Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Christmas to Paradise
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Dim 14 Déc - 23:27 Citer EditerSupprimer
La situation ne tenait qu’à un fil. A n’importe quel moment les choses pouvaient tourner au vinaigre. Ils étaient tant imprévisibles qu’un rendez-vous donné banalement s’était transformé en catastrophe. A aucun moment Kazuya n’avait imaginé ça. A aucun moment il ne l’aurait désiré. La voir pleurer de la sorte ne lui donnait envie que de la réconforter et lorsqu’il prenait en compte ce cadeau qu’elle lui portait à la base… il se sentait comme tous les autres gardes du corps : dénué de sentiments. Un tortionnaire. Malgré lui il continuait. « Il n’y a pas de peurs ou d’inquiétudes à assumer. » Pas pour lui en tout cas. Pour elle oui car ça la faisait guérir. Ces choses-là jamais il ne les confierait à quelqu’un, c’était pour lui. Un point c’est tout.
Donc ils en étaient arrivés au point de non-retour ? Elle était prête lui faire ses au revoir, à le troquer contre un de ces mecs qui n’a aucune faiblesse. Sora avait beau lui reprocher son manque de cœur, il lui offrait bien plus d’humanité que n’importe quel autre garde du corps du clan Katô ne l’aurait fait. Ils avaient une enfance, des expériences en commun. Il avait eu raison la dernière fois de considérer que leurs moments d‘affections n’étaient que le signe du calme avant la tempête. On ne pouvait même plus parler de tempête à l’instant même, c’était bien plus. Un ultimatum, voilà ce que c’était. Au fond qu’espérait-elle ? Qu’il s’en aille ? Et s’il le faisait que se passerait-il hein ? Ce serait tout simplement un échec pour les deux côtés. Si pour la dernière fois elle le lui demandait alors … « Pour la dernière fois je te réponds : être ici. » Elle ne pouvait s’imaginer la difficulté qu’il y avait à balancer entre la distance du professionnalisme et la proximité que réclamait l’envie personnelle. Elle pourrait le comprendre mais elle, elle avait le droit d’oublier le côté professionnel. Il était à son service, pas l’inverse. Jamais Kazuya n’avait songé à lui en parler, il l’avait évoqué mais jamais il ne se risquerait à exposer cette faiblesse à la jeune femme ; pourtant c’était une des clés qui délierait l’un de leurs majeurs conflits mais tout était bien plus compliqué que ça. Ils n’étaient pas dans un roman à l’eau de rose et leur réalité rendait chaque détail plus complexe qu’un autre. Chaque piste de solution était rendue impossible par eux. Les yakuzas. Tout aurait été plus simple s’ils avaient été des personnes lambdas pourtant à aucun moment Kazuya n’avait souhaité l’être. « Comment est-ce que tu peux penser que je ne suis pas humain envers toi ? Sora, ma mission n’inclut pas ce genre de dialogue, elle n’inclut pas de passer des nuits à tes côtés par préoccupation pour tes cauchemars, elle n’inclut pas la moitié de ce qu’on vit et tu le sais. Tu ne peux pas remettre en cause ces trois années de la sorte. » Elle avait employé les mots forts, ceux qui le faisaient réagir. En aucun cas il ne s’était montré inhumain. L’équilibre était difficile à trouver, il lui avait déjà dit et encore une fois elle le savait. D’un naturel calme et par soucis de discrétion, seuls sa tonalité de parole et l’expression de son visage laissaient filtrer son agacement. C’était même plus que ça. Il était vexé et inquiet. Inquiet car leur situation était destinée à rester comme telle jusqu’à la fin. Jusqu’à ce qu’ils rentrent au Japon. Kazuya savait pertinemment que ses parents lui avaient déjà trouvé une femme pour son retour. Lors de leur départ pour la Corée il y a trois ans, le garde du corps fut trop jeune mais les années avaient passé. Leurs traditions, aussi tristes soient-elles, le condamnaient tout comme la tradition yakuza le condamnait à cette relation pleine d’embuches avec Sora. « Si tu ne crois pas en ma parole alors passe ce coup de fil. Je monterais dans l’avion parce que c’est mon devoir et par devoir je n’ai pas le droit d’exprimer ce dont j’ai envie. » Pour cette même raison il communiquait en langage codé. Etait-ce assez clair ? Il ne pouvait faire mieux. « Je ne sais pas ce que je peux te dire de plus, je ne peux pas te dire à voix haute des choses que tu sais déjà et qu'il m'est interdit de prononcer. » Il ne pouvait pas lui avouer son affection, il ne pouvait pas lui dire qu'elle était bien plus, il ne pouvait pas non plus lui parler du handicap que représentait sa mission dans certains moments. Il ne pouvait pas l'inviter à boire un verre, il ne pouvait pas l'inviter comme il l'aurait fait avec n'importe quelle fille. Tout était beaucoup plus compliqué.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Lun 15 Déc - 1:33 Citer EditerSupprimer
Que pouvait-elle faire de plus? Même en lui tendant la perche, il ne la prenait pas. Elle le poussait comme elle le pouvait, elle le bousculait, elle utilisait tous les mots qui faisaient mal. Parce que les coups ne serviraient à rien, elle avait compris ça il y a bien longtemps.
Comment faisait-on ? Comment faire pour que Kazuya quitte le mode automatique ? Si elle le pouvait, là, devant tous ces gens étrangers à eux, en face de café qui était témoin de tout sans rien comprendre, elle l’assommerait jusqu’à ce qu’il oublie tout ce qu’il avait appris juste pour qu’il parle avec sa propre voix. Il avait beau parler, il avait sous-entendre les choses, la jeune femme voudraient qu’elles soient dites. Pour se rassurer. Les non-dits et les acquis sont peut-être là, mais les énoncer les rendaient réels. Que faire maintenant ?
« Je ne remets pas en cause les trois années passées. » Il marquait un point, et elle ne pouvait le nier. Mais elle ne savait plus comment lui faire comprendre les choses. Elle n’avait plus besoin d’un baby sitter. Depuis quelques temps déjà. Ce n’était pas d’un garde dont elle avait besoin. Ce n’était pas ça qu’elle voulait de Kazuya. Sora savait, savait au fond d’elle que ce qu’elle ressentait n’allait pas que dans son sens, mais, pour en être certaine, fallait qu’il le dise, il fallait qu’elle prononce ces putain de mots dont elle rêve depuis longtemps déjà.
La jeune femme regardait simplement ses mains, tentant sans succès de se calmer. Sa voix était rude, du moins ses mots l’étaient, mais elle chuchotait presque. Elle avait déconnecté. Elle en avait marre d’entendre toutes les interrogations se bousculer dans son esprit pour n’avoir aucune réponse en fin de comptes. Intuition. Non, ce n’était même pas par intuition qu’elle avait envie d’agir. Simplement arrêter de trop y réfléchir et de se laisser aller. Puisqu’il n’agissait jamais comme cela, parce que le poids des responsabilités était trop lourd sur ses épaules, elle le ferait.
Quittant sa chaise, elle se mit debout face à lui, après avoir séché les quelques larmes restant sur ses joues. Elle soupira. « C’est ça que je te reproche Kazuya. Tu es juste avec moi. Ce qui est dit. Ce qui est fait. Ça reste entre toi et moi. Alors ne dis pas que tu ne disposes du droit d’exprimer ce que tu veux, parce que c’est faux. Tu te mets seul ce voile devant les yeux. Et ce voile n’a pas besoin d’exister… » Alors elle haussa les épaules, regardant le ciel un instant avant de reposer ses yeux sur les siens. « Interdictions. Règles. Ne vois-tu donc pas qu’elles n’ont aucun effet sur moi. Que ton supérieur est peut-être quelqu’un qui menace de te détruire s'il y a un faux pas, mais que pour cela il faudrait mon accord ? » Et elle ne lui donnerait jamais. Elle ne racontait jamais rien de ce qu'il se passait entre elle et lui de toute manière. « Tu sais parfaitement ce que tu peux dire de plus… mais tu n’en diras rien… Et puisque les mots ne semblent suffire… »
Imprévisible. Tempête. Calme. Silence. Cri. Tant de choses dont Sora était capable. On pouvait éventuellement deviner quelles seraient les étapes avec elle, mais jamais quels seraient les gestes. Il ne disait rien, parce que tout semblait être acquis. Ils ne répétaient rien parce que cela devait rester entre eux. Ils ne montraient rien parce qu’ils avaient peur d’être vus, alors que dans le fond, personne d’important ne les regardait. Sora était heureuse qu’il veuille rester. Et malgré tout le reste, elle ferait toujours tout pour qu’il demeure à ses côtés si tel est son souhait. A moins que cela ne vienne de l’extérieur, rien n’arriverait à Kazuya parce que jamais elle n’irait se plaindre à son père de lui. Elle le couvrirait toujours, puisque ses écarts de conduite étaient de sa faute à elle. Et parlant de fautes de conduite, le suivant provenait encore une fois de la princesse Yakuza. Capricieuse, peut-être, mais surtout, sûre de ce qu’elle désirait. Il n’y avait pas de raison pour que le seul adjectif qui les qualifiait soit « mafieux ». Et elle voulait lui prouver. Avant tout, il fallait que ce soit « humain », n’est-ce pas ?
Ses mains vinrent tenir le manteau du jeune homme, alors qu’elle se mit sur la pointe des pieds malgré les talons pour augmenter encore sa taille. Sora ne rompait le contact visuel, elle ne voulait pas, elle s’était perdue dans les yeux de Kazuya de toute façon. Elle ignorait s’il la repousserait ou pas, elle ignorait si ce serait répondu ou pas, elle ne savait rien, et ne contrôlait pas ce qui allait arriver ; cependant, elle l’embrassa.
Que pouvait-elle faire de plus? Même en lui tendant la perche, il ne la prenait pas. Elle le poussait comme elle le pouvait, elle le bousculait, elle utilisait tous les mots qui faisaient mal. Parce que les coups ne serviraient à rien, elle avait compris ça il y a bien longtemps.
Comment faisait-on ? Comment faire pour que Kazuya quitte le mode automatique ? Si elle le pouvait, là, devant tous ces gens étrangers à eux, en face de café qui était témoin de tout sans rien comprendre, elle l’assommerait jusqu’à ce qu’il oublie tout ce qu’il avait appris juste pour qu’il parle avec sa propre voix. Il avait beau parler, il avait sous-entendre les choses, la jeune femme voudraient qu’elles soient dites. Pour se rassurer. Les non-dits et les acquis sont peut-être là, mais les énoncer les rendaient réels. Que faire maintenant ?
« Je ne remets pas en cause les trois années passées. » Il marquait un point, et elle ne pouvait le nier. Mais elle ne savait plus comment lui faire comprendre les choses. Elle n’avait plus besoin d’un baby sitter. Depuis quelques temps déjà. Ce n’était pas d’un garde dont elle avait besoin. Ce n’était pas ça qu’elle voulait de Kazuya. Sora savait, savait au fond d’elle que ce qu’elle ressentait n’allait pas que dans son sens, mais, pour en être certaine, fallait qu’il le dise, il fallait qu’elle prononce ces putain de mots dont elle rêve depuis longtemps déjà.
La jeune femme regardait simplement ses mains, tentant sans succès de se calmer. Sa voix était rude, du moins ses mots l’étaient, mais elle chuchotait presque. Elle avait déconnecté. Elle en avait marre d’entendre toutes les interrogations se bousculer dans son esprit pour n’avoir aucune réponse en fin de comptes. Intuition. Non, ce n’était même pas par intuition qu’elle avait envie d’agir. Simplement arrêter de trop y réfléchir et de se laisser aller. Puisqu’il n’agissait jamais comme cela, parce que le poids des responsabilités était trop lourd sur ses épaules, elle le ferait.
Quittant sa chaise, elle se mit debout face à lui, après avoir séché les quelques larmes restant sur ses joues. Elle soupira. « C’est ça que je te reproche Kazuya. Tu es juste avec moi. Ce qui est dit. Ce qui est fait. Ça reste entre toi et moi. Alors ne dis pas que tu ne disposes du droit d’exprimer ce que tu veux, parce que c’est faux. Tu te mets seul ce voile devant les yeux. Et ce voile n’a pas besoin d’exister… » Alors elle haussa les épaules, regardant le ciel un instant avant de reposer ses yeux sur les siens. « Interdictions. Règles. Ne vois-tu donc pas qu’elles n’ont aucun effet sur moi. Que ton supérieur est peut-être quelqu’un qui menace de te détruire s'il y a un faux pas, mais que pour cela il faudrait mon accord ? » Et elle ne lui donnerait jamais. Elle ne racontait jamais rien de ce qu'il se passait entre elle et lui de toute manière. « Tu sais parfaitement ce que tu peux dire de plus… mais tu n’en diras rien… Et puisque les mots ne semblent suffire… »
Imprévisible. Tempête. Calme. Silence. Cri. Tant de choses dont Sora était capable. On pouvait éventuellement deviner quelles seraient les étapes avec elle, mais jamais quels seraient les gestes. Il ne disait rien, parce que tout semblait être acquis. Ils ne répétaient rien parce que cela devait rester entre eux. Ils ne montraient rien parce qu’ils avaient peur d’être vus, alors que dans le fond, personne d’important ne les regardait. Sora était heureuse qu’il veuille rester. Et malgré tout le reste, elle ferait toujours tout pour qu’il demeure à ses côtés si tel est son souhait. A moins que cela ne vienne de l’extérieur, rien n’arriverait à Kazuya parce que jamais elle n’irait se plaindre à son père de lui. Elle le couvrirait toujours, puisque ses écarts de conduite étaient de sa faute à elle. Et parlant de fautes de conduite, le suivant provenait encore une fois de la princesse Yakuza. Capricieuse, peut-être, mais surtout, sûre de ce qu’elle désirait. Il n’y avait pas de raison pour que le seul adjectif qui les qualifiait soit « mafieux ». Et elle voulait lui prouver. Avant tout, il fallait que ce soit « humain », n’est-ce pas ?
Ses mains vinrent tenir le manteau du jeune homme, alors qu’elle se mit sur la pointe des pieds malgré les talons pour augmenter encore sa taille. Sora ne rompait le contact visuel, elle ne voulait pas, elle s’était perdue dans les yeux de Kazuya de toute façon. Elle ignorait s’il la repousserait ou pas, elle ignorait si ce serait répondu ou pas, elle ne savait rien, et ne contrôlait pas ce qui allait arriver ; cependant, elle l’embrassa.
© one more time.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Lun 15 Déc - 21:46 Citer EditerSupprimer
Les paroles qu’il adressait à Sora étaient pour lui beaucoup plus que ce qu’il se devait de lui donner. Pourtant il s’agissait là d’informations et de faits logiques, c’était ce qu’entrainait son statut de garde du corps. Ces principes qu’il énonçait dans une certaine retenue étaient ceux dont découlait la tension qui était devenue récurrente entre eux. Ce soir elle était plus forte que d’habitude, il l’avait provoqué dans un élan de jalousie et d’agacement. Si Kazuya se battait bien avec les poings et encore mieux avec les armes parfois sa parole pouvait aussi lui servir de lame seulement à la différence des deux autres c’était un usage involontaire. Voilà pourquoi il refusait de laisser ses émotions le guider car ça venait contredire sa fonction à tel point que cette fois-ci il la mettait en danger. Le garde du corps avait l’impression de se livrer, de confier des choses à la jeune femme qu’il n’avait pas à lui dire mais qu’elle savait présentes autant que lui. Leur relation n’avait plus ni queue ni tête, ils passaient assez de temps ensembles pour en connaître la raison. Malgré sa posture droite, son visage et sa tonalité le trahissaient. Il s’emportait, il s’ouvrait. Elle n’avait pas le droit de tout remettre en cause et de l’accuser d’être un automate, elle n’avait pas le droit car même s’il luttait contre ses émotions il voulait devenir meilleur que les autres. Toute la contradiction de sa démarche se révélait ici, il ne voulait pas être similaire aux autres de son rang pourtant c’était ce pour quoi il freinait tout sentiment en vain. Elle ne remettait pas en cause les années passées. Bien. S’il lui avait parfois tendu la main par peine, s’il l’avait serrée dans ses bras quelques fois parce qu’il s’en sentait responsable ce ne fut qu’occasionnel. Dans la plupart des cas il l’avait fait avec son cœur, aussi niai cela pouvait-il paraître. Il l’avait fait parce qu’il voulait que Sora aille mieux, par égoïsme peut-être, par envie de retrouver celle à laquelle il s’était attaché ; un peu trop.
Son regard la suivit lorsqu’elle se leva, ce simple geste exprimait son envie de communiquer de nouveau. Sans prononcer un mot, sans ciller, il l’écouta tandis qu’elle lui énumérait des raisons évidentes qui pourtant ne l’étaient pas tant que ça l’oreille de Kazuya. L’heure était au règlement de compte. Chacun posait cartes sur tables, tous les deux à leur façon. Celle de Sora était plus explicite tandis que celle du japonais restait plus discrète et retenue. Il y aurait une issue à ce dialogue. Tous ces non-dits qui éclataient au grand jour dans cette rue passante de Gangnam ne pouvaient rester sans conséquences. Négatives ou positives… il n’en avait aucune idée. Elle avait raison lorsqu’elle lui disait qu’il n’avait pas à se cacher avec elle pourtant toute son éducation allait contre ce principe, c’était justement l’inverse de ce qu’on lui avait enseigné. Il devait protéger la princesse Katô, une princesse qui au fur et à mesure était devenue la sienne tant il la chérissait. Tous deux connaissaient le risque à encourir et c’était justement pour cette raison que Kazuya misait sur sa retenue. Par loyauté, par principes, il ne pouvait pas s’accorder l’amour pour la pierre précieuse du clan. « C’est plus que ça. » Comment lui dire que son père n’aurait que faire de son accord s’il apprenait pour un quelconque faux-pas ? Pour un quelconque geste mal placé, pour un regard incontrôlé... Encore une fois la hiérarchie rendait leurs situations plus difficiles qu’elles ne l’étaient, il n’avait pas le droit un point c’est tout. Ce serait un déshonneur, autant pour la famille Katô qui verrait sa fille touchée par un pauvre garde du corps que pour la famille Koizumi honteuse que leur descendance ne sache pas se tenir et irradie toute la famille du clan.
Oui il savait ce qu’il pouvait dire de plus. Comme à chaque fois il le savait mais il le garderait pour lui. Lorsqu’elle agrippa son manteau son regard alla par réflexe vivement constater la présence des mains de la jeune femme avant de se replonger dans le sien. Ses yeux fixaient les siens, constatant son rapprochement sans en exercer le moindre envers elle il songea jusqu’à la dernière fraction de seconde à ce qu’elle n’aille pas jusqu’au bout de son geste. « Sora… » Il la supplia. Qu’elle ne le fasse pas. Il restait un homme et elle le positionnait là dans un conflit intérieur encore plus complexe qu’à l’accoutumée. Clairement elle le mettait devant les faits, il en avait à la fois tellement envie mais sa conscience lui hurlait de ne pas répondre à ça. Ils étaient en public, eux pour qui la discrétion était si importante se donnaient en public. C’était impensable, tous ces facteurs défilaient à allure folle dans sa tête et pourtant les lèvres de la japonaise sur les siennes évoquaient un désir si longtemps refoulé qu’il craignait de ne pouvoir contrôler ses envies jusqu’à ce stade. Se reculant, ne répondant pas à son baiser, sa main vint fermement saisir la sienne pendant que son autre ramassa les paquets trainant à terre. Sa raison avait pris le dessus. En pleine rue, comme ça… c’était inconscient. Il suffisait d'une personne et ils étaient cuits. Morts. La tête du chef en apprenant la nouvelle lui était apparut comme une vision d'horreur. Sans prononcer mot et surtout sans oser la regarder, il l’obligea à avancer avec lui. Il fallait qu’ils aillent ailleurs, là où personne ne les auraient vus ; que les potentiels témoins oublient cette scène au plus vite. Arrivé devant sa voiture en feignant d’ignorer l’état de Sora, il ouvrit la portière du côté passager, sa main délivrant enfin la sienne venant se passer dans son dos. « S’il te plait monte. » C’était assez ferme pour qu’elle s’exécute alors il referma la portière derrière elle, chargeant rapidement les paquets dans le coffre. S’installant sur le siège conducteur, soupirant comme délivré, il verrouilla les portières. « Tu ne peux pas me demander l’impossible. » Mettant le contact il démarra. Direction la maison. Celle de Sora ou la sienne il ne savait pas. Peu importait.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Lun 15 Déc - 23:00 Citer EditerSupprimer
S’il pensait être le seul à avoir un poids sur les épaules ; il se trompait. Si elle devait se marier un jour, elle ne devrait pas choisir la personne qu’elle épouserait. Si elle devait être avec quelqu’un, ce serait avec celui que son père choisirait, ou alors son frère, pour renforcer des liens totalement stratégiques. Elle n’était qu’une femme dans un monde d’hommes. Elle n’était que pièce d’échange lors d’une transaction. Sa mère avait eu de la chance, elle était aimée de l’homme qui l’avait épousée, mais avec son vécu à elle, elle doutait avoir le même destin. Et malgré ça, malgré le fait qu’elle n’avait aucun poids, mis à part un titre, elle ne pourrait certainement être vue aux côtés de son garde. Super la lignée… Pour le moment elle pouvait faire ce qu’elle voulait, mais peut-être qu’un jour son père reprendrait sa folie et l’obligerait à redevenir un pantin. Seulement, une lueur de rébellion était née dans ce petit bout de femme.
Parce que maintenant Sôji était revenu. Et Kazuya pouvait penser qu’elle était insouciante, mais le retour de son frère signifiait également moins de responsabilités sur elle. Elle n’était plus héritière directe. Elle n’aurait plus à assumer la tête de ce clan. Ce ne serait pas à elle de le faire. Alors qu’est-ce qui l’empêchait d’exprimer ce qu’elle ressentait ? Rien, absolument rien. Parce que s’il fallait réellement parler de rangs, alors celui de Kazuya serait plus élevé en étant avec elle. Il ne serait pas une honte, il ne se ridiculiserait pas, au contraire, il montrerait qu’il pouvait protéger l’héritière, et ce jusque la fin de ses jours. Une loyauté tellement dévouée, que même son amour appartiendrait à celle qu’il devait protéger.
Qu’y avait-il de mal à cela ?
Il avait reculé. Mais elle ne regrettait en rien son geste. On ne pouvait faire plus clair. Elle garda silence. Alors qu’elle se faisait presque traîner dans la voiture, alors qu’elle y montait, alors qu’elle ramena ses genoux contre sa poitrine et les portes se verrouillèrent ; elle garda silence. Elle n’avait rien à dire de toute manière. Elle demandait l’impossible ? On le lui demandait aussi. Vivre avec quelqu’un qu’elle souhaitait avoir à tout prix, et qui ne se laissait pas apprivoiser. Vivre avec lui, et ne pas pouvoir le faire sien. Ça aussi c’était du domaine de l’impossible. La voiture se mit en mouvement, et elle n’avait aucune idée d’où est-ce qu’ils pouvaient bien aller. Sora demeura ainsi recroquevillée sur le siège, regardant le paysage défiler et les voitures passer. Elle ne pouvait pas faire plus.
Elle avait gouté à ses lèvres. Un court instant. Mais, ça avait confirmé les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Il n’y avait pas répondu, il l’avait rejetée, peu importait. Ce n’est pas comme si la douleur était quelque chose de nouveau pour elle. L’amour, le vrai, celui pour lequel on pourrait mourir, celui pour lequel on pourrait détester quelqu’un, le haïr, celui que les parents de Sora avaient vécu, ne pouvait certainement pas être donné à n’importe qui, vécu par n’importe qui.
La réaction du jeune homme, ses paroles, ses gestes, tout avait mis l’esprit de Sora en disfonctionnement. Vide. Pour une fois, elle était vide, indifférente. « Où va-t-on ? » Dans le fond, elle s’en foutait. Mais les mots étaient sortis en un murmure sans qu’elle ne puisse les retenir.
Ça aurait pu être une bonne journée, mais, ça ne marche que dans l’hypothèse. Retour à la case départ donc, à celle où elle ne prêterait pas attention à ce qu'il disait, à ce qu'il faisait, à ce qu'il lui demandait. Retour à la femme de glace. Encore une fois dans l'hypothèse. Perséphone dormait, Sora devrait endurer seule.
S’il pensait être le seul à avoir un poids sur les épaules ; il se trompait. Si elle devait se marier un jour, elle ne devrait pas choisir la personne qu’elle épouserait. Si elle devait être avec quelqu’un, ce serait avec celui que son père choisirait, ou alors son frère, pour renforcer des liens totalement stratégiques. Elle n’était qu’une femme dans un monde d’hommes. Elle n’était que pièce d’échange lors d’une transaction. Sa mère avait eu de la chance, elle était aimée de l’homme qui l’avait épousée, mais avec son vécu à elle, elle doutait avoir le même destin. Et malgré ça, malgré le fait qu’elle n’avait aucun poids, mis à part un titre, elle ne pourrait certainement être vue aux côtés de son garde. Super la lignée… Pour le moment elle pouvait faire ce qu’elle voulait, mais peut-être qu’un jour son père reprendrait sa folie et l’obligerait à redevenir un pantin. Seulement, une lueur de rébellion était née dans ce petit bout de femme.
Parce que maintenant Sôji était revenu. Et Kazuya pouvait penser qu’elle était insouciante, mais le retour de son frère signifiait également moins de responsabilités sur elle. Elle n’était plus héritière directe. Elle n’aurait plus à assumer la tête de ce clan. Ce ne serait pas à elle de le faire. Alors qu’est-ce qui l’empêchait d’exprimer ce qu’elle ressentait ? Rien, absolument rien. Parce que s’il fallait réellement parler de rangs, alors celui de Kazuya serait plus élevé en étant avec elle. Il ne serait pas une honte, il ne se ridiculiserait pas, au contraire, il montrerait qu’il pouvait protéger l’héritière, et ce jusque la fin de ses jours. Une loyauté tellement dévouée, que même son amour appartiendrait à celle qu’il devait protéger.
Qu’y avait-il de mal à cela ?
Il avait reculé. Mais elle ne regrettait en rien son geste. On ne pouvait faire plus clair. Elle garda silence. Alors qu’elle se faisait presque traîner dans la voiture, alors qu’elle y montait, alors qu’elle ramena ses genoux contre sa poitrine et les portes se verrouillèrent ; elle garda silence. Elle n’avait rien à dire de toute manière. Elle demandait l’impossible ? On le lui demandait aussi. Vivre avec quelqu’un qu’elle souhaitait avoir à tout prix, et qui ne se laissait pas apprivoiser. Vivre avec lui, et ne pas pouvoir le faire sien. Ça aussi c’était du domaine de l’impossible. La voiture se mit en mouvement, et elle n’avait aucune idée d’où est-ce qu’ils pouvaient bien aller. Sora demeura ainsi recroquevillée sur le siège, regardant le paysage défiler et les voitures passer. Elle ne pouvait pas faire plus.
Elle avait gouté à ses lèvres. Un court instant. Mais, ça avait confirmé les sentiments qu’elle éprouvait pour lui. Il n’y avait pas répondu, il l’avait rejetée, peu importait. Ce n’est pas comme si la douleur était quelque chose de nouveau pour elle. L’amour, le vrai, celui pour lequel on pourrait mourir, celui pour lequel on pourrait détester quelqu’un, le haïr, celui que les parents de Sora avaient vécu, ne pouvait certainement pas être donné à n’importe qui, vécu par n’importe qui.
La réaction du jeune homme, ses paroles, ses gestes, tout avait mis l’esprit de Sora en disfonctionnement. Vide. Pour une fois, elle était vide, indifférente. « Où va-t-on ? » Dans le fond, elle s’en foutait. Mais les mots étaient sortis en un murmure sans qu’elle ne puisse les retenir.
Ça aurait pu être une bonne journée, mais, ça ne marche que dans l’hypothèse. Retour à la case départ donc, à celle où elle ne prêterait pas attention à ce qu'il disait, à ce qu'il faisait, à ce qu'il lui demandait. Retour à la femme de glace. Encore une fois dans l'hypothèse. Perséphone dormait, Sora devrait endurer seule.
© one more time.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Lun 15 Déc - 23:49 Citer EditerSupprimer
Kazuya n’avait pas réussi. Il n’avait pas réussi à baisser sa garde au profit de ses sentiments. Sora s’était montrée convaincante, ses lèvres contre les siennes avaient été difficiles à maitriser. Résister à ce genre d’initiative venant de la femme qu’il désirait plus que tout mais qui lui était interdite était une réelle torture mais il y avait réussi. Le facteur de la rue fut déterminant. Ils n’avaient pas fait tous ces efforts pour rien, pas pour que tout soit brisé par une prise de risques aussi énorme. Cette ville était bien trop petite et emplie de gens qu’ils connaissaient pour faire quoi que ce soit d’aussi visible. Le bouche à oreilles allait vite et on avait vite fait d’être vus. Kazuya fut surpris de la non protestation de Sora, de l’absence de larmes sur ses joues. Ca aurait pu être bon signe mais pour lui c’était encore pire. Sa réaction n’était pas immédiate et son attitude rejoignait celle qu’il n’aimait pas voir chez elle : une femme blessée par l’extérieur se recroquevillant sur elle-même
Où allaient-ils ? Il ne voulut pas lui répondre pourtant son souffle laissa glisser un mot à peine audible. « Ailleurs. » Il ne savait pas où précisément. Il pensa avoir une idée un instant, ramener Sora chez elle était une option comme une autre mais attendant un peu trop longuement à un feu rouge une idée commença à naître dans son esprit. Kazuya conduisait rapidement, parfois un peu trop, c’est au dernier moment qu’il prit le virage pour aller vers cette destination ailleurs à une vitesse perchée au-dessus de ce qu’on leur enseignait lors de l’obtention du permis de conduire. Un coup de tête. Non, ils ne rentreraient pas. Pas tout de suite. Il avait à régler quelque chose avant. Le silence régnait de nouveau au sein de l’habitacle. La radio n’était pas branchée, seul le bruit des autres voitures passait comme un éclair autour d’eux. Il leur fallut dix minutes. Dix minutes de conduite rapide et significatrices de l’agacement du conducteur pour qu’ils arrivent à destination. Déverrouillant les portières, Kazuya coupa le contacte et sortit. Sora ne le ferait pas d’elle-même, sa position en indiquait tout le contraire. Il se demandait même si elle voudrait bien mettre les pieds dehors s’il le lui demandait. Venant ouvrir la portière de la jeune femme il fut confronté de face à ce qu’elle renvoyait : du mal-être, de la tristesse. « Sora… je suis désolé. » Ses mots pouvaient se lire dans son regard. Il n’avait pas pu. Pas comme ça. Pas publiquement. Pas pour lui. « Je voudrais te montrer quelque chose. » Une vue imprenable sur la ville offerte dans la plus grande des solitudes. Ici ils n’auraient pas à se cacher des autres, à retenir quelconque parole. Si tout ce qu’ils se disaient, tout ce qu’ils échangeaient restait entre eux comme elle venait de l’évoquer alors c’était le bon endroit. Leur pause. Ils l’avaient méritée. « C’est agréable de se retrouver ici, parfois. » Le soir il lui arrivait de venir ici, seul, pour laisser libre court à ses pensées et profiter de la sensation d’observer le monde d’en haut. C’était son endroit secret, là où il reprenait une bouffée d’air frai lorsqu’il étouffait. Ce soir il y avait enfin emmené Sora, sous une pulsion. Sous une nécessité. C’était le moment de l’y emmener. Pour lui livrer une partie de lui, pour peut-être qu’elle le comprenne un peu mieux, pour partager quelque chose avec elle… pour qu’elle lui pardonne aussi, peut-être.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 0:07 Citer EditerSupprimer
Les images, ce qu’elle voyait à la fenêtre défilaient vite, très vite. Et elle n’avait même pas pris la peine d’attacher sa ceinture. On pouvait se dire que ce n’était qu’une crise de gamine. Une ado au cœur faussement brisé. Que ça lui passerait. Mais ça ne s’appliquait pas à la jeune femme. Elle ne jouait pas avec les sentiments, elle leur donnait énormément d’importance. Parce que c’était onéreux, parce que c’était difficile à gérer, parce que c’était précieux. Les personnes qui comptaient pour elles se comptaient sur les doigts des mains. Emotions et sentiments étaient précieux parce qu’elles pouvaient les développer, parce qu’un jour, à un moment donné elle avait pensé que plus jamais elle ne sentirait de chaleur en elle. Alors non, ce n’était pas juste une phase, ce n’était pas juste quelque chose de passager qui s’oublierait facilement. Surtout s’il restait toujours là, surtout s’il était toujours là.
Silence, à nouveau silence. Il n’y avait plus rien à se dire, elle n’avait plus de mots. Muette, elle était à nouveau cette Sora muette qui ne voulait communiquer, qui restait secrète et perdue dans ses pensées. La voiture s’était immobilisée, elle ne l’avait pas remarqué. Elle avait fermé les yeux.
L’utopie se trouvait dans son imaginaire. La jeune femme aurait voulu s’y perdre. Elle voulait disparaître, elle voulait être quelqu’un d’autre. Le froid sur ses joues, la portière s’était ouverte, la voix de Kazuya lui fit ouvrir les yeux. Elle était désolée elle aussi. De ne pas pouvoir être quelqu’un de distant. D’être quelqu’un qui était connu de lui. D’être ce qu’elle était. Elle en était sincèrement et ridiculement désolée. Ce n’était pas la faute de Kazuya, ce ne serait jamais sa faute. Pour Sora rien n’était de la faute des autres, elle le méritait, c’est tout.
Mécaniquement, elle sortit de la voiture. Elle n’en avait pas envie, mais elle le fit. Elle voulait rester assise au chaud. Sora regarda autour d’elle, croisant les bras sur sa poitrine, frottant ses bras de ses mains. Maintenant elle ressentait le froid. Vivement. Elle avait presque l’impression que ça la brûlait. Doucement, elle avança, scrutant pendant quelques secondes la vue. Ouais, c’était certainement beau, mais elle s’en fichait. Ça la dépassait, l’indifférence l’avait gagnée.
Demi tour. La jeune femme fit demi tour, et alla s’asseoir un peu plus loin, à même le sol, les jambes croisées, se grattant la tête. Elle ne savait pas ce qu’elle était censée faire. Sora ne savait pas ce qu’elle foutait ici. Et elle ne voulait pas savoir.
L’esprit de la jeune femme divaguait loin très loin, si loin qu’il s’était perdu. Elle gardait silence, elle regardait ailleurs. Elle se sentait stupidement petite dans un lieu pareil. Qu’est-ce qu’il voulait Kazuya maintenant ? Ce n’était pas déjà assez clair comme ça ? Ces obligations avant elle. C’était la réponse qu’elle avait comprise ; pas besoin de remuer d’avantage le couteau dans la plaie.
Les images, ce qu’elle voyait à la fenêtre défilaient vite, très vite. Et elle n’avait même pas pris la peine d’attacher sa ceinture. On pouvait se dire que ce n’était qu’une crise de gamine. Une ado au cœur faussement brisé. Que ça lui passerait. Mais ça ne s’appliquait pas à la jeune femme. Elle ne jouait pas avec les sentiments, elle leur donnait énormément d’importance. Parce que c’était onéreux, parce que c’était difficile à gérer, parce que c’était précieux. Les personnes qui comptaient pour elles se comptaient sur les doigts des mains. Emotions et sentiments étaient précieux parce qu’elles pouvaient les développer, parce qu’un jour, à un moment donné elle avait pensé que plus jamais elle ne sentirait de chaleur en elle. Alors non, ce n’était pas juste une phase, ce n’était pas juste quelque chose de passager qui s’oublierait facilement. Surtout s’il restait toujours là, surtout s’il était toujours là.
Silence, à nouveau silence. Il n’y avait plus rien à se dire, elle n’avait plus de mots. Muette, elle était à nouveau cette Sora muette qui ne voulait communiquer, qui restait secrète et perdue dans ses pensées. La voiture s’était immobilisée, elle ne l’avait pas remarqué. Elle avait fermé les yeux.
L’utopie se trouvait dans son imaginaire. La jeune femme aurait voulu s’y perdre. Elle voulait disparaître, elle voulait être quelqu’un d’autre. Le froid sur ses joues, la portière s’était ouverte, la voix de Kazuya lui fit ouvrir les yeux. Elle était désolée elle aussi. De ne pas pouvoir être quelqu’un de distant. D’être quelqu’un qui était connu de lui. D’être ce qu’elle était. Elle en était sincèrement et ridiculement désolée. Ce n’était pas la faute de Kazuya, ce ne serait jamais sa faute. Pour Sora rien n’était de la faute des autres, elle le méritait, c’est tout.
Mécaniquement, elle sortit de la voiture. Elle n’en avait pas envie, mais elle le fit. Elle voulait rester assise au chaud. Sora regarda autour d’elle, croisant les bras sur sa poitrine, frottant ses bras de ses mains. Maintenant elle ressentait le froid. Vivement. Elle avait presque l’impression que ça la brûlait. Doucement, elle avança, scrutant pendant quelques secondes la vue. Ouais, c’était certainement beau, mais elle s’en fichait. Ça la dépassait, l’indifférence l’avait gagnée.
Demi tour. La jeune femme fit demi tour, et alla s’asseoir un peu plus loin, à même le sol, les jambes croisées, se grattant la tête. Elle ne savait pas ce qu’elle était censée faire. Sora ne savait pas ce qu’elle foutait ici. Et elle ne voulait pas savoir.
L’esprit de la jeune femme divaguait loin très loin, si loin qu’il s’était perdu. Elle gardait silence, elle regardait ailleurs. Elle se sentait stupidement petite dans un lieu pareil. Qu’est-ce qu’il voulait Kazuya maintenant ? Ce n’était pas déjà assez clair comme ça ? Ces obligations avant elle. C’était la réponse qu’elle avait comprise ; pas besoin de remuer d’avantage le couteau dans la plaie.
© one more time.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 0:32 Citer EditerSupprimer
Leur conversation ne pouvait s’arrêter là. Même si la situation avait une fois viré du chaud au froid en un claquement de doigt, même si leurs réactions étaient à tous les deux imprévisibles Kazuya voulait tenter. Il voulait tenter de l’emmener ailleurs, de lui accorder un petit peu plus de lui dans la limite du raisonnable. Au fond ce n’était pas réellement à ça qu’il songeait mais ça il refusait encore une fois de se l’admettre.
Le frein fut inévitablement le public. Kazuya n’était pas bête, s’il l’était assez pour shooter dans certaines choses qu’il avait entreprit chez Sora comme la reconstruction de ses émotions il était incapable de remettre en cause tout leur travail de couverture. Depuis le temps toute la ville avait compris qu’ils étaient rattachés l’uns à l’autre, un homme suivant une femme aux allures parfois extravagantes et à l’humeur changeante comme pouvait l’être Sora, plus connue sous le nom de Perséphone, ça ne passait pas inaperçu. Pourtant leur mission était dans sa globalité réussite grâce à leurs couvertures travaillées, grâce à l’aide de Shûji. Il aurait été stupide de tout briser de cette manière. Aucun des deux ne portait assez d’importance au regard que les autres pouvaient porter sur eux pour y avoir fait attention à ce moment-là mais pour sûr que les gens du café, au minimum, avaient gardé un œil sur eux pour connaître la fin de l’histoire. La soif de s’abreuver des drames des autres. Qu’il trouvait ça pathétique.
Respirant l’air frai, tentant une fois de plus de créer une conversation dans le vide et à partir de rien Kazuya était face à un mur de glace. Bien. C’était normal, c’était la réaction sur laquelle il aurait parié. Elle observa la vue sans aucun commentaire… échec. Sa démarche prenait presque une allure de ridicule. Alors lorsqu’elle alla s’asseoir au loin il l’observa un moment et se décida à la rejoindre. Il n’était pas venu ici involontairement. Ici personne ne les trouverait. Personne ne les chercherait. Personne ne les verrait. Personne ne les écouterait. Ils étaient libre, libre des faire et de dire ce qu’ils voulaient. Au-delà de toutes les paroles qu’avait pu avoir Sora pour le rassurer quant aux conséquences de n’importe lequel de ses actes c’était en cet endroit reculé qu’il se sentait réellement en sécurité.
Assis à ses côtés, regardant un moment dans la même direction qu’elle afin d’avoir la même vision et de s’imaginer ce qui pouvait lui passer par la tête, le regard de Kazuya se porta sur le visage de sa belle. Il y avait dans son expression une mélancolie qu’il n’avait jamais remarquée auparavant. Après trois ans… peut-être était-elle nouvelle. Sa main gauche passa sur la joue de la jeune femme, celle qu’il ne pouvait voir par son visage tourné. « Je ne voulais pas qu’on nous voit… » Comprendrait-elle pourquoi ? Ici et après leur échange précédent ils n’étaient soumis à aucune règle. D’accord elle ne dirait rien. D’accord elle ne le refuserait pas. Alors cette fois-ci ce fut à son tour de se lancer. De s’excuser. De s’exprimer. Profitant du visage de Sora s’étant retourné vers lui à ses paroles, à son geste qui la guidait vers ce mouvement, ses pupilles rencontrèrent son regard profond. Sans doute le regard de Kazuya le trahissait quant à ses intentions mais peu importait, il réduisit la distance entre leurs deux visages au point de venir entremêler leurs souffles, au point de venir l’embrasser à son tour. Peu importe quelle réaction il aurait en retour, peu importe s’il se prenait un revers de bâton, le pas franchi était énorme et le plus important était qu’il venait enfin de s’exprimer.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 0:52 Citer EditerSupprimer
Dis Sora, tu penses que tout ça est réel ? Tu penses qu’il y a une logique quelconque ? Dis Sora, tu te rends compte de ce qu’il fait ? Est-ce que tu comprends ce qu’il fait ? Pourquoi il le fait ? Dis Sora, tu réalises ce qu’il va se passer, ce qu’il va falloir faire ? Dis Sora, est-ce que tu réalises que tu l’aimes et qu’il t’aime aussi ?
Non, Sora ne réalisait pas. Trois ans. C’étaient trois ans de hauts et de bas. Trois ans où c’était je t’aime, moi non plus. Trois ans de fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. Trois ans. Ou peut-être même, déjà, toute une vie. La Sora de trois ans appréciait Kazuya. La Sora de sept ans adorait Kazuya. La Sora de dix ans voyait Kazuya comme un chevalier. La Sora de vingt ans voyait Kazuya come un prince. Les contes sont après tout, tous différents, tous avec leur morale, tous avec leur enseignement. Peut-être qu’en fait c’était ça leur conte. Ou plus qu’un conte, encore une fois un mythe. Mais un mythe grecque, à penser qu’ils étaient maudits. Ils devaient donc se cacher ? Kazuya préférait le secret ?
C’était au tour du jeune homme de jouer les cartes comme il le souhaitait. La balle était dans son camp. Sentant sa main chaude contre sa joue, Sora eut le réflexe de fermer les yeux. Se rendait-il compte de l’effet qu’il avait sur elle ? Peut-être que la jeune femme était un casse tête pour lui, mais Sora avait essayé de se convaincre pendant trois ans qu’elle n’avait pas à lui porter d’intérêt. Que c’était juste un garde, que c’était juste un employé, qu’ils étaient différents. Qu’ils n’avaient rien à partager. Pourtant c’était évident non ? Que personne ne la connaîtrait aussi bien que lui, que personne ne la comprendrait aussi bien que lui, que personne d’autre ne pourrait voir en elle ce qu’il voyait.
Et là, elle réalisa son erreur. C’était ça. Il n’y avait que lui. Il n’y avait que lui qui devait voir, il n’y avait que lui, et uniquement lui. C’est pour cela qu’ils étaient dans cet endroit perdu, c’était pour ça qu’ils n’étaient que tous les deux ici. Parce que de la même manière que Sora s’était confiée maintes fois à cet homme, Kazuya voulait se confier à elle, seul à seule.
Le jeune homme guida le visage de la princesse, et même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pu détourner le regard. Sora s’était encore perdu dans les yeux du prince. C’était hypnotisant pour elle.
Les yeux de la brune se fermèrent alors. Si elle avait pu, elle se serait pincée. La chaleur envahit petit à petit son corps. Le froid qui la brûlait ? Envolé. La chaleur provenait d’elle-même à présent. Il l’embrassait. Ses lèvres étaient posées sur les siennes. Malgré elle, un sourire étira sa bouche, pressant un peu plus ses lippes contre leurs jumelles. Juste un peu plus. Quelques secondes de plus.
Elle recula alors son visage, interrogeant Kazuya du regard. C’était donc sa réponse ? C’était sa réponse. Un nouveau genre de sourire apparut sur le visage de la jeune femme. Elle ne saurait l’expliquer, elle ne saurait le décrire. Mais une chose était certaine, la tempête s’était éloignée. Posant sa petite main sur celle du japonais, elle avança à nouveau son visage pour en cueillir ses lèvres, y goutant encore une fois, mémorisant peu à peu cette saveur, emprisonnant sa lèvre inférieure entre les siennes, et prolongeant le baiser. Elle sentait juste son cœur enfler dans sa poitrine.
Dis Sora, tu penses que tout ça est réel ? Tu penses qu’il y a une logique quelconque ? Dis Sora, tu te rends compte de ce qu’il fait ? Est-ce que tu comprends ce qu’il fait ? Pourquoi il le fait ? Dis Sora, tu réalises ce qu’il va se passer, ce qu’il va falloir faire ? Dis Sora, est-ce que tu réalises que tu l’aimes et qu’il t’aime aussi ?
Non, Sora ne réalisait pas. Trois ans. C’étaient trois ans de hauts et de bas. Trois ans où c’était je t’aime, moi non plus. Trois ans de fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis. Trois ans. Ou peut-être même, déjà, toute une vie. La Sora de trois ans appréciait Kazuya. La Sora de sept ans adorait Kazuya. La Sora de dix ans voyait Kazuya comme un chevalier. La Sora de vingt ans voyait Kazuya come un prince. Les contes sont après tout, tous différents, tous avec leur morale, tous avec leur enseignement. Peut-être qu’en fait c’était ça leur conte. Ou plus qu’un conte, encore une fois un mythe. Mais un mythe grecque, à penser qu’ils étaient maudits. Ils devaient donc se cacher ? Kazuya préférait le secret ?
C’était au tour du jeune homme de jouer les cartes comme il le souhaitait. La balle était dans son camp. Sentant sa main chaude contre sa joue, Sora eut le réflexe de fermer les yeux. Se rendait-il compte de l’effet qu’il avait sur elle ? Peut-être que la jeune femme était un casse tête pour lui, mais Sora avait essayé de se convaincre pendant trois ans qu’elle n’avait pas à lui porter d’intérêt. Que c’était juste un garde, que c’était juste un employé, qu’ils étaient différents. Qu’ils n’avaient rien à partager. Pourtant c’était évident non ? Que personne ne la connaîtrait aussi bien que lui, que personne ne la comprendrait aussi bien que lui, que personne d’autre ne pourrait voir en elle ce qu’il voyait.
Et là, elle réalisa son erreur. C’était ça. Il n’y avait que lui. Il n’y avait que lui qui devait voir, il n’y avait que lui, et uniquement lui. C’est pour cela qu’ils étaient dans cet endroit perdu, c’était pour ça qu’ils n’étaient que tous les deux ici. Parce que de la même manière que Sora s’était confiée maintes fois à cet homme, Kazuya voulait se confier à elle, seul à seule.
Le jeune homme guida le visage de la princesse, et même si elle l’avait voulu, elle n’aurait pu détourner le regard. Sora s’était encore perdu dans les yeux du prince. C’était hypnotisant pour elle.
Les yeux de la brune se fermèrent alors. Si elle avait pu, elle se serait pincée. La chaleur envahit petit à petit son corps. Le froid qui la brûlait ? Envolé. La chaleur provenait d’elle-même à présent. Il l’embrassait. Ses lèvres étaient posées sur les siennes. Malgré elle, un sourire étira sa bouche, pressant un peu plus ses lippes contre leurs jumelles. Juste un peu plus. Quelques secondes de plus.
Elle recula alors son visage, interrogeant Kazuya du regard. C’était donc sa réponse ? C’était sa réponse. Un nouveau genre de sourire apparut sur le visage de la jeune femme. Elle ne saurait l’expliquer, elle ne saurait le décrire. Mais une chose était certaine, la tempête s’était éloignée. Posant sa petite main sur celle du japonais, elle avança à nouveau son visage pour en cueillir ses lèvres, y goutant encore une fois, mémorisant peu à peu cette saveur, emprisonnant sa lèvre inférieure entre les siennes, et prolongeant le baiser. Elle sentait juste son cœur enfler dans sa poitrine.
© one more time.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 1:28 Citer EditerSupprimer
Il aurait pu rester là à admirer la vue. Il aurait pu. Seulement ce labyrinthe sentimental dans lequel ils ne cessaient de se perdre devait prendre fin. Les paroles de Sora devant le café avaient eu un impact sur le garde du corps plus qu’il ne le laissait paraître. La véracité de ses propos résonnait comme un refrain incessant dans sa tête. Ils avaient encore un peu de temps, un peu de discrétion à revendre alors autant cesser de se torturer pour une voie sans issue. Ils se débrouilleraient, peut-être que ce baiser serait une future source de conflits, des conflits encore plus importants que ceux qu’ils accumulaient déjà à leur palmarès mais peu importait. Et si il faisait comme il le voulait réellement ? C’était ce que Sora réclamait depuis le début, pour une fois il le ferait.
Ca faisait trop longtemps. Trop longtemps que leur histoire trainait mais aussi que leurs envies étaient freinées. Feinter ne pas savoir ce que ressentait l’autre ne fonctionnait plus aujourd’hui, ça ne fonctionnerait plus jamais. Ils s’étaient dévoilés, avaient laissé tomber les masques ; eux qui se cachaient derrière deux personnalités ne leur correspondant pas. Ils se compliquaient la tâche seuls à tenter de se mentir au travers de leurs masques, des masques qui tombaient aussi imprévisiblement qu’ils ne revenaient. Sora ne l’avait pas rejeté. Au contraire. Leur baiser était sage. Quelque chose à l’image de Sora, quelque chose de timide et de fin mais mais était bel et bien là. Il la respectait trop pour ne pas freiner ses envies. Elle se détacha lentement de lui, rompant leur premier contact du genre. C’était une dimension différente que de la voir sous cet angle. Le visage du yakuza sembla s’éclairer, son expression n’affichait aucun sourire béat, aucune exagération de joie et pourtant son soulagement pouvait se lire sur ses traits. Il n’y avait pas besoin de mots pour communiquer en cet instant, tout commentaire aurait été le mauvais venu. C’étaient des années de frustration qui s’envolaient en un instant, jusqu’à quand cela durerait-il ? Il ne le savait pas, la situation pouvait virer au drame la seconde suivante mais il ne voulait pas y penser tant il était bien. Pardonné. Il l’était. Sora revint pêcher ses lèvres tandis qu’il s’efforçait de se maitriser et de ne pas s’emballer. C’était difficile que d’obtenir une chose qu’on avait intimement désiré dans l’interdiction aussi longtemps en prenant son temps.
Passant sa main de libre dans le dos de Sora, il se redressa légèrement tout en prolongeant leur baiser. Il l’avait toujours protégée, considérée comme fragile… c’était autant perturbant pour lui que de l’embrasser et de remplir un rôle qu’il ne s’était jamais imaginé tenir. Pas un seul instant il n’avait songé à la possibilité de cette situation. Elle était le frit d’imprévus, d’un laxisme qu’il ne s’était jamais autorisé mais qui n’avait cessé d’être réclamé. Leur relation était arrivée à un point où si l’évolution ne se faisait pas ils étaient condamnés aux conflits de plus en plus redondants. Leur baiser prit fin, Kazuya éloigna légèrement son visage avant de serrer Sora contre lui, sa main passant dans sa chevelure jade. La situation était étrange, il était encore une fois difficile d’agir en toute liberté mais ça viendrait au fur et à mesure. Quoi qu’après tout il n’en savait rien, il se fichait du futur. Le moment présent était bien trop important pour le négliger à se préoccuper d’un autre.
Invité
Invité
Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 2:04 Citer EditerSupprimer
Elle n’était pas la seule à sentir un poids disparaître. Elle pouvait lire sur son visage qu’il était comblé. Continuer sur la route dans laquelle ils se trouvaient n’aurait pas été une bonne idée. Venir ici, en finir avec cette tension qui les étouffait depuis des semaines… C’était ça la bonne solution. C’était celle là la bonne réponse. Soulagement, c’était cela qu’elle ressentait à présent, et, c’était une émotion qui faisait du bien, beaucoup de bien. Avoir ce que l’on avait désiré, non pas un caprice que l’on voulait, mais ce que notre cœur désirait, ressemblait à ça. Sora avait l’impression de réapprendre à respirer. Elle avait l’impression qu’enfin, après tous ses cauchemars, elle pourrait enfin avoir le droit à un beau rêve. Bien entendu, elle ne s’attendait pas à ce que ce soit facile, elle ne s’attendait pas à ce que tout soit rose et bleu ; mais ça avait peu d’importance de se demander quelles seraient les embuches du lendemain, quand cet aujourd’hui comptait autant.
Il l’attirait vers lui, et elle se laissait faire avec plaisir. Kazuya lui voudrait toujours du bien, il voudrait toujours la protéger, la soigner, la rassurer, la bercer, alors elle n’avait juste rien à craindre avec lui, strictement rien. Comment ne pas se laisser enlacer, comment ne pas combler encore un peu l’espace qui les séparait ? Rouvrant doucement les yeux, le jeune homme mettant fin à son tour au baiser, ses petites prunelles noires brillaient d’une nouvelle lueur. C’était nouveau, c’était à découvrir, mais elle n’avait pas peur de l’inconnu, pas cette fois.
Sora nicha son visage contre le cou de Kazuya, respirant son odeur, s’enivrant de celle-ci, et son cœur enflait un peu plus dans sa poitrine. Elle aimait cette sensation, elle aimait être comme ça, elle aimait être dans ses bras. Elle l’avait toujours dit qu’elle ne les quitterait pas, et elle ne le ferait pas. Kazuya lui avait manqué pendant ces quelques jours, tout en lui, lui avait manqué. Et maintenant, elle savait qu’elle avait le droit à lui, à tout lui. Ses bras se fermèrent autour de la taille de Kazuya, se blottissant un peu plus contre lui. C’était apaisant. Merveilleusement apaisant. Et ça la réchauffait, toujours un peu plus que d’être si près de lui. Cette fois ce n’était pas elle qui avait demandé une étreinte, mais bien lui qui l’avait exécutée.
« Désolée… d’avoir été si méchante et insupportable… » dit-elle d’une toute petite voix, étouffée contre la peau du jeune homme. « Mais je ne regrette pas… » La tête de la jeune femme se posa alors contre l’épaule de Kazuya pour pouvoir regarder son visage. Un doux sourire peint sur les rouges lèvres de la jeune femme. Si elle n’avait… Non, peut importaient les « si », peu importaient les « et si », ce qui importait était ce doux résultat. La main de la jeune femme parcourut l’autre bras du garde, de l’épaule jusqu’à sa main, la prenant lentement de la sienne, pour mêler ses fins doigts aux siens. Elle dévia le regard de ce visage qu’elle aimait tant pour admirer dignement ce qui se trouvait autour d’eux. « Je crois que je peux comprendre pourquoi tu aimes venir ici maintenant… »
Elle n’était pas la seule à sentir un poids disparaître. Elle pouvait lire sur son visage qu’il était comblé. Continuer sur la route dans laquelle ils se trouvaient n’aurait pas été une bonne idée. Venir ici, en finir avec cette tension qui les étouffait depuis des semaines… C’était ça la bonne solution. C’était celle là la bonne réponse. Soulagement, c’était cela qu’elle ressentait à présent, et, c’était une émotion qui faisait du bien, beaucoup de bien. Avoir ce que l’on avait désiré, non pas un caprice que l’on voulait, mais ce que notre cœur désirait, ressemblait à ça. Sora avait l’impression de réapprendre à respirer. Elle avait l’impression qu’enfin, après tous ses cauchemars, elle pourrait enfin avoir le droit à un beau rêve. Bien entendu, elle ne s’attendait pas à ce que ce soit facile, elle ne s’attendait pas à ce que tout soit rose et bleu ; mais ça avait peu d’importance de se demander quelles seraient les embuches du lendemain, quand cet aujourd’hui comptait autant.
Il l’attirait vers lui, et elle se laissait faire avec plaisir. Kazuya lui voudrait toujours du bien, il voudrait toujours la protéger, la soigner, la rassurer, la bercer, alors elle n’avait juste rien à craindre avec lui, strictement rien. Comment ne pas se laisser enlacer, comment ne pas combler encore un peu l’espace qui les séparait ? Rouvrant doucement les yeux, le jeune homme mettant fin à son tour au baiser, ses petites prunelles noires brillaient d’une nouvelle lueur. C’était nouveau, c’était à découvrir, mais elle n’avait pas peur de l’inconnu, pas cette fois.
Sora nicha son visage contre le cou de Kazuya, respirant son odeur, s’enivrant de celle-ci, et son cœur enflait un peu plus dans sa poitrine. Elle aimait cette sensation, elle aimait être comme ça, elle aimait être dans ses bras. Elle l’avait toujours dit qu’elle ne les quitterait pas, et elle ne le ferait pas. Kazuya lui avait manqué pendant ces quelques jours, tout en lui, lui avait manqué. Et maintenant, elle savait qu’elle avait le droit à lui, à tout lui. Ses bras se fermèrent autour de la taille de Kazuya, se blottissant un peu plus contre lui. C’était apaisant. Merveilleusement apaisant. Et ça la réchauffait, toujours un peu plus que d’être si près de lui. Cette fois ce n’était pas elle qui avait demandé une étreinte, mais bien lui qui l’avait exécutée.
« Désolée… d’avoir été si méchante et insupportable… » dit-elle d’une toute petite voix, étouffée contre la peau du jeune homme. « Mais je ne regrette pas… » La tête de la jeune femme se posa alors contre l’épaule de Kazuya pour pouvoir regarder son visage. Un doux sourire peint sur les rouges lèvres de la jeune femme. Si elle n’avait… Non, peut importaient les « si », peu importaient les « et si », ce qui importait était ce doux résultat. La main de la jeune femme parcourut l’autre bras du garde, de l’épaule jusqu’à sa main, la prenant lentement de la sienne, pour mêler ses fins doigts aux siens. Elle dévia le regard de ce visage qu’elle aimait tant pour admirer dignement ce qui se trouvait autour d’eux. « Je crois que je peux comprendre pourquoi tu aimes venir ici maintenant… »
© one more time.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3