Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Lun 26 Mar - 11:03 Citer EditerSupprimer
Silence absolu, religieux, j'entendais vaguement mes amis dans le salon s'amuser et chanter. Devais-je aller les voir le temps que tu revienne? Tu m'avais pourtant assuré n'en avoir pour longtemps... allongé sur le ventre, nez dans les draps et les yeux fermés, j'attendais après du bruit de ton côté. La patience... une vertu qui pourrait faire de moi un tas d'os à force d'en abuser. Mais le premier son qui me parvenait distinctement n'était en provenance du portable mais bien de la chambre où je me trouvais. Rapidement suivi d'un choc sur mon crane puis d'un bruit de plastique rempli par un liquide tombant au sol. Une plainte passait mes lèvres avant que ce ne soit un remerciement dirigé à Zwei qui semblait avoir fait le déplacement pour m'abreuver à défaut de Shen. Je ne voulais savoir dans quel état le plus innocent de nous pouvait se trouver...
Du lit je descendais promptement afin de ramasser ce qui était devenu mon précieux en seulement une seconde, le bouchon j'ouvrais et, sans précaution, de la boisson je goûtais à pleine gorgée. Sans doute, aurais-je du sentir avant? Car si la couleur semblait proche d'un simple jus de fruit, l'arrière goût laissait prouver qu'il n'y avait que des agrumes dans ce nectar. Adieu semblant de sobriété, bonjour ivresse oubliée. Alors que signe de vie je captais de mon portable, dans les draps je revenais à nouveau me loger. « omo~ » soufflais-je sans être le moins du monde choqué, enfin peut être un peu, mais j'étais bien plus amusé qu'autre chose à vrai dire. Je connaissais ton comportement après avoir consommer une telle boisson, mais de là à savoir comment j'allais réagir après avoir tant bu de mon côté... Je ne savais le prédire. « Omo.. tu seras à moi après ça? » Je n'étais serieux, je ne le pouvais mais quelque part, certainement, t'entendre prononcer cette phrase toute bête faisait naître une envie de te posséder. Même temporairement, que cette nuit, seulement cette nuit, tu sois à moi. « ça ira? Je vois déjà tes joues virer au rouge.. » Ou je te taquinais uniquement sur ta faible résistance? L'un dans l'autre, c'était adorable de te voir agir ainsi quand, de mon côté, j'avais une bouteille apte à te faire subir un coma éthylique si tu la buvais comme je le faisais...
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Lun 26 Mar - 11:45 Citer EditerSupprimer
De tes mots, tu me piquais d’embarras à t’enthousiasmer que je serais à toi. Bien sûr tu plaisantais à détourner le sens de mes mots ainsi, cependant, ce n’en étant pas moins gênant. « Yah… » soufflais-je dans une première plainte plutôt timide avant qu’elle ne trouve écho plus vigoureux dans les instants suivants. « Yah ! Arrête de m’embêter ! » En écho, j’entendis mes mots résonner autant sur les murs de ma chambre que dans ma mémoire. L’instant d’après, d’une frappe de ma paume sur le front je m’assenais, puis la laissant retomber je soupirais. « Bon, je crois que les effets se manifestent déjà. » Outre mes joues presque aussi embrasées que ma gorge, ma voix semblait vaciller en signe d’un début d’ivresse. J’étais si vulnérable aux alcools forts. Présentement néanmoins, je nécessitais juste le minimum pour m’aider à délier ma langue sans risquer pour autant de m’effondrer des suites de ce que je m’apprêtais à te raconter. « Le temps de faire la mise en contexte, et nous serons bons. » Car pour que tu comprennes, je devais te rappeler ou plutôt t’apprendre probablement certains points. « Avant que tu n’arrives à la Yonsei, fut un temps où les chambres des dortoirs de fraternité étaient mixtes. » Tu avais dû en entendre parler. « Chez les gumiho, l’organisation a changé en juin dernier. Nous avons été la première fraternité à l’appliquer avant que la nouvelle directrice ne l’impose. » Je n’étais pas peu fière de cette mesure parmi les premières que j’avais prise en devenant présidente. « Auparavant donc, je ne partageais ma chambre qu’avec des garçon. Tout d’abord Caden Oppa, le membre des Zeus, si ça te parle ? » Brièvement, mon esprit failli déraper sur tes gouts musicaux avant de revenir au sujet de notre conversation. « Et les deux autres… Je les détestais, » tranchais-je sèchement alors que même prononcer leurs noms semblaient être une injure à mes lèvres. « Les haïr serait même plus exact, » appuyais-je même avec une fausse légèreté témoignant à quel point mon mépris était sans borne à leur égard. « Peut-être as-tu eu vent aussi de Ji Sung Wook dont le départ de la fraternité s’est produit suite à une virulente dispute entre nous ? » Elle avait fait du bruit cette querelle, notamment parce que cet idiot n’avait eu plus brillante idée que de m’enlever en me traînant par le bras devant public. Et encore, les gens ne connaissaient la suite. À un seul, à l’exception de nous deux, la savait. « Jamais je n’aurais dû lui dire… » soufflais-je en me perdant finalement sur le chemin de mes pensées.
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Mer 28 Mar - 3:37 Citer EditerSupprimer
Cette phrase… Savais-tu comme elle te rendait adorable ? La prononçais-tu devant d’autre homme ? Cette pensée avait le don, en un instant, de perturber la paix et la joie, régissant en rois dans mon être. Mais non… Tu l’avais dit, personne n’osait t’embêter à part tes aînés de l’hôpital et tu l’avais dit aussi, ce n’était un lieu où tu pouvais t’amuser. Alors cette phrase, probablement, tu ne la prononçais a d’autre… Sans doute devrais-je arrêter de boire pour penser ainsi ? Ou m’enivrer un peu plus pour être certain de ne pas être sincère si quelques paroles étranges venaient à passer la frontière de mes lèvres ? A l’instar de cette nuit dans le bar où tu m’avais appris tes fiançailles, l’interrogation trouvait place nette dans mon esprit. Rien ne pourrait arriver, nous étions dans des pays différents, alors rien ne pourrait arriver ! Et tout ceci, tu le mettrais certainement sur le compte de l’alcool ; l’ivresse d’un homme insouciant et trop expressif pour être sincère une fois bourré… Ou un type qui aimait tout le monde. Tu n’avais tort, assurément, en partie.
« Arrête de m’embêteeer » répondais-je alors en écho, désireux de le faire un peu plus encore. C’était bien là mon passe-temps préféré depuis mon arrivée en Corée du Sud, tu ne pouvais me l’enlever à présent. Pourtant, dès lors que tu commençais à me narrer ton histoire, je retrouvais mon sérieux et t’écoutais avec une attention particulière. Beaucoup, je les aurais coupé mais jamais je ne le lassais d’écouter ta voix, encore plus lorsqu’elle m’était destinée. A ta première information, j’hochais la tête vivement. J’avais entendu parler vaguement de cette époque, assurément : j’étais heureux qu’elle soit révolue. Jamais je n’avais partagé une maison avec une femme, ma grande sœur vivait en Corée et ma mère n’était considéré comme telle, alors indubitablement, partager une chambre avec d’autres femmes ? Impensable. Puis ce fut un nouveau hochement de tête qui te répondait, Zeus, un groupe dont je passais parfois les musiques pendant mes lives. Certains de mes viewers réguliers étaient des fans à eux également, d’autres demandaient même de passer leur morceaux, alors si je ne connaissais les membres, je connaissais au moins le groupe. Par contre, à ta troisième et dernière information, je secouais la tête à la négative après un court laps de temps afin de réfléchir. Ji Sung Wook… Un nom qui ne me parlait absolument pas, qui, certainement, ne garderait une image positive après ton passage.
Finalement, ce fut sur le côté que ma tête se penchait, interrogatif. « Tu n’aurais pas dû lui dire… ? » Une question timide face à ton expression, comprenant que quelque chose devait s’être passé pour que tu réagisses ainsi. Seulement la situation m’échappait, car je ne savais rien à cet instant, que je ne pouvais qu’extrapoler en attendant que tu puisses m’éclairer sur une partie de ton passé.
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Mer 28 Mar - 10:13 Citer EditerSupprimer
J’étais sérieuse et toi, tu faisais l’idiot ! Ce n’était vraiment pas drôle de t’entendre m’imiter ! Certainement pas maintenant. Boudeuse, j’avais soupiré en secouant légèrement la tête. Pourquoi allais-je essayer de parler avec un type ivre ? Et pourtant, je continuais, sans doute puisque moi aussi, j’avais pris soin de garnir mon organisme d’une dose d’alcool qu’il n’appréciait guère. Pour ta part, tu avais semblé plus attentif et sérieux. À moins que ce ne fut moi qui manquait d’observation me laissant emporté par le fil de mes pensées transformées en mots. Sans filtre. Déjà que j’avais l’intention de te confier un secret jusqu’à lors enterré, j’en disais en prime vraiment trop. À nouveau, tu répétais mes propos mais pour les retourner sous la forme interrogative. Sur l’instant, je me figeais. À travers l’écran, je te fixais. Comme perdue dans le vague, je me tus. Puis, soudainement, comme si le feu de la vodka avait infiltré mes organes vitaux, en un brasier je me ravivais. Spontanément, franchement et fermement, je lâchais ce trop plein qui me pesait : « Alors, pour commencer ce connard de Ji Wook a fini par réussir à m’embrasser par la force ! Non content de m’emmerder à se glisser dans mon lit, il en voulait plus ! Surtout pour me voir fulminer, pour m’atteindre et toxique comme il est, il a réussi ! Quand j’ai fini par oser l’avouer à mon fiancé, mon ex-fiancé, il a préféré me tourner le dos. Il avait besoin de réfléchir, vois-tu ? Sa jolie poupée était devenue bien sale. Elle ne restait pas sagement dans sa vitrine. La ramener pour jouer les chevaliers servants quand j’en avais besoin, à ça, il savait ! Mais le jour où j’appelle à l’aide, Monsieur prenait le temps de réfléchir. Parler sans agir, sans doute la plus belle définition de lui ! » À l’écho de ma voix, j’entendis que je m’étais laissée quelque peu emporter. Sans doute parce que j’avais besoin d’évacuer. Que depuis notre rupture, à l’exception des larmes versées seules ou dans des bras, je n’en avais guère parlé à personne. « Mais ce n’est même pas là notre sujet, ni le pire, je pense. » Une tentative de reprise de sang froid avant que je ne fasse à nouveau sarcastique : « Bien qu’aux yeux de mon bien aimant et bienveillant fiancé j’étais devenue encore plus dégueulasse parce que tu comprends, hein, je l’ai trompé ! Parce qu’un autre homme a obtenu de moi ce qu’il voulait sans mon consentement, je suis une sale garce probablement maintenant, ou peut-être pire encore ? C’est une affaire d’état bien plus importante que ma bagarre avec Seyun, mon troisième colocataire qui a tenté de me défenestrer, étrangler et frapper. » Tu pourrais entendre l’intensité de ma haine certainement au son de ma voix. « Mais bon, physiquement, ce connard en est ressorti le plus abimé des deux, » précisais-je néanmoins par regain de fierté. Une victoire qui m’aidait à digérer mon humiliation. « Il voulait être fort, que j’arrête de l’être autant, mais quand j’ai voulu prendre appui sur lui, il est parti réfléchir, » soufflais-je. Et après, il avait promis, il avait promis de faire des efforts. De réparer tout ça. Des promesses sans lendemain, comme à chaque fois. « Ah ! J’imagine sa tête si je lui avais raconté qu’à l’hôpital, j’avais eu pour mission de libérer le pénis de cette ordure de Seyun des dents de sa braguette ! » raillais-je finalement pour révéler l’objet de départ de cette conversation.
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Jeu 29 Mar - 6:44 Citer EditerSupprimer
Co… A ce mot, le premier d’une longue série, mes yeux s’arrondissaient comme jamais ils n’avaient pu le faire, mes lèvres s’entrouvraient sans jamais pouvoir se joindre l’une à l’autre pendant de longues secondes. Connard ? Ce mot passait alors tes lèvres de temps à autre également ? Je ne savais ce qui, finalement, me choquait le plus. Ton vocabulaire, le ton que tu employais ou ce que tu me racontais ? Une facette de toi que j’ignorais, que j’aimais connaître indubitablement, mais qui était si étonnante ; des faits qui, à la place de ton fiancé, m’auraient révoltés. Cela faisait partie des choses étonnantes également : comment avait-il pu avoir besoin de temps pour réfléchir ?! La question à « Qu’est-ce que je dois faire ? » dans cette situation, n’était-elle pas d’aller le voir et lui faire goutter la porcelaine des toilettes ? Le goudron de l’allée centrale de la fac ? Le bois des tables ? Comment était-il resté aussi calme exactement ?! Que l’homme qui ait touché sa fiancé fasse deux cents kilos ou quarante, qu’il soit 5ième dan en art martial ou manchot, est-ce qu’il n’aurait pas dû réagir ?! Sur mes traits l’expression de ma surprise laissait place au dégoût. Pour cet homme qui t’avait embrassé de force mais qui s’était également permis de se glisser dans des draps, mais également pour cet abruti avec qui tu avais rompu ! « Je sais pas lequel j’ai le plus envie de frapper… » Soufflais-je tout haut sans m’en rendre compte, tandis que tu continuais à me raconter ton histoire. Une histoire que j’aurais préféré que tu ne vive, mais visiblement, il n’y avait pas que celle-ci…
Pouvais-je m’étonner encore ? Il fallait croire que la réponse s’avérait positive. A présent, ces mots, je les comprenais mieux : « à moins d’un risque pour la sécurité de l’un ou de l’autre, tu n’es pas autorisé à refuser l’arrivé d’un nouveau colocataire. » Ces mots que tu avais formulé à mon arrivée, que j’avais du mal à croire mais au vu de ton histoire… Tout prenait sens. Je ne savais pourquoi je te croyais si aisément d’ailleurs, tout ceci n’était-il pas… trop ? Pourtant, je n’arrivais à garder mon calme et mon sang-froid, je te croyais, certainement parce que tu avais bu, que tu semblais si honnête que ta rancune envers ton fiancé se faisait sentir. Tu ne pouvais pas mentir… Même lorsque... tu parlais de libérer un pénis… Un pénis ? De sa braguette ? Je mettais une seconde à comprendre avant de poser ma main sur mon bas-ventre qui, étrangement, semblait douloureux à cette simple idée. Non, cela ne m’était jamais arrivée –pas encore en tout cas… – mais l’imaginer suffisait à lui faire peur. « Il l’a mérité… mais j’ai mal juste à imaginer. » Comment avait-il pu se rendre à l’hôpital avec sa… avec son engin à moitié coincé d’ailleurs ? A sa place je pleurerais certainement toutes les larmes de mon corps dans un coin des toilettes avant de chercher comment faire sur mon portable et de continuer à pleurer parce que je n’aurais le courage de même toucher rien qu’un peu cette partie… Heureusement que je faisais attention. « Mais… Tu vas bien ? » A présent inquiet, je t’offrais un regard à la fois triste et perturbé. « Enfin… ça a dû être… traumatisant. T’arrive à dormir la nuit ? Tu dors bien ? T’as pas développé de phobie ? Comme le vertige à peine que tu t’approches d’une fenêtre, ou si quelque chose se trouve sur ton cou… Tu vas vraiment bien ? » Ces questions, je n’aurais dû être celui qui te les posais, ton fiancé… ou plutôt ex-fiancé aurait dû le faire. L’avait-il fait ? Pour enfin te dire qu’il avait besoin de réfléchir… « Aaaah et ce mec-là ! Il est con ?! Comment il peut dire « J’ai besoin de réfléchir » quand sa copine s’est fait battre ! … Il l’a pas vu ? T’étais avec lui à cette époque ? Pour vous être fiancés vous deviez être ensemble depuis longtemps… Comment il l’a pas vu ? Pourquoi c’est toi qui a dû lui dire ? Il aveugle ?! Un bleu c’est pas assez voyant ?! Quand sa copine se fait… Aish. J’ai envie de les frapper. Tous. Franchement ! » Un soupir passait mes lèvres, exténuer de tant m’énerver inutilement, ces types jamais je ne les verrais probablement… Mais cela n’empêchait mes pieds de taper dans le lit sous l’agacement, parce que ce n’était normal, que tu avais souffert, mais que même celui qui aurait dû être à tes côtés n’avait rien trouvé de mieux que te faire patienter… Et te rejeter d’une certaine façon…
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Jeu 29 Mar - 10:09 Citer EditerSupprimer
Impétueuse, ma langue s’était dérobée à tout contrôle de mon esprit. À moins que celui-ci lui accordait son consentement caché. En tout cas, je n’avais guère essayer de la tempérer. L’alcool aidant certes, mais je ressentais surtout un bien fou à pouvoir enfin exprimer tout ce que j’avais sur le coeur. Et avec toi, ce n’était pas comme si je redoutais ton jugement. Fut-ce que je n’en avais rien à faire que tu me fuis ? Ou au contraire, était-ce encore l’expression de cette inexplicable confiance que j’avais en toi ? Malgré des doutes parfois, des accusations aussi, celles-ci ne m’étaient que d’autant plus pénibles car je savais que j’avais irrémédiablement confiance en toi. Plus encore que ma langue, cette foi en ta personne, ta fiabilité, je ne la contrôlais point. Je ne parvenais à la raisonner. Alors quand elle apercevait un nuage se profiler, elle s’inquiétait. Parfois elle les anticipait, par peur, par précaution. Car j’avais le pressentiment qu’une blessure de ta part me causerait bien plus de ravages que quiconque. Je pourrais me convaincre que je cherchais juste un point d’ancrage pour surmonter ma rupture. Que tu fus celui-ci car le premier à m’être apparu. Mais cette confiance, tu la détenais déjà avant. Depuis notre toute première rencontre, j’étais différente avec toi. « Je vais bien. » D’un ton ferme, je te l’affirmais. Brièvement, tes questions et inquiétudes m’avaient ébranlé car première fois que je les attendais. Sans doute puisqu’une des premières fois que je me confiais. Même à l’adolescence, je m’étais murée dans le silence. Alors, en matière de traumatisme, je pourrais avoir à te conter en remontant un peu plus loin dans le passé. Cependant, ce verrou n’était pas encore prêt à être crocheté. Toutes mes barrières n’étaient pas disposées à s’abaisser et le naturel de rejeter toute tentative de me protéger revenait sans tarder. « Et je dors mieux depuis que les chambres ne sont plus mixtes et encore mieux depuis que ces deux déchets ont quitté la fraternité. » Tu n’obtiendrais de ma part guère plus de réponses. Mes maux laissés par ces mésaventures avaient trouvé la paix pour partie avec l’éloignement de ces deux là. « Par contre… » ajoutais-je d’une manière un peu plus soufflée. Si j’avais été ferme, sans être glaciale pour autant précédemment, j’essayais de m’adoucir, comprenant ton intention bien que je ne puisse la tolérer. « Je ne t’autorise pas à insulter l’homme que j’ai aimé. Et s’il n’a rien vu à ce moment-là, ce fut bien parce que je me suis efforcée de le lui cacher. » Certes, tu comprendrais sans doute difficilement comment un homme a pu ne pas voir sa petite amie dénudée pendant plusieurs semaines et j’avais appréhendé que les marques ne soient encore trop visible pour le port du maillot de bain. Fort heureusement, l’obscurité de la nuit, l’eau, les reflets dans la piscine avaient permis que les dernières traces ne soient trop visibles autour de mon cou et sur mon ventre. « Je ne voulais pas l’inquiéter, j’aurais juste dû me taire jusqu’au bout… » J’avais tenu des mois, pourquoi n’avais-je pas pu tenir des années ? Parce qu’un couple ne doit pas avoir de secret ? Connerie ! « Mais ne le juge sans le connaitre. Il est ce qu’il est, et je l’ai aimé ainsi. » Je ne pourrais ni ne souhaitais l’effacer. Je ne pouvais cracher sur ce que j’avais tant chéri et je n’acceptais pas encore non plus entendre autrui médire sur lui. Dans ce coeur meurtri, certainement éternellement, il conserverait une petite place. De plus en plus petite au fil du temps mais permanente. Dans un réflexe en quête de réconfort, d’une main, je vins déranger notre chaton pour le soulever. La boule de poils ronronnante je blottissais tendrement contre moi, à hauteur de ma gorge, sa tête se frottant contre la mâchoire. « Nous n’avancions juste pas à la même vitesse, j’ai fini par ne plus en pouvoir de ralentir la mienne. Par ne plus supporter d’être considérée, à part, après sa famille, alors qu’à mes yeux, une bague de fiançailles signifiait que nous formions désormais l’embryon de la nôtre. Sans doute ne regardions-nous pas vraiment dans la même direction… » Te parler m’apaisait autant que me peinait. Je trouvais enfin une oreille à qui confier différents maux. Ceux que je révélais difficilement. Étrange que tu fus l’élu.
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Jeu 29 Mar - 22:52 Citer EditerSupprimer
Fut-ce là une tentative destinée à apaiser l’agacement d’un homme ivre mais sincèrement révolté par un tel comportement ou l’expression de ton attachement à cet homme qui n’avait su prendre soin de toi mais dont le nom, vraisemblablement, ne devait être salit par quelconque injure ? Qu’une part de mystère demeure, un jardin secret bien à soi où envies, idées et fantasmes pourraient vivre en toute impunité ; que des surprises nous prévoyions, quitte à mentir sur nos activités lorsque venait le fameux « Où es-tu ? » ou « Qu’est-ce que tu fais ? » par message ; dans un couple, ces secrets je pouvais le concevoir. J’étais d’ailleurs ce genre d’homme, à toujours vouloir surprendre l’autre, lui offrir des attentions auxquelles elle ne s’attendait, quitte à nier certaines évidence de mes intentions… Mais te taire afin de ne pas l’inquiéter lorsque ta sécurité et ton bien-être était en jeu, n’était-ce pas inapproprié ? Cette pensée même, ne montrait-elle pas un souci dans votre relation déjà bien avant ? Cela te semblait-il naturel ? Ta défense pour lui…Elle m’énervait encore plus. Alors les dents je serrais, les mots je retenais. Je ne voulais te blesser, mais pouvais-tu même te douter de combien je bouillais à cet instant ? Un brasier que je ne contrôlais et qui, inévitablement, manquerait de me consumer d’un instant à l’autre.
« Désolé mais… Un couple c’est pas… deux partenaires ? » Te demandais-je alors tout en connaissant déjà la réponse moi-même. A mes yeux, c’était aussi simple que cela ; selon moi, tu aurais pu t’en apercevoir… tout en sachant combien une fois amoureux ouvrir les yeux sur ce genre de vérité pouvait être difficile. Parfois même impossible. « Tu ne devrais pas avoir à te taire sur des choses comme ça. Qu’un homme s’inquiète pour la femme qu’il aime c’est naturel, qu’il prenne soin d’elle aussi, qu’il affronte ses peurs pour elle aussi. Que tu lui dises pas que tu as pleuré parce qu’une araignée t’es tombée dessus quand t’étais aux toilettes, je peux le comprendre… Mais t’as failli être défenestré. Un homme a voulu t’étrangler. Comment tu peux t’en vouloir de lui avoir dit et penser que tu aurais dû te taire jusqu’au bout ? » Je ne jugeais, je te critiquais mais je n’arrivais à comprendre ta façon de penser, sa façon de réagir. Cette relation m’apparaissait étrange et incompréhensible. Si tu pouvais lui dire que tu allais mal, à qui pouvais-tu le faire ? Si tu ne pouvais parler de tes peurs, à qui pouvais-tu le faire ? Ne venais-tu pas de le dire ? Vous aviez commencé à former votre propre famille, alors ne deviez-vous pas être là l’un pour l’autre, en toute situation ? « Je connais pas ce type à qui tu t’étais fiancée… Mais je l’aime pas. Sa façon de réagir, la peur étouffante que tu avais en sortant dans un bar, le regret de lui avoir partagé tes peurs ou ce genre d’expérience… Ou même de t’avoir mise à part comme tu le dis, que tu passais après sa famille, avoir pensé que tu l’avais trompé après avoir été embrassée de force… Tout ça, je peux pas le comprendre… Comment il peut penser comme ça ? Avec la femme qu’il aime… » Je n’étais sûr de parler pour partager mes pensées avec toi, je cherchais à comprendre comment il pouvait réagir de la sorte, comment tu pouvais le défendre et même l’avoir aimé quand il agissait ainsi… A mes yeux c’était inenvisageable, étrange… Improbable. Quel genre d’homme était-ce là ? Etait-ce normal de réagir ainsi ?
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Sam 31 Mar - 10:34 Citer EditerSupprimer
Je ne le supportais. Je ne supportais d’entendre tes questions et jugements sur mon couple brisé seulement une dizaine de jours auparavant. Me mêlais-je de tes histoires ? J’avais précédemment cru déceler ta souffrance et n’avait préféré en conséquence creuser le sujet. Alors que toi, tu déchargeais ton indignation que je ne souhaitais entendre, à mes oreilles, sans ménagement. « Je ne te demande ni de le comprendre, ni de l’aimer, mais je ne t’autorise pas à le juger sans le connaitre non plus, » tranchais-je assez froidement lorsque tu eus fini de débiter tes paroles. Quand bien même, j’éprouvais de la douleur à cause de lui, mon instinct de le défendre et le protéger persistait. J’avais pris mes distances, j’étais partie pour me préserver oui. Par égoïsme peut-être, parce que je ne supportais plus ce qu’il m’infligeait et les ressentiments envers moi-même qui avaient pris racine au fil du temps. Cependant, je m’inquiétais toujours. Je tenais toujours à lui. Malgré tout. « Et il ne m’aimait pas vraiment, n’est-ce pas plus simple de le prendre en compte pour éclairer ton raisonnement ? » Puisque celui-ci tu élaborais sur la base d’un homme aimant fiancée, mais en cela, tu te trompais tout aussi lourdement que moi. Il ne m’aimait pas, pas comme je l’aimais. « J’ai été conne. Connement amoureuse d’un homme qui n’aimait pas celle que j’étais vraiment. D’un homme que j’ai aimé au point de m’aveugler et m’épuiser d’attendre après ce qu’il n’avait certainement jamais l’intention de me donner. » Une place dans sa famille, une place dans son lit, une véritable place dans sa vie en tant que la femme qui la partagerait jusqu’au bout et pas juste… Une charmante compagnie à apprécier de manière ponctuée ? Non, je n’étais diffuseur de bonheur par seule dévotion en mettant ma propre personne totalement de côté juste par bonté d’âme. J’avais déjà bien assez donné. « Tu es satisfait ainsi ? » À la singularité de mon ton, tu comprendrais sans doute qu’il serait plus avisé de ne pas plus insisté sur le sujet.
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Sam 31 Mar - 19:01 Citer EditerSupprimer
Sur mon visage : l’incompréhension. Nombreuses étaient les questions que votre relation ainsi exposée à ma personne amenaient et si tu déclarais froidement qu’il ne t’avait aimé... Je n’arrivais à le concevoir. Non par confiance aveugle en lui qui m’était totalement inconnu mais par conviction qu’un mariage ne se faisait qu’avec une personne que l’on aimait, que l’on chérissait. Quelqu’un avec qui on désirait passer le reste de sa vie… Pour quelle autre raison faire une demande en mariage sinon ? Mes traits changeaient peu à peu d’expression, passant de l’incompréhension à l’image d’un enfant grognon pendant qu’il se faisait engueuler. Mon menton se posait sur le haut de ma bouteille, ma main libre la tenant pendant que l’autre ajustait la hauteur du portable. Que pouvais-je dire ? Ce n’était comme si j’avais envie de continuer sur le sujet et tu ne semblais le vouloir également. Pire, tu semblais d’humeur à affronter un lion à présent. Ce fut en silence que j’accueillais ta question, baissant les yeux progressivement en signe d’abandon. Si nous devions revenir sur le sujet précédent ? Je n’étais sûr que ce soit une bonne idée, celui-ci t’ayant également énervé... Encore avant ? … De quoi parlions-nous encore avant ? Après s’être baissés sur les draps, mes iris se levaient vers le plafond en signe de réflexion de ma part. Enfin « réflexion » était certainement un terme un peu trop poussé pour ce qui se passait dans mon crâne à cet instant… « Parlons d’autre chose ! » lançais-je soudainement en plein milieu de ma pensée. « Hmm… Qu’est-ce que tu aimes faire ? Ou… un film que tu aimes ? Que tu veux voir ? Un chanteur ? Hm… » Au fil de mes interrogations mon regard s’était reporté sur l’écran avant de divaguer à nouveau dans la pièce. « Ou sinon… Sinon si tu vas chercher à boire, on peut faire des jeux ! Qu’est-ce que t’as bu tout à l’heure d’ailleurs ? »
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Re: Distance can't keep us apart #HARA ♡♡♡ | Sam 31 Mar - 21:01 Citer EditerSupprimer
La confirmation de ta satisfaction tu ne me donnais. Face à tes différentes expressions, je demeurais de marbre, insensible. Cette discussion m’avait renfermé. Braquée. Tu n’avais pas à te mêler de ma relation passée. Je ne souhaitais plus en parler, ni t’entendre t’indigner de lui, ni devoir le défendre. Toute la douceur des instants précédents s’étaient douloureusement alourdies. Pour autant, l’envie ne vint de raccrocher. Sans doute parce que tu incarnais encore l’once d’espoir me permettant de changer mes idées. De ne pas m’endormir, essayer de m’endormir, en ressassant nos dernières paroles échangées. Et douloureuse. J’ignorais si ta volonté fut davantage de t’extraire de ce mauvais pas ou de m’aider à apaiser ce retour de peine, mais je te fus reconnaissante de ce changement de sujet. Partie sur la lancée de répondre à tes questions, finalement, tu proposas encore un autre procédé. Boire et jouer ? « Faisons ça ! » m’exclamais-je soudainement en réponse. « Jouons ! » Buvons, amusons-nous et que je puisse m’endormir sans ne penser à rien. De mon ivresse tu serais le seul témoin. Avec Mìngyùn, mais je savais ce dernier digne de confiance pour ce qui était de garder le silence. « Je reviens ! » À nouveau, j’abandonnais mon téléphone sur le matelas et disparue quelques minutes. Puis, ce fut équipée d’un petit pack de bière que je réapparaissais. Assise en tailleur sur le lit, je reposais le smartphone sur son support afin d’avoir une main libre. D’une bière je me saisis, l’ouvris et te regardais ensuite. « Parée ! À quoi joue-t-on alors ? » demandais-je en te présentant ma boisson.
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