Liang attendait sagement que la serveuse termine de préparer leur boisson à Moeko et lui. Le chinois avait invité sa meilleure amie au Starbucks de la ville pour la voir un peu en dehors de la fac et surtout pour discuter. Liang avait beaucoup de chose à dire et Moeko était bien la seule personne avec qui il pouvait discuter de tout et de rien aussi facilement. Liang remercia la serveuse avec son éternel sourire de séducteur, il ne pouvait pas s’en empêcher et il rejoignit Moeko à la table qu’elle avait choisis « Et voilà votre boisson mademoiselle » dit-il sur un ton digne d’un majordome. Liang s’assit sur le siège vide, un sourire aux lèvres. « Je suis content de te voir. » dit-il à l’attention de sa meilleure amie.  Liang porta son chocolat chaud à ses lèvres, soufflant dessus pour tenter de boire une gorgée, avant de le reposer en faisant une grimace, c’était encore trop chaud. « Bon alors, qui y-a-t-il de neuf dans la vie de ma Moeko ? » demanda-t-il curieux à l’attention de la jeune femme. C’était tout lui, d’abord parler d’elle pour ensuite terminer par le sujet fâcheux le concernant.

A chaque fois que je me retrouvait en tête avec Liang, c'était comme un petit souffle de vie. C'était doux, sincère, tranquille et puissant. Ça faisait maintenant plus de quatre ans qu'on se connaissait et je doit dire que ça me faisait du bien d'avoir quelqu'un comme liang à mes côtés. Sans qu'il ne s'en rende forcément compte, il m'avais fait grandir, et tout les deux nous avons beaucoup évolués depuis la première fois que j'avais passer la porte de l'agence de mannequinat. Quand il reviens avec nos deux chocolats chaud, je sourit quand il s'assoit et retiens un rire quand il se brûle. « moi aussi, ça fait du bien de te voir. » dit-je en regardant ma tasse, un sourire sincère fiché sur les lèvres. Je me réchauffe les mains contre la porcelaine et relève la tête pour lui sourire avec malice à sa question. « je fait des choses que tu ne peut pas savoir, mr wu.  » J'ouvre avec délicatesse le petit sachet du chocolat posée contre ma tasse en rigolant, et finalement... « J'ai écrit un super article sur la place des femmes dans la société actuelle. Ma prof à beaucoup aimé. Elle à dis qu'elle le proposerait à un journal locale pour faire parler de mon nom. A part ça, je suis pas sortie beaucoup ces derniers temps, j'avais vraiment beaucoup de choses à faire, et avec les boulots c'est dur de se trouver un peu de temps libre. J'avoue que je suis assez fatiguée. C'est pour ça, ça me fait pas trop de mal de sortir un peu avec toi. » Je relève les yeux vers lui, replace mes cheveux derrière mon oreille et penche un peu la tête, et d'une voix douce lui demande « et toi alors, raconte moi. »

Liang était heureux de voir sa meilleure amie, ça faisait un petit moment qu’il n’avait pas pu discuter avec elle en toute tranquillité et il en avait des choses à dire. Moeko était bien la seule personne avait qui Liang était incapable de tenir sa langue et à chaque fois qu’il la voyait, le chinois avait cette irrésistible envie de lui dire tout ce qu’il lui était arrivé, ainsi que ses doutes et ses incertitudes. Mais pour le moment, il préféra lui demander ce qu’il pouvait bien y avoir de nouveau dans la vie de Moeko et d’après les dire de la jeune femme, il n’y avait rien de bien extraordinaire en ce moment, si ce n’est le fameux article qui semblait avoir impressionné son professeur. « Oh dans un journal local carrément ? Félicitation ! » S’enthousiasma-t-il, Liang était heureux d’entendre ce genre de nouvelles. « Oh moi… » Commença-t-il avant de se risquer une nouvelle fois à prendre une gorgée de son chocolat chaud avec succès cette fois ci « La routine, les étudiants passifs, les photoshoots, tout ça… » il ne lui disait pas tout et il n’allait pas tarder à craquer, il devait lui dire, il n’y avait qu’à elle qu’il pouvait dire une chose pareil. « J’ai aussi enfreint une règle du règlement, plus d’une fois … » dit-il sans terminer sa phrase pour que Moeko s’impatiente.

Le sourire, les mimiques de liang me faisait toujours sourire. C'était un moment tranquille, factice et bienfaisant qu'on pouvait passer rien que nous deux, et c'était plaisant. Quand il me complimente ça me fait plaisir, et je sourit, trépignant un peu sur ma chaise en hochant la tête. quand il boit, je l'imite et trempe mes lèvres dans la mixture en appréciant le chaud sur mes mains puis dans ma gorge. J'aime imaginer le parcours que ferais une boisson en passant vos lèvres. Cette pensée me fait sourire mais quand je relève les yeux vers liang, je vois bien qu'un truc va pas, ou du moins, le perturbe grandement. Et il le confirme d'ailleurs. «  me fait pas deviner, tu sais que je suis impatiente ! » dit-je en faisant la moue, avant de repousser un peu la tasse et de me pencher au dessus de la table et le fixer de mes yeux de détective engagée. « comment elle s'appelle ? » dit-je avec un faible sourire malicieux.

Moeko n’était pas sa meilleure amie pour rien, Liang n’avait pas besoin de dire grand-chose pour qu’elle comprenne immédiatement de quoi il parlait. C’était vraiment quelque chose qu’il appréciait dans leur relation, Liang n’était pas faire de long monologue afin d’expliquer ce qui lui arrivait et avec elle, il n’en avait pas besoin. Mais même si Moeko avait bien compris que Liang parlait d’une femme, l’identité de celle-ci risquait de fortement la surprendre. « Hm, Jung Hara, ta coloc. » dit-il de but en blanc, sans prendre de précautions cette fois-ci. Il savait que cette annonce allait surprendre Moeko, mais ce n’était que la face caché de l’iceberg et il n’osait pas imaginer sa tête lorsqu’il lui dirait toute l’histoire. Liang fixa son amie en reprenant une gorgée de son chocolat chaud, soulagé d’avoir enfin lâché le prénom de la Wonsungi, depuis le temps qu’i l gardait tout pour lui.

penchée sur la table pour mieux entendre ce que liang avait à me dire, le fixant dans les yeux. quand enfin il avoue, et qu'il me dit le nom d'hara, je reste trois secondes à cligner des yeux, le regarder sans réagir puis m'adosse à ma chaise en étouffant un rire. « JUNG HARA?! oh ben ça va y'en as qui se font pas chier. » J'avais mis ma main devant ma bouche pour étouffer mon rire puis reposa mes coudes sur la table, me penchant à nouveau en avant « faut dire que je me la taperais bien aussi si j'avais l'occasion. dit-elle en changeant vite de sujet en pouffant de rire c'est de toiii qu'elle parlait alors dans la chambre... » avant de finalement claquer sa langue contre son palet et d'hocher un peu la tête « bon, ben raconte la suite, allez ! » comme une gosse, fallait l'avouer, mais il se passait un truc d'absolument palpitant juste sous mes yeux, fallait bien que je participe !

Moeko avait plus d’un tour dans son sac et sa réaction avait surpris Liang plus que lui ne l’avait surpris avec sa révélation au final. Liang resta quelques secondes sans bouger, sa tasse dans les mains en la fixant. Ils n’étaient pas meilleurs amis pour rien au final, Liang partit finalement dans un fou rire en reposant sa tasse sur la table, les yeux rivés sur la jeune femme. « Sérieux ? Je savais qu’elle te plairait, mais ne soit pas jalouse, j’ai un wagon d’avance. » dit-il malicieusement. « Elle parlait de moi ? » dit-il soudainement très curieux par les propos de sa meilleure amie, mais elle l’interrompit rapidement et Liang se décida à continuer sa petite histoire au vue de l’excitation soudaine de Moeko. « Hm et bien, elle a vraiment un sale caractère, particulièrement quand on est tout les deux, elle est toujours entrain de me répondre » dit-il en soupirant. Il n’avait vraiment pas l’habitude qu’on lui tienne tête comme le faisait Hara « Mais physiquement c’est une autre histoire, on a couché ensemble dans la salle de classe après mon cours » dit-il le plus naturellement du monde « et ça continue, même si on se dispute tout le temps. » continua-t-il en baissant les yeux vers sa tasse.

je grimace quand il se vante que lui, au moins, il l'a eu, et que moi ça resterait un beau rêve avec qui je vit tout les jours. « c'est ça vante toi, bien tous pareil les mecs à faire les paons ! » dit-je en essyant de frapper son épaule en me penchant avant de rire, de me rasseoir et de boire une gorgée de mon chocolat. J'ignore prestement le fait qu'il s'intéresse à ce que dit ha ra et prête une oreille attentive à ce qu'il me raconte, faisant mine de rien. « un sale caractère? tu lui inspire peut-être la rage dit-elle en se moquant ouvertement de lui » puis entamons gaiement le sexe, tiens donc! alors je bouge ma main au rythme de ce que je dit, montant sur mes grands chevaux avec mes airs de diva « et vas y que je me la pète, et que je la saute dès que je la vois, ben ça va quoi ! » dit-je avant de pouffer de rire. « c'est l'amour vache chéri, plus elle crie, plus elle t'aime. Je sais, c'est chiant une gonzesse. »

Liang se vantait et pas qu’un peu, le chinois ne pouvait pas s’en empêcher, Moeko était la seule personne avec qui il pouvait en parler. « La rage ? Je ne vois pas pourquoi. » dit-il sans comprendre, attrapant sa tasse pour boire une nouvelle gorgée de son chocolat chaud, puis une deuxième, ça ne lui brûlait plus la langue. Liang se mit à sourire en entendant les plaintes de Moeko, elle n’avait pas entièrement tord « C’est presque ça. » dit-il malicieusement avec un petit rire. « Tu en es sûr ? » demanda-t-il soudainement beaucoup plus sérieux, ne souriant plus. Liang plongea son regard dans le celui de Moeko « Je crois que pour la première fois de ma vie, je me suis fait avoir par une femme. » finit-il par lâcher, sachant que Moeko comprendrait sans problème. Liang avait finit par ressentir plus qu’une attirance physique envers Hara et même s’il continuait de le nier, il ne pouvait s’empêcher que son attitude n’était pas des plus normales.

Moeko fixait son meilleur ami tout en buvant son chocolat chaud, le regardant réfléchir. Elle avait décidée de ne pas lui répondre tout de suite pour qu'il réfléchisse par lui-même, voir si je disais des conneries ou pas. Ce qui était sur, c'est que les femmes étaient contradictoires. Quand elles n'aiment pas un home, elles en tombent amoureuse, dans 40% des cas. logique. « Elle est vraiment spéciale à tes yeux ha ra pour que tu acceptes le fait de succomber. » dit-elle avec un petit sourire. « vu comment elle parle de toi, à mon avis elle est pas insensible à ton charme (enfin, ça on le savait déjà vu comment vous vous envoyez en l'air). J'veux dire que peut-être elle ressent des trucs pour toi, et rien que si c'est de la haine, c'est un bon début. Tu l’énerves, mais tu l'attires. Joue en non ? » Fallait pas non plus croire ou écouter tout ce que moeko disait, elle y connaissait rien en relation normale elle aussi. Elle haussa alors à nouveau les épaules puis finalement posa sa tasse et appela un serveur pour commander une gaufre au chocolat. « t'en veux une ? oui t'en veux une, ça te fera du bien. deux gaufres au chocolats. merci. » ajouta-telle avec un sourire ravissant.