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clothes + Encore une soirée. Il ne savait même plus ce qu'était devenu Logan, s'il l'avait lâchement abandonné ou bien s'il y était encore, mais il avait fini part sortir de la boite vers 2h30 du matin, complètement crevé et un peu éméché. Un peu beaucoup, même. Voulant prendre un taxi, il se rendit compte qu'il n'avait plus du tout de liquide en poche. Sa première tentative fut d'essayer de retirer de l'argent, mais il foira lamentablement sur l'appareil, composant trois fois un mauvais code. Tant pis pour sa carte bancaire. Il la récupérerait demain, enfin seulement s'il s'en rappelait. Se grattant la tête, il resta un moment affalé contre le mur, se demandant bien par où il devait aller. Rien ne pouvait être pire. En sentant une goutte d'eau taper sur son crâne et il leva la tête et constata que si. Il commençait à pleuvoir et bien entendu, il n'avait rien. Là, à cet instant, il regrettait ses foutus domestiques qui avaient des parapluies à la place des bras et qui en auraient ouvert direct. Il se résigna à être trempé jusqu'aux os et commença à avancer, reconnaissant vaguement les rues. Très vaguement.

Au bout d'une bonne vingtaine de minutes, il se retrouva dans une rue qui lui rappelait quelque chose. Il rejeta ses cheveux en arrière, saleté de pluie. Il devait avoir une gueule de zombie. En plus il avait froid, inadmissible. Demain, si jamais il survivait à cette nuit, il irait pleurer chez Haejin, réclamant de la soupe et du réconfort. Finalement dieu existe bel et bien vu qu'il lui sembla reconnaître une maison, qu'il distingua comme étant celle de Noah et donc d'Haejin. Miracle. Se précipitant vers la maison, il passa le portail avant de louper la marche du perron et de s'échouer lamentablement contre la porte dans un bruit sourd. « J't'aime pas toi, on agresse pas les gens comme ça. » grommela-t-il à l'adresse de la porte. Il jeta un coup d’œil furieux contre la marche qui l'avait fait vilement trébuché avant de rentrer, se réfugier dans la maison. Le drame pouvait commencer. « HAEJIIIIIIIIIIIN ! Je vais mourir ! » Il chouina quelques secondes avant de s'avancer et de heurter le porte-manteau qu'il renversa. Il pesta dessus avant de se diriger vers le salon, complètement trempé, bourré et à moitié hystérique. « Haejiiiiiin ! » Enfin, son sauveur. Il s'écrasa à ses pieds, se fichant de savoir ce qu'il faisait. Son fabuleux cousin allait mourir, il pouvait très bien arrêter ce qu'il faisait pour s'occuper de lui, hein ? « Je vais mourir de froid ! Aide-moi, regarde comme je suis mouillé … j'aime pas la pluie. C'est froid et ça mouille. » dit-il avant de s'allonger sur le sol. Quelque chose vient lui lécher le visage et il grimaça. « Aaah, vas-t-en, fils de satan. J'te connais pas assez pour que tu me lèche comme ça. » gronda-t-il, peu conscient de ce qui l'entourait. « Haejiiiin, je meurs. » se plaignit-il, comme un gosse.

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Ce n'était pas dans les habitudes de Noah de m'abandonner, mais il avait une soirée. Un truc de Noël ou je ne sais plus trop, j'ai les neurones embrouillées. Cela fait presque vingt-deux heures que je suis debout et je suis crevé, mais je n'arrive pas à fermer l’œil même si j'ai essayé pendant quatre longues heures. Je ne peux pas dormir seul, voilà pourquoi je suis assis par terre, enroulé dans une couverture avec une gueule de cadavre à regarder Frozen pour ce qui doit être la soixante-dixième fois. Regarder est bien le mot. Je ne fais que fixer les images défilées avec la bouche légèrement ouverte tellement je suis absent mentalement. Même l'horrible chien est sagement couché sur le divan derrière moi et Harrisson s'amuse comme un petit fou dans l'espace libre qu'est le salon. J'ai la tête qui vacille de gauche à droite, pourtant dès que je ferme les yeux ils s'ouvrent dans l'immédiat. Je déteste ça. C'est stupide. À vingt ans je devrais être capable de dormir sans avoir besoin d'une autre personne à moins d'un mètre. J'ignore pourquoi j'ai cette obligation, mais elle est là et je ne peux rien y faire à trois heures du matin.

Un bruit sourd me fait sursauter. Noah n'est pas supposé rentrer avant demain matin. Peut-être a-t-il décidé de revenir ? Je n'ai pas la force de me lever, et de toute, la voix de Minki vint rapidement briser tout espoir qui avait pu naître en moi. Je fronce les sourcils en me raidissant de surprise lorsque j'entends un truc tomber et mon hérisson s'empresse de revenir vers moi dans la plus grande des paniques. Prenant la pauvre âme en peur dans mes mains, Minki vient ensuite s'écraser devant ma personne. En voilà un qui revenait de loin... et trempé. « T'es pas croyable. Il est trois heures du matin. » Il a de la chance d'être tombé sur aujourd'hui précisément, parce qu'en temps normal il y a bien longtemps que je dors à cette heure et pas même la troisième guerre mondiale pourrait me réveiller. « Tu vas mouiller le plancher. Parce que oui, la pluie, ça mouille. C'est de l'eau. » Je ronchonne comme une mère qui sermonne son adolescent de fils qui rentre de party et saccage la maison. C'est ça, en fait. J'ai tellement besoin de dormir que mon cerveau prend mille ans à assimiler une information, puis produire une réponse. Ce serait intelligent de lui faire enfiler des vêtements secs, déjà. Néanmoins, avant que je ne puisse rouvrir la bouche, le chien s'est déjà jeté dessus pour lui offrir le baiser d'une vie. Je ris. Je ris même largement trop pour la situation, mais à ce stade-ci je pourrais probablement rire de n'importe quoi. « Yah, yah. Back off. » De ma main qui ne tient pas un Harrisson apeuré, je chasse le chien avant que Minki ne se noie dans sa bave. « Allez, crève devant Elsa, je vais chercher des vêtements propres. » Un bâillement m'échappe, mais je me lève tant bien que mal pour aller d'abord porter mon protégé épineux dans son habitat clos. Profitant du fait que je suis dans la chambre d'ami, j'ouvre le garde-robe pour fouiller parmi mon linge qui y est rangé et en sort un ensemble assez décontracté pour dormir. En ressortant de la pièce, je me prends le cadre de porte en pleine poire, ce qui me vaut l'honneur d'échapper un juron québécois que Noah a réussi à implanter dans mon vocabulaire et c'est en me massant le nez vigoureusement que je retourne au salon. « Tiens, tu peux aller te changer dans la salle de bain. »

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clothes +Il y avait forcément un complot contre lui. Oui l'alcool le rendait paranoïaque, mais en même temps, les objets, les machines, c'était tellement fourbe. Rien que ce distributeur qui lui avait avalé sa carte et ce perron qui l'avait fait trébuché. Et les éléments étaient aussi contre lui avec cette pluie diluvienne. Un véritable complot donc, il en était sûr. Pourtant il réussit à trouver le chemin pour la maison de Noah et de son cousin bien-aimé, sans trop savoir comment, avec de l'alcool dans le sang ça devenait compliqué de réfléchir. Le jeune homme avait atterrit sur la porte, à cause de ce maudit perron qu'il ne manqua pas de reprendre avant de finalement rentrer se réfugier dans la maison. Immédiatement. Le drame. La fin du monde. Tout était fini. Tout dans la théâtralité, il s'était lamentablement écrasé sur le sol, devant le canapé, montrant bien à Haejin qu'il allait mourir si personne ne faisait rien pour lui, là maintenant. Qu'importe qu'il soit 3h ou 5h du matin, il se devait de l'aider. Il frissonna, sentant l'eau qui s'était infiltrer dans le tissu de ses vêtements. « Cette fourberie. Je déteste la pluie. Ça décoiffe et ça colle. C'est vraiment un temps à … à … j'sais plus. » Il venait d'oublier sa phrase, il aurait dû parler plus vite.

Minki adressa un regard de chien battu à son cousin avant de se faire vilement agressé par une bestiole qui le lécha au niveau du visage. En voulant l'éloigner, il se cogna la main contre la table basse. Il chouina en tentant de se redresser pour avoir la tête posée sur le canapé, avant de chuchoter.  Je déteste les meubles. Les regarde pas, non. Il va voir que tu les observe. J'suis sûr qu'ils nous écoutent. » Il le regarda se lever et voulut le rattraper en levant la main mais s'y prit trop tard. « Me laisse pas seul, entouré par …. tu sais quoi. » Il grogna avant de lover sa tête contre le canapé, dans une position bien bizarre, vu que le reste de son corps était par terre et que ses bras pendaient. « C'est qui ça Elsa ? » grommela-t-il. « Tu pourrais être plus compatissant quand même. » Il tenta de se redresser complètement sur le canapé, mais il se loupa et se retrouva de nouveau sur le sol. Levant les yeux vers son cousin, il le regarda, grimace aux lèvres. « La vie est injuste tu sais ça ? On devrait tous se déplacer en rampant pour éviter les catastrophes, comme les limaces. » Un mélange de philosophie et de délire. Il se redressa et la troisième tentative fut la bonne, il tomba limite sur Haejin, se retenant sur ses épaules. « Merci, t'es un vrai frère. » dit-il, récupérant les vêtements avant d'aller dans la salle de bain. Trébuchant contre quelque chose sans doute d'invisible, il râla et cria une nouvelle fois au complot avant de réussir par un grand miracle à se venger, non sans être tomber sur le sol et en finissant de s'habiller à même le sol pour plus de sûreté. De nouveau debout, il laissa ses vêtements trempés sur le sol et rejoint Haejin sur le canapé, se jetant presque dedans. Il alla se coller contre son cousin, telle une sangsue. « J'ai froiiiid. Je vais mourir, tu crois ? Est-ce que mes oreilles vont tomber ? Et mon nez ? Et mes pieds ? J'veux pas me faire manger par le chien et le truc qui pique là. » Il s'accrocha à son cousin, bien décidé à ne plus le lâcher alors qu'il était dans ce monde hostile.

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Il est dans un de ces états, mais ce n'est pas comme si je ne l'ai jamais vu rester affalé devant moi après une soirée trop arrosé. Je lui tapote doucement le dos en signe de réconfort : le pauvre ne sait même plus où il va avec ses propos et c'est plutôt amusant. « J'ai compris : tu n'aimes pas la pluie. T'es un vrai chat. » Mon amusement devient encore plus grand lorsque mon pire ennemi décide de venir s'en prendre à mon pauvre cousin. Pour une fois qu'il ne s'amuse pas à faire de ma vie un enfer, je ne vais pas vraiment me plaindre, mais je fis tout de même ma bonne action de la journée en le séparant de Minki. Si le chien lui ficha la paix, les meubles prirent le relais et je ne peut que rire en voyant le drame théâtrale que faisait cette âme affalée. « Ils sont fourbes. Ils attendent la nuit pour nous casser le petit orteil, je sais. Des fois, ils font même pire que ça. » Je ne serai jamais assez crevé pour ne pas embarquer dans les délires de Minki et me moquer un peu de ses tendances dramatiques.

Ne voulant pas terminer avec un plancher à changer, je me lève et passe à la chambre d'invité déposer Harrisson et prendre des vêtements secs. Au final, mon cousin avait raison : les objets sont vils. Cela constitue mon unique réflexion alors que je retourne vers lui avec une vive douleur qui me traverse principalement le nez. Au moins, il n'est pas cassé. Ce serait bien l'horreur de devoir le refaire une deuxième fois. « T'es pas mal déjà une limace, Minki. Depuis que t'es rentré tu fais que ramper sur mon plancher. » Remarque peu utile puisque mon aîné doit bien s'en douter, mais là il est en train de foutre de l'eau partout. Après quelques périples, il partit et revint en un morceau, changé. « Me dit pas que t'as laissé ton linge par terre ? Ça va sentir le cani. » Je voulus me lever de la place que j'avais prise sur le divan, mais les réflexes bourrés de mon cousin sont plus rapide que les miens. Tant pis. Je le laisse se coller à moi, n'ayant ni l'envie ni la force de le repousser malgré son haleine alcoolisée. « Non tu ne vas pas mourir cette nuit. Tu seras encore en un morceau demain. Par contre, je devrais te laisser dormir avec le fils de Satan : vous avez l'air d'avoir une super chimie entre vous deux. À peine rencontré que déjà vous échangez des baisers passionnés. Je suis presque jaloux. »

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clothes + Qu'est-ce qu'il racontait ? D'où il était un chat ? Quoi que, un chat était classieux, gracieux, doux et adorable. Tout lui. « J'suis pas aussi poilu, cherche pas, je suis juste un prince qui n'avait besoin que d'un parapluie que lui tendrait un aimable serviteur, mais qui s'est retrouvé tout seul sous la pluie. Cette histoire est si triste, j'en pleurerais presque. » Quelle belle histoire, si dramatique. Ce qui fut tragique ce fut l'attaque surprise du fils de Satan, cette bête qui n'hésitait pas à t'agresser physiquement, tout baveux. Quelle horreur. Il se redressa sur le canapé, s'adressant à son cousin sur la dangerosité des meubles qui les entouraient. Il en était sûr, ils étaient venus pour lui, pour eux, pour leur faire du mal à tout moment de faiblesse, surtout la nuit quand ils n'y voyaient rien. Et il fut bien content de voir qu'Haejin pensait la même chose. Il hocha la tête, un air grave et sérieux sur le visage bien qu'ivre. « Tu n'es pas seul, ensemble nous allons vaincre et nous gagnerons. On pourrait les mettre dehors, sous la pluie. Ça les noierait. »Quelle bonne idée. Il était presque prêt à se lever pour accomplir cet acte héroïque, mais ses membres étaient trop fatigués.

Alors que son cousin venait de l'abandonner, Minki parti dans une réflexion hautement philosophique, de la plus grande intelligence et la partagea avec lui, à son retour. Il le regarda, le regard un peu vide, ce qu'il venait de dire était rentré par une oreille et ressorti par l'autre. Son regard dévia et il reprit, comme si aucune parole n'avait été prononcé, pour partager encore une fois une parole divine. « Les limaces c'est moche et ça bave. Ça devrait rester caché sous terre. » Sur ses belles paroles, il réussit à se redresser pour récupérer les vêtements et rejoindre la salle de bain de la maison. Après quelques petites frayeurs qui ont failli le faire s'étaler sur le sol, il réussit à se changer complètement et sorti de la salle de bain, laissant ses vêtements trempés sur le sol. Aussi vite que son état d'ébriété lui permit, il s'affala sur le canapé, prêtant guère attention aux paroles du plus jeune et s'accrocha à lui, comme à son habitude. « J'ai des vêtements qui sèchent et se repassent tout seuls t'inquiète ! » Oui, sauf que ça c'était avant qu'il ne quitte la maison familiale. Minki était sûr qu'il allait mourir de froid, mourir gelé, mourir et être dévoré par ce suppôt de Satan baveux et la bestiole qui piquait. Posant sa tête sur l'épaule de son cousin, il grimaça avant de se redresser brusquement, secouant Haejin. « Ah non hein ! Me fais pas dormir avec cette bestiole baveuse ! Je me suis fait agressé physiquement et tu ose en rire. » Il râla avant d'avoir un haut de cœur, il s'était relevé trop vite. « Aaargh, je ne boirais plus jamais. » Il reposa sa tête contre l'épaule de son cousin et ferma les yeux. « C'est la faute à Niran ça. » Même s'il n'était pas présent ce soir. Soudain, acte de conscience. « Et ta femme, elle est pas là ce soir ? » Ou pas.

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Malgré la fatigue, Minki m'amuse énormément avec son dramatisme démesuré. Visiblement, appeler une âme charitable ne lui avait pas traversé l'esprit. Certes, en général, une fois endormis rien ne peut me tirer du sommeil, mais il aurait au moins pu prendre la chance de me lâcher un coup de fil. N'étant toujours pas couché, j'aurais très bien pu aller récupérer sa théâtrale personne sous la pluie. « Attend... » J'essaie de mimer un état de tristesse, passant le pouce sous un de mes yeux, mais évidemment c'est parfaitement sec. « Nope. Pas une seule larme, désolé. » Ça me fait nettement plaisir de narguer mon cousin, le sourire venant étirer mes lèvres le prouve assez bien. Je ris même à sa prochaine remarque, le tapotant docilement en signe d'encouragement. Si Minki cherche à mener une guerre contre des meubles, je doute qu'il parvienne à gagner. Déjà, il faudrait qu'il soit assez fort pour les sortir dehors : ce dont je doute.

Je pars et reviens après une tentative de séduction du cadre de porte envers ma personne. J'en suis encore à frotter mon nez quand Minki râle sur ses limaces et c'est d'un air amusé que je penche la tête sur le côté en le fixant. « Tu me fais penser à l'une d'entre elles en ce moment : t'es moche et tu baves. » C'est de l'amour fraternel en barre que je lui offre - même s'il n'est pas mon frère et que je ne traite pas Haerim de cette façon. Je surveille sa démarche jusqu'à la salle de bain ainsi que son retour, le grondant de laisser trainer ses vêtements trempés sur le précieux carrelage de la salle de bain de Noah. « Non, ça, ça s'appelle une femme de ménage. Pas des vêtements magiques. » La prochaine chose que mon cerveau semi-actif est conscient est que Minki a posé les mains sur moi pour me secouer en se plaignant encore et toujours. « Y'a le chaton si tu préfères. Il est tout mignon : vous iriez super bien ensemble. Deux bestioles qui détestent l'eau et se collent à moi dès qu'ils en ont la chance. » Je ris à nouveau avant de me reculer quelque peu, ayant soudainement peur que son état alcoolisé termine mal, mais ça ne semble pas être le cas. Fiou. « Allez boire avec Niran, t'as de drôles d'idées aussi. » Levant la main, je viens lui jouer dans les cheveux gentiment. « Non, Noah est de sortie. Du coup, je suis crevé et j'arrive pas à dormir. Ça m'arrange que tu sois là, en fait. T'as le choix entre dormir avec moi ou le chat : c'est toi qui choisis. »

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clothes + Il était sûr qu'il avait attraper la mort à rester autant de temps sous la pluie, trempé jusqu'aux os. Demain il ne se réveillerait probablement pas. Ses parents regretteront alors de ne pas l'avoir autorisé à conduire une dernière fois une voiture. Voilà c'était bien fait pour eux. Cherchant de la compassion du côté de son cousin, il n'eut que moquerie et indifférence. Le fourbe. Le vilain. « Ah bah bravo la famille ! J'vais m'en aller chercher une  nouvelle famille qui m'aimera et m'aidera ! » Et c'est lui qui se retrouvera tout seul. Mais avant cela, ils avaient une guerre à mener contre ces meubles qui guettaient le moindre signe de faiblesse de leur part. L'alcool faisait vraiment des ravages dans l'esprit du coréen. Tout n'était que complot contre lui, on cherchait à le déchoir de son trône de prince. Ça, jamais. Souffrant de la solitude alors que Haejin venait de l'abandonner pour quelques secondes, il le regarda à son retour se moquer de lui de nouveau. « D'où je suis une limace ? » dit-il en tentant de bomber son torse, abordant un air fier. « Je suis magnifique, sublime et d'une intelligence redoutable. Et je ne bave pas. Ce truc bave par contre. » dit-il en pointant du doigt l'objet de Satan sur quatre pattes qui lui avait bavé dessus il y a quelques minutes alors qu'il était un homme à terre.

Direction la salle de bain, il réussit par un miracle à se changer sans se blesser, laissant ses vêtements trempés sur le carrelage. Après tout, ça séchait tout seul à chaque fois, alors pourquoi pas cette fois-ci. Levant les yeux sur son cousin, un moment de vide traversa son regard et son cerveau à ses paroles. « Sérieux ? Ça alors, on m'aurait donc menti ? J'me sens trahi. » Il se recolla contre Haejin avant de se relever brutalement et de le secouer après avoir entendu l'affreuse idée de celui-ci, jamais il ne dormirait avec cette créature baveuse. À deux doigts de vomir tout ce qu'il avait bu, il réussit néanmoins à contenir son estomac. Haussant les épaules, il se raccrocha au jeune homme. « Je préfère être un chaton qu'une limace. Sauf que moi je suis pas poilu. Sauf de la tête, tu crois qu'en fait nos cheveux, c'est comme les poils chez les animaux ? Peut-être qu'entre eux, les animaux, ils disent qu'ils sont chevelus ou lieu de dire poilus ? » Il resta un moment à réfléchir à cette nouvelle question philosophique avant de grimacer et de se frotter le crâne d'une main. Jamais plus il ne boira. « Niran c'est un vrai lui ! Toujours partant. » Il ferma les yeux, prêt à s'endormir sur son cousin avant que celui-ci ne touche à ses cheveux, lui proposant deux options. « J'dors avec toi, le pauvre chat, je l'écraserais. Et puis toi, t'es plus confortable, je pourrais m'accrocher à toi en plus. » C'est qu'il avait bien étudié les deux propositions, son cerveau était à pleine puissance. « Bon, où est la chambre ? » Dit comme ça, ça sonnait étrange, mais un prince comme lui n'allait pas dormir sur le canapé quand même.

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clothes + Pfeuh, sa nouvelle famille sera ravie de l'avoir, il lui offrira tout ce qu'il veut sans rechigner et enverra quelqu'un le protéger de la pluie avec un parapluie quand il en aura besoin. Comme ça il n'attrapera pas la mort et ne sera pas obligé de marcher jusqu'à un quelconque refuge au lieu de prendre sa voiture. Quoi que boire et conduire ça faisait mauvais ménage, non ? Il n'avait jamais essayé, mais pour sur qu'il avait déjà entendu que ce n'était pas choses à faire. Bah il s'en fichait, de toute façon on refusait qu'il se rachète une voiture. « Je suis sûr qu'ils seront aimants et attentionnés envers moi. Jaloux. » Levant la tête pour le regarder après cette jolie -ou pas, il n'avait rien d'une limace- déclaration d'amour, il fixa son cousin, clignant des yeux plusieurs fois sans parler avant de souffler. « Je suis pas une limace, encore un escargot je dis pas, ça doit être cool de transporter sa maison sur son dos, au moins t'es direct chez toi. Ça semble trop cool. » Regard vitreux, son esprit divague un moment avant qu'il ne se gratte la tête, ouvrant la bouche pour dire quelque chose et la refermant quelques secondes après, venant d'oublier ce qu'il voulait dire. Tant pis, c'était sans doute peu important.

Accroché à Haejin après s'être changé, Minki entame une nouvelle réflexion philosophiques, qui étaient bien nombreuses ce soir, l'alcool devait éveiller quelque chose dans son cerveau. Encore plus de bêtises sans doute. Fronçant les sourcils, il toucha du bout de l'index la joue de son cousin, comme s'il appuyait sur un bouton. Mais qu'allait-il se passer ? Rien du tout. Soupirant, il bailla. « Je suis sûr que les animaux se parlent pendant qu'on dort. Peut-être qu'ils complotent aussi contre nous, avec les meubles. Quel complot de fouuuuu ! » cria-t-il en se redressant, tapant son poing contre la jambe de son cousin, déterminé à détruire ces vils intentions. Hors de question de dormir avec le chat, il ne voulait pas l'écraser, les autres animaux se vengeraient. Sans comprendre comment et pourquoi, le voilà à se faire porter par Haejin. « Ouhlala on va se marier c'est ça ? » Il pouffa avant de se retrouver sur le lit. « Quelle brute, j'espère que tu dépose pas Noah comme ça. » Il bailla avant de regarder son cousin et de prendre l'air le plus innocent qu'il puisse faire en étant bourré. « Quoi ? Je vois pas du tout de quoi tu parles, Logan t'as raconté quoi ? Tu sais qu'il ment tout le temps ? Et puis c'est une chaudière ce mec sérieux, j't'assure.  Quoi qu'il t'est dit, c'est pas moi j'étais au cinéma de toute façon. » Oui il avait vu ça dans un film, ça faisait une bonne excuse, non ? « Et puis tout de suite les menaces. Quelle violence. » S'allongeant, il s'étira et attendit que son cousin le rejoigne. « Tu me cogne si je m'accroche à toi ? Tu sais que j'ai besoin de serrer un truc pour m'endormir, tu voudrais pas que ton fabuleux cousin fasse nuit blanche par ta faute quand même ? » Haejin n'allait pas réellement le frapper, hein ?