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Ft. Qin Xiao Chen

Ennui. C'était l'émotion qui reposait en ce lieu : c'est calme et monotone. Tu entres là dedans, tu sais déjà ce que tu vas faire, tu ne peux qu'en faire une : Lire. Tu te coupes de tout contact humain et tu saisis un bouquin, car la règle fondamentale de cet endroit repose sur le silence. Contrairement à la majorité, je ne viens pas ici par envie, mais par nécessité. J'ai besoin d'air. De paix. Je m'ennuie, je me tourne les pouces, je fais semblant de lire quelque chose, mais au moins je respire. En journée, mon stress s'accumule, ma méfiance maladive me rend fou, à un tel point que j'ai besoin d'être isolé ; seul dans une bulle afin de me calmer. Cependant, alors que mes paupières se fermaient et que mon pouls se régulait.... Elle éclata ; l'harmonie du silence fut brisée par une voix féminine. Un rire, une sur-expression de joie retentissait. Qui vois-je ? La dernière des personnes que j'aurai pût imaginé rire : Qin Xiao Chen. Plus discrète qu'elle, tu meurs... Ouais y à moi aussi, mais je parle quand même plus ok ? Elle était dans le même rayon que moi, assise par terre en train de rire comme une idiote. Louche. Comment peut-on changer de comportement aussi radicalement ? Je ne sais pas, mais moi, la philosophie ne m'a jamais fait rire, ou même sourire. Elle jouait la comédie ? Elle avait un peu trop bu ?

« Tu fais quoi là ? »

Lui disais-je avec la voix la plus calme que je pouvais produire dans mon état actuel. La jeune femme n'était clairement pas dans son état normal, sous l'effet d'alcool ou je ne sais quoi, si elle restait ici, mon état de stress n'allait pas s'arranger... Trop de scénarios catastrophiques possibles. Rester seul avec une personne potentiellement violente non merci. Mes muscles étaient crispés et, j'attendais avec appréhension sa future réponse.

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Ft. Qin Xiao Chen

A mes mots, elle remuait ses cheveux avant de me chercher du regard. Une fois repéré, elle me regarda jovialement avant de me répondre béatement - Je lis! ... Et toi? Il lui suffit d'une fraction de seconde pour qu'elle éclate de rire ....sérieusement ? Sa présence m'empêchait de me reposer et en plus, elle ne comprenait pas ce que je lui demandais de faire ; se taire. La jovialité à son paroxysme....Complètement tarée ouais. Ce n'était pas de l'alcool qu'elle avait dans le sang, là c'était clairement quelque-chose de bien moins légal... Amphèt' ? Cocaïne ? Au pire je m'en foutais nan ? Qu'importe soit la substance qu'elle avait consommée, elle était totalement paumée et n'avait pas conscience de son comportement inhabituel. Ouais, ce n'était pas une bavarde et là, j'avais un one-man-show devant moi. Si seulement elle savait qu'elle parlait actuellement à un paranoïaque... Chance pour elle, j'avais pris des calmants il y a peu alors il n'y avait aucune chance que mon côté bipolaire ressorte. Cependant elle me tapait sur les nerfs ; elle était totalement faite. Je ne pouvais pas la faire bouger et, j'avais pas d'autre endroit où aller à part celui-ci pour me détendre. Devais-je alors faire preuve de galanterie et l'aider ? Laisser de côté mon rôle d'acteur ?... De toute façon il n'y avait personne à par moi et elle ici et, elle ne se rappellera probablement pas de cette journée. Je quittais ma chaise avant de m'asseoir près de la folle. - Savais-tu que si tu prends des antidépresseurs avec l'amphèt' cela augmentait les effets ? Oui j'ai lu ça sur la notice de mes médocs', et dans un bouquin sur la dépendance physique et psychique de toute sorte de choses. Je lui montrais un cachet avant de l'avaler devant elle. -Mais j'pense pas que ce soit une bonne idée de t'en donner un, t'es déjà bien faite et à mon avis t'as pas tellement besoin que ça de consommer ce genre de trucs.... C'est moi le dépressif ici. Je riais à mes propos, la situation était vraiment comique à mon goût. -Sinon, c'est vrai que la philo sous drogue c'est cool ? Lui dis-je tout en forcant un sourire. Ca faisait tellement longtemps que je n'avais pas exprimé de telles émotions que j'avais du mal à en produire une sur mes lèvres. J'étais toujours anxieux, et j'espérais que ça allait s'arrêter. Je n'avais trouvé que comme seul et unique moyen de décompresser d'essayer de comuniquer avec une demeurée.

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Ft. Qin Xiao Chen

Elle posa son livre à côté d'elle. Soit-disant parce que la philo' ça fait déprimer. Elle me regarda attentivement les yeux remplis de compassion avant de fouiller ses poches. Elle y trouva quelque-chose qui ressemblait à un bonbon emballé. Un bonbon. Elle le posa dans la main avant de me sourire et, attendait que je le mange. La c'était la chose à ne pas faire, il y avait quelques... Inconvénients. Problème numéro un : Déja, une droguée et un paranoïaque l'un à côté de l'autre ça ne présage rien de bon. De deux, une demoiselle sous amphét' te propose un bonbon.... Est-ce sûr ? Est-il sûr que le contenu soit sans danger ? Et si c'est de la drogue qu'elle veut de filer en douce ? Comment m'en assurer ? J'avais finalement trouvé mon échappatoire. - Merci, c'est gentil de ta part de vouloir me remonter le moral, mais ne t'inquiète pas, la déprime c'est passager. A force on s'y habitue aux chutes émotionnelles. Pendant que je lui parlais, je fermais ma main et glissais la sucrerie dans ma poche. - Sinon toi, pourquoi t'es ici dans une bibliothèque alors que t'es dans cet état ? Moi j'étais là pour trouver un lieu silencieux, mais avec toi ici c'est plutôt raté, du coup j'essaie d'aller mieux en te parlant ahaha. Je recommençais à sourire puis, finalement rire. J'allais déjà mieux et, mon malaise passager était presque parti. - Mais t'es sûre que ça va ? Si tu veux j'ai de l'eau. Je m'inquiétais un peu pour elle, les substances illicites et tout ça.... S'cool la première prise, mais après il y a les effets secondaires. Du coup, je commençais à être anxieux pour elle. Génial, ma bonté me perdra. Maintenant ma gentillesse fait de paire avec ma psychose. Gé-ni-al.

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Suite à ma proposition, celle-ci exprima son acquiescement de façon plutôt.... Brusque. Aussitôt avais-je entendu sa requête, que le levais afin de chercher dans mon sac, posé sur la table à coté, une bouteille d'eau. - Fais attention elle est un peu froide. Lui disais-je de façon prévenante tout en lui tendant la bouteille avant de me rasseoir. Avoir à coté de soit une droguée, aussi gentille qu'elle pouvait l'être c'était pas rassurant. Lorsque je la voyais bouger, se remuer comme si elle avait des spasmes, ça me donnait froid dans le dos. Jamais, ja-mais je ne toucherai à la drogue, jamais. Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle me dévoilait une autre facette de sa personnalité, elle d'ordinaire froide et renfermée, était là, en train de discuter jovialement avec moi. Et puis, moi c'était pareil, avec la situation actuellement je m'étais mis moi aussi a parler de mes problèmes comme si c'était normal.... Comme quoi... Entre fous on peut bien s'entendre. Je suis peut-être réellement fait pour devenir psychiatre hein ? Qui sait ? Je souriais à la jeune femme avant de reprendre. - Sinon, tu comptes faire quoi après ? Une question qui me trottait depuis avant. Elle allait faire comment pour rentrer chez elle dans cet état ? Elle allait tout simplement attendre ici ?

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Ft. Qin Xiao Chen

Une fois qu'elle avait étanché sa soif, la jeune fille haussa les épaules et me regarda droit dans les yeux afin de me répondre. Sans grandes attentes, elle me répondit qu'elle ne le savait pas... Logique me diriez-vous. Dans cet état elle n'avait pas vraiment la possibilité d'avoir des idées claires et pourtant. Une lueur de matière grise fût irruption dans son esprit, elle osa, même dans cet condition me demander pourquoi j'agissais ainsi, que j'étais d’ordinaire pas si gentil que ça. La vérité fait mal, mais elle avait raison. Ces mots, me firent redescendre du nuage sur lequel j'étais perché depuis mon arrivée, je prenais alors conscience que j'avais baissé ma garde face à elle, que j'étais redevenu le gentil Minhyun. Quelles en seront les répercussions ? - Oh, tu l'as presque vidée. Disais-je en tenant la bouteille d'eau. J'avais désespérément tenté de changer de sujet en effet, j'avais bien peur d'une chose : de son jugement. Je la fixais des yeux avant de lui sourire afin de cacher mon malaise qu'elle venait de déclencher. - Hum, sinon tu sais qu'elle heure il est ? J'ai oublié ma montre. Allez, manipuler une droguée ne doit pas être si compliqué après tout.