Un signe au serveur suffisait. Son verre vide était assez explicite pour qu’il n’ait même pas à lever un doigt. Les effluves d’alcool lui montaient doucement à la tête, il aimait venir ici lorsqu’il avait un soir de libre pour se vider l’esprit à coup de saké. Pilier de bar de son état, Kazuya réalisa que plus il continuera à venir fréquemment ici et plus il aurait désormais de chances de croiser Sôji. Ce petit bout de Japon implanté en ville attirait tous les concernés par l’émigration japonaise aux alentours. Regardant vaguement son reflet dans le verre de whisky qu’il venait de commander, le saké était délicieux mais le liquide ambré tout autant, il laissa aller ses pensées pendant un moment. Il n’arriva pas à estimer combien de temps il était resté là, yeux dans les yeux avec son regard perdu, mais lorsqu’il releva la tête il eut comme l’impression d’avoir changé de scène. Le mec bruyant à côté de lui était parti sans qu’il ne s’en aperçoive, tiens. Bon débarras. Portant son verre à ses lèvres, ses yeux se plissèrent à l’idée de penser à Sora. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire à cette heure-ci avec Sôji ? Son seul souhait était qu’ils soient prudents, un mot qui n’existait pas dans le vocabulaire des Katô. Avalant une gorgée du liquide alcoolisé il balaya ces idées. Ce soir le but était de faire un break ; de se retrouver avec lui-même, certes, mais surtout de faire un break. Lui qui était censé ne pas avoir de vie en dehors de la protection de la fille du clan il se retrouvait avec un bordel monstre à gérer. En venant ici Kazuya n’avait absolument pas songé à faire autant de rencontres et être au cœur d’un tel chaos. Une voix retentit alors derrière lui, son nom étant énoncé il tourna un peu la tête pour apercevoir un bout de femme brune à ses côtés. « Ah Moeko qu’est-ce que tu fais là ? Tu viens prendre un verre ? » Lui annonça-t-il avec un sourire. Il n’était pas contre un peu de compagnie, ça égaierai un peu sa soirée. Regardant aux alentours il ne crut voir personne avec elle. Elle venait seule ? Etrange… enfin lui était bien seul, pour une fois, mais c’était déjà plus étonnant venant d’une femme.

Moeko avait tendance à fuir tout ce qu'elle connaissait en ce moment. Besoin de liberté, de changement, de soupire d'extase, elle avait besoin de se sentir vivre autrement qu'à la fac qui lui sortait clairement par le trou de nez, le dortoir inclus. Ça faisait plusieurs soir qu'elle couchait ailleurs et qu'elle fuyait un peu la fac histoire de ne pas être vue. vêtue simplement d'un sous pull noir s'arrêtant au nombril, et d'un slim de la même couleur, elle est entrée dans l'izakaya avec la démarche d'une habitude nouvelle. Fixant chaque personne de son regard ébène, elle se faufile jusqu'au bar ou elle remarque une silhouette familière. Dans son dos, elle sourit légèrement et dans sa langue natale lance au concerné eiji kazuya, seul, c'est exceptionnel ! dit-elle pour attirer son attention, ce qui marche, elle rit un peu et s’assois à côté de lui. S'asseyant à côté de lui, commandant une tequila -elle ne boit que ça- comme tu peut le voir, oui ! Et toi, tu es tout seul, c'est rare ! T'as perdu ta princesse bulldog ? dit-elle avec un petit sourire ironique. Elle ne pouvait pas s'empêcher de dire tout ce qu'elle pensait, et l'animosité entre Perséphone et elle était loin d'être finie. Pardon, pardon, je suis pas la pour te faire la guerre dit-elle en secouant un peu sa main, lui souriant légèrement désolée, s'accoudant au bar et se tournant un peu vers lui, elle reprend T'es venue t'échapper de la vie réelle toi aussi? L'izakaya était un petit bout de japon en pleine Corée, et pour nous les expatriés, parfois ça faisait beaucoup de bien. Kazuya et elle étaient tout ce qu'il y avait de plu différent, et c'est surement pour ça que quand rien ne les obligeaient à se battre, le courant passait plutôt bien.

Interloqué il se retourna, ne s’étant pas attendu à entendre son nom aussi bien prononcé dans un accent japonais parfait. Surpris par cette voix qu’il ne reconnaissait instantanément, elle prit toute son identité lorsqu’il identifia le minois de Moeko. Il était content de la voir là bien qu’étonné de la voir seule mais après tout ce n’était pas un mal d’enfin se retrouver en tête à tête avec la japonaise, depuis le temps qu’ils se croisaient sans avoir le temps de vraiment échanger. Immédiatement elle attaqua Sora, ce qui n’étonna pas Kazuya qui se contenta de lui faire passer le message de sa totale indifférence -bien que légèrement irrité le yakuza –au travers de son regard. « C’est très recherché comme appellation dis-moi. » Elle n’avait cependant pas tort en mentionnant le fait qu’il n’était que très peu seul. Habituellement c’était lui qu’on appelait le bulldog et qu’on accusait de ne pas lâcher la dite Perséphone mais il se garda de le lui dire, n’ayant pas l’envie de provoquer la fâcheuse question du « pourquoi ». Tout s’expliquait lorsqu’on découvrait que Kazuya n’était rien d’autre que le garde du corps de la fille Katô or il était impossible et inenvisageable de l’expliquer à qui que ce soit. Moeko était très sympathique malgré la haine qui l’animait envers Sora, étant donné que celle-ci était réciproque il ne pouvait pas lui en vouloir et à vrai dire leurs histoires de crêpages de chignon il s’en foutait royalement. Tout ça lui passant au-dessus, il esquissa un sourire amusé. « J’espère bien pour toi, tu partirais avec désavantage de taille. » Haussant les sourcils, il lui fit comprendre par son regard pointant mesurant la taille de la petite miss Ise qu’il parlait bel et bien de sa stature haute comme trois pommes. « On peut dire ça comme ça, avec un peu d’alcool dans le sang je me crois au Japon. » Il souleva son verre en guise de désignation, il se sentait déjà atteint par les effluves d’alcool alors que Moeko vienne lui faire la conversation en japonais accentuait le trait. « Donc toi tu cherches à échapper à ta vie avec de la tequila, c’est ça ? » Il sourit, plissant des yeux en voyant arriver le verre de la demoiselle. Pour reprendre ses mots, oui, il cherchait bel et bien à échapper –parfois- à sa vie en venant ici mais c’était un secret inavoué. Quant à elle, Kazuya se demandait bien les raisons de sa présence et où est-ce que cette soirée allait les mener car s’il connaissait Moeko de connaissances communes jamais il n’avait eu l’occasion de réellement s’intéresser à elle. C’était indéniablement l’occasion de le faire.

La japonaise hausse un peu les épaules et affiche un maigre sourire a la remarque du jeune homme -qui à regarder de près est tout à fait acceptable dans une échelle de 1 à 5 sur la beauté- La taille ne fait pas tout, je mord fort ajouta-telle avant de tirer vers elle le verre que le barman lui sert, souriant à demi. Elle hoche doucement la tête aux paroles du japonais, et lève son verre pour le faire tinter contre le siens avant de boire une gorgée, fine, courte et absolument délicieuse du liquide. Etant incapable de mentir et se moquant royalement des rumeurs, mauvaises langues ou qu'importe comment on appelle les langues de pute, elle se confiait sans problème à qui voulait en parler avec elle. Non sans être égocentrique, juste qu'elle détestait simplement jouer faussement les heureux, mentir ou cacher ses sentiments. Oui, ma vie est très enrichissante et tout ce qu'il y as de plus intéressant, mais je m'ennuie à mourir et j'ai besoin de changement. La tequila deviens un peu trop régulière en ce moment, c'est vrai. dit-elle en regardant son verre, parfois une petite moue sur son visage. La fac m'ennuie, le dortoir m'ennuie, le boulot m'ennuie, tout m'ennuie. Je suis en manque d'adrénaline. lâcha t-elle finalement en se tournant à demi vers lui, s'accoudant à nouveau au comptoir pour mieux pouvoir le regarder. Ses yeux étaient fins et plutôt mystérieux, moeko aimait ça. Et toi alors ? Une mauvaise habitude ou un besoin de vider sa tête? un léger sourire passa sur les lèvres de la nippone avant qu'elle ne boive une autre gorgée. D'habitude, elle préfère le boire en shot, avec un peu de citron et de sel, mais depuis quelques temps elle buvait ça comme anesthésiant.

« Loin de moi l’envie de douter de ta sincérité » ajouta-t-il avec un air de non-coupable ; il n’avait pas envie de se plier à un test de qualité. Il aimait trop remonter les manches de ses chemises au quotidien pour devoir les rabaisser simplement à cause d’une morsure à cacher sur son avant-bras. Constatant la boisson commandée de Moeko par habitude de faire attention au moindre détail, le simple fait d’être confronté à ses petits yeux noirs de malice lui décrocha un sourire tandis que leurs verres tintèrent entre eux. Il l’écouta parler, la tête légèrement penchée pour témoigner de toute son attention. « C’est contradictoire de commander toujours la même chose pour quelqu’un qui a besoin de changement. » souleva-t-il un fin sourire amusé sur les lèvres. La nippone disait avoir besoin d’adrénaline… bien que son faciès ne le trahissait pas Kazuya s’amusait à penser qu’il était en mesure de lui en offrir au-delà des limites de l’extrême. Il pouvait carrément lui pointer sur le front le flingue caché dans son manteau, à défaut de pouvoir le mettre ailleurs. Un manteau qu’il gardait précieusement sur ses genoux d’ailleurs. Dans une version plus soft il aurait pu lui dévoiler là, sur ce comptoir de bar, qu’il était un yakuza accessoirement garde du corps exclusif de Perséphone, elle-même progéniture directe de clan tout comme son abruti de frère héritier. Oui il aurait pu… mais c’était tout à fait impossible et irrationnel, bien que ça le fasse bien rire. Sortant de ses pensées au moment où la jeune femme lui posa une question sur lui, il préféra la laisser de côté puisqu’il ne voulait pas qu’elle pense qu’il n’en avait eu rien à foutre de ce qu’elle avait pu lui confier. « Donc comme ça tu es une incontestable de l’adrénaline ? Si tu fonctionnes comme ça… il suffit de peu pour te redonner goût à la vie. Je te propose de faire quelque chose de fou ce soir.» Il haussa les sourcils brièvement comme pour annoncer un truc sensationnel sans en avoir la moindre idée. Il pouvait déjà se constater atteint par l’alcool rien qu’à s’entendre parler. Kazuya était sociable, oui, mais à cet instant… c’était peut-être trop exacerbé. Il venait cependant d’esquiver à merveille la question portant sur lui-même, ce qui n’était pas tout à fait involontaire de sa part. « Pour te répondre : la deuxième option. Mais j’imagine que ça peut aussi être considéré comme une mauvaise habitude du coup. » Ca allait de soi. Et comme ce n’était pas son premier whisky il se surprenait à avoir tout bêtement répondu à la question qu’il s’était félicité d’avoir contourné quelques secondes plus tôt.

La remarque du japonais sur son alcool favoris la fit sourire encore une fois, et elle hocha la tête, tout à fait d'accord. Contradictoire était un mot qui collait très bien à la peau de la jeune japonaise. Peureuse mais avide d'adrénaline, ambitieuse mais bien dans ce qu'elle connais. Lunatique, très peu manipulable mais faible face à certaines choses. Contradictoire, dans sa façon d'être et de s'habiller, dans ses paroles, dans ses pensées. Moeko, quoi. Le japonais reprit la parole, et la gorgée de tequila que la brune venait d'avalait avait bien meilleur goût, accompagné de ses paroles. C'est vrai, c'est très facile de me redonner gout à la vie. dit-elle en riant doucement. et qu'est ce qu'on va faire de fou, alors ? dis moi tout. ajouta t-elle en levant son verre en regardant le japonais dans les yeux. Elle reposa néanmoins son verre sans boire et joua avec du bout des doigts, une de ses bagues tintant légèrement contre le verre. Quelques secondes, elle se perdit dans les remarque que faisait sa conscience à son cerveau. L'absence de parents et ce depuis quatre ans l'avaient bien sur soulagée, mais à certains moments, elle se disaient que les remarque de sa mère, droite et acerbe, ou les paroles plus douces mais exigeantes de son père lui manquaient. Elle n'avait pas revus ses parents dans un cadre familiale depuis qu'elle avait quittée le japon. Les seules fois ou elle les avaient croisés, c'était à des soirées mondaine ou l'héritière Ise était priée d'être la. Les pensées fusaient dans son esprit, et elle n'entendit pas le début de la phrase du japonais, mais la fit lui suffit à comprendre. Elle releva alors la tête et passa ses cheveux derrière son oreille en le regardant ans un sourire. La vie doit pas être facile tout les jours. Même pour un pion de fac. Je suppose que si t'es dans un truc comme ça, c'est bien qu'il se passe des trucs dans ta vie à côté, non? Enfin faut pas avoir choisis ça comme métier d'avenir quoi... Moeko dans toute sa splendeur. La vérité fuse de ses lèvres comme quelque chose d'incontrôlable, et ça peut devenir bien vite compliqué. Elle se reprend rapidement en lâchant un léger rire. Enfin, on va pas parler études et boulot, si on est la pour décompresser, ne ?

Spoiler:

Il y avait pleins de choses folles que Kazuya aurait pu proposer à Moeko, des dizaines lui venaient à l’esprit mais il n’en proposa aucune. Soit elles étaient déplacées, soit complètement hors propos. Si elle savait. Au lieu de ça il traduisit sa pensée par un sourire en coin. « Si j’étais toi je boirais quelques verres de plus avant d’aller faire le tour du quartier à poil.  » Bah voyons. Il avait une certaine image à tenir, si ses boss savaient qu’il s’était trimballé nu dans une ville il se faisait rapatrier d’office et limite trancher la gorge par son père en personne.  Il ne fallait pas trop déconner chez les Koizumi, ils étaient sans aucun doute plus durs que les Kato concernant l’éducation de leur fils. Elevé dans la droiture et la pression d’être sans cesse sanctionné pour des gestes de travers, Kazuya n’arrivait à se relaxer que dans l’alcool, il avait même parfois la sensation que c’était le seul moyen de se retrouver lui-même. Trempant les lèvres dans son whisky, il écouta la réponse de Moeko attentivement malgré le brouhaha les entourant. Elle interpela son attention lorsqu’elle évoqua sa fonction de pion d’université. Ah. Longue histoire. Au fur et à mesure que le flot de paroles se déversait de sa bouche les sourcils du nippon s’haussaient, étonné du toupet dont elle faisait preuve. Eh ben. Elle en avait du culot cette petite brune, ça ne l’étonnait pas tant que  ça puisque ça concordait parfaitement avec la réflexion avec laquelle elle l’avait abordé. Il laissa échapper un rire avant de lui répondre. « Comme tout le monde non ? Mais je vais te confier quelque chose, j’espère ne plus être là d’ici quelques années. » Il s’était penché vers elle comme pour lui confier un scoop à voix basse, ponctuant sa phrase par un clin d’œil complice. Si elle savait. Il y avait bien plus que sa vie de pion qui passait son temps avec Perséphone en dehors de son temps de travail et il espérait bien pouvoir rentrer au Japon lorsque tout serait rentré dans l’ordre ; le retour de Sôji devrait permettre d’accélérer les choses. Kazuya était habitué à garder le secret professionnel, pas un seul instant il fut tenté de révéler le poteau rose à la jeune femme. La pauvre devait le prendre pour un pion sans vie passant ses soirées seul au bar, au fond ça l’amusait. Cela dit elle avait raison, s’ils pouvaient éviter de parler boulot ça l’arrangerait car ni l’un ni l’autre n’était venu là pour ça. « Un deuxième pour la demoiselle. » Commanda-t-il au barman lorsque celui-ci passa devant eux « T’as raison, passons plutôt à l’action miss tequila. » Il termina son verre, faisant signe au serveur pour un doublon. Kazuya pilier de bar ce n’était pas une légende. « C’est ma tournée. Avec les singes c’est une habitude. » Bon il exagérait puisqu’en général ils faisaient du tour de rôle avec Takuya mais peu importait.

La japonaise haussa un sourcil à la réponse de kazuya. Le tour du quartier à poil ? Elle afficha un léger sourire en coin, malicieux. Je te pensais plus imaginatif que ça, eiji kazuya, tu me déçois. lâcha t-elle en tournant la tête vers le bar avec toujours ce petit sourire en coin. La conversation avait repris et la japonaise ne s'était pas retenue pour parler, comme à son habitude, et la réaction de son complice de la soirée la fit rire doucement, amère. Elle aussi, elle comptait partir, vivre sa vie, ne pas stagner. Mais c'était encore différent. Séoul l'avait accueillie, recueillie même, elle avait trouvé des amis, du travail, une passion, mais fera t-elle ça toute sa vie ? La brune hocha doucement la tête pour réponse et trempa ses lèvres dans son verre, avant de grimacer sous le coup du liquide qui se répand dans sa gorge. Putain que c'est bon. Lorsque sa voix retentis à nouveau, la japonaise tourna les yeux vers lui avec un sourire reconnaissant, avant de baisser la tête pour le remercier. moi aussi je tiens plutôt bien l'alcool, monsieur ! lâcha t-elle avec une petite voix provocante. Avec les singes ? tu traînes avec ma petite troupe ? curieuse de nature, elle se pencha vers kazuya pour tinter son verre remplis à celui de son compagnon de soirée. Et si on faisait un jeu ? tu poses une question, si ça me gêne ou que j'veux pas répondre, je bois, et on passe. ça te dis ? un sourire éclatant para son visage alors qu'elle se redressa un peu sur son siège. on peut fumer ici tu crois? dit-elle en regardant autour d'elle. A vrai dire, elle ne venait pas tant que ça dans ce bar à volonté, du coup, elle n'en connaissait pas vraiment les règles.

Faire le tour de quartier à poil… pourquoi pas, hein ? Kazuya n’avait aucune faculté lorsqu’il fallait faire preuve d’imagination contrairement à ce que semblait penser la petite Moeko. « Tes espérances étaient trop hautes. » C’était son excuse platonique concernant la déception de la demoiselle. Le whisky coula dans sa trachée, un goût qui lui rappelait le Japon, le goût de ses premières initiations alcoolisées. Au sein du clan Katô c’était une sorte de rituel obligatoire. Un homme qui ne sait pas boire n’en est pas un. En attendant il ne pariait pas sur les capacités de la wosongi en matière de résistance même si elle en affirmait le contraire. « Je ne crois que ce que je vois. » lui lança-t-il avec un air de défi. Il ne demandait qu’à ce qu’elle le lui prouve. Elle aussi appartenait à un clan, bien différent du sien certes, mais chaque groupe possédait ses petits rituels et avec Takuya en chef de ligne nul doute que les singes avaient du potentiel de ce côté-là. Reste à savoir s’il était exploité ou non du côté de la petite brune. « Hm non, je dirais plutôt que c’est Takuya qui me poursuit. C’est un genre de stalker de longue date, tu vois ? » C’était accessoirement son meilleur pote aussi, mais c‘était le côté implicite du message. « Santé. » Son air sérieux traversé par ses yeux rieurs, il trinqua bu une énième gorgée de son breuvage. « … oui pourquoi pas. » Il restait dubitatif quant à ce jeu qui faisait appel à la curiosité de chacun. Kazuya ne cherchait pas à connaître les gens tout comme il souhaitait que les autres restent à leur place et ne lui demandent pas trop de détails sur sa vie. Secret de nature, il sentait qu’il allait rapidement regretter d’avoir voulu faire le gentil en acceptant les règles de Moeko. Quoi que si elle en profitait pour avoir des informations sur son président le jeu deviendrait bien plus intéressant. Des histoires sur Takuya il en avait par centaines. « Oui vas-y, tout le monde s’en fou. » Théoriquement non ils ne le pouvaient pas sauf que tout le monde le faisait alors autant ne pas s’en priver. En profitant pour se sortir aussi une clope qu’il passa entre ses lèvres, il alluma le cylindre de tabac avant de rediriger son regard vers sa compagnie. « Donc je dois commencer c’est ça ? » Hésitant, il laissa planer un instant de silence comme pour réfléchir. Qu’est-ce qui pourrait l’intéresser chez la brunette ? Non pas qu’elle ne soit pas intéressante mais creuser dans la vie des gens ne l’intéressait pas plus que ça, sauf lorsqu’ils étaient suspects et potentiellement dangereux. Sauf que dans le cas de Moeko mis à part aimer affronter Sora, il doutait qu’elle ait un jour envie de la buter. « Ça t’éclate de faire rager Persé ? » Sa question fut plus posée dans le but de confirmer ce qu’il pensait déjà, ses pupilles rieuses posées sur elle.

En y pensant bien, les deux japonais ne se connaissaient pas beaucoup, et tout ce qu'avait imaginé la brune sur lui, était peut-être tout à fait erroné. Elle haussa les épaules à sa réponses avec un petit sourire en coin et bu une petite gorgée de son verre. Prouver les choses, moeko était aussi de ce genre là, avoir besoin de preuve, bien qu'elle avait aussi des moments ou elle croyait absolument tout ce qu'on lui disait. Elle qui ne disait que la vérité ne pouvait parfois pas imaginé qu'on lui mente par simple méchanceté. A l'entente du prénom de son président, moeko se redressa un peu, intéressée, un petit sourire sur le visage. La relation entre les japonais étaient tout ce qu'il y a de plus platonique sexuellement parlant, mais ils étaient très proches, et moeko aimait bien en connaître sur lui. Je vois, je vois. répondit-elle avec un sourire en coin. Au final, c'était pas trop étonnant que ses deux la se connaissent et s'apprécient, le takuyaki ayant toujours aimé retrouver des japonais dans son entourage. En regardant kazuya du coin de l'oeil, moeko prit le temps d'analyser ses traits et de lui trouver un certain charme. Elle sourit et chercha dans son sac son paquet de cigarettes pour en tirer une et la glisser entre ses lèvres, l'allumant du même geste, avant de poser le tout sur le comptoir pour reposer ses doigts fins sur son verre, hochant la tête en inspirant une bouffée de cigarette les yeux à demi clos. Elle expira et tourna la tête vers kazuya, laissant son regard se promener sur le visage du japonais en attendant sa question. Celle-ci ne se fit pas tarder, ce qui fit rire moeko. Faire rager perséphone. La japonaise porta à nouveau sa cigarette à ses lèvres et prit le temps avant de répondre. honnêtement, perséphone est une princesse pourrie gâtée, qui ne supporte pas qu'on touche à ses affaires. En d'autres circonstances on aurait certainement pu très bien s'entendre, mais elle n'as pas appréciée le fait que je sorte avec sa meilleure amie, et en plus de ça, que je soit amie avec son frère, qui ne me regarde pas comme une meuf à baiser. Elle planta son regard ébène dans celui du japonais et ajouta avec un demi sourire, mi figue mi raisin. elle me pourrie la vie. Elle haussa doucement les épaules et bû une gorgée de son verre avant de regarder kazuya en silence pendant quelques secondes. tu l'aimes?