We chase misprinted lies , We face the path of time ; reeva

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We chase misprinted lies , We face the path of time ; reeva | Mar 30 Déc - 21:57

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We chase misprinted lies , We face the path of time

Il observait le ciel s'assombrir par la fenêtre du gymnase, profitant du calme rassurant que procurait la fac à cette heure tardive. Plutôt que de retourner au dortoir où il ne se sentait pas à l'aise, ou encore pire chez lui, avec son père comme compagnie, Seung Ho préférait autant rester entre les murs de cette salle de gym et s'entraîner, se défouler. Autant dire qu'il en avait grandement besoin en ce moment vu le calvaire qu'était devenu sa vie. Mais Seung Ho préférait autant ne pas se lamenter sur son sort. Tant qu'il vivait, il jugeait ne pas avoir à se plaindre. C'était peut-être le fait d'avoir dû dépendre de quelqu'un d'autre qui l'avait rendu si haineux. Lui qui vivait en solitaire, avoir eu l'aide d'une jeune fille aux activités illégales lui faisait quelque peu perdre ses moyens. Tandis qu'il acceptait tant bien que mal sa situation et faisait tout pour rembourser l'énorme dette qu'il lui devait, son esprit était torturé de toutes parts par de nouvelles sensations et de nouveaux sentiments. Perdu dans ses pensées, à regarder le ciel s'assombrir comme s’assombrissait son espérance, il entendit à peine les bruits de pas qui résonnèrent dans l'immense salle de sport.

Levant finalement les yeux vers la jeune femme aux cheveux d'or, Seung Ho ne montra aucune expression dans son regard. Après tout, ça n'était pas la première fois qu'ils se donnaient rendez-vous dans ce gymnase sous la demande de cette même demoiselle, qui n'était autre que Reeva, celle qu'il devait repayer pour lui avoir sauvé la mise, et pas en billets, mais en cours d'arts martiaux et en lui servant de garde du corps de temps en temps. La situation déplaisait forcément au petit Gumiho qui se voyait forcé d'entrer dans un cercle. Et la jeune femme en face de lui avait le don de le tourmenter encore plus que n'importe quelle autre femme. Lui adressant un regard dur, il croisa les bras et se tourna finalement vers elle, entonnant tandis qu'un sourire plein de défis déforma sa bouche. « Voyons si tu as retenu ce que je t'ai appris l'autre fois ; attaque-moi. » Après tout, il n'y avait pas trente six mille façons d'enseigner les arts martiaux. Seung Ho avait tout d'abord été coincé à l'idée de devoir apprendre ce genre de truc à une fille, mais il avait réussi à se détendre au fil des leçons et lui donner de vrais conseils. Se reculant pour se positionner au centre de la pièce, Seung Ho sentit sa respiration se couper et essaya de se détendre rapidement. Il ne tenait pas à ce que Reeva sache à quel point sa peur des filles était présente dans ce genre de situation. Si pour le moment il avait su rester fier en face d'elle, il risquait à tout moment de retomber au pauvre froussard qu'il était lorsqu'il s'agissait du sexe opposé. Mais ces derniers temps, il arrivait à cacher ce malaise.

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Re: We chase misprinted lies , We face the path of time ; reeva | Mer 31 Déc - 17:00

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❝We chase misprinted lies , We face the path of time❞
If I kill a man in the first degree,
baby would you flee with me?

Reeva a conscience d’avoir brisé quelque chose, une sorte d’équilibre. Lorsqu’elle a rencontré Seung Ho, ça l’a immédiatement frappée : il est un loup solitaire, il n’évolue pas en meute. Il n’a pas l’habitude, il est mal à l’aise. Surtout avec elle, elle l’a très vite saisi. Mais soit, elle l’a tout de même aidé. Elle ne sait pas vraiment pourquoi, au juste. Quelque chose en lui semble crier à l’aide, d’après le ressenti de la tigresse. Mais peut-être qu’elle se trompe. Peut-être qu’il est juste heureux de sa condition, malgré les dettes de son père et son caractère trop effacé. Toujours est-il qu’elle l’a aidé, tout du moins, elle a tenté de le faire. En payant les dettes faramineuses du géniteur, en se ruinant à moitié pour un homme qu’elle ne connaissait. Elle a de sacrés comptes en banque, certes, mais elle gagne tout à la sueur de son front, et payer cette somme signifiait devoir travailler doublement. Lorsqu’elle prend dans les réserves, la demoiselle se sent démunie ; elle est prudente, organisée, elle veut avoir de quoi faire face aux imprévus. Et elle sait comment tirer son épingle du jeu, en toutes circonstances. Alors après l’aide apportée, elle a réclamé son du… et voilà ce qui l’a menée ici, ce soir, dans le gymnase faiblement éclairé, difficilement protégé de la nuit extérieure.

Ils sont seuls ; Seugn Ho se tient au milieu, bien droit, déjà prêt. Elle ne lui a jamais dit, mais elle l’admire beaucoup : il a toujours l’air prêt, sur de lui, même lorsqu’elle sent qu’il bouillonne à l’intérieur. Durant le dernier plan galère où elle l’a trainé, elle a puisé beaucoup d’énergie dans cette apparence calme sans même qu’il ne le sache. Elle est comme ça, Reeva : elle se nourrit des autres. Une véritable mante religieuse, selon Renzo. C’est d’ailleurs cette condition de mante religieuse qui la pousse à attaquer d’emblée, comme Seung Ho le lui a demandé : « Voyons si tu as retenu ce que je t'ai appris l'autre fois ; attaque-moi. » C’est le sourire du jeune homme, semblant la défier, qui l’a motivée. Mais elle s’étale bien vite : il l’a encore mise par terre. Comme toujours. Elle est blessée dans sa fierté, mais elle n’en montre rien ; les séances précédentes lui ont appris à accepter la défaite et à apprendre de ses erreurs. « Je ne t’arrive même pas à la cheville. » C’est une remarque, une constatation, et aussi une manière de redresser Seung Ho, qui semble peu à l’aise. La tigresse ne sait pas encore pourquoi, mais elle compte bien apprendre ça aussi. En attendant, elle se relève d’un bond, frotte son bras endolori, et se jette sur Seung Ho une nouvelle fois… pour se faire jeter en quelques secondes, de nouveau. Elle le prend bien, se relève encore, interroge du regard, puis demande doucement : « J’ai fait quelque chose de mal ? » Les mots, toutefois, laissent paraitre une question plus vaste que celle traitant simplement des arts martiaux.

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Re: We chase misprinted lies , We face the path of time ; reeva | Mer 31 Déc - 22:56

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We chase misprinted lies , We face the path of time

La lumière lunaire filtrait à travers les fenêtres, apportant cette atmosphère atypique à la scène. Seung Ho se craqua la nuque, son corps émanant ce calme charismatique tandis qu'il bouillonnait de l'intérieur. Même s'il n'était pas au summum de ses capacités lorsqu'il entraînait Reeva, il restait néanmoins un sacré cran au dessus. Au fil des leçons, il avait appris à analyser l'italienne, déchiffrant sa personnalité de par ses attaques et ses réactions. Elle était impulsive, sauvage mais savait réfléchir ce qui le poussait à penser qu'elle avait beaucoup de potentiel. Une fois qu'elle aurait appris les bons gestes en cas d'attaque, se défendre paraîtrait déjà moins compliqué. Seung Ho esquiva toutes les attaques de la jeune femme, prenant soin à ne pas lui faire réellement mal en la repoussant sans pour autant être doux avec elle. Car selon lui, savoir se battre n'était pas la seule chose à savoir faire. Il fallait aussi encaisser les coups, savoir se redresser et se défendre malgré la douleur. C'était comme ça qu'il avait appris, à force de coups et de sang versé, et c'était sans doute ce qui faisait sa force actuelle. Il lui paraissait pourtant inconcevable d'enseigner cela à l'italienne et le simple fait de la voir frotter son bras le rendait honteux de lui même. Le coréen observa la jeune femme se redresser et lui demander si elle avait fait quelque chose de mal. Il ne doutait pas que Reeva soit capable de lire en lui plus que n'importe quelle autre personne. Cette simple question lui fit baisser la tête un instant, tandis qu'un long silence s'installa entre les deux jeunes adultes. « Non.. » murmura-t-il, jugeant la réponse suffisante. Jamais elle n'avait fait quelque chose de mauvais pour lui. C'était les circonstances de leur rencontre qui posaient problème. C'était lui le problème. Seung Ho ne comprenait pas cette admiration que Reeva lui portait. Probablement parce qu'il ne se rendait pas compte de sa propre force, ou parce qu'il ne voyait pas ce qu'il y avait de si passionnant à se battre pour vivre. Sa fascination concernant la jeune femme le troublait énormément. Entre la haine qu'il lui portait de façon injuste pour avoir changé sa vie, un nouveau sentiment lui tordait le cœur dans une douleur aussi irrésistible que terrifiante. Dans tous les cas, l'asiatique éluda la question de la jeune femme pour poursuivre, le regard ailleurs. « Tu ne devrais pas te comparer à moi. » Elle valait bien mieux que ça. Dans ce genre de situation, il avait surtout envie de lui dire qu'elle avait progressé et la motiver mais encore une fois...on ne lui avait pas appris à la douce, alors il ne savait pas vraiment comment s'y prendre. Le cœur battant, le regard trouble, il parvint néanmoins à lui demander, ses yeux fixant alors le bras mince et pâle de la demoiselle. « Je t'ai fait mal ? » Lui demander ça lançait une tempête en lui. Il savait que Reeva n'était pas de ces filles en sucre, à se plaindre pour si peu mais en même temps..il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle et d'espérer qu'elle n'ait jamais à se se défendre d'une quelconque attaque. Quitte à ce qu'il reste à ses côtés pour toujours, à payer une dette qui s'étendait bien plus qu'à une histoire d'argent. Pour un homme sans ambition tel que lui...il venait peut-être de trouver un chemin tout aussi sombre et fidèle à sa propre personne. Son malaise devenait de plus en plus percevable, comme si Reeva avait le don de lire en lui de sorte à n'avoir que le réel Seungho en face d'elle. Celui honnête et perdu dans les vagues d'émotions qui le secouaient...et il ne s'agissait pas seulement que de peur, ce qui l'effrayait d'autant plus.

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❝We chase misprinted lies , We face the path of time❞
(reeho)

Alors que le silence s’étire, la demoiselle ne se démuni par pour autant. Elle a posé une question, elle aura une réponse. Mettre les choses au clair ne pourrait que leur faire du bien, à tous les deux. Trop longtemps que ça dure, que leur relation évolue sans qu’ils ne puissent mettre un nom dessus, que les choses deviennent étranges… Elle ne sait pas ce qu’ils sont aujourd’hui, l’un pour l’autre, elle n’en a aucune idée. Et elle voudrait savoir. Elle voudrait savoir pourquoi il semble si distant, alors qu’elle se sent si proche de lui la seconde suivante. Elle voudrait savoir pourquoi ils se rejettent sans cesse, alors qu’elle panique à la moindre égratignure qu’il arbore, et qu’elle a fait tout ce qu’elle a pu pour le garder près d’elle. « Non… » C’est tout ce qu’elle a. Reeva estime que c’est un peu minable. Juste un non, un truc un peu bateau, murmuré à la va vite du bout des lèvres… ça ne lui suffit pas, ça ne la satisfait pas. Pas du tout, à vrai dire. Et la voilà qui change de sujet. « Tu ne devrais pas te comparer à moi. » La tigresse lève les yeux au ciel, exaspérée. La rage lui monte vite au coeur, mais elle fait tout pour se contenir. Les efforts qu’elle fait sur elle même la font paraitre comme la reine du calme. Elle est un fauve, mais un fauve tapi dans l’ombre, qui attend son heure. Patient, réfléchi. Un jour, surement, elle arrivera au niveau de son professeur. En attendant, elle ne fait que dire la vérité : elle lui est inférieure, notamment parce que l’éducation qu’elle a reçu étant gamine n’était pas axée sur les sports de combat. Et qu’importe ce que Seung Ho pourrait lui dire pour la rassurer sur ce plan-là… « Je t’ai fait mal ? » « Je rêve ou tu me ménages ? » La réponse est sortie du tac au tac, spontanée, instantanée. Etre maternée la fait rager. Elle commence pourtant, doucement, à comprendre qu’il s’agit là d’une marque d’affection de la part de l’asiatique. Mais le temps que cette possibilité fasse le tour de son cerveau, Reeva a déjà ressorti les crocs : « Ne cherche pas à me rassurer, ne cherche pas à me soigner… » Elle se rapproche, menaçante, même si elle est parfaitement consciente qu’il pourra la remettre par terre en deux temps, trois mouvements. « … ne cherche pas à… tu t’en veux ? » Cette trouvaille la chamboule toute entière : jamais révélation n’a été plus étrange. Elle sent depuis le début une haine entre eux, constante, palpable, haine qui se mue de plus en plus en… affection ? « Tu t’en veux de me toucher ? » Elle répète ces mots qu’elle trouve incroyables, à la fois inquiétants et absolument délicieux. Seung Ho, Seung Ho en train de s’inquiéter pour elle. Sans s’en rendre compte, elle laisse ses mains glisser sur la mâchoire masculine, capte le regard de l’homme en face d’elle. « Si je te disais que ta dette est payée, tu me laisserais seule ? Si je te disais que tu peux t’en aller, tu me laisserais seule ? »

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La rage qui émane autour de la jeune femme, la haine avec laquelle elle prononce ces questions à Seung Ho lui fait se sentir mal à l'aise. Son ventre se tord, il retient difficilement le réflexe de relever les épaules, comme lorsqu'il se laissait envahir de trop par ses peurs infondées. Son regard se fait perçant, il fixe Reeva et la laisse s'énerver et s'approcher dangereusement. Et finalement, elle se rend compte que les paroles qu'avaient prononcé Seungho pouvaient dévoiler tout autre chose que de la pitié ou de la compassion. La tête baissée, le Gumiho cilla à peine, les poings serrés tandis que la demoiselle alla doucement glisser ses mains sur sa mâchoire, le poussant à la regarder dans les yeux. Beaucoup de choses peuvent se lire dans le regard du jeune homme. Tellement de choses que ce regard devient illisible, flou. Lui même se perdait dans ses propres émotions. Mais il ne recule pas ; et se surprend de ne pas vouloir se reculer. Il observe le visage si proche du sien, n'y décelant qu'une beauté hypnotiseuse et quelque chose qui bizarrement lui faisait penser à lui. « Non. » prononce-t-il a nouveau, calmement, simplement. Mais cette fois-ci, il ne compte pas se limiter à ça. Il veut montrer sa sincérité et surtout, comprendre lui même ce qu'il désirait vraiment. « C'est étrange, mais je n'ai pas envie de te laisser seule. » Le jeune homme alla doucement poser sa main sur celle de Reeva pour l'écarter de sa joue, tournant la tête à nouveau. « C'est la sensation que j'ai en tout cas...je ne suis pas vraiment sûr moi même. » Un léger sourire se dessine sur le coin de sa bouche, comme désespéré. « Je veux rester à tes côtés, te protéger, te rassurer. » Ses sourcils se froncent et il se recule, l'expression colérique. Il venait finalement de briser ce masque si calme qu'il arborait à ses côtés. « Et non te blesser ou t'apprendre à te défendre. » Il avait toujours été franc. Mais la situation le rendait fou. Reeva le rendait fou. Être si proche d'elle réveillait en lui de nouvelles sensations. Il se surprenait souvent à vouloir lui parler, l'embrasser, la toucher. Sans pour autant se rendre compte qu'il était tout simplement amoureux d'elle car il la détestait, car elle était loin d'être le genre de fille qu'il avait prévu d'aimer. Peut-être prenait-il enfin conscience que ce genre de choses ne se commandaient pas..

Il aimerait tellement arrêter de se rendre si pitoyable. Ses émotions ressortaient toujours au mauvais moment. Ça n'était pas comme si ça allait le mener à quelque chose mais être sincère faisait partie de ses principes. Et il se retenait à présent de taper quelque chose, n'importe quoi, pour se libérer de cette frustration qui le rongeait à chaque fois qu'il se retrouvait avec Reeva.

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(reeho)

Le plus dur, c’est d’être repoussée. Alors qu’elle avait enfin tenté quelque chose, qu’ils s’étaient rapprochés. Le plus difficile, oui, c’est bien ça ; et la sensation des doigts de Seung Ho qui viennent prendre les siens… dans le simple but de les éloigner. Elle l’a braqué. Surement. Elle le comprend lentement, s’en veut peut-être un peu. Elle y est allée trop fort, elle a précipité les choses… mais c’est sa manière d’être, elle ne peut pas changer ses réactions de toujours. Le regard indéchiffrable, les poings serrés, elle contemple Seung Ho passer par une myriade d’émotions, contradictoires pour la plupart, partagées avec Reeva pour la majorité. Ils sont dans le même bateau, ils se comprennent, tous les deux perdus en pleine mer. Et puis il se décide à prendre la parole, paroles si révélatrices que le bateau semble couler : « C'est étrange, mais je n'ai pas envie de te laisser seule. C'est la sensation que j'ai en tout cas… je ne suis pas vraiment sûr moi même. » Un pâle sourire prend place sur son visage tandis que la jeune femme chancèle, comme si elle venait de recevoir un coup. Les déclarations de ce genre ne sont pas vraiment courantes chez les Armani, famille bloquée ou toutes les émotions passent par la silence, voire les gestes lorsqu’il le faut. Reeva n’a pas l’habitude, et elle devine que Seung Ho non plus ; sa voix est plus incertaine que jamais lorsqu’il reprend : « Je veux rester à tes côtés, te protéger, te rassurer. Et non te blesser ou t'apprendre à te défendre. » C’est intenable, tout simplement intenable, cette tension qui prend place entre eux et qui s’amplifie de secondes en secondes. L’italienne ne tient plus, se rapproche de nouveau, l’embrasse ; elle se calme au dernier moment, avant que ses lèvres ne touchent leurs semblables, avant de faire du mal, parce qu’elle sait qu’il est fragile, sous ses airs calmes, elle sait qu’il n’est pas sur de lui, pas vraiment sur d’elle non plus. Elle ne peut pas lui reprocher ; qui voudrait tomber sous le charme d’une fille comme elle ? Oh oui, bien sur, elle est jolie. Mais elle est embourbée dans la noirceur, pas vraiment l’idéal féminin dont tout le monde voudrait… Pourtant, présentement, elle se fait douce et délicate ; elle retient les lèvres de Seung Ho le plus longtemps qu’elle peut, ferme les yeux, s’agrippe maladroitement à sa taille. Lorsqu’elle se détache enfin de lui, à bout de souffle, Reeva se retrouve à court de mots ; pendant de longues secondes, elle se contente de capter son regard, essayer d’y faire passer des excuses, bien vite noyées sous l’excitation. « Est-ce que tu rends compte de ce que tu m’as dit ? Est-ce que tu réalises ? Seung Ho ? » Tout est interrogation, tout est hésitation ; et elle est rongée de peur à l’idée de sa réaction.

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La tension montait de plus en plus et le jeune homme se trouvait incapable d'avoir les gestes qu'il était censé avoir, les paroles qu'il était supposé murmurer. La frustration de se trouver si inutile et incapable le rendait fou, l'empêchait de penser proprement. Seung Ho ne recula pas lorsque l'italienne se rapprocha de nouveau pour l'embrasser. Il tressaillit, sentit son coeur cogner contre sa poitrine, mais surmonta tant bien que mal son malaise pour expérimenter son tout premier baiser. Seung Ho avait toujours été un grand romantique et il se trouvait bien heureux d'avoir attendu aussi longtemps. Il n'a cependant pas le temps de se sortir de sa surprise que Reeva se détachait de lui, le laissant le souffle coupé. Il sent qu'elle a peur, qu'elle veut s'excuser, qu'elle est aussi impatiente que lui face à ce nouveau début qu'ils venaient de prendre tous les deux. S'il se rendait compte de ce qu'il lui avait dit ? Le jeune homme se rendait surtout compte qu'il avait cherché à se cacher de la réalité. Comme il l'avait prévu, tomber amoureux n'était pas si simple pour lui..et il ne pouvait s'empêcher de craindre partager sa vie avec une fille, de craindre ne s'attacher de trop à quelqu'un qui peut-être l'abandonnera. Cependant Seung Ho était pris au piège. Effrayé de continuer, mais incapable de faire un pas en arrière. Cet envoûtement le poussa à hocher de la tête doucement. Le jeune homme resta silencieux alors, cherchant la main de l'italienne pour la serrer doucement dans la sienne, calmant sa respiration trop courte. Il n'avait jamais été doué dans ses paroles, et quand bien même il crevait d'envie de lui dire qu'il l'aimait, il n'y arrivait pas. « Oui, et je ne reviendrai pas sur mes mots, Reeva. » Il s'approche un peu plus d'elle, serre un peu plus sa petite main dans la sienne. Il a du mal, car être aussi proche d'une femme était tout nouveau pour lui encore. Et finalement il se lance et l'embrasse à son tour. C'était brûlant et doux, rassurant, enivrant. Mais bien vite la gêne le pousse à rompre le baiser, le regard fuyant. Il y avait tellement de choses qu'il allait devoir expliquer à Reeva à présent. « Pardon. » s'empresse-t-il de dire avant de s'éloigner, de lui tourner le dos et de se tapoter le coeur nerveusement, cherchant à faire partir cette panique insensée. Il était déjà heureux de ne pas avoir bégayé, ça lui prouvait à quel point son état s'était déjà naturellement amélioré. Le jeune homme se retourna finalement vers elle, s'ébouriffant nerveusement l'arrière de la tête -il avait ce genre de tic distinct oui..- « On rentre au dortoir ? Il est tard.. » Il voulait bien faire en la raccompagnant à sa chambre, et puis ça leur laisserait le temps de discuter encore un peu. Étaient-ils vraiment en couple ? Seung Ho avait du mal à se le dire. Tout s'était passé si rapidement qu'il ne se rendait pas encore vraiment compte.

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(reeho)

Elle le trouve adorable, c’est plus fort qu’elle. Et tellement doux, délicat, tellement… romantique, pour le coup. Même si le lieu ne l’ai pas tellement, en toute honnêteté… elle aurait pu attendre qu’ils soient dehors, certes. Peut-être l’inviter au restaurant, ou encore l’emmener chez elle. Pourquoi pas. Mais c’était le bon moment, ils l’ont senti tous les deux ; le moment ou enfin, ils allaient arrêter de se tourner autour pour passer à quelque chose de plus concret. Elle ne s’en veut pas, non, loin de là. Et il ne lui en veut pas non plus, elle s’en rend rapidement compte. Elle le sent, aussi, à la manière dont il lui prend la main, presque rougissant, cherchant ses mots, pour finalement parvenir à faire comprendre ce qu’il voulait : « Oui, et je ne reviendrai pas sur mes mots, Reeva. » Puisqu’il le dit, elle prend le parti de lui faire confiance : il sait ce à quoi il s’engage, dans quoi il vient de s’embarquer… peut-être n’a t-il pas encore saisi chaque détail, chaque difficulté qui va surement s’opposer à eux, mais au moins est-il sincère. Autant que Reeva l’est, toute étonnée de voir que le bonheur lui tombe dessus, toute chamboulée de comprendre que oui, elle aussi y a droit. Il reste toutefois une ombre au tableau : Renzo. Elle sait ce qu’elle ressent pour lui, c’est le genre de sentiment trop fort pour être totalement nié et oublié… mais leur relation est probablement vouée à l’échec, et n’a pas avancé d’un pouce depuis des années. Elle est presque sure que le père Armani lui a fait comprendre que rien ne serait possible, exactement comme il l’a fait avec elle… Seung Ho est l’avenir, voilà ce qu’elle pense. Elle s’attache, il s’attache, et ils ont surement une chance… Elle est sur cette note positive lorsqu’il l’embrasse de nouveau et elle considère ce nouveau geste comme l’autorisation tant attendue pour aller un peu plus loin : la jeune femme pose une main dans le creux de son dos, laisse l’autre vagabonder dans ses cheveux noirs, touche réellement Seung Ho pour la première fois en dehors d’un combat acharné. « Pardon. » Elle l’interroge du regard, lui fait comprendre qu’il n’a aucune raison de s’excuser, devine l’angoisse sous jacente qui domine le brun. Il y a quelque chose qu’elle ne comprend pas ; si elle le sait maladroit avec les filles, elle est toujours étonnée de voir à quel point. « On rentre au dortoir ? Il est tard.. » Heureusement, il a eu le bon réflexe de changer de sujet ; malheureusement, il n’a pas tellement choisi la bonne formulation et Reeva ne compte pas laisser passer une occasion de le voir rougir un peu plus : « On va déjà dans la chambre ? Wow, t’es un rapide, j’imaginais pas ça de toi… » Bien entendu, cela fonctionne à merveille ; tandis que le regard de Seung Ho se fait fuyant, elle lui attrape la main et le guide jusqu’à l’extérieur, ou ils prennent tous les deux la direction des dortoirs. « Je blaguais, Seung Ho, tout va bien. On fera rien, promis, j’vais pas te sauter dessus comme une barbare… mais quand-même, t’es dans la chambre de qui déjà ? Chez moi y’a Renzo, autant dire pas moyen que tu rentres quoi… » Tout le long, elle garde son petit sourire amusé ; c’est bien le premier homme qu’elle doit rassurer de cette manière, le premier a prendre peur à l’idée de rentrer dans la chambre d’une italienne plutôt mignonne… mais le plus étrange, c’est que ça lui plait.

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Il sentait sa vie prendre un tournant décisif. Peut-être allait-il moins galérer maintenant qu'il n'était plus seul. Il lui faudrait un moment pour s'y faire, pour l'accepter, pour l'apprécier. Mais Seung Ho avait finalement retrouvé l'espoir, l'espoir d'aimer vivre, et d'aimer tout court. Reeva n'était peut-être pas la femme dont il avait toujours rêvé mais ses sentiments l'avaient guidé vers elle et pour une fois, il s'était fait confiance et n'avait pas reculé. Il n'avait pas de quoi se plaindre après tout...Reeva était tellement belle que l'imaginer être sienne le secouait de toute part. Le jeune homme se sent tellement peu inexpérimenté qu'il en a honte. Alors qu'il peinait à être naturel après ce baiser échangé et qu'il essayait de se sauver en changeant subitement de sujet, Reeva préfèra continuer de le taquiner en changeant ses propos. La panique monte en vague et il devint rouge écrevisse. Voila qu'ils parlaient d'un sujet encore plus sensible que l'amour...Bégayant quelque chose d'incompréhensible, il se laissa entraîner en dehors du gymnase, main dans la main, longeant les couloirs afin de sortir de la fac direction leur dortoirs. Rassuré que Reeva lui dise qu'ils ne feraient rien, Seung Ho tressaillit cependant en entendant le nom de Renzo. Ah merde, Renzo. Il était mort de chez mort. Comment avait-il pu se sortir ça de la tête ? Grimaçant, Seung Ho lança un regard mitigé en direction de sa petite amie. « Il y a Mikan dans ma chambre, je pense pas que ça soit possible non plus. » Tous les deux avaient hérité d'une famille possessive à souhait, ça n'allait pas leur faciliter la tâche. Seung Ho préféra oublier pourquoi ils parlaient de l'accessibilité de leur chambre. C'était leur premier jour aujourd'hui, dans sa tête d'adolescent romantique, ça n'avait pas lieu d'être ! « Ma soeur est vraiment possessive parfois tu sais. » Mais Mikan ne devrait pas vraiment interférer entre eux deux...enfin, rien n'en était sûr. Mais il y avait déjà plus d'espoir que pour Renzo...Seung Ho n'imaginait même pas la réaction de l'italien en apprenant qu'il sortait à présent avec sa soeur. Cela dit, ça ne changeait pas grand chose pour lui. Il ne reculerait pour rien au monde. Adressant un sourire timide à Reeva, Seung Ho resta silencieux un moment, tandis qu'ils marchaient tous les deux l'un contre l'autre, arrivant peu après au dortoir des gumihos. Le jeune homme s'arrêta net devant la bâtisse pour soupirer. Il avait beau dire qu'il s'en foutait, il se demandait bien comment ça allait se passer une fois que les autres sauraient. Ji Bok et ses tentatives foireuses pour lui trouver une copine, Sae Hyang qui suivait son avancement émotionnel avec un intérêt presque malsain, Renzo qui malgré leur amitié se méfiait de lui au plus haut point..oh ça oui, ils allaient bien se faire charrier par la bande de fanfaron. Le truc c'est qu'il n'était plus tout seul maintenant, ça concernait Reeva aussi. Car tant que c'était lui, Seungho s'en foutait, mais s'ils faisaient chier Reeva il le supporterait un peu moins. Mais de toute façon, Reeva n'était pas le genre de filles à s'énerver pour des sottises pareilles, contrairement à lui. Allant se masser la nuque, le jeune homme lança un regard inquiet à l'italienne. « J'ai l'impression qu'il va y avoir un déluge dans pas très longtemps.. » Seungho et ses façon de dire les choses...il en était presque cynique.

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(reeho)

Seung Ho tente de lui parler mais encore une fois, ses mots deviennent incompréhensibles et se retrouvent noyés. Reeva commence à avoir l’habitude, maintenant ; elle sait quels sont les sujets qui le gênent, ceux qui sont sensibles pour lui alors même qu’ils sont tout à fait naturels pour elle. Elle ne s’en plaint pas ; c’est l’une des choses qu’elle trouve adorables et qu’elle cherchait justement. Quelque chose de doux, mignon ; quelque chose de Seung Ho, précisément. Mais voilà que la douceur se transforme en inquiétude à la seule mention d’un nom dangereux, qu’elle se promet d’office de bannir de leur relation : Renzo. Alors que l’italienne s’apprête à prendre la parole, voilà que son petit ami mentionne un nouvel obstacle : la grande soeur possessive à outrance. « Il y a Mikan dans ma chambre, je pense pas que ce soit possible non plus. » Pourquoi a t-il fallu qu’ils héritent tous les deux de familles absolument impossibles ? « Nous voilà biens… » Comme deux idiots, ils continuent toutefois à marcher en direction de leurs dortoirs, alors même qu’ils viennent de pointer une agaçante évidence : ils n’ont nul part où aller. « Ma soeur est vraiment possessive parfois tu sais. » Elle se demande un instant s’il fait exprès de remuer le couteau dans la plaie, mais prend finalement le parti d’aller dans sa direction : « Je comprends ta situation… Renzetta est d’un genre plutôt envahissant également. Le problème, c’est que je ne compte pas passer ma vie loin d’un lit pour leurs beaux yeux. » Reeva capte de nouveau le regard effrayé du coréen et s’en veut instantanément : encore une fois, elle va trop vite. Le temps qu’elle s’excuse et qu’elle se reprenne en main, les voilà tous les deux arrivés à destination, bloqués devant la porte, parlant de la pluie et du beau temps. Mais pour elle, la discussion n’est pas terminée : elle ne compte pas laisser Renzo interférer dans sa vie privée ; et elle ne compte pas, non plus, se rappeler que ce qu’elle ressent pour lui dépasse une simple relation saine. Elle a peur de ce que l’avenir lui réserve, peur de la douleur qu’elle éprouve chaque fois qu’elle pense à leur amour impossible ; peur de penser à Renzo et de remarquer sa déception et sa colère lorsqu’elle lui apprendra sa liaise avec Seung Ho. Alors elle prend la décision à laquelle ils pensaient sûrement tous les deux depuis le début, celle qu’elle pense être la plus rationnelle… mais aussi la plus lâche. « On pourrait très bien ne rien leur dire. On peut pas partager plein de moments sans qu’ils n’en sachent rien. Sans que personne n’en sache rien. Si Renzo vient à être au courant, tu es mort ; si Mikan l’apprend, je suis plus ou moins morte également. Ca rimerait à rien, alors autant qu’on évite d’étaler tout ça, non ? » Elle fait enfin une pause pour reprendre sa respiration, commence à se remettre de la tirade qui vient de l’amener à bout de souffle, puis repart de plus belle : « Là, tout de suite, on pourrait sortir d’ici. Aller au restaurant, où tu veux, ils n’en sauront rien. Ce que je veux dire c’est que… c’est… j’ai pas envie que ce soit terminé avant même d’avoir commencé, tu comprends ? »

We chase misprinted lies , We face the path of time ; reeva

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