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mental breakown.
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mental breakown. | Ven 26 Déc 2014 - 3:10 Citer EditerSupprimer
song▬ Personne ne pouvait me faire plus haïr tout ce qui m’entourait, que ce mec. Qu’il aille brûler, qu’il me fiche la paix, qu’il m’oublie, je ne veux être que poussière dans son monde. En cet instant, j’étais prise d’une rage sans nom. D’une rage hors du commun. J’avais beau être d’un tempérament calme, il ne fallait pas trop jouer avec mes nerfs cependant. Lui, me faisait perdre la raison. Je n’avais plus le sens de la réalité, j’étais déboussolée. Ma situation était si délicate, j’avais l’impression d’être enfermée entre quatre murs, dans une chambre très petite. J’étouffe.
J’étais parti sur des hurlements. La porte avait claqué à en faire trembler les murs. J’avais presque peur de lever la main sur lui, de l’étrangler de mes fines mains.
Je pourrais partir, je pourrais tout abandonner. J’ai juste peur que ça soit une passe. Car dans le fond, j’aimais ma vie d’aujourd’hui. Je suis gaie quand je me réveille le matin, quand je me couche le soir. Mais de temps à autre, l’esprit et le corps de suivent plus. De temps à autre, je craque, je me sens exploser.
Ce qui m’importait en réalité, c’était son cœur vide, ses yeux sans expression. Cette facilité qu’il avait à te prendre pour une plante verte, une statue de glace. Je pensais qu’il avait passé ce cap, je pensais que tout ça appartenait à hier. Mais non. Ca lui reprend. Il m’avale toute entière, puis me vomit. Il m’utilise. Il se nourrit de moi.
Aujourd’hui il est encore temps d’arrêter le deal, il faut que j’y songe. Pas ce soir, cependant.
J’ai le cerveau en vrac, j’ai les neurones qui lâchent. Je suis prête à fracasser tout ce qu’il y a sur mon passage.
Je marchais à présent dans les rues sombres, mes talons claquant sur le sol mouillé. J’inhalais et expirais un air bien trop frais, qui me glaçait mon cœur chaud de rage. Il fallait que je m’arrête un instant, ca m’évitera de fâcheux incidents.
C’est ce que je fis. Je m’arrêtai près d’un arrêt de bus – sans avoir l’intention de monter dans un transport – et fixa un point imaginaire la mâchoire crispé. Je regardais mon téléphone, qui venait juste de vibrer, en soufflant d’agacement. Je vis un appel manqué d’une amie, et un texto de Dewei, envoyé il y a deux heures de cela. (…)
« Dewei ? » Je sentais la colère remonter jusqu’à ma gorge, jusqu’à qu’elle se noue. Mes yeux me piquaient et je restai un moment silencieuse. Ma voix se fit chevrotante, en dépit de mes efforts. « Si je ne te dérange pas, j’aimerais bien te voir. »
Ca ne lui ressemblait pas du tout. Mais ce soir, au lieu de plonger dans les abysses , la statue de glace décida de trouver un peu de réconfort.
mental breakdown
song▬ Personne ne pouvait me faire plus haïr tout ce qui m’entourait, que ce mec. Qu’il aille brûler, qu’il me fiche la paix, qu’il m’oublie, je ne veux être que poussière dans son monde. En cet instant, j’étais prise d’une rage sans nom. D’une rage hors du commun. J’avais beau être d’un tempérament calme, il ne fallait pas trop jouer avec mes nerfs cependant. Lui, me faisait perdre la raison. Je n’avais plus le sens de la réalité, j’étais déboussolée. Ma situation était si délicate, j’avais l’impression d’être enfermée entre quatre murs, dans une chambre très petite. J’étouffe.
J’étais parti sur des hurlements. La porte avait claqué à en faire trembler les murs. J’avais presque peur de lever la main sur lui, de l’étrangler de mes fines mains.
Je pourrais partir, je pourrais tout abandonner. J’ai juste peur que ça soit une passe. Car dans le fond, j’aimais ma vie d’aujourd’hui. Je suis gaie quand je me réveille le matin, quand je me couche le soir. Mais de temps à autre, l’esprit et le corps de suivent plus. De temps à autre, je craque, je me sens exploser.
Ce qui m’importait en réalité, c’était son cœur vide, ses yeux sans expression. Cette facilité qu’il avait à te prendre pour une plante verte, une statue de glace. Je pensais qu’il avait passé ce cap, je pensais que tout ça appartenait à hier. Mais non. Ca lui reprend. Il m’avale toute entière, puis me vomit. Il m’utilise. Il se nourrit de moi.
Aujourd’hui il est encore temps d’arrêter le deal, il faut que j’y songe. Pas ce soir, cependant.
J’ai le cerveau en vrac, j’ai les neurones qui lâchent. Je suis prête à fracasser tout ce qu’il y a sur mon passage.
Je marchais à présent dans les rues sombres, mes talons claquant sur le sol mouillé. J’inhalais et expirais un air bien trop frais, qui me glaçait mon cœur chaud de rage. Il fallait que je m’arrête un instant, ca m’évitera de fâcheux incidents.
C’est ce que je fis. Je m’arrêtai près d’un arrêt de bus – sans avoir l’intention de monter dans un transport – et fixa un point imaginaire la mâchoire crispé. Je regardais mon téléphone, qui venait juste de vibrer, en soufflant d’agacement. Je vis un appel manqué d’une amie, et un texto de Dewei, envoyé il y a deux heures de cela. (…)
« Dewei ? » Je sentais la colère remonter jusqu’à ma gorge, jusqu’à qu’elle se noue. Mes yeux me piquaient et je restai un moment silencieuse. Ma voix se fit chevrotante, en dépit de mes efforts. « Si je ne te dérange pas, j’aimerais bien te voir. »
Ca ne lui ressemblait pas du tout. Mais ce soir, au lieu de plonger dans les abysses , la statue de glace décida de trouver un peu de réconfort.
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Re: mental breakown. | Ven 26 Déc 2014 - 20:21 Citer EditerSupprimer
song▬ Me laissant tomber comme une bouseux dans mon lit, face contre l'oreiller, étalé comme une étoile, je profite enfin des biens fait qu'un matelas peut procurer lorsqu'on vient de finir un marathon. En bon pote, j'ai passé la soirée avec Jibok, je lui ai d'ailleurs mi une sacré raclé à mario quart, l'unique problème fût le retour. Pour une raison qui m'est encore inconnue à cette heure, j'ai dû me taper le trajet à pied pour rentrer du dortoir des Gumihos. En début de soirée je n'avais pas eu envie de prendre ma moto, autant avouer que j'avais très vite regretté mon choix. Enfin bon. Je me retourne pour me retrouver sur le dos, la respiration légère des deux autres m'indique qu'ils dorment à point fermé et je devrais en faire de même d'ailleurs.
J'attrape mon portable et toujours aucune nouvelle d'Iseul. Je soupire faiblement tout en me demandant ce qu'elle peut bien faire. Il n'est pas dans ses habitudes de ne pas répondre à mes messages. Elle doit de toute évidence être occupée. J'en profite pour prévenir le président des renards que je suis rentré saint et sauf au dortoir, lui soulignant bien quel ami parfait je suis. C'était une bonne soirée, entre pote à parler de choses de mecs autour de bières et de bouffe chinoise. Un truc posé comme j'apprends à les apprécier ces derniers temps. Faut croire que je commence à me ranger.
Je me redresse finalement dans mon lit, courbant quand même un peu la tête pour ne pas me cogner au plafond et descend de mon perchoir. Le joint du soir m'appelle et après ça je pourrais dormir comme une vrai bébé. Enfilant un gros pull, je quitte la chambre sombre sans faire de bruit et sort à l’extérieur. Pestant faiblement quand le vent glacé me frappe, je croise mes bras contre moi pour me tenir chaud. La cigarette de bonheur déjà roulée, je la tire de mon paquet de clopes à moitié vide et m'installe sur un banc devant la fraternité. C'est presque trop calme. Je porte le cylindre à ma bouche et l'allume, tirant dessus frénétiquement. Mes yeux se ferment par instinct et j'aspire profondément la fumé. Mon téléphone brise finalement l'instant symbolique en se mettant à sonner. Iseul. Un sourire s'inscrit sur ma bouche et je décroche, commençant à parler directement « Tien Iseul noo.. » Je suis coupé par ses propres paroles et l'interrogation doit se lire sur mon visage tant la sonorité de sa voix me semble basse. « Non biensur que tu ne me déranges pas .. J'suis à la fraté viens. T'es sûre que ça va ? »
mental breakdown
song▬ Me laissant tomber comme une bouseux dans mon lit, face contre l'oreiller, étalé comme une étoile, je profite enfin des biens fait qu'un matelas peut procurer lorsqu'on vient de finir un marathon. En bon pote, j'ai passé la soirée avec Jibok, je lui ai d'ailleurs mi une sacré raclé à mario quart, l'unique problème fût le retour. Pour une raison qui m'est encore inconnue à cette heure, j'ai dû me taper le trajet à pied pour rentrer du dortoir des Gumihos. En début de soirée je n'avais pas eu envie de prendre ma moto, autant avouer que j'avais très vite regretté mon choix. Enfin bon. Je me retourne pour me retrouver sur le dos, la respiration légère des deux autres m'indique qu'ils dorment à point fermé et je devrais en faire de même d'ailleurs.
J'attrape mon portable et toujours aucune nouvelle d'Iseul. Je soupire faiblement tout en me demandant ce qu'elle peut bien faire. Il n'est pas dans ses habitudes de ne pas répondre à mes messages. Elle doit de toute évidence être occupée. J'en profite pour prévenir le président des renards que je suis rentré saint et sauf au dortoir, lui soulignant bien quel ami parfait je suis. C'était une bonne soirée, entre pote à parler de choses de mecs autour de bières et de bouffe chinoise. Un truc posé comme j'apprends à les apprécier ces derniers temps. Faut croire que je commence à me ranger.
Je me redresse finalement dans mon lit, courbant quand même un peu la tête pour ne pas me cogner au plafond et descend de mon perchoir. Le joint du soir m'appelle et après ça je pourrais dormir comme une vrai bébé. Enfilant un gros pull, je quitte la chambre sombre sans faire de bruit et sort à l’extérieur. Pestant faiblement quand le vent glacé me frappe, je croise mes bras contre moi pour me tenir chaud. La cigarette de bonheur déjà roulée, je la tire de mon paquet de clopes à moitié vide et m'installe sur un banc devant la fraternité. C'est presque trop calme. Je porte le cylindre à ma bouche et l'allume, tirant dessus frénétiquement. Mes yeux se ferment par instinct et j'aspire profondément la fumé. Mon téléphone brise finalement l'instant symbolique en se mettant à sonner. Iseul. Un sourire s'inscrit sur ma bouche et je décroche, commençant à parler directement « Tien Iseul noo.. » Je suis coupé par ses propres paroles et l'interrogation doit se lire sur mon visage tant la sonorité de sa voix me semble basse. « Non biensur que tu ne me déranges pas .. J'suis à la fraté viens. T'es sûre que ça va ? »
Contre toute attente, oui même lui, Dewei la brute pouvait être inquiet.
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Re: mental breakown. | Lun 29 Déc 2014 - 4:14 Citer EditerSupprimer
song▬ Qu est ce que j’allais faire ? Me précipiter dans cette fichue fraternité, et pleurer des larmes de sang dans les bras du jeune Dewei ? Non. C’était trop stupide, et surtout on ne peut plus embêtant pour lui. Mais je me disais que peu importe ce qui allait se passer là-bas, il fallait que je tente d’y aller. Je n’en avais nullement l’habitude, c’était assez nouveau comme expérience. Mais il faut une premère fois à tout. Et, si cela ne me plait guère, je pourrai sûrement retourner dans les bras de la sainte mère solitude.
Alors j’étais là, plantée comme une je ne sais quoi, à écouter la voix de Dewei. Et comme toute personne émotionnellement handicapée, je me contentai de raccrocher au moment où il finit sa phrase. C’était un peu malaisant, je dois bien l’admettre, quand on est de l’autre côté du téléphone. Pour être honnête, j’ai beau être la plus civilisée des personnes, je ne suis pas finie pour certaine choses. La communication, le rapport aux autres, les relations humaines en générale… je suis au fond peu délicate avec ce genre de choses. Pourquoi après tout ? Supposons que cela soit troublant. N’est-ce pas troublant de voir des larmes couler d’un visage ? N’est-ce pas troublant d’en arriver à un tel point, que vous êtes incapable de sortir un mot de votre bouche ? Et n’est-ce pas troublant de reconnaître les autres, comme se faire reconnaître par eux ? Ce sont des choses qui m’ont toujours échappé. Le plus malheureux, c’est que je sais feinter la chaleur avec beaucoup d’aisance quand il le faut. Mais en réalité, mon cœur est très froid. Je le sens piquer au fond de ma poitrine. Là, tout de suite.
Il fallait trouver quelques discrets rayons de soleil, pour que la douleur ne devienne qu’imagination.
J’étais sur le chemin. Comme si je suivais une lumière au bout d’un tunnel. Cela semblait interminable. Je soufflais, grognais, m’arrêtais de temps à autre – ce qui était stupide. Puis je jettai un œil à ma tête dans une vitrine : les cheveux en bataille, le rouge à lèvre à moitié étalé sur les joues et le menton, le mascara légèrement coulant… Une horreur.
J’étais vide, et à la fois pleine d’une colère. Ce sont ce genre de scènes qui font ressortir ce que je ne saurais être habituellement. En réalité, je me perds entre ce qui est et ce qui n’est pas. C’est terrifiant.
Une fois arrivée non loin, mes yeux se posent sur une petite silhouette assise sur un banc, vers qui je me dirige ensuite.
C’était Dewei.
Une fois arrivée à son niveau, un petit blanc s’installa. Hormis le fait que j’avais une tête de folle et qu’il devait sûrement en être apeuré, l’adrénaline remontait dans mon corps jusqu’à se bloquer dans ma gorge. Fébrilement, je me contentai de dire sèchement :
« Qu’est-ce que tu fais ici tout seul dans cette tenue ? Tu vas encore attraper mal. »
Je lance un regard sur le côté, irritée. Un rien m’agacerait de toute façon. Je souhaitais lui sourire, plus que tout. Lui sourire d’une façon sincère, comme je savais le faire. Mais je n’y arrivais pas.
« Pardon. »
mental breakdown
song▬ Qu est ce que j’allais faire ? Me précipiter dans cette fichue fraternité, et pleurer des larmes de sang dans les bras du jeune Dewei ? Non. C’était trop stupide, et surtout on ne peut plus embêtant pour lui. Mais je me disais que peu importe ce qui allait se passer là-bas, il fallait que je tente d’y aller. Je n’en avais nullement l’habitude, c’était assez nouveau comme expérience. Mais il faut une premère fois à tout. Et, si cela ne me plait guère, je pourrai sûrement retourner dans les bras de la sainte mère solitude.
Alors j’étais là, plantée comme une je ne sais quoi, à écouter la voix de Dewei. Et comme toute personne émotionnellement handicapée, je me contentai de raccrocher au moment où il finit sa phrase. C’était un peu malaisant, je dois bien l’admettre, quand on est de l’autre côté du téléphone. Pour être honnête, j’ai beau être la plus civilisée des personnes, je ne suis pas finie pour certaine choses. La communication, le rapport aux autres, les relations humaines en générale… je suis au fond peu délicate avec ce genre de choses. Pourquoi après tout ? Supposons que cela soit troublant. N’est-ce pas troublant de voir des larmes couler d’un visage ? N’est-ce pas troublant d’en arriver à un tel point, que vous êtes incapable de sortir un mot de votre bouche ? Et n’est-ce pas troublant de reconnaître les autres, comme se faire reconnaître par eux ? Ce sont des choses qui m’ont toujours échappé. Le plus malheureux, c’est que je sais feinter la chaleur avec beaucoup d’aisance quand il le faut. Mais en réalité, mon cœur est très froid. Je le sens piquer au fond de ma poitrine. Là, tout de suite.
Il fallait trouver quelques discrets rayons de soleil, pour que la douleur ne devienne qu’imagination.
J’étais sur le chemin. Comme si je suivais une lumière au bout d’un tunnel. Cela semblait interminable. Je soufflais, grognais, m’arrêtais de temps à autre – ce qui était stupide. Puis je jettai un œil à ma tête dans une vitrine : les cheveux en bataille, le rouge à lèvre à moitié étalé sur les joues et le menton, le mascara légèrement coulant… Une horreur.
J’étais vide, et à la fois pleine d’une colère. Ce sont ce genre de scènes qui font ressortir ce que je ne saurais être habituellement. En réalité, je me perds entre ce qui est et ce qui n’est pas. C’est terrifiant.
Une fois arrivée non loin, mes yeux se posent sur une petite silhouette assise sur un banc, vers qui je me dirige ensuite.
C’était Dewei.
Une fois arrivée à son niveau, un petit blanc s’installa. Hormis le fait que j’avais une tête de folle et qu’il devait sûrement en être apeuré, l’adrénaline remontait dans mon corps jusqu’à se bloquer dans ma gorge. Fébrilement, je me contentai de dire sèchement :
« Qu’est-ce que tu fais ici tout seul dans cette tenue ? Tu vas encore attraper mal. »
Je lance un regard sur le côté, irritée. Un rien m’agacerait de toute façon. Je souhaitais lui sourire, plus que tout. Lui sourire d’une façon sincère, comme je savais le faire. Mais je n’y arrivais pas.
« Pardon. »
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Re: mental breakown. | Ven 9 Jan 2015 - 2:36 Citer EditerSupprimer
song▬« Iseul ? T'es là ? » aucun bruit ne se fait entendre, puis le son de la tonalité significatif d'une coupure s’enclenche. Surpris, je porte le téléphone face à mes yeux, voulant être sûr et oui effectivement, elle venait bel et bien de me raccrocher méchamment dessus. Je bug un court instant sur mon écran devenu noir à présent, puis le pose à mes côtés. Qu'est ce qu'il a bien pu lui arriver ? Je ne suis pas du genre à me faire du soucis pour les autres, j'ai assez à penser avec moi, mais elle semblait bizarre, ou du moins sa voix l'était. J'inspire profondément avant de porter à nouveau le cône à mes lèvres gercées. Tout en inhalant la fumé, je scrute l'horizon. Va-t-elle venir ou pas ? Je l'espère en tout cas, malgré moi, je ne peux m'empêcher d'être inquiet pour elle. Machinalement, je reprend mon téléphone et le pose sur mes genoux, sait-on jamais qu'elle daigne rappeler.
La nuit est noire, le ciel est couvert ne prévoyant rien de bon pour le reste de la soirée. Le froid me fouette et je me maudit de n'avoir rien mis d'autre que ce simple pull qui ne couvre rien. Les mains tremblantes, je ne bouge quand même pas, restant le cul posé sur les planches pour fumer mon truc en paix. J'aurais presque pu m'allonger et être encore mieux, mais je crains de me transformer en glaçon pour de bon. Quel temps pourrit. Je bouge mes jambes frénétiquement, faisant chanceler dangereusement mon portable que je scrute toutes les minutes au moins à la recherche d'un quelconque signe de sa part. Signe qui n'arrive malheureusement pas. Pour être très honnête, je ne sais pas vraiment quoi faire. D'un côté, je lui ai dit de me rejoindre ici et puis de l'autre, va-t-elle vraiment venir jusque là en sachant qu'elle n'a même pas donné de réponse ? Je maudit Iseul à voix haute, tout le monde dort de toute façon, et j'hésite à me lever pour aller la chercher. Je n'ai même aucune idée de l'endroit où elle peut bien se trouver, seulement je sais qu'elle a besoin de moi ou du moins de quelqu'un à ses côtés. Je la connais depuis assez longtemps maintenant pour savoir qu'elle n'est pas le genre de fille à appeler au secours si la situation n'est pas grave. Je perçois encore le son de sa voix presque enrouée et oui, je sais qu'elle a un problème.
Je termine mon bédo, sentant déjà les effets sur mon corps qui devient beaucoup moins rigide. Ne voyant aucune trace de la jeune femme je me décide à aller la trouver, quitte à tourner, tant pis. Je me lève, rangeant mon téléphone et c'est à ce moment là qu'une silhouette au loin se fait voir enfin. Un soupire soulagé m'échappe lorsque je me rend compte qu'il s'agit bien d'elle et me laisse à nouveau tomber sur le banc. A mesure ou elle s'approche de moi, son visage se distingue lui aussi, fermé voir beaucoup plus dur qu'à la normal. Je ne baisse pas le regard quand elle ouvre la bouche pour la première fois, mais grince des dents doucement quand même. « hey ho ça va Iseul, ranges les griffes tu veux. » Je la sonde de haut en bas, son comportement n'est pas celui que je connais, j'avoue que je ne l'ai jamais vu comme ça. Du moins parfois elle joue les autoritaires, mais là quelque chose cloche, je le sais, je le sens. Je me lève encore, me retrouvant debout face à elle, la surplombant d'une bonne tête au moins et un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque ses excuses m'arrivent. Je ne peux m'empêcher de la regarder avec insistance, cherchant à détecter la moindre failles. « T'excuses pas va, j'ai l'habitude ~ » je lance en haussant les épaule pour détendre un peu l’atmosphère. Instinctivement, l'une de mes mains vient se poser sur son épaule droite et je la presse faiblement. « Tu vas bien ? » je commence incertain. « Il c'est passé quelque chose Iseul ? Ton appel m'a inquiété .. »
mental breakdown
song▬« Iseul ? T'es là ? » aucun bruit ne se fait entendre, puis le son de la tonalité significatif d'une coupure s’enclenche. Surpris, je porte le téléphone face à mes yeux, voulant être sûr et oui effectivement, elle venait bel et bien de me raccrocher méchamment dessus. Je bug un court instant sur mon écran devenu noir à présent, puis le pose à mes côtés. Qu'est ce qu'il a bien pu lui arriver ? Je ne suis pas du genre à me faire du soucis pour les autres, j'ai assez à penser avec moi, mais elle semblait bizarre, ou du moins sa voix l'était. J'inspire profondément avant de porter à nouveau le cône à mes lèvres gercées. Tout en inhalant la fumé, je scrute l'horizon. Va-t-elle venir ou pas ? Je l'espère en tout cas, malgré moi, je ne peux m'empêcher d'être inquiet pour elle. Machinalement, je reprend mon téléphone et le pose sur mes genoux, sait-on jamais qu'elle daigne rappeler.
La nuit est noire, le ciel est couvert ne prévoyant rien de bon pour le reste de la soirée. Le froid me fouette et je me maudit de n'avoir rien mis d'autre que ce simple pull qui ne couvre rien. Les mains tremblantes, je ne bouge quand même pas, restant le cul posé sur les planches pour fumer mon truc en paix. J'aurais presque pu m'allonger et être encore mieux, mais je crains de me transformer en glaçon pour de bon. Quel temps pourrit. Je bouge mes jambes frénétiquement, faisant chanceler dangereusement mon portable que je scrute toutes les minutes au moins à la recherche d'un quelconque signe de sa part. Signe qui n'arrive malheureusement pas. Pour être très honnête, je ne sais pas vraiment quoi faire. D'un côté, je lui ai dit de me rejoindre ici et puis de l'autre, va-t-elle vraiment venir jusque là en sachant qu'elle n'a même pas donné de réponse ? Je maudit Iseul à voix haute, tout le monde dort de toute façon, et j'hésite à me lever pour aller la chercher. Je n'ai même aucune idée de l'endroit où elle peut bien se trouver, seulement je sais qu'elle a besoin de moi ou du moins de quelqu'un à ses côtés. Je la connais depuis assez longtemps maintenant pour savoir qu'elle n'est pas le genre de fille à appeler au secours si la situation n'est pas grave. Je perçois encore le son de sa voix presque enrouée et oui, je sais qu'elle a un problème.
Je termine mon bédo, sentant déjà les effets sur mon corps qui devient beaucoup moins rigide. Ne voyant aucune trace de la jeune femme je me décide à aller la trouver, quitte à tourner, tant pis. Je me lève, rangeant mon téléphone et c'est à ce moment là qu'une silhouette au loin se fait voir enfin. Un soupire soulagé m'échappe lorsque je me rend compte qu'il s'agit bien d'elle et me laisse à nouveau tomber sur le banc. A mesure ou elle s'approche de moi, son visage se distingue lui aussi, fermé voir beaucoup plus dur qu'à la normal. Je ne baisse pas le regard quand elle ouvre la bouche pour la première fois, mais grince des dents doucement quand même. « hey ho ça va Iseul, ranges les griffes tu veux. » Je la sonde de haut en bas, son comportement n'est pas celui que je connais, j'avoue que je ne l'ai jamais vu comme ça. Du moins parfois elle joue les autoritaires, mais là quelque chose cloche, je le sais, je le sens. Je me lève encore, me retrouvant debout face à elle, la surplombant d'une bonne tête au moins et un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque ses excuses m'arrivent. Je ne peux m'empêcher de la regarder avec insistance, cherchant à détecter la moindre failles. « T'excuses pas va, j'ai l'habitude ~ » je lance en haussant les épaule pour détendre un peu l’atmosphère. Instinctivement, l'une de mes mains vient se poser sur son épaule droite et je la presse faiblement. « Tu vas bien ? » je commence incertain. « Il c'est passé quelque chose Iseul ? Ton appel m'a inquiété .. »
Elle avait beau être la grande, il ne pouvait s'empêcher de la protéger elle aussi. Des noona comme Iseul, ça ne cour pas les rues.
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Re: mental breakown. | Ven 9 Jan 2015 - 4:08 Citer EditerSupprimer
song▬ Je le voyais me fixer, et ça me déplaisait. Je savais exactement ce qu'il faisait. Je trouvais ça si désagréable. Je n'étais pas émotionnellement stable ce soir, chose qui n'arrivait qu'avec mon tuteur ou cet imbécile d'Aidan. Le voir me passer au rayon x, ça ne faisait que monter la tension. Comme si j'avais besoin de ces deux petits yeux pour savoir à quel point j'étais pathétique. Je me sentais honteuse de tout en ce moment. Parce que ce n'est pas moi. Du moins, c'est ce que je me disais pour me convaincre. Peut-être qu'en fait si. C'était la vraie Iseul qui faisait surface... et que je la détestais. Et il y a déjà deux personnes en trop, témoin de ce massacre. Je ne voulais pas que mon cadet s'ajoute à la liste.
Dewei était un jeune homme en qui, bizarrement, j'avais une confiance aveugle. Il m'arrivait de lui faire un peu la morale des fois, mais je l’appréciais énormément. Je ne voulais juste pas le voir se mettre en l'air en faisant des choses qu'il pourrait regretter. Pourtant, j'avoue jeter les armes bien vite quand il fait son mignon et qu'il se met à rire. Qu'importe le genre qu'il aimerait se donner, je le connais plein de douceur et d'intelligence. C'est une bonne personne. Et je voulais qu'il le comprenne. Quand il a besoin de quelque chose, je suis là. N'importe quand. Je sais que ça peut-être réconfortant, même si on ne se l'avoue jamais.
Il essaye de plaisanter, et quelque part, tout au fond de moi, je l'en remercie. Pourtant ce n'est pas très fructueux. Je reste de marbre. D'un coup c'est comme si j'étais vide et pleine à la fois. J'avais la net impression d'être faite de néant, alors que je sentais bien qu'il y avait quelque chose d'insupportable qui me tourmentait.
A sa question, je ne réponds pas. C'est à peine si je daigne porter un regard sur la main qu'il pose sur mon épaule. Je ne pouvais pas lui dire. Je ne voulais pas le décevoir. Je lui avais caché, en espérant lui faire croire que moi aussi j'étais une bonne personne...
Je ne l'étais pas.
Pourtant il ne m'était jamais arrivé de me dénigrer par rapport à mes activités. Mais quand je pris mon courage pour planter mes yeux dans les siens, je sentie le dégoût me tordre les boyaux. Je me reculai et m'accroupis d'un coup pour vomir sur le bitume, avec l'impression que je n'allais jamais m'arrêter.
Je me sentais sale. Je t'en prie Dewei,ne me juge pas. Ne me fuis pas.
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song▬ Je le voyais me fixer, et ça me déplaisait. Je savais exactement ce qu'il faisait. Je trouvais ça si désagréable. Je n'étais pas émotionnellement stable ce soir, chose qui n'arrivait qu'avec mon tuteur ou cet imbécile d'Aidan. Le voir me passer au rayon x, ça ne faisait que monter la tension. Comme si j'avais besoin de ces deux petits yeux pour savoir à quel point j'étais pathétique. Je me sentais honteuse de tout en ce moment. Parce que ce n'est pas moi. Du moins, c'est ce que je me disais pour me convaincre. Peut-être qu'en fait si. C'était la vraie Iseul qui faisait surface... et que je la détestais. Et il y a déjà deux personnes en trop, témoin de ce massacre. Je ne voulais pas que mon cadet s'ajoute à la liste.
Dewei était un jeune homme en qui, bizarrement, j'avais une confiance aveugle. Il m'arrivait de lui faire un peu la morale des fois, mais je l’appréciais énormément. Je ne voulais juste pas le voir se mettre en l'air en faisant des choses qu'il pourrait regretter. Pourtant, j'avoue jeter les armes bien vite quand il fait son mignon et qu'il se met à rire. Qu'importe le genre qu'il aimerait se donner, je le connais plein de douceur et d'intelligence. C'est une bonne personne. Et je voulais qu'il le comprenne. Quand il a besoin de quelque chose, je suis là. N'importe quand. Je sais que ça peut-être réconfortant, même si on ne se l'avoue jamais.
Il essaye de plaisanter, et quelque part, tout au fond de moi, je l'en remercie. Pourtant ce n'est pas très fructueux. Je reste de marbre. D'un coup c'est comme si j'étais vide et pleine à la fois. J'avais la net impression d'être faite de néant, alors que je sentais bien qu'il y avait quelque chose d'insupportable qui me tourmentait.
A sa question, je ne réponds pas. C'est à peine si je daigne porter un regard sur la main qu'il pose sur mon épaule. Je ne pouvais pas lui dire. Je ne voulais pas le décevoir. Je lui avais caché, en espérant lui faire croire que moi aussi j'étais une bonne personne...
Je ne l'étais pas.
Pourtant il ne m'était jamais arrivé de me dénigrer par rapport à mes activités. Mais quand je pris mon courage pour planter mes yeux dans les siens, je sentie le dégoût me tordre les boyaux. Je me reculai et m'accroupis d'un coup pour vomir sur le bitume, avec l'impression que je n'allais jamais m'arrêter.
Je me sentais sale. Je t'en prie Dewei,ne me juge pas. Ne me fuis pas.
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Re: mental breakown. | Mar 13 Jan 2015 - 14:39 Citer EditerSupprimer
song▬ Je me contentais de la regarder fixement, tirant sur mon joint de longues lattes relaxantes. Iseul ne paraissait pas apte à la discussion, ne répondant à aucune de mes questions. Je ne sais pas vraiment si la voir ainsi me rend mal, mais pourtant ça me démuni. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais retrouvé la belle ainsi. D'un naturel souriante, elle paraissait toujours joyeuse bien que parfois elle devait camoufler ses véritables sentiments. J'aurais pu la prendre dans mes bras et la serrer fort, j'aurais pu aussi lui murmurer des mots réconfortants, lui dire que malgré ses problèmes, tout irait bien au bout d'un moment. Oui je pourrais, seulement je n'y fait rien, ce n'est pas moi, ça ne me ressemble pas et pourtant je reste là, face à elle à les fixer, cherchant à déceler la faille qui l'anime. Ma main sur son épaule mince fait à ma place ces choses que je ne sais faire, elle la presse faiblement pour lui montrer que oui je suis là malgré tout. Le moment est tellement déroutant que je m'en retrouve à court de moyen, même la plaisanterie n'y fait rien. Elle reste muette se terrant dans sa souffrance pesante et peut-être qu'au fond, ça me fait mal au cœur de la trouver dans cet état. Je ne suis pas habitué et j'aurais de toute évidence préféré ne pas la voir comme ça. Les amis sont fait pour être là dans les bons comme les mauvais moment certes, mais Iseul ne devrait pas souffrir. Elle est beaucoup trop rayonnante pour qu'un nuage vienne chasser le soleil qui l'habite, elle ne devrait simplement pas.
Sans vraiment comprendre je la vois se reculer, j'avance avec elle, pensant qu'elle allait s'en aller comme ça sans un mot. Je la vois s'agenouiller et finalement je comprend. Détournant les yeux un instant, une grimace déformant mon visage, je l'entend rendre son déjeuné me concentrant pour ne pas la suivre à mon tour. Reprenant contenance, je vais me placer derrière elle et relève ses cheveux d'une main au dessus de sa tête. Mes doigts libres viennent caresser son dos voûté tandis que mes pupilles sont elles, toujours levé vers le ciel pour ne pas assister à ce spectacle désolé et un peu crado de mon point de vus.
Murmurant de faibles « shhhhht » je me contente de rester la planté à ses côtés à attendre. De nombreuses interrogations fusent et je me demande vraiment ce qui a pu la mettre dans cet état déplorable. Finalement j'ose poser mes yeux sur elle et iseul ressemble à une pauvre petite chose fragile ainsi. A croire que même les plus fort en apparence peuvent se révéler fragile. « Il c'est passé quoi Iseul.. ? Parles moi. »
mental breakdown
song▬ Je me contentais de la regarder fixement, tirant sur mon joint de longues lattes relaxantes. Iseul ne paraissait pas apte à la discussion, ne répondant à aucune de mes questions. Je ne sais pas vraiment si la voir ainsi me rend mal, mais pourtant ça me démuni. Aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais retrouvé la belle ainsi. D'un naturel souriante, elle paraissait toujours joyeuse bien que parfois elle devait camoufler ses véritables sentiments. J'aurais pu la prendre dans mes bras et la serrer fort, j'aurais pu aussi lui murmurer des mots réconfortants, lui dire que malgré ses problèmes, tout irait bien au bout d'un moment. Oui je pourrais, seulement je n'y fait rien, ce n'est pas moi, ça ne me ressemble pas et pourtant je reste là, face à elle à les fixer, cherchant à déceler la faille qui l'anime. Ma main sur son épaule mince fait à ma place ces choses que je ne sais faire, elle la presse faiblement pour lui montrer que oui je suis là malgré tout. Le moment est tellement déroutant que je m'en retrouve à court de moyen, même la plaisanterie n'y fait rien. Elle reste muette se terrant dans sa souffrance pesante et peut-être qu'au fond, ça me fait mal au cœur de la trouver dans cet état. Je ne suis pas habitué et j'aurais de toute évidence préféré ne pas la voir comme ça. Les amis sont fait pour être là dans les bons comme les mauvais moment certes, mais Iseul ne devrait pas souffrir. Elle est beaucoup trop rayonnante pour qu'un nuage vienne chasser le soleil qui l'habite, elle ne devrait simplement pas.
Sans vraiment comprendre je la vois se reculer, j'avance avec elle, pensant qu'elle allait s'en aller comme ça sans un mot. Je la vois s'agenouiller et finalement je comprend. Détournant les yeux un instant, une grimace déformant mon visage, je l'entend rendre son déjeuné me concentrant pour ne pas la suivre à mon tour. Reprenant contenance, je vais me placer derrière elle et relève ses cheveux d'une main au dessus de sa tête. Mes doigts libres viennent caresser son dos voûté tandis que mes pupilles sont elles, toujours levé vers le ciel pour ne pas assister à ce spectacle désolé et un peu crado de mon point de vus.
Murmurant de faibles « shhhhht » je me contente de rester la planté à ses côtés à attendre. De nombreuses interrogations fusent et je me demande vraiment ce qui a pu la mettre dans cet état déplorable. Finalement j'ose poser mes yeux sur elle et iseul ressemble à une pauvre petite chose fragile ainsi. A croire que même les plus fort en apparence peuvent se révéler fragile. « Il c'est passé quoi Iseul.. ? Parles moi. »
Et il voulait vraiment savoir, parce qu'elle ne pouvait pas rester ainsi. Il voulait comprendre et pouvoir l'aider.
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Re: mental breakown. | Mar 13 Jan 2015 - 23:34 Citer EditerSupprimer
song▬ Je fixais cette flaque dégoûtante d'un air complètement mort, et à la fois fasciné. Il aurait pu me penser ivre, ou droguée çvu l'état dans lequel j'étais il n'y avait pas grande différence. J'avais l'impression que ce petit ramassis de boyaux c'était toute l'impureté dont je faisais preuve. Ca m'avait brûlé la gorge et les lèvres comme de l'acide. Une petite goutte restait sur ma lèvre inférieure, ne voulait pas me quitter. Je passai ma langue dessus et crachai le reste avec une petite grimace, en essayant de m'enlever au maximum ce goût immonde. Mon pauvre Dewei... pardonne moi de si peu de classe. Je ne m'y attendais même pas. Si j'avais pu t'épargner ça, crois moi que je l'aurais fais.
Je sentais qu'il était rebuté et il y avait de quoi. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Ce n'était pas le genre de spectacle auquel on aimait participer et je me doute que si il avait voulu rester au chaud dans son lit il l'aurait fait. Mais il était tout de même là, avec des intentions. En soi ce n'est rien, mais le connaissant, il avait toute ma gratitude. Je ferme les yeux en sentant sa petite main dans mon dos : j'avais l'impression que ma vision était devenue brouillée. Vous savez, comme quand vous êtes épuisés ou que vous êtes restés allongés trop longtemps. Votre tête est lourde et d'un coup tout devient noir vous ne voyez rien. Je finis par tituber en arrière, les fesses sur la route. J'étais navrante et tout ce laissé aller, ne me faisait pas sentir mieux. En ouvrant à nouveau mes paupières, j'essuyai mes lèvres du dos de ma main puis tournai le visage vers celui du jeune sango. Je le regarde de haut en bas puis affiche un faible sourire. « Tu... Je penses que tu dois avoir vraiment froid. Excuse moi. » Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. De mon point de vue c'était une situation complexe pour lui. Tellement soudain, il n'a même pas eu le temps de se préparer. Je n'osais pas chercher du réconfort dans son regard, c'était trop.
Qu'est ce qui s'est passé... mon pauvre enfant, si tu savais tu vomirais sûrement aussi. Il faudrait tout reprendre depuis le début, il faudrait que je te raconte la petite histoire. Et je ne sais pas si tu as vraiment l'envie et l'énergie.
Oui j'avais peur, je n'ai pas honte de l'avouer. J'avais peur auprès de ce petit être si pétillant, peur de l’entraîner dans ma crainte. Je soupirai puis passai une main sur mon visage, dans mes cheveux. J'avais soif. Ma gorge était sèche. Je tentais de l'adoucir avec un peu de salive mais cet arrière goût acidulé me faisait frémir.
« Je ne sais pas trop si tu as envie de savoir. » Je posai une main sur son bras pour essayer de me relever. Nous n'allions pas rester devant cette chose ignoble toute la soirée. En me relevant, c'est comme si on m'avait donné un coup de marteau sur la tête, et en clignant des yeux je marchai maladroitement vers le banc pour m'y asseoir. Nos regards se croisent à nouveau et je laisse échapper un petit rire. Mais mes lèvres tirés se tordent vite en une petite moue, et mes yeux deviennent vite humide. « C'est juste que... je ne veux pas que tu me déteste. »
Ca m'avait échappé, je le regrettais. Je lui avais juste dit à voix haute la grande frayeur qui m'habitait en cet instant.
Boom.
mental breakdown
song▬ Je fixais cette flaque dégoûtante d'un air complètement mort, et à la fois fasciné. Il aurait pu me penser ivre, ou droguée çvu l'état dans lequel j'étais il n'y avait pas grande différence. J'avais l'impression que ce petit ramassis de boyaux c'était toute l'impureté dont je faisais preuve. Ca m'avait brûlé la gorge et les lèvres comme de l'acide. Une petite goutte restait sur ma lèvre inférieure, ne voulait pas me quitter. Je passai ma langue dessus et crachai le reste avec une petite grimace, en essayant de m'enlever au maximum ce goût immonde. Mon pauvre Dewei... pardonne moi de si peu de classe. Je ne m'y attendais même pas. Si j'avais pu t'épargner ça, crois moi que je l'aurais fais.
Je sentais qu'il était rebuté et il y avait de quoi. Comment pourrais-je lui en vouloir ? Ce n'était pas le genre de spectacle auquel on aimait participer et je me doute que si il avait voulu rester au chaud dans son lit il l'aurait fait. Mais il était tout de même là, avec des intentions. En soi ce n'est rien, mais le connaissant, il avait toute ma gratitude. Je ferme les yeux en sentant sa petite main dans mon dos : j'avais l'impression que ma vision était devenue brouillée. Vous savez, comme quand vous êtes épuisés ou que vous êtes restés allongés trop longtemps. Votre tête est lourde et d'un coup tout devient noir vous ne voyez rien. Je finis par tituber en arrière, les fesses sur la route. J'étais navrante et tout ce laissé aller, ne me faisait pas sentir mieux. En ouvrant à nouveau mes paupières, j'essuyai mes lèvres du dos de ma main puis tournai le visage vers celui du jeune sango. Je le regarde de haut en bas puis affiche un faible sourire. « Tu... Je penses que tu dois avoir vraiment froid. Excuse moi. » Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à lui. De mon point de vue c'était une situation complexe pour lui. Tellement soudain, il n'a même pas eu le temps de se préparer. Je n'osais pas chercher du réconfort dans son regard, c'était trop.
Qu'est ce qui s'est passé... mon pauvre enfant, si tu savais tu vomirais sûrement aussi. Il faudrait tout reprendre depuis le début, il faudrait que je te raconte la petite histoire. Et je ne sais pas si tu as vraiment l'envie et l'énergie.
Oui j'avais peur, je n'ai pas honte de l'avouer. J'avais peur auprès de ce petit être si pétillant, peur de l’entraîner dans ma crainte. Je soupirai puis passai une main sur mon visage, dans mes cheveux. J'avais soif. Ma gorge était sèche. Je tentais de l'adoucir avec un peu de salive mais cet arrière goût acidulé me faisait frémir.
« Je ne sais pas trop si tu as envie de savoir. » Je posai une main sur son bras pour essayer de me relever. Nous n'allions pas rester devant cette chose ignoble toute la soirée. En me relevant, c'est comme si on m'avait donné un coup de marteau sur la tête, et en clignant des yeux je marchai maladroitement vers le banc pour m'y asseoir. Nos regards se croisent à nouveau et je laisse échapper un petit rire. Mais mes lèvres tirés se tordent vite en une petite moue, et mes yeux deviennent vite humide. « C'est juste que... je ne veux pas que tu me déteste. »
Ca m'avait échappé, je le regrettais. Je lui avais juste dit à voix haute la grande frayeur qui m'habitait en cet instant.
Boom.
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Re: mental breakown. | Mer 14 Jan 2015 - 17:16 Citer EditerSupprimer
song▬Ma main toujours accrochée à ses cheveux, j'attends qu'elle aille mieux sans réagir. Me concentrant pour ne pas rendre mon dîner moi aussi. On serait fin, l'un à côté de l'autre à se vider l'estomac d'une manière pas forcément élégante. L'image me fit sourire et je la suivit quand elle enfin elle se redressa pour s’installer sur le banc ou initialement je l'attendais. Je la regarde du coin de l’œil, restant debout devant elle à fumer mon pétard avec détachement. Je me questionne quant à ce qui a bien pu lui arriver pour qu'elle se retrouve dans cet état. Elle n'a pas le profile de la fille qui a trop bu, ou même trop manger tant qu'à faire. Sa voix au téléphone transcrivait un certain mal être et je ne sais pas, elle ne serait pas venue me trouver ainsi si c’était juste pour décuver à mes côté.
J'ai parfois la vague impression que mes proches cherchent à me préserver, à me cacher des choses pour ne pas m'atteindre ou me blesser. Je pense par exemple à An, ou même à bien d'autre. Je ne suis pas une chose fragile, je veux savoir, j'en ai besoin. Un besoin maladif peut-être pour ne pas être exclu à nouveau, pour ne pas que l'on me laisse de côté comme ont pu le faire mes parents dés le début de mon existence. C'est moche quand on y pense, j'ai peut-être mal tourné, j'ai peut-être joué les gros durs, mais malgré tout, au fond de moi j'ai besoin d'être entouré pour me sentir exister. J'ai besoin que l'on partage avec moi, que l'on me fasse confiance. C'est peut-être révélateur d'un manque de confiance ou je ne sais quoi, je m'en fou, je souhaite juste pouvoir être présent pour les gens que j'aime. Au moins autant qu'ils le sont pour moi.
« J'ai envie de savoir. » Je lui réponds, peut-être un peu fermement, mais au moins elle comprendra. Je n'aime pas la voir comme ça. Ma boite à bonheur ne devrait pas se retrouver un soir à souffrir comme elle à l'air de souffrir. Elle devrait avoir la capacité de sourire tous les jours et d'envoyer du bonheur à tout un chacun. Je la voix ainsi Iseul, peut-être que je ne devrais pas. Seulement je ne peut pas m'en empêcher. Elle m'a habitué à toujours la voir sous un bon jour, mais je suis prêt à découvrir une autre facette d'elle et j'accepterais. Parce qu'elle pourrait faire n'importe quoi, elle restera quand même importante à mes yeux et je ne pourrais la juger. Chaque personne à ses raisons n'est ce pas ? « Iseul ... » Je m'installe à côté d'elle, tirant de ma poche un paquet de chewing gum. Je lui en donne un en souriant. « Ne va pas croire je ne sais pas quoi.. le goût dans ta bouche ne doit pas être canon. » Comme un enfant, j'attrape l'une de ses mains et la serre dans la mienne. « Tu pourrais avoir tué quelqu'un que je t'aiderais à cacher le corps sans poser de questions. » Je soupire. J'avais grossit un peu la chose, mais l'idée était là. En somme je pourrais faire n'importe quoi, les yeux fermé, pour cette jeune femme, parce qu'elle méritait le meilleur. « Je ne te jugerais jamais, j'ai beau être con de temps à temps, te faire chier même, mais. T'es probablement l'une des personnes les plus importantes dans ma vie, alors parles sans craintes. » Un baiser sur sa tempe et j'attends de nouveau, prêt à tout encaisser.
mental breakdown
song▬Ma main toujours accrochée à ses cheveux, j'attends qu'elle aille mieux sans réagir. Me concentrant pour ne pas rendre mon dîner moi aussi. On serait fin, l'un à côté de l'autre à se vider l'estomac d'une manière pas forcément élégante. L'image me fit sourire et je la suivit quand elle enfin elle se redressa pour s’installer sur le banc ou initialement je l'attendais. Je la regarde du coin de l’œil, restant debout devant elle à fumer mon pétard avec détachement. Je me questionne quant à ce qui a bien pu lui arriver pour qu'elle se retrouve dans cet état. Elle n'a pas le profile de la fille qui a trop bu, ou même trop manger tant qu'à faire. Sa voix au téléphone transcrivait un certain mal être et je ne sais pas, elle ne serait pas venue me trouver ainsi si c’était juste pour décuver à mes côté.
J'ai parfois la vague impression que mes proches cherchent à me préserver, à me cacher des choses pour ne pas m'atteindre ou me blesser. Je pense par exemple à An, ou même à bien d'autre. Je ne suis pas une chose fragile, je veux savoir, j'en ai besoin. Un besoin maladif peut-être pour ne pas être exclu à nouveau, pour ne pas que l'on me laisse de côté comme ont pu le faire mes parents dés le début de mon existence. C'est moche quand on y pense, j'ai peut-être mal tourné, j'ai peut-être joué les gros durs, mais malgré tout, au fond de moi j'ai besoin d'être entouré pour me sentir exister. J'ai besoin que l'on partage avec moi, que l'on me fasse confiance. C'est peut-être révélateur d'un manque de confiance ou je ne sais quoi, je m'en fou, je souhaite juste pouvoir être présent pour les gens que j'aime. Au moins autant qu'ils le sont pour moi.
« J'ai envie de savoir. » Je lui réponds, peut-être un peu fermement, mais au moins elle comprendra. Je n'aime pas la voir comme ça. Ma boite à bonheur ne devrait pas se retrouver un soir à souffrir comme elle à l'air de souffrir. Elle devrait avoir la capacité de sourire tous les jours et d'envoyer du bonheur à tout un chacun. Je la voix ainsi Iseul, peut-être que je ne devrais pas. Seulement je ne peut pas m'en empêcher. Elle m'a habitué à toujours la voir sous un bon jour, mais je suis prêt à découvrir une autre facette d'elle et j'accepterais. Parce qu'elle pourrait faire n'importe quoi, elle restera quand même importante à mes yeux et je ne pourrais la juger. Chaque personne à ses raisons n'est ce pas ? « Iseul ... » Je m'installe à côté d'elle, tirant de ma poche un paquet de chewing gum. Je lui en donne un en souriant. « Ne va pas croire je ne sais pas quoi.. le goût dans ta bouche ne doit pas être canon. » Comme un enfant, j'attrape l'une de ses mains et la serre dans la mienne. « Tu pourrais avoir tué quelqu'un que je t'aiderais à cacher le corps sans poser de questions. » Je soupire. J'avais grossit un peu la chose, mais l'idée était là. En somme je pourrais faire n'importe quoi, les yeux fermé, pour cette jeune femme, parce qu'elle méritait le meilleur. « Je ne te jugerais jamais, j'ai beau être con de temps à temps, te faire chier même, mais. T'es probablement l'une des personnes les plus importantes dans ma vie, alors parles sans craintes. » Un baiser sur sa tempe et j'attends de nouveau, prêt à tout encaisser.
Comment pourrais-je te détester Iseul, alors que tu es celle qui m'a le moins jugé de tous ?
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Re: mental breakown. | Sam 17 Jan 2015 - 1:28 Citer EditerSupprimer
song▬ Comment faire quand tout ce que vous avez construit se casse la figure ? Quand vous avez pris le soin de tout laisser parfaitement paraître et que maintenant, il est temps de démolir durement les efforts passés. J'avais pris le soin d'être pour Dewei une personne réconfortante, censée et bien heureuse. Je voulais qu'il ait toujours une épaule sur laquelle se reposer, une épaule assez forte pour le soutenir quand sa tête est bien trop lourde. Lourde de par de trop sombres pensées, de trop puissantes colère. J'étais cette main qui venait caresser avec douceur son visage quand ses traits se durcissait à cause de la peur et de la contrariété. Ainsi que cette oreille attentive, qui écoutait avec un pincement au cœur, les pleurs rares et secrets, témoins d'un débordement sentimentale.
Et bien que ce petit bout d'être soit bien farouche, il est aussi à mes yeux le plus attendrissant.
Ce soir, voilà que les rôles s'inversaient. J'étais ce visage enlaidit par la douleur, ce chagrin disparu et cette tête trop lourde. Mais je ne voulais pas non, je ne voulais pas que ça soit à lui de me réconforter et de me voir dans cet état. C'est drôle non ? Pourquoi l'ai-je alors appelé, pourquoi est ce la première personne vers qui j'ai fébrilement tendu la main alors que je me tenais seule dans le froid nocturne ? Peut-être parce que je n'aurais jamais pensé être si défaillante en sa présence. Sur le chemin, j'étais persuadée être capable de sourire en arrivant, d'agir le plus calmement et le plus normalement possible. Mais j'avais encore ce visage dans ma tête et ces mots qui heurtait mon cœur. J'étais atteinte par des sentiments méconnus, et je n'avais absolument aucun contrôle sur eux. Ils me possédaient et mon corps se contentait d'y répondre passivement... lâchement.
J'aurais voulu être une battante à cet instant. Je n'avais qu'une envie : hurler et cracher toute ma haine.
Non ce n'était pas son rôle. Il ne devait pas être témoin. En réalité, il était plus que ça. Quand j'entendis sa voix s'adresser durement à moi, je réalisai que j'avais sûrement fait le bon choix finalement. C'était de Dewei dont j'avais besoin à mes côtés, quelque soit mon comportement. Quand je le regardais, j’éprouvais de la fierté. C'est inexplicable mais c'est ainsi. J'étais fière de ce qu'il était même si je n'y étais pas pour grand chose.
Je continuais de sangloter silencieusement et il m'arrache enfin un petit sourire. Tout fébrile, qui se perd avec la grimace, mais un sourire quand même. Je glisse la petite pastille entre mes lèvres après avoir avalé durement ma salive, et mâche en inhalant comme un vent frais. Ca venait me chatouiller les entrailles et taquiner mon épiderme. Le goût disparaissait au fur et à mesure, et ce fut déjà une bonne chose.
Il reprit la parole, et cette petite brise qui glissait dans mon corps se transforma en un vent chaud. Je n'ai jamais attendu un tel discours de sa part, je me fichais bien des mots. Mais il le prononcé et je le crus sur parole. Quand ses lèvres se posèrent courageusement sur ma tempe et que sa tête resta contre la mienne j'inspirai avec difficulté en caressant affectueusement sa nuque de la main qu'il ne tenait pas dans la sienne. Nous nous décollâmes et juste avant d'ouvrir la bouche, je me sentis nue. Complètement nue. Alors j'essayai d'aller à l'encontre de ma pudeur, avec toute le mal du monde.
Quand je me sentis enfin prête je lâchai dans l'air : « Je ne t'ai pas dis grand chose sur moi parce que... je n'avais pas envie de te mentir. Pas à toi... » Je passai une main sur mes larmes et me demandai si je devais le regarder pour dire tout ça. C'était une épreuve terriblement difficile, pourtant je n'avais pas peiné à le dire à Na Yung, seule personne au courant de la véritable vie que je mène. Je marquai un blanc et après une petit reniflement, je décidai d'être droite et de le regarder en face. Lui et mon mal être.
« Je suis née dans un petit village, un village traditionnel... »
Voilà mon premier aveu. Et je déballai tout de A à Z. Avec le temps qu'il me fallut.
Dis moi que ta main est toujours dans la mienne Dewei.
mental breakdown
song▬ Comment faire quand tout ce que vous avez construit se casse la figure ? Quand vous avez pris le soin de tout laisser parfaitement paraître et que maintenant, il est temps de démolir durement les efforts passés. J'avais pris le soin d'être pour Dewei une personne réconfortante, censée et bien heureuse. Je voulais qu'il ait toujours une épaule sur laquelle se reposer, une épaule assez forte pour le soutenir quand sa tête est bien trop lourde. Lourde de par de trop sombres pensées, de trop puissantes colère. J'étais cette main qui venait caresser avec douceur son visage quand ses traits se durcissait à cause de la peur et de la contrariété. Ainsi que cette oreille attentive, qui écoutait avec un pincement au cœur, les pleurs rares et secrets, témoins d'un débordement sentimentale.
Et bien que ce petit bout d'être soit bien farouche, il est aussi à mes yeux le plus attendrissant.
Ce soir, voilà que les rôles s'inversaient. J'étais ce visage enlaidit par la douleur, ce chagrin disparu et cette tête trop lourde. Mais je ne voulais pas non, je ne voulais pas que ça soit à lui de me réconforter et de me voir dans cet état. C'est drôle non ? Pourquoi l'ai-je alors appelé, pourquoi est ce la première personne vers qui j'ai fébrilement tendu la main alors que je me tenais seule dans le froid nocturne ? Peut-être parce que je n'aurais jamais pensé être si défaillante en sa présence. Sur le chemin, j'étais persuadée être capable de sourire en arrivant, d'agir le plus calmement et le plus normalement possible. Mais j'avais encore ce visage dans ma tête et ces mots qui heurtait mon cœur. J'étais atteinte par des sentiments méconnus, et je n'avais absolument aucun contrôle sur eux. Ils me possédaient et mon corps se contentait d'y répondre passivement... lâchement.
J'aurais voulu être une battante à cet instant. Je n'avais qu'une envie : hurler et cracher toute ma haine.
Non ce n'était pas son rôle. Il ne devait pas être témoin. En réalité, il était plus que ça. Quand j'entendis sa voix s'adresser durement à moi, je réalisai que j'avais sûrement fait le bon choix finalement. C'était de Dewei dont j'avais besoin à mes côtés, quelque soit mon comportement. Quand je le regardais, j’éprouvais de la fierté. C'est inexplicable mais c'est ainsi. J'étais fière de ce qu'il était même si je n'y étais pas pour grand chose.
Je continuais de sangloter silencieusement et il m'arrache enfin un petit sourire. Tout fébrile, qui se perd avec la grimace, mais un sourire quand même. Je glisse la petite pastille entre mes lèvres après avoir avalé durement ma salive, et mâche en inhalant comme un vent frais. Ca venait me chatouiller les entrailles et taquiner mon épiderme. Le goût disparaissait au fur et à mesure, et ce fut déjà une bonne chose.
Il reprit la parole, et cette petite brise qui glissait dans mon corps se transforma en un vent chaud. Je n'ai jamais attendu un tel discours de sa part, je me fichais bien des mots. Mais il le prononcé et je le crus sur parole. Quand ses lèvres se posèrent courageusement sur ma tempe et que sa tête resta contre la mienne j'inspirai avec difficulté en caressant affectueusement sa nuque de la main qu'il ne tenait pas dans la sienne. Nous nous décollâmes et juste avant d'ouvrir la bouche, je me sentis nue. Complètement nue. Alors j'essayai d'aller à l'encontre de ma pudeur, avec toute le mal du monde.
Quand je me sentis enfin prête je lâchai dans l'air : « Je ne t'ai pas dis grand chose sur moi parce que... je n'avais pas envie de te mentir. Pas à toi... » Je passai une main sur mes larmes et me demandai si je devais le regarder pour dire tout ça. C'était une épreuve terriblement difficile, pourtant je n'avais pas peiné à le dire à Na Yung, seule personne au courant de la véritable vie que je mène. Je marquai un blanc et après une petit reniflement, je décidai d'être droite et de le regarder en face. Lui et mon mal être.
« Je suis née dans un petit village, un village traditionnel... »
Voilà mon premier aveu. Et je déballai tout de A à Z. Avec le temps qu'il me fallut.
Dis moi que ta main est toujours dans la mienne Dewei.
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Re: mental breakown. | Mer 4 Fév 2015 - 2:59 Citer EditerSupprimer
song▬ Calmement je l'écoutais me parler sans osé dire un mot, beaucoup trop concentré sur son récit. C'était de toute évidence la première fois qu'Iseul me parlait à cœur ouvert, sans rien omettre ou cacher délibérément. Sans vraiment comprendre pourquoi ni comment, je sentais mon organe vitale se gonfler de fierté, peut-être parce que simplement, en cette soirée froide elle s'ouvrait enfin à moi. La jeune femme connaissait de toute évidence toute ma vie, de mon adoption, à mon départ de chez moi en passant par la vie chaotique que j'avais bien pu mener avec mes parents adoptif. C'était probablement l'une des rares à pouvoir se venter de connaître ma vie de long en large, à savoir mes secrets les plus profond, mes conneries et mes déboire. Alors ce soir, sa main dans la mienne que je serrais fébrilement, je me sentais important aux yeux d'une personne et ça faisait du bien.
A mesure ou sa voix nous englobait, je sentais mes oreilles bourdonnait par ce qui m'arrivait. J'avais de temps en temps envie de réagir, lui montrer mon mécontentement, ou lui dire que je comprenait ce qu'elle avait bien pu vivre parfois. Mais les mots ne sortaient guère, une boule avait doucement pris place dans ma gorge me privant de la parole et pour être des plus honnête ce qu'elle m'apprenait présentement me laissait interdit. J'aurais pu tout imaginer sauf ça, sauf la Iseul livrée à elle même, sauf l'activité qu'elle pratiquait, sauf la famille qu'elle avait eut, sauf l'existence de merde qu'elle menait malgré tout. Elle avait beau être toujours souriante avec moi, au petit soin et plus encore, sa générosité et sa joie cachait bien des peines et c'est seulement aujourd'hui que je m'en rendait compte. J'accepte le fait qu'elle ne voulait me mentir, qu'elle souhaitait me garder loin de tout ça. Ma vie n'a certes, rien à voir avec la sienne, mais je connais le sentiment de vouloir préserver un être à qui l'on tien, pourtant j'aurais voulu savoir. Même avec mes pauvres moyens, j'aurais peut-être pu l'aider, ou simplement être l'épaule sur laquelle elle aurait pu se reposer en cas de coup dur. Resserrant la pression que j'exerce déjà sur ses doigts, la respiration calme mais portant forte, j'aimerais que toutes ses déclarations ne soient que songes éphémères. Comment une personne aussi mignonne qu'Iseul peut-elle dissimuler un secret si lourd est conséquent ? Comment fait-elle pour feinter d'aller bien ?
Au moment ou elle achève son monologue, je ne peux que la regarder fixement, l'air probablement parsemé de divers émotions qui se bousculent. Je suis peiné bien entendu, mais je suis surtout en colère. Pas contre elle, non pas contre elle, mais contre ces connards qui lui pourrissent ou lui on pourrit l'existence. Je reste quelques secondes sans réagir puis fini par étirer ma bouche en un fin sourire. Pas ce sourire de compassion que l'on déteste, un rictus sincère. Mes doigts libres caresse doucement son visage, j'ai envie de la serrer dans mes bras et pourtant je me retiens, je ne sais pas, elle n'a peut-être pas besoin de ça ? Elle pensera peut-être que c'est de la pitié et dieu sait à quel point ce n'en est pas. « Ca fait beaucoup pour une seule personne.. » Je me maudit intérieurement d'avoir trouvé seulement ça à dire, c'est nul et ça ne reflète en rien toutes ces choses que j'aimerais lui exprimer, « Je n'ai jamais été confronté à ça, tu me connais je suis nul avec les autres mais .. » Je me redresse, inspirant fortement. « J'ai entendu ce que tu m'as dis, j'ai compris aussi, mais j'aurais voulu être au courant plutôt. » Je marque un pause, baissant la tête un petit peu. « Je ne dis pas que j'aurais pu faire des miracles, mais au moins tu n'aurais pas été seule à vivre tout ça ? J'veux dire, Iseul t'es importante dans ma vie, j'aimerais pouvoir être plus qu'un petit con à qui tu remonte les bretelles de temps à autre et à qui tu sèches les larmes quand ça va pas. » Un petit rire m'échappe. « Toutes ces personnes qui ont contribué à ta déchéance, j'aimerais les voir morte, si tu savais à quel point j'aimerais. »
mental breakdown
song▬ Calmement je l'écoutais me parler sans osé dire un mot, beaucoup trop concentré sur son récit. C'était de toute évidence la première fois qu'Iseul me parlait à cœur ouvert, sans rien omettre ou cacher délibérément. Sans vraiment comprendre pourquoi ni comment, je sentais mon organe vitale se gonfler de fierté, peut-être parce que simplement, en cette soirée froide elle s'ouvrait enfin à moi. La jeune femme connaissait de toute évidence toute ma vie, de mon adoption, à mon départ de chez moi en passant par la vie chaotique que j'avais bien pu mener avec mes parents adoptif. C'était probablement l'une des rares à pouvoir se venter de connaître ma vie de long en large, à savoir mes secrets les plus profond, mes conneries et mes déboire. Alors ce soir, sa main dans la mienne que je serrais fébrilement, je me sentais important aux yeux d'une personne et ça faisait du bien.
A mesure ou sa voix nous englobait, je sentais mes oreilles bourdonnait par ce qui m'arrivait. J'avais de temps en temps envie de réagir, lui montrer mon mécontentement, ou lui dire que je comprenait ce qu'elle avait bien pu vivre parfois. Mais les mots ne sortaient guère, une boule avait doucement pris place dans ma gorge me privant de la parole et pour être des plus honnête ce qu'elle m'apprenait présentement me laissait interdit. J'aurais pu tout imaginer sauf ça, sauf la Iseul livrée à elle même, sauf l'activité qu'elle pratiquait, sauf la famille qu'elle avait eut, sauf l'existence de merde qu'elle menait malgré tout. Elle avait beau être toujours souriante avec moi, au petit soin et plus encore, sa générosité et sa joie cachait bien des peines et c'est seulement aujourd'hui que je m'en rendait compte. J'accepte le fait qu'elle ne voulait me mentir, qu'elle souhaitait me garder loin de tout ça. Ma vie n'a certes, rien à voir avec la sienne, mais je connais le sentiment de vouloir préserver un être à qui l'on tien, pourtant j'aurais voulu savoir. Même avec mes pauvres moyens, j'aurais peut-être pu l'aider, ou simplement être l'épaule sur laquelle elle aurait pu se reposer en cas de coup dur. Resserrant la pression que j'exerce déjà sur ses doigts, la respiration calme mais portant forte, j'aimerais que toutes ses déclarations ne soient que songes éphémères. Comment une personne aussi mignonne qu'Iseul peut-elle dissimuler un secret si lourd est conséquent ? Comment fait-elle pour feinter d'aller bien ?
Au moment ou elle achève son monologue, je ne peux que la regarder fixement, l'air probablement parsemé de divers émotions qui se bousculent. Je suis peiné bien entendu, mais je suis surtout en colère. Pas contre elle, non pas contre elle, mais contre ces connards qui lui pourrissent ou lui on pourrit l'existence. Je reste quelques secondes sans réagir puis fini par étirer ma bouche en un fin sourire. Pas ce sourire de compassion que l'on déteste, un rictus sincère. Mes doigts libres caresse doucement son visage, j'ai envie de la serrer dans mes bras et pourtant je me retiens, je ne sais pas, elle n'a peut-être pas besoin de ça ? Elle pensera peut-être que c'est de la pitié et dieu sait à quel point ce n'en est pas. « Ca fait beaucoup pour une seule personne.. » Je me maudit intérieurement d'avoir trouvé seulement ça à dire, c'est nul et ça ne reflète en rien toutes ces choses que j'aimerais lui exprimer, « Je n'ai jamais été confronté à ça, tu me connais je suis nul avec les autres mais .. » Je me redresse, inspirant fortement. « J'ai entendu ce que tu m'as dis, j'ai compris aussi, mais j'aurais voulu être au courant plutôt. » Je marque un pause, baissant la tête un petit peu. « Je ne dis pas que j'aurais pu faire des miracles, mais au moins tu n'aurais pas été seule à vivre tout ça ? J'veux dire, Iseul t'es importante dans ma vie, j'aimerais pouvoir être plus qu'un petit con à qui tu remonte les bretelles de temps à autre et à qui tu sèches les larmes quand ça va pas. » Un petit rire m'échappe. « Toutes ces personnes qui ont contribué à ta déchéance, j'aimerais les voir morte, si tu savais à quel point j'aimerais. »
Son pouce doucement effleure le dos de sa main, ses yeux sont sincères et peut-être un peu plus brillant qu'à normalement. Il était prêt à tout entendre, mais aurait voulu des choses beaucoup plus réjouissantes. Malgré tout elle restait sa noona, qu'importe ses failles, il serait là pour elle, contre monts et marrées.
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