Page 2 sur 2 • 1, 2
memories are a part of the present (seo :oo:)
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Lun 22 Déc 2014 - 1:08 Citer EditerSupprimer
Il y avait au fond de mon coeur bien sûr cette petite fois qui me suppliait d'en savoir plus. J'étais une personne curieuse, une fouineuse, c'est certain. Néanmoins, j'étais mieux placée que quiconque que pour savoir que parfois, nous préférions taire certains événements de nos vies. J'avais eu le temps de comprendre que ces dernières sont parfois tumultueuses, sinueuses, semées d'embûches en tout genre. Ces dernières, j'en suis aujourd'hui persuadées, nous permettent d'apprécier au mieux les petits moments de bonheur que l'on peut rencontrer, mais plus que tout, elles nous marquent au fer rouge. Lorsque j'étais au Japon, durant l'une de ces soirées où je m'étais enfermée dans ma chambre, recroquevillée au fond de mon lit, mon père était venu me voir une tasse de chocolat chaud à la main. Il m'avait alors dit que plus un individu est fort, plus les malheurs auxquels il a à faire face sont grands. Je savais, rien qu'en le regardant, que Sôji devait être de ces personnes. Derrière ses sourires, ses mensonges, se cachait un être incroyablement fort, j'en était persuadée. « Dis ... »commençai-je doucement en penchant la tête sur le côté « ça veut dire qu'on est vieux ? » poursuivis-je en grimaçant de manière exagérée, comme outrée par l'horrible vérité que je venais d'apprendre. Évidemment que nous étions jeunes, et pourtant le passé nous paraissait déjà si lointain ~
À la question de Sôji, je me mis à rougir violemment. M'en rendre compte me fit rougir d'autant plus. C'était moi, ou il faisait très chaud tout à coup ? « Euuuuh ... » Si j'étais amoureuse de Shûji ? Non, enfin, pas vraiment... disons que tout cela n'était pas très clair dans mon propre esprit. Il y avait des sentiments bien sûr, sinon je n'aurais pas réagit de la sorte. Pouvait-on appeler cela de l'amour ? Nous avions été contraint de nous fréquenter de par la volonté de nos parents. Pour le côté romantique, on repassera. Pourtant, étrangement, j'avais développé une réelle affection à son égard, que j'aurais eu bien du mal à expliquer sur le vif « Amoureuse, je ne sais pas mais ... » je pris une grande inspiration avant de jeter un regard vers le ciel « C'est quelqu'un de bien. Je l'apprécie énormément. » Mes yeux se posèrent ensuite sur Sôji, appréhendant quelque peu sa réaction.
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Mar 23 Déc 2014 - 14:40 Citer EditerSupprimer
Ils avaient été marqués par le passé, d'une façon presque outrageante. Encore aujourd'hui, Sôji trouvait cela injuste de voir certains se plaindre pour quelques pauvres bobos, alors que d'autres se taisaient et subissaient bien pire. C'était toujours ce type de personne, vous savez, ceux qui restaient silencieux et qui ne s'avançaient pas sur eux-même, qui étaient les plus susceptibles de vivre une vie de merde. Mais généralement, ces gens-là se faisaient oublier, bien sûr : vous retenez les plaintes de celui qui parle le plus, tandis que celui qui suit comme une ombre se fait oublier. Heureusement, Sôji avait une grande gueule, donc il était rare que les personnes à qui il faisait face l'oublie. Ils en gardaient au contraire un mauvais souvenir. Quoique le japonais s'était adouci, au fil des années. Après son périple en Chine, il était passé du statut d'homme à celui d'animal, de bête en cage, sauvage et blessée. Il ne pensait pas pouvoir revenir sur le droit chemin, sincèrement. Pas lorsqu'il avait autant de sang sur les mains. Mais sur sa route, il avait rencontré une femme, qui avait panser ses plaies, et fait ressortir son meilleur coté. C'était principalement grâce à elle qu'il pouvait de nouveau s'exprimer normalement, faire confiance. Et encore, ce n'était pas tout à fait gagné. Lorsque Seong Hee lui demanda s'ils étaient vieux, Sôji se frotta le menton d'une main, l'air pensif. Il n'avait jamais vraiment réfléchi à cela, pour tout dire. « Alors ça, va savoir. Ce qu'est sûr, c'est qu'on est plus dans le coup. » affirma-t-il avec un rire joyeux. Pour lui, c'était fichu : il n'avait et ne ferait jamais partie de la population, de la moyenne normale des gens.
En se penchant pour étudier les réactions de la jeune femme à sa question, il ne put empêcher un sourire amusé de relever le coin de ses lèvres. Elle rougissait. Oh bon dieu, elle rougissait. Il se retint tant bien que mal de rire, ce qui aurait été clairement malpoli après une telle question, et attendit sa réponse en plissant fortement les lèvres, pour s'empêcher de rire. Même si on voyait à ses yeux brillants qu'il était intérieurement mort de rire. Il pouvait comprendre après tout : ils se voyaient tous les jours, maintenant. Forcément, cela poussait à une certaine affection. Pas forcément de l'amour, mais tout dépend des cas, et concernant Seong Hee, Sôji hésitait. De l'amour ou de l'amitié, allez savoir ce qui liait ses deux amis. « Bien sûr que c'est quelqu'un de bien, l'aniki. » grommela-t-il en levant lui aussi la tête au ciel, observant un bref instant les nuages qui se déplaçaient lentement et paresseusement dans le ciel. Lorsqu'il baissa les yeux, Seong Hee le regardait : elle devait certainement attendre une réponse de sa part. Confiant, il serra ses mains contre les siennes, son regard rivé au sien, le visage sérieux. « Ne t'en fais pas, Hee. Je vous donne ma bénédiction. » Puis, incapable de résister plus longtemps, il éclata de rire en la relâchant, les larmes aux yeux. Cela faisait du bien de relâcher la pression, surtout avec une amie aussi précieuse que Seong Hee.
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Ven 26 Déc 2014 - 20:55 Citer EditerSupprimer
On ne pouvait pas dire que tout allait bien dans ma vie, à l'heure actuelle. En vérité, c'était encore un vrai foutoir. Pourtant, j'étais plus ou moins heureuse. Je me relevais enfin, après des années durant lesquelles je m'étais noyée. Je voyais le bout. Ou du moins, je le croyais. J'essayais de penser le moins possible au futur, et je devais bien admettre que ce dernier m'effrayait. J'avais peur de ce que la vie me réservait, mais au moins, cela me poussait à vivre l'instant présent toujours plus intensément. Après tout, c'était tout ce qu'il me restait, l'instant présent. « Aigooo~ bientôt on s'assoira sur un banc et on critiquera les petits jeunes qui passent ! » Mon rire fit écho au sien, tandis que je nous imaginais tout les deux le dos courbés, des rides sillonnant notre visage, et les cheveux blancs dans les yeux. Pas de doute, la vision valait de l'or.
Évidement que j'attendais une réponse, ou plus simple, une réaction. Je me sentais incroyablement stupide en vérité, comme une gosse de cinq ans qui attend l'approbation d'un adulte. Et après je me plaignais que les gens ne me prenaient jamais au sérieux ... mais sérieusement, comment le pourrait-il avec ma bouille enfantine, mes joues rougies par l'embarras, et ma moue boudeuse quand Sôji éclate de rire. Ne trouvant nul autre défense que de gonfler les joues, je lui tournai le dos et croisai les bras sur ma poitrine, une vraie fillette. « Moques-toi autant que tu voudras tiens !» Je finis par à nouveau me tourner afin de le regarder dans les yeux, une pointe de malice pouvant facilement s'y lire « Mais plutôt que de t'intéresser à ma vie amoureuse ... » prend garde à toi Sôji... « Si on parlait plutôt de la tienne ! » tu ne pourras pas lutter contre mes investigations « Je veux tout savoir ! Y a-t-il une femme en ce bas-monde qui fasse battre ton petit coeur ? » avant d'ajouter en le regardant d'une mine sévère et en pointant l'index « Et ne t'avises pas de me mentir ! Je laisse couler pour tes soi-disant études, mais t'as intérêt à tout me dire concernant tes relations ! » Il n'existait pas d'échappatoire, j'allais le forcer à tout me raconter !
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Sam 27 Déc 2014 - 18:16 Citer EditerSupprimer
Sôji ne savait pas à quoi il ressemblerait plus tard. Il s'était souvent fait des films exagérés, lorsqu'il était petit, du guerrier qu'il serait plus tard. Il avait même déclaré aux Anciens du clan Katô qu'il voulait apprendre à maîtriser le feu comme dans Avatar. Autant dire que les dessins animés ne lui avaient pas faits que du bien. Et pourtant, c'était son seul moyen de communication avec l'extérieur. Il s'était aussi imaginé diriger des nations, découvrir des dragons, combattre des aliens. Des trucs tout droits sortis de films ou dessins animés, et qui ne se réaliseraient bien sûr jamais. Alors, oui, on pouvait dire qu'il n'était pas certain de son avenir. Il ne voulait plus faire des hypothèses qui s'avéreraient fausses et qui briseraient ses rêves. Il voulait vivre heureux aujourd'hui, même si ce n'est qu'une illusion de court instant. « Aiish, tue-moi avant que je devienne comme ça ! » s'exclama-t-il en riant bruyamment avec elle, à sa plaisanterie. C'était aussi quelque chose de remarquable chez Seong Hee : sa capacité à faire rire les gens. Il ne savait pas si elle avait le même effet sur tout le monde, mais lui, que ce soit autrefois ou maintenant, elle continuait de le faire rire.
Sôji avait terminé de rire lorsque Seong Hee lui tourna le dos, les bras croisés sur la poitrine. Curieux, il se pencha sur le coté pour aperçevoir son visage, ainsi que ses joues gonflées en une moue boudeuse. Il éclata de rire encore une fois, avant de poser son front contre dos pour la pousser doucement. « Ya, ne fais pas l'enfant ! » Mon dieu, il n'en finirait jamais de rire avec elle. Enfin, c'est ce qu'il croyait : les rôles s'inversèrent lorsque la jeune femme se retourna vers lui, pour lui poser des questions sur sa propre vie amoureuse. Aussitôt, les yeux de Sôji s'écarquillèrent de surprise, se plissèrent de gêne, et il toussota bruyamment, essayant de s'éloigner sur le banc de son amie. Ce n'était pas une attitude suspecte, loin de là. Lorsqu'elle parla de ses fausses études, il jura tout bas. Forcément, elle avait reniflée le mensonge : depuis le temps qu'ils se connaissaient, elle savait lorsqu'il mentait ou non. « Franchement, je ne vois pas pourquoi t'es si curieuse, il n'y a pas de femme dans ma vie, ahem. » Il se gratta le nez de honte, par réflexe, avant de se rendre compte qu'il se dénonçait tout seul ; il rabattit aussitôt sa main sur son genou, essayant de reprendre contenance. Puis, il finit par abandonner, sachant qu'il ne vaincrait pas son amie, et poussa un soupir de défaite. « Ce que tu peux être têtue toi, je me demande comment Shûji fait pour supporter tes assauts. » Le japonais garda le silence quelques minutes, ses yeux suivant une feuille qui volait sous le souffle du vent sur le sol, avant de reprendre la parole. « Il y a bien quelqu'un. Je la connais depuis longtemps, à vrai dire. On s'est rencontrés il y a 3 ans. Et tu devrais me croire pour mes études, c'est là qu'on s'est rencontrés elle et moi. Elle a été mon tuteur pendant 1 ans, et forcément, on est devenus proches. Et puis, je suis revenu et je l'ai perdu de vue. Mais je l'ai retrouvée il y a quelques semaines. » avoua-t-il avec un rire et un sourire bête. Il n'était pas compliqué de voir qu'il était vraiment amoureux.
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Jeu 22 Jan 2015 - 11:47 Citer EditerSupprimer
Je ne faisais pas l'enfant, pourquoi tout le monde s'évertuait à dire que j'étais une gamine ? C'était faux. Bon, d'accord, parfois je me comportais peut-être un peu trop comme une collégienne ... Mais c'était le propre de toutes les femmes, ou presque. Vous savez, faire des moues pour obtenir ce que l'on veut, ou signifier que l'on est pas contente. C'était toujours mieux que de hurler comme des hystériques. « Je ne fais pas l'enfant ! » Crédibilité zéro, ok, je l'admets. Je cessai donc de lui tourner le dos, reprenant ma position initiale, sans pour autant décroiser les bras, le regard rivé sur mes chaussures. « Bon, peut-être un peu ... mais tu l'as cherché aussi ! » C'est vrai quoi, qu'est-ce qu'il avait besoin de se moquer de moi ? De toute façon, ce n'était pas comme si j'avais besoin de sa bénédiction. Et nah.
Il était vrai que j'étais curieuse. Pourtant, je n'avais jamais été très potin. En général, je laissais la vie amoureuse des autres en paix, ne m'en préoccupant que peu, ou très peu. Mais Sôji avait commencé, pire, il m'avait totalement grillée par rapport à Shûji. Du coup, il était parfaitement normal que je lui rende la pareille non ? C'était de bonne guerre, on est d'accord. Sa réaction m'indiqua aussi tôt que j'avais mis le doigt sur quelque chose, ce qui me rassura quelque peu. Au moins, je ne serai pas la seule à avoir été gênée aujourd'hui. La loi du Talion, tout ça. « À d'autre Sôji ! Je te connais depuis trop longtemps que pour avaler tes salades ! » son soupir me confirma ma victoire, même s'il était évident que je ne l'aurais de toute façon pas laissé s'en sortir aussi facilement. Le regardant avec un air satisfait, je lui souris, amusée « Shûji n'a pas à subir mes assauts, il ne me cache rien. Ou alors, il ment mieux que toi, je sais pas trop. » Et puis surtout, je ne le connaissais pas suffisamment bien que pour déceler ses mensonges. Finalement, Sôji lâcha le morceau, pendant que je le regardais d'un air attendri. Je ne le croyais pas pour ses études, mais une chose était sûre ... il était bleu de cette fille. Cela se voyait à la façon dont il parlait d'elle, à cette étincelle qui brillait dans son regard en l'évoquant. Son récit terminé, un sourire vint étirer mes lèvres, tandis que je m'exclamai en ébouriffant ses cheveux « Aigoooo~ Cette tête brûlée que j'aime tant est finalement devenu un homme ! Je suis tellement fière de toi ! » Bon, ok, il y avait une bonne dose de foutage de gueule là-dedans, néanmoins j'étais réellement heureuse pour lui. Le bonheur de mes proches était ce qui me faisait le plus de bien, ce qui faisait ma propre joie. Finalement, je laissai mon corps reposer sur le dos du banc, étirant mes bras légèrement avant de reporter mon attention sur le nippon, une étincelle dans le regard « Ne, oppa, faudra que tu me la présente d'accord ? Que je puisse m'assurer qu'elle est bien pour toi. » Il n'y avait cette fois plus de moqueries dans ma voix, mais simplement un désir de veiller au bonheur d'un ami qui m'était si cher.
Invité
Invité
Re: memories are a part of the present (seo :oo:) | Ven 30 Jan 2015 - 19:22 Citer EditerSupprimer
Seong Hee ressemblait vraiment à une enfant, aux yeux de Seoji. Et il ne se basait pas uniquement sur son âge pour dire cela, après tout, elle avait déjà 21 ans, et c'était un âge ou un jeune adulte commençait à prendre des décisions importantes, à faire des choix décisifs qui changeraient le futur à jamais quelques-fois. C'était aussi ce petit quelque chose dans son caractère qui lui rappelait celui d'un enfant, cette façon qu'elle avait de faire des petites moues boudeuses avec sa bouche, qui changeaient selon son humeur. Et aussi ce qu'elle venait de faire, c'est-à-dire lui tourner le dos comme pour l'ignorer lorsqu'il lui posait des questions gênantes. Mais Seoji ne la voyait pas comme un enfant, en vérité. Il savait qu'elle faisait des efforts pour tout, et il savait notamment qu'elle avait vécue des choses peu joyeuses dans son passé. Alors elle était loin d'être une enfant mentalement. C'était juste pour la taquiner qu'il lui disait cela, pour la voir rétorquer sur le même terrain que lui. Ils agissaient actuellement comme des gens plus jeunes que leurs âges, et ça faisait du bien au japonais. Il avait besoin de revenir un peu en arrière, de se reposer quelques instants avant de se relever pour se battre. « Ya ya ya, c'est quoi cette mauvaise foi, hum ? » ria-t-il en pinçant ses joues, pour la forcer à rire ou au moins à le regarder. Il ne leur arrivait jamais de s'ignorer, et s'ils le faisaient, cela ne durait jamais longtemps.
Qu'elle lui pose des questions sur sa vie amoureuse l'avait surprit, à vrai dire. Il pensait que ce genre de questions viendrait de son aniki, ou de sa sœur, mais pas de Seong Hee. Après tout, elle devait bien avoir d'autres chats à fouetter que de savoir s'il avait une femme sur son esprit et dans son cœur. Mais cela prouvait au japonais que la jeune femme s'occupait de lui, qu'elle s'inquiétait même pour lui. Et il se sentait reconnaissant pour cela. Il avait toujours pu compter sur elle, à n'importe quel moment. Seul leurs accidents les avaient séparés, pour tout dire. Sinon, ils seraient restés collés l'un à l'autre, à bavarder de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Seoji manquait cette époque, ou ils pouvaient rire ensemble sans craindre le futur. C'était peut-être pour ça qu'il gardait ses mains dans les siennes, comme s'il avait peur qu'elle ne disparaisse soudainement, comme autrefois. Ses yeux avaient cette manière silencieuse de lui dire : ne t'en fais pas, cette fois je serais là si tu as besoin de moi. « Si jamais tu doutes de quelque chose à son propos, n'hésite pas à me contacter, je sais tout de lui ! » lui assura-t-il avec un clin d’œil espiègle. Ce n'était pas faux, il accompagnait Shûji depuis tellement longtemps maintenant qu'il connaissait 200% de lui. Et puis, il serait plus qu'heureux de veiller sur leur relation de loin, pour les protéger tout deux si quelque chose devait arriver. Dieu seul sait les drames qui les attendaient encore. Lorsque le japonais eut fini de parler de la muse qui avait capturée son cœur pour la deuxième fois en une vie, son amie sourit et ébouriffa ses cheveux, comme une mère ferait à son fils. C'était ça, un petit code entre eux : ils pouvaient se comporter comme des enfants, ce n'était pas grave, au contraire. C'était laisser de coté les souvenirs tristes pour en construire de nouveau, inconsciemment. « Arrête ou je vais sérieusement songer à t'appeler Umma ! » cria-t-il, à moitié mort de rire, en essayant de chasser ses mains de ses cheveux. Copiant le geste de la jeune femme, Seoji s'effondra contre le dos du banc, ses mains posées sur sa nuque, comme un touriste. La vie était tellement plus paisible si on la passait avec des amis, sans se prendre la tête. A la demande de Seong Hee, le yakuza frotta son nez de ses doigts, visiblement gêné qu'elle ne prenne cette histoire tant à cœur. « Hors de question, si tu la rencontre, tu vas lui raconter tous les détails gênants de notre jeunesse. » lui confia-t-il d'un air plus sérieux que jamais. Ce qu'il aimait taquiner son amie, bon sang. Il adorait juste la voir grommeler et bouder dans son coin parce qu'elle n'obtenait pas ce qu'elle voulait.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 2 • 1, 2