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Christmas to Paradise
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Re: Christmas to Paradise | Mar 16 Déc - 23:20 Citer EditerSupprimer
Tout allait si vite… il était impossible de réaliser pleinement ce qui était en train de se produire. Peut-être que demain dans un élan de conscience il recommencerait à la repousser avec la froideur dont il pouvait parfois faire preuve pour rétablir la séparation qui se devait d’être naturelle entre eux mais qu’ils ne respectaient pas. Maintenant qu’ils avaient franchi la frontière du baiser et que tout était devenait plus explicite entre eux il était impossible de faire comme si de rien était, de nier l’évidence qu’ils avaient renié avec peine pendant si longtemps. Pour leur bien commun ça devait cesser. Les menaces de Sora, ses paroles… toutes ces choses qui avaient prouvé qu’ils avaient atteint leurs limites avec la possibilité de plus en plus probable de craquer, d’exploser et d’en finir avec ce casse-tête émotionnel balançant entre personnel et professionnalisme. Ce moment était d’une douce délivrance. Tout était… romantique ? Kazuya ne songea pas à cet adjectif mais plutôt à de la prudence, de l’incertitude. Sora était fragile et à prendre avec précaution. Il l’avait tellement protégée qu’il ne voulait pas la souiller ni la brusquer. Avec elle il perdait toujours son audace car malgré tout, tout ça n’effaçait rien : elle restait celle qui avait le pouvoir sur lui. Ce détail ne pourrait jamais être effacé dans son subconscient, il s’en ressentirait toujours dans l’attitude du garde du corps. Sans doute était-ce la raison pour laquelle Sora le voyait d’un si bon œil, il se préoccupait tellement d’elle qu’il en restait irréprochable sur tous les côtés pourtant Kazuya avait bien ses défauts.
Il était de nature réservée, pour autant cela ne l’empêchait pas d’avoir quelques aventures et d’inviter quelques filles chez lui. Rien n’était fait à l’extrême comme Takuya le faisait mais il avait une vie personnelle tout à fait développée. A l’échelle d’un yakuza, certes, mais développée tout de même. Il y a encore peu il avait reçu Ahn Semi chez lui, cette fille plus canon que ça ne l’était autorisé légalement qui lui avait offert son soutien-gorge en guise de prétexte pour le revoir. Sora c’était différent. C’était… quelque chose dont il ne voulait pas penser maintenant, des complications qu’il voulait oublier temporairement. Ramenant un peu plus la jeune femme vers lui il approfondit le baiser jugeant qu’il en avait parfaitement le droit, il ne pouvait pas se contenter de simplement toucher ses lèvres c’était humainement impossible… déjà qu’il en voulait bien plus. De la passion et de la tendresse, il aurait pu s’y éterniser des siècles mais encore une fois il maitrisa ses actions car ça restait Sora. Il ne fallait pas trop lui en demander d’un coup, s’il la connaissait bien il ne savait pas comment elle pouvait aimer. Il avait pu l’observer au bras de Shûji à l’époque mais lorsque ce dernier était là le devoir de Kazuya fut de s’éclipser. Une époque qui lui paraissait maintenant loin.
Faisant face à ses pupilles brillantes au fond desquelles il était heureux d’apercevoir une lueur de bonheur un sourire s’étira sur ses lèvres closes tandis qu’il passa son bras derrière elle afin de la serrer contre lui tandis qu’elle fit de même.
Il garda le silence lorsqu’elle s’excusa. A aucun moment elle ne fut insupportable, la preuve il l’avait supportée. Sora était difficile à gérer, ce n’était pas la même chose. Il tourna le regard une nouvelle fois vers elle lorsque son menton vint se poser sur son épaule, à quelques centimètres de son visage. Cette proximité avait quelque chose de nouveau, elle possédait une dimension qui autrefois avait un coup bien plus amère. Dans l’instant tout était agréable, par expérience il savait que ce genre de sensation ne faisait qu’annoncer une tempête à l’équivalence de l’agréabilité du moment mais il s’en préoccuperait au moment venu. Il sourit, un soupire amusé filtrant ses lèvres. « C’est un drôle de raisonnement mais j’imagine que c’est le principal. » La réflexion sadique de Sora le faisait rire mais au fond elle avait raison. S’attardant un peu sur le visage de Sora qui avait déjà détourné le regard, il admira sereinement l’horizon. « C’est un endroit neutre. » Sa confession elle la comprendrait. Ce spot était isolé, loin de tout lieu le remplissant de sa fonction de yakuza. Même son propre appartement payé par le clan lui rappelait qui il était. Ici il oubliait, il pouvait partir dans des lointaines pensées, aussi lointaines que l’était la vue. « Je ne voulais pas te ramener directement chez toi mais avec le froid qu’il fait tu vas finir par être malade… même à la force de mes bras je n’arriverais pas à te réchauffer. » Lui ça allait. Il frotta vivement ses mains contre elle afin de créer de la chaleur d’une drôle de manière mais le plus simple restait encore de lui passer on manteau… ou tout simplement de rentrer car Sora ne disait rien mais elle grelotait.
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Re: Christmas to Paradise | Mer 17 Déc - 0:55 Citer EditerSupprimer
« C’est ça que l’on appelait certainement « faire le mauvais choix ». Pourtant, si j’ai fait le mauvais choix, pourquoi est-ce que je me sens juste bien ? Et là, pour une fois, j’ai bien l’impression que ce n’est pas passager, ce n’est pas juste parce qu’il a accepté de me prendre dans ses bras parce que je vais mal, ou parce que je l’ai obligé à dormir avec moi. Non. Je me sens bien, il l’a fait de lui-même, comme si après tout ce que j’avais tenté, j’obtenais enfin une réponse. Enfin, non, ce n’est pas « comme si », c’est simplement et exactement cela. Peut-on figer le temps ? Pour que l’on reste ici, encore un peu, encore longtemps. Pour qu’il n’y ait jamais personne qui vienne interrompre ce moment. Je suis bien, juste bien, des papillons dans le ventre, et d’ailleurs enfin j’en comprends le sens. C’est ça « bien », oui, c’est juste ça. »
Kazuya était tout délicat avec elle. Comme si elle était toujours la même, qu’elle soit aimante ou énervée. Elle trouvait ça mignon. Ce devait être certainement la seule femme qui arrivait à le trouver mignon. En même temps, malgré son image, Sora cultivait dans sa chambre un champ de peluches et autres accessoires stupides qui la rendaient juste un peu plus humaine. Kazuya la rendait humaine, et elle arrivait à le voir parfois, rares certes ces fois, comme une de ses peluches. Peut-être qu’elle avait vu en lui quelque chose qu’il ne voyait pas. Mais peu importait, le moment était parfait.
Le jeune homme apprendrait rapidement, que Sora, malgré les sentiments qu’elle pouvait avoir, s’ils étaient répondus, elle les assumait sans gêne quelconque. Ç’avait été le cas avec Shûji, ou encore avec Jae Duk. Ce dernier avait d’ailleurs disparu de la circulation depuis qu’elle avait plantée sa lame dans son visage. On ne pouvait que le comprendre. Cependant, les rumeurs qui couraient à propos de la jeune femme s’avéraient être très fausses. Oui, peut-être qu’un coup d’un soir pouvait arriver, mais elle ne se donnait pas au premier venu facilement. Enfin, elle ne se donnait pas au premier venu tout court. Si Kazuya voyait jusque là une jeune femme fragile, il se rendrait vite compte qu’en amour, il n’y avait pas besoin de pincettes avec elle. Ses envies, elle les exposait, et la tendresse était quelque chose qu’elle chérissait, mais qui devenait vite redondant si rien d’autre ne venait casser cette attitude.
Elle fronça le nez, Shûji disait souvent que lorsqu’elle faisait cela, même si c’était une marque de frustration de la part de la jeune femme, elle perdait toute crédibilité, puisqu’elle était extrêmement adorable en faisant ça. Sora ignorait si c’était vrai, mais elle continuait de le faire, ce n’est pas comme si elle le maîtrisait de toute façon. Rentrer ? Maintenant ? Mais…
« Si on rentre… est-ce que tu vas redevenir distant parce que tu vas « reprendre tes fonctions » et tu ne vas rien faire d’autre ? » Sa main s’était accrochée au haut du jeune homme, au niveau de son torse. Elle regardait toujours au loin, ayant lâché sa question à demi voix. Elle ne voulait pas que le fait de remonter dans cette voiture pour rentrer, signifiait également prendre le chemin pour revenir à ce qu’ils étaient il y a quelques heures. « Je me fiche d’avoir froid… C’est pas grave ça… » Puisqu’elle était bien blottie contre lui, profitant de sa chaleur et son odeur. Sora accepterait de repartir, si et seulement si elle avait la certitude que c’est ce comportement qu’elle verrait de la part de Kazuya, et pas un autre.
« C’est ça que l’on appelait certainement « faire le mauvais choix ». Pourtant, si j’ai fait le mauvais choix, pourquoi est-ce que je me sens juste bien ? Et là, pour une fois, j’ai bien l’impression que ce n’est pas passager, ce n’est pas juste parce qu’il a accepté de me prendre dans ses bras parce que je vais mal, ou parce que je l’ai obligé à dormir avec moi. Non. Je me sens bien, il l’a fait de lui-même, comme si après tout ce que j’avais tenté, j’obtenais enfin une réponse. Enfin, non, ce n’est pas « comme si », c’est simplement et exactement cela. Peut-on figer le temps ? Pour que l’on reste ici, encore un peu, encore longtemps. Pour qu’il n’y ait jamais personne qui vienne interrompre ce moment. Je suis bien, juste bien, des papillons dans le ventre, et d’ailleurs enfin j’en comprends le sens. C’est ça « bien », oui, c’est juste ça. »
Kazuya était tout délicat avec elle. Comme si elle était toujours la même, qu’elle soit aimante ou énervée. Elle trouvait ça mignon. Ce devait être certainement la seule femme qui arrivait à le trouver mignon. En même temps, malgré son image, Sora cultivait dans sa chambre un champ de peluches et autres accessoires stupides qui la rendaient juste un peu plus humaine. Kazuya la rendait humaine, et elle arrivait à le voir parfois, rares certes ces fois, comme une de ses peluches. Peut-être qu’elle avait vu en lui quelque chose qu’il ne voyait pas. Mais peu importait, le moment était parfait.
Le jeune homme apprendrait rapidement, que Sora, malgré les sentiments qu’elle pouvait avoir, s’ils étaient répondus, elle les assumait sans gêne quelconque. Ç’avait été le cas avec Shûji, ou encore avec Jae Duk. Ce dernier avait d’ailleurs disparu de la circulation depuis qu’elle avait plantée sa lame dans son visage. On ne pouvait que le comprendre. Cependant, les rumeurs qui couraient à propos de la jeune femme s’avéraient être très fausses. Oui, peut-être qu’un coup d’un soir pouvait arriver, mais elle ne se donnait pas au premier venu facilement. Enfin, elle ne se donnait pas au premier venu tout court. Si Kazuya voyait jusque là une jeune femme fragile, il se rendrait vite compte qu’en amour, il n’y avait pas besoin de pincettes avec elle. Ses envies, elle les exposait, et la tendresse était quelque chose qu’elle chérissait, mais qui devenait vite redondant si rien d’autre ne venait casser cette attitude.
Elle fronça le nez, Shûji disait souvent que lorsqu’elle faisait cela, même si c’était une marque de frustration de la part de la jeune femme, elle perdait toute crédibilité, puisqu’elle était extrêmement adorable en faisant ça. Sora ignorait si c’était vrai, mais elle continuait de le faire, ce n’est pas comme si elle le maîtrisait de toute façon. Rentrer ? Maintenant ? Mais…
« Si on rentre… est-ce que tu vas redevenir distant parce que tu vas « reprendre tes fonctions » et tu ne vas rien faire d’autre ? » Sa main s’était accrochée au haut du jeune homme, au niveau de son torse. Elle regardait toujours au loin, ayant lâché sa question à demi voix. Elle ne voulait pas que le fait de remonter dans cette voiture pour rentrer, signifiait également prendre le chemin pour revenir à ce qu’ils étaient il y a quelques heures. « Je me fiche d’avoir froid… C’est pas grave ça… » Puisqu’elle était bien blottie contre lui, profitant de sa chaleur et son odeur. Sora accepterait de repartir, si et seulement si elle avait la certitude que c’est ce comportement qu’elle verrait de la part de Kazuya, et pas un autre.
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Re: Christmas to Paradise | Mer 17 Déc - 20:09 Citer EditerSupprimer
Précédemment les histoires d’amour de Kazuya n’avaient pas été fructueuses, toujours hantées par la même personne. Sora. Ca en était presque inconscient mais il avait du mal à s’intéresser aux autres filles. Ce n’était pas faute d’avoir été poussé par ses amis proches, il avait d’ailleurs pu faire de belles rencontres grâce à cela mais rien d’essentiellement sérieux n’en était ressorti. Juste une fois. Une seule. Seulement Kazuya était tellement pris par son travail qu’il ne put se consacrer comme il le voulu à son histoire avec cette fille. Il y avait aussi Hansa avec qui il avait essayé mais dont rien n’était véritablement ressorti, chacun s’étant trompé sur sa capacité à se fixer sur la notion de « couple » ; cette appellation entrainait la notion de confiance alors forcément il y eut un problème de chaque côté.
Aux paroles de la jeune femme il baissa son regard vers elle, constatant son petit nez froncé. « Rien faire d’autre ? Ca te préoccupe ? » Lui ça le faisait sourire, amusé par la remarque sans doute involontairement lourde de sous-entendus de Sora. Il ne savait pas bien si c’était l’endroit ou ce qui venait de se passer entre eux qui lui permettait de ne plus se cacher sous son masque rigide de garde du corps, sans doute un peu des deux, mais il ne prit pas directement au sérieux ses paroles. Un peu de légèreté lui faisait du bien, pour autant sa main vint se poser sur celle agrippant son t-shirt. Il avait très bien saisi le sens de ses paroles et sa question était légitime, elle méritait donc une réponse. Très honnêtement il n’était même pas sûr lui-même de la façon dont il agirait dans le futur, pour la soirée tout lui semblait plutôt bien engagé à moins qu’un énième conflit ne naisse à partir de rien mais puisqu’ils semblaient avoir réglé le principal point crochu tout devrait bien se passer… ce que ne savait pas lui-même Kazuya c’était la façon dont il agirait le lendemain, une bonne nuit de sommeil plus tard ses idées avaient des chances d’avoir pris une autre tournure. « J’essaierai... » Ils ne pouvaient plus le nier maintenant, ils ne pouvaient plus rester sur cette relation instable basée sur des non-dits et des statuts hiérarchiques officiels. Kazuya assumerait ses actes, de quelle façon ça il n’en savait encore pas grand-chose. Peu sûr de lui à ce niveau-là il préférait se consacrer au moment présent même si Sora, elle, voyait déjà plus loin dans le temps.« On trouvera un nouvel équilibre. On se cachera et tout ira bien. » Il n’en pensait pas un mot mais sur le moment il s’en était convaincu. Le but était de la convaincre elle aussi. Son second bras glissa au-dessus de la taille de Sora, venant déposer un baiser au-dessus de son arcade sourcilière respirant son parfum teinté de fleurs qu’il avait mémorisé depuis toutes ces années.
Il se faisait un peu de soucis pour elle, il la sentait greloter sous lui pourtant comme il s’en serait douté elle ne voulait pas bouger d’ici. « Très bien. » lâcha-t-il avant de se défaire de sa possession et de se redresser légèrement. Otant son manteau manche par manche, il finit par le tendre devant eux l’invitant à se positionner devant lui. « Alors viens là. » Kazuya ne craignait pas le froid, il avait vécu bien pire. Combien de fois avait-il sacrifié son manteau pour Sora ? Il ne savait plus mais elles étaient nombreuses. La jeune femme se retrouvant devant lui, il abaissa son manteau afin de s’emballer avec elle dedans. Elle était plus couverte que lui ça ne faisait aucun doute mais il s’en fichait, il pouvait l’encercler de ses bras et avoir la même vision qu’elle sur la vue.
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Re: Christmas to Paradise | Sam 20 Déc - 17:32 Citer EditerSupprimer
« J’ai pas envie de retrouver un robot tout de suite… » Dit-elle d’un murmure. Elle ne voulait pas que ce genre de moments, que ce genre de situations soit à durée limitée. Comme une sorte de contrat où il faudrait attendre la prochaine occasion pour pouvoir se retrouver au calme. Tous les deux. Sora pensait indirectement au futur, puisqu’elle voulait juste que ce soit comme ça à partir de maintenant. Elle voulait que dorénavant, la tension s’estompe un peu. Que dorénavant ils se basent réellement sur l’équilibre qu’ils avaient réussi à trouver jusque là au lieu de le dénigrer et le repousser par crainte d’une quelconque répercussion. Si des problèmes surgissaient à l’avenir, elle le protégerait ; il doit peut-être assurer la protection de la jeune femme, mais la réciproque était tout aussi vraie, elle ne laisserait personne lui faire du mal.
S’il fallait se cacher elle le ferait, pour le coup, la jeune femme était prête à faire tous les efforts qu’il lui demanderait pour qu’il s’en sente à l’aise. Elle donnerait du sien. Il n’était pas un caprice, et en sentant les papillons dans son ventre elle le réalisait réellement. Kazuya n’était pas quelque chose qu’elle voulait sur un coup de tête, Kazuya n’était pas « quelque chose », elle l’appréciait trop, beaucoup, pour ne pas dire simplement qu’elle l’aimait.
Elle se laissa faire, se réinstallant entre ses jambes, son dos contre son torse, souriant discrètement à ce qu’il faisait. On ne lui avait jamais fait, on ne lui avait jamais proposé de se tenir ainsi, pour ne pas avoir froid. Y’aurait-il vraiment où se cacher ? Et puis, pourraient-ils se cacher d’eux-mêmes ? Enfin, pourrait-elle se cacher d’elle-même ? Des questions ainsi venaient se répéter dans sa tête alors qu’elle n’en comprenait même pas le sens. Alors, Sora se contenta de se blottir contre Kazuya, cherchant ses mains des siennes.
« Du coup, tu n’as même pas regardé ce que je t’ai acheté, mh ? » Des préoccupations légères, inutiles presque. Des choses qu’en temps normal seraient si futiles, et pourtant, elle y tenait, elle. Jouant avec ses doigts, elle tourna la tête pour le regarder encore. Sora ne se lassait jamais de le regarder. Depuis toujours.
Et puis, elle ouvrit grand les yeux, avant de retenir du mieux qu’elle le pouvait un fou rire. La réaction de Sôji en sachant que Shûji et elle avaient un passé en commun, avait été plus qu’excessive. Mais là, une chose était certaine, ni Shûji ni Sôji ne devaient poser des questions à la jeune femme ; elle serait incapable de mentir, et surtout, elle ne saurait comment gérer leur réaction. Quoi que… Shûji savait déjà, ça lui avait échappé une fois, lorsqu’ils étaient ivres tous deux. Alors, est-ce que mon seigneur Ashida aurait tenu sa langue ?
« J’ai pas envie de retrouver un robot tout de suite… » Dit-elle d’un murmure. Elle ne voulait pas que ce genre de moments, que ce genre de situations soit à durée limitée. Comme une sorte de contrat où il faudrait attendre la prochaine occasion pour pouvoir se retrouver au calme. Tous les deux. Sora pensait indirectement au futur, puisqu’elle voulait juste que ce soit comme ça à partir de maintenant. Elle voulait que dorénavant, la tension s’estompe un peu. Que dorénavant ils se basent réellement sur l’équilibre qu’ils avaient réussi à trouver jusque là au lieu de le dénigrer et le repousser par crainte d’une quelconque répercussion. Si des problèmes surgissaient à l’avenir, elle le protégerait ; il doit peut-être assurer la protection de la jeune femme, mais la réciproque était tout aussi vraie, elle ne laisserait personne lui faire du mal.
S’il fallait se cacher elle le ferait, pour le coup, la jeune femme était prête à faire tous les efforts qu’il lui demanderait pour qu’il s’en sente à l’aise. Elle donnerait du sien. Il n’était pas un caprice, et en sentant les papillons dans son ventre elle le réalisait réellement. Kazuya n’était pas quelque chose qu’elle voulait sur un coup de tête, Kazuya n’était pas « quelque chose », elle l’appréciait trop, beaucoup, pour ne pas dire simplement qu’elle l’aimait.
Elle se laissa faire, se réinstallant entre ses jambes, son dos contre son torse, souriant discrètement à ce qu’il faisait. On ne lui avait jamais fait, on ne lui avait jamais proposé de se tenir ainsi, pour ne pas avoir froid. Y’aurait-il vraiment où se cacher ? Et puis, pourraient-ils se cacher d’eux-mêmes ? Enfin, pourrait-elle se cacher d’elle-même ? Des questions ainsi venaient se répéter dans sa tête alors qu’elle n’en comprenait même pas le sens. Alors, Sora se contenta de se blottir contre Kazuya, cherchant ses mains des siennes.
« Du coup, tu n’as même pas regardé ce que je t’ai acheté, mh ? » Des préoccupations légères, inutiles presque. Des choses qu’en temps normal seraient si futiles, et pourtant, elle y tenait, elle. Jouant avec ses doigts, elle tourna la tête pour le regarder encore. Sora ne se lassait jamais de le regarder. Depuis toujours.
Et puis, elle ouvrit grand les yeux, avant de retenir du mieux qu’elle le pouvait un fou rire. La réaction de Sôji en sachant que Shûji et elle avaient un passé en commun, avait été plus qu’excessive. Mais là, une chose était certaine, ni Shûji ni Sôji ne devaient poser des questions à la jeune femme ; elle serait incapable de mentir, et surtout, elle ne saurait comment gérer leur réaction. Quoi que… Shûji savait déjà, ça lui avait échappé une fois, lorsqu’ils étaient ivres tous deux. Alors, est-ce que mon seigneur Ashida aurait tenu sa langue ?
- Spoiler:
- j'ai honte d'avoir pondu ça...
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Re: Christmas to Paradise | Mar 30 Déc - 0:40 Citer EditerSupprimer
Un robot. Telle était donc sa façon de le considérer lorsqu’il remplissait la fonction qui lui avait été attribuée avant même qu’il ne pousse son premier soupire ? Il se crispa à l’entente de cette appellation, tentant vainement de ne pas la prendre en considération. Kazuya avait toujours redoublé d’efforts pour répondre aux besoins de la princesse dont on lui avait attribué la garde. Au fil du temps ses efforts s'étaient tellement intégrés à sa façon de la surveiller qu’elle en était devenue sa princesse. S’il y avait une chose qu’il cherchait à éviter à tout prix c’était d’attacher le nom Koizumi à une image d’homme froid dévoué à sa tâche sans aucune once d’humanité. Là était toute la contradiction de cet homme qui luttait contre son envie de standardisation malgré son désir de remplir sa tâche à la perfection. La réponse à son dilemme était toute trouvée : il voulait être un membre exemplaire du clan auprès des autres, pas auprès de Sora. S’il cherchait tant à remplir tous les critères de sa fonction c’était avant tout pour répondre à son professionnalisme, à son envie de reconnaissance chez les Katô et pour honorer le privilège qui lui avait été attribué. Ce privilège qui lui demandait plus qu’une surveillance basique, qui réclamait sans cesse de la chaleur et de l’attention. Que Sora le qualifie de robot alors qu’il s’efforçait à équilibrer professionnel et personnel avec elle le vexait. Elle n’avait donc pas remarqué tous les efforts qu’il avait faits, certes sa première nature était souvent revenue au galop mais elle ne pouvait lui reprocher ça. Avec tous ces nouveaux évènements Kazuya tenterait de trouver un nouvel équilibre encore plus périlleux à établir, allant même jusqu’à le confier sans conviction à sa belle.
Il faudrait se cacher. Pour vivre heureux vivons cachés, tel était l’adage du garde du corps. Caché derrière les autres, cachés par sécurité, caché dans ses relations… en règle général Kazuya n’avait jamais vécu au grand jour. Il n’était même pas certain que Sora soit au courant de toutes les relations qu’il avait pu avoir en Corée du Sud alors qu’il passait le plus clair de son temps à ses côtés depuis 3 ans. Tiens, savait-elle pour Hansa ? Bien qu’il ne s’en souvienne plus il parierait pour le non. Aussi déconcertant soit-il il était facile pour lui d’omettre certaines parties de sa vie par pudeur. Parler de lui figurait en tête de liste des choses qu’il détestait faire, fort heureusement on ne lui avait jamais réellement demandé de le faire. Son existence n’était pas faite pour lui, s’égosiller sur ses exploits serait considéré comme une anomalie, un passage raté dans son éducation voir même une égocentricité impardonnable.
Encerclant Sora de ses bras, il sentit la froideur de ses doigts glisser sur les siens tandis qu’il posa son menton sur le dessus de la tête brune de la jeune femme. Il se souvint alors de cette histoire de cadeau qui fut éclipsée par leur scène de ménage, appelons un chat un chat. En une réflexion tout avait volé en éclat et aussi vite qu’elle s’était retournée la situation prit un autre virage tout aussi violent. Leur folie les avait emmenés à de nombreuses situations parfois cocasses ou même violentes mais cette fois-ci c’était différent. Comme si elle était arrivée à un tel point de non contrôle et d’incompréhension des deux partis que leur subconscient avait pris le dessus. De la folie, c’était ce dont il s’agissait. Abaissant son visage au niveau de celui de la nipponne il déposa des baisés incontrôlés dans le creux de son cou. « Non, c’est quoi ? » Il demanda le plus simplement du monde, comme si elle allait le lui dévoiler comme on annonce la météo alors que le concept même d’un cadeau est la surprise. Le regard détaillant celui de Sora lorsqu’elle se tourna vers lui, il fut vite intrigué par l’expression qu’elle prenait. Il ne saisissait pas bien, il y avait quelque chose de drôle ? Sora était passée d’une expression à une autre, elle l’avait perdu. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Il se devait de lui demander pour qu’elle éclaire sa lanterne. S’il y avait une chose qu’il détestait c’était l’incertitude. « C’est un cadeau empoisonné ? » Ils venaient de parler de cadeau alors pourquoi pas. Il était tout à coup beaucoup plus curieux de l’ouvrir.
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Re: Christmas to Paradise | Sam 17 Jan - 22:25 Citer EditerSupprimer
Comment ferait-elle pour le cacher? Rien que le fait de se souvenir de Seoji face à l’annonce que Shûji et elle avaient été en couple lui donnait la chair de poule. Le souvenir de Shûji quand elle avait sous entendu qu’elle voudrait bien voir Kazuya autrement que son garde du corps la faisait grimacer. Alors comment réagiraient-ils tous les deux en sachant que ce n’était plus un fantasme mais bel et bien une réalité ? Au moins, la jeune femme avait quelqu’un à qui se confier. Elle ne savait pas gérer ce genre de sentiment, elle avait besoin de les partager. Sora savait qu’elle pouvait compter sur Iwan pour l’écouter.
« Non ! Ce n’est pas un cadeau empoisonné, comme si j’étais capable de faire ça… » Elle fronça le nez, tentant de croiser les bras avant de se rappeler que techniquement, elle aurait du mal, alors, elle se résigna à poser ses mains sur ses cuisses. « J’ai pensé à toute autre chose et ça m’a fait rire… c’est tout, même à moi ça peut m’arriver. » Le rire était quelque chose dont elle était capable maintenant, et puis, ce n’était pas comme si elle était assez mauvaise comme pour faire des cadeaux pourris, surtout pour Noel. Tournant encore la tête pour le regarder, ou plutôt, levant la tête pour ce faire, elle tira la langue. « Je t’ai juste acheté un sake que je sais que tu vas aimer. Mais du coup, je me dis que tu ne le mérites peut-être pas. » Tiens, on dirait que c’est une Sora toute en nature qui montrait le bout de son nez. La jeune femme était à l’aise, la jeune femme se sentait bien. Elle se blottit un peu plus contre lui, laissant sa tête reposer sur son épaule, en fermant les yeux.
La fatigue la prenait enfin, ou peut-être était-ce le froid, elle n’en savait trop rien. Mais l’odeur de Kazuya la berçait toute entière, elle la sentait partout autour d’elle, et la jeune japonaise adorait cela.
Avait-elle raison de ne pas se soucier tant que ça des jours à venir ? De ce qu’ils devraient endurer ? Sora n’avait juste pas envie de se compliquer la tâche en se bombardant d’incertitudes qui la rendraient triste. Non. Elle ne devait pas être triste, elle ne devait plus être triste. Elle pour Noel avait eu tout ce qu’elle voulait, son frère, Kazuya, ses amis avec elle. Sora comprenait à nouveau qu’elle était loin d’être seule et qu’elle avait de moins en moins de raisons de se protéger avec le masque qu’était Perséphone. Ce ne serait pas facile de s’en débarrasser totalement, mais au moins, elle avait la certitude qu’elle commençait à se faire à l’idée.
Une petite voix, elle avait une petite voix en demandant cela : « dis, on rentre se mettre au chaud ? »
Comment ferait-elle pour le cacher? Rien que le fait de se souvenir de Seoji face à l’annonce que Shûji et elle avaient été en couple lui donnait la chair de poule. Le souvenir de Shûji quand elle avait sous entendu qu’elle voudrait bien voir Kazuya autrement que son garde du corps la faisait grimacer. Alors comment réagiraient-ils tous les deux en sachant que ce n’était plus un fantasme mais bel et bien une réalité ? Au moins, la jeune femme avait quelqu’un à qui se confier. Elle ne savait pas gérer ce genre de sentiment, elle avait besoin de les partager. Sora savait qu’elle pouvait compter sur Iwan pour l’écouter.
« Non ! Ce n’est pas un cadeau empoisonné, comme si j’étais capable de faire ça… » Elle fronça le nez, tentant de croiser les bras avant de se rappeler que techniquement, elle aurait du mal, alors, elle se résigna à poser ses mains sur ses cuisses. « J’ai pensé à toute autre chose et ça m’a fait rire… c’est tout, même à moi ça peut m’arriver. » Le rire était quelque chose dont elle était capable maintenant, et puis, ce n’était pas comme si elle était assez mauvaise comme pour faire des cadeaux pourris, surtout pour Noel. Tournant encore la tête pour le regarder, ou plutôt, levant la tête pour ce faire, elle tira la langue. « Je t’ai juste acheté un sake que je sais que tu vas aimer. Mais du coup, je me dis que tu ne le mérites peut-être pas. » Tiens, on dirait que c’est une Sora toute en nature qui montrait le bout de son nez. La jeune femme était à l’aise, la jeune femme se sentait bien. Elle se blottit un peu plus contre lui, laissant sa tête reposer sur son épaule, en fermant les yeux.
La fatigue la prenait enfin, ou peut-être était-ce le froid, elle n’en savait trop rien. Mais l’odeur de Kazuya la berçait toute entière, elle la sentait partout autour d’elle, et la jeune japonaise adorait cela.
Avait-elle raison de ne pas se soucier tant que ça des jours à venir ? De ce qu’ils devraient endurer ? Sora n’avait juste pas envie de se compliquer la tâche en se bombardant d’incertitudes qui la rendraient triste. Non. Elle ne devait pas être triste, elle ne devait plus être triste. Elle pour Noel avait eu tout ce qu’elle voulait, son frère, Kazuya, ses amis avec elle. Sora comprenait à nouveau qu’elle était loin d’être seule et qu’elle avait de moins en moins de raisons de se protéger avec le masque qu’était Perséphone. Ce ne serait pas facile de s’en débarrasser totalement, mais au moins, elle avait la certitude qu’elle commençait à se faire à l’idée.
Une petite voix, elle avait une petite voix en demandant cela : « dis, on rentre se mettre au chaud ? »
- Spoiler:
- comment foirer la fin, henka version
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