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    :: Défouloir :: 2015

« moesta et errabunda. »

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« moesta et errabunda. » | Lun 10 Nov - 23:30
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Dans le crépuscule fané gît son souvenir enchaîné. — Ce souvenir enfoui au plus profond d'elle-même venait de ressurgir si facilement au détour d'un regard croisant le sien et d'une effluve si particulière. Elle posait son regard inexpressif sur ce souvenir, ce fantôme du passé. Quelque chose en elle aurait pu se déchirer à la vue de cet étranger pourtant si familier, mais fidèle à elle-même, au vide de son âme, elle n'eût qu'un léger soupir désabusé. Mais n'y avait-il pas plus à entendre dans ce soupir que tout les mots du monde qu'elle aurait pu prononcer ? Il y avait son infime déception, son incompréhension, et peut-être..une imperceptible affliction. Elle passa à côté de lui sans prononcer un mot, lui attrapant simplement la main, se dirigeant vers sa chambre, lorsque la porte de cette dernière fut close, elle s'affala sur le lit, toisant du regard le garçon devant. Elle n'attendait rien et en même temps tout de lui. Elle ne savait plus très bien. Le Diable testait la noirceur de son âme, se jouait d'elle, c'était certain. Leur regards s'accrochèrent à nouveau, elle ne baissait pas les yeux, tentant de découvrir la faille dans ses yeux rieurs, dans son sourire enjôleur. Elle attrapa son paquet de cigarette, extirpant une de ces dernières à l'aide de ses doigts. Elle ne pouvait pas l'allumer, elle se contenterait de jouer avec comme pour calmer le brasier que le diable avait allumé en elle, enflammant son âme entière, brûlant doucement mais férocement ses entrailles, ses derniers restes d'espoir nés de cette chose qui en elle se gangrenait. Le visage toujours impassible malgré cet ardent feu léchant la moindre parcelle d'elle-même, elle se releva, se plaçant face à lui. Elle déposa avec délicatesse, en une simple caresse ses mains sur ses joues, et du bout des doigts elle retraça lentement ses traits, ceux de l'ovale de son visage, la courbe particulière de ses sourcils, la ligne droite de son nez, le rebondi de ses pommettes, le léger creux de ses joues, terminant par la courbure singulière de ses lèvres, comme si elle repeignait ainsi les courbures de son âme. Un rictus se fana sur ses lèvres. Ses mains glissèrent sur les bras puissants du garçon, douces comme une plume, puis soudainement violentes comme un ouragan. La tigresse blessée sort ses griffes, lui arrachant la peau essayant ainsi de lui arracher son âme. La tigresse blessée plante ses crocs, faisant couler son sang essayant ainsi de faire saigner son cœur. Puis plus rien, le vide, le vent. Elle rentre les griffes et les crocs, comme rassasiée. Elle passa rapidement ses mains dans sa chevelure diurne, elle ferma les yeux une fraction de seconde comme pour se persuader que ce souvenir ne peut pas être revenu et qu'il n'est que mirage, mais elle rouvrit les yeux, tombant dans la noirceur et le gouffre des siens. Elle ne comprenait pas, ne voulait pas savoir. Mais il fallait qu'elle s'y fasse, il était là. « Dewei.. » souffla-t-elle doucement, imperceptiblement, peut-être par peur de réveiller la colère sourde du diable résonnant en elle. — Et elle comprit qu'il existait des gens dévastateurs qui rasent tout sur leur passage, comme des tornades, des ouragans.
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Re: « moesta et errabunda. » | Mer 12 Nov - 15:02
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 Il avait passé les portes du Kurss, pensant tomber sur Sunjoo pour une partie de Poker pourtant ce fût d'autres orbites qu'il croisa. Un court instant il reste surprit, se demandant si ce n'était pas le fruit de son imagination et pourtant la créature qui se trouve devant lui est belle et bien réel. Dewei inspire fortement sans la quitter de yeux, il ne peux simplement pas, même s'il en avait eu l'envie. Il n'y parvient pas. Il se délecte de sa personne, tout en s'approchant lentement d'elle. Rien n'a changé, elle est toujours aussi merveilleuse et semble encore plus torturée qu'avant. Inconsciemment, son cœur se réchauffe et les battements de ce derniers s'affolent alors que qu'il s'arrête à quelques centimètres d'elle à peine. L'âme de cette fille étrangère le sonde, il peut la sentir, cette folie qui se joue en elle. Peut-être heureuse et en colère en même temps. Il est partie de Suwon, Il l'a quitté sans un mot, la laissant seule comme toujours. Jamais vraiment il n'a regretté son choix, Dewei a toujours vécu pour lui-même alors à quoi bon se soucier des autres ? Même pas d'elle. Pourtant aujourd'hui, elle se retrouve devant lui après un moment qui lui a semblait être une éternité. Le sango n'aurait jamais pensé que son chemin recroiserait le sien, qu'ils seraient amenés un jour, à se retrouver face à face comme à l'instant et pourtant. La main féminine vient attraper son poignet et le tira dans ce qui semble être une chambre. Le jeune homme ne bronche pas et l'inspecte tandis qu'elle va s'affaler sur le matelas. La réalité le frappe, cette garce lui a manqué, peut-être un peu trop d'ailleurs et il ne saurait expliquer pourquoi, seulement il est heureux de la revoir, de la savoir en vie. Bien plus heureux qu'on ne pourrait l’espérer. Ce petit bout de femme désabusée, détruit a malgré tout réussi à se frayer un chemin dans sa vie, elle l'a marqué d'une brûlure dérangeante et l'a entraîné avec elle dans les méandres de sa vie souillée.

Une clope au bec même pas allumée, elle se lève et s'approche de lui fébrilement à nouveau. Il ne dit rien lorsque ses mains s'attardent sur son visage, redessinant les courbes de ce dernier délicatement. Un sourire en coin s'accroche aux lèvres du garçon et il sait que la douceur n'est qu’éphémère et qu'elle laissera place au désespoir et à la souffrance dans peu de temps. Les doigts fins finissent par glisser sur ses bras dénudés de par le simple t-shirt qu'il porte et il sent enfin ses ongles le brutaliser. Il la laisse faire, il ne rétorque rien. Elle a le droit, à prés tout, il l'a abandonné alors oui elle a le droit. Son sourire ne fait que de s'agrandir alors qu'elle s'acharne sur ses muscles. Il la retrouve, il les retrouve et tout lui semble des plus normal bizarrement. Le feu s'embrase en lui et c'est à se moment qu'elle arrête et qu'enfin le prénom de Dewei est prononcé. Un murmure, un souffle chaud, juste du An à proprement parlé. «  Je suis là maintenant. » Pour appuyer ses dires, il s'en va écraser sa bouche contre son front laiteux, posant ses mains possessivement contre ses hanches menues. «  Je suis là An. » il répète tandis que qu'il se détache lentement. — Le diable a enfin retrouvé son homonyme, l'enfer peut désormais rouvrir ses portes.
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Re: « moesta et errabunda. » | Mer 12 Nov - 21:34
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Elle ne voulait rien entendre, rien comprendre. Elle ne voulait pas le savoir, elle l'aimait à la haine, elle l'aimait avec le cœur écorché, les mains brisées, l'âme dévastée. Parce qu'après tout, elle ne pouvait aimer qu'avec la douleur et seulement par la douleur, parce qu'elle ne connaissait pas d'autre amour. Et ce n'était qu'en cet instant qu'elle se rendait compte de cet amour déchu. Alors elle ne voulait pas l'entendre, pas le comprendre. Elle ne voulait tout simplement pas le savoir. Elle sentait seulement ses mains sur elle, contre elle. Un brasier s'empara d'elle, différent de celui d'avant, plus doux, plus tendre, mais tout aussi violent. Dans une maladroite douceur, elle chercha ses lèvres, et lorsque leurs lèvres se rejoignaient, elle l'inspira, elle l'aspira, elle le respira, le soupira. Et ce brasier, peut-être...peut-être que c'était ça, la vie. En cet instant, il semblait prince, les bras blessés, la bouche ravagée, le soupir condamné. Et elle semblait reine, les bras bleutés, la bouche dévastée, le soupir écœuré.  Et une goutte de désespoir tomba, comme la dernière fois, elle roula sur sa joue pâle, avant d'éclater dans un millier de cristal. Et c'était mieux qu'une déclaration d'amour. Elle lui avait ouvert une faille de son âme insondable. Il l'avait laissée, abandonnée, piétinée, et elle n'avait pas pu crier, hurler, s'époumoner au désespoir. Après tout, ils n'étaient rien l'un pour l'autre, il n'aimait que lui-même, elle ne voyait qu'elle-même. Et pourtant, à présent, c'était une chaleur inestimable, incomparable que de retrouver et de se noyer en l'autre. Puis elle le serra contre lui, fort, si fort, s'efforçant alors de le briser, de l'annihiler, de le pulvériser, tentant en vérité de fondre l'une dans l'autre leur deux âmes tourmentées, leur deux vies écartelées. Tout son corps désirait déchirer le sien, à mains nues, pour le détruire, pour l'anéantir, parce que cette haine, parce que ce vide étaient plus simples, plus faciles à ressentir que cet amour putride. Elle avait le corps et le cœur rongés, et pourtant elle l'aimait. Elle l'aimait, pas d'amour qui n'est que mensonge et dissimulation, elle l'aimait de cet ouragan dévastateur, et elle en avait presque peur. Mais après tout, leur réunion n'était qu'affliction et désolation. Ils étaient tout deux les destructeurs de l'âme, de la vie, les vandales du bonheur. Les Enfers léchaient leurs entrailles de leurs flammes vengeresses, mais elle s'en fichait, tout ce qui lui importait pour l'instant c'était son cœur brûlant  d'une imperceptible, mais pourtant si étourdissante chaleur. A la fois désagréablement agréable, désagréablement merveilleux. De ses mots, de sa présence, il l'asphyxiait, doucement et en même temps si violemment, il l'asphyxiait d'émotions, de sentiments qu'elle ne pouvait raconter, exprimer.  Il la noyait dans une torpeur sans fin, et elle s'abandonnait. « J'aurai préféré ne pas te savoir. » Et dans ses mots, elle avait l'air convaincue, féroce, forte, blessée, brisée. — Et ils étaient fait pour être tendrement malheureux.
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Re: « moesta et errabunda. » | Ven 14 Nov - 17:31
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If i'm a Clyde — Il la regarde, il la sonde, il la déshabillerait presque du regard. Comment cette créature des ténèbres avait pu seulement lui manquer autant ? Il n'en savait rien, il comprenait seulement à présent qu'elle était beaucoup plus importe qu'il ne pouvait l'imaginer avant. Son corps si frêle qu'il trouve si attirant, son visage aux traits tirés par son passé chaotique. Elle était belle et elle était forte. Forte à sa manière, mais elle l'était vraiment. Ses mains posées sur les hanches fines les pressaient sans pudeur, il n'avait jamais eut peur de la casser, An avait pourtant tout l'air d'un être fragile, seulement la douceur entre eux n'était pas de rigueur. Ils se vivaient à coup de violence et de rage, ils s'aimaient peut-être comme des bêtes, pas d'une amour amoureux, mais d'un amour peut-être même plus fort que ça. Là à cette instant dans cette chambre Dewei était en paix avec lui-même et ça faisait un long moment qu'il n'avait pas ressenti cela. Leurs lèvres désireuses se rencontrèrent après s'être cherchée pendant des mois, elles se frôlent, elles se taquinent pour finir par se dévorer. C'est du désespoir à l'état pur, un mal être qui resurgi sans que les mots aient besoin d'être prononcés. C'est une délivrance, un assouvissement, un retour à la normal, oui les choses sont normales maintenant. Dewei a retrouvé son acolyte, sa partenaire de jeu. Ce n'était que du sexe, au premier abord certes, mais c'est tellement plus que ça dans le font. Ce bout de femme, il savait qu'il la protégerait contre monts et marrés, qu'il serait là pour la souiller peut-être un peu plus, mais qu'il l'aimerait encore un long moment à sa façon. Les chaires se laissent un moment de répit, le Sango rouvre ses yeux qui c'étaient clos sous la vague d'émotion l'ayant submergé. Il la voit, il la voit cette perle salée qui s'apprête à corrompre le visage de sa belle et d'un revers de mains il la chasse. Les paroles ne valent rien devant ça. C'est une déclaration secrète, une fin bien méritée et un renouveau qui c'était fait attendre. Son rictus s'élargit, gonflant ses joues dévoilant son côté bambin, malgré qu'il ait dépassé les 18 ans. Il se rapproche d'elle et leur étreinte pourrait sembler désespérée. Ses mains se logent dans son dos qu'il câline doucement, souhaitant pour une fois apprécier le calme de la situation. Des retrouvailles il en a vécu, mais celle-ci est probablement la meilleure qui lui ait été donné de vivre. Il la sert fort, peut-être de peur qu'elle s'envole à nouveau, il a beau dire qu'il n'a besoin de personne, c'est de toute évidence de plus gros mensonge que Dewei sert au peuple. Il a besoin d'être entouré, et il a besoin de cette jeune femme pour avancer dans la vie. Ils se détruiront peut-être, ils se bléseront certainement , se brûleront les ailes à coup sûr, c'est tout de même mieux qu'une existence vide de tourments.  Le Sango se recule finalement, attrapant les épaules de la jeune femme pour la regarder à nouveau. Les mots qu'elle lâche le font rire doucement. Mensonge. «  Ne dit pas de choses que tu ne penses pas ma jolie. » C'est tellement lui, tellement arrogant, non il n'a pas changé, pourquoi l'aurait-il fait. — I think you're my Bonnie
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Re: « moesta et errabunda. » | Dim 16 Nov - 19:01
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Voilà ce qu'est l'amour dans la vraie vie, désordonné, corrompu et absolument pas fiable. Une folie mêlée au désir, à la passion, à la souffrance. L'amour, c'est quand le cœur est sur le point d'éclater. — Elle l'entourait de ses bras, se laisser aller à une étreinte volée. Elle vit ses lèvres s'étiraient et c'était sa faille, sa blessure qu'elle décelait dans la fragilité de son sourire. Il avait besoin d'elle, elle le savait. Il lui mentait quand il disait ne pas la désirer à ses côtés. Dans son sourire, elle le voyait.  Mais elle se contenta d'un fin soupir. Ils n'étaient plus que deux enveloppes charnelles éternelles, que deux mains qui se joignent, que deux bouches qui se prennent, que deux corps qui se cherchent. Deux coeurs inflammables d'un incendie qui ravage et dévore l'âme. C'était comme si on lui arrachait le cœur, comme si on serrait si fort son cœur que tous ses sentiments sortaient, broyés, déchirés. Elle venait de retrouver son âme sœur. Dans cette enlacement éphémère, on pouvait sentir qu'étreinte était l'anagramme d'éternité. Son cœur était recouvert de poussière, mais pourtant, en cet instant, il battait, il s'affolait, il allait éclater. Elle avait pensé pouvoir vivre sans lui, elle pensait en être capable, mais ce cœur qui battait était la preuve irréfutable de ce qui les liait. Leurs lèvres se défaisaient puis à nouveau se violentaient dans un combat sans vainqueur, sans que l'un n'arrive à dompter l'autre. Elle venait de retrouver son identique, son exact et c'était une symphonie, une sensation incomparable dans son cœur endolori et pourri. Elle savait que dans la vie, il fallait souffrir, il fallait inévitablement endurer les coups et éprouver les plaies, mais elle pouvait choisir, elle avait la possibilité de choisir pour qui elle subissait. Et en son âme et conscience, elle avait décidé, c'est pour lui qu'elle s'anéantirait. Mais ça elle ne lui dirait jamais, n'avait-elle déjà pas assez dévoilé son cœur en cette nuit ? C'était simplement comme le cri qui perce l'oreille d'un sourd et un hurlement de douleur de la bouche d'un muet. Ils se brûleraient avec un désespoir mutuel leurs ailes éphémères. « Je pense toujours ce que je dis.» Menteuse. Elle te rêvait la nuit, dans les bras d'autres, elle te rêvait jusqu'à s'étouffer de toi, puis elle tentait d'effacer des centaines de fois ses pensées de toi. Elle non plus n'a pas changé, elle nie toujours l'évidente vérité, elle nie toujours ce vide douloureux et malheureux, ce vide désolant et insatisfait.  Elle nie toujours que son âme, que son cœur inanimés deviennent soudainement un brasier lorsqu'il la couvre de violents baisers et qu'il la prend dans ses bras d'une étreinte éperdue et enragée. Un jour, j'ai décidé de vivre sans sentiments, puis tu m'as dévastée. Elle le regardait de ses yeux qui se voulaient furieux et impérieux. Et elle tenta à nouveau de le consumer d'un intense baiser. — les rencontres dans la vie sont comme le vent. Certaines vous effleurent juste la peau, d'autres vous renversent.
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Re: « moesta et errabunda. » | Jeu 20 Nov - 23:11
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Dewei pouvait sentir la tension qui les entourait, elle avait toujours été là, mais aujourd'hui ce goût de renouveau qu'elle arborait rendait la situation différente. Ses yeux sur An la balayaient de long en large comme pour se prouver que non, ce n'était pas le fruit de son imagination. Qu'elle était belle et bien là, en chair et en ose devant lui. L'instinct lui faisait dire que la jeune femme avait changé, pas de façon frappante, mais quelque chose c'était ajouté à elle. Aujourd'hui, il pouvait entendre le son de sa voix, chose qui par le passé n'était pas une mince affaire. Elle était toujours aussi fragile, toujours aussi démuni de tout, mais dans son malheur toutes ses choses ne la rendait que plus attirante aux yeux du Sango. Peut-être devrait-il s'excuser, s'excuser d'être parti sans un mot, la laissant seule livrer à elle même. Il la savait perdu, autant que lui, pourtant à l'époque il n'avait pensé qu'à sa petite personne. Chose qu'il faisait encore à présent, mais beaucoup moins qu'avant. Ne se préoccupant que de son propre bien être. Il aurait pu lui en toucher deux mots, amener lors d'une de leur brève conversation qu'il allait s'en aller. Jamais il n'en avait vu l’intérêt. Seulement le fait même de se repentir, d'admettre que peut-être il n'aurait pas dû, lui brûle la gorge. Ce n'est simplement pas lui, demander pardon est quelque chose qu'il n'a jamais fait, à personne. Il ne connaît pas. Pourtant toutes ses choses là, il les pense, il les pense fort et espère qu'elle pourra les lires dans ses yeux à défaut de les entendre.

Ses mains sur les hanches menues de l'estonienne les caressent doucement, tout est différent seulement Dewei n'aspire qu'à profiter. Un moment de douceur qui effacerait les mois passés séparés, les mois ou elle n'était pas là pour assouvir ses désires certes, mais surtout ces mois ou sa présence n'était qu'un vague souvenir qui se brouillait doucement. Simplement, ses doigts glissèrent contre ceux de An, il les encercla et la tira vers le lit. S'installant sur le matelas, il ne laissa pas le choix à la jeune femme et la fit s'asseoir sur ses genoux. Il câlina ses cheveux, posant sur sa nuque des baiser discrets et volatiles. Elle sentait toujours cette même odeur, cette odeur de liberté, mêlée à de la fraîcheur. C'était senteur An, un parfum enivrant, un parfum qu'il aimait. «  Pourquoi es-tu revenus, je veux dire.. Maintenant ? » Ce n'était pas un reproche loin de là, mais il voulait savoir. Depuis tout ce temps elle n'avait pas donné signe de vie – lui non plus cela dit -  et là du jour au lendemain elle apparaissait de nouveau sans crier gare. Bien entendu ça ne le dérangeait pas, non bien entendu. Il y aurait toujours une place pour l'estonienne dans sa vie, seulement il ne comprenait pas. Pourquoi maintenant, pourquoi pas avant. Il lui souriait avec une certaine bienveillance, lui aussi avait grandit, avait évolué. Il contenait cette chose qui peut-être, le rendait meilleur qu'avant, ou peut-être moins con. Dans tous les cas, ils semblaient tout de même être encore et toujours... - Deux âmes torturées, se battant pour quelque chose se nommant la vie.
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Re: « moesta et errabunda. » | Ven 21 Nov - 22:19
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love like this -kodaline.

We used to share a cigarette. And in fact, we were just two shadows in a million hell. — Elle se laissait guider, s'appuyant simplement sur lui, profitant d'une douceur inattendue, inespérée. La douleur était rude, elle n'avait jamais souhaité une telle chaleur en son cœur. Et pourtant, elle était là, impalpable, imperceptible et si fragile. Elle se délectait de la tiédeur étouffante d'un battement de cœur. Mais elle sentait, elle savait qu'il allait lui demander pourquoi elle était ici, pourquoi elle était revenue, pourquoi..Elle appréhendait cette question qui la ramènerait à la réalité. Froide et aigre, glacée et amère. Et elle finit par retentir telle une sentence, une épée de Damoclès qui s'affaisse en son âme et fait s'enfoncer la réalité en son cœur. Elle fermait les yeux, elle voulait voiler cette vérité, cette évidente vérité.
Un léger soupir au cœur, elle nicha son visage dans son cou, inspirant son odeur sucré, légèrement musqué. Elle voulait simplement profiter de la douceur qu'il lui offrait, elle ne voulait plus y penser. Elle voulait juste oublier, rien qu'un court instant dans cette tendresse dont il l'immolait. Et même dans cette chaleur ardente, étouffante, la honte l'envahissait et l'asphyxiait. Il l'écoeurait, elle s'écoeurait, sa propre noirceur, sa propre âme la rendaient malade et la révulsaient jusqu'à la moelle. Elle se colla un peu plus contre lui, pour se noyer en lui et oublier sa propre immondice. Cette immondice qui prendrait réalité, véracité dans sa bouche. Elle ne pouvait pas lui en parler, parce que c'était admettre ce qu'elle était au plus profond d'elle-même, de son âme et sa conscience. Et dans ses yeux, elle redoutait l'opprobre, le désamour. Il pouvait la condamner à l'avanie en un soupir, il pouvait la blâmer de mille et un vice en un zéphyr. Pour la première fois, elle avait peur de la honte qu'elle pouvait provoquer et du déshonneur qu'elle inspirait.
Sa main glissa entre leur deux ventres et ses doigts agrippèrent le tissu qui couvrait un léger, presque imperceptible arrondi. C'était un geste de repentir, un violent et profond repentir venant des tréfonds de l'âme. Pour oublier cette intense douleur, cette fiévreuse angoisse, cette tumultueuse honte, elle se noyait en lui, elle tentait de se fondre en lui dans une affligeante torture. Elle se sentait tomber, elle se sentait s'effondrer, mais ses mains sur elle la tenaient pour ne pas qu'elle se fracasse sur la vérité, l'absurde vérité. Elle déposa de légers baisers, tel l'envol d'un papillon ou l'éclat d'un nuage, le long de sa mâchoire. Et elle profitait de cet amour inconcevable et impensable. 'Cause the sun will stop shining, you'll be gone from her life. And she knows that a love like this won't last forever.


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Re: « moesta et errabunda. » | Mer 17 Déc - 14:04
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Cette question lui avait brûlé les lèvres. Bien qu'An soit désormais installé sur ses cuisses, bien qu'il puisse la toucher à nouveau, la sentir prés de lui, Dewei n'arrivait à oublié à mois où il avait dû faire sa vie sans cette jeune femme dans les parages. Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi pas hier ni même il y des mois de ça ? Pourquoi avait-elle attendu si longtemps avant de rejoindre les siens et surtout qu'est ce qu'il l'avait poussé à franchir le cap ? Le chinois la savait assez dépendante, elle ne vivait pas aux crochets de quelqu'un, voilà pourquoi au début, il n'avait pas été étonné de savoir que l'estonienne n'était pas venue. Mais alors pourquoi ? Ses doigts dans les longs cheveux de la brune exerçaient des caresses volatiles, tandis qu'il était venu poser son menton sur l'épaule de son amie retrouvée. Car dans le fond c'est ce qu'elle était. Une amie avec des avantages, une amie qu'il apprécier peut-être un peu trop, mais une amie avant tout. Et malgré toutes les questions qui pouvaient bien fuser dans son esprit à l'heure actuelle, Dewei ne pouvait nier à quel point c'était bon de la revoir à nouveau.

Comme dans une pointe de souvenir, il n'eut aucune réponse de la jeune femme. Un faible sourire étira sa bouche. C'était tellement prévisible en même temps. Le silence, leur meilleure arme, encore et toujours. Il ne bougeait pas tout de même, la laissant aller contre lui. Quelque part, il se doutait qu'elle avait une bonne raison, son intuition ne lui faisait pas souvent défaut et pour cause. Il ne remarqua même pas le geste significatif qu'An effectua contre son ventre, se préoccupant plus du visage de la jeune femme perdu dans son cou. Il ne saurait dire en quoi, ni comment, mais l'estonienne avait changé. Machinalement, il alla attraper le visage de l'autre, le plaçant devant le sien. Dewei lui offrit un sourire bienveillant, et un léger clin d’œil comme il savait si bien les faire. Une promesse inaudible qui voulait simplement dire que maintenant tout irait bien, qu'il était là et que rien ne changerait plus. «  Ca me fait du bien. » C'était déjà beaucoup, et sa voix un peu plus grave qu'à la normal transperçait sa sincérité évidente. Le chinois avait envie de changer ces derniers temps, d'aller de l'avant et d'évoluer dans le bon sens. Peut-être serait-elle surprise, dans tous les cas, il n'avait jamais autant parlé en sa compagnie qu'aujourd'hui. Une chose en entraînant une autre, l'euphorie lui avait délié la langue et ouais, il était vraiment heureux à cet instant. «  Ne disparaît plus, et j'en ferais de même ok ? » - it's all about you my dear.
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Re: « moesta et errabunda. » | Lun 29 Déc - 21:55
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Elle voulait savourer encore trait pour trait en se les rappelant, ces instants trop vite enfuis, à la faveur de cet aveuglement magique que nous nommons souvenir. — Elle le laissait effleurer son visage dans un des touchers des plus délicats, le dévoiler dans un regard des plus doux qu'on ait pu lui accorder. Elle se laissait faire entre ses bras, juste pour un instant de faiblesse, de bonheur furtif, presque fané. Ses mots lui dévorèrent le cœur d'une intense ferveur, un peu de candeur vint s'y installer, aussitôt consumé par la noirceur de son âme. Elle fermait les yeux, cherchant simplement l'odeur et la chaleur de sa peau, de son touché. Puis, cette bulle éclata. Elle rouvrit les yeux et entrouvrit la bouche, ne laissant passer qu'un simple souffle coupé. Elle ne pouvait pas lui promettre une telle chose, parce qu'elle savait qu'elle ne pourrait peut-être pas tenir parole. Et c'est tout ce qui lui restait, sa parole. La seule once d'humanité en elle. Elle avait tout perdu, le diable avait tout emporté et dévasté en elle. Elle ne pouvait pas. Et elle plongea ses orbes bleutés dans les siens, un sentiment de faiblesse la prit. Aujourd'hui, elle perdrait tout ce qui lui restait. Dewei la perdait. Elle ne parvenait plus à se retrouver. Il éclatait tout en elle. « D'accord. » avait-elle dit dans un souffle avant de sceller sa parole dans un baiser. Elle se savait coupable d'avance, pourtant elle n'avait pas pu résister, refuser. Elle ne pouvait pas lutter contre sa nature, elle n'était qu'une poupée soumise au bon vouloir d'autrui. Elle n'était plus digne de respect, juste une poupée chiffonnée, usée. De ses yeux glacés elle le regardait, un peu vide, un peu égarée, un peu cassée, brisée. Une poupée avec laquelle on avait trop joué. Elle se rendit soudain compte de sa faiblesse, de la fragilité qu'elle inspirait entre ses bras, et elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas être tout cela. Elle ferma les yeux, priant pour que rien de tout cela ne soit réel avant de les rouvrir, défaite. Le Diable se jouait d'elle. La seule chose qu'elle souhaitait à présent, c'était se détacher de lui, mais elle n'y arrivait pas. Comme prisonnière de sa chaleur, de son odeur et de tout ce qui le caractérisait. Il lui avait manqué, mais elle n'avait pas le droit de s'abandonner à ses penchants, à la légèreté de ses derniers. Elle se détacha alors lentement de lui, puis se laissa tomber à côté sur le lit, incapable de s'éloigner plus, incapable d'esquisser le moindre mouvement vers la sortie. Elle passa ses mains dans ses cheveux avant de se couvrir le visage à l'aide de l'une d'elle. Épuisée d'un combat qu'elle ne pouvait pas gagner. Près de lui, elle brûlait de souffrance, loin de lui, son cœur se glaçait. Il éclatait les moindres failles en elle. Elle ne pouvait pas le laisser faire. Elle retint un sanglot qui menaçait de s'échapper d'entre ses lèvres entrouvertes. — Quelque chose en elle couvait et pourrissait silencieusement là à l'intérieur, quelque chose commençait à mourir.  
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Re: « moesta et errabunda. » | Sam 3 Jan - 2:38
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Ses paroles n'étaient pas désespérées. Elles auraient pu l'être, mais elles sonnaient plus comme les mots d'une homme courageux à cet instant. Un homme sans crainte de se dévoiler, un vrai homme. C'était bien la première fois que le chinois faisait preuve d'autant de courage d'ailleurs, lui qui ne trouvait jamais la force de démontrer ses sentiments à autrui. Il aimait An, d'un amour important, d'un amour protecteur. Et ces mots qu'il venait de prononcer le démontrait. Dewei avait besoin de An, tout comme An avait besoin de Dewei, du moins il l’espérait. Et pourtant, là dans cette chambre ridiculement petite, il se sentait poussé des ailes. Oui mademoiselle Jun était revenue. Enfin.

Au moment ou la jeune femme répondit à l'affirmatif, le sourire du sango s'agrandit malgré lui. Il avait beau savoir qu'elle avait eut du mal à sortir ce mot, aussi banal soit-il, ça lui avait fait plaisir de l'entendre tout de bien. Il n'avait pas aucune garantis quant à la véracité de ce faible d'accord, il le prenait tout de même, parce qu'il voulait y croire. Et elle l'embrassa, laissant la légèreté reprendre le dessus. Le chinois faiblement, caressa ses hanches, il les effleurait presque. Toujours dans ses souvenirs, il avait eut cette impression avec l'estonienne. Le sentiment qu'à tout moment il pourrait la briser tant elle paraissait fragile et dépourvu de force. C'est peut-être un peu pour cette raison d'ailleurs qu'il c'était autant attaché à elle. Le goût de ses lèvres n'avait pas changé, toujours aussi addictif et pourtant emprunt d'une déchirure qui, même dans ses baisers, pouvait se ressentir. Elle était fragile la jolie An, et dans tous ses gestes cela émanait, pourtant Dewei savait que quelque part, au fond d'elle, elle était forte et que ses soucis partirait tôt ou tard.

Il la regarda s'allonger sur le lit à ses côtés et simplement il passa l'une de ses mains dans ses long cheveux lisse. Elle était vraiment très belle, encore plus belle lorsqu'elle se trouvait torturée. Simplement, le sango lui retira la main qu'elle venait de porter à son visage et lui offrit son plus beau sourire. «  Tu veux que j'y aille An ? On peut très bien se revoir plus tard. » Il n'avait pas envie de quitter cette bulle, cette chambre et ces retrouvailles, mais il voyait bien que la jeune femme était tourmentée. Habituellement, il ne serait certainement pas parti, se fichant de tout et même des ressenti de son vis à vis. Seulement les autres n'étaient pas An. — Et dans sa souffrance elle rayonnait, comme un soleil mort, elle était éclatante.
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Re: « moesta et errabunda. » | 
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