Sac sur l'épaule, elle prit le bras de son demi-frère et ils passèrent dans la salle principale du restaurant. Passant devant la table de leurs parents, ils furent retenus un instant par la mère de Sam Yong qui leur demanda où est-ce qu'ils allaient. Pendant ce temps, Bo Won fut occupée à fixer son père droit dans les yeux. Méchamment? Non. Tout, sauf ça. Elle était brisée. Et elle le regardait avec une telle amertume que tout le monde aurait pu le sentir en la regardant. Elle lui en voulait, énormément, et maintenant, elle comprenait qu'elle allait devoir faire face à la vie sans pouvoir compter sur lui. Après avoir passé 14 ans à être la seule et unique femme de sa vie.

Après la réponse de Sam, les deux jeunes se retrouvèrent dans la rue. Bowon sortit les clés de sa voiture. Viens, je suis garée plus loin. Elle sourit, avec mélancolie, et sans lâcher le bras du jeune homme, ils marchèrent jusqu'à l'emplacement de sa voiture. Elle se mit au volant, et au lieu de démarrer, préféra fermer les yeux, avant d'appuyer son front contre le volant, avec désespoir. Comment il peut en arriver là...? Après avoir passé 14 ans de sa vie à faire le deuil de sa femme? Elle se mordit la lèvre. Elle était déboussolée et perdue par la tournure que les événements prenaient. Mais c'était ça, la vie. Elle suivait son cours, il fallait que Bo Won la suive, et fasse de même. Je veux me défoncer ce soir. Je veux oublier cette soirée de merde. Elle se redressa et démarra la voiture, puis passa la première vitesse. mais avant de démarrer, elle tourna la tête vers Sam Yong. Je compte sur toi pour ça. Elle le regarda encore quelques secondes, sérieusement, avant de démarrer et de quitter enfin ce maudit quartier.

Un jour, on va me dire que ma pute de mère a le droit de refaire sa vie avec qui elle veut, mais j'en aurais rien à foutre. On aura beau me dire ceci ou cela, j'enverrai chier cette personne avec un coup de pied au cul. Je n'aime pas ce qu'elle a fait à mon père et je ne le cache pas. Le père de Bo Won est un sacré fils de con pour avoir réussi à piquer ma mère à mon père. Je me demande comment il va réagir... Une droite, une balle dans la tête ? Malheureusement, personne ne le sait.
J'écoute la jeune femme qui se demande comment son père a pu réussir à se mettre avec une femme, alors que ça faisait quatorze ans qu'il était en deuil. J'avais raison, le père de la pyobeom est un fils de con. « Il doit être en manque, il a en avait marre de sa main. » lançai-je froidement. Je vais pourrir la vie de ces deux vieux. C'est une promesse. Je regarde la jeune femme qui me dit qu'elle veut se défoncer, alors je fais un sourire. « Passe au dortoir des wonsungi, j'ai de la drogue. » dis-je naturellement. Elle démarre et nous partons en direction du dortoir des jaunes. Je monte dans ma chambre et j'attrape tout ce que je trouve puis je le mets dans un sac. Je descends et je remonte dans la voiture. « On va en boite ou dans un endroit calme ? » demandai-je. C'est elle qui conduit donc c'est à elle de choisir le lieu.

Bon ok, son père avait foiré, mais de là à ce que Sam parle ainsi de lui, il y avait des limites. En fait, il y avait sûrement une part de vrai dans ce que disait le Wonsungi, et de ce fait, la demoiselle ne put rien dire, ni râler, ni appuyer ses propos. Elle se contenta de soupirer et de démarrer la voiture après que Samyong lui ait conseillé de passer au dortoir des jaunes. La brunette l'écouta et conduisit jusqu'à l'Est, se garant non loin du bâtiment qui servait de dortoir aux singes de l'université. Ainsi, elle regarda Sam descendre de la voiture tandis que, pendant cette attente, elle avait décidé de s'en griller une. Ca lui faisait du bien déjà, mais ce qu'avait ramené Sam Yong allait lui faire encore plus de bien! Un endroit calme, j'en connais un... elle lui sourit, puis redémarra la voiture non sans lorgner le sac de Sam dans lequel devait se trouver son remontant.

La miss conduisit jusqu'aux rives du fleuve Han, non loin d'un pont qui le traversait. Elle gara sa voiture et avec son demi-frère, ils partirent vers les dunes de gazon qui longeaient la rivière. Sans chercher à comprendre, Bo Won s'assit par terre, dans l'herbe, et retira ses chaussures à talons qui la gênaient. Ici, sous les étoiles, on sera bien. Elle s'allongea doucement jusqu'à ce que son dos touche le sol. Je veux voir le soleil se lever tout en étant allongée ici... Elle tourna les yeux vers son demi-frère qui était en train de préparer le matos.

J'ai l'impression que ma vie va être un enfer. Ma mère qui trompe mon père, mon père qui ne sait rien du tout. Heureusement qu'on va se mettre bien avec la vice-présidente des pyobeom. Qui aurait cru que j'aurais une demi-soeur, un jour ? Je suis sûr qu'un Dieu nous regarde en ce demandant ce qu'il se passe. Pendant que Bo Won s'allonge sur l'herbe, je prépare tout le matos. Si, un policier passe par là, je serais dans la merde. Cannabis, cocaïne. Bref, j'ai pris des choses qu'elle voulait peut-être tester. Je prends mes précautions, vous croyez quoi. « On restera jusqu'à ce que le soleil se lève dans ce cas. Tu n'as pas à t'en faire. » dis-je en l'a regardant et en souriant. Ça se voit qu'elle n'est pas dans son assiette. C'est une nouvelle qui nous a bouleversé tous les deux, alors je l'a comprends et je compatis avec elle. je me roule un bedo et je le tends à la pyobeom. « Tiens, j'ai de la cocaïne aussi, mais avec le vent ça ne va pas être pratique. » lançai-je en sortant le briquet et en lui allumant le bedo. C'était de la bonne, alors j'espère qu'elle va apprécier. De base, c'est pour moi quand je m'emmerde lorsque je suis dans ma chambre. Ça fait toujours du bien, un petit bedo, mais il ne faut pas qu'on en abuse parce que ça peut nous flinguer. J'attrape le produit illicite des mains de la jeune femme et je tire une latte. « Confie toi à moi, ma jolie. » dis-je en donnant le bedo à Bo Won.