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[EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥

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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Dim 25 Mar - 8:52
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Concentré sur le plan, c’était avec attention que j’écoutais tes propositions. Mes yeux, eux, restaient rivés sur ton doigt traçant le parcours auquel je n’avais pensé le moins du monde, les seuls moments où ils se relevaient furent pour croiser les tiens quand tu demandais confirmation de tes idées. Silencieusement, je te l’offris à plusieurs reprises, la seule fois où un signe dépréciatif se formait sur mon visage fut lorsque tu commençais à m’embrouiller en partant dans tous les sens dans ta réflexion. Mes yeux se posaient d’ailleurs sur ton visage à ce moment, légèrement plissés avant que tu ne m’offre un récapitulatif que j’accueillais enthousiasme. De ton plan, la seule partie d’ombre fut celle concernant cette atmosphère dont tu souhaitais profiter pour faire le t-express. Avais-tu arrangé le plan de façon à pouvoir le faire ? Ou devrais-je forcer un changement pour te l’offrir ? Si j’arrivais à imaginer combien de temps prenait chaque attraction, inévitablement, je ne pouvais prévoir la file d’attente avant et le temps de marche entre deux endroits. Sans oublier le temps que nous passerions à la parade à faire nos défis pour ensuite nous enfuir. Alors je notais dans un coin de ma tête cette information pour agir en temps et en heure ; ainsi nous ne perdrions plus de temps en discutant.

D’ailleurs, à peine avais-je fini de manger que déjà tu te levais pour t’enfuir et attaquer les festivités. Avais-tu si hâte ? Un sourire aux lèvres, je te suivais jusqu’au marchand de glace tout en attrapant ta main dans la mienne dans ce qui semblait être devenu un réflexe. Pour ma défense, je mettrais ce geste rapidement acquis sur le compte d’une inquiétude pour ton épiderme fragile en contact avec une telle surface trop longtemps et des chocs répétés. Tu ne devais certainement vouloir voir une marque sur ton poignet dans les jours qui venaient… Mais en vérité, j’aimais marcher ainsi avec toi, tout simplement… « C’est pas bête, deux parfums c’est plus rapide. » concluais-je en entendant l’intelligente remarque sur les parfums de glace que tu formulais. En choisir deux serait bien plus efficace que de débattre pour un seul. « Amarena. Ça doit bien se marier avec le citron je pense. » Deux fruits ensemble, l’un à ma connaissance plus doux que l’autre qui se trouvait acide, je n’allais sortir le classique « vanille » tout de même. Du regard je t’interrogeais quant à ce choix, plus inquiet pour toi que pour moi. Je n’étais vraiment pas difficile en matière de parfum, café-citron, barbe à papa-menthe… Tu me ferais manger pratiquement n’importe quoi sans me voir rechigner.

Notre choix une fois fait, je prenais les devants pour commander et payer dans un geste instinctif une fois encore. N’était-ce mon rôle de payer aujourd’hui ? Pour celle qui représentait, au vu de la sortie du jour et des défis, ma petite-amie ? Plus jeune qui plus est, je serais un oppa indigne si je te faisais payer même une petite partie. « Où est-ce que tu veux qu’on aille pour le défi ? » Assurément, tu ne devais vouloir le faire assisse au bord d’une fontaine ou sur un banc à la vue de tous. Du moins, j’avais du mal à l’envisager venant de toi, mais à voir comme tu t’étais montrée enthousiasme pour la chanson sur la fontaine devant tant de témoin et la facilité avec laquelle tu posais les lèvres sur moi aujourd’hui devant tout autant de gens, je commençais à me demander jusqu’où tu étais prête à aller pour me surprendre. Autour de nous je regardais avant de pointer un lieu du doigt. « Je crois avoir vu un banc là-bas, côté opposé à l’allée principale. » Autrement dit, un lieu ni trop exposé, ni trop reculé ; ce dernier pouvant créer une atmosphère assez étrange en nous y rendant… « Mais si t’as mieux… » Parce que mes idées n’étaient les meilleures la plupart du temps et que je ne le savais que trop bien…


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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Dim 25 Mar - 22:21
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Cette main qui attendait sans oser espérer. Cette main qui espérait sans s’y autoriser, tu avais répondu à son appel silencieux inavoué. Tu l’avais saisi. Avec cette aisance déconcertante presque contagieuse. Ce geste qui tu avais instauré spontanément et que tu répétais avec tant de facilité, par lui je me laissais peu à peu contaminer. J’affectionnais un peu trop cette tendresse et gage de simplicité. De cette douceur apaisante et réchauffant mon coeur sur lequel tombait la pluie, j’avais conscience des risques. De nos différences de perception et de sensibilité. Qu’à ce jeu, j’avais grandes chances de perdre. Que mon coeur affaibli pourrait ne pas se cantonner derrière ses verrous mais au contraire, se laisser un peu trop leurrer par une illusion de bonheur. Cependant, je n’avais nulle envie d’y renoncer. Quand bien même, parfois, ma culpabilité s’éveillait, cette journée était bien trop belle pour je m’interdise de la savourer. Les yeux fermés, je succombais à croquer dans le fruit défendu. Par ces heures ensoleillées, je me laissais griser, d’autant que possible. Par ta main couvant avec bienveillance la mienne, je t’autorisais à me guider.

Gage de notre insouciance, tels deux enfants, nous attendions notre tour dans la file d’attente du marchand de glace. Bien qu’en vérité, si encore enfant j’avais été, je n’aurais toléré de devoir patienter et tous les stratagèmes auraient été bons pour parvenir à mes fins d’être servie avant quiconque. Pourquoi Zhang Hera devrait se rabaisser au même niveau que les manants ? À cette pensée me fit sourire. Semblerait-il que j’avais fini par murir et bien que renouer avec le passé pouvait s’avérer parfois tentant, je ne m’y laisserais séduire. Mon choix fait, je te permis d’émettre le tien. Autre preuve de mon égoïsme faiblissant, fut un temps où, non pas pour te dénigrer, mais la seule idée de concerter ton avis ne m’aurait traversé. Sans doute aussi ne me serais-je menotté à quelqu’un pour toute une journée. Pas même mon petit ami. Ta sélection annoncée, je l’approuvais d’un léger hochement de tête. Les deux parfums devraient se marier agréablement. Bien que la dégustation ne saurait probablement aisée, il fallait au moins que nos papilles y trouvent un minimum de plaisir. D’une presque docilité déconcertante, je te laissais payer sans broncher. Si je ne ressentais pas de l’injustice à ce que tout achat fut à tes frais ? Non. D’autant que ton salaire t’était versé par mes grands-parent – certains mois de conflits avec mon aïeul, par mes propres moyens mais ça te ne le savait et n’avait à le savoir – ton indirect, je participais aux dépenses de la journée. Et puis, je le reconnaissais à moi-même, il n’était déplaisant d’être ainsi cajolée et chérie comme une véritable petite amie. Quand bien même tout ceci n’était qu’une mascarade.

Une fois servis, le cornet de la glace au creux de ta main libre, du regard je cherchais un point de chute où nous asseoir. N’ayant repéré au préalable d’emplacement idéal à ton instar, j’optais pour ta proposition. « Allons-y, » acquiesçais-je. « Nous ne perdons pas de temps inutilement même s’il ne fait pas chaud au point qu’elle fonde dans l’instant. » Néanmoins, la consommer serait bien assez laborieux pour que la glace le fasse quand même. Je te suivis donc jusqu’à ce banc où nous prîmes place, côte à côte, à demi tourné l’un vers l’autre. « Comment procède-t-on ? » demandais-je tout en sortant deux masques pour les yeux de mon sac, entrainant ta main menottée au gré de la mienne. « J’enfile mon masque, puis je tiens la glace le temps que tu mets le tien ? » Et forcément, l’un l’autre, nous accompagnions du mieux possible nos mains menottées réciproquement. Une fois plongée dans le noir, je tendis ma main libre pour que tu y loges la glace et bandes tes yeux à ton tour. « Et tu ne triches pas hein ! » À l’aveugle, je n’avais guère de moyen de vérifier. Après que tu semblas avoir effectué ta tache, je tentais d’approcher ma main droite – la menottes – de la gauche. « Attends, je préfère la tenir avec celle-ci. » Doucement, je réussis à faire l’opération d’échange. À toi de voir ce que tu ferais de ta main gauche. « C’est parti ? » Ta confirmation entendue, j’approchais lentement mon visage de la direction où je pensais trouver la glace. Il me fallut quelques instants avant d’entrer en contact avec la texture crémeuse qui rafraichit alors le bout de mon nez. Je reculais, juste un tout petit peu, puis de mes lèvres légèrement tendues je déposais délicatement ces dernières sur ce qui me semblait être proche du sommet de la glace. Timidement, ma langue se fraya un chemin jusqu’à cette douceur citronnée.

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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Lun 26 Mar - 7:42
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A présent installés sur le banc, ma main suivait la tienne jusqu’à ton sac d’où tu sortais une paire de masque pour les yeux. Moi qui m’étais imaginé que nous n’aurions qu’à fermer les paupières pour tenter le défi… C’était mettre trompé totalement. Le tien je te laissais mettre, t’aidant si besoin était mais tu ne semblais avoir du mal avec tes deux mains libres avec je me contentais d’apprendre. Mon regard dérivant vers tes lèvres à présent, pensant à ce qui allait se passer dans quelques instants. Pourquoi avais-je été si enthousiasme et insouciant quant à ce défi exactement ? Je le regrettais… De mon masque je me saisissais, te confiant la glace et m’assurant que tu la tenais avant de la lâcher. « Je tricherais pas… » Ce serait du suicide de tricher pour ce défi. Tu risquais de te mettre de la glace sur le nez et les lèvres, je verrais celles-ci en action pendant qu’elles dégusteraient la glace ; je n’étais encore masochiste pour m’affliger tel spectacle. A présent totalement dans le noir, je ne pouvais me fier qu’à mes sens pour bouger et me repérer. Ton mouvement pour échanger de main je sentais et c’était avec prudence que je suivais tes gestes, ma main gauche posée sur ta droite pour ne rien manquer. Ainsi, je parvenais à savoir où se trouvait le dessert que nous devions consommer, bien que cette visualisation n’était qu’approximative. « Allons-y » soufflais-je semi-excité par l’idée et semi-angoissé. Je ne pouvais voir la façon dont tes lèvres s mouvaient alors tout allait bien se passer, pas vrai ? Nous réussirions le défi sans encombre… Je l’espérais.

De la crème parfumée je m’approchais avec précaution et finissait par déposer le bout de mes lèvres sur cette dernière. Je ne savais quelle partie tu avais entamé ou même si tu étais parvenu à gouter ce met sucré, mais assurément te savoir si proche enflammait mon esprit. Si je ne te voyais, mon sixième sens m’indiquait que tu te trouvais tout près, trop près. J’avais envie d’envoyer balader cette fichue glace pour me délecter de tes lèvres. Mon sang froid je réunissais au maximum pour réitérer l’expérience avec plus de courage, plus de confiance. Si bien que mon muscle rosé, à son tour, venait à la rencontre de l’onctueuse texture que nous savourions avec, pour ma part, plus de retenue que de difficultés, probablement car celle-ci se trouvait trop basse pour que mon nez ne la rencontre. Un premier mouvement réussi, j’entamais le second… avant de fuir lamentablement loin de la glace. Du moins, assez pour que nos langues ne se touchent plus et que nos visages soient à une distance que je jugeais, à yeux bandés, correcte. Sur le côté de mon menton, suivant la courbe de ma mâchoire, une fine ligne de glace avait trouvé refuge suite à ma fuite. La première d’une longue série à croire comme, en une fraction de seconde, mon esprit se trouvait chamboulé pour la suite…


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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Lun 26 Mar - 10:21
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La fraicheur glacée de la crème imprégna mes pulpes de chair, puis remonta le long de mon muscle rosé. D’un coup de langue timide, j’en dérobais un fragment devenu captif de ma bouche jusqu’à descendre le long de ma gorge me conférant une infime sensation de frisson. Ce dessert froid contrastait avec la douce chaleur de rayons du soleil planant au-dessus de nous. L’astre lui-même donnait sa bénédiction à cette journée, promesse d’une nouvelle année sous le signe de la lumière. Sans doute en aurais-je besoin pour combattre l’obscurité qui menacerait de s’étendre sur mon coeur. Mais momentanément, c’était tel un chevalier parant au-devant du danger que je m’étais plongée de mon plein gré dans celle-ci, au sens littéral. Bien que prudente, cette dégustation avait quelque chose d’exaltant. Car nos yeux clos attisaient nos autres sens et présentement plus particulièrement le gout, mais aussi le touché. Sentais-tu toi aussi ta sensibilité décupler aux saveurs des parfums de cette glace ? Jamais citron ne m’avait paru si bon. Et cette question, j’envisageais de te la poser de vive voix si la langue en quête d’un nuage crémeux de plus n’avait rencontré… autre chose ? Sur l’instant, je butais. Immobile, je ne compris de suite l’origine de ce contact d’une autre nature que cette crème fondant sur la langue. Une fraction de seconde plus tard, je percutais : une langue justement ! Nos deux langues venaient-elles de se toucher ? D’un geste vif je m’étais reculée. Si ta main ne couvrait la mienne sur le cornet sans doute l’aurais-je emporté avec moi par mégarde. À mes joues je sentis le feu monter. Et alors seulement, je comprenais véritablement l’intitulé de ce défi : Ice Cream Kiss. Quel genre d’idiote naïve avais-je été à plonger le nez sur cette glace sans réfléchir un seul instant que tu te trouvais juste en face à en faire de même et qu’en conséquence… Ma main libre je montais jusqu’à ma joue où la déposer dans le vain espoir d’en apaiser le brasier.

J’hésitais alors. Je t’avais sommé de ne pas tricher mais le ferais-je si désormais, je te laissais finir la glace sans ne plus y toucher ? Sans regarder non plus afin de ne pas transgresser pleinement les règles du jeu. Mais arrêter ne serait-ce abandonner ? Et si tu en faisais autant de ton côté ? Il me serait aisé de jeter un oeil pour vérifier, cependant… Non. J’avais ma fierté et l’envie de prouver que moi aussi, je pouvais relever tous ces défis ! Alors ma procédure d’approche précédente j’effectuais à nouveau bien que désormais, il me serait impossible de ne plus penser à ta proximité. À celles de nos lèvres et nos langues qui pourraient être amenée à se rencontrer. Une fois mes lèvres de retour au contact de la glace, ce fut avec encore plus de prudence et de précaution que je l’embrassais du bout de ces chairs. Devais-je lécher, sucer ou croquer ? La véritable dégustation d’une glace réclamait l’alternance des trois selon moi, mais ta présence changeait-elle la donne ? Après mes lèvres, ce fut néanmoins au tour de ma langue de prendre d’assaut le mont crémeux dressé entre nous. Coup après coup, tout d’abord timide, je prenais peu à peu en assurance. Peut-être un peu trop. Peut-être ma langue s’aventura-t-elle, certes avec douceur, un peu trop loin. Sous une couche de crème épaisse mais de plus en plus liquide, je la sentis rencontrer un obstacle de chair. Un balayage aussi lent que léger qui caressa le bout de tes lèvres.

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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Jeu 29 Mar - 7:59
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Ce défi était aisé, facile. L'un des plus simples. Tout ce que nous avions à faire était de manger une glace, ensemble, les yeux bandés. Rien de compliqué, n'est ce pas? Dans le meilleur des cas nos lèvres ne se rencontreront, dans le pire celles-ci se toucheront une nouvelle fois -ou devrais je dire que leur rencontré était le meilleur scénario possible?-, ne mavais-tu déjà embrasser précédemment? Un jeu d'enfant! Néanmoins, c'était ainsi que j'avais raisonner précédemment, sans me douter de combien mes autres sens se verraient amplifiés à perdre la vue. Dans un premier temps le goût, celui de cette texture sucrée et aromatisée, un goût plutôt doux mais dont l'intensité se décuplaient à ne pouvoir voir. Dans un second, le touché, à travers la crème fondante sur mes papilles, le liquide sucré lorsque le dessert commençait à fondre au fil du temps et puis cette tendre chair qu'il mettait donné de rencontrer par moment. Celle-ci qui avait sembler si douce à la rencontre de la mienne, si fraîche - assurément à cause de la glace- au délicat goût citronné. Je ne savais pourtant le comparer à celui de la glace, bien plus acide que celui que tu m'avais partagé durant ce court échange, bien moins attractif. Car si de la glace je m'étais précédemment détourné, ce n'était à cause de la fraîcheur probablement insoutenable à mon crâne que celle-ci pourrait apporter mais bien pour fuir cette tentation de tout envoyer voler par ta faute. La pulpe de tes lèvres, que je savais terriblement douce, que je devinais délicatement parfumée à présent, m'apparaissait être un péché dont je ne pouvais me délecter. Une interdiction que j'avais du mal à respecter mais que je suivais de toutes mes forces parce que je ne pouvais profiter de la situation actuelle ni de celle dans laquelle tu étais. Un interdit que j'avais soudainement envie d'enfreindre à cette sensation.

Sur mes lèvres, une douce caresse, lente, affolante... troublante. Je ne savais si tu prenais conscience de l'endroit où ta langue s'aventurait, si c'était en toute conscience que tu me provoquais et à vrai dire... Je pense que je m'en fichais pas mal. Mon instinct répondait de lui même, essayait d'emprisonner cette chair aventureuse entre mes lèvres sans y parvenir. Alors la frustration grandissait, mon envie également, proportionnelle avec celle-ci. La fraîcheur de la glace ne parvenait à refroidir un corps de plus en plus bouillant, un esprit de plus en plus perdu en divagation. Avoir les yeux bandés me rendait-il ainsi? Jamais je ne m'étais soupçonné un attrait pour la perte d'un sens afin de décupler les autres, bien qu'en y réfléchissant, instinctivement, cela avait pu se produire en fermant simplement les yeux à certains moments... mais pas certain qu'y repenser m'aiderait à aller mieux. D'ailleurs, je n'y arrivais, tout simplement. Mes lèvres ne désiraient rencontrer cette onctuosité plus longtemps mais bien ta douceur. Avant que je n'en prenne conscience, c'était à la commissure de tes lèvres que les miennes se trouvaient, hésitantes, timides. Mettrais-tu ce geste sur un problème d'orientation de ma part? Comprendrais-tu ma demande? L'accepterais-tu? J'en doutais... alors devais-je m'excuser? Faire semblant... d'avoir mal perçu mon environnement? Je ne voulais une nouvelle fois te faire croire que je n'étais digne de confiance, que je profitais dès lors que tu étais vulnérable. Ce n'était ainsi, vraiment... « pardon.. » Un mot à peine soufflé, tout juste possible à percevoir. Des excuses car je n'étais assez fort pour te résister, assez intelligent pour interpréter ta gestuelle, un pardon qui sonnerait comme l'aveu d'un mauvais geste, involontaire de ma part alors qu'en réalité j'en mourrais d'envie.


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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Sam 31 Mar - 9:58
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Ma langue aventureuse, devenue un peu trop assurée en quête de cette texture sucrée, rencontra matière qui n’avait rien d’une crème glacée. À l’exception peut-être de la fine couche parfumée qui la nappait, mais il ne s’agissait non plus du bord du cornet. L’information sensorielle ne put cependant décryptée par mon cerveau que trop tard. Qu’une fois la caresse de cette chair par le bout de ma langue esquissée, achevée. Venais-je de lécher tes lèvres par inadvertance ? Instantanément, je me figeais. Mes pensées court-circuitèrent. Impossible de formuler le moindre raisonnement. De me tempérer ou d’extrapoler. Le néant. Un gouffre dont émergeait peu à peu un brasier fulgurant. Celui attisant mon organisme tout entier. Mes joues seules ne se contentaient de chauffer. Ce fut la sensation d’un coup de chaud, d’une suée intégrale qui m’enveloppa tandis que dans mon ventre la chrysalide du désir donnait naissance à un papillon aux ailes puissantes. Une envie que soudainement tu interrompis pour mieux la décupler l’instant suivant. Ce touché au coin de mes lèvres, malgré mes yeux enfermés dans l’obscurité, je devinais sa nature. Un baiser. Aurais-tu dérapé ? Aurais-tu pu chercher à le faire exprès ? Est-ce que cette idée me déplaisait ? Je n’eus le temps de trouver la réponse que de toute volonté tu te délestais. Un mot d’excuse qui me procura un vague sentiment de désillusion. Ce baiser au coin des lèvres, j’avais été tenté d’y répondre. Peut-être même de feindre le faux mouvement sous l’effet de la surprise. Détourner la tête pour t’embrasser véritablement. Une nouvelle fois. Ce défi prenait des allures de fruit défendu que je n’avais prévu.

Innocente que j’étais à n’avoir envisagé que la difficulté de consommer ce dessert les yeux bandés sans en mettre partout. J’avais vraisemblablement omis le point d’orgue de cette sortie : des activités et jeux de couple. J’avais également ignoré – comment aurais-je pu l’imaginer – que je puisse me sentir si tant attirée par ces tentations. Par toi ? Dans la pénombre dont mes pupilles étaient prisonnière, mon imaginaire s’emportait. Tes traits il dessinait. Ton visage je devinais. Tu te délectais de cette glace sur laquelle tes lèvres se déposaient. Que de ta langue tu capturais des fragments. Fut-ce parce que j’avais si chaud qu’un instant, je me surpris à désirer être cette glace ? Que je l’enviais ? Contre mon tempérament spontané et impulsif je devais lutter si je ne voulais céder au présent désir de t’embrasser. J’en oubliais toute conséquence. Je n’en avais que faire. Si d’une lapée de glace, je me saisis, ce ne fut que pour me frayer un chemin jusqu’à toi. Jusqu’à tes lèvres. Je ne les embrassais pour autant. Juste les effleurais. De mon souffle frais, je t’intimais leur entrebaillement à l’instar des miennes. Par le désir je me laissais porter. Je répondais sans retenu à mon envie de partager un second baiser, plus prononcé et passionné. Langoureux… Si la rencontre entre nos muscles n’avaient été interrompues, à moins que ce ne fut précipité par certainement des spectateurs espiègles dont nous pûmes entendre les gloussements juste après que soudainement, brusquement tu aies été, je le supposais poussé vers l’avant. Vers moi, brisant la latence de ce moment.

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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Mar 3 Avr - 6:01
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Par impulsion j'avais agis, spontanément, sans réfléchir. Je n'en avais eu le temps que, déjà, mon corps s'était dirigé vers toi afin de capturer, non pas tes lèvres, mais la commissure de celles-ci. Un baiser semblable à celui dont tu m'avais gratifié précédemment, à la fontaine. Un geste qui n'avait que trop volé mes pensées sur le moment, etait-ce ton cas également maintenant que tu le vivais ? A mes excuses, partiellement fausses, accordera-tu crédit ou préfèrerais-tu me garder près de toi? Les avais-tu entendu même ? Tu te faisais bien silencieuse, si bien que je commençais avais m'interroger. Étais-tu en colère? Avais tu retiré ton bandeau et vu ma tentative d'approche? Pas un mot, pas un geste... Aucune indication alors, plutôt que d'abandonner involontairement le défi en me stoppant pour réfléchir vainement, je préférais le poursuivre avec une candide détermination. L'excuse de la chaleur serait parfaite pour expliquer mon retour à la dégustation, à croire qu'en été nous venions de passer brusquement si j'en croyais mon épiderme brûlant. Pourtant à ma connaissance, c'était bel et bien encore en hiver que nous nous trouvions... alors pourquoi une nouvelle vague de chaleur frappait mon être?

Tu me provoquait. Tes gestes précédents, nos langues se rencontrant, tout, avais-tu tout prévu? Si ce ne fut le cas,  l'avais-tu rien que désirer? Apprécier? Quemandais-tu après un baiser de ma part? Non à cause d'un défi, non pas que tu l'offre mais que j'en sois l'auteur, le responsable, celui qui t'offrirais plus de tendresse qu'il n'aurait pu l'imaginer en cette journée. Etait-ce ce que tu désirais? Devrais-je te l'offrir? Un baiser qui renverserait ton coeur, secouerait ton corps, brouillerait ton esprit... car pour la tentation que tu incarnais, j'étais prêt à craquer d'un instant à l'autre, ici et maintenant, sans pudeur ni timidité. Après avoir attendu, après avoir vu tout espoir s'envoler, après n'avoir voulu y penser par désir de ne me montrer opportuniste.. maintenant que tu semblais le vouloir, devrais-je enfin succomber? Me laisser aller? Je ne savais sur quel chemin mes pieds s'engageaient, le bon ou le mauvais? Quelle importance? Je n'avais à réfléchir que la réponse m'était offerte.

Une chute, non libre mais bien provoqué par une force tierce, me poussait sur tes lèvres. Une chute de laquelle je me rattrapais de ma main droite sur un tissu délicat et, étonnement, doux; moelleux.. où avais-je la main? Où avais-je la tête également? Celle-ci, assurément, était vide de toute pensée, seulement remplie d'un rythme sourd, bruyant, puissant et,  bizarrement, assez régulier. Ma conscience ne parvenait à décrypter la situation, quant à mon corps... il savait manier l'instinct avec grâce et talent. La pulpe de tes lèvres il ne mit longtemps à reconnaître, celle-ci il commenca alors à dévorer d'une passion jusqu'alors muette. Contre ta chair au goût citronné, la mienne se mouvait, espérant après une réponse de ta part, l'attendant. Quant à mes doigts reposant sur le fin voile de ton collant, ceux-ci traçaient leur chemin le long de ta cuisse, lentement, avec délicatesse et minutie. Leur objectif? Ta hanche. Celle-ci dont je desirais me saisir, grâce a laquelle ton corps j'espérais rapprocher du mien. A moins que de simples caresses perdues sur ta peau fut la véritable réponse? Dans leur ascension, un tissu ils rencontraient, sa forme ils étudiaient avant qu'enfin... sous celui-ci ils s'immiscent, lentement, timidement. L'accès ne m'était probablement offert mais la question, même muette, je me devais de poser.

Une autre traversait mon esprit une fois celui-ci revenu après un long instant d'égarement: qui avait fait ça? Notre baiser, bien que trop court, je rompais. Ma main je retirais de ta cuisse pour défaire ce bandeau à la fois excitant et gênant. Autour de nous je jetais un oeil dans l'espoir, ou non, de trouver le ou les responsables mais l'opération fut vaine, les idiots avaient pris la fuite. Un soupir et je t'offrais mon attention. Ton bandeau encore sur les yeux, tes lèvres rosées, ton petit nez sur lequel trônait fragment de glace.. une image à la fois terriblement provoquante et adorablement craquante. Mon organe vital tu renversais, mes pensées te brouillais, mon désir tu accentuais; douce ironie connaissant mon envie de te faire ressentir tout cela plus qu'à moi. Alors je n'attendais et revenais à l'assaut de tes chairs avec bien plus de passion et d'envie. Un baiser qui me donnerait des rougeurs en y repensant, mais pour le moment, c'était l'accélération de mon rythme cardiaque qui les provoquait. Un afflux sanguin trop élevé pour l'homme calme que j'étais habituellement... mais mes moyens je perdais, mon corps je ne contrôlait tant que tu ne me repousserais. Si bien que, contre tes lèvres, les caressant, les découvrant, les goûtant: ma langue. D'habitude si timide, elle semblait pourtant si fougueuse à ta rencontre, si quemandeuse. Lui ferais-tu le plaisir de lui offrir la tienne? Je n'avais certainement plus rien à perdre de cet abandon pour le fruit défendu que tu représentais.


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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Mar 3 Avr - 19:43
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De mon appel silencieux, de cette invitation au baiser laissée en suspend, complètement immergée dans une bulle hors du temps, hors de ce lieu, où je ne répondais plus qu’au désir que j’éprouvais momentanément à ton égard, l’instant fut rompu. Brusquement. Mais tu ne me fuyais, au contraire. Tes lèvres se pressèrent sur les miennes. Ta main entra dans le champ de mes sensations en prenant soudainement appui sur ma cuisse. J’en fus surprise. Un léger sursaut étouffé par l’ivresse de s’embrasser. Devais-je y répondre ? Mes lèvres commencèrent à se mouvoir pour le faire, légèrement, timidement. Jusqu’à ce que la sensation de tes doigts ne remontent le long de ma cuisse. Une caresse indéniable malgré la présence de mes collants. Plus encore lorsqu’un chemin ils se frayaient sous le tissu épais de mon short. Un courant électrique qui longea mon échine. Les muscles de mon abdomen se contractèrent. Je ressentis l’instinct de me reculer et pourtant je n’interrompais le baiser dans l’instant. Pas encore. J’hésitais. Tiraillée entre l’envie et la peur. Le désir et la prudence. Par instinct néanmoins, je m’apprêtais à mettre un frein à ta main en enserrant ton poignet de mes doigts. Tu me devanças. Alors que je me résignais à t’indiquer de tout stopper tu le fis de toi-même.


Nul contact ne persistait. Seule la sensation des bracelets métalliques couverts de fourrure autour de mon poignet demeurait. Le reste n’était plus que fantôme. L’empreinte de tes doigts, de tes lèvres, le cornet de glace elle-même avait disparu du creux de ma paume la tenant précédemment. Plusieurs instants, je demeurais ainsi hébétée. Immobile, la bulle se fissurait. Le brouhaha ambiant parvenait peu à peu à nouveau à mes oreilles. Je me rappelais où nous étions, pourquoi et qui nous étions. Toi, Woo Haneul, et moi qui perdait totalement la tête il semblerait. Cette main qui n’avait eu le temps d’intercepter la tienne, je m’apprêtais également à la monter à mon visage pour ôter mon masque. Puisqu’il n’y avait plus de glace, il n’y avait plus de défi. Et peut-être qu’un retour à la lumière du jour, à la réalité m’aiderait à sortir de cet état étourdi. Sauf qu’à nouveau, tu me pris de vitesse. Avant que le voile de l’obscurité ne se lève, mes lèvres tu capturais derechef avec plus de… fougue ? Derrière le masque mes yeux s’écarquillèrent, stupéfaite. Décontenancée, je perdais mes moyens. Te rejeter ou te répondre ? Si je me fis timide, sur l’instant je ne te repoussais. Mes paupières retombèrent même doucement sur mes iris. D’une nuit sans étoile à l’autre, les yeux clos elle me parut néanmoins bien plus douce. Ou plutôt délicieuse, car tes lèvres s’imprégnaient davantage d’un goût passionné que subtilement sucré. Je me sentais désirée et c’était… Extrêmement agréable. Subjuguant. D’autant plus à l’instant où ta langue vint effleurer mes lèvres. Une caresse si délicieuse, grisant et intimidante. Cette petite voix qui paniquait dans ma tête parvenait à peine à se faire entendre, étouffée par l’ardeur de l’envie. Oui, je bouillais pour toi. Plus une seule pensée n’occupait mon esprit. Le tourbillon de sensation triomphait. Lentement, mes lèvres s’entrouvrirent. Elles accordaient l’accès que ta langue demandait. Que celle-ci s’aventure à la rencontre de la mienne timide et hésitante mais néanmoins désireuse. Une latence jusqu’à ce qu’enfin, nos muscles se touchent. Un simple et un infime contact qui me fit l’effet d’une étincelle. Le déclic du retour à la conscience !

Soudainement, je reculais et me dérobais. Sur le coup, je bondissais même sur mes pieds. Trop rapidement, j’en eus un vague vertige tandis que les menottes me retenaient pour partie à toi. Une poignée de secondes, mes jambes flanchèrent sous l’effet de la désorientation. Je me rétablis l’instant d’après et ôtais enfin mon masque. L’intensité de la lumière du jour m’éblouie brièvement. Le temps que mes rétines s’adaptent. Que mon esprit se reconnecte à la réalité. Je déglutis. Mon visage chauffait. Spontanément, je posais le dos de ma main libre contre ma joue en quête d’un peu de fraîcheur. En vain. Et je te vis, en face de moi sur le banc. Je te fixais quelques fractions de seconde. La bouche entrouverte, comment pouvais-je évincer ce malaise ? Effacer cet incident qui venait de se produire et n’aurait jamais dû se produire. « Nous… Tu… Tu as de la glace sur ton t-shirt… » J’hésitais, balbutiais et déglutis avant que mes yeux fuyant ne se posent sur ton torse où le tissu s’imprégnait d’une imposante tache de crème glacée. D’instinct, je fis glisser mon sac afin de pouvoir  y glisser ma main libre et en extraire un mouchoir en papier. Munie de celui-ci, je me penchais vers toi et entamais d’essuyer délicatement le plus gros de la crème sur ton vêtement. Je me concentrais sur le tache pour ne surtout pas croiser ton regard. Ne pas voir ton visage. Mais si je suivais le cheminement des tâches alors, j’arrivais à ton pantalon… « Il… Il va falloir de l’eau pour nettoyer, » te dis-je en me redressant un peu soudainement, en quête d’une distance que les menottes nous refusaient.

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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Lun 9 Avr - 21:34
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Retour brutal à la réalité, ton éloignement soudain me fit l’effet d’un électrochoc. Les rires éloignés, les éclats de voix, le timbre aigu d’enfants s’amusant et plus grave de parents les rappelant à l’ordre, enfin, ils me parvenaient. De mes paupières brusquement ouvertes, notre environnement j’observais brièvement. Constatation d’une bulle d’intimité qui n’avait existé un seul instant si ce n’était dans notre esprit ou, en tout cas, dans le mien elle eut pris place nette en me coupant du monde le temps de notre échange. Celui-ci que j’eus initié, ta pulpe de tes lèvres j’avais volé… À cette constatation, je ne pus que m’interroger : l’avais-tu désiré ? L’avais-tu accepté ? Et si un baiser simple tu avais accepté, la rencontre de nos muscles, l’avais-je forcé ? Mes pupilles s’élevaient avec rapidité pour détailler tes traits, chercher le moindre signe me prouvant que je t’avais fait fuir de mon impulsivité ou, au contraire, que tu fus… qu’aurais-tu pu être d’ailleurs ? Quels sentiments avaient pu te traverser face à cet échange ? Visiblement, tes joues rouges me montraient une certaine gêne, peut-être une timidité quant à ce qui s’était déroulé. Etait-ce positif ? Négatif ? Comment ma question devait-elle être formulée pour m’enquérir de tes pensées ? A cet instant, nos regards se croisaient. Je fus le premier à fuir cet échange visuel, mal à l’aise, perdu et pensif. Un sentiment de nager en eau trouble, d’un côté se trouvait une vase meurtrière de l’autre, une eau claire et limpide, sans que je ne sache de quel côté avancer pour ne finir noyé.

« Nous », un pronom que, dans cette situation, je ne savais interpréter. Venais-je de te pousser à espérer quelque chose à l’avenir ? Un « nous » qui prendrait sens dans les temps prochains ? Ne venais-tu pas de rompre avec ton fiancé ? N’était-ce pas trop rapide ? A moins que derrière cette excuse je désirais me cacher pour n’avoir à affronter une crainte plus personnelle et bien plus dérangeante à mes yeux que ta rapidité potentielle à oublier ton précédent amant. Pourtant de suite tu ne donnais, de tes bégaiements j’entendais ta gêne une fois de plus mais j’en comprenais le sens malgré le trouble qui m’habitait. Ce fut alors vers mon vêtement que mon regard se baissait, analysant les dégâts provoqués par celui, ceux ou celle qui nous eût poussé à cet échange. A moins qu’ils n’aient fait que nous prendre de court face à un évident jeu dangereux entre nous ? « J’avais pas vu… » Comment avais-je pu manquer une telle fraîcheur contre mon torse, un tissu qui, progressivement, se collait à la chair de mon torse au fil de sa fonte. De solutions je n’arrivais à trouver mais toi… toi tu semblais sauter sur l’occasion pour te détourner de ta timidité en faisant naître la mienne. L’âge de l’enfance j’avais passé il y avait bien longtemps, pourtant, tu prenais soin de moi avec tant d’application sans que je n’eus à demander quoi que ce soit. Sur les tâches sucrées ton attention semblait focalisée tandis que c’était sur les parties visibles de ton minois que le mien s’attardait, cherchant mes mots encore et encore, seconde après seconde dans l’espoir qu’il ne serait trop tard lorsque ceux-ci j’aurais trouvé. « Est-ce que je dois m’excuser ? » te demandais-je à peine avais-tu annoncé la nécessité de trouver un point d’eau pour réparer les dégâts que le dessert avait provoqué. Dans ma voix, une inquiétude quant à ton interprétation, une peur quant aux conséquences que cela pourrait avoir. Je désirais vivre une journée sans avoir à m’en soucier, simplement profiter à tes côtés en toute impunité, mais pour une raison qui m’échappait, j’avais peur que ce ne fut le cas de ton côté. Encore une fois, aujourd’hui, tu avais misé sur ma personne pour te divertir et te changer les idées, mais une nouvelle fois, tu n’avais sous-entendu un tel type d’activité dans ton invitation. Je le savais. Je ne le savais que trop bien et je désirais éviter un éloignement comme celui qui s’était opéré en décembre lorsqu’un baiser j’avais tenté de t’offrir une première fois. Celui qui t’avait fait fuir du bar où nous nous trouvions, qui t’avait poussé à dresser la barrière de tes fiançailles pour te protéger et m’empêcher d’approcher plus près.


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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Dim 6 Mai - 23:57
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Ce moment d’égarement, ce fruit défendu auquel j’avais été tenté de gouter, je préférais à présent l’oublier. Faire comme si de rien n’était. Car nous n’aurions de toute façon rien de bien à en tirer. Seulement gâcher par le malaise et voire le clivage, cette journée presque sacrée que nous avions décidé de placer sous le signe de la bonne humeur et de la joie. D’autant que possible. Tous deux nous imprégnions d’une culture chinoise, bien que différentes, forcément, le jour du Nouvel An lunaire avait une véritable signification pour nous. Selon les croyances, ce jour donnerait le ton pour le reste de l’année à venir. Que penser alors de ce qui venait de se passer ? Cette question aussi, je préférais l’esquiver. La balayer en m’efforçant de reporter mon attention sur autre chose et la tâche de glace échouée sur ton vêtement fut la meilleure des diversions. Meilleure, évidente et pourtant pas suffisante pour t’empêcher de ressasser le sujet. Tandis que je continuais à m’affairer sur un premier essuyage, je m’étais crispée à t’entendre parler. Ne pouvais-tu pas comprendre mon intention d’ignorer au mieux toute forme de malaise potentiel ? Pourquoi devais-tu creuser plus loin ? « De quoi ? » finis-je par rétorquer en redressant mes iris à la rencontre des tiens. Je feignais de ne comprendre ce que j’avais parfaitement compris. Du moins en partie car je ne saisissais où s’enracinait ta culpabilité. Et je ne souhaitais ni t’en dénuer en prenant toutes initiatives sur mon compte, ni t’interroger. Est-ce par exemple, tu sous-entendais tes doigts un peu trop aventureux remontant le long de ma cuisse quitte à braver le tissu de mon short ? Non, non, il valait mieux pour nous deux de ne plus en parler. « D’être un enfant mangeant comme un goret ? » détournais-je alors le sens de ta question en désignant les différentes tâches de toutes tailles maculant désormais tes vêtements. « Je crois que je m’étais préparée à toutes éventualités de ce genre en choisissant de passer la journée avec toi. » Du genre des enfantillages, de l’insouciance, du comportement m’évoquant plus un gamin immature qu’un jeune adulte, en revanche, qu’entre nous il puisse y avoir  un plus, ça non, assurément je ne l’avais envisagé. Comment aurais-je pu ? Aux premières heures de cette même journée, à l’arrivée à l’entrée du parc, je souhaitais tout sauf de la proximité humaine. Masculine de surcroit. J’avais des fiançailles à enterrer. Le deuil d’un amour à porter, et pourtant, je me trompais. Dès lors que brièvement, refuge j’avais trouvé dans tes bras, silencieusement, plus ou moins consciemment, la donne avait changé. Non pas que j’aspirais à un rapprochement comme il venait de s’opérer à la dégustation à l’aveugle de cette glace – bien qu’il serait mentir que de nier le désir indéniable qui à chaque instant prenait un peu plus flamme – juste j’avais besoin d’un soutien. De quelqu’un sur lequel me reposer, par lequel être réconforter autant par tendresse qu’au gré de ses facéties. Bien que parfois maladroites, parfois troublantes, celles-ci avaient néanmoins le don de dérober à mes lèvres des sourires. Et à cet instant, à cette pensées, ces dernières s’étirèrent lentement, puis timidement alors que force était de corriger que des sourires tu ne te contentais pas de leur dérober, des baisers aussi. Cependant, de nous deux, n’avais-je pas été la première à t’y inciter pour ensuite freiner. Faire machine arrière. Pourquoi t’interrogeais-tu sur les excuses que tu me devais potentiellement ? N’avais-tu donc pas capté les signaux que je t’envoyais et répondais à tes propres ardeurs, un peu trop en adéquation avec les miennes. Je déglutis. Le regard dans le vague, devant ma bouche, je montais le bout des doigts joints de ma main libre, l’esprit perdu dans le vide. Ou contraire, un peu trop obnubilé par le souvenir de tes baisers. Le long de ma mâchoire que tu avais également précédemment embrassée, un frisson parcourut ma peau. Mes yeux prestement je détournais. En quête d’une échappatoire ils furetaient sur les alentours. Ils se posèrent finalement sur la devanture d’une boutique d’accessoires, l’une de celles dans lesquelles tu voulais faire escale afin d’acheter quelques babioles. Une idée me traversa l’esprit et dans un rire j’expirais : « Nous aurions peut-être dû commencer par jeter un œil s’ils ne vendaient pas des bavoirs. » Je me retournais  à nouveau vers toi. Mon attention d’abord posée sur la tache se releva ensuite vers ton visage. Une étincelle dans le regard, j’aimais tellement me moquer et te taquiner. « Dommage… » Une autre solution aurait pu être de t’acheter un t-shirt de remplacement sauf que… Comment te changer alors que nous étions menottés ? Impossible. Nous n’avions d’autre choix que d’essayer de limiter les dégâts avec les moyens du bord. Le plus gros enlevé, un peu d’eau aiderait à estomper la tâche. Mais encore fallait-t-il en trouver, autre que ma bouteille d’eau de préférence. « Il y a peut-être des petites fontaines pour se rafraichir dans les parages ? » suggérais-je tout en balayant les alentours. « Sinon… » La seconde option qui m’apparaissait ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. « Il y a des robinets dans les toilettes… » Mais vraiment, si nous pouvions éviter, cela m’arrangerait. Tu ne pouvais soupçonner ô combien.

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