Les cheveux dans le vent, un pétard au bec, je roule fièrement sur mon bolide en direction du cinéma. La scène aurait pu être digne d'un de ses films hollywoodien comme beaucoup en raffole si ma tronche n'était pas déformée par la douleur que provoquait la fumé de mon cône en m'arrivant dans les yeux. Ces derniers commencent d'ailleurs à couler, mais je m'obstine. J'sais pas, je me sens un peu comme un vrai révolutionnaire, je roule sans casque et par dessus le marché, je fume de la drogue. Oulala le gros caïd. Pas sûr que les forces de l'ordre soient impressionné devant moi, je risque seulement un petit allé derrière les barreaux en y réfléchissant bien. Tout ça pour Bok. Un petit moment était passé déjà depuis notre dernière rencontre et ouais, sur un coup de tête on avait décidé de se voir. Ses messages m'avaient laissé suspicieux, me demandant quel idée foireuse il pouvait bien me réserver ce soir encore. De toute façon avec Ji bok, j'étais certain de ne pas m'ennuyer un seul instant. Le feu tricolore devant moi passe au orange, j'accélère pour le passer, mais à la dernière minutes il passe au rouge. Connard. Je freine fortement, faisant crisser les pneus sur le bitume. La voiture derrière moi me klaxonne et l'unique chose que je trouve à faire pour lui répondre et de lever mon majeur. «  Fermes la ! » je hurle quand même histoire que la personne au volant m'entende un minimum, tirant sur mon joint la dernière bouffée de fumé toxique. Sa me brûle les lèvres, la fin est dégueulasse, mais je tire comme un forcené, ne voulant rien perdre de mon or vert qui me coûte une blinde. Le feu repasse a la couleur que j'aime, j'appuie sur le champignon et m'envole presque, balançant le mégot derrière moi. J'arrive au centre ville et me gare ou je le peu, préférant aller au cinéma à pied. C'est pas très loin de toute façon. La sécurité posé sur la femme de ma vie, oui la moto, je la laisse seule, sûr de la retrouver plus tard.

Je termine finalement par arriver face au cinéma, pas de bok à première vue. Génial, ce bouseux est en retard. Je balaie la foule du regard tout de même et un pauvre type recroqueviller sur lui même attire mon attention. Je pouf sans me cacher, encore un con qui ne sait pas boire de toute évidence. Puis je me fait la réflexion que ça silhouette, aussi courbée soit-elle me rappelle quelqu'un. «  Non c'est pas vrai.. » Trottinant vers le plouc, je me poste devant lui, et oui effectivement c'est bien le bokal. «  Bah bro qu'est ce que tu fous par terre, t'as perdu tes pinces à linge ou quoi ? » Comme un débile, je me mets à rire la bouche grand ouverte. Réflexe de salop, je sors mon portable et immortalise l'instant. Mon précieux ~

Trop fière de ma connerie et zieutant la photo un sourire énorme accroché à mon visage, je sursaute comme un peureux en entendant le bokal réagir enfin et d'une manière assez démonstrative. Il me saute dessus et je reste figé comme un con, ne tentant même pas de me débattre devant son assaut que je ne comprenait. Putain l'enflure me subtilisa mon précieux téléphone et c'est avec les yeux exorbités que je me précipitait à mon tour sur lui. Trop tard, mon Samsung passa devant mes yeux, s'étant découvert le pouvoir de voler et je crus m'évanouir en l’apercevant s'échouer sur le sol. «  PUTAIN MAIS T'ES FOU OU QUOI ? » Les mains en l'air pour appuyer mes paroles quelque peu hurlées j'avoue. Je ne bouge pas, le fixant comme si la vierge était apparu dans ses yeux, puis je courrais récupérer mon bien. «  Oh mon dieu mon pauvre amour. » me plaignais-je en arrivant devant le cadavre. Je m'accroupis et m'en saisi, n'osant même pas le retourner pour voir l'état de la vitre. « Dis moi que tu n'est pas cassé ! » Courageux, je plaçait enfin l'écran devant mes yeux et me senti décomposer, effectivement, ce dernier était totalement pété. Je le fourre dans ma poche à l'abri de ce ksos sans nom et retourne au pas de course vers le truc qui me servait AVANT d'ami, oui avant, quand il n'était pas totalement déglingué du ciboulot. «  Ji bok, tu vas me le repayer sois en sûr ! » Bah ouais quoi, je ne croule déjà pas sous l'or alors qu'il répare ces connerie cet espèce de, BREF !

C'est au moment ou je me retrouve devant cet sainteté totalement en extase devant une flamme que je comprend qu'effectivement quelque chose a sauté dans son cerveau. Sans que je n'ai le temps de m'opposer à son délire, il se jette dans un poubelle et, l'enflamme sans attendre. Je sens les ennuis arriver d'ici, mais reste pourtant  à le regarder sans rien faire. «  Non mais .. Sérieusement ? » Un peu dépassé par tout ça, j'admire le feu prendre en importance et danser devant mes yeux, c'est presque beau quand on y pense. De son côté bok a l'air d'un gros ahuri, comme un gamin devant son joujou favoris, je devrait vraiment immortaliser ça, mais mon portable à déjà assez donné pour la soirée, tant pis pour les souvenirs. «  Comment ça brûler autre chose ?! » Je suis partager entre l'insulter et le tirer par la peau du cul dans sa fraté ou le laisser faire mumuse encore un peu. D'un côté si on se fait attraper par les flics, je n'aurais qu'à dire que j'avais tout fait pour l'arrêter, mais qu'il ne m'avait pas écouter... Ouais bonne idée. Je l'attrape par les épaules et l’entraîne un peu plus loin, cacher des passants dans une petite ruelle. Comme de par magie, c'est le jour des encombrants, beaucoup de vieux trucs sont donc à l’abandon tout autour de nous. «  Tu veux faire un feu de jois mon petit bokit ? » J'ai pas le temps de penser au conséquence, j'me vois bien danser autour des flammes et tenter d'invoquer la pluie tien ! «  Fais toi plaisir mon pote ! » Oui d'un coup c'est redevenu mon ami, d'un geste de la main je lui montre tout le bordel autour de nous. « WHOUWHOUWHOU » j'ai un Apache  qui sommeil en moi je crois, on va le réveiller ce soir !