Il fallait que je me divertisse un peu ce soir, c’est pour cela que j’étais sorti en compagnie de mes « amis » dans le club qui se trouvait dans la zone sud là où se trouvait le dortoir des sangos. Je souris doucement en regardant une fille danser comme une chaudasse devant moi, en espérant avoir plus que mon regard sur elle sûrement. Le truc que je n’avais pas prévu, c’est l’arrivé du mec de la demoiselle en chaleur. Il a commencé à me faire un speech alors qu’on sait que c’est de la faute de sa pétasse de copine nan ? Ecoute mec, si tu sais pas tenir ta meuf c’est pas de ma faute alors casse-toi avec elle et me fait pas chier. dis-je en soupirant lassé de la situation. Il me prend alors par le col pour me foutre une droite dans la gueule ce qui m’ouvrit la lèvre inférieure. Je lui mis alors un coup de boule en plein dans le nez ce qui le fit tomber. Avec un coup de pied dans le ventre je partis énervé dans les toilettes. Je n’avais même pas fait attention à la présence d’Isaac dans le club, alors que je le repère partout ce mec. Je partis dans les toilettes et ressuie le sang que j’ai au bord des lèvres. Je n’aimais pas avoir des blessures sur le visage, ça me saoulait plus qu’autre chose et clairement j’étais en rogne là tout de suite.

Juste éméché ? Non, bien plus que ça. Isaac ne connaissait plus le stade 'pompette' depuis longtemps. Ses amis avaient l'habitude et n'osaient rien lui dire. Ils se contentaient de le surveiller de loin, dans le pire des cas ils se mettaient à plusieurs pour le ramener chez lui ou appelaient un taxi. Ce soir là, même s'il buvait encore à outrance et qu'il était fidèle à lui-même, c'est-à-dire râleur et prêt à chercher la merde avec n'importe qui, ils avaient tous remarqué qu'il n'était pas vraiment avec eux. En effet, Isaac jetait toutes les deux secondes un coup d’œil vers la piste de danse. Il observait Macsen se faire chauffer par une demoiselle visiblement sans gêne. Autant dire qu'il bouillonnait à l'intérieur, et que le simple fait d'être énervé pour ça réussissait à justement le rendre encore plus fou. Macsen n'avait aucun compte à lui rendre. Il l'avait poussé à aller voir ailleurs pour être tranquille d'ailleurs. Il soupira se sentant bien bête et fit tourner la paille dans son verre comme distraction. Un mouvement de foule le tira de ses pensées. Il fronça les sourcils en voyant qu'un homme avait pris Macsen par le col. Cela le fit se lever brusquement mais il ne s'approcha néanmoins pas. Il assista à la scène de loin. Il hésita ensuite à le suivre. Il murmura à l'oreille d'une de ses amies qu'il revenait tout de suite et s'éclipsa aux toilettes. Tout en avançant vers lui, il demanda : Est-ce que ça va ? Il s'approcha encore et prit son menton entre ses doigts pour lui faire lever la tête. Il regardait juste sa plaie mais déjà son cœur s'emballait. Il aurait envie de lui dire de se calmer, d'arrêter de battre aussi fort. Il tira un morceau de papier de l'espèce de distributeur et l'humidifia avant d'essuyer le sang. Si concentré et concerné par le geste, il se mordait doucement la lèvre. Tu pouvais pas en choisir une autre ? Soupira-t-il visiblement plus jaloux de la jeune femme en question que réellement inquiet par la petite blessure de Macsen.

Je ne supportais pas quand ce genre de soirée tournait comme cela, si cette salope n’avait pas été aussi collante et moche, peut-être que j’aurais plus m’amuser avec Isaac. Qui était présent dans cette boîte de nuit même si je ne l’ai pas vu. Après le coup que j’ai reçu, je ne pus m’empêcher de lui rendre un coup de boule et je partis dans les toilettes pour m’occuper de ma blessure. Je n’aimais pas être dans ce genre de situation, cela m’énervait j’avais l’impression d’être fier. Alors que j’étais en train de me ressuyer la bouche, je fus quelque peu surpris de voir Isaac juste en face de moi. Je n’aurais pas pensé qu’il vienne me voir alors que je suis blessé. Il a dit s’en foutre de moi nan ? Je ne suis pas mort, c’est le plus important. dis-je en le laissant prendre mon visage dans ses mains. Je le regardais dans les yeux et je ne pus m’empêcher de sentir mon cœur battre un peu plus vite, pourquoi il me rendait aussi étrange… Pourquoi es-tu venu me voir ? Ne devrais-tu pas t’en foutre ? dis-je en ayant un petit sourire au coin. Je le laisse me soigner alors que je le dévorai du regard comme à mon habitude, il était tellement sexy ce soir… Tellement magnifique dans cette tenue, surtout quand on regard son pantalon qui moule bien son petit cul. Elle est venue, je n’ai rien fais, j’ai fais que regarder. dis-je en haussant les épaules doucement. C’était le cas après tout, je n’ai rien toucher de cela de toute façon.

L'américain leva les yeux au ciel en l'entendant dire qu'il n'était pas mort. Il le voyait bien ça puis encore heureux, après tout, ce n'était qu'une petite bagarre. Alors pourquoi était-il venu ? Bonne question. Lui-même se demandait ce qu'il faisait là. Il prit le visage de Macsen sans grande délicatesse entre ses doigts pour inspecter sa petite plaie qui saignait. Rien de bien alarmant mais quel dommage de gâcher un si beau visage pour une pauvre fille en chaleur. Il s'occupa de lui avec un morceau de papier préalablement humidifié. Il tapotait tout doucement sur sa lèvre et s'arrêta lorsqu'il lui demanda pourquoi il était venu le voir. Il leva les yeux, croisa son regard et les baissa aussitôt. Je voulais voir si tu allais bien. Répondit-il le plus sincèrement du monde sans le regarder. Il savait qu'il devrait s'en foutre. Sa raison lui hurlait dessus à ce moment même. Macsen n'était pas quelqu'un de bien. Il mettait même sa vie sans dessus dessous. Mais il n'arrivait pas à arrêter de penser à lui. Il l'obsédait littéralement. Cela l'emmerdait mais il n'y pouvait rien. Il eut un rire nerveux quand Macsen expliqua la situation avec ses propres mots. Fallait pas regarder. Elle avait rien de spécial en plus. Complètement jaloux. Il n'en disposait aucun droit puisque Macsen était loin de lui appartenir, puisqu'il était sensé le détester en plus de ça mais c'était plus fort que lui. Ce mec le rendait fou, malade, tout ce que vous voulez. Il approcha ses lèvres des siennes pour souffler doucement sur sa minuscule blessure puis jeta le papier à la poubelle. Il passa ses doigts sur son front. Tu vas avoir une bosse. Il soupira. L'atmosphère était étrange entre eux. Ce n'était pas tendu mais presque. Il y avait quelque chose de différent. Cela perturbait Isaac qui était visiblement plus que mal à l'aise.

Ce n’était qu’une petite blessure, je survivrai à cela même si cela me faisait clairement chier de voir mon visage dans cet état. Cela me préoccupait tout de même de sa venu vers moi, surtout qu’il m’a dit clairement ne plus vouloir me voir la dernière fois qu’on s’est vu tous les deux. Mais cela me fit tout de même plaisir de savoir qu’il s’inquiétait tout de même pour moi. Je le laisse me soigner alors que je lui explique je n’y étais pour rien, après tout je n’ai fais que regarder car elle se trémoussait sur moi mais rien d’autre au final. J’arque un sourcil quand il me dit que je n’aurais pas dû regarder. Tu m’as dis de trouver quelqu’un pour te remplacer nan ? C’est ce que je suis en train de faire, j’essayais de passer outre mon attirance pour toi. dis-je en plongeant mon regard sur le tien. Faut bien que je cherche nan même s’il n’y a rien de spécial… Mais tu ne serais pas un peu jaloux là ? dis-je en arquant un sourcil tout en souriant doucement. Je viens passer ma main dans son dos alors que j’approche mon visage du sien. Je ne voulais pas spécialement me trouver quelqu’un d’autre parce que Isaac me plaisait suffisamment. Je survivrais à une bosse, enfin j’espère. dis-je avec un sourire aux lèvres. Au final, j’étais content de le voir là même si je n’aurais sûrement pas eu de problème s’il s’était montré tout de suite car je n’aurais regardé que lui comme à chaque fois qu’il est là.

N'avait-il pas raison ? Si Macsen n'avait pas regardé avec envie le corps de la demoiselle alors il ne se serait pas fait cogner. C'était aussi simple que cela. Puis surtout, dans la tête d'Isaac, c'était incompréhensible qu'il s’intéresse à ce genre de spécimen. Sans doute que son homosexualité l'empêchait d'avoir un avis très éclairé là-dessus et peut être que pour un autre cette jeune fille semblait plus que potable, mais lui la trouvait moche. Sa jalousie le poussait à la trouver repoussante. Je ne suis pas jaloux. Pourquoi le serais-je ? Il fronça les sourcils et termina d'inspecter le visage de Macsen. Il n'avait rien de bien méchant. Une vilaine bosse et la lèvre légèrement ouverte, il s'en sortait bien, cela aurait pu être pire. Il frôla son front du bout de ses doigts ensuite sa lèvre sans toucher sa blessure. Macsen s'était rapproché si bien que quelques petits centimètres seulement les séparaient à présent. Autant dire que cela perturbait Isaac qui avait d'un côté envie de le repousser avec violence et de l'autre côté un désir fou de lui sauter dessus. D'ailleurs, l'espace d'un instant, il esquissa un mouvement, comme s'il allait l'embrasser mais finalement il recula et se dégagea en douceur de l'étreinte de l'étudiant. Bon, si tu dis que tu vas survivre. Il ne pouvait pas rester là. Il risquait trop. Il allait craquer encore. Macsen le sentait sûrement. Il était trop faible. Au même moment, un de ses amis entra visiblement à sa recherche. Isaac lui adressa un sourire et sortit avec lui bras dessus dessous sans un nouveau regard à Macsen. Il fallait qu'il s'éloigne de ce mec. Ce n'était déjà pas normal que son cœur batte ainsi. Il avait bien conscience de ce qu'il se passait et du danger dans lequel il se mettait en s'attachant à ce type.

J’eus un sourire en l’entendant dire qu’il n’était pas jaloux, comme si je pouvais le croire alors que son regard et le ton de sa voix disait totalement le contraire. Je secoue la tête doucement avant d’approcher mon visage du sien doucement. Tu l’es, tu le montres assez et puis… peut-être parce que tu me veux rien qu’à toi. dis-je en lui faisant un grand sourire. Je voyais bien son hésitation, il caressait mon visage pour regarder les dégâts que cette petite bagarre a fait. Il voulait m’embrasser, cela se voyait et moi je n’attendais que cela mais il ne fit rien. Bien sûr, que j’allais survivre. On ne mourrait pas d’une bosse et d’une petite coupure à la lèvre. J’allais faire une nouvelle fois le premier pas quand son ami entre pour venir le chercher, depuis quand il a des amis ? Je soupire en le voyant partir avec l’autre qui n’était même pas beau à regarder. Oui, je suis jaloux mais moi je l’assume. Je grogne dans ma barbe avant de m’avancer en direction de la sortie des toilettes retournant à ma place de tout à l’heure alors que je fixais méchamment Isaac avec ses potes. Il aurait dû être avec moi ! Cette vision m’énervait plus qu’autre chose alors je me décide me lever pour partir de cette boîte de nuit de merde préférant aller ailleurs. Mes amis me suivaient comme toujours et je passe à côté de lui en lui lançant un regard noir pour lui montrer clairement que j’étais en colère. Je sors de la boîte et me dirige vers celle qui se trouvait dans la rue non loin de là.

Concrètement, Isaac avait préféré prendre la fuite profitant de l'interruption de l'un de ses amis pour s'éclipser. Mais de retour à la table avec les autres, il n'arrivait pas à se sortir Macsen de la tête. Il n'osait pourtant pas le regarder mais le fait qu'il ne se sentait pas à l'aise était évident et se lisait sur son visage d'ange. Plusieurs fois, on lui demanda ce qu'il avait. Il ne répondait pas. Qu'y avait-il à répondre de toute façon ? Qu'il s'était attaché à un pauvre type qu'il détestait à la base et qu'il préférerait passer la soirée, ou plus exactement la nuit, dans ses bras ? Plutôt mourir que de reconnaître ça. Malheureusement sa meilleure amie, assise à ses côtés, voyait bien que ça n'allait pas et le fixait en attendant qu'il veuille bien parler. Isaac croisa alors le regard de Macsen. Quelques secondes à peine, mais la colère qu'il y avait lu le fit étrangement paniquer. Il ne devrait pas y faire attention, cela ne devrait pas l'atteindre. Il baissa la tête, coupable, alors qu'il n'avait rien fait de mal. C'est à ce moment que son amie le bouscula et lui ordonna de partir d'ici. Sans trop savoir ce qu'il faisait, il récupéra vite sa veste et sortit de la boîte quelques minutes après Macsen. Il le vit un peu plus loin dans la rue et s'époumona pour l'appeler. Macsen ! Il se figea en le voyant se retourner lui et toute sa bande de potes. C'est vrai qu'il n'était pas seul. Isaac n'avait pas réfléchi aussi loin lorsqu'il avait décidé de le suivre. Mais l'américain disposait de suffisamment de culot pour s'imposer. Il marcha rapidement jusqu'à eux et à leur hauteur s'arrêta devant Macsen. Et maintenant ? Que devait-il dire ? Reste avec moi. Souffla-t-il alors qu'il tremblait de froid. Il n'avait pas pris le temps de remettre sa veste et la tenait juste dans ses mains. Il sentait bien le regard des autres. Il en entendit même un se foutre ouvertement de sa gueule. Il mordit doucement sa lèvre, soudainement plus très sur de ce qu'il faisait, et baissa les yeux.

Il m’avait énervé, il m’avait tellement énervé à m’avoir laissé en plan comme cela pour aller avec un mec que je ne connaissais et qui n’était même pas beau. Ca m’avait saoulé et c’est pour cela que je décide de partir de cette boîte parce que je ne voulais pas le voir avec d’autres hommes. Je lui avais lancé un regard qui en disait long avant de sortir pour me diriger vers une deuxième boîte qui ne se trouvait pas trop loin de là. Je soupirai tout en marchant, les yeux complètement dans le vide en passant comme toujours à Isaac. Je fus surpris d’entendre mon prénom être hurlé dans la rue, je me retourne doucement pensant au début que c’était un rêve mais nan. Isaac était bien au milieu de la route en train de crier mon nom. Tous mes potes s’étaient bien sûr retourné pour le regarder et cela m’énervait qu’on puisse le regarder, je dois être le seul à le faire ! Je le regarde s’approcher de moi, je n’avais pas bronché et je fus surpris de l’entendre dire qu’il voulait que je reste avec lui. Cela me fit chaud au cœur mais ce con venait de m’énerver car il se foutait de la gueule de mon Isaac. Casse toi maintenant si je t’éclate la gueule. dis-je en me tournant vers le mec en question, lui lançant un regard noir qui le glaça sur place. Il partit avec les autres mecs sans se retourner presque en courant même. Je repose mon regard sur Isaac et le regarde dans les yeux. Tu n’aurais pas pu me dire cela plus tôt ? dis-je en affichant un petit sourire sur mes lèvres. Je pris sa veste et lui mit sur les épaules avant de prendre sa main et de me mettre en route en direction de mon appartement. Je pense qu’on a besoin de discuter tous les deux.

Ce n'est qu'après avoir hurlé son nom dans la rue qu'il se rendit compte du ridicule de la situation. N'avait-il pas l'air trop bête comme ça à lui courir après ? Lui-même ne comprenait pas ce qu'il faisait. Cela ne lui ressemblait pas d'agir sur un coup de tête. Il n'était pas non plus du genre à s'attacher. Il détestait les hommes comme Macsen. Ces mecs superficiels sans sentiment et qui se sentent supérieur. Sa petite bande semblait du même genre puisqu'il les entendait murmurer, l'un se paya même ouvertement de sa tronche. Mais un petit sourire se glissa sur le visage du libraire au moment où Macsen prit sa défense. Il soupira de soulagement en les voyant partir et leva les yeux vers lui. Et toi alors ? Lui répondit-il sur un air de défis. Trop habitué à ce que Macsen le retienne, c'était la première fois qu'il allait vers lui. Il le laissa le couvrir avec sa veste sans le lâcher du regard. Comme un pantin, il le suivit, en serrant fort sa main. Dans quoi s'embarquait-il ? Dans quoi s'était-il embarqué en fait ? Parce que cette histoire durait et le hantait depuis quelques semaines maintenant. Mais brusquement, il s'arrêta et tira sur le bras de Macsen pour qu'il fasse de même. Où on va ? Une question qui, bizarrement, pouvait avoir tellement de sens différents. Isaac lui demandait naturellement où est-ce qu'il l'emmenait comme ça. Mais cela pouvait aussi tellement bien s'appliquer à leur relation. Dans le fond, il s'en fichait. Tant qu'il restait avec lui. Même s'ils allaient dans sa chambre d'étudiant, il le suivrait.