e bon gros geulton qu'on s'était fait, la vache. Je sentais que ça macérait dans mon bidon. Bien mangé, bien bu, et maintenant, j'avais la peau du ventre bien tendue, ça, c'était le moins qu'on puisse dire. « P'taiiin, j'suis blin-dé, ya plus rien qui peut rentrer là ! » Rien qu'à l'idée, j'eus un haut le cœur. Je savais pas trop ce qui m'avait pris de bouffer autant. Les règles qui arrivaient peut-être ? Je gloussai comme un phoque et m'interrompis moi-même en rotant comme un porc, un truc venant du cœur comme j'en faisais rarement. La bouffe s'était étendue sur des heures et la digestion était largement commencée déjà. Taz et moi, on avait fait les gros ce soir, et je .. « OH PUTAIN C'EST QUOI CETTE ODEUR ! » Je me tournai vers lui, l'horreur se lisant sur mon visage. « Oh mec, c'est toi ça, fais pas le con, t'es pourri de l'intérieur là, faut tout changer ! » Et le pire, c'est qu'il fit l'innocent. Me redressant, je n'avais pas prévu d'en lâcher un à mon tour mais c'est ce qui arriva, un bon gros silencieux comme on les redoute. « .. Oups. » Ses boyaux plus les miens mélangés, ça n'allait pas donner de très bonnes choses, c'était sûr.

ne tête de trois pieds de long tirée face à la réaction de son aîné, le syrien releva la fesse droite pour laisser s'échapper l'odeur. Au point où il en était, grillé et même cramé, il n'y avait pas de raison qu'il ne fasse pas partager l'odeur hein ! Skip petit mais puissant, le monstre hein !! Affalé comme un phoque sur le canapé, Tasyr réprimait ses hauts-le-cœur sous sa propre senteur. « MOUARF MOUARF MOUARF » Du moins, ça, c'était avant que Dylan ne s'y mette de concert. Les yeux grands ouverts comme des soucoupes, il attrapa le col de son haut pour le plaquer sur son nez en l'accusant de son index. « Putain et c'est moi qui suis pourri ? Mais t'as mangé des œufs pourris ou ça se passe comment ? OMY EOMMA ! » Les larmes aux yeux sous les assauts sur-puissants du vice président, Tasyr releva vite fait du canapé et se réfugia sous la fenêtre qu'il ouvrit en grand. Alors là c'est sur que pour la technique du c'est-qui-qui, ils étaient mal barrés humpf ! penché en avant, le nez dehors malgré la sensation du -15°, il inhala la douce senteur de l'extérieur à narines dilatées. « Hé, c'est une fesse qui parle à l'autre, et d'un coup, y'en a une qui dit : » Et, bien évidemment, l'offensive étant lancée, il ne se priva pas pour rétorquer d'un petit aiguë tout aussi asphyxiant que le premier. Un vrai dialogue de sourds entrecoupé par ses ricanements intempestifs !  

ombien de temps on allait tenir dans cette odeur d'animal mort ? Pas longtemps, c'était certain. Je pointai le plus jeune du doigt. « C'est toi qui a commencé, alors va pas m'accuser d'en rajouter ; j'suis dans mon droit légitime. T'envoie le gaz,ben moi aussi ! » Tant de maturité dans le vice-président que j'étais. N'empêche, il avait voulu la guerre, il allait l'avoir. Prêt à larguer celui que j'avais en stock, Taz me coupa l'envie en me faisant rire aux larmes avec la note de musique qu'il me tira. « Whaaaat, c'est quoi ça ?! On dirait que t'as pas encore mué stp ! Merde, le mien est remonté maintenant .. » Je me levai et fléchis les jambes en essayant de le faire revenir, les bras pliés près du corps pour me donner la force. Le monstre qui résonna n'annonçait rien de bon et je manquai de sombrer dans le coma en le reniflant. « .. Ca va humainement pas être possible de rester dans c'te pièce ! »

e syrien fronça les sourcils et retroussa son nez en une moue dégoûtée, le tout en bouchant ses narines agressées de ses doigts blancs. Non mais j'vous jure, il y en  a qui ne savent pas apprécier la bonne musique ! « C'est pas ma faute si mes fesses ont un bon vibrato contrairement aux tiennes ! » Tasyr sursauta un instant à la détonation du vice président, et prit appuie sur le mur en s'esclaffant à la manière d'un bon gros cochon, les larmes aux yeux. « Oh bordel mais c'est moi qui suis pourri ? Non mais j'me casse c'est bon là ! » Il entrouvrit la porte, l'agitant plusieurs fois pour faire de l'air, les cheveux ébouriffés par le soufflet de son aîné -ou ses mouvements. Aussi vite que pile poil le cheval de Toy Story, il fila dans les couloirs en sautillant sur place. « Putain j'en ai lancé un et j'ai le reste de l'Al Qaida qui demande à sortir !!! Va falloir passer en plan vigi-pet-rate ! » 

e tentai un grimace horrifiée à ses mots mais mort de rire, il était difficile de paraître outré et ça donna quelque chose de très peu crédible, surtout vu les bruits de phoque qui s'échappaient de mes lèvres. Oui, mon rire avait toujours été d'un glamour sans nom. « Vibrato de mon cul ouais ! Oh .. ben c'est le cas de le dire mon pote ! » Je frétillai des sourcils à son attention histoire de souligner ce jeu de mots digne des plus grands.
Taz eut la merveilleuse idée d'ouvrir la porte pour faire de l'air mais l'odeur était toujours bien trop violente. Je le rejoignis et le vis sortir pour sauver sa vie. Je laissai la porte ouverte derrière moi en sortant à mon tour, pour bien partager ces doux fumets avec tout le dortoir. « Mon gros, à qui le dis-tu, j'ai l'impression que j'ai Tchernobyl qui se prépare dans le bide ! » Passer après Taz n'était pas une bonne idée : tout puait par ici aussi. Je galopai pour le rejoindre et  ouvris la première porte pour me soulager dans la première chambre venu en gloussant. « Tout ce qui est à moi est aussi à toi tulututu~ »

ranchement parfois, il se demandait clairement qui avait foutu une vice président pareil aux sango ! Certains racontent qu'une salle de fête privée se cache dans leurs sous-sols.. On se demande plus d'où venaient les basses et le son ! Ni même la fumée, par ailleurs. Ricanant tel la hyène ricaneuse, Taz manqua de s'étouffer un moment en avalant sa salive. Plus de réputation à tenir ce soir, les jeux étaient faits, puis autant faire partager. Trop de générosité n'a jamais tué personne.  « Putain j'ai l'impression d'avoir les portes qui s'ouvrent, faut que je fasse gaffe à pas m'chier dessus là !! » Soudainement gêné, il se dandina d'un pied à l'autre en sautillant. Non parce qu'à trop forcer, il cautionnait pas trop les conséquences des risques qu'il prenait. M'enfin, en voyant Dylan se ruer vers la porte, il ne tarda pas à reprendre sa quête en tant que prêcheur et ouvrit une porte pour faire entendre le son divin aux petits mormons qui logeaient dans la pièce. « bon baiser du port de france ! »

ans une fraternité, on était soudés. Dans une fraternité, on partageait tout. Ben voilà, c'était l'occasion : Taz et moi, on comprenait ce que TOUT voulait dire et on n'ésitait pas à rappeler ce principe de base aux autres membres. J'espérais pour eux qu'ils faisaient une sieste ou qu'ils n'étaient pas dans leur chambre parce qu'avec les effleuves qu'on lâchait, ça allait faire des morts dans le cas contraire. « T'es vraiment pourri de l'intérieur mon pauvre ! C'est pas Tazyr qu'on aurait dû t'appeler étant petit mais GAZYR ! » Il pouvait chier là où il voulait, surtout dans son fut, mais mais pas sur moi, c'était tout ce que je lui demandais, et je n'hésitai pas à lui signaler. Il ouvrit à son tour une porte et je manquai de m'étouffer de rire en entendant sa petit symphonie et pet majeur. « Ouuuh, bien envoyé celui-là ! Oublie pas de refermer les portes que l'odeur macère hein .. oh oh .. » Je me crispai alors en sentant la bombe qui s'apprêtait à sortir et me dépêchai d'aller ouvrir la chambre de Hidan pour larguer le plus bruyant de tous les gaz jamais recensés dans l'histoire, annonciateur de mort olfactive ..