it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael
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it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael | Sam 27 Déc 2014 - 17:23 Citer EditerSupprimer
❝It was a flood that wrecked this home, and you caused it❞ And if you're still breathing, you're the lucky ones, cause most of us are heaving through corrupted lungs. « Vous devriez faire quelque chose pour vous réconcilier » Reeva regarde son frangin, surprise de le voir prononcer ces quelques mots. Il est du genre peu loquace, à répondre aux questions mais à ne jamais en poser, à grogner pour confirmer ou infirmer les suggestions mais à n’en faire qu’en petite quantité. « Nous ne sommes pas brouillées. » Du tac au tac, Reeva répond : qu’on lui donne des ordres ne lui plait absolument pas, elle qui s’est toujours imposée en tant que meneuse. « Et en plus, ça ne te concerne pas. » Ca, en revanche, c’est totalement faux ; une sorte de méchanceté gratuite pour que Renzo cesse de lui parler de la relation minable qu’elle entretient avec sa plus jeune soeur, Rivael. Cette histoire la met mal à l’aise : elle pensait que les hostilités mutuelles se résorberaient avec les années. Mais presque dix ans se sont maintenant écoulés, et les deux soeurs en sont toujours au point de départ, autrement dit… nul part. « Bien sur que si, et tu le sais très bien. » Renzo balance sa cigarette d’un air mécontent, s’acharne à l’écraser avec son pied pour l’éteindre convenablement, et plante sa frangine adoptive sans un au revoir, ni même un regard. C’est de ce type-là dont je suis amoureuse, pense t-elle. J’aurai pas pu choisir pire. Comme toujours, les paroles de Renzo tracent leur chemin dans la tête de la blonde, qui médite quelques instants sur la situation. C’est catastrophique, oui. Parfois, elle se dit qu’elle va perdre Rivael. Et ça lui fait mal au coeur. Elle se souvient du lien puissant qu’elles entretenaient, gamines : fusionnelles en tout point. Il faut rattraper ça, elle le sait, elle en crève d’envie. Mais elle n’a aucune idée de comment faire. C’est alors qu’une idée lui vient à l’esprit : un voyage. Rien pour se retrouver. Ou plutôt, un week-end, pour commencer. Autant y aller doucement pour ne pas tout faire foirer. Reeva retourne son cerveau pour trouver une destination pas trop éloignée, à cause du manque de temps, mais toutefois pleine de couleurs. Elle sait qu’il s’agit du critère déterminant pour rendre sa soeur heureuse : quitter la grisaille de cette ville malade et putride. La famille Armani, avant d’arriver ici, trouvait ses racines dans un petit village italien adorable, pittoresque, préservé, presque sauvage ; comment s’habituer aux rues bondées et aux immeubles sans fin ? Le vendredi soir, dès la fin des cours, Reev’ attend l’autre Riv’ devant la chambre de cette dernière. Comme toujours maladroite pour annoncer des bonnes nouvelles ou dire des mots doux, elle se contente de balancer, d’un ton rude comme à son habitude : « J’ai pris la liberté de faire ton sac. Ta pote de chambre m’a ouvert. » Pour attester de la véracité de ses paroles, elle montre l’épave multicolore blindée à craquer, négligemment posé sur le sol. « Je t’emmène à Jeju. Dépêche, on a vraiment pas beaucoup de temps. » |
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Re: it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael | Lun 19 Jan 2015 - 10:45 Citer EditerSupprimer
❝It was a flood that wrecked this home, and you caused it❞ And if you're still breathing, you're the lucky ones, cause most of us are heaving through corrupted lungs. Parfois, elle pense à Reeva, et elle se demande bien ce qu'elle a pu faire de mal. Parce que ce n'est pas évident, comme ça. Peut-être qu'à la mort de maman, elle aurait du pleurer comme tout le monde, au lieu de sortir dessiner les rues et les couleurs qu'elle avait envie de voir. Ouais, c'est là que ça a commencé à déconner. Pourtant Rivael n'a jamais rien fait pour rétablir l'ordre. Déjà passive, observatrice de l'extérieur, elle s'est cantonnée à son rôle de plus petite : attendre que ça passe, qu'on lui donne les ordres, qu'on la mette en face de responsabilités ridicules. Mais rien n'est venu, et l'idée de partir d'elle-même en croisade ne l'a pas effleurée. Et puis à quoi bon se lancer dans quelque chose qu'elle ne comprend pas ? Elle n'est plus italienne quand il s'agit de penser à la famille, elle n'y accorde pas l'importance qu'elle devrait. De bons amis, sans aucun doute, mais elle survit sans eux la majorité du temps. Ce n'est pas sa place. Et les conflits n'ont pas besoin de s'arranger. Vendredi soir, week-end, bonheur, tranquillité. Les projets sont simples : elle a eu vent une petite soirée « intime » au beau milieu d'une forêt au nom un peu barbare – comme le reste de la douce langue locale, avec caisses de sons, boissons fluorescentes et gens heureux en perspective. Avec un peu de chances, elle s'en souviendra assez dimanche matin pour dire « c'était cool ». En plus, paraît que c'est la dernière de la saison. Bonne humeur inébranlable. Vraiment. Même en voyant Reeva devant la porte de sa chambre, avec l'air d'un videur mal luné. Même en voyant qu'elle détient son vieux sac de sport plein à craquer en otage. « J’ai pris la liberté de faire ton sac. Ta pote de chambre m’a ouvert. » Regard interrogateur et moue déconcertée. Est-là le message que tous ses plans merveilleux sont bons à jeter ? Tout au fond d'elle, elle se met à espérer un retour en Italie. Un retour définitif, s'entend, et que Reeva a été désignée à la courte-paille pour annoncer la nouvelle au boulet familial. « Je t’emmène à Jeju. Dépêche, on a vraiment pas beaucoup de temps. » Loupé. Et la bonne humeur s'en va. Tout est un peu plus terne, mais pas autant que la porte de prison qui lui propose dieu sait quel plan bizarre. Peut-être une histoire de vente à conclure ? Personne n'était dispo pour l'accompagner. C'est forcément ça. « Bonjour à toi aussi ma grande sœur d'amour, c'est un réel plaisir que de profiter de ta bonne humeur. » Aussitôt elle prend son sac et sort du dortoir comme une ado en rébellion. D'une certaine manière, elle se sent déjà un peu blessée par sa froideur, elle qui fait tout pour relativiser en permanence pour moins ressentir. En fait, ça la mine complètement. Sans attendre elle marche tout droit, comme à chaque fois qu'elle est perturbée par quelque chose. Ça doit stimuler la réflexion, sans doute. Il lui faut bien une trentaine de seconde pour enfin se retourner et fixer l'autre Reev'. « Ok on y va, je te fais confiance hein, tu gères tout. » Et même elle ne comprend pas trop pourquoi elle se laisse avoir comme ça, et pourquoi, bordel, elle a un peu envie de sourire en se disant que son week-end sera peut-être sympa malgré tout. |
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Re: it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael | Ven 23 Jan 2015 - 16:33 Citer EditerSupprimer
J’ai pas envie de venir avec toi, voilà ce qui est écrit sur le front de Rivael lorsqu’elle aperçoit sa frangine. Reeva décrypte bien ce genre de signaux ; ou plutôt, elle en a l’habitude. L’amour fraternel, chez les Armani, semble être une notion plus que compliquée. Oh, bien sur, la blonde sait tout de même qu’elle serait prête à crever pour sa soeur quoiqu’il arrive… mais quand même, la communication n’est pas tellement au rendez-vous, comme le prouve l’attitude de la plus jeune : « Bonjour à toi aussi ma grande sœur d'amour, c'est un réel plaisir que de profiter de ta bonne humeur. » L’ironie est piquante, trop au goût de Reeva, qui serre les dents pour ne pas dégainer une réplique acérée en guise de réponse. Elle a passé l’âge des gamineries, voilà ce qu’elle se dit. Se disputer pour ça n’en vaudrait vraiment pas la peine… pourtant, elle en crève d’envie. Ce besoin de tout soulever et de tout remettre au clair est présent en elle depuis bien trop longtemps déjà. Manque de chance, voilà que Rivael tourne le dos à son ainée et sa casse, l’air d’une ado capricieuse en crise. Si les deux soeurs avaient été en bon terme, Reeva aurait souri face à cette réaction immature, aurait qualifié sa soeur d’éternelle âme d’enfant, ce genre de chose. Mais présentement, la situation lui tape sur le système et elle a peur de voir le fossé entre elles s’agrandir. Qu’à cela ne tienne, elle prend tout de même la suite de sa cadette et s’attendri alors face à la tentative désespérée de cette dernière pour rattraper le coup : « Ok on y va, je te fais confiance hein, tu gères tout. » Un sourire se grave sur le visage de Reeva pour la première fois de la journée ; de toute évidence, elle aime qu’on lui fasse confiance, et encore plus lorsqu’on lui donne la permission de tout contrôler. Elle charge alors leurs sacs de week-end dans la voiture, ouvre la portière de sa frangine et lui fait signe de s’asseoir, puis s’installe au volant. Le temps de démarrer, l’idée lui vient qu’elle pourrait surement parler, ne serait-ce que pour tenter de détendre l’atmosphère : « ça te fait pas plaisir ? Tu veux qu’on aille ailleurs ? T’avais quelque chose de prévu ce week-end ? » Et comme à son habitude elle s’embrouille dans une multitude de questions qui signifient toutes plus ou moins la même chose. C’est minable, elle le sait, mais elle est maladroite lorsqu’il s’agit de parler, sauf lorsqu’il s’agit de se lancer dans de longs discours manipulateurs.
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Re: it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael | Sam 31 Jan 2015 - 20:40 Citer EditerSupprimer
L'eau doit couler sous les ponts. L'eau doit couler sous les ponts. L'eau doit couler sous les ponts. Rivael la fameuse expression en se laissant totalement porter, le regard vide. Ça lui arrive souvent, au point que ça n'en inquiète plus personne, elle se coupe du monde extérieur pour répondre à ses grandes questions. Aujourd'hui « pourquoi fait-elle ça ? » Elle était jusque-là persuadée que leur relation lui convenait comme ça. Reeva bien sous tout rapport, et Riv' trop Riv' pour elle. C'est une suite logique. Dans la voiture, elles se murent toutes les deux dans un silence trop courant pour être réellement gênant. Pour l'arc-en-ciel, du moins. Pour Reeva, c'est certainement autre chose, elle est tendue, crispée au volant. Rivael décompte, certaine que la conversation sera engagée – et sa réflexion mise à mal, dans cinq, quatre, trois, deux, un : « ça te fait pas plaisir ? Tu veux qu’on aille ailleurs ? T’avais quelque chose de prévu ce week-end ? » Bingo. Même si elle n'imaginait pas ça. Elle s'attendait à tout, démonstration d'amour agressive, démonstration d'ennui agressive, ou n'importe quelle démonstration tant que celle-ci donnait l'impression de se faire frapper. Au lieu de ça, c'est presque de l'angoisse, et elle a l'impression de lui faire peur. C'est mignon, et quelque part, assez jouissif de sentir un temps soit peu de pouvoir sur sa sœur. Elle pourrait d'office répondre que oui, elle a mieux à faire que d'aller dans le trou du cul du monde pour faire du tourisme, que bien sûr ça ne lui plaît pas, que c'est consternant d'avoir même pu penser une seule seconde que ça pourrait l'intéresser mais... « Non non, je n'avais rien prévu de spécial, enfin, personne ne m'attend quelque part. » Mais ce serait mentir. Elle trépignerait presque d'impatience à l'idée de savoir ce qui est prévu, malgré un certain stress, et sa grande question toujours irrésolue. « Pourquoi tu fais ça ? » Elle est sortie toute seule, brusquement, et avec la classe certaine d'un chauffeur routier, ou d'un bûcheron un peu ivre. « Je veux dire, pourquoi tu veux m'emmener là-bas ? C'est pour travailler ? T'as convenu ça avec je ne sais quel membre de la famille ? Renzo peut-être ? Ou alors c'est parce que j'ai fait un truc tellement grave que tu veux m'isoler avant de me couper une fois pour toute en morceaux ? C'est inattendu tu sais, et je suis un peu paumée là. Mais je pense qu'on peut passer un bon moment, peut-être... faut juste que tu m'expliques pourquoi aujourd'hui t'as décidé d'être ma sœur. » La franchise, toujours la franchise. Rivael a toujours été maladroite pour parler sentiments et relations familiales, encore plus avec Reeva. Le seul moyen possible, c'est de tout dire comme ça vient, en espérant que l'interlocutrice s'est mise au yoga ou au bouddhisme.
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Re: it was a flood that wrecked this home, and you caused it #reevael | Lun 2 Fév 2015 - 20:03 Citer EditerSupprimer
❝It was a flood that wrecked this home, and you caused it❞ And if you're still breathing, you're the lucky ones, cause most of us are heaving through corrupted lungs. « Non non, je n'avais rien prévu de spécial, enfin, personne ne m'attend quelque part. » Voilà Reeva presque rassurée : elle aurait détesté avoir pris cette initiative pour, au final, voir le tout tomber à l’eau. Certes, elle n’a rien prévu de spécial, elle a plutôt l’intention, pour ce week-end, de se laisser porter par le courant, réserver une chambre au dernier moment, payer en liquide comme une voleuse et admirer la beauté des paysages sans se poser de questions ; mais tout de même, elle aurait détesté entendre que sa soeur avait des plans, que ce n’était pas le moment, et qu’elle avait eu cette idée pour rien. Heureusement, ce n’est pas le cas, et la réponse de Rivael la satisfait pleinement. Toutefois le moment de bonheur est court, beaucoup trop, puisque la frangine reprend la parole et vient, au passage, tout détruire : « Pourquoi tu fais ça ? » Reeva serre les dents, sent sa machoire se crisper ; elle sent qu’il y a une suite, et elle devine déjà que la suite en question ne va pas lui plaire. « Je veux dire, pourquoi tu veux m'emmener là-bas ? C'est pour travailler ? T'as convenu ça avec je ne sais quel membre de la famille ? Renzo peut-être ? Ou alors c'est parce que j'ai fait un truc tellement grave que tu veux m'isoler avant de me couper une fois pour toute en morceaux ? C'est inattendu tu sais, et je suis un peu paumée là. Mais je pense qu'on peut passer un bon moment, peut-être... faut juste que tu m'expliques pourquoi aujourd'hui t'as décidé d'être ma sœur. » Tout le long de la tirade, la blonde oscille entre l’envie de rire (cette idée saugrenue d’emmener Rivael à Jeju, endroit paradisiaque par excellent, dans le seul et unique but de la découper en morceaux et de faire disparaître son petit corps tout frêle dans les eaux transparentes qui bordent l’île, le tout sous un soleil éclatant) et l’envie d’avoir la fenêtre, la portière, whatever, pour se jeter hors de la voiture et courir sur l’asphalte brulant dans l’autre sens - fuir pour ne pas s’énerver, pour ne pas sentir la température monter d’un cran. Pourquoi aujourd’hui, t’as décidé d’être ma soeur… Ne se rend t-elle pas compte ? Non, évidemment, Reeva est trop froide et dure pour qu’on puisse l’imaginer en train de cacher, derrière ses airs de mante religieuse, un petit coeur tout protecteur. Sur le volant, les jointures de ses doigts blanchissent, agacées ; intérieurement, elle bouillonne mais tente au maximum de conserver la tête froide. Prendre les choses à la rigolade, voilà le mieux à faire si elle veut se tirer de là sans encombres, ne pas bondir sur Rivael, entamer les efforts qu’elle a résolu d’entreprendre. « Tu as tout juste… avec Renzo, on s’est dit que ce serait cool de se débarrasser de toi. Une bouche de plus à nourrir, tu comprends, c’est pas facile tous les jours… Et puis on manque cruellement d’argent, c’est bien connu… Alors, puisque mon compte en banque est vide, j’ai décidé de te tuer à Jeju, logique, le voyage est si peu cher, n’est-ce pas… Oh, Riv, sérieusement ? » |
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