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still waiting for you - ft. Iseul la belle
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Re: still waiting for you - ft. Iseul la belle | Mar 20 Jan 2015 - 16:35 Citer EditerSupprimer
still waiting for youSeoji & Iseul
© Lady sur Epicode
song Ce genre de soirées étaient tellement dénuées de sens qu'elles en paraissaient puériles aux yeux de ceux qui n'appartenaient pas au monde de la bourgeoisie et des affaires. Mais forcément, il y a un écart considérable entre les riches et les pauvres, pour faire court et simple, un fossé infranchissable depuis des années, qu'importe les ponts que chaque individu peut s'évertuer à dresser sur ce fossé pour le surmonter et le franchir enfin. Mais la donne commençait à changer, au fil des années et de la poussière qui s'accumulait sur les hiérarchies sociales : les survivants de la noblesse eux-même se fatiguaient des cérémonies de ce genre, des soirées privées, et de toutes les normes qui existaient pour leur « rang spécial ». Sôji n'aurait jamais pensé faire partie de ce monde, pas une seule seconde. Après tout, il avait tout d'un bad boy : non seulement il était yakuza, mais en plus de cela, il prenait un malin plaisir à s'exprimer trop fort, vulgairement et familièrement. Et concernant les formules de politesse, c'était encore pire. Et malgré son ennui pour ces soirées, il n'y a rien qu'il puisse faire pour les fuir : son père, et son clan derrière lui, a besoin d'être dirigé par quelqu'un de responsable et adulte. Mais cela veut-il vraiment dire devoir enfiler un masque de chair et confondre son personnage avec un autre ?
Le japonais ne savait plus. Il n'avait plus aucune idée de comment il devait se conduire pour satisfaire à l'image de leader et chef que se faisait de lui les membres du clan Katô. Tantôt il avait le sentiment de faire ce qui était juste, tantôt il avait l'impression de faire tout de travers. Tout se mélangeait, le rendait confus, dans un état de perdition plus que compliqué. Comment se sortir des stéréotypes qu'il s'était construit jusqu'ici sur la façon de diriger son clan, telle est la question. Et dans ces moments-là, ces moments ou la cigarette brûlait ses doigts et l'alcool brûlait sa gorge, une idée étrange flottait dans son esprit embrumé par l'ivresse. S'enfuir. Comme il avait rêvé de faire une fois déjà, lorsqu'il revenait de Chine. Partir avec qui le veut bien, faire sa vie sans se soucier de devoir se plier aux exigences de quelqu'un, d'une communauté toute entière. Ses yeux semi-clos dessinaient les formes de la jeune femme à ses cotés sans aucune gêne. Il se disait que peut-être, peut-être, sa muse pourrait faire partie du voyage.
Deviner si elle avait souffert, pleuré ou ri était bien difficile, car son sourire sincère cachait ses sentiments aussi agilement qu'un renard se tapirait en attendant le bon moment pour ressortir. Sôji n'était pas un garçon malin, comme aimait lui rappeler sa sœur, et il était impossible pour lui de figurer ce que ressentait la jeune femme en ce moment. Elle était peut-être offusquée par toutes ses avances, ces discussions oisives pour faire passer le temps.
Sa cigarette terminée tombe quelque part dans l'herbe à leurs pieds, mais leur attention ne se détourne pas l'un de l'autre. Le japonais sent son corps se tendre imperceptiblement comme elle se penche dans sa direction, les rendant plus proches que jamais, au point ou il pouvait presque sentir son souffle chaud sur son visage. Si c'était une invitation, une autorisation pour ce qu'il désirait faire, dieu seul le sait. En tout cas, ce que Sôji savait, c'est qu'il n'allait pas perdre plus de temps, et risquer de la voir s'envoler sans avoir pu lui soutirer un baiser. Il était persuadé qu'un seul toucher de ses lèvres suffirait à lui offrir ce qu'il recherchait : la paix intérieure. Elle pouvait l'aider à se détendre, à oublier ses problèmes. Addiction d'un soir bonsoir et au revoir, car cette demoiselle-ci ne serait pas l'aventure d'une nuit folle.
Ses prochains mots ont l'effet d'une douche froide, d'une véritable cascade sur le yakuza, dont les yeux s'agrandissent considérablement sous l'effet de la surprise. Ce nom est comme une drogue dont il aurait connu les effets dévastateurs autrefois, et dont il se serait séparé pour survivre. Iseul, Iseul, Iseul. « Jirai...* » laisse-t-il échapper dans un souffle faible, alors qu'il se relève précipitamment, manquant de trébucher sur l'herbe de la pelouse dans le processus. Comment ne se pas se rappeler de cette femme qui avait croisée sa route rien qu'une fois, une fois qui avait suffi à gravé son empreinte en lui, au sein de son corps, comme une griffe qui s’enfoncerait sous la peau, et picoterait après.
Le souvenir d'elle était tellement transparent dans sa mémoire que Sôji avait l'impression de revivre cette scène au présent, alors que cela s'était passé il y avait bien longtemps. Cela datait tout de même de son voyage en Chine. Après avoir échappé aux chiens qui le retenaient prisonniers, et par là il voulait dire après les avoir assassinés comme il faut, le japonais s'était réfugié dans une ferme avoisinante. Il risquait de se faire découvrir en restant dans les parages, mais ses blessures l'empêchaient d'aller plus loin. Son corps brûlait de partout, et il avait l'impression que si il faisait un seul geste un peu trop fort, trop poussé, ses membres s'arracheraient de leur propre volonté de son tronc pour s'effondrer au sol. Il resta longtemps là, prostré en une positon foetale au sol, comme si le ciel allait lui tomber sur la tête, comme si la fin du monde était proche. Et la douleur dans ses muscles lui prouvaient que ça pouvait peut-être vrai, qu'il n'allait pas survivre cette nouvelle épreuve. Au clan Katô, on les entraînaient à se battre et à survivre, mais quel criminel pouvait agir en parfaite mesure de ses moyens une fois sur le terrain, en territoire ennemi ? Et puis elle était apparue comme ça, au détour d'un mur de la ferme, ses pieds nus et sales, ses vêtements déchirés, l'air perdu et désorienté. Au début, Sôji avait réagi selon ses instincts : il avait bondi sur la jeune femme avec les poings levés. Puis, il y avait eu quelque chose dans ses yeux, une petite lueur effrayée, qui l'avait fait se retirer. Cette femme n'avait rien à voir avec son enlèvement, encore moins avec les chinois. Il ne pouvait pas se permettre et encore moins s'autoriser à lever la main sur une femme, innocente qui plus est.
Les souvenirs passaient à la rapidité de flash-backs dans son esprit, et cela devenait trop à supporter pour Sôji, dont la santé mentale faiblissait soudainement, laissant apparaître le véritable homme derrière la couverture qu'il avait adopté. Seoji reculait face aux sentiments que ressentait Sôji. Il fit quelques pas dans la direction d'Iseul, ses yeux plissés comme sous l'effet de la douleur, une douleur que sa mémoire lui infligeait seulement, avant de s'effondrer à genoux devant la jeune femme, ses mains tendues en direction de son visage. Mais ses doigts n'atteignirent jamais leur cible : ils restèrent suspendus en l'air, tout comme les mots qu'il voulait prononcer mais n'arrivait juste pas à exprimer. « Watashi no Joo...** » murmura-t-il avec un air suppliant au visage, comme s'il espérait d'elle quelque chose, une réponse. Parce que ce jargon japonais devait lui évoquer des souvenirs à elle aussi, ces mots qu'il avait autrefois prononcé avec amour, et jamais oublié même avec le temps. Ses yeux devenaient larmoyants, et il espérait que c'était à cause du vent, et non la preuve de sa faiblesse. Mais cette femme qu'il avait aimée, et qui réapparaissait devant lui aujourd'hui, chamboulait les repères qu'il venait juste de reprendre dans cette ville.
Le japonais ne savait plus. Il n'avait plus aucune idée de comment il devait se conduire pour satisfaire à l'image de leader et chef que se faisait de lui les membres du clan Katô. Tantôt il avait le sentiment de faire ce qui était juste, tantôt il avait l'impression de faire tout de travers. Tout se mélangeait, le rendait confus, dans un état de perdition plus que compliqué. Comment se sortir des stéréotypes qu'il s'était construit jusqu'ici sur la façon de diriger son clan, telle est la question. Et dans ces moments-là, ces moments ou la cigarette brûlait ses doigts et l'alcool brûlait sa gorge, une idée étrange flottait dans son esprit embrumé par l'ivresse. S'enfuir. Comme il avait rêvé de faire une fois déjà, lorsqu'il revenait de Chine. Partir avec qui le veut bien, faire sa vie sans se soucier de devoir se plier aux exigences de quelqu'un, d'une communauté toute entière. Ses yeux semi-clos dessinaient les formes de la jeune femme à ses cotés sans aucune gêne. Il se disait que peut-être, peut-être, sa muse pourrait faire partie du voyage.
Deviner si elle avait souffert, pleuré ou ri était bien difficile, car son sourire sincère cachait ses sentiments aussi agilement qu'un renard se tapirait en attendant le bon moment pour ressortir. Sôji n'était pas un garçon malin, comme aimait lui rappeler sa sœur, et il était impossible pour lui de figurer ce que ressentait la jeune femme en ce moment. Elle était peut-être offusquée par toutes ses avances, ces discussions oisives pour faire passer le temps.
Sa cigarette terminée tombe quelque part dans l'herbe à leurs pieds, mais leur attention ne se détourne pas l'un de l'autre. Le japonais sent son corps se tendre imperceptiblement comme elle se penche dans sa direction, les rendant plus proches que jamais, au point ou il pouvait presque sentir son souffle chaud sur son visage. Si c'était une invitation, une autorisation pour ce qu'il désirait faire, dieu seul le sait. En tout cas, ce que Sôji savait, c'est qu'il n'allait pas perdre plus de temps, et risquer de la voir s'envoler sans avoir pu lui soutirer un baiser. Il était persuadé qu'un seul toucher de ses lèvres suffirait à lui offrir ce qu'il recherchait : la paix intérieure. Elle pouvait l'aider à se détendre, à oublier ses problèmes. Addiction d'un soir bonsoir et au revoir, car cette demoiselle-ci ne serait pas l'aventure d'une nuit folle.
Ses prochains mots ont l'effet d'une douche froide, d'une véritable cascade sur le yakuza, dont les yeux s'agrandissent considérablement sous l'effet de la surprise. Ce nom est comme une drogue dont il aurait connu les effets dévastateurs autrefois, et dont il se serait séparé pour survivre. Iseul, Iseul, Iseul. « Jirai...* » laisse-t-il échapper dans un souffle faible, alors qu'il se relève précipitamment, manquant de trébucher sur l'herbe de la pelouse dans le processus. Comment ne se pas se rappeler de cette femme qui avait croisée sa route rien qu'une fois, une fois qui avait suffi à gravé son empreinte en lui, au sein de son corps, comme une griffe qui s’enfoncerait sous la peau, et picoterait après.
Le souvenir d'elle était tellement transparent dans sa mémoire que Sôji avait l'impression de revivre cette scène au présent, alors que cela s'était passé il y avait bien longtemps. Cela datait tout de même de son voyage en Chine. Après avoir échappé aux chiens qui le retenaient prisonniers, et par là il voulait dire après les avoir assassinés comme il faut, le japonais s'était réfugié dans une ferme avoisinante. Il risquait de se faire découvrir en restant dans les parages, mais ses blessures l'empêchaient d'aller plus loin. Son corps brûlait de partout, et il avait l'impression que si il faisait un seul geste un peu trop fort, trop poussé, ses membres s'arracheraient de leur propre volonté de son tronc pour s'effondrer au sol. Il resta longtemps là, prostré en une positon foetale au sol, comme si le ciel allait lui tomber sur la tête, comme si la fin du monde était proche. Et la douleur dans ses muscles lui prouvaient que ça pouvait peut-être vrai, qu'il n'allait pas survivre cette nouvelle épreuve. Au clan Katô, on les entraînaient à se battre et à survivre, mais quel criminel pouvait agir en parfaite mesure de ses moyens une fois sur le terrain, en territoire ennemi ? Et puis elle était apparue comme ça, au détour d'un mur de la ferme, ses pieds nus et sales, ses vêtements déchirés, l'air perdu et désorienté. Au début, Sôji avait réagi selon ses instincts : il avait bondi sur la jeune femme avec les poings levés. Puis, il y avait eu quelque chose dans ses yeux, une petite lueur effrayée, qui l'avait fait se retirer. Cette femme n'avait rien à voir avec son enlèvement, encore moins avec les chinois. Il ne pouvait pas se permettre et encore moins s'autoriser à lever la main sur une femme, innocente qui plus est.
Les souvenirs passaient à la rapidité de flash-backs dans son esprit, et cela devenait trop à supporter pour Sôji, dont la santé mentale faiblissait soudainement, laissant apparaître le véritable homme derrière la couverture qu'il avait adopté. Seoji reculait face aux sentiments que ressentait Sôji. Il fit quelques pas dans la direction d'Iseul, ses yeux plissés comme sous l'effet de la douleur, une douleur que sa mémoire lui infligeait seulement, avant de s'effondrer à genoux devant la jeune femme, ses mains tendues en direction de son visage. Mais ses doigts n'atteignirent jamais leur cible : ils restèrent suspendus en l'air, tout comme les mots qu'il voulait prononcer mais n'arrivait juste pas à exprimer. « Watashi no Joo...** » murmura-t-il avec un air suppliant au visage, comme s'il espérait d'elle quelque chose, une réponse. Parce que ce jargon japonais devait lui évoquer des souvenirs à elle aussi, ces mots qu'il avait autrefois prononcé avec amour, et jamais oublié même avec le temps. Ses yeux devenaient larmoyants, et il espérait que c'était à cause du vent, et non la preuve de sa faiblesse. Mais cette femme qu'il avait aimée, et qui réapparaissait devant lui aujourd'hui, chamboulait les repères qu'il venait juste de reprendre dans cette ville.
© Lady sur Epicode
- Spoiler:
- * > Mienne
** > Ma reine
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Re: still waiting for you - ft. Iseul la belle | Jeu 22 Jan 2015 - 11:29 Citer EditerSupprimer
song▬ La musique continuait de faire chanter les cœurs à l’intérieur. Pourtant, je ne voulais y retourner pour rien au monde. Je crois que ce soir, j’étais tout simplement trop faible pour ce genre de choses. J’ai de moins en moins la force de supporter tout cette mascarade, mon déguisement est trop lourd, mon visage trop peint de fausses émotions. Je me perds dans cette immensité de faux, et devient peu à peu un individu trop fade. Quand vous vous maquillez de trop de sourires, de trop d’émotions aussi farfelues les unes que les autres alors peu à peu vous n’êtes que transparence. Je ne voulais pas sombrer là dedans. Il était encore trop tôt, je ne suis pas prête à disparaître. Et je me rends compte petit à petit que je n’ai sans doute pas saisi la meilleure opportunité, quand comme une chose je me laissai embarqué dans cette voiture aux vitre teintées. Ce monde n’est finalement pas fait pour moi. Ce monde n’est fait pour personne. J’aimerais pouvoir m’extirper de tout cela bientôt mais je pense avoir peur. Mes épaules sont trop lourdes, j’ai peur de me défaire de ce poids.
Ici, tout semblait plus serein. Il avait suffit que je fasse trois pas dehors, pour retrouver un semblant de lumière. A l’intérieur ma vue était brouillée, tout me semblait être clair obscur. Le bruit assourdissant était devenus un amas de chuchotements qui résonnaient dans ma tête sur un ton lugubre. Mais une fois que mes pieds touchèrent le sol de la terrasse, qu’ils se perdaient dans l’herbe fraichement coupée, tout devint plus clair et plus rassurant. Je semblais moins effrayée, moins distraite par mes démons intérieurs.
Et il était là. Cet homme inconnu au bataillon, ce petit soldat qui se tenait près de moi, bienveillant. Avec cette lueur au fond de ses prunelles sombres, ses lèvres fines et sa voix qui résonnait comme un tambour contre votre cœur. Il était là, et j’attendais patiemment qu’il réponde à la main que je venais de tendre. Son nom pouvait être tu, peu m’importe. Ce soir je décidai de prendre les devant. J’avais le sentiment que cela en valait sans doute la peine. C’était si tentant de le toucher du bout des doigts, lui et sa timide passion qui m’appelait pourtant.
Pourtant sa réaction fut loin d’être celle que j’imaginais. Comme si mon nom avait sonné comme une ignoble insulte, un mot barbare. Mon sourire s’effondra lentement, le voyant alors s’éloigner de moi. Dans un reflexe, je tendis la main alors qu’il manqua de trébucher. Troublée. J’étais troublée. Avais-je été offensante ? Confuse, maintenant j’étais confuse. Si j’avais pu je me serais répandue en excuses. Ses yeux lançait de vrais signaux d’alarmes, et ma main s’abaissa peu à peu alors que moult questions traversaient mon esprit.
La situation devenait de plus en plus intrigante, et ô combien je fus surprise d’entendre sortir de sa bouche ces paroles nippones. Quand je suis arrivée, il a fallut refaire mon éducation. Je n’étais pas terriblement cultivée, je n’avais pas tout les manières pour vivre dans ce milieu. Une des premières choses qui me vient à l’esprit reste l’apprentissage des langues étrangères. On m’enseigna la langue anglaise, chinoise, on améliora mon coréen. Mais on attacha une importance primordiale au japonais, à cause des affaires florissantes du pays du soleil levant.
Je vis de la tristesse sur son visage, et j’attrapai délicatement les mains qu’il me tendait pour un fébrile réconfort. Ses dires, je ne les compris pas. Je veux dire que j’étais intriguée par l’appellation qu’il me donna. Je ne savais comment réagir, que dire. Mes doigts s’entremêlaient au sien, mais dans mes yeux flottait toujours cette incompréhension, ces questions. Son beau visage, était tordu de grimace. Et dans certains plis, je pouvais presque voir de la douleur. Je ne vous cache pas mon malaise.
Un silence vint à présent s’installer et alors que je le fais rassoir je, m’adresse à lui avec toute la tendresse du monde. « Je dois partir… Mais s’il vous plait venez me voir. J’aimerais pouvoir vous rencontrer à nouveau. » Je me lève doucement et prend son visage entre mes mains, pour venir embrasser son front. Un geste osé, un geste que je ne saurais expliquer. Quelque chose me poussait à partir, mais je ne pus m’en aller sans lui laisser un peu de ma personne. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être était-ce ma faiblesse.
Je lui glissai mon adresse à l’oreille, lui adressai un sourire plein de sentiments. J’avais besoin de le revoir. Je le savais. Et j’espérais au fond qu’il ne m’oublie pas.
Et c’est alors que ses mots me tourmentaient que je disparus dans les rires. Priant pour revoir un jour près de moi, mon petit soldat.
mental breakdown
song▬ La musique continuait de faire chanter les cœurs à l’intérieur. Pourtant, je ne voulais y retourner pour rien au monde. Je crois que ce soir, j’étais tout simplement trop faible pour ce genre de choses. J’ai de moins en moins la force de supporter tout cette mascarade, mon déguisement est trop lourd, mon visage trop peint de fausses émotions. Je me perds dans cette immensité de faux, et devient peu à peu un individu trop fade. Quand vous vous maquillez de trop de sourires, de trop d’émotions aussi farfelues les unes que les autres alors peu à peu vous n’êtes que transparence. Je ne voulais pas sombrer là dedans. Il était encore trop tôt, je ne suis pas prête à disparaître. Et je me rends compte petit à petit que je n’ai sans doute pas saisi la meilleure opportunité, quand comme une chose je me laissai embarqué dans cette voiture aux vitre teintées. Ce monde n’est finalement pas fait pour moi. Ce monde n’est fait pour personne. J’aimerais pouvoir m’extirper de tout cela bientôt mais je pense avoir peur. Mes épaules sont trop lourdes, j’ai peur de me défaire de ce poids.
Ici, tout semblait plus serein. Il avait suffit que je fasse trois pas dehors, pour retrouver un semblant de lumière. A l’intérieur ma vue était brouillée, tout me semblait être clair obscur. Le bruit assourdissant était devenus un amas de chuchotements qui résonnaient dans ma tête sur un ton lugubre. Mais une fois que mes pieds touchèrent le sol de la terrasse, qu’ils se perdaient dans l’herbe fraichement coupée, tout devint plus clair et plus rassurant. Je semblais moins effrayée, moins distraite par mes démons intérieurs.
Et il était là. Cet homme inconnu au bataillon, ce petit soldat qui se tenait près de moi, bienveillant. Avec cette lueur au fond de ses prunelles sombres, ses lèvres fines et sa voix qui résonnait comme un tambour contre votre cœur. Il était là, et j’attendais patiemment qu’il réponde à la main que je venais de tendre. Son nom pouvait être tu, peu m’importe. Ce soir je décidai de prendre les devant. J’avais le sentiment que cela en valait sans doute la peine. C’était si tentant de le toucher du bout des doigts, lui et sa timide passion qui m’appelait pourtant.
Pourtant sa réaction fut loin d’être celle que j’imaginais. Comme si mon nom avait sonné comme une ignoble insulte, un mot barbare. Mon sourire s’effondra lentement, le voyant alors s’éloigner de moi. Dans un reflexe, je tendis la main alors qu’il manqua de trébucher. Troublée. J’étais troublée. Avais-je été offensante ? Confuse, maintenant j’étais confuse. Si j’avais pu je me serais répandue en excuses. Ses yeux lançait de vrais signaux d’alarmes, et ma main s’abaissa peu à peu alors que moult questions traversaient mon esprit.
La situation devenait de plus en plus intrigante, et ô combien je fus surprise d’entendre sortir de sa bouche ces paroles nippones. Quand je suis arrivée, il a fallut refaire mon éducation. Je n’étais pas terriblement cultivée, je n’avais pas tout les manières pour vivre dans ce milieu. Une des premières choses qui me vient à l’esprit reste l’apprentissage des langues étrangères. On m’enseigna la langue anglaise, chinoise, on améliora mon coréen. Mais on attacha une importance primordiale au japonais, à cause des affaires florissantes du pays du soleil levant.
Je vis de la tristesse sur son visage, et j’attrapai délicatement les mains qu’il me tendait pour un fébrile réconfort. Ses dires, je ne les compris pas. Je veux dire que j’étais intriguée par l’appellation qu’il me donna. Je ne savais comment réagir, que dire. Mes doigts s’entremêlaient au sien, mais dans mes yeux flottait toujours cette incompréhension, ces questions. Son beau visage, était tordu de grimace. Et dans certains plis, je pouvais presque voir de la douleur. Je ne vous cache pas mon malaise.
Un silence vint à présent s’installer et alors que je le fais rassoir je, m’adresse à lui avec toute la tendresse du monde. « Je dois partir… Mais s’il vous plait venez me voir. J’aimerais pouvoir vous rencontrer à nouveau. » Je me lève doucement et prend son visage entre mes mains, pour venir embrasser son front. Un geste osé, un geste que je ne saurais expliquer. Quelque chose me poussait à partir, mais je ne pus m’en aller sans lui laisser un peu de ma personne. Peut-être était-ce la fatigue, peut-être était-ce ma faiblesse.
Je lui glissai mon adresse à l’oreille, lui adressai un sourire plein de sentiments. J’avais besoin de le revoir. Je le savais. Et j’espérais au fond qu’il ne m’oublie pas.
Et c’est alors que ses mots me tourmentaient que je disparus dans les rires. Priant pour revoir un jour près de moi, mon petit soldat.
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Re: still waiting for you - ft. Iseul la belle | Ven 23 Jan 2015 - 12:03 Citer EditerSupprimer
still waiting for youSeoji & Iseul
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song Il pensait se noyer de manière solitaire dans son propre tourment, mais sa muse ne semblait pas vouloir le voir perdre pied sans l'aider : lorsque ses doigts touchèrent les siens, Sôji sentit la dernière once de sanité qu'il gardait en lui s'évader. Ce toucher n'était pas fragile, comme si elle était faible ou précieuse, au contraire. Ses doigts étaient forts et puissants, et tenaient les siens comme pour l'empêcher de tomber au sol, de glisser de ses genoux en une position allongée par terre. Elle était donc là, la main qu'il recherchait dans l'obscurité pour lui montrer la lumière, le guider dans la bonne direction. Elle était là depuis le début, mais elle se cachait simplement de ses yeux. Dire qu'ils vivaient dans la même ville et ne s'étaient jamais croisés, rien qu'une seule fois, était tout simplement absurde. Mais vrai. Leurs doigts glissaient les uns contre les autres, pour finalement se lier comme pour ne plus se détacher. Leurs yeux étaient perdus dans ceux de l'autre, et il semblait y avoir une véritable communication télépathique entre eux. Sôji la priait de son regard suppliant de se souvenir de lui, de lui accorder un peu de repos, après toutes ces années passées à regretter leur aventure. Il avait besoin qu'elle lui pardonne toutes ses erreurs passées, présentes et futures, qu'elle soit là lorsqu'il se perdrait sur sa route. Il avait terriblement besoin d'une présence féminine à ses cotés, et Iseul, son Iseul, était celle qu'il voulait. Pas une autre, pas même la plus jolie de toute la terre, juste Iseul. Cette beauté aussi précieuse que forte, celle qui panserait ses blessures comme autrefois. Mais toutes les bonnes choses ont une fin malheureusement, et Sôji sut que c'était la fin lorsqu'elle l'aida à se rasseoir, pour s'adresser à lui d'une voix douce et tendre, comme pour ne pas le choquer plus qu'il ne l'était déjà. Elle devait partir. Ses doigts se resserrèrent sur les siens, et il ouvrit la bouche pour lui ordonner de rester, de ne pas le laisser seul. Avec elle il se sentait bien et complet, utile à quelque chose. Si elle partait maintenant, il serait complètement perdu.
Mais elle souffla quelques mots à son oreille, quelques mots qui suffirent à ramener de l'espoir en lui, parmi toute la souffrance qu'il ressentait en posant les yeux sur elle. Parce que lorsqu'il la regardait, il retrouvait la jeune femme d'autrefois. Alors que ses yeux à elle ne le reconnaissait pas. Elle se défait de l'emprise de ses doigts, et prend son visage entre ses mains pour embrasser son front. Le japonais s'accroche aussitôt à ses bras, comme pour lui demander de rester. Les mots ne sortent pas de sa bouche, il a l'impression de ne plus pouvoir parler, si ce n'est pour chanter son nom. Et finalement, elle disparaît dans la salle de bal, d'ou l'orchestre joue toujours, cependant avec moins d'énergie. Sôji reste à l'extérieur, les bras ballants, les yeux perdus dans le vide. Le vent se lève soudainement, et il fait terriblement froid. Il n'avait pas conscience du temps qu'il faisait lorsqu'il était en compagnie de sa muse, car sa présence seule le réchauffait, du plus profond de ses entrailles.
Ses yeux tombent sur le mégot de cigarette dans l'herbe, encore fumant, sur lequel est resté des traces de rouge à lèvres. Et il est incroyablement dur pour lui de se relever, de rentrer ses mains dans ses poches pour repartir en direction de la salle de bal. Les gens ne dansent plus désormais, ils sont fatigués : ils se contentent de manger et de discuter des derniers ragots en ville. Tellement typique de la bourgeoisie. Le japonais vole presque toutes les flûtes de champagne d'un serveur, qui prend un air outré mais déguerpit plus vite que la lumière lorsque Sôji le fusille du regard. Il les boit toutes, sans même prendre de pause entre chacune, même si l'alcool lui fait déjà tourner la tête. Ce soir, il avait besoin d'oublier, rien que pour quelques secondes de répit. Etre assailli par ses souvenirs lui faisait perdre ses esprits, trébucher et manquer de s'effondrer sur la table des petits fours. Ou alors c'était l'alcool plutôt, qui sait.
Toujours est-il que lorsqu'il sort de la salle de bal et se retrouve à nouveau à l'extérieur, sur le parking rempli de voitures luxueuses, il se retrouve obligé de s'asseoir un instant sur un bout de trottoir, pour essayer de rassembler ses pensées. S'il parvenait à retrouver son chemin jusqu'à la maison ce soir, ce serait un miracle. Les lumières autour de lui deviennent floues, et un murmure presque inaudible sort de sa bouche, pour ricocher uniquement sur du silence. « Reviens. » Mais Iseul est bel et bien partie, et peut-être ne reviendra-t-elle jamais malgré sa promesse. Sôji laisse sa tête tomber sur ses bras pliés, posés sur ses genoux, et reste comme ça, regardant avec des yeux plissés et bouffis par le sommeil et l'alcool, le paysage autour de lui.
La soirée se termine enfin, même si l'orchestre continue de jouer. Les gens sortent sur le parking et montent dans leurs voitures pour partir, et finalement, le japonais se retrouve seul, avec pour seul compagnon le vent, qui souffle des bourrasques violentes sur la ville. L'orchestre à l'intérieur finit par s'éteindre, sur un dernier tintement de cymbale, et ce son décide le yakuza à se relever, à épousseter ses fesses avant de partir lui aussi, dans la direction qu'il pense être celle de son appartement. Il avait pris un taxi pour venir jusqu'ici, mais il se sentait d'humeur à marcher à pied ce soir. Pour se vider la tête et se rafraîchir les idées. Il reverrait certainement sa muse, qu'elle le veuille ou non. Il l'obligerait à se souvenir de lui, et des moments privés qu'ils avaient eus. Et qu'importe le temps que ça prenne : un jour, trois semaines, des années. Il était prêt à attendre, tant qu'elle lui revenait un jour ou l'autre.
Mais elle souffla quelques mots à son oreille, quelques mots qui suffirent à ramener de l'espoir en lui, parmi toute la souffrance qu'il ressentait en posant les yeux sur elle. Parce que lorsqu'il la regardait, il retrouvait la jeune femme d'autrefois. Alors que ses yeux à elle ne le reconnaissait pas. Elle se défait de l'emprise de ses doigts, et prend son visage entre ses mains pour embrasser son front. Le japonais s'accroche aussitôt à ses bras, comme pour lui demander de rester. Les mots ne sortent pas de sa bouche, il a l'impression de ne plus pouvoir parler, si ce n'est pour chanter son nom. Et finalement, elle disparaît dans la salle de bal, d'ou l'orchestre joue toujours, cependant avec moins d'énergie. Sôji reste à l'extérieur, les bras ballants, les yeux perdus dans le vide. Le vent se lève soudainement, et il fait terriblement froid. Il n'avait pas conscience du temps qu'il faisait lorsqu'il était en compagnie de sa muse, car sa présence seule le réchauffait, du plus profond de ses entrailles.
Ses yeux tombent sur le mégot de cigarette dans l'herbe, encore fumant, sur lequel est resté des traces de rouge à lèvres. Et il est incroyablement dur pour lui de se relever, de rentrer ses mains dans ses poches pour repartir en direction de la salle de bal. Les gens ne dansent plus désormais, ils sont fatigués : ils se contentent de manger et de discuter des derniers ragots en ville. Tellement typique de la bourgeoisie. Le japonais vole presque toutes les flûtes de champagne d'un serveur, qui prend un air outré mais déguerpit plus vite que la lumière lorsque Sôji le fusille du regard. Il les boit toutes, sans même prendre de pause entre chacune, même si l'alcool lui fait déjà tourner la tête. Ce soir, il avait besoin d'oublier, rien que pour quelques secondes de répit. Etre assailli par ses souvenirs lui faisait perdre ses esprits, trébucher et manquer de s'effondrer sur la table des petits fours. Ou alors c'était l'alcool plutôt, qui sait.
Toujours est-il que lorsqu'il sort de la salle de bal et se retrouve à nouveau à l'extérieur, sur le parking rempli de voitures luxueuses, il se retrouve obligé de s'asseoir un instant sur un bout de trottoir, pour essayer de rassembler ses pensées. S'il parvenait à retrouver son chemin jusqu'à la maison ce soir, ce serait un miracle. Les lumières autour de lui deviennent floues, et un murmure presque inaudible sort de sa bouche, pour ricocher uniquement sur du silence. « Reviens. » Mais Iseul est bel et bien partie, et peut-être ne reviendra-t-elle jamais malgré sa promesse. Sôji laisse sa tête tomber sur ses bras pliés, posés sur ses genoux, et reste comme ça, regardant avec des yeux plissés et bouffis par le sommeil et l'alcool, le paysage autour de lui.
La soirée se termine enfin, même si l'orchestre continue de jouer. Les gens sortent sur le parking et montent dans leurs voitures pour partir, et finalement, le japonais se retrouve seul, avec pour seul compagnon le vent, qui souffle des bourrasques violentes sur la ville. L'orchestre à l'intérieur finit par s'éteindre, sur un dernier tintement de cymbale, et ce son décide le yakuza à se relever, à épousseter ses fesses avant de partir lui aussi, dans la direction qu'il pense être celle de son appartement. Il avait pris un taxi pour venir jusqu'ici, mais il se sentait d'humeur à marcher à pied ce soir. Pour se vider la tête et se rafraîchir les idées. Il reverrait certainement sa muse, qu'elle le veuille ou non. Il l'obligerait à se souvenir de lui, et des moments privés qu'ils avaient eus. Et qu'importe le temps que ça prenne : un jour, trois semaines, des années. Il était prêt à attendre, tant qu'elle lui revenait un jour ou l'autre.
© Lady sur Epicode
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