i woke up wanting to be drunk in vegas with you

hansa & saehyang

Ton backpack couleur sable avec des dessous de rechanges, la blinde d'excta, cocaine, mdma. T'étais pas à plaindre niveau argent, autant l'utiliser. Tu remplis un autre sac de bouteilles de vodka et de jack daniels. Tu t'habilles comme une insolente, une mauvaise biatch. Robe noire très courte, collants troués, et le détail que tu appréciais énormément et qui décalait tout ton ensemble, les converses. Tu passes sur tes lèvres pulpeuses un rouge à lèvres couleur sang et un trait d'eye liner. On se demandait où tu pouvais allait encore te foutre à cette heure, avec tout cet attirail plus que douteux. Non tu n'allais pas encore à une de ces fêtes étranges qui duraient 72 heures et que tu appréciait énormément car elles repoussaient tes limites. Non tu n'allais pas vendre tout ce bordel à des proxénètes. La vérité c'est qu'aujourd'hui était le jour du départ de ton road trip avec Kim Hansa. La « semaine débauche » comme vous l’appeliez. Cette semaine consistait à partir sans donner de nouvelles à personne, prendre le voiture et partir loin sans regarder où vous alliez. Tu avais un peu de peine pour tes colocataires qui ne pourraient jamais te cerner. T'étais la colocataire un peu bizarre qui se barrait pendant des semaines et qui revenait comme si rien ne s'était passé. Jusqu'ici personne ne t'a jamais rien demandé et tu sentais que ça n'allait pas tarder.

Tu check ton téléphone, tu as demandé à Hansa où elle était, elle t'a répondu. Tu mets l'objet dans un des sacs et tu sors du dortoir, tu prends la voiture et tu pars dans les rues de Seoul pour passer la prendre. Tu roules, tu roules. Tu la trouves enfin là, à t'attendre. Tu t'engages dans l'allée et tu laisses ta main se reposer un peu trop longtemps sur le bouton du klaxon. Tu as un grand sourire quand tu arrives à sa hauteur et tu baisses la vitre, te baissant toi aussi pour apercevoir son visage. « Mademoiselle Kim Hansa ? Nous sommes prêtes à embarquer pour la « semaine de débauche », nous vous attendons ! »  

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Tic, tac.  L'heure tourne, les aiguilles se déplacent sûrement mais lentement pendant que tu vérifies que tu n'as rien oublier. Tu as décidé de partir. Pas comme la dernière fois, pas pendant plusieurs mois. Non, une semaine, coupée de tout. Une semaine loin de tout ce qui pouvait te faire faire. Une semaine pour se ressourcer, aussi paradoxale puisse-t-elle paraître. Tu t'assures une dernière fois d'avoir la blinde d'ecsta, et d'autres choses. Il ne faudrait pas que tu sois en manque, quand bien même tu es persuadée que Sae Hyang aura été prévoyante. Tu pousse un léger soupir, jetant un coup d'oeil à ton appartement parfaitement rangé. Tu te diriges à grandes enjambées vers la salle de bain, afin de regarder une dernière fois ton reflet - tes cheveux blonds qui reposent n'importe comment sur tes épaules, et ton visage vierge de maquillage. Mais surtout, tu te baisses pour décrocher le 9mm sous le lavabo. Or de question que tu voyages les mains vides. Avec la vie que tu mènes, c'est impossible. Tu n'en dormirais pas. Wait ? Tu ne dors déjà pas, et t'es pas prête de beaucoup dormir cette semaine. Mais ça ne change rien. Tu dissimules ton 9 mm sous ta large chemise à carreaux, coinçant le holster dans la ceinture de ton mini-short en jeans. Pour le reste, tu portes des collants en résille, ainsi que des docs martens. Rien dans ton style ne coïncide, mais très franchement, qui s'en préoccupe ? Finalement prête, tu attrapes ton sac à dos noir, et tu quitte ton appartement non sans avoir vérifié cinq fois que la porte était fermée.

Tu attends depuis cinq minutes lorsque le bruit persistant t'indique que ta comparse est arrivée. Un sourire étire tes lèvres pendant que tu te dirige vers sa voiture. Tu lui lances un « Allons visiter les étoiles, chérie ! » avant de monter côté passager. Car c'est bien de cela qu'il s'agit, vous mettre tellement la tête à l'envers que le jour et la nuit ne feront plus de différence pour vous. Si c'était raisonnable ? Non. Et c'était ce qui rendait le tout si excitant « Je suppose que t'as été prévoyante, hm ? » tu t'adresses à elle avec un sourire amusé, consciente que cette semaine allait rester gravée dans ta mémoire. Ou peut-être pas.

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En ce moment ça n'allait pas bien. Tu n'allais pas bien. Et tu commençais tout juste à te rendre compte de l'état dans lequel tu étais. C'était un mélange de tout, le résultat final. L’événement qui a réussi à te chambouler alors que tu t'étais promis que jamais personne tu laissera quelqu'un te briser. La prise de conscience qui te mets en face des trous tout ce que tu as pu faire pendant toutes ces années. Finalement tu te rends compte que ta vie n'est ni plus ni moins qu'un fiasco. Une mauvaise comédie tragique. Dans tout les cas, tu as l'impression que ton destin est scellé et que ça ne va déboucher que sur une seule chose. Tu as beau essayer de trouver des solutions, tu n'y arrive parce qu'au fond tu ne veux pas t'arrêter dans cette descente aux enfers. Tu ne pas que tout ça s'arrête. Ce rythme frénétique de vie, ces nouvelles têtes, tous les jours, cette souffrance que tu caches fait de toi un paradoxe ambulant. Tu veux continuer de souffrir mais que tout s'arrête. Il n'y a qu'une seule solution et ça te tue de l’intérieur rien que d'y penser. C'est pour ça que t'avais besoin de cette fameuse semaine. De vos fabuleuses semaines. C'était quelque chose qui te tenait à cœur car, pendant un instant, tout s’enchaînait sans que tu puisse y faire quelque chose. Et sans que tu ais besoin d'y faire quelque chose. Tu n'avais qu'à laisser les choses se faire.

Tu avais rencontré Hansa tu ne sais plus trop comment. Peut-être qu'il ne valait mieux pas que tu t'en souviennes finalement. Et elle était partant pour ces beaux jours. Tu étais passer la chercher et elle était complètement à fond. Tu souriais comme une bien heureuse. Bien sûre que j'ai été prévoyante. J'ai un tronche a sortir sans des « stars-maker » ? Tu ris légèrement. Mais tu réussis quand même à faire en sorte qu'on voit tes dents blanches. On dit que ceux qui rit de trop sont ceux qui cachent le plus de choses. Hansa devait faire partie de ces gens là aussi. Mais tu n'avais jamais osé lui demander quoi que ce soit sur ces fréquentations etc. Bon on va vers le sud et on fait 10 heure de route pour aller au port de Busan ou alors on va vers le nord et on tente une entrée dans la deuxième Corée? T'étais presque sérieuse, l'idée t'effleura l'esprit. Tu démarres la voiture et tu diriges vers la direction qu'elle indiqué. Soyons fous, tu te voyais déjà sur la plage, assise sur le capot de la voiture et se laisser divaguer … Ou à la frontière de la Corée du Nord à amadouer les militaire avec ton corps.

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C'est de la folie. De la folie pure et dure et tout le sais, mais tu t'en moques. Pire, ça t'excite, t'envahit d'un sentiment qui n'a pas son pareil. Ce genre de sentiment qui rend le monde plus léger, presque inexistant. Pour toi, c'est le pieds : ne plus rien ressentir, tout oublier, se laisser tomber et chavirer. Si tu te moques autant du monde qui t'entoure, c'est probablement parce que tu as bien trop à faire à t'occuper de ton fort intérieur, mais cette semaine, mais cela n'aura plus aucune importance. C'est la raison pour laquelle tu souris, la raison pour laquelle ton cœur bat un peu plus vite en grimpant dans la voiture. Ton rire fait écho à celui à Sae Hyang tandis qu'elle t'expose ses plans. Le Sud ou le Nord ? Les plages hivernales de Busan, ou les clôtures mortelles nord-coréennes ? La sagesse pencherait en faveur de la première solution ... mais as-tu seulement envie d'être sage ? « On ne vit qu'une fois ... Le nord. » T'es complètement tarée ma pauvre fille, à faire internée. Faut admettre que ta comparse n'est pas mieux, pour te proposer une telle idée. De toute façon, il suffit de voir à tes pupilles dilatées que t'es pas à ta première connerie de la journée.

Sans demander à ta partenaire de jeu, tu augmentes le son de la radio avant de t'enfoncer dans ton siège, sortant une clope de ta poche. Tu tends le paquet à Sae Hyang, cette semaine vous comptiez bien tout partager « Tu veux ? » Pourquoi se priver de toute façon ? Vous risquiez de mourir dans moins de temps qu'il n'en faut pour le dire sous les feux des forces nord-coréennes. Autant profiter à fond. C'est ce que vous faites le mieux de toute façon. La fumée envahit rapidement la voiture, et tu ouvres la fenêtre pour la laisser s'échapper, passant ta tête à travers pour savourer l'air froid sur ta peau. Soudain, tu tournes la tête vers Sae Hyang, une lueur au fond du regard « Dis moi, avant ça te dirait pas de rendre visite à ... à un ami de la famille. » Un militaire, un ami de ton oncle. Quelle idée te passe encore pas l'esprit ? « Un ami avec genre une grande maison, piscine, beaucoup d'alcool et de la drogue directement importée du paradis. » Après tout, vous aviez bien le temps de vous arrêter pour faire quelques escales, n'est-ce-pas ?

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La jeune femme est entrée dans la voiture, et alors que tu démarrais ta voiture, elle monte le son de la radio. Tu te mets à légèrement danser sur ton siège en tapotant sur ton volant. Un grand sourire aux lèvres. Celui-ci n'est vraiment pas prêt de s'en aller. Il sera là, coller sur tes belles lèvres pendant toute cette semaine et tu emmerdera bien celui qui te traitera d'imbécile heureuse. Tu n'as encore rien pris aujourd'hui, et tes idées sont celles d'une grande malade mentale. Faut dire que droguée ou pas, t'étais complètement retournée dans ta tête. Tétais une nana qui vivait au danger pour se sentir exister. En pensant à ça tu te dis que c'est un truc de famille ça, ton frère aussi est comme ça. Ça y est, qu'est-ce que tu fais. pourquoi penses-tu à ce monstre que tu aimes tant détester ? Tu te frappes intérieurement pour revenir à la réalité. Tu poses tes yeux sur le paquet de cigarettes qui vient de t'être proposé. Tu n'as jamais fumé, c'est la seul chose que tu t'étais interdit à faire. But not today, today i fuck the whole world. Tu la mets dans ta bouche et tu l'allumes avec le briquet qui traînait toujours dans ta voiture. T'avais un problème avec le feu. Quand tu étais stressée il fallait que tu allumes un briquet ou une allumette. Ça te calmait. Bizarrement tu n'as pas tant toussé que ça. ton corps devait être habitué avec la fume que tu respirée en tant que fumeuse passive, dans toutes les soirées ou tu foutais. Le nord ? Allons y alors, je me demande qu'elle tronche ils ont les nord-coréens … Tu crois qu'ils se laisseront amadouez ? J'devrais peut-être couper le haut de la robe. T'étais en plein réflexion.

Finalement elle t'annonce qu'elle connaît quelqu'un qui peut les emmener au paradis avant cette aventure. Autant se mettre bien. Tu lui tend ta main pour un high five en guise de réponse positive et tu la laisses te donner l'itinéraire et tu l'écoutes attentivement. On entend que vous sur les routes, la musique est à fond mais vous arrivez quand même à communiquer. Tu lèves quelques fois ta main qui tient la cigarette pour la laisser valser au rythme de la musique. Vous arrivez enfin devant ce qui semble être une villa. Sur le coup on se serait cru dans un film cliché mettant en scène ces putes qui arrivent dans la maison de la débauche. Tu arrives à la porte avant elle et tout timide tu demandes : Tu crois qu'il y a quelqu'un ? Je toque ? Tu colles ton oreille contre la porte. Je suppose qu'on n'a pas besoin de prendre nos provisions vu qu'il a tout ce qu'il faut à l'intérieur. T'étais très pressée de t'introduire dans la maison enlevant tes fringue et t'envoyer valdinguer dans la piscine avec un spliff.

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Parfois, quand t'as rien à faire, tu te demandes s'il y a un dieu au dessus de vous. Si oui, que penserait-il de tout cela ? Sans doute rien de bien. Tu t'en tapes de toute façon, tu sais bien que c'est pas le paradis qui t'attend. T'as fait trop de mal, trop foutu la merde pour que le grand barbu te laisse entrer. Après une vie de péchés, c'est la damnation éternelle qui t'attend. Mais de toute façon, tu seras morte, alors qu'elle importance ? T'as bien conscience de vivre tes dernières année, alors tu profites de chaque seconde qu'il te reste, juste au cas où demain serait ton dernier jour sur terre. Qui peut t'en blâmer ? Qui peut te reprocher de vouloir voir la Corée du Nord ? De vouloir braquer une maison ? Qu'on te laisse vivre comme tu l'entends, c'est tout ce que tu demande au monde. « J'sais pas, on verra sur place ... De toute façon, c'est pas tous les jours qu'ils doivent voir des meufs ces gars-là. » et tu sais t'y prendre avec les hommes, ta réputation n'est plus à faire à ce niveau-là.

La route ne te paraît pas longue, que du contraire. La musique et la drogue qui coule dans tes veines te font perdre la notion du temps. Vous arrivez finalement devant cette villa. Ton oncle n'a pas que des bonnes fréquentations, et c'est probablement la seule chose qu'il a pour lui. Ce dit ami s'est fait des couilles en or avec toute la merde qu'il vend, et il passe tous ses hivers au Cambodge. Quant à savoir ce qu'il y fait ... tu ne préfères même pas y penser. « Y a personne, t'inquiète. » Sans faire dans le détail, tu shoote dans la clenche, la faisant sauter dans le mouvement. Une alarme se met à retentir, mais tu ne perds pas ton temps avant de tirer dedans avec l'arme que tu gardais sur toi, la faisant terre par la même occasion. « Il est au Cambodge en hiver, et pour le coup, je sais pas trop à quoi sert son alarme. » Tu hausses les épaules pour marquer l'incompréhension, mais en soi c'est vraiment pas ton soucis principal. Tu te tournes vers ta comparse, un sourire mutin aux lèvres « Manque plus qu'à trouver la drogue, et à nous le 7e ciel ! »