Bago avait envie de lui. Envie de coller son corps contre le sien et de sentir ses bras se refermer sur son dos voûté par les différentes futures sensations offertes. Il voulait respirer sa peau, la regarder, l'embrasser, ne faire qu'un avec son homme. Il se laissa faire un petit moment, relevant lentement les jambes pour l'aider à le déshabiller et à le délivrer en quelque sorte. Mais jamais il ne détacha ses yeux des siens, le couvrant d'un regard chaud et tendre, qui l'invitait à poursuivre ce que Percy avait tantôt entrepris de lui-même. Si. Le petit ferma les yeux, frémissant au contact des doigts du mannequin, contre son érection naissante. Il se mit alors à rougir. Il se sentait faible d'avoir durci simplement en imaginant ce que son cadet pouvait lui réserver. Il ne l'avait pas même touché, pas même parlé, c'était lui qui avait choisi de conclure leur réconciliation par cet acte d'amour et pourtant c'était lui qui avait perdu en premier.

Ses yeux dévièrent alors, entre son entre jambe et le regard de l'être qu'il aimait plus que tout. Il pinça ses lèvres avant de les mordiller, soupirant quelque peu d'aise, avant de se redresser pour venir à son tour, mettre Percy à nu. Les mains du petit saisir celles du sango, les plaçant au dessus de sa tête, glissant ses doigts sur ses bras et ses aisselles, dévalant le long de son torse blanc, appuyant ses pouces sur ses flancs avant de venir tirer avec un peu plus de hargne sur son boxer qu'il jeta, plus loin dans la pièce, sans prêter attention à l'endroit où il aurait pu atterrir. Bago approcha ses lèvres pulpeuses du buste de son petit ami, passant ses lippes sur ses tétons bruns, alors que ses mains glissaient sur son membre, souplement, le pressant quelque peu pour le réveiller. Le petit baissa la tête jusqu'à son ventre mais remonta bien vite, jugeant la position trop inconfortable. Il savait de toute manière qu'il ne descendra pas son visage plus bas. Percy avait horreur des préliminaires qu'il jugeait acte de soumission. Il n'avait laissé l'ancien Wonsungi lui faire du bien de la sorte qu'une seule fois, et aujourd'hui, Bago n'insistait plus.

Le garçon nicha sa tête dans le cou de son homme, qu'il admirait plus que tout, autant pour sa personnalité que pour son physique et son passé encore mystérieux. Il lui appartenait comme lui appartenait au plus jeune, même s'il se sentait plus frêle sous sa carrure et son caractère. L'étudiant, retira alors ses doigts, après avoir masturbé le tatoueur, remontant ses mains sur son torse avant d'escalader ses genoux, frôlant sa virilité de la sienne, ce qui lui arracha un frisson électrisant. Bago écarta doucement les cuisses pour s'assoir à califourchon sur son long corps. Les doigts anguleux du plus jeune vinrent entourer le cou fin de son camarade et doucement, l'enfant vint s'empaler sur la peau tendue du membre de son petit copain, étouffant maladroitement un couinement, alors que ses ongles se serraient doucement dans sa peau, suffoquant presque.

Le visage du jeune homme se plaça en face de celui de l'adulte, et le regarda longuement, sans oser trop bouger, son nez simplement caressant les lèvres fines de Percy murmurant doucement des "je t'aime" parsemant la peau de son menton par des baisers.

Bago posa ses petites mains sur le torse de son homme. Il n'y plantait pas les ongles et pourtant il y pinçait la peau, comme il aurait pu mordre dans un torchon pour effacer la douleur. Heureusement elle n'était pas si insupportable que ça, et elle allait passer, le petit le savait. Il frémissait en sentant les phalanges de Percy caresser ses côtes de plus en plus saillantes pour s'arrêter en bas de son dos. L'ancien Wonsungi adorait par dessus tout quand il touchait la chute de ses reins, car c'était le premier geste qu'il avait eu de tendre envers lui, et ça Bago s'en souvenait : mais me direz-vous, comment oublier la transformation du Sango d'un homme violent à un être aussi tendre et protecteur. Bien sûr, ça avait été souvent électrique entre les deux mais au fond ils s'aimaient d'un amour sans égale.

Le garçon se souleva et se rassît sur la longueur de son homme, mouvant alors doucement ses hanches alors que la douleur s'était estompée totalement. Il ferma les yeux de plaisir avant de se retrouver étreint par les bras, véritables œuvres d'art, du tatoueur. Bago déglutit dans un gémissement de bien être et se blottit un peu plus contre le corps chaud de son aîné. Il fit glisser son menton contre son cou et analysa chacune des phrases de l'homme. Elles étaient douces et agréables, et sa voix, sa voix était la plus belle chose du monde.

L'enfant recula sa tête et, suite au baiser sur son front, il posa ses mains sur les épaules de Percy. "Qu'est ce que tu veux dire ... ? Je suis totalement à toi mon amour..je te suis dévoué et fidèle, pour toujours." On aurait pu penser qu'ils allaient se marier, mais cette pensée même ne traversa pas l'esprit du blondinet. À la place, il accéléra ses mouvements, sentant ses chairs se resserrer autour du membre de son homme. Il s'empara alors doucement de ses mains et les embrassa longuement, suçant deux de ses doigts chaudement dans sa bouche tout en relevant un regard innocent vers son être. Il ne pût s'empêcher un sourire alors qu'il lâcha ses phalanges anguleuses pour se laisser s'allonger en face de Percy, lui dévoilant ouvertement son corps nu, relevant les fesses pour rester empalé sur sa virilité. "Fais moi l'amour Percy..." Les paroles du décoloré n'étaient plus que des soupirs alors que le désir l'emportait de plus en plus sur lui. Il l'aimait, il l'aimait comme on ne peut aimer, et il sentait que dans cet acte qu'ils allaient accomplir, une union véritable allait naître. Bago attrapa les bras de son aimé, et allongea son corps magnifiquement sculpté et tatoué sur le sien, blanc, de plus en plus osseux jour après jour. Il écarta les cuisses et entourât le bassin de son homme pour l'encourager à ne pas se retenir. Oui, le petit l'aimait tout entier, dans sa violence comme dans sa tendresse.

Le proverbe "qui se ressemble s'assemble" n'était qu'un monceau de conneries. Les deux jeunes adultes en étaient la preuve parfaite. Lui l'adulte indépendant, au métier sombre et rebelle et aux attitudes tachées. Et Bago le petit étudiant, blanc comme neige, cachant son innocence sous des airs bonhommes. L'ange et le démon. Le ciel et la terre. La neige et la pluie et pourtant ils vivaient dans une certaine harmonie. Une harmonie dangereuse et électrique. Un paradis parsemé de dangers et de défis. Le petit ne voyait clairement plus sa vie sans lui. Il avait besoin de s'enivrer de son homme et de se faire souiller. Alors il s'allongea, et lui offrit son visage, ses bras, ses jambes, son sexe, son torse, son cou, son cœur. Tout était à lui.

Le garçon entoura tendrement ses bras autour du buste de son aîné et sèchement il se sentit projeter avec bonheur vers l'arrière. Les coups de bassin de son amant se faisant de plus en plus fort en lui. La dernière fois qu'ils avaient couché ensemble devait remonter il y a 48 heures environ. Mais il était en train de ressentir le même plaisir et le même pincement de douleur que lorsqu'ils avaient fait l'amour pour la première fois. Ses chairs étaient affreusement tendues autour du sexe de Percy, et l'étudiant s'amusait à serrer les fesses pour rendre le plaisir plus aigu. Le bas de son corps mouvait en même temps que celui du sango, et, alors que ses yeux s'embuaient sous l'extase de cet acte, les paroles de l'homme sonnèrent comme un refrain dans la tête de Bago. Il écouta donc attentivement, alors que ce dernier se retenait de faire trop de bruits.

Le petit blond serra ses doigts et ceux de son homme et, pendant que ce dernier tapait enfin en lui, l'enfant poussa un rugissement brutal s'approchant du bruit d'un lionceau alors qu'il sentait le membre épais taper contre sa prostate, enfin. À ses mots, Bago lâcha les phalanges de son amant et glissa ses doigts dans son dos, pour y enfoncer ses petits ongles pointus. Il ferma les yeux et laissa sa gorge s'ouvrir pour y échapper des couinements et des gémissements aigus très lointains de la virilité même. Petit à petit, il se mettait à crier de plus en plus fort, jusqu'à en briser les carreaux et à ramener le voisinage devant la porte. Mais il continuait. "Oh Percy ...! Bébé, continue encore...viens encore même si tu n'en peux plus de me baiser comme ça...!" Ses paroles étaient saccadées tout comme sa respiration qu'il était en train de perdre. Il accrocha alors une épaule du tatoueur à l'aide de ses dents, et la déchiqueta légèrement et doucement, laissant une cicatrice qui saignait plutôt abondamment. Bago se mit alors à sucer le sang qui dévalait de son épaule alors que des marques rouges et brûlantes inondaient le dos du mannequin. Le garçon releva les fesses pour sentir son propre membre frotter contre le ventre doux de Percy, et petit à petit ses mains descendirent sur ses fesses, appuyant contre ses dernières pour l'inciter à le pénétrer tout entier, proche de la jouissance pour le petit blond. Il écarta les fesses de son amant et laissa ses doigts chatouiller l'intérieur sans insistance, juste pour l'exciter davantage.

Bago avait peur de ne pas tenir. Il avait l'impression qu'il allait crever de plaisir sous les coups de son homme. Comment pouvait-on rester stoïque ou même discret quand on ressent autant de bien ? Le petit avait l'impression d'avoir un véritable feu d'artifice dans son bas ventre pour vous montrer combien de sensations il pouvait éprouver en même temps. L'enfant glissa une main dans les cheveux sombres de Percy, caressant doucement l'arrière de sa tête alors que la cadence se mettait à varier pour le plus grand bien du petit blond. Il pouvait en profiter pour reprendre son souffle en lâchant de longues plaintes un peu plus bruyantes que des soupirs. Ses pupilles étaient affreusement dilatées et son regard se perdait dans un vide flou et vague.

S'accrochant donc aux épaules du sango, Bago se laissait aller rapidement sous les coups de son amant, essayant lorsqu'il se redressait, de le fixer dans les yeux, mais ses lèvres venaient toujours chercher celles de son aîné. Il écouta les murmures du tatoueur, et le serra un peu plus contre lui, posant bientôt sa tête contre son torse. "Oh bébé..continue...tu vas me faire jouir." Oui, l'étudiant était presque à bout, et ça ne s'arrangea pas par la suite. Un couinement s'échappa de ses lèvres alors que les doigts de Percy venaient s'enrouler autour de son membre. L'ancien Wonsungi ferma les yeux de toutes ses forces et creusa violemment le ventre, sous les effets multiples de ses touchés. Sa peau était devenu aussi sensible que celle d'un bébé.

L'enfant serra les dents, et attrapa les épaules de son homme pour le serrer davantage contre lui, hurlant son plaisir à travers la pièce et peut-être même à travers l'immeuble entier. Il enfonça presque les lèvres de son aimé dans la peau de son torse écrasant sa virilité entre les doigts du sango. Puis il cria encore plus fort, il répéta son nom comme s'il s'agissait d'une prière alors qu'il se laissait venir à l'orgasme, se libérant plutôt abondamment entre les phalanges de Percy. Après une série de jurons, il étreignît son voisin et l'embrassa à pleine bouche. "Bébé continue..." Oui, il voulait qu'il continue jusqu'à ce qu'il se libère en lui. Il voulait lui appartenir une nouvelle fois totalement, mais il voulait également perdurer le plaisir. Percy était bon, le meilleur de tous sans doutes, et il était à lui, pour toujours. "Je t'aime mon amour."

De l'air. Le petit cherchait de l'air. Mais paradoxalement il ne voulait pas que l'acte prenne fin. Les plaisirs que son aîné lui offrait se décuplaient et semblaient être plus forts maintenant qu'il avait joui. Il garda ses yeux fermés pendant un petit moment avant de les ouvrir pour regarder son magnifique homme, donner encore de sa rage et de sa fougue pour satisfaire les désirs de son petit prince. Bago avait soudainement un regard plus amoureux que sensuel. Plus admiratif que provocant. Il réalisait une fois de plus à quel point il pouvait être amoureux. Cela sonnait étrangement important quand il se le disait dans son esprit, comme s'il prenait enfin conscience qu'il pourrait lui dévouer et lui donner sa vie toute entière. L'enfant s'arqua soudainement sous les coups de hanches de Percy, alors que ce dernier le baptisait à nouveau en se libérant chaudement dans ses entrailles, il comprit alors que l'acte touchait à sa fin, et que s'en suivrait de la tendresse. Ça n'était pas pour déplaire au plus jeune. Il aimait tellement quand le sango lui montrait son amour. Parfois, lorsque le blondinet allait s'endormir, le ténébreux lui chuchotait des mots tendres à l'oreille. Il avait changé. Depuis leur première rencontre il s'était transformé. Le mauvais était devenu une perfection. Un caractère de garçon peu fréquentable avec une volonté protectrice. C'était exactement ce dont le petit rêvait lorsqu'il essayait de se distraire pendant les cours.

Bago sourit. Il ne pouvait que sourire à ce que lui avouait le tatoueur. Il l'accueillit alors sur son corps frêle et malade, frissonnant chaudement lorsqu'il se retira de lui et qu'il caressa son buste de plus en plus osseux. Il aimait aussi quand il restait un peu plus longtemps, comme lorsqu'ils prenaient leur bain ensembles. L'ex Wonsungi croyait que rien ne pourrait jamais les séparer, il en était même étrangement certain. Il glissa ses mains dans les cheveux de son homme et venait happer ses lèvres à chaque fois que ce dernier relevait le visage vers lui. Il lui fit enfin poser la tête contre son torse blanc et imberbe, glissant le bout de ses ongles de sa main libre dans son dos ou encore sur ses bras. Il ferma alors les yeux, quelque peu épuisé par ce sport mais surtout cet acte d'amour véritable qu'ils venaient d'accomplir. "Ma vie est à toi." répondit simplement l'enfant aux paroles enivrantes de son amant. Il s'enfonça alors un peu plus dans le canapé et se mit à somnoler, gardant son seul et unique amour près de lui. La réconciliation était faite.