[EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Lun 3 Juin - 23:22 Citer EditerSupprimer
Que faisais-tu encore? J’observais ce pas en avant de ta part, je détaillais cette fine main s’élevant jusqu’à mon visage dans un dessein alors encore inconnu. Pourtant pas un instant, je n’arrivais à comprendre tes intentions. Souhaitais-tu caresser ce visage que, pourtant, tu m’avais assuré n’être la seule chose de valeur chez moi? Allais-tu me recoiffer sans qu’un seul instant je n’ai demandé à le faire? Nombreuses étaient les interrogations qui naissaient dans mon esprit à cet instant mais nulle d’entre elles ne revêtait cette éventualité: la punition. Y avait-il autre moyen de qualifier le geste dont tu me gratifiait après tout? Dans un claquement sec, bref et quelque peu douloureux, tu décidas de ma sanction pour une faute dont j’ignorais l’existence. « Yah.. » soufflais-je avant de t’entendre me plaindre d’une certaine façon. Pauvre petit Haneul fragile. Je n’étais à plaindre. Je n’étais petit. Je n’étais fragile! Je n’étais un enfant dont tu devais t’occuper bien qu’à la réflexion de mon comportement précédent, sans doute, avais-je revêtu l’aspect d’un gamin de huit ans demandant après l’aide de sa génitrice. Mais tout seul, je ne parvenais à ouvrir ce stupide emballage me barrant la voie du rafraîchissement! Nous n’étions qu’en hiver et je savais comme les températures pouvaient s’affoler en été, mais plus de dix degrés ressentis à cette période de l’année, n’était-ce exagéré? Oh je ne regrettais Harbin et ses températures négatives à vous transformer en bonhomme de neige dès que la pointe de votre nez franchissait le seuil de la porte! Assurément je ne le regrettais, mais la transition s’avérait quelque peu… brutale. Convaincu qu’aujourd’hui serait une journée aussi froide que les précédentes mais ponctuée par nombres déplacements, j’avais opté pour une veste épaisse à défaut d’un manteau. Ainsi, je pouvais parer le froid sans trop de peine tout en évitant d’avoir bien trop chaud. Mais encore une fois, il semblerait que le destin se plaisait dès qu’il était question de se jouer de ma personne…
Devrais-je, par ailleurs, te gratifier de ce doux surnom? Semblerait qu’en la matière, toi aussi, tu prenais plaisir à me taquiner à ta façon, pointant du doigt ma vulnérabilité face à la chaleur. J’aimais les températures élevées, le soleil et tout ce qui s’y rapportait à l’instar de la plage, la piscine ou l’été dans son intégralité, mais je n’y étais habitué malheureusement. « Ma peau de… » Des mots soufflés, incrédule face à ce terme auquel, jamais, je n’avais été confronté encore de mon existence. « J’ai pas une peau de pompon! Poupon! … une peau de poupon! » De nous deux, n’étais-tu pas la moins bronzée? Celle qui, précédemment, m’eut informé combien elle était faible face au soleil car toujours protégée de celui-ci? A la différence, je n’utilisais de produits pour me protéger des rayons du soleil, ou bien rares se faisaient les obligations à ce sujet. Probablement que si j’avais eu l’opportunité de grandir ici, je serais de ces hommes qui utilisent de bien nombreux produits pour prendre soin de leur apparence… Incluant bien entendu la crème solaire pour laquelle tu te mettais en quête un instant, suivi par l’enfant boudeur que j’étais, avant de te stopper à nouveau. Sourcil arqué, regard attentif, j’écoutais ce pour lequel nous semblions, apparemment, devoir nous mettre d’accord. Plus de baisers. Plus de caresses - bien que mon esprit se plaisaient à imaginer nombres caresses dont mes doigts pourraient te gratifier et qui, assurément, ne devaient rentrer dans ta perception de « caresses » à cet instant -. Plus rien que les couples ne feraient. Si des deux précédentes je parvenais à me satisfaire - car nous n’étions un couple après tout -, cette dernière précision n’arrivait à trouver agrément dans mon esprit. Elle n’arrivait non plus à dissocier la politesse et le bon sens de tous ces gestes réservés au couple, te tenir la main sous couvert des traces bleutées dont ton poignet serait couvert demain était-il interdit? Payer pour ce que tu désirais était-il interdit alors?
Ma réflexion fut néanmoins interrompue par ce bout de langue rose furtif qui, instinctivement, su attirer mon attention. Naturellement, mon regard glissait à la recherche du tien, cherchant son point d’accroche avant de le deviner avec une aisance déconcertante: mes lèvres. Celles-ci t’attiraient-elles? Regrettais-tu d’avoir formuler une telle demande à présent? Sur mes lèvres, un fin sourire pourtant irrépressible se dessinait, empli d’un sentiment de victoire, une fierté à te savoir amoureuse de mes baisers. « Oui, c’est certain. » commentais-je en réponse à ce dernier point sur lequel tu semblais vouloir insister mais que, de toute évidence, je ne croyais. Je ne te croyais après avoir assister à une telle scène. Ton regard ne trahissait que trop ton désir de m’embrasser à nouveau, pas un autre, moi. Tu n’aurais donc eu à formuler cette demande avec une autre personne. « Pour être sûr, on a qu’à faire un marché. A chaque fois que l’un de nous fait un geste que l’autre considère comme quelque chose réservé aux couples, il a le droit de lui demander quelque chose. Tout et n’importe quoi. Call? » Ma main libre se levait, joignant l’index et le pouce dans un cercle afin de demander après ton accord dans la gestuelle également. J’étais sûr qu’au moins une fois durant le reste de la journée, tu finirais par avoir un geste déplacé. J’en étais certain.
Devrais-je, par ailleurs, te gratifier de ce doux surnom? Semblerait qu’en la matière, toi aussi, tu prenais plaisir à me taquiner à ta façon, pointant du doigt ma vulnérabilité face à la chaleur. J’aimais les températures élevées, le soleil et tout ce qui s’y rapportait à l’instar de la plage, la piscine ou l’été dans son intégralité, mais je n’y étais habitué malheureusement. « Ma peau de… » Des mots soufflés, incrédule face à ce terme auquel, jamais, je n’avais été confronté encore de mon existence. « J’ai pas une peau de pompon! Poupon! … une peau de poupon! » De nous deux, n’étais-tu pas la moins bronzée? Celle qui, précédemment, m’eut informé combien elle était faible face au soleil car toujours protégée de celui-ci? A la différence, je n’utilisais de produits pour me protéger des rayons du soleil, ou bien rares se faisaient les obligations à ce sujet. Probablement que si j’avais eu l’opportunité de grandir ici, je serais de ces hommes qui utilisent de bien nombreux produits pour prendre soin de leur apparence… Incluant bien entendu la crème solaire pour laquelle tu te mettais en quête un instant, suivi par l’enfant boudeur que j’étais, avant de te stopper à nouveau. Sourcil arqué, regard attentif, j’écoutais ce pour lequel nous semblions, apparemment, devoir nous mettre d’accord. Plus de baisers. Plus de caresses - bien que mon esprit se plaisaient à imaginer nombres caresses dont mes doigts pourraient te gratifier et qui, assurément, ne devaient rentrer dans ta perception de « caresses » à cet instant -. Plus rien que les couples ne feraient. Si des deux précédentes je parvenais à me satisfaire - car nous n’étions un couple après tout -, cette dernière précision n’arrivait à trouver agrément dans mon esprit. Elle n’arrivait non plus à dissocier la politesse et le bon sens de tous ces gestes réservés au couple, te tenir la main sous couvert des traces bleutées dont ton poignet serait couvert demain était-il interdit? Payer pour ce que tu désirais était-il interdit alors?
Ma réflexion fut néanmoins interrompue par ce bout de langue rose furtif qui, instinctivement, su attirer mon attention. Naturellement, mon regard glissait à la recherche du tien, cherchant son point d’accroche avant de le deviner avec une aisance déconcertante: mes lèvres. Celles-ci t’attiraient-elles? Regrettais-tu d’avoir formuler une telle demande à présent? Sur mes lèvres, un fin sourire pourtant irrépressible se dessinait, empli d’un sentiment de victoire, une fierté à te savoir amoureuse de mes baisers. « Oui, c’est certain. » commentais-je en réponse à ce dernier point sur lequel tu semblais vouloir insister mais que, de toute évidence, je ne croyais. Je ne te croyais après avoir assister à une telle scène. Ton regard ne trahissait que trop ton désir de m’embrasser à nouveau, pas un autre, moi. Tu n’aurais donc eu à formuler cette demande avec une autre personne. « Pour être sûr, on a qu’à faire un marché. A chaque fois que l’un de nous fait un geste que l’autre considère comme quelque chose réservé aux couples, il a le droit de lui demander quelque chose. Tout et n’importe quoi. Call? » Ma main libre se levait, joignant l’index et le pouce dans un cercle afin de demander après ton accord dans la gestuelle également. J’étais sûr qu’au moins une fois durant le reste de la journée, tu finirais par avoir un geste déplacé. J’en étais certain.
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Mer 3 Juil - 20:54 Citer EditerSupprimer
Enfant à qui jamais rien n’avait été refusé, face aux caprices de laquelle nul n’avait jamais résisté bien longtemps, et payer durement le prix de sa persévérance pour les opposants les plus effrontés. Si je n’avais jamais été guère gourmande, aujourd’hui, je semblais avoir découvert un nouveau petit plaisir dont il était difficile de me priver. Et pourtant, je fus celle-là même qui dressait une barrière. Qui me l’interdisait. Car à l’instar de tous péchés de gourmandises, si y céder s’avérait si doux sur l’instant, les conséquences pouvaient être éprouvantes à enrayer. De ma mémoire, je ne pourrais aisément les effacer, tous nos moments partagés dans une liesse et surtout une intimité qui ne nous correspondaient. J’avais l’impression de découvrir un autre monde. Un petit paradis dont je ne visiterais que le hall d’entrée tandis que les grandes portes me restaient closes. Et je ne n’oserais les pousser. Parce que c’était irréel. Parce que c’était inconvenant et que… Pourquoi ne devrais-je ? Pour respecter une période de deuil d’une relation fanée ? Mais depuis combien de temps la fleur de l’amour s’avérait être aussi flétrie au point de n’être devenue plus que poussière deux jours auparavant ? Aujourd’hui, le vent soufflait. En une douce et délicieuse brise, il éparpillait les cendres au vent. Amour passé à présent balayé. Je ne voulais pour autant nous envisager comme un bourgeon de fleur renaissante. C’était impossible. Impensable. Improbable. Cependant, je me sentais terriblement attirée par ce monde que grâce à toi j’entrevoyais… Aux baisers eux-même je découvrais un nouveau parfum.
Déglutition, sourcil légèrement arqué, devais-je entendre une once d’ironie dans ta confirmation ? Je ne souhaitais que tu te méprennes et le prenne mal. Que tu considères que je te rejette plus qu’un autre alors que… Alors qu’en ce jour, j’avais abaissé plusieurs palissades érigées précédemment à ton encontre. Que de ta personne je me protégeais par le passé car sinon nous… Aurions commis plus tôt pareils dérapages ? Sauf que si à présent, mon comportement ne concernait personne d’autre que moi-même, tous les mois précédents, ce rêve d’un jour aurait pris des tournures de cauchemars. Mon instinct m’avait dicté de te garder éloigné. Aujourd’hui, j’avais l’assurance de son bon sens. Sinon, à ces excès nous aurions succombé, par inadvertance, au détour d’un jeu innocent, emporté par l’engouement. Et tes baisers j’aurais regretté. Désormais, je pouvais les conserver comme un précieux mais un peu honteux secret. Ils m’accompagneraient et mes joues n’en rougiraient que de confusion et non pas d’une insoutenable culpabilité. Oui, j’étais libre de m’y adonner et pourtant, je me le refusais. Je n’étais pas prête. Et ce si bel univers était aussi l’inconnu. Cet inconnu qui m’apeurait… Effrayée à l’idée de m’engager sur une pente que je ne pourrais remonter.
Face à l’énonciation de ton marché, je te fixais quelques instants, un soupçon septique. J’avais l’impression de flairer l’entourloupe sans pour autant parvenir à mettre le doigt dessus. Et puis, ta suggestion sonnait étrangement comme un défi, celui de ne pas fauter au prix d’un nouveau gage à honorer, alors comment pouvais-je y résister ? J’aurais le sentiment de me défiler si je refusais. Alors, sans hésiter plus longtemps, je confirmais d’un hochement de tête, assuré et accompagné de limitation de ton geste ainsi que le son de ma voix : « Call ! » Après tout, je n’avais rien à y perdre. Ce n’était pas comme si j’étais d’un tempérament très avenant et tactile comme tu t’avérais l’être. De nous deux, tu étais le premier à toujours instaurer un peu trop de proximité. Je devrais donc trouver quelques occasions à te piéger. « Devrais-je déjà réfléchir à ce que je pourrais te demander ? » émis-je plus ou moins consciemment ma pensée de vive voix, bien que fort discrète et soufflée dans un murmure.
Sur cette réflexion, nous pouvions enfin nous mettre en marche… Ou pas tout à fait. La casquette panda toujours suspendue à mon poignet, après t’avoir confié ton ventilateur, je te fis signe de te retourner, d’autant que nos menottes nous le permettait. Ce qui ne fut pas des plus évidents, mais en nous tortillant quelque peu, je parvins à atteindre ton sac dont j’ouvris la fermeture éclaire afin de ranger à l’intérieur ton couvre-chef. Pour l’instant, tu garderais celle avec le renard et je n’allais pas m’encombrer de la première éternellement. Le fait de glisser l’objet dans ton sac me rappela au contenu du mien et en conséquence la fameuse crème solaire. « Attends encore une minute… » te demandais-je après que tu te fus retourné, empruntant ta main menottée afin de chercher à l’intérieur de mon propre sac. Rien n’était simple avec ces menottes. Mes doigts s’enfoncèrent jusqu’à trouver ma pochette de maquillage puis entamèrent les fouilles dans celle-ci. J’avais la quasi certitude d’avoir prévu un tube de crème pour protéger mon visage du soleil, au cas où, et je ne me trompais ! « La voilà ! » m’exclamais-je en sortant le cosmétique de parapharmacie et le présentant à tes yeux afin que tu vois de quoi il s’agissait. Renvoyant mon sac sur le côté, j’entrepris de dévisser le bouchon. « Tiens, tu n’as qu’à l’utiliser. Ce sera assurément bien plus doux et respectueux de ta précieuse peau que n’importe quel produit que tu pourrais acheter ici. » Tout en prononçant ces mots, mon attention demeurait portée sur mes gestes. Celui de verser avec ma main menottée une noisette de crème sur les doigts tendus de sa jumelle. Doigts que je montais ensuite à son visage, déposant une touche de crème sur chacune de tes joues tout d’abord, puis ton front, ton menton et le bout de ton nez. Je poursuivais ensuite pour mon ouvrage instinctif en étalant doucement la substance par massage circulaire afin d’optimiser la pénétration des pores de ta peau. Ta main libre n’était-elle pas encombrée par le ventilateur portable ? C’était tout à fait normal que je fus donc celle qui appliquait la crème sur ton visage… Ton si beau et séduisant visage…
Déglutition, sourcil légèrement arqué, devais-je entendre une once d’ironie dans ta confirmation ? Je ne souhaitais que tu te méprennes et le prenne mal. Que tu considères que je te rejette plus qu’un autre alors que… Alors qu’en ce jour, j’avais abaissé plusieurs palissades érigées précédemment à ton encontre. Que de ta personne je me protégeais par le passé car sinon nous… Aurions commis plus tôt pareils dérapages ? Sauf que si à présent, mon comportement ne concernait personne d’autre que moi-même, tous les mois précédents, ce rêve d’un jour aurait pris des tournures de cauchemars. Mon instinct m’avait dicté de te garder éloigné. Aujourd’hui, j’avais l’assurance de son bon sens. Sinon, à ces excès nous aurions succombé, par inadvertance, au détour d’un jeu innocent, emporté par l’engouement. Et tes baisers j’aurais regretté. Désormais, je pouvais les conserver comme un précieux mais un peu honteux secret. Ils m’accompagneraient et mes joues n’en rougiraient que de confusion et non pas d’une insoutenable culpabilité. Oui, j’étais libre de m’y adonner et pourtant, je me le refusais. Je n’étais pas prête. Et ce si bel univers était aussi l’inconnu. Cet inconnu qui m’apeurait… Effrayée à l’idée de m’engager sur une pente que je ne pourrais remonter.
Face à l’énonciation de ton marché, je te fixais quelques instants, un soupçon septique. J’avais l’impression de flairer l’entourloupe sans pour autant parvenir à mettre le doigt dessus. Et puis, ta suggestion sonnait étrangement comme un défi, celui de ne pas fauter au prix d’un nouveau gage à honorer, alors comment pouvais-je y résister ? J’aurais le sentiment de me défiler si je refusais. Alors, sans hésiter plus longtemps, je confirmais d’un hochement de tête, assuré et accompagné de limitation de ton geste ainsi que le son de ma voix : « Call ! » Après tout, je n’avais rien à y perdre. Ce n’était pas comme si j’étais d’un tempérament très avenant et tactile comme tu t’avérais l’être. De nous deux, tu étais le premier à toujours instaurer un peu trop de proximité. Je devrais donc trouver quelques occasions à te piéger. « Devrais-je déjà réfléchir à ce que je pourrais te demander ? » émis-je plus ou moins consciemment ma pensée de vive voix, bien que fort discrète et soufflée dans un murmure.
Sur cette réflexion, nous pouvions enfin nous mettre en marche… Ou pas tout à fait. La casquette panda toujours suspendue à mon poignet, après t’avoir confié ton ventilateur, je te fis signe de te retourner, d’autant que nos menottes nous le permettait. Ce qui ne fut pas des plus évidents, mais en nous tortillant quelque peu, je parvins à atteindre ton sac dont j’ouvris la fermeture éclaire afin de ranger à l’intérieur ton couvre-chef. Pour l’instant, tu garderais celle avec le renard et je n’allais pas m’encombrer de la première éternellement. Le fait de glisser l’objet dans ton sac me rappela au contenu du mien et en conséquence la fameuse crème solaire. « Attends encore une minute… » te demandais-je après que tu te fus retourné, empruntant ta main menottée afin de chercher à l’intérieur de mon propre sac. Rien n’était simple avec ces menottes. Mes doigts s’enfoncèrent jusqu’à trouver ma pochette de maquillage puis entamèrent les fouilles dans celle-ci. J’avais la quasi certitude d’avoir prévu un tube de crème pour protéger mon visage du soleil, au cas où, et je ne me trompais ! « La voilà ! » m’exclamais-je en sortant le cosmétique de parapharmacie et le présentant à tes yeux afin que tu vois de quoi il s’agissait. Renvoyant mon sac sur le côté, j’entrepris de dévisser le bouchon. « Tiens, tu n’as qu’à l’utiliser. Ce sera assurément bien plus doux et respectueux de ta précieuse peau que n’importe quel produit que tu pourrais acheter ici. » Tout en prononçant ces mots, mon attention demeurait portée sur mes gestes. Celui de verser avec ma main menottée une noisette de crème sur les doigts tendus de sa jumelle. Doigts que je montais ensuite à son visage, déposant une touche de crème sur chacune de tes joues tout d’abord, puis ton front, ton menton et le bout de ton nez. Je poursuivais ensuite pour mon ouvrage instinctif en étalant doucement la substance par massage circulaire afin d’optimiser la pénétration des pores de ta peau. Ta main libre n’était-elle pas encombrée par le ventilateur portable ? C’était tout à fait normal que je fus donc celle qui appliquait la crème sur ton visage… Ton si beau et séduisant visage…
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Mer 21 Aoû - 14:17 Citer EditerSupprimer
Deal proposé, un instant tu semblas hésiter. Soupçon dans les yeux, tu semblais flairer mes intentions mais nul instant tu ne répondais par la négation, préférant à ton tour rentrer dans ce petit jeu dangereux. Oh je n’escomptais te blesser, probablement de toi j’aimais me jouer, parfois te taquiner mais dans mes desseins n’était listé te heurter. Alors ce jeu tu pouvais l’accepter si le coeur t’en chantait l’envie. Les règles cette fois tu les connaissais, tu n’aurais ainsi le sentiment de devenir une marionnette de laquelle je me jouerais, des cartes tu disposais entre tes mains alors à présent nous pouvions commencer notre partie. Qui de nous deux perdrait le premier? Quel serait le geste décisif? Les mots qui nous trahiraient? Ma fierté me soufflait de ne perdre, ma curiosité me murmurait de ne point l’écouter. J’étais avide de savoir, que me demanderais-tu si je venais à perdre? Toi-même te posais la question de toute évidence, alors oui, je voulais savoir. Qui du ridicule ou du taquin choisirais-tu? Me donnerais-tu une action à effectuer ou serais-tu curieuse au point de préférer les questions? Moi-même était étonné de telles pensées, de tels espoirs te concernant, néanmoins je l’avais compris: à présent tu ne me détestais plus tant. Depuis quand je l’ignorais. Pourquoi ton avis avait-il changé, je ne le savais. Mais j’étais certain, j’avais espoir, que ce n’était plus tant le cas à présent, qu’à ton rythme, tu apprendrais à m’accepter tel que j’étais malgré les facettes qui te faisaient tant horreur. Par tes paroles, par tes gestes, je comprenais enfin que ces temps étaient révolus. Je n’aspirais tant à devenir ami avec toi - tout comme il fallait admettre que je ne me comportais de la sorte avec des amies filles -, c’était là une idée totalement stupide; mais la seule idée de ne plus me demander en permanence les raisons te poussant à me détester était là un doux avenir dont je me satisferais à la perfection. Je le croyais sans me douter un seul instant de l’effet que du temps partagé à tes côtés pourrait me procurer. Au fil de notre journée, c’était un avant-goût que l’on m’offrait. Pas même quatorze heure et, déjà, te voilà qui n’attisait que trop ma gourmandise. Celle-ci que tu étais parvenu à réprimer sans jamais parvenir à la supprimer. Tu ne le pouvais. Je ne le pouvais. Egoïste coeur dont j’étais doté, celui-ci ne savait se taire dès qu’il le fallait, ses envies il exprimait de lui-même, sans accord préalable, sans compréhension de ma conscience. Néanmoins, pour le moment, il se plaisait de la muselière dorée que tu lui avais gracieusement offert.
Dos à toi un instant, comme tu me l’avais demandé, ce n’était qu’en m’en retournant que je vis la disparition du couvre-chef précédemment installé sur mon crâne puis captif de ton poignet. Cet épaisse et chaleureuse casquette que tu avais choisi et que j’étais prêt à porter si telle était ma destinée… Ainsi, j’en étais sauvé pour le reste de la journée! Mon crâne ne t’en remerciait que trop et ce mini-ventilateur par la même occasion puisqu’il n’aurait à tant être actif finalement. Cependant je fermais les yeux pour me délecter de cette douce fraîcheur qu’il apportait alors que mon poignet prisonnier se mouvait au gré de tes envies. Je ne savais ce que tu cherchais, mais de toute évidence: ton sac était bien trop rempli. Je l’avais senti en le portant tantôt, je le confirmais maintenant en sentant comme tu peinais à mettre main sur le fruit de ton envie. Une exclamation de ta part et mes iris s’offraient de nouveau au monde avec pour seul point d’ancrage cet objet que tu me tendais. Qu’était-ce donc? Je cru y voir des mots comme « protection » ou encore « soleil » mais peu confronté à ce type de produit, je ne sus trop où regarder pour en comprendre l’utilité. « C’est de la crème solaire? » m’étonnais-je avant que, véritablement cette fois, ce sentiment ne s’immisce dans tous les pores de ma peau - l’instar de cette crème que tu prenais soin de déposer sur ma peau -. Encore une fois: que faisais-tu?!
Yeux plissés, concentré sur tes traits qui, de toute évidence, se trouvaient bien trop près; je ne sus si tu étais stupide ou tout simplement maligne. De pas en arrière je n’effectuais, de rejet je n’opérais, mon visage je t’offrais afin que tu le protège comme tu semblais tant le désirer. « Tu t’es dit qu’en perdant en moins de deux minutes le pari, j’aurais pas le temps de réfléchir à une punition et laisserait couler? » osais-je enfin formuler lorsque tu semblas avoir pratiquement fini ton oeuvre. Tu étais intelligente… Très intelligente. C’était bien tenté, néanmoins, c’était sans compter que ton petit tour était effectué sur Woo Haneul et non un joueur de troisième zone. « C’était bien tenté! Mais t’as perdu. Je sais déjà quoi te demander. » Entre nous, trois doigts tendus. Sur mon visage, une expression sérieuse. « Laquelle est vraie? T’as déjà joué à cache-cache sur des toits, t’as fait du voilier seule et t’as nagé avec des crocodiles. Réponds. » La quatrième proposition de cette nuit-là n’était, elle n’avait lieu d’être, tu n’étais une telle femme. A présent, je n’en avais que trop la confirmation: m’embrasser semblait même trop difficile pour toi, alors comment pourrais-tu coucher dans les toilettes de ton lycée? Impensable.
Dos à toi un instant, comme tu me l’avais demandé, ce n’était qu’en m’en retournant que je vis la disparition du couvre-chef précédemment installé sur mon crâne puis captif de ton poignet. Cet épaisse et chaleureuse casquette que tu avais choisi et que j’étais prêt à porter si telle était ma destinée… Ainsi, j’en étais sauvé pour le reste de la journée! Mon crâne ne t’en remerciait que trop et ce mini-ventilateur par la même occasion puisqu’il n’aurait à tant être actif finalement. Cependant je fermais les yeux pour me délecter de cette douce fraîcheur qu’il apportait alors que mon poignet prisonnier se mouvait au gré de tes envies. Je ne savais ce que tu cherchais, mais de toute évidence: ton sac était bien trop rempli. Je l’avais senti en le portant tantôt, je le confirmais maintenant en sentant comme tu peinais à mettre main sur le fruit de ton envie. Une exclamation de ta part et mes iris s’offraient de nouveau au monde avec pour seul point d’ancrage cet objet que tu me tendais. Qu’était-ce donc? Je cru y voir des mots comme « protection » ou encore « soleil » mais peu confronté à ce type de produit, je ne sus trop où regarder pour en comprendre l’utilité. « C’est de la crème solaire? » m’étonnais-je avant que, véritablement cette fois, ce sentiment ne s’immisce dans tous les pores de ma peau - l’instar de cette crème que tu prenais soin de déposer sur ma peau -. Encore une fois: que faisais-tu?!
Yeux plissés, concentré sur tes traits qui, de toute évidence, se trouvaient bien trop près; je ne sus si tu étais stupide ou tout simplement maligne. De pas en arrière je n’effectuais, de rejet je n’opérais, mon visage je t’offrais afin que tu le protège comme tu semblais tant le désirer. « Tu t’es dit qu’en perdant en moins de deux minutes le pari, j’aurais pas le temps de réfléchir à une punition et laisserait couler? » osais-je enfin formuler lorsque tu semblas avoir pratiquement fini ton oeuvre. Tu étais intelligente… Très intelligente. C’était bien tenté, néanmoins, c’était sans compter que ton petit tour était effectué sur Woo Haneul et non un joueur de troisième zone. « C’était bien tenté! Mais t’as perdu. Je sais déjà quoi te demander. » Entre nous, trois doigts tendus. Sur mon visage, une expression sérieuse. « Laquelle est vraie? T’as déjà joué à cache-cache sur des toits, t’as fait du voilier seule et t’as nagé avec des crocodiles. Réponds. » La quatrième proposition de cette nuit-là n’était, elle n’avait lieu d’être, tu n’étais une telle femme. A présent, je n’en avais que trop la confirmation: m’embrasser semblait même trop difficile pour toi, alors comment pourrais-tu coucher dans les toilettes de ton lycée? Impensable.
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Jeu 19 Sep - 19:08 Citer EditerSupprimer
Précautionneuse au naturel, inconsciemment plus attentionné que d’ordinaire, cette protection solaire j’appliquais sur ton visage en effleurant ta peau d’un massage du bout de tes doigts. Tes traits, je découvrais plus encore jamais. Plus étroitement. Je les redessinais. Si je n’en avais conscience tout au long de mon ouvrage, ce fut sur la fin, lorsque mon index faillit se perdre à suivre l’arc de tes sourcils dans une infime caresse que je ressentis soudainement en léger courant électrique parcourant mon échine. Un rappel à l’ordre. J’ôtais alors prestement ma main, prête à tout faire pour ne rien laisser paraître en annonçant avoir fini : « Voilà, c’est… » Mais à peine eus-je ouvert la bouche de déjà tu me coupais la parole. Que tu prononçais des mots que je ne comprenais. Perdre en moins de deux minutes ? « Hein ? » émis-je, sincèrement incrédule, les yeux grands ouverts. Un instant, je battis des cils essayant de comprendre où tu voulais en venir. En quoi avais-je perdu ? Tu ne pouvais… Je sentis le feu me monter aux joues. Tu n’avais pu remarquer comme je n’avais été loin de me perdre dans la caresse de tes traits ? Non. Tu n’avais pu. Impossible. Je réfutais aussitôt cette idée. Alors, tu considérais que mon entreprise d’appliquer la crème sur ta peau découlait des gestes réservés au couple ? J’en étais estomaquée. « Yah… » Et tu continuais sans accorder la moindre attention aux éclats de ma voix. Le pire était probablement que je ne savais lequel de nous deux avaient tort ou raison. Sans doute n’avais-je que trop peu d’expérience de moments passés avec un ami, de sexe masculin de surcroit, pour connaitre l’exacte limite entre… l’amour et l’amitié. Mais nous deux, nous n’étions amis ? Et pourtant, tu m’apparaissais comme le plus proche d’entre tous…
Lorsqu’enfin tu te tus, je pus rétorquer : « Yah ! Ça ne compte pas ! Je n’ai pas… » Ma voix s’interrompit pourtant. Non pas que je remettais en question davantage mon innocence – bien que je te reconnaissais le bénéfice du doute –, mais mon cerveau trop occupé précédemment à démêler le tort de la raison traita alors seulement à retardement ta demande. Une demande qui me stupéfia tout autant que ma défaite : « D’où tiens-tu de telles informations ? » À nouveau, je te fixais de mon regard totalement abasourdi. Comment pouvais-tu savoir ? Et pourquoi y pensais-tu maintenant ? C’était donc cela, ta première et dernière demande dans ce nouveau jeu tout juste investi ? Plus encore la question s’imposant dans mon esprit fut de savoir si je souhaitais vraiment entendre comment tu avais pu en avoir vent. Mon petit doigt m’indiquait que non. Alors, par précaution, j’acceptais finalement mon erreur en guise de détour : « D’accord, je vais répondre, mais gare à toi car je ne te raterais pas au moindre faux pas ! » Désormais, je serais à l’affut, tout autant que toi. Je me jouerais du moindre détail pour obtenir de ta personne l’inclination à la moindre de mes exigences en conséquence.
J’ouvris donc la bouche, prête à entamer ma réponse lorsqu’un mouvement de masse approchant et se dispersant par-dessus ton épaule attira mon attention. « Oh… » fut finalement le seul son s’échappant momentanément d’entre mes lèvres. Je vérifiais alors l’heure et trouvais confirmation de ma supposition : « Nous avons manqué le passage de la parade… » À force de rester planter là, nous avions perdu le rythme du programme établi. Si tu ne m’avais pas embrassé non plus ! Pourtant, si je feignais de pester même intérieurement, je ne t’en voulais plus vraiment… Plus du tout même… Mais d’un bref et vif mouvement de tête, je m’empêchais de trop y repenser. De me piéger à me faire languir du prochain que j’avais pourtant entraver. « Ne crois que je me défile ! Mais avançons et je te répondrais ensuite ! Il y a des défis qui nous attendent. » Et de nombreuses files d’attentes, alors, nous aurions vraiment tout le temps de bavasser dans l’une d’elle. Cela nous aiderait également à patienter moins péniblement. « Puisque c’est raté pour cette parade, nous devrions commencer par la Grande Roue ou les Thunder Falls ? » De l’index de ma main libre, je te désignais les deux directions différentes et possibles à suivre. À ce geste, une petite idée germa dans mon esprit. D’une lueur de malice mes yeux s’illuminèrent et je détournais la réflexion feignant un zeste de gourmandise : « Chocolat ou Barbe à Papa ? » Mon index était alors venu se déposer sur mes lèvres très légèrement tendues. Dans ma prétendue réflexion, je les tapotais doucement de la pointe de mon doigt, cherchant indéniablement, tel un parfait renard, à attirer son regard sur celles-ci. À attiser ton désir et tes pulsions. À force de les réprimer, tu finirais par fauter. Et j’en rajoutais en les humectant légèrement, pinçant discrètement comme si je me délectais d’une saveur à sa seule pensée. Pensée que j’étais d’une voix innocemment songeuse : « Je me demande quel goût peut avoir la Barbe à Papa… » Il était vrai que je n’en avais jamais goûté, mais ton esprit saurait-il décelé le sous-entendu que j’essayais de glisser ? Cette image que je voulais y graver. Cette question dont la réponse te tarauderait peut-être les pensées – et le corps aussi – au point de venir la cueillir de toi-même : Quel goût aurait un baiser sur des lèvres parfumées par ces nuages sucrés ?
Lorsqu’enfin tu te tus, je pus rétorquer : « Yah ! Ça ne compte pas ! Je n’ai pas… » Ma voix s’interrompit pourtant. Non pas que je remettais en question davantage mon innocence – bien que je te reconnaissais le bénéfice du doute –, mais mon cerveau trop occupé précédemment à démêler le tort de la raison traita alors seulement à retardement ta demande. Une demande qui me stupéfia tout autant que ma défaite : « D’où tiens-tu de telles informations ? » À nouveau, je te fixais de mon regard totalement abasourdi. Comment pouvais-tu savoir ? Et pourquoi y pensais-tu maintenant ? C’était donc cela, ta première et dernière demande dans ce nouveau jeu tout juste investi ? Plus encore la question s’imposant dans mon esprit fut de savoir si je souhaitais vraiment entendre comment tu avais pu en avoir vent. Mon petit doigt m’indiquait que non. Alors, par précaution, j’acceptais finalement mon erreur en guise de détour : « D’accord, je vais répondre, mais gare à toi car je ne te raterais pas au moindre faux pas ! » Désormais, je serais à l’affut, tout autant que toi. Je me jouerais du moindre détail pour obtenir de ta personne l’inclination à la moindre de mes exigences en conséquence.
J’ouvris donc la bouche, prête à entamer ma réponse lorsqu’un mouvement de masse approchant et se dispersant par-dessus ton épaule attira mon attention. « Oh… » fut finalement le seul son s’échappant momentanément d’entre mes lèvres. Je vérifiais alors l’heure et trouvais confirmation de ma supposition : « Nous avons manqué le passage de la parade… » À force de rester planter là, nous avions perdu le rythme du programme établi. Si tu ne m’avais pas embrassé non plus ! Pourtant, si je feignais de pester même intérieurement, je ne t’en voulais plus vraiment… Plus du tout même… Mais d’un bref et vif mouvement de tête, je m’empêchais de trop y repenser. De me piéger à me faire languir du prochain que j’avais pourtant entraver. « Ne crois que je me défile ! Mais avançons et je te répondrais ensuite ! Il y a des défis qui nous attendent. » Et de nombreuses files d’attentes, alors, nous aurions vraiment tout le temps de bavasser dans l’une d’elle. Cela nous aiderait également à patienter moins péniblement. « Puisque c’est raté pour cette parade, nous devrions commencer par la Grande Roue ou les Thunder Falls ? » De l’index de ma main libre, je te désignais les deux directions différentes et possibles à suivre. À ce geste, une petite idée germa dans mon esprit. D’une lueur de malice mes yeux s’illuminèrent et je détournais la réflexion feignant un zeste de gourmandise : « Chocolat ou Barbe à Papa ? » Mon index était alors venu se déposer sur mes lèvres très légèrement tendues. Dans ma prétendue réflexion, je les tapotais doucement de la pointe de mon doigt, cherchant indéniablement, tel un parfait renard, à attirer son regard sur celles-ci. À attiser ton désir et tes pulsions. À force de les réprimer, tu finirais par fauter. Et j’en rajoutais en les humectant légèrement, pinçant discrètement comme si je me délectais d’une saveur à sa seule pensée. Pensée que j’étais d’une voix innocemment songeuse : « Je me demande quel goût peut avoir la Barbe à Papa… » Il était vrai que je n’en avais jamais goûté, mais ton esprit saurait-il décelé le sous-entendu que j’essayais de glisser ? Cette image que je voulais y graver. Cette question dont la réponse te tarauderait peut-être les pensées – et le corps aussi – au point de venir la cueillir de toi-même : Quel goût aurait un baiser sur des lèvres parfumées par ces nuages sucrés ?
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Ven 1 Nov - 12:29 Citer EditerSupprimer
Etait-ce invraisemblable? A voir comme tu semblas surprise de ma conception de ton geste, un instant j’osais me remettre en doute. Un instant, j’envisageais la possibilité qu’entre deux personnes, ce soit là une attention parfaitement normale… Mais je n’y arrivais. Je ne parvenais à cette conclusion qu’importait les efforts que je fournissais pour cela. Ni elle, ni ma mère n’avait un jour touché mon visage de la sorte, personne ne l’avait jamais fait; alors n’était-ce normal qu’il semblait si intime à mes yeux? Comme une délicate attention à la connotation si particulière? De ce fait, je campais sur mes positions, certain de mon ressenti: ce geste n’était anodin qu’importait les raisons le justifiant. Néanmoins, j’étais curieux: pourquoi l’avais-tu fait? Alors dès ma question formulée, je te laissais t’expliquer, te défendre tout en sachant que, jamais, mon opinion ne changerait. Les règles étaient faites ainsi. De celles-ci nous pouvions abuser à notre guise si l’envie nous en prenait. Un mot, un regard, un rien suffisait pour perdre le round en cours, tel était fait ce jeu. Et cette fois, de celui-ci, je m’assurerais que tu te souvienne puisque de toute évidence, le précédent tu avais totalement oublié. Un sourcil arqué et une expression fière naissante sur mes traits, je ne répondais à ton désir de savoir l’origine de telles informations. Ne pouvais-tu t’en douter rien qu’un semblant? « J’attends de voir. » Oh oui j’étais bien curieux de savoir à quel moment tu me reprocherais d’avoir un comportement inadapté vis-à-vis de toi. A quel moment tu le pourrais d’ailleurs, puisque je n’escomptais faire le moindre geste me trahissant. Bien qu’il fallait l’avouer: garder une distance convenable avec toi jusqu’à ce soir risquait de s’avérer particulièrement difficile… Mais je ne faiblirais! Je réussirais.
Tandis que j’éteignais le ventilateur se trouvant entre mes doigts, un regard je jetais derrière moi, sur ce qui avait capté ton attention. La parade était finie vraisemblablement et tu faisais le même constat l’instant qui suivait. A jouer nous avions totalement abandonner le planning initialement prévu mais ce n’était pour me déplaire à constater comme nous venions de trouver un moyen de divertissement bien plus efficace. Mais toi, regrettais-tu de l’avoir manqué? Alors mon attention se détourna du groupe de personne pour la tienne, cherchant sur ton visage une indication, un indice me permettant de savoir ce que tu ressentais exactement. En vain. Je n’arrivais à déchiffrer cette expression que tu affichait tandis que tu semblais te méprendre de mon intérêt à ton égard. Rapide regard en l’air afin d’accueillir un commentaire qui n’avait lieu d’exister avant que je n’hoche la tête en accord avec ta proposition. Nous devrions avancer si nous souhaitions finir notre programme bien rempli avant la fermeture du parc. Mais qu’avions-nous prévu après la parade? Je n’eus le temps d’y réfléchir que tu émettais deux possibilités: Grande roue ou Thunder Falls. Autrement formulé: Devions-nous faire le défi Chocolate smile ou celui avec la barbe à papa? Et tu formulais à haute voix la même interrogation que celle naissant dans mon esprit, à croire que, pour une fois, nous étions sur la même longueur d’onde. Vague sourire aux lèvres, je remarquais alors comme, de ton côté, ce choix s’apparentait plus à une gourmandise à laquelle tu pouvais succomber qu’à un véritable défi à réaliser. Cette journée était-elle celle t’autorisant tous les interdits établi les trois cents soixante quatre jours restant de l’année?
Si un instant mon regard adouci par cette idée se posa sur ton visage, le suivant se furent tes pulpes ainsi mises en avant qui surent attirer mes iris. Et la tendresse disparaissait. Et l’innocence s’envolait. Sans doute, voyais-tu à mes iris s’assombrissant comme je n’étais insensible à ta mimique, à tes gestes qui, à ce bout de langue humectant ta lèvre, me rappelaient la douceur de ta chair. Immanquablement, mon muscle vint mimer le tien et humidifier une partie de ma lèvre supérieure l’espace d’une seconde. Evidemment, je me demandais quel goût pourraient avoir tes lèvres après avoir manger une barbe à papa. Ne seraient-elles sucrées? Incroyablement douces? Dotées d’un parfum à peine fruité... Je mourrais d’envie d’y goûter. Mon imaginaire se perdait, mes sens s’éveillaient d’eux-même et il me fallut quelques instants d’égarement de plus pour prendre conscience comme je dévorais du regard tes pulpes rosées. Alors je le détournais, je te fuyais, espérant faire disparaître toutes ces images inconvenantes de mon esprit. « Faisons Thunder falls alors.. » Si barbe à papa tu voulais goûter, barbe à papa tu goûterais, c’était aussi simple. Un geste j’initiais afin d’attraper ta main et te guider mais, à peine avais-je effleurer ta peau que je me rétractais, poing fermé sous la frustration. Ne pas tenir ta main, ne pas t’embrasser… C’était déjà trop. Pourquoi avais-je lancé ce jeu stupide? Pourquoi l’avais-tu accepté?
Tandis que j’éteignais le ventilateur se trouvant entre mes doigts, un regard je jetais derrière moi, sur ce qui avait capté ton attention. La parade était finie vraisemblablement et tu faisais le même constat l’instant qui suivait. A jouer nous avions totalement abandonner le planning initialement prévu mais ce n’était pour me déplaire à constater comme nous venions de trouver un moyen de divertissement bien plus efficace. Mais toi, regrettais-tu de l’avoir manqué? Alors mon attention se détourna du groupe de personne pour la tienne, cherchant sur ton visage une indication, un indice me permettant de savoir ce que tu ressentais exactement. En vain. Je n’arrivais à déchiffrer cette expression que tu affichait tandis que tu semblais te méprendre de mon intérêt à ton égard. Rapide regard en l’air afin d’accueillir un commentaire qui n’avait lieu d’exister avant que je n’hoche la tête en accord avec ta proposition. Nous devrions avancer si nous souhaitions finir notre programme bien rempli avant la fermeture du parc. Mais qu’avions-nous prévu après la parade? Je n’eus le temps d’y réfléchir que tu émettais deux possibilités: Grande roue ou Thunder Falls. Autrement formulé: Devions-nous faire le défi Chocolate smile ou celui avec la barbe à papa? Et tu formulais à haute voix la même interrogation que celle naissant dans mon esprit, à croire que, pour une fois, nous étions sur la même longueur d’onde. Vague sourire aux lèvres, je remarquais alors comme, de ton côté, ce choix s’apparentait plus à une gourmandise à laquelle tu pouvais succomber qu’à un véritable défi à réaliser. Cette journée était-elle celle t’autorisant tous les interdits établi les trois cents soixante quatre jours restant de l’année?
Si un instant mon regard adouci par cette idée se posa sur ton visage, le suivant se furent tes pulpes ainsi mises en avant qui surent attirer mes iris. Et la tendresse disparaissait. Et l’innocence s’envolait. Sans doute, voyais-tu à mes iris s’assombrissant comme je n’étais insensible à ta mimique, à tes gestes qui, à ce bout de langue humectant ta lèvre, me rappelaient la douceur de ta chair. Immanquablement, mon muscle vint mimer le tien et humidifier une partie de ma lèvre supérieure l’espace d’une seconde. Evidemment, je me demandais quel goût pourraient avoir tes lèvres après avoir manger une barbe à papa. Ne seraient-elles sucrées? Incroyablement douces? Dotées d’un parfum à peine fruité... Je mourrais d’envie d’y goûter. Mon imaginaire se perdait, mes sens s’éveillaient d’eux-même et il me fallut quelques instants d’égarement de plus pour prendre conscience comme je dévorais du regard tes pulpes rosées. Alors je le détournais, je te fuyais, espérant faire disparaître toutes ces images inconvenantes de mon esprit. « Faisons Thunder falls alors.. » Si barbe à papa tu voulais goûter, barbe à papa tu goûterais, c’était aussi simple. Un geste j’initiais afin d’attraper ta main et te guider mais, à peine avais-je effleurer ta peau que je me rétractais, poing fermé sous la frustration. Ne pas tenir ta main, ne pas t’embrasser… C’était déjà trop. Pourquoi avais-je lancé ce jeu stupide? Pourquoi l’avais-tu accepté?
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Sam 30 Nov - 20:05 Citer EditerSupprimer
De mon stratagème, en toute innocence, je t’attirais dans mes filets. De geste indécent, de provocation exacerbée je ne commettais. Bien trop fière pour m’y abaisser, mais ces petites subtilités suffiraient à te faire flancher. Ou au moins, tu n’y serais totalement insensible. Un premier pas vers ta défaite. Je le savais, j’y parviendrais. Alors que mes yeux ne semblaient d’accorder d’attention, je ne pouvais ignorer la sensation de ton regard sur ma personne. C’était une évidence, à tel point que je ne remettais en doute les illusions que mon esprit et mon corps pourraient se forger. Tu m’observais, n’est-ce pas ? De ces discrètes incitations à la tentation que je t’envoyais, tu ne manquais pas un seul détail. J’en étais sûre. Et pas peu fière ! À ce jeu, tu t’avérais sans doute bien trop facile à piéger. Je connaissais tes faiblesses et en l’occurence, toi face à une femme, tu ne pouvais que perdre lors de la bataille finale ! C’était inévitable. Le rappel que tu tomberais ainsi aisément pour n’importe laquelle froissa en cet instant quelque peu mon orgueil, mais je ne pouvais rien y faire, alors autant tirer profit de la situation à mon avantage. J’avais perdu le premier round en tout innocence, tes défaites se révéleraient bien plus cuisantes ! Je m’en assurerais !
Ainsi donc, je ne relevais et n’émettais la moindre remarque sur tes regards plus qu’insistants. Ceux que je pourrais dénoncer comme pris en flagrant délit à témoigner de pensées qui ne devraient être réservées qu’à un couple. Des amis n’avaient à se perdre de lorgner de la sorte l’un sur l’autre. Un ami ne brûlait d’envie d’embrasser l’autre, n’est-ce pas ? Car, c’était bien ce que tu avais ressenti, non ? Si je décidais de le prôner en tant que tel, comment pourrais-tu réfuter ? Tu serais bien forcé de capituler à mon instar pour t’avoir appliquer de la crème sur ton visage. Pourtant, je n’en fis rien. Pas plus que je ne saisissais l’occasion offerte par ta main s’apprêtant à prendre la main. Ce geste, je l’avais remarqué, et si tu l’avais finalement rétracté, je n’avais pas été sans sentir l’effleurement de tes doigts sur ma peau. J’aurais pu déclarer la fin du second round, pourtant, je ne le fis pas. Parce que j’attendais de voir perdre bien plus brutalement. Que ta défaite soit indiscutable ! Irréfutable. Et pour y parvenir, je ne pouvais pas t’imposer trop de stop barrant ta route, attisant ta vigilance. Celle-ci je devais quelque peu rassurée tandis qu’en parallèle, ton esprit je m’évertuerais à affoler. À ce genre de jeu, je savais être plus que patiente. « En route pour Thunder Falls alors ! » acquiesçais-je sans résistance, sans émotion particulière à la seule exception d’un engouement presque enfantin, croissant un peu plus à chacun de nos pas, mains déliées, poignets à la merci des moindre heurts de nos bracelets de métal que la fourrure ne parvenait à parfaitement amoindrir.
À l’approche de l’attraction, mon regard erra, tournant la tête de-ci de-là, en quête de l’accessoire indispensable pour accomplir le prochain défi. Au jeu de t’ignorer et te promener sans considération, je savais être reine aussi. « Il doit y avoir un stand de barbe à papa dans les… Ah ! Par ici ! » Objectif en vue, je t’entrainais à ma suite, sans ménagement pour nos poignets. Je ne marquais le moindre arrêt à la résistance des bracelets. Seuls de légers rictus plus ou contenus je réprimais lorsque les pincements s’avéraient un peu trop prononcé. Je n’en appellerais à ta complicité. En revanche, peut-être pouvais-je aussi parvenir à toucher ta sensibilité ? Cette bienveillance que tu avais jusqu’à lors manifesté, si elle était sincère, ne devrait-elle pas te titiller ? À moins qu’elle ne fut que factice en vérité…
Arrivés au pied du stand, nous n’avions à peine que quatre personnes devant nous, deux enfants : un frère et une soeur vraisemblablement, l’un veillant sur sa cadette avant de rejoindre leurs parents ; et juste devant nous, un couple. À ces derniers arrivaient justement le tour de passer commande. Pendant ce temps, je jetais un oeil sur les différentes sortes, formes, couleurs et probablement parfums de barbe à papa. « Hum, devrions-nous en prendre des assortis ? Une rose et une bleue ? » Une réflexion émise à haute voix, levant dans le même temps mon bras menotté au tien pour montrer la référence à la fourrure de nos bracelets. Cependant, aussitôt je me rayais cette possibilité avec fermeté, comme si mes répliques avaient été parfaitement prémédité. « Non. Ça ferait trop couple ! » Preuve à l’appui, les amoureux juste devant nous repartaient avec de tels nuages de sucre colorés. Notre tour venu, j’entamais donc un pas sans t’attendre. Un pas à nouveau douleur pour mon articulation, mais qu’importait. Juste une légère plainte m’échappa avant que je ne m’en adresse au marchand, sans doute quelque peu telle une enfant. « Bonjour, Ajhussi ! Je vais en prendre une comme celle-ci ! » Pour le coup, cette candeur je ne la forçais. Tout au contraire, elle échappait plutôt totalement à mon contrôle. Mais qui pouvais-je si je me sentais dans la peau d’une petite fille s’apprêtant à goûter pour la toute première fois de la Barbe à Papa ? Gourmandise pour laquelle, mon dévolu s’était jeté sur une tête de lapin blanche, souriante ornée d’une oreille rose et l’autre bleu.
Ainsi donc, je ne relevais et n’émettais la moindre remarque sur tes regards plus qu’insistants. Ceux que je pourrais dénoncer comme pris en flagrant délit à témoigner de pensées qui ne devraient être réservées qu’à un couple. Des amis n’avaient à se perdre de lorgner de la sorte l’un sur l’autre. Un ami ne brûlait d’envie d’embrasser l’autre, n’est-ce pas ? Car, c’était bien ce que tu avais ressenti, non ? Si je décidais de le prôner en tant que tel, comment pourrais-tu réfuter ? Tu serais bien forcé de capituler à mon instar pour t’avoir appliquer de la crème sur ton visage. Pourtant, je n’en fis rien. Pas plus que je ne saisissais l’occasion offerte par ta main s’apprêtant à prendre la main. Ce geste, je l’avais remarqué, et si tu l’avais finalement rétracté, je n’avais pas été sans sentir l’effleurement de tes doigts sur ma peau. J’aurais pu déclarer la fin du second round, pourtant, je ne le fis pas. Parce que j’attendais de voir perdre bien plus brutalement. Que ta défaite soit indiscutable ! Irréfutable. Et pour y parvenir, je ne pouvais pas t’imposer trop de stop barrant ta route, attisant ta vigilance. Celle-ci je devais quelque peu rassurée tandis qu’en parallèle, ton esprit je m’évertuerais à affoler. À ce genre de jeu, je savais être plus que patiente. « En route pour Thunder Falls alors ! » acquiesçais-je sans résistance, sans émotion particulière à la seule exception d’un engouement presque enfantin, croissant un peu plus à chacun de nos pas, mains déliées, poignets à la merci des moindre heurts de nos bracelets de métal que la fourrure ne parvenait à parfaitement amoindrir.
À l’approche de l’attraction, mon regard erra, tournant la tête de-ci de-là, en quête de l’accessoire indispensable pour accomplir le prochain défi. Au jeu de t’ignorer et te promener sans considération, je savais être reine aussi. « Il doit y avoir un stand de barbe à papa dans les… Ah ! Par ici ! » Objectif en vue, je t’entrainais à ma suite, sans ménagement pour nos poignets. Je ne marquais le moindre arrêt à la résistance des bracelets. Seuls de légers rictus plus ou contenus je réprimais lorsque les pincements s’avéraient un peu trop prononcé. Je n’en appellerais à ta complicité. En revanche, peut-être pouvais-je aussi parvenir à toucher ta sensibilité ? Cette bienveillance que tu avais jusqu’à lors manifesté, si elle était sincère, ne devrait-elle pas te titiller ? À moins qu’elle ne fut que factice en vérité…
Arrivés au pied du stand, nous n’avions à peine que quatre personnes devant nous, deux enfants : un frère et une soeur vraisemblablement, l’un veillant sur sa cadette avant de rejoindre leurs parents ; et juste devant nous, un couple. À ces derniers arrivaient justement le tour de passer commande. Pendant ce temps, je jetais un oeil sur les différentes sortes, formes, couleurs et probablement parfums de barbe à papa. « Hum, devrions-nous en prendre des assortis ? Une rose et une bleue ? » Une réflexion émise à haute voix, levant dans le même temps mon bras menotté au tien pour montrer la référence à la fourrure de nos bracelets. Cependant, aussitôt je me rayais cette possibilité avec fermeté, comme si mes répliques avaient été parfaitement prémédité. « Non. Ça ferait trop couple ! » Preuve à l’appui, les amoureux juste devant nous repartaient avec de tels nuages de sucre colorés. Notre tour venu, j’entamais donc un pas sans t’attendre. Un pas à nouveau douleur pour mon articulation, mais qu’importait. Juste une légère plainte m’échappa avant que je ne m’en adresse au marchand, sans doute quelque peu telle une enfant. « Bonjour, Ajhussi ! Je vais en prendre une comme celle-ci ! » Pour le coup, cette candeur je ne la forçais. Tout au contraire, elle échappait plutôt totalement à mon contrôle. Mais qui pouvais-je si je me sentais dans la peau d’une petite fille s’apprêtant à goûter pour la toute première fois de la Barbe à Papa ? Gourmandise pour laquelle, mon dévolu s’était jeté sur une tête de lapin blanche, souriante ornée d’une oreille rose et l’autre bleu.
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Mer 1 Jan - 16:43 Citer EditerSupprimer
Je regrettais. Je regrettais ces mots précédents amenant la naissance de ce stupide jeu de plus entre nous. Par ces derniers, je m’étais moi-même privé de cette main que j’aimais tant tenir dans la mienne. Ce seul fait m’amenait à penser combien j’étais idiot. Un brin trop impulsif également puisque vraisemblablement, si j’avais pris un temps pour la réflexion, je me serais rendu compte combien c’était une mauvaise idée. En avais-tu conscience également? Précédemment, mon regard brillait d’une envie indécente à ton égard, mais à présent… n’était-il couvert d’interrogations? Pourquoi. Pourquoi réagissais-tu ainsi? Ou plutôt, pourquoi ne réagissais-tu pas? Mon regard ne pouvait t’avoir échapper. Mon geste arrêté juste à temps ne pouvait être passer inaperçu, alors pourquoi ne disais-tu rien? Pourquoi ne me lançais-tu un regard destiné à me faire prendre conscience que tu l’avais perçu? Que je me mettais en danger tout seul juste après que tu aies perdu. Pourtant, nul mot ne passait tes lèvres outre ceux confirmant notre destination. Nul regard ne m’était accordé un seul instant alors que précédemment nos iris ne se captaient que bien trop. Quelque chose avait-il changé?
Accompagné du tintement de nos menottes, lèvres pincées sous la gêne qu’ils occasionnaient, je n’osais pour autant prendre ton poignet entre mes doigts. Sur ce dernier j’aventurais mon regard, cherchant le courage et le moyen d’effectuer ce geste qui, pourtant, n'était rien en comparaison à ce qui s’était déroulé plus tôt dans la journée. Ce n’était rien mais je n’arrivais à l’effectuer. Ta peau devra-t-elle rougir pour me voir suffisamment téméraire pour tenter le diable de me jeter dans la fosse aux serpents? Je ne désirais la voir marquée bien qu’inévitablement, beaucoup de gumiho ressortiraient avec un poignet rougi - voire bleuté pour les plus excités d’entre eux -. Fin soupir glissant entre mes lèvres, mon attention s’attardait sur ton visage à présent. Tel un enquêteur, je cherchais à percer les mystères qui t’entouraient. Tes pensées, tes envies, tes projets. Car tu en avais bel et bien un n’est-ce pas? Je ne le comprenais, mais ton changement de comportement n’était-il flagrant même pour l’aveugle stupide que j’étais? Un instant, nous semblions ralentir lorsque tu chercha le stand à barbe à papa et puis ce fut la course à nouveau. Nos pas, aussi accordés pouvaient-ils essayer d’être, n’empêchaient la fourrure et le fer de s’abattrent encore et encore contre notre épiderme déjà trop abîmé par la matinée attachés l’un à l’autre.
T’aurais-je énervé? De fil en aiguille, ce fut la seule solution que je trouvais à ton comportement si brutalement différent du précédent. Aurais-tu aimé gagner la première? T’avais-je vexé en considérant cette marque d’attention de ta part comme trop audacieuse alors qu’il n’en était rien? Ou… Ou pire encore. Avais-je fait resurgir quelques souvenirs que tu aurais préféré évincer pour la journée? Si la solution je pensais détenir, des détails je ne disposais. Mettrais-je les deux pieds dans le plat en m’excusant sans savoir pourquoi précisément? Tandis que mon esprit était occupé à cette interrogation, tu ne semblas troublée par mon silence et préféra t’interesser à ces boules de sucre dont nous serions bientôt les heureux propriétaires. Assorties? Tu le disais toi-même l’instant suivant: c’était là un concept trop inadapté pour nous. Quelque part, probablement, j’aurais apprécié de voir nos barbes à papa assorties. Aussi stupide que cela puisse être, c’était un concept qui me plaisait. A condition d’être en couple. Et nous n’étions un couple...
Notre tour arrivant, ta plainte j’entendais. Ton poignet je fixais alors et de celui-ci je me saisissais délicatement en prenant soin de n’appuyer là où les menottes avaient pu te blesser. Mais si je t’avais énervé, n’allais-tu m’envoyer paître à nouveau? Alors j’hésitais et relâchais un tantinet la pression exercé par mes doigts… avant de l’enlacer une nouvelle fois. Qu’importait que tu sois énervée, tu ne pouvais être blessée. « Je vais prendre celle-ci. » déclarais-je à l’homme en pointant du doigt à peu près n’importe laquelle mais pas la tienne afin de n’avoir une barbe à papa assortie. C’était alors sur un lapin aux oreilles bleues et une bouche en forme de trois inversé que mon dévolu fut jeté avant que je ne sorte ma carte bancaire pour payer dans un geste des plus naturels. Le temps que l’homme préparent nos confiseries, je m’en retournais vers ta personne, épaule contre le stand. « T’es énervée après moi? » Après moi uniquement, car à voir et entendre comme tu t’adressais à ce vieil homme, ce n’était qu’envers moi que ta froideur - ou plutôt ton ignorance - naissait une fois encore.
Accompagné du tintement de nos menottes, lèvres pincées sous la gêne qu’ils occasionnaient, je n’osais pour autant prendre ton poignet entre mes doigts. Sur ce dernier j’aventurais mon regard, cherchant le courage et le moyen d’effectuer ce geste qui, pourtant, n'était rien en comparaison à ce qui s’était déroulé plus tôt dans la journée. Ce n’était rien mais je n’arrivais à l’effectuer. Ta peau devra-t-elle rougir pour me voir suffisamment téméraire pour tenter le diable de me jeter dans la fosse aux serpents? Je ne désirais la voir marquée bien qu’inévitablement, beaucoup de gumiho ressortiraient avec un poignet rougi - voire bleuté pour les plus excités d’entre eux -. Fin soupir glissant entre mes lèvres, mon attention s’attardait sur ton visage à présent. Tel un enquêteur, je cherchais à percer les mystères qui t’entouraient. Tes pensées, tes envies, tes projets. Car tu en avais bel et bien un n’est-ce pas? Je ne le comprenais, mais ton changement de comportement n’était-il flagrant même pour l’aveugle stupide que j’étais? Un instant, nous semblions ralentir lorsque tu chercha le stand à barbe à papa et puis ce fut la course à nouveau. Nos pas, aussi accordés pouvaient-ils essayer d’être, n’empêchaient la fourrure et le fer de s’abattrent encore et encore contre notre épiderme déjà trop abîmé par la matinée attachés l’un à l’autre.
T’aurais-je énervé? De fil en aiguille, ce fut la seule solution que je trouvais à ton comportement si brutalement différent du précédent. Aurais-tu aimé gagner la première? T’avais-je vexé en considérant cette marque d’attention de ta part comme trop audacieuse alors qu’il n’en était rien? Ou… Ou pire encore. Avais-je fait resurgir quelques souvenirs que tu aurais préféré évincer pour la journée? Si la solution je pensais détenir, des détails je ne disposais. Mettrais-je les deux pieds dans le plat en m’excusant sans savoir pourquoi précisément? Tandis que mon esprit était occupé à cette interrogation, tu ne semblas troublée par mon silence et préféra t’interesser à ces boules de sucre dont nous serions bientôt les heureux propriétaires. Assorties? Tu le disais toi-même l’instant suivant: c’était là un concept trop inadapté pour nous. Quelque part, probablement, j’aurais apprécié de voir nos barbes à papa assorties. Aussi stupide que cela puisse être, c’était un concept qui me plaisait. A condition d’être en couple. Et nous n’étions un couple...
Notre tour arrivant, ta plainte j’entendais. Ton poignet je fixais alors et de celui-ci je me saisissais délicatement en prenant soin de n’appuyer là où les menottes avaient pu te blesser. Mais si je t’avais énervé, n’allais-tu m’envoyer paître à nouveau? Alors j’hésitais et relâchais un tantinet la pression exercé par mes doigts… avant de l’enlacer une nouvelle fois. Qu’importait que tu sois énervée, tu ne pouvais être blessée. « Je vais prendre celle-ci. » déclarais-je à l’homme en pointant du doigt à peu près n’importe laquelle mais pas la tienne afin de n’avoir une barbe à papa assortie. C’était alors sur un lapin aux oreilles bleues et une bouche en forme de trois inversé que mon dévolu fut jeté avant que je ne sorte ma carte bancaire pour payer dans un geste des plus naturels. Le temps que l’homme préparent nos confiseries, je m’en retournais vers ta personne, épaule contre le stand. « T’es énervée après moi? » Après moi uniquement, car à voir et entendre comme tu t’adressais à ce vieil homme, ce n’était qu’envers moi que ta froideur - ou plutôt ton ignorance - naissait une fois encore.
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Dim 8 Mar - 10:30 Citer EditerSupprimer
Ce ne fut pas sans gourmandise que j’observais le marchand à l’ouvrage pour confectionner nos nuages de sucre en forme de lapin. Ces gestes attisaient ma curiosité, quelque peu admirative de sa dextérité dans un art que je ne connaissais en rien. Et aussi, qui me m’était en appétit. Alors quelques étoiles dans les yeux, j’étais bien loin de ta personne lorsque ta voix me rappela à toi. Non sans étonnement traduit par l’expression sur mes traits, je te rapportais mon intention. « Énervée ? Pourquoi le serais-je ? » Sur l’instant, mon interrogation s’avérait plus que sincère. Je ne comprenais l’origine de ta question. En général, tu étais bien vite au courant lorsque tu avais commis quelques agaçantes erreurs. Pourtant en l’occurence, je n’avais ni hausser le ton, ni persifler à ton encontre. Et puis, je crus comprendre que peut-être fut-ce la distance, mon indifférence qui s’avérait à l’origine de ton doute. Je me raffermis alors quelque peu. « Je ne voudrais pas commettre de geste t’amenant à te méprendre sur mes attentions. Peut-être même qu’un regard de ma part pourrait être déjà une intention de trop à ton égard ? » Le timbre de ma voix ne manquait pas d’ironie, trahissant peut-être effectivement une once d’irritation que je n’avais remarqué ressentir et pourtant bien présente. À défaut de pouvoir croiser les bras devant, je posais ma main libre sur ma hanche, m’accordant à te toiser brièvement : « Contrairement à toi, je n’aime pas les victoires faciles, alors tâche de rendre ce jeu un minimum intéressant, sinon je risque de m’en lasser rapidement. » Avais-je la défaite amère ou te jugeais-je véritablement ? Moi-même je ne saurais trancher exactement. Par ta question, tu avais attisé un agacement que je ne soupçonnais. Vague ressentiment qui fut cependant bien vite évincé par deux visages de coton souriants qui nous apparurent. Le marchant remit la tienne entre tes doigts en échange de ton moyen de paiement, puis me tendit la mienne : « Et voici pour ce jeune homme et sa charmante petite amie. » À ses mots, un léger courant électrique me parcourut. Mon visage s’illumina tandis que sur mes lèvres un sourire se dessina. Cette fois, tu n’y échapperais pas ! Alors, dès lors que tu eus fini de réglé et que nous nous apprêtions à nous éloigner, je me penchais à ton oreille afin de te souffler ce mot non sans malice et satisfaction : « Perdu ! » Je me reculais aussitôt, savourant ma victoire bien que plus aisée que celles auxquelles j’aspirais pour la suite. « Je te ferais part de mon désir quand j’aurais répondu à ta question de tout l’heure ! » Je resterais bonne joueuse malgré tout.
Munis de nos têtes de lapin cotonneuse, nos pas nous conduisirent ensuite jusqu’à l’entrée de la file d’attente pour la prochaine attraction dans laquelle nous nous engagions. À ma victoire la vedette avait été bien vite volé par ce nuage de sucre que je détenais au bout d’une tige de bois. Si mes lèvres se mouvaient avec gourmandise et envie, ce ne fut cette fois en rien prémédité. Je me languissais seulement de pouvoir y goûter. Malheureusement, pour relever le défi, je devrais attendre que nous ayons fini le parcours de l’attraction avant d’en savourer ne serait-ce qu’un petit morceau. Dans l’espoir que l’eau ne l’atteindrait et ruinerait alors tout mon plaisir de goûter enfin à ce délice enfantin.
Condamnée à devoir résister à cette tentation, je finissais par m’en détourner. Quelques instants, mes yeux se perdirent sur les alentours, continuant vraisemblablement à t’ignorer d’une certaine façon. Jusqu’à ce que je me rappelle te devoir réponse. Je l’avais reporté afin que nous puissions enfin reprendre notre programme d’activité, mais à présent dans la file d’attente, sans doute n’avais-je pas mieux à faire que de m’y plier. « En fait, je ne peux pas vraiment te répondre, » annonçais-je de manière un peu abrupte. Je précisais ensuite : « Tu me demandes laquelle est vraie mais d’entre les trois je ne peux le restreindre à une seule. » Car elles étaient toutes vraies. « Je ne sais pas comment tu en as entendu parlé mais pour la première sans doute des gumiho ont trouvé bon de raconter encore cette histoire. Après tout, je me suis retrouvée à grimper sur les toits pour fuir la police grâce à l’un d’eux à l’époque. » Un soupir, je me souvenais encore que trop bien de cette improbable mésaventure, où il était vrai que j’avais aussi ma part de responsabilité, mais ce détail n’entrait pas dans le cadre de ta question. « Ensuite, lorsque j’étais enfant j’ai toujours aimé les bateaux et la navigation, alors à l’adolescence il met déjà arrivé de mettre les voiles, littéralement, lorsque je voulais m’isoler du monde. Mais… » Comment pouvais-tu avoir connaissance de cette anecdote ? Et de la suivante aussi d’ailleurs. « Est-ce que par hasard, tu connaitrais Iwan ? » Je m’en étonnais avant de me rappeler une conversation au bar quelques mois auparavant. « Il t’a vraiment appelé ? » m’étonnais-je, à la fois incrédule et l’en sachant parfaitement capable. Et puisque nous l’évoquions, autant que je t’éclaire aussi sur l’histoire des crocodiles bien que j’avais la certitude que le singapourien ignorait celle-ci. « Pour les crocodiles, lui non plus ne le sait pas… Mon père a un parc avec trois spécimens accolé à notre maison. J’étais au collège lorsque mon premier petit ami, mon premier amour, m’a brisé le coeur, méchamment… » À cette époque, je n’y avais vu qu’humiliation et trahison. J’avais tant souffert… Étrangement, aujourd’hui, je n’avais l’impression d’en éprouver rien de comparable. « À croire que j’ai cette maladie incurable de toujours croire qu’ils sont l’homme de ma vie et le grand amour… » murmurais-je pour moi-même, m’égarant brièvement dans mon récit. Instinctivement, mon visage s’était baissé. Mais avant que de nouvelles larmes ne s’échappent de mes yeux que je devinais que trop brillants, je redressais le menton avec détermination. « Alors, un jour je suis sortie de l’obscurité froide de ma chambre dans laquelle je m’enfermais pour aller dans l’eau du bassin des crocodiles, histoire de… me rafraichir les idées ? Voilà, fin ! » concluais-je prestement en feignant l’indifférence, bien que ma précipitation témoignait certainement du contraire. Non pas que j’en souffrais encore, mais je me rappelais. Et surtout, je redoutais ton jugement. Oui, j’étais une folle dans les extrêmes à ce point. J’avais dansé avec la mort pour en revenir plus forte et victorieuse. Plus impitoyable. Cette période de mon adolescence, je n’aimais ni me la remémorer, ni m’y attarder. Alors, je poursuivais dans mon empressement et détournais la discussion. « À mon tour ! » À défaut de le pouvoir avec ma main menottée, je dressais ma main munie de la barbe à papa entre nous comme si j’avais dressé mon index afin de capter ton attention. La boule de coton nous cacha quelques instants le visage de la vue l’un de l’autre avant que je ne la décale : « Réponds sincèrement : avec qui aurais-tu voulu passer cette journée ? » Peut-être gâchais-je mon droit à une exigence, néanmoins j’avais la certitude que d’autres occasions se présenterait. Et surtout, sans que je ne puisse me l’expliquer, cette question me taraudait. Parce que je ne t’avais laissé. Parce qu’imposé son autorité était parfois plaisant, mais au fond, la réciprocité valait beaucoup plus. Je prenais délibérément le risque de me blesser. Je savais que ta réponse ne pourrait en aucune façon te satisfaire, mais je voulais savoir qui était la fille que tu aurais le plus souhaité à tes côtés…
Munis de nos têtes de lapin cotonneuse, nos pas nous conduisirent ensuite jusqu’à l’entrée de la file d’attente pour la prochaine attraction dans laquelle nous nous engagions. À ma victoire la vedette avait été bien vite volé par ce nuage de sucre que je détenais au bout d’une tige de bois. Si mes lèvres se mouvaient avec gourmandise et envie, ce ne fut cette fois en rien prémédité. Je me languissais seulement de pouvoir y goûter. Malheureusement, pour relever le défi, je devrais attendre que nous ayons fini le parcours de l’attraction avant d’en savourer ne serait-ce qu’un petit morceau. Dans l’espoir que l’eau ne l’atteindrait et ruinerait alors tout mon plaisir de goûter enfin à ce délice enfantin.
Condamnée à devoir résister à cette tentation, je finissais par m’en détourner. Quelques instants, mes yeux se perdirent sur les alentours, continuant vraisemblablement à t’ignorer d’une certaine façon. Jusqu’à ce que je me rappelle te devoir réponse. Je l’avais reporté afin que nous puissions enfin reprendre notre programme d’activité, mais à présent dans la file d’attente, sans doute n’avais-je pas mieux à faire que de m’y plier. « En fait, je ne peux pas vraiment te répondre, » annonçais-je de manière un peu abrupte. Je précisais ensuite : « Tu me demandes laquelle est vraie mais d’entre les trois je ne peux le restreindre à une seule. » Car elles étaient toutes vraies. « Je ne sais pas comment tu en as entendu parlé mais pour la première sans doute des gumiho ont trouvé bon de raconter encore cette histoire. Après tout, je me suis retrouvée à grimper sur les toits pour fuir la police grâce à l’un d’eux à l’époque. » Un soupir, je me souvenais encore que trop bien de cette improbable mésaventure, où il était vrai que j’avais aussi ma part de responsabilité, mais ce détail n’entrait pas dans le cadre de ta question. « Ensuite, lorsque j’étais enfant j’ai toujours aimé les bateaux et la navigation, alors à l’adolescence il met déjà arrivé de mettre les voiles, littéralement, lorsque je voulais m’isoler du monde. Mais… » Comment pouvais-tu avoir connaissance de cette anecdote ? Et de la suivante aussi d’ailleurs. « Est-ce que par hasard, tu connaitrais Iwan ? » Je m’en étonnais avant de me rappeler une conversation au bar quelques mois auparavant. « Il t’a vraiment appelé ? » m’étonnais-je, à la fois incrédule et l’en sachant parfaitement capable. Et puisque nous l’évoquions, autant que je t’éclaire aussi sur l’histoire des crocodiles bien que j’avais la certitude que le singapourien ignorait celle-ci. « Pour les crocodiles, lui non plus ne le sait pas… Mon père a un parc avec trois spécimens accolé à notre maison. J’étais au collège lorsque mon premier petit ami, mon premier amour, m’a brisé le coeur, méchamment… » À cette époque, je n’y avais vu qu’humiliation et trahison. J’avais tant souffert… Étrangement, aujourd’hui, je n’avais l’impression d’en éprouver rien de comparable. « À croire que j’ai cette maladie incurable de toujours croire qu’ils sont l’homme de ma vie et le grand amour… » murmurais-je pour moi-même, m’égarant brièvement dans mon récit. Instinctivement, mon visage s’était baissé. Mais avant que de nouvelles larmes ne s’échappent de mes yeux que je devinais que trop brillants, je redressais le menton avec détermination. « Alors, un jour je suis sortie de l’obscurité froide de ma chambre dans laquelle je m’enfermais pour aller dans l’eau du bassin des crocodiles, histoire de… me rafraichir les idées ? Voilà, fin ! » concluais-je prestement en feignant l’indifférence, bien que ma précipitation témoignait certainement du contraire. Non pas que j’en souffrais encore, mais je me rappelais. Et surtout, je redoutais ton jugement. Oui, j’étais une folle dans les extrêmes à ce point. J’avais dansé avec la mort pour en revenir plus forte et victorieuse. Plus impitoyable. Cette période de mon adolescence, je n’aimais ni me la remémorer, ni m’y attarder. Alors, je poursuivais dans mon empressement et détournais la discussion. « À mon tour ! » À défaut de le pouvoir avec ma main menottée, je dressais ma main munie de la barbe à papa entre nous comme si j’avais dressé mon index afin de capter ton attention. La boule de coton nous cacha quelques instants le visage de la vue l’un de l’autre avant que je ne la décale : « Réponds sincèrement : avec qui aurais-tu voulu passer cette journée ? » Peut-être gâchais-je mon droit à une exigence, néanmoins j’avais la certitude que d’autres occasions se présenterait. Et surtout, sans que je ne puisse me l’expliquer, cette question me taraudait. Parce que je ne t’avais laissé. Parce qu’imposé son autorité était parfois plaisant, mais au fond, la réciprocité valait beaucoup plus. Je prenais délibérément le risque de me blesser. Je savais que ta réponse ne pourrait en aucune façon te satisfaire, mais je voulais savoir qui était la fille que tu aurais le plus souhaité à tes côtés…
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Dim 8 Mar - 10:47 Citer EditerSupprimer
Tandis que toute ton attention fut redirigée vers cet homme, la mienne t’étais toute offerte. Pourquoi agissais-tu de la sorte? Pourquoi m’ignorais-tu? A quoi jouais-tu? D’un possible agacement envers ma personne à un stratagème bien rodé, toutes les hypothèses prenaient forme dans mon esprit sans qu’aucune ne puisse prendre l’ascendant sur l’autre. Alors dès que tu m’offrais enfin un regard, quelques mots, j’espérais après une réponse concrète, non à voir de la surprise sur ton visage. Pourquoi le serais-tu? J’aimerais formuler quelques hypothèses à ce sujet mais je ne risquais que trop à le faire, notamment à te contrarier véritablement cette fois si ce n’était le cas actuellement. Alors à cette interrogation, je ne répondais que par l’une des miennes via le regard, preuve que je n’en avais aucune idée. Je ne savais. Si de quelques indices je disposais, ne t’imaginais-tu pas que je ferais en sorte de m’en excuser explicitement au lieu de demander? Néanmoins, bien rapidement, comme si tu avais trouvé la raison de mon interrogation, ton visage semblait se refermer telle une fleur au crépuscule. Ainsi, il existait bien quelques contrariétés tuent jusqu’à présent, preuve que je n’étais fou en imaginant de tels scénarios! De tous, je comprenais aisément que l’agacement était le plus juste. Un peu trop enthousiaste à l’idée de te piéger, trop curieux sur ta personne, je n’avais pu retenir l’envie de t’intimer comme ton geste précédent était, à mon sens, réservé aux couples. Ne l’était-il? Vraisemblablement tu ne semblais de cet avis, sinon pourquoi serais-tu si contrariée?
Plus que mon désir de te découvrir, il apparaissait alors évident que c’était ton intérêt que je devrais alimenter si je ne désirais m’attirer tes foudres. Rendre ce jeu intéressant… Qu’entendais-tu par une telle demande? Je ne prenais donc pas même la peine de répondre ou, tout simplement, de m’excuser, trop préoccupé par ta demande abstraite. Seule une envie irréversible de contredire cet homme naissait lorsqu’il évoqua notre relation comme étant celle d’un couple. Mes lèvres s’entrouvraient, mon regard se dirigeait un bref instant en ta direction pour se reposer sur l’ajusshi, prêt à réfuter vivement. Ce qui m’en empêchait? Le sourire ornant tes lèvres. Si je venais à affirmer comme nous n’étions un couple, cet homme n’allait-il s’imaginer combien c’était cruel de ma part de te traiter ainsi? Nous n’étions que tous les deux, dans un parc d’attraction, quelques jours après la St.Valentin et je t’offrais une barbe à papa - qui n’était même pas assortie -... Te donner l’image d’une femme amoureuse à sens unique d’un connard n’était correct. Pourquoi diable avais-tu souri?! Ne pouvais-tu réfuter avec autant de hargne que moi afin, d’au moins, lui donner le sentiment que nous étions timides à cette idée à défaut qu’il nous croit?! « Merci... » fut donc tout ce qui passait mes lèvres tandis que nous nous éloignons du stand pour rejoindre la file d’attente de l’attraction.
Un couple… Avions-nous l’air d’un couple? Par instinct, mon regard analysait les personnes nous entourant pour la première fois de la journée. Tous les jeunes que j’apercevais se trouvaient être des couples dès lors qu’ils étaient de sexes opposés. Quant aux autres, ils étaient des amis de toute évidence, sinon c’était là des étrangers et des familles avec enfants… Rien d’étonnant à ce que cet ajusshi nous pensait ensemble donc. Qui plus est, pour ceux qui ne voyaient les menottes, nous nous tenions assurément par la main alors ajoutons ces casquettes mignonnes vissées au crâne et nous devions avoir l’air proche très certainement. Dernier point mais pas des moindres: notre physique. Il était évident qu’une personne aussi belle que nous ne pouvait être en couple avec une personne doté d’un bien moins agréable physique, néanmoins, deux physiques attrayantes ensemble et c’était le jackpot assurément. L’évidence! D’entre mes lèvres s’évadait un faible soupir avant qu’une bouffée d’air ne se voit kidnappée sous la surprise. Vers toi je reportais mon regard avec une vivacité qui me faisait défaut depuis notre départ du stand et de tes mots je cherchais le sens tout d’abord. Bien rapidement, tu évoquais des vérités, des propositions et je faisais le lien avec ma demande précédente lorsque tu eus perdu au défi initié. Comptais-tu vraiment y répondre? Après en avoir été tant agacée? Surprenant, ça l’était assurément…
Néanmoins, je ne perdais une miette de tes propos bien que confus quant à la réalité: toutes étaient vraies. Absolument toutes? Sourcils froncés, j’écoutais tout d’abord l’explication découlant de ton aventure sur les toits afin de fuir à la police. Quelque part, c’était un fait surprenant… mais si on ajoutait le terme « gumiho » à cette anecdote, elle prenait du sens finalement… Même si contrairement à ce que tu pourrais penser, ce n’était véritablement l’un d’eux qui me l’avait soufflé mais toi. A croire que tu avais oublié tout de cette soirée… Dans un second temps, tu décidas de m’éclairer sur ton périple en solitaire sur un bateau. Si à mes yeux, cela pouvait s’avérer dangereux au vu des caprices marins imprévisibles, je me doutais bien également que, de ta famille, nombreuses étaient les personnes qui devaient avoir chercher après toi lors de ces disparitions. Ou du moins, je l’espérais… Comment ne pas remarquer l’absence d’une personne pendant plusieurs heures? C’était improbable. Comme les interrogations qui furent suite à tes explications. Que tu demande si je connaissais quelqu’un au vu de cette anecdote était compréhensible - cela découlait de ton enfance après tout et tu n’avais souvenir de m’en avoir conté une partie -, mais de là à ce qu’on m’ait appelé? Quand avais-tu parlé de moi à quelqu’un? Pourquoi? Mais surtout: pourquoi donner mon numéro à cette personne? A moins que la vraie importance résidait dans cette interrogation: Pourquoi parlais-tu de moi. Car tu avouais - involontairement- l’avoir fait! Si mes mains ne se trouvaient pour l’une menottée à la tienne, pour l’autre occupée par la barbe à papa, j’aurais très certainement croisé les bras sur mon torse afin de te toiser d’un regard suspicieux à cette révélation. Ne pouvant le faire, j’escomptais t’interroger purement et simplement à ce sujet, la voix emprunte bien plus de surprise que de suspicion mais la rapidité à laquelle tu changeais de sujet me conduisait au silence temporairement. Mais je n’oublierais. A l’avenir, qu’il fut proche ou lointain, cette question tu aurais à répondre car bien trop étonnante pour être oubliée.
Et j’espérais pouvoir m’enquérir de la réponse rapidement après cette dernière anecdote que tu m’offrais. Non que je ne m’y intéressais cependant. D’ailleurs, elle captait bien rapidement mon attention, non de par la chance dont tu disposais d’avoir pareils reptiles dans ta demeure à Singapour, mais par la suite: ta confidence sur ton premier petit-ami. Je n’espérais une telle honnêteté de ta part ni même de recevoir de tels détails sur votre relation passée et présentement révolue. Ainsi ton fiancé n’avait été le premier - une nouvelle quelque peu rassurante - mais à ma connaissance, tu doutais qu’il t’avais véritablement aimé. Alors que penser de ta première relation qui, vraisemblablement, s’était extrêmement mal finie? Oh je ne pouvais juger d’une quelconque façon après la seule rupture que j’avais pu vivre, ni l’un ni l’autre, dans cette histoire, n’avait souffert de notre séparation. Ni immédiatement ni consciemment en tout cas. Si des suites de cette relation achevée, j’eus fréquenté les bars en compagnie de Zwei et pris davantage de risques en sautant plus régulièrement, je ne pouvais pourtant mettre ces faits sur la seule conséquence d’une tristesse tue. Bien avant déjà, l’amour du risque était présente. Sans cette relation, je n’aurais commencé que plus tôt à suivre mon meilleur ami dans ses déboires. Rien n’avait été provoqué par cette histoire, seulement retardé de deux années.
Jamais, je ne pourrais juger ou comprendre ces sentiments qui ont pu te traverser durant cette épreuve. Face à ces révélations, je ne pouvais alors que prendre ta main menottée dans la mienne et entremêler nos doigts en espérant apporter une présence réconfortante dans ces souvenirs sombres que tu évoquais. De pitié tu ne retrouverais dans mon regard, seulement une tristesse évidente face à la détresse qui fut ta compagne à cette période de ta vie. Tu n’avais à vivre une telle expérience. Personne ne le devrait. Souffrir au point de désirer mettre fins à ses jours n’était banal - bien que ce pays que nous foulions aujourd’hui en abritait nombreux cas -, alors que dire si c’était quelqu’un d’autre en en était la cause primaire? Ce n’était humain… Nos mains enlacées je remontais à hauteur de mon épaule, te rapprochant un peu plus de ma personne, comme désireux de t’étreindre sans jamais le pouvoir car ce n’était accepté pour nous. Car nos mains étaient trop encombrées pour cela. Je n’osais en réalité, sous peine de déclencher des sentiments brusques chez toi. La tristesse. Le rejet d’autrui. Le sentiment de recevoir de la pitié. Une simple et délicate attention qui, déjà, semblait de trop peut-être… Alors je ne remuerais le couteau dans une plaie difficilement cicatrisée - si elle l’était-, ta demande j’écoutais et à celle-ci je préférais alors me consacrer. « Avec qui j’aurais voulu passer cette journée... » Écho d’une question posée un instant plus tôt, voix soufflée imbibée d’un ton pensif face à… Cette colle. Tu me posais une colle. Après tout, n’avais-je fait partie de ces gens qui ne demandaient de partenaire particulier pour la journée mais seulement à s’amuser? Je n’avais de noms en tête, tant masculin que féminin. « J’y ai pas réfléchi… Je veux dire, c’est le type de journée qu’on veut passer avec la personne qu’on aime ou avec laquelle on espère qu’il va arriver quelque chose sinon c’est avec un très bon ami. J’ai pas de copine, je suis pas un homme qui espère après quelqu’un à ce point et… mon meilleur ami se trouve en Chine. » Un instant je tournais mon regard vers toi et comprenais comme je pouvais donner le sentiment d’esquiver la question. A ta place, je ne serais satisfait d’une telle réponse. Mes poumons se gonflaient une nouvelle fois, signe d’une suite imminente bien qu’elle peinait à se présenter. « Je déteste ce genre de question... » Et j’étais celui qui avait lancé ce maudit jeu? J’apprendrais à me taire à l’avenir…
De quelques pas nous avancions au fil des personnes rentrant dans l’attraction avant que je ne me tourne vers toi avec sérieux. Ta question je répondrais correctement, bien que ma réponse pourrait toujours te paraître insatisfaisante mais elle n’était que trop réelle. « Je suis coincé pour cette question. J’ai pensé à personne en m’inscrivant, j’ai pas espérer être avec quelqu’un en particulier. Depuis le lycée je pense qu’à m’amuser, qu’importe avec qui c’est pour ce genre d’événements... » Regrettais-tu d’avoir eu de l’intérêt pour cela? Cela te rassurerait-il en sachant que, non, je n’avais de plans sur la comète pour la personne avec qui je serais? Nous avions encore un délai d’attente et j’en avais conscience, néanmoins, me contenter de regarder face à moi était suffisant non? « Mais je suis content que ce soit toi. » avouais-je maladroitement, ma main secouant doucement la tienne pour capter ton attention. Ou peut-être la détourner de mes propos? Je ne savais, c’était là un geste instinctif provoqué par la gêne. « On a un feeling particulier, tu trouve pas? » Une exclamation bien brusque comparée à la précédente incrustée de timidité. Un ton bien trop vivant et chantant pour n’être surjoué. Un idiot qui, d’apparence, attendait après une confirmation, intérieurement, savait qu’elle ne verrait le jour. Tu me repousserais et je m’y attendais, je faisais tout pour car c’était plus simple de la sorte.
C’était plus simple d’apparaître pour un idiot à tes yeux que pour quelqu’un de sincère.
C’était plus simple de plaisanter pour enfouir une vérité encore trop difficile à accepter.
Plus que mon désir de te découvrir, il apparaissait alors évident que c’était ton intérêt que je devrais alimenter si je ne désirais m’attirer tes foudres. Rendre ce jeu intéressant… Qu’entendais-tu par une telle demande? Je ne prenais donc pas même la peine de répondre ou, tout simplement, de m’excuser, trop préoccupé par ta demande abstraite. Seule une envie irréversible de contredire cet homme naissait lorsqu’il évoqua notre relation comme étant celle d’un couple. Mes lèvres s’entrouvraient, mon regard se dirigeait un bref instant en ta direction pour se reposer sur l’ajusshi, prêt à réfuter vivement. Ce qui m’en empêchait? Le sourire ornant tes lèvres. Si je venais à affirmer comme nous n’étions un couple, cet homme n’allait-il s’imaginer combien c’était cruel de ma part de te traiter ainsi? Nous n’étions que tous les deux, dans un parc d’attraction, quelques jours après la St.Valentin et je t’offrais une barbe à papa - qui n’était même pas assortie -... Te donner l’image d’une femme amoureuse à sens unique d’un connard n’était correct. Pourquoi diable avais-tu souri?! Ne pouvais-tu réfuter avec autant de hargne que moi afin, d’au moins, lui donner le sentiment que nous étions timides à cette idée à défaut qu’il nous croit?! « Merci... » fut donc tout ce qui passait mes lèvres tandis que nous nous éloignons du stand pour rejoindre la file d’attente de l’attraction.
Un couple… Avions-nous l’air d’un couple? Par instinct, mon regard analysait les personnes nous entourant pour la première fois de la journée. Tous les jeunes que j’apercevais se trouvaient être des couples dès lors qu’ils étaient de sexes opposés. Quant aux autres, ils étaient des amis de toute évidence, sinon c’était là des étrangers et des familles avec enfants… Rien d’étonnant à ce que cet ajusshi nous pensait ensemble donc. Qui plus est, pour ceux qui ne voyaient les menottes, nous nous tenions assurément par la main alors ajoutons ces casquettes mignonnes vissées au crâne et nous devions avoir l’air proche très certainement. Dernier point mais pas des moindres: notre physique. Il était évident qu’une personne aussi belle que nous ne pouvait être en couple avec une personne doté d’un bien moins agréable physique, néanmoins, deux physiques attrayantes ensemble et c’était le jackpot assurément. L’évidence! D’entre mes lèvres s’évadait un faible soupir avant qu’une bouffée d’air ne se voit kidnappée sous la surprise. Vers toi je reportais mon regard avec une vivacité qui me faisait défaut depuis notre départ du stand et de tes mots je cherchais le sens tout d’abord. Bien rapidement, tu évoquais des vérités, des propositions et je faisais le lien avec ma demande précédente lorsque tu eus perdu au défi initié. Comptais-tu vraiment y répondre? Après en avoir été tant agacée? Surprenant, ça l’était assurément…
Néanmoins, je ne perdais une miette de tes propos bien que confus quant à la réalité: toutes étaient vraies. Absolument toutes? Sourcils froncés, j’écoutais tout d’abord l’explication découlant de ton aventure sur les toits afin de fuir à la police. Quelque part, c’était un fait surprenant… mais si on ajoutait le terme « gumiho » à cette anecdote, elle prenait du sens finalement… Même si contrairement à ce que tu pourrais penser, ce n’était véritablement l’un d’eux qui me l’avait soufflé mais toi. A croire que tu avais oublié tout de cette soirée… Dans un second temps, tu décidas de m’éclairer sur ton périple en solitaire sur un bateau. Si à mes yeux, cela pouvait s’avérer dangereux au vu des caprices marins imprévisibles, je me doutais bien également que, de ta famille, nombreuses étaient les personnes qui devaient avoir chercher après toi lors de ces disparitions. Ou du moins, je l’espérais… Comment ne pas remarquer l’absence d’une personne pendant plusieurs heures? C’était improbable. Comme les interrogations qui furent suite à tes explications. Que tu demande si je connaissais quelqu’un au vu de cette anecdote était compréhensible - cela découlait de ton enfance après tout et tu n’avais souvenir de m’en avoir conté une partie -, mais de là à ce qu’on m’ait appelé? Quand avais-tu parlé de moi à quelqu’un? Pourquoi? Mais surtout: pourquoi donner mon numéro à cette personne? A moins que la vraie importance résidait dans cette interrogation: Pourquoi parlais-tu de moi. Car tu avouais - involontairement- l’avoir fait! Si mes mains ne se trouvaient pour l’une menottée à la tienne, pour l’autre occupée par la barbe à papa, j’aurais très certainement croisé les bras sur mon torse afin de te toiser d’un regard suspicieux à cette révélation. Ne pouvant le faire, j’escomptais t’interroger purement et simplement à ce sujet, la voix emprunte bien plus de surprise que de suspicion mais la rapidité à laquelle tu changeais de sujet me conduisait au silence temporairement. Mais je n’oublierais. A l’avenir, qu’il fut proche ou lointain, cette question tu aurais à répondre car bien trop étonnante pour être oubliée.
Et j’espérais pouvoir m’enquérir de la réponse rapidement après cette dernière anecdote que tu m’offrais. Non que je ne m’y intéressais cependant. D’ailleurs, elle captait bien rapidement mon attention, non de par la chance dont tu disposais d’avoir pareils reptiles dans ta demeure à Singapour, mais par la suite: ta confidence sur ton premier petit-ami. Je n’espérais une telle honnêteté de ta part ni même de recevoir de tels détails sur votre relation passée et présentement révolue. Ainsi ton fiancé n’avait été le premier - une nouvelle quelque peu rassurante - mais à ma connaissance, tu doutais qu’il t’avais véritablement aimé. Alors que penser de ta première relation qui, vraisemblablement, s’était extrêmement mal finie? Oh je ne pouvais juger d’une quelconque façon après la seule rupture que j’avais pu vivre, ni l’un ni l’autre, dans cette histoire, n’avait souffert de notre séparation. Ni immédiatement ni consciemment en tout cas. Si des suites de cette relation achevée, j’eus fréquenté les bars en compagnie de Zwei et pris davantage de risques en sautant plus régulièrement, je ne pouvais pourtant mettre ces faits sur la seule conséquence d’une tristesse tue. Bien avant déjà, l’amour du risque était présente. Sans cette relation, je n’aurais commencé que plus tôt à suivre mon meilleur ami dans ses déboires. Rien n’avait été provoqué par cette histoire, seulement retardé de deux années.
Jamais, je ne pourrais juger ou comprendre ces sentiments qui ont pu te traverser durant cette épreuve. Face à ces révélations, je ne pouvais alors que prendre ta main menottée dans la mienne et entremêler nos doigts en espérant apporter une présence réconfortante dans ces souvenirs sombres que tu évoquais. De pitié tu ne retrouverais dans mon regard, seulement une tristesse évidente face à la détresse qui fut ta compagne à cette période de ta vie. Tu n’avais à vivre une telle expérience. Personne ne le devrait. Souffrir au point de désirer mettre fins à ses jours n’était banal - bien que ce pays que nous foulions aujourd’hui en abritait nombreux cas -, alors que dire si c’était quelqu’un d’autre en en était la cause primaire? Ce n’était humain… Nos mains enlacées je remontais à hauteur de mon épaule, te rapprochant un peu plus de ma personne, comme désireux de t’étreindre sans jamais le pouvoir car ce n’était accepté pour nous. Car nos mains étaient trop encombrées pour cela. Je n’osais en réalité, sous peine de déclencher des sentiments brusques chez toi. La tristesse. Le rejet d’autrui. Le sentiment de recevoir de la pitié. Une simple et délicate attention qui, déjà, semblait de trop peut-être… Alors je ne remuerais le couteau dans une plaie difficilement cicatrisée - si elle l’était-, ta demande j’écoutais et à celle-ci je préférais alors me consacrer. « Avec qui j’aurais voulu passer cette journée... » Écho d’une question posée un instant plus tôt, voix soufflée imbibée d’un ton pensif face à… Cette colle. Tu me posais une colle. Après tout, n’avais-je fait partie de ces gens qui ne demandaient de partenaire particulier pour la journée mais seulement à s’amuser? Je n’avais de noms en tête, tant masculin que féminin. « J’y ai pas réfléchi… Je veux dire, c’est le type de journée qu’on veut passer avec la personne qu’on aime ou avec laquelle on espère qu’il va arriver quelque chose sinon c’est avec un très bon ami. J’ai pas de copine, je suis pas un homme qui espère après quelqu’un à ce point et… mon meilleur ami se trouve en Chine. » Un instant je tournais mon regard vers toi et comprenais comme je pouvais donner le sentiment d’esquiver la question. A ta place, je ne serais satisfait d’une telle réponse. Mes poumons se gonflaient une nouvelle fois, signe d’une suite imminente bien qu’elle peinait à se présenter. « Je déteste ce genre de question... » Et j’étais celui qui avait lancé ce maudit jeu? J’apprendrais à me taire à l’avenir…
De quelques pas nous avancions au fil des personnes rentrant dans l’attraction avant que je ne me tourne vers toi avec sérieux. Ta question je répondrais correctement, bien que ma réponse pourrait toujours te paraître insatisfaisante mais elle n’était que trop réelle. « Je suis coincé pour cette question. J’ai pensé à personne en m’inscrivant, j’ai pas espérer être avec quelqu’un en particulier. Depuis le lycée je pense qu’à m’amuser, qu’importe avec qui c’est pour ce genre d’événements... » Regrettais-tu d’avoir eu de l’intérêt pour cela? Cela te rassurerait-il en sachant que, non, je n’avais de plans sur la comète pour la personne avec qui je serais? Nous avions encore un délai d’attente et j’en avais conscience, néanmoins, me contenter de regarder face à moi était suffisant non? « Mais je suis content que ce soit toi. » avouais-je maladroitement, ma main secouant doucement la tienne pour capter ton attention. Ou peut-être la détourner de mes propos? Je ne savais, c’était là un geste instinctif provoqué par la gêne. « On a un feeling particulier, tu trouve pas? » Une exclamation bien brusque comparée à la précédente incrustée de timidité. Un ton bien trop vivant et chantant pour n’être surjoué. Un idiot qui, d’apparence, attendait après une confirmation, intérieurement, savait qu’elle ne verrait le jour. Tu me repousserais et je m’y attendais, je faisais tout pour car c’était plus simple de la sorte.
C’était plus simple d’apparaître pour un idiot à tes yeux que pour quelqu’un de sincère.
C’était plus simple de plaisanter pour enfouir une vérité encore trop difficile à accepter.
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Re: [EVENT GUMI] #HARA : COTTON CANDY ♥ | Sam 4 Avr - 22:17 Citer EditerSupprimer
Ce ne fut qu’une fois cette anecdote contée qu’à mes oreilles je l’entendis raisonner. Que je fus frappée par la réalité. N’était-ce la toute première fois que je la racontais ? Ce récit dont même mes camarades de lycée n’avaient guère eu détail, à l’exception de la légende que je nageais belle et bien avec les crocodiles, me valant notamment le surnom de Cléôpatre, que mon ex petit ami n’était exempt de railleries selon lesquelles dans leur gueule je le jetterais s’il osait remettre un pied chez moi ; dont lui-même, premier concerné n’avait jamais su l’exact vérité. La rumeur seule avait fuité du fait de la venue d’un médecin en notre demeure afin de s’assurer de ma santé, mais au fond, cette histoire avait pris les traits d’un mythe plus qu’autre chose. Aujourd’hui, pourtant, tout naturellement, je te l’avais révélé. Je n’avais réfléchi que je déverrouillais un verrou de plus de ma personne, de mon coeur. Et je n’y aurais probablement prêtée plus d’attention si de ma main tu ne t’étais pas saisie. Un geste qui me surprit. Dans notre défiance à ne commettre le moindre signe suspect quant à la… je ne trouvais de mot pour définir notre relation. Tout du moins, nous étions d’accord que nous n’avions rien d’un couple, ni au présent ni au futur. Et nous ne devions agir en tant que tel au risque de perdre ! Pourtant, tu jetais littéralement les armes à mes pieds en t’emparant ainsi de ma main, doigts entrelacés. Pourquoi ? Je ne te comprenais pas, encore une fois. Me prenais-tu en pitié parce que toutes mes histoires d’amour étaient vouées à mal se terminer ? Tu pourrais bien avoir raison de me regarder ainsi en effet. Dans ce regard que mes yeux relevés scrutaient, serait-ce que j’y trouverais ?
Je ne parvenais pour autant à y lire, l’esprit sans doute trop troublé par ton geste. Plus encore que nos doigts entremêlés, de nos mains liées tu m’attirais à toi, juste un peu plus près. Est-ce qu’à une étreinte mon corps se préparait ? Mais il n’en fut rien. Était-ce de la déception qui m’effleurait, m’enveloppait ? Je relativisais. Quand bien même tu l’aurais escompté, nous ne pouvions. Nos mains n’étaient déjà que trop entravées, encombrées. L’aurais-je désiré ? À cette question sans doute ne valait-il mieux pas trouver réponse. Alors, face à la confusion, la meilleure des solutions n’était-elle la diversion ? Si ma main je ne te dérobais, je feignis sur l’instant de ne rien relever. Et avant de t’asséner du couperet d’une seconde défaite, ne devais-je déjà faire tomber ma sentence précédente ? Une diversion dans le fond pas si éloignée, une interrogation… dénuée d’arrière-pensée ? Les mots prononcés, d’un léger pincement dans mon organe je les regrettais. De ta réponse il n’y aurait rien de bon à en tirer. Car je savais. Je ne m’attendais à une réponse flatteuse de ta part me désignant. Un tel mensonge m’irriterait inévitablement. Cependant, je n’avais pas non plus envie de t’entendre formuler le prénom d’une autre fille. De t’entendre parler d’elle. Sauf qu’apprendre à te connaitre signifiait également en savoir plus sur tes goûts, savoir dans quelle direction ton regard se portait. Et surtout sur qui ? Plus frappant encore, s’imposait alors à ma conscience ma curiosité à ton égard. Mon intérêt sincère pour découvrir ta personne. Pourtant, à l’instar de cette question, ne savais-je pas déjà que je ne ferais que m’y brûler les ailes ? Que de toi, je n’obtenais toujours que désillusion chaque fois que je m’ouvrais un peu, chaque fois que je me perdais à y croire. Croire en toi.
La répétition de l’énoncé, un suspense et puis enfin, la révélation… Ou pas tout à fait, si à déception je m’étais attendue, certainement pas à celle-ci en vérité. Tu n’y avais pas réfléchi. De ta part, c’était malheureusement terrible crédible. Néanmoins, tes explications me poussèrent à la réflexion, une journée à passer entre amoureux, entre flirts ou entre amis proches ayant franchi la barrière du ridicule entre eux… Et nous ? Nous n’étions rien de ces trois-là. Il n’y avait de sens à ce que je me sois tournée vers toi et pourtant… C’était si évident. Bien sûr, si je l’avais pu, d’instinct, je me serais tournée en priorité vers mon meilleur ami plutôt que toi. Mais sinon… D’entre tous, ça avait été toi. Et avant que tu fasses référence au tien de meilleur ami, je relevais un point, ou justement l’association de mots : « à ce point ». Devais-je en conclure que tu espérais tout de même un peu après quelqu’un à l’université ? Pourquoi à cette pensée, je me sentis chiffonnée ? Sans doute mon égoïsme égocentrique qui se ravivait. Puisque cette journée tu la passais en ma compagnie, mon naturel de princesse capricieuse et trop gâtée réclamait à être unique objet de ton attention. Sans doute. Mais le plus percutant de ta réponse fut indéniablement cette phrase suivante : « m’amuser, qu’importe avec qui ». Instantanément, je ne pus que m’en sentir froissée. Mon instinct appelait à te repousser brusquement tant cette absence de considération me révulsait. Je détestais plus que tout être n’importe qui !
Sincère ou anticipant toute réaction virulente de ma part, tu ne tardais à corriger légèrement le tir. Bien sûr, ce fut avec suspicion que je te toisais alors face à cet aveu mal assuré. Je ne parvenais à en être véritablement touchée car je n’en doutais que trop. Cette maladresse ressemblait à une nouvelle pirouette pour rattraper le faux pas précédemment commis. Commencerais-tu à prédire à ce point mes réactions ? Cette main que tu secouais doucement dans la tienne, je la jugeais, septique. Ces réticences, tu les balayas tel un souffle marin sous un ciel d’été de ton ton enjoué. D’un enthousiasme peut-être un peu trop exacerbé. Pourtant, de mes yeux grands ouverts je te fixais tandis que mon corps se figeait. Quelle absurdité disais-tu là ? Une ridicule plaisanterie dont tu usais probablement toi aussi afin de détourner le sujet. Un instant, mon coeur avait bondi. J’eus cru ressentir une vague de chaleur m’envelopper. Puis, je revins à la raison. À la réalité. Un soupir, je détournais mon regard avec lassitude quelque peu dédaigneuse comme en témoigna le timbre de ma voix : « Particulier… je crois que je n’aurais pas dit mieux en effet. » Parce que nous ne nous entendions et pourtant y revenions-nous toujours, l’un vers l’autre. Si la force des choses ne nous y poussait, nous le provoquions, d’une façon ou d’une autre. Parce que je me mentirais à moi-même si je réfutais ces moments où je t’ai apprécié, où tu m’as amusé, consolé… Malgré tous ceux où nous avions pu nous fâcher. Où je m’étais emportée, car toi, rien ne semblait t’effleurer. Pouvions-nous alors vraiment considérer que nous avions un feeling particulier ? Et avec lui, en avais-je un ? Si à présent, ces souvenirs grisâtres constataient avec ceux que nous avions pu nous créer tous les deux, toi et moi, mon honnêteté ne me permettait cependant de tout effacer. Les premiers temps, les premiers mois si heureux, notre premier rendez-vous, je m’en souvenais encore… Un an encore auparavant, je l’aimais tant. Ironie qu’à présent, je trouvais plus de bonheur par le biais de moments partagés avec… toi dont le lien était si particulier Perdue ainsi dans mes pensées, le regard détourné, égaré dans le vague, un nouveau soupir bien plus évasif m’échappa tandis que nos pas remontaient lentement la file. Sur cette barbe à papa incommodant mon bras obligé de la porter relevée pendant tout ce temps, mes yeux se reportèrent. Le lapin me souriait si naïvement, stupidement, pourtant, je n’éprouvais l’envie de lui crever ses faux yeux. Pas plus d’un instant tout du moins, me remettant plutôt à lui comme à un confident envers lequel laisser transparaitre un fragment infime de mes réflexions. « Qu’est-ce que tu en penses toi… ? » Évidemment, il n’en penserait rien et se contenterait de continuer à sourire quoi qu’il arrive. Un léger rictus amusé se dessina au coin de mes lèvres, voilà une définition qui me faisait penser à quelqu’un…
Ce quelqu’un que mes iris regardaient à nouveau. Cet idiot que j’avais choisi pour m’aider à surmonter cette journée. Celui-là même qui non content d’être menotté ajoutait une certaine étroitesse pour nous lier : nos mains tenues aux doigts entrelacés. Sur celles-ci, mon attention ne se posa que brièvement et dans une discrétion telle que tu ne le décalerais certainement pas. Ce fut l’air de rien que je regardais devant nous, vaguement autour de nous, ces différents visages qui à notre instar patientaient. Ce fut tout naturellement, que ma voix se fit entendre, calme et neutre. « Il y a deux types de personnes qui se tiennent par la main. » Du mouvement de mon bras lié au tien, j’attirais ton attention, accompagné d’un léger signe du menton afin que tu la porte dans la bonne direction : « Les enfants. » Je désignais ce frère et sa soeur, sans doute, non loin de leurs parents qui avaient dû bien insister pour ne pas qu’ils se séparent au milieu de cette foule. « Et les couples. » Cette fois, j’attirais ton regard vers deux jeunes adultes occidentaux qui n’éprouvaient nulle honte, en plus de se tenir par la main, à se dévorer des yeux dans lequel brillait un mélange d’amour et de désir. Une telle manifestation d’affection que j’en ressentis un léger malaise. Un soupçon envieuse aussi. Alors, je ne les observais trop longuement et en retournais plutôt vers mon interlocuteur. « Or nous ne sommes plus des enfants, » Sur ces mots, je montais nos mains liées à hauteur de nos coeurs afin que tu les vois, plus particulièrement, ce détail un peu trop criant : « Et les enfants ne se la tiennent pas de cette façon… » Tu ne serrais pas seulement ma main dans la tienne, tu… Transmettait le message d’un lien qui nous rattacherait de par nos doigts entremêlés. Une chaleur et une complicité réservées, cette fois indéniablement, aux couples
De légers mouvements de tête, je manifestais un sentiment désabusé, et feint en vérité. Je ne le montrais, peut-être que cette seconde défaite si prompt m’amusait un peu. Bien qu’indéniablement, plus de difficulté aurait rendu le je encore plus exaltant. « Tu perds trop facilement… » L’étreinte de mes doigts j’ouvris. Tendus ainsi, je laissais aux tiens la liberté de s’en aller. De rompre ce contact qui n’avait pas lieu d’être sans te rejeter violemment. Peut-être à cause de l’idée que j’avais en tête. « Okay, alors encore une question et ensuite, nous passerons à des défis plus « amusants ». » Car je ne doutais que tu continuerais à perdre, au rythme où tu commettais des erreurs, d’autant si les prochaines s’avèrent aussi flagrantes que celle-ci. Puisque tu m’offrais si gracieusement ce pouvoir sur toi, j’aurais tort de ne pas en profiter à bon escient pour m’amuser. Néanmoins, au final, les questions ne te mettraient-elles pas plus à mal que des défis saugrenus ? Pour une personne qui ne connaissait pas le ridicule dans ses actes, tu semblais parfois bien moins à l’aise dès que c’était ta langue que tu devais délier avec sincérité. Or, une seconde fois, c’était à celle-ci que j’en appelais : « Pourquoi tu ne me détestes pas ? » Une question nette et ferme, appuyée par mes yeux qui s’ancrèrent dans les tiens. Ton comportement me le témoignait, tu n’avais de tels ressentiments à mon égard et pourtant, logiquement, tu le devrais… J’en perdis d’ailleurs quelque peu de mon assurance, mon regard se dérobant. « Je veux dire… Je n’ai jamais été sympa avec toi. Je sais très bien que… Je t’ai toujours parlé durement. Je… » Je te rejetais tout le temps. Je me souvenais parfaitement comme chaque fois je te traitais. Je ne t’épargnais en rien, et pourtant, aujourd’hui tu étais là. Si prévenant malgré quelques faux pas, si attentionné et touchant… Alors : « Pourquoi est-ce que… Est-ce que tu ne réagis pas comme les autres ? » Tu devrais me détester, m’avoir déjà insulté, me maudire, et surtout… me laisser tomber.
Je ne parvenais pour autant à y lire, l’esprit sans doute trop troublé par ton geste. Plus encore que nos doigts entremêlés, de nos mains liées tu m’attirais à toi, juste un peu plus près. Est-ce qu’à une étreinte mon corps se préparait ? Mais il n’en fut rien. Était-ce de la déception qui m’effleurait, m’enveloppait ? Je relativisais. Quand bien même tu l’aurais escompté, nous ne pouvions. Nos mains n’étaient déjà que trop entravées, encombrées. L’aurais-je désiré ? À cette question sans doute ne valait-il mieux pas trouver réponse. Alors, face à la confusion, la meilleure des solutions n’était-elle la diversion ? Si ma main je ne te dérobais, je feignis sur l’instant de ne rien relever. Et avant de t’asséner du couperet d’une seconde défaite, ne devais-je déjà faire tomber ma sentence précédente ? Une diversion dans le fond pas si éloignée, une interrogation… dénuée d’arrière-pensée ? Les mots prononcés, d’un léger pincement dans mon organe je les regrettais. De ta réponse il n’y aurait rien de bon à en tirer. Car je savais. Je ne m’attendais à une réponse flatteuse de ta part me désignant. Un tel mensonge m’irriterait inévitablement. Cependant, je n’avais pas non plus envie de t’entendre formuler le prénom d’une autre fille. De t’entendre parler d’elle. Sauf qu’apprendre à te connaitre signifiait également en savoir plus sur tes goûts, savoir dans quelle direction ton regard se portait. Et surtout sur qui ? Plus frappant encore, s’imposait alors à ma conscience ma curiosité à ton égard. Mon intérêt sincère pour découvrir ta personne. Pourtant, à l’instar de cette question, ne savais-je pas déjà que je ne ferais que m’y brûler les ailes ? Que de toi, je n’obtenais toujours que désillusion chaque fois que je m’ouvrais un peu, chaque fois que je me perdais à y croire. Croire en toi.
La répétition de l’énoncé, un suspense et puis enfin, la révélation… Ou pas tout à fait, si à déception je m’étais attendue, certainement pas à celle-ci en vérité. Tu n’y avais pas réfléchi. De ta part, c’était malheureusement terrible crédible. Néanmoins, tes explications me poussèrent à la réflexion, une journée à passer entre amoureux, entre flirts ou entre amis proches ayant franchi la barrière du ridicule entre eux… Et nous ? Nous n’étions rien de ces trois-là. Il n’y avait de sens à ce que je me sois tournée vers toi et pourtant… C’était si évident. Bien sûr, si je l’avais pu, d’instinct, je me serais tournée en priorité vers mon meilleur ami plutôt que toi. Mais sinon… D’entre tous, ça avait été toi. Et avant que tu fasses référence au tien de meilleur ami, je relevais un point, ou justement l’association de mots : « à ce point ». Devais-je en conclure que tu espérais tout de même un peu après quelqu’un à l’université ? Pourquoi à cette pensée, je me sentis chiffonnée ? Sans doute mon égoïsme égocentrique qui se ravivait. Puisque cette journée tu la passais en ma compagnie, mon naturel de princesse capricieuse et trop gâtée réclamait à être unique objet de ton attention. Sans doute. Mais le plus percutant de ta réponse fut indéniablement cette phrase suivante : « m’amuser, qu’importe avec qui ». Instantanément, je ne pus que m’en sentir froissée. Mon instinct appelait à te repousser brusquement tant cette absence de considération me révulsait. Je détestais plus que tout être n’importe qui !
Sincère ou anticipant toute réaction virulente de ma part, tu ne tardais à corriger légèrement le tir. Bien sûr, ce fut avec suspicion que je te toisais alors face à cet aveu mal assuré. Je ne parvenais à en être véritablement touchée car je n’en doutais que trop. Cette maladresse ressemblait à une nouvelle pirouette pour rattraper le faux pas précédemment commis. Commencerais-tu à prédire à ce point mes réactions ? Cette main que tu secouais doucement dans la tienne, je la jugeais, septique. Ces réticences, tu les balayas tel un souffle marin sous un ciel d’été de ton ton enjoué. D’un enthousiasme peut-être un peu trop exacerbé. Pourtant, de mes yeux grands ouverts je te fixais tandis que mon corps se figeait. Quelle absurdité disais-tu là ? Une ridicule plaisanterie dont tu usais probablement toi aussi afin de détourner le sujet. Un instant, mon coeur avait bondi. J’eus cru ressentir une vague de chaleur m’envelopper. Puis, je revins à la raison. À la réalité. Un soupir, je détournais mon regard avec lassitude quelque peu dédaigneuse comme en témoigna le timbre de ma voix : « Particulier… je crois que je n’aurais pas dit mieux en effet. » Parce que nous ne nous entendions et pourtant y revenions-nous toujours, l’un vers l’autre. Si la force des choses ne nous y poussait, nous le provoquions, d’une façon ou d’une autre. Parce que je me mentirais à moi-même si je réfutais ces moments où je t’ai apprécié, où tu m’as amusé, consolé… Malgré tous ceux où nous avions pu nous fâcher. Où je m’étais emportée, car toi, rien ne semblait t’effleurer. Pouvions-nous alors vraiment considérer que nous avions un feeling particulier ? Et avec lui, en avais-je un ? Si à présent, ces souvenirs grisâtres constataient avec ceux que nous avions pu nous créer tous les deux, toi et moi, mon honnêteté ne me permettait cependant de tout effacer. Les premiers temps, les premiers mois si heureux, notre premier rendez-vous, je m’en souvenais encore… Un an encore auparavant, je l’aimais tant. Ironie qu’à présent, je trouvais plus de bonheur par le biais de moments partagés avec… toi dont le lien était si particulier Perdue ainsi dans mes pensées, le regard détourné, égaré dans le vague, un nouveau soupir bien plus évasif m’échappa tandis que nos pas remontaient lentement la file. Sur cette barbe à papa incommodant mon bras obligé de la porter relevée pendant tout ce temps, mes yeux se reportèrent. Le lapin me souriait si naïvement, stupidement, pourtant, je n’éprouvais l’envie de lui crever ses faux yeux. Pas plus d’un instant tout du moins, me remettant plutôt à lui comme à un confident envers lequel laisser transparaitre un fragment infime de mes réflexions. « Qu’est-ce que tu en penses toi… ? » Évidemment, il n’en penserait rien et se contenterait de continuer à sourire quoi qu’il arrive. Un léger rictus amusé se dessina au coin de mes lèvres, voilà une définition qui me faisait penser à quelqu’un…
Ce quelqu’un que mes iris regardaient à nouveau. Cet idiot que j’avais choisi pour m’aider à surmonter cette journée. Celui-là même qui non content d’être menotté ajoutait une certaine étroitesse pour nous lier : nos mains tenues aux doigts entrelacés. Sur celles-ci, mon attention ne se posa que brièvement et dans une discrétion telle que tu ne le décalerais certainement pas. Ce fut l’air de rien que je regardais devant nous, vaguement autour de nous, ces différents visages qui à notre instar patientaient. Ce fut tout naturellement, que ma voix se fit entendre, calme et neutre. « Il y a deux types de personnes qui se tiennent par la main. » Du mouvement de mon bras lié au tien, j’attirais ton attention, accompagné d’un léger signe du menton afin que tu la porte dans la bonne direction : « Les enfants. » Je désignais ce frère et sa soeur, sans doute, non loin de leurs parents qui avaient dû bien insister pour ne pas qu’ils se séparent au milieu de cette foule. « Et les couples. » Cette fois, j’attirais ton regard vers deux jeunes adultes occidentaux qui n’éprouvaient nulle honte, en plus de se tenir par la main, à se dévorer des yeux dans lequel brillait un mélange d’amour et de désir. Une telle manifestation d’affection que j’en ressentis un léger malaise. Un soupçon envieuse aussi. Alors, je ne les observais trop longuement et en retournais plutôt vers mon interlocuteur. « Or nous ne sommes plus des enfants, » Sur ces mots, je montais nos mains liées à hauteur de nos coeurs afin que tu les vois, plus particulièrement, ce détail un peu trop criant : « Et les enfants ne se la tiennent pas de cette façon… » Tu ne serrais pas seulement ma main dans la tienne, tu… Transmettait le message d’un lien qui nous rattacherait de par nos doigts entremêlés. Une chaleur et une complicité réservées, cette fois indéniablement, aux couples
De légers mouvements de tête, je manifestais un sentiment désabusé, et feint en vérité. Je ne le montrais, peut-être que cette seconde défaite si prompt m’amusait un peu. Bien qu’indéniablement, plus de difficulté aurait rendu le je encore plus exaltant. « Tu perds trop facilement… » L’étreinte de mes doigts j’ouvris. Tendus ainsi, je laissais aux tiens la liberté de s’en aller. De rompre ce contact qui n’avait pas lieu d’être sans te rejeter violemment. Peut-être à cause de l’idée que j’avais en tête. « Okay, alors encore une question et ensuite, nous passerons à des défis plus « amusants ». » Car je ne doutais que tu continuerais à perdre, au rythme où tu commettais des erreurs, d’autant si les prochaines s’avèrent aussi flagrantes que celle-ci. Puisque tu m’offrais si gracieusement ce pouvoir sur toi, j’aurais tort de ne pas en profiter à bon escient pour m’amuser. Néanmoins, au final, les questions ne te mettraient-elles pas plus à mal que des défis saugrenus ? Pour une personne qui ne connaissait pas le ridicule dans ses actes, tu semblais parfois bien moins à l’aise dès que c’était ta langue que tu devais délier avec sincérité. Or, une seconde fois, c’était à celle-ci que j’en appelais : « Pourquoi tu ne me détestes pas ? » Une question nette et ferme, appuyée par mes yeux qui s’ancrèrent dans les tiens. Ton comportement me le témoignait, tu n’avais de tels ressentiments à mon égard et pourtant, logiquement, tu le devrais… J’en perdis d’ailleurs quelque peu de mon assurance, mon regard se dérobant. « Je veux dire… Je n’ai jamais été sympa avec toi. Je sais très bien que… Je t’ai toujours parlé durement. Je… » Je te rejetais tout le temps. Je me souvenais parfaitement comme chaque fois je te traitais. Je ne t’épargnais en rien, et pourtant, aujourd’hui tu étais là. Si prévenant malgré quelques faux pas, si attentionné et touchant… Alors : « Pourquoi est-ce que… Est-ce que tu ne réagis pas comme les autres ? » Tu devrais me détester, m’avoir déjà insulté, me maudire, et surtout… me laisser tomber.
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