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you could be my muse #reeha
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you could be my muse #reeha | Jeu 1 Jan - 17:20 Citer EditerSupprimer
❝you could be my muse❞ I got something you have to see, so get your ass a drink, you better grab a seat « Oh, et ce petit, avec sa guitare, tu t’en souviens ? Tu l’avais ramené une fois à la maison, il était en vacances en Italie, je crois. Adorable, ce gamin. Un peu paniqué en me voyant, mais adorable… » Reeva éclate d’un rire frais, et son père fait de même. « Tout le monde panique en te voyant, papa. » Ils rigolent encore plus tous les deux ; leur complicité est toujours aussi remarquable, et surtout toujours aussi précieuse, pour l’un comme pour l’autre. La famille, chez les Armani, est une valeur sacrée. Probablement même la plus sacrée de toutes, et pourtant, Dieu seul sait à quel point cette vieille famille mafieuse possède de principes honorables. Ils ont même un code d’honneur, toujours en vigueur, modifié au fur et à mesure des évolutions. Bien entendu, officiellement, le dit code n’a plus raison d’être, puisque les Armani ont abandonné les activités illicites ayant fait leur effroyable richesse et leur éclatante réputation. La vérité, toutefois, est toute autre : seule le père s’est retranché… seul le père ne sait pas que Reeva s’est empressée de reprendre le flambeau, entrainant avec elle le glacial Renzo, la douce Rivael, le manipulateur Raï et la torturée Reira… un sacré petit groupe, soudé, solide, uni face à l’adversité. Une adversité dangereuse, malveillante, qui les pousse à devenir paranos et qui entraine notamment Reeva a se retourner à de nombreuses reprises, lorsqu’elle marche dans la rue, de peur d’être suivie. C’est précisément ce qu’elle fait, cette nuit là, alors même qu’elle se trouve au beau milieu d’une rue bondée où, a priori, elle ne risque pourtant rien. Les lumières sont abondantes, les passants affairés ; la Corée perd de sa grisaille et devient festive dans cette nuit qui commence. Si l’Italie lui manque toujours à s’en crever le coeur, Reeva reconnait que certaines choses, dans cette Asie devenue son nouveau foyer, sont absolument splendides. Elle ne se considère pas comme parfaitement intégrée, malgré la langue qu’elle maitrise maintenant quasiment à la perfection, mais il lui arrive, quelques fois, d’éprouver l’impression d’avoir retrouver un bout de sa maison, un morceau de son chez-elle. Généralement, ce sentiment provient des gens qu’elle côtoie ; en l’occurrence, la blonde vient de quitte Sae Hyang, la vice présidente des renardeaux. Certes, les deux filles ne sont pas les meilleures amies du monde, et certes, Sae n’est pas vraiment une compagnie joyeuse en ce moment, mais il n’empêche que le verre qu’elles ont bu au bar aura permis à Reeva de se pencher sur la question : aujourd’hui, qui sont ceux qui comptent pour elle ? Ca lui tourne dans la tête alors qu’elle est à présent entrée dans la salle de concert, destination souhaitée. Elle joue des coudes et drague un peu pour se rapprocher au maximum de la scène, comme aspirée pour la musique. Elle repense vaguement à cette conversation, tenue avec son père le matin même, à propos du « petit avec la guitare ». Ca lui ferait du bien, de le revoir, leur histoire était belle… c’est ce qui lui fait penser qu’elle hallucine, lorsqu’elle le voit sur scène, alors que des années se sont écoulées. Il a l’air plus mature, plus déchainé dans l’ensemble ; les souvenirs affluent, la chanson touche à sa fin, et elle en est sure, c’est bel et bien lui, même maintenant elle le reconnait, même maintenant elle se souvient… Reeva se sent niaise, vraiment niaise à fond. Elle fait trembler des hommes plein de cicatrices, mais sent son petit coeur battre à la vue d’un ami d’enfance… ridicule. Qu’à cela ne tienne, l’italienne ne compte pas en rester là ; et ce soir, précisément, elle se sent théâtrale, suffisamment pour bondir sur la scène et se jeter sur In Ha, sous les yeux ébahis de la foule toute entière. |
© Pando |
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Re: you could be my muse #reeha | Ven 2 Jan - 0:13 Citer EditerSupprimer
You could be my muse
Reeva & In Ha
Encore un peu. Une inspiration.
Encore un peu... In Ha. Une expiration.
Ses lèvres s'étirèrent naturellement, les cris l'encourageaient, le motivaient, l’enivrant peu à peu d'une chaleur terrifiante, qui envahissait son air, son espace, ses pensées. Huit minutes. Ses mains qui s'agitaient avec force, marquant la tension de ses mots, des paroles qui coulaient avec ferveur de sa bouche, ralentissaient, se restreignant à sa propre bulle, comme le guitariste et le bassiste qui tournaient autour de lui, plus près, de plus en plus près, le guettant de leurs regards apaisants. Sept minutes. Un solo à sa droite. Le chanteur s'emparait du breuvage coloré à ses pieds, sa gorge s'enflamma, ses nausées ne voulaient le délaisser. Six minutes. Le souffle s'était rallongé, il essayait de se poser, mais comme à son habitude, il prenait tout son temps, et préférait s'emballer, comme le fauve enragé qu'il était. Et il le laissait faire, il se laissait dominer, il avait l'habitude, il en crèvera. Cinq minutes. L'arrogance de ce regard, séduisant, possessif, captivant, se renfermait, s'éteignait à petit feu. Quatre minutes. Le regard s'agita, ne savait plus où se poser. Il suivait les mouvements, les visages qui ressortaient à peine de la noirceur de la foule, les bouches qui se déformaient, les corps qui tremblaient sous la musique cadencée. Trois minutes. Les yeux s'abaissèrent, vacillèrent de droite à gauche, cherchant la stabilité. Sa gorge s'embrumait, l'entendez-vous ? Il les regardait, il savait qu'ils étaient là. Malheureusement, ça ne suffisait jamais. Deux minutes. Les doigts s'accrochèrent au pied du micro, crispés, énervés, fiers pour ne jamais laisser le corps tomber. Jamais. Pas ici. Ils resserrèrent leur emprise. Une minute. La voix par miracle ne vacillait jamais. Elle montait avec prudence mais avec justesse. Sa puissance mettait en valeur son talent, mais aussi sa force, sa ténacité. Ses notes élevées crachaient sa fatigue, les gens s'en doutaient, mais pas à ce point. Il s’avançait pour les leur offrir, il s’avançait et leur offrît son dernier souffle. Un vertige. Le voilà, il l'attendait, il le savait. Il se recula, les applaudissements doublèrent l'énergie des cris, lui arrachant le peu qu'il lui restait et le frappant de plein fouet. Son sourire pourtant, s'étira, comme à son habitude, l'excitation se mélangeant toujours à cette panique irrémédiable qui le possédait. Il ne tombera pas, pas ici. Il se pencha, dangereusement, pour remercier ses fans et ses pires ennemis alors que son torse se soulevait de plus en plus. Son regard se perdit dans le mouvement de foule, sombre et sinueux. Il était temps de fuir, fuis... In Ha. Sa main se posa sur les battements irréguliers qu'il connaissait si bien, il ferma doucement les yeux. Il ne pourra pas faire de rappel, encore une fois. Ses jambes tanguaient, instables. Fuyez, vous n'attendez que ça.
Ses yeux s'étaient réouverts un instant, avant de s'agrandir, à la vue d'une chevelure blonde qui tendait ses bras vers eux. Le chanteur ne bougeait pas alors que les bras s'étirèrent pour venir enlacer son cou, en une étreinte inattendue, le faisant sur le coup, vaciller un peu plus, reculant d'un pas. La foule hurla de plus belle, de surprise à son tour, de désapprobation peut-être. In Ha ne faisait plus attention à ça, ne faisait plus attention à eux. Il était crispé, son souffle se perdait dans la blondeur, la blondeur sentait bon, la blondeur le serrait de plus en plus et le détourna un instant de ceux qui lui faisaient face, ses fanatiques adorés. Un parfum délicieux, sucré, il s'y perdrait. Ses mains se posèrent sur la taille de la jeune femme pour doucement l'éloigner. Il n'en pouvait plus. Il s'apprêtait à la remercier, mais son sourire s'était perdu à la vue de la forme occidentale de ses yeux, ses yeux clairs qu'il n'avait vu qu'une fois dans sa vie. Ses yeux clairs, ses yeux bleus pâles et captivants, l'eau de la fontaine devant lesquels il les avait vu pour la première fois pourrait s'y refléter. Sa main droite venait attraper l'une de ses joues pour la nicher dans sa paume, afin de s'en rapprocher. « Ree... Reeva ? » murmura t-il d'un souffle grave, trahissant son agréable surprise. Son sourire redevint en un instant, enjoué, chaleureux, ne remarquant que trop tard les tremblements de ses doigts qu'il retira de sa peau. Il la fixa en silence, se plongeant un instant dans ses yeux azur, les siens trahissaient sa fatigue, sa tension. Il les détourna, attrapa le poignet de la jeune femme et l'entraîna avec lui dans l'ombre des coulisses. Reeva. Son regard glissait peu à peu sur elle, il n'arrivait pas à la fixer autant qu'il le voudrait. Ses musiciens l'entourèrent, une main se posa sur son épaule, il savait pourquoi. « Merci les mecs. » Ils savaient aussi, et s'éloignèrent, mais ne restant jamais loin. « Je reviens, d'accord ? Je n'en ai pas pour longtemps, promis ! » lui dit-il, avec cette expression surjouée, épuisée... Il lâcha sa main, et effaça son sourire quand il se retourna, franchissant une porte à quelques mètres qu'il referma avec calme, à côté de laquelle il s'effondra. Collé contre le mur, glissant jusqu'au sol une main sur sa poitrine, l'autre plaquée contre sa bouche, essayant tant bien que mal de contrôler la crise qui le prenait. Plié sur lui-même, ses genoux rencontrèrent le sol, et le masque tomba.
Encore un peu... In Ha. Une expiration.
Ses lèvres s'étirèrent naturellement, les cris l'encourageaient, le motivaient, l’enivrant peu à peu d'une chaleur terrifiante, qui envahissait son air, son espace, ses pensées. Huit minutes. Ses mains qui s'agitaient avec force, marquant la tension de ses mots, des paroles qui coulaient avec ferveur de sa bouche, ralentissaient, se restreignant à sa propre bulle, comme le guitariste et le bassiste qui tournaient autour de lui, plus près, de plus en plus près, le guettant de leurs regards apaisants. Sept minutes. Un solo à sa droite. Le chanteur s'emparait du breuvage coloré à ses pieds, sa gorge s'enflamma, ses nausées ne voulaient le délaisser. Six minutes. Le souffle s'était rallongé, il essayait de se poser, mais comme à son habitude, il prenait tout son temps, et préférait s'emballer, comme le fauve enragé qu'il était. Et il le laissait faire, il se laissait dominer, il avait l'habitude, il en crèvera. Cinq minutes. L'arrogance de ce regard, séduisant, possessif, captivant, se renfermait, s'éteignait à petit feu. Quatre minutes. Le regard s'agita, ne savait plus où se poser. Il suivait les mouvements, les visages qui ressortaient à peine de la noirceur de la foule, les bouches qui se déformaient, les corps qui tremblaient sous la musique cadencée. Trois minutes. Les yeux s'abaissèrent, vacillèrent de droite à gauche, cherchant la stabilité. Sa gorge s'embrumait, l'entendez-vous ? Il les regardait, il savait qu'ils étaient là. Malheureusement, ça ne suffisait jamais. Deux minutes. Les doigts s'accrochèrent au pied du micro, crispés, énervés, fiers pour ne jamais laisser le corps tomber. Jamais. Pas ici. Ils resserrèrent leur emprise. Une minute. La voix par miracle ne vacillait jamais. Elle montait avec prudence mais avec justesse. Sa puissance mettait en valeur son talent, mais aussi sa force, sa ténacité. Ses notes élevées crachaient sa fatigue, les gens s'en doutaient, mais pas à ce point. Il s’avançait pour les leur offrir, il s’avançait et leur offrît son dernier souffle. Un vertige. Le voilà, il l'attendait, il le savait. Il se recula, les applaudissements doublèrent l'énergie des cris, lui arrachant le peu qu'il lui restait et le frappant de plein fouet. Son sourire pourtant, s'étira, comme à son habitude, l'excitation se mélangeant toujours à cette panique irrémédiable qui le possédait. Il ne tombera pas, pas ici. Il se pencha, dangereusement, pour remercier ses fans et ses pires ennemis alors que son torse se soulevait de plus en plus. Son regard se perdit dans le mouvement de foule, sombre et sinueux. Il était temps de fuir, fuis... In Ha. Sa main se posa sur les battements irréguliers qu'il connaissait si bien, il ferma doucement les yeux. Il ne pourra pas faire de rappel, encore une fois. Ses jambes tanguaient, instables. Fuyez, vous n'attendez que ça.
Ses yeux s'étaient réouverts un instant, avant de s'agrandir, à la vue d'une chevelure blonde qui tendait ses bras vers eux. Le chanteur ne bougeait pas alors que les bras s'étirèrent pour venir enlacer son cou, en une étreinte inattendue, le faisant sur le coup, vaciller un peu plus, reculant d'un pas. La foule hurla de plus belle, de surprise à son tour, de désapprobation peut-être. In Ha ne faisait plus attention à ça, ne faisait plus attention à eux. Il était crispé, son souffle se perdait dans la blondeur, la blondeur sentait bon, la blondeur le serrait de plus en plus et le détourna un instant de ceux qui lui faisaient face, ses fanatiques adorés. Un parfum délicieux, sucré, il s'y perdrait. Ses mains se posèrent sur la taille de la jeune femme pour doucement l'éloigner. Il n'en pouvait plus. Il s'apprêtait à la remercier, mais son sourire s'était perdu à la vue de la forme occidentale de ses yeux, ses yeux clairs qu'il n'avait vu qu'une fois dans sa vie. Ses yeux clairs, ses yeux bleus pâles et captivants, l'eau de la fontaine devant lesquels il les avait vu pour la première fois pourrait s'y refléter. Sa main droite venait attraper l'une de ses joues pour la nicher dans sa paume, afin de s'en rapprocher. « Ree... Reeva ? » murmura t-il d'un souffle grave, trahissant son agréable surprise. Son sourire redevint en un instant, enjoué, chaleureux, ne remarquant que trop tard les tremblements de ses doigts qu'il retira de sa peau. Il la fixa en silence, se plongeant un instant dans ses yeux azur, les siens trahissaient sa fatigue, sa tension. Il les détourna, attrapa le poignet de la jeune femme et l'entraîna avec lui dans l'ombre des coulisses. Reeva. Son regard glissait peu à peu sur elle, il n'arrivait pas à la fixer autant qu'il le voudrait. Ses musiciens l'entourèrent, une main se posa sur son épaule, il savait pourquoi. « Merci les mecs. » Ils savaient aussi, et s'éloignèrent, mais ne restant jamais loin. « Je reviens, d'accord ? Je n'en ai pas pour longtemps, promis ! » lui dit-il, avec cette expression surjouée, épuisée... Il lâcha sa main, et effaça son sourire quand il se retourna, franchissant une porte à quelques mètres qu'il referma avec calme, à côté de laquelle il s'effondra. Collé contre le mur, glissant jusqu'au sol une main sur sa poitrine, l'autre plaquée contre sa bouche, essayant tant bien que mal de contrôler la crise qui le prenait. Plié sur lui-même, ses genoux rencontrèrent le sol, et le masque tomba.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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Re: you could be my muse #reeha | Sam 10 Jan - 22:27 Citer EditerSupprimer
❝you could be my muse❞ #inha #reeva #reeha L’étreinte dure de longues secondes, et Reeva aimerait que le temps puisse s’allonger encore : il lui semble que cela fait des années qu’elle n’a pas connu un bonheur de ce genre, accompagné de souvenirs purs, d’échos de son enfance pour une fois joyeux. Alors peu lui importe le bruit de la foule et la probable désapprobation de la majorité des gens présents dans cette salle : elle vient de retrouver un amour de jeunesse d’une manière tout à fait inattendue et la surprise n’a fait que rajouter au plaisir ; elle compte bien savourer l’instant, s’en délecter au maximum. C’est pourtant ce moment que choisit In Ha pour l’éloigner, certes délicatement, mais l’éloigner quand-même. Soit, elle peut comprendre : ce n’est pas forcément ni le moment ni même l’endroit idéal pour des retrouvailles. Toutefois, Reeva la caractérielle s’attend au moins à un signe prouvant qu’il l’a bien reconnue, et qu’il serait éventuellement capable de reprendre leur attachement là où ce dernier s’est arrêté. La preuve arrive alors, d’une petite vois hésitante, mesurée et grave à la foi : « Ree… Reeva ? » L’italienne hoche frénétiquement la tête, trop heureuse de la tournure des évènements : elle ne vient pas de se prendre un râteau mémorable, et, mieux que ça, In Ha semble éprouver du plaisir à la revoir. Pour une surprise, certes, c’est une très grosse surprise ; mais tant qu’elle est agréable, c’est le principal. Et ce que la blonde lit dans les yeux de son vis à vis ne peut tromper personne : durant un instant, le voilà qui semble apaisé, purement et simplement apaisé malgré l’excitation et la folies ambiantes. Ils sont comme dans une petit bulle de bonheur, à l’abri des cris retentissants et de l’agitation meurtrière ; si ces ambiances lourdes conviennent souvent à la dealeuse, ce n’est absolument pas de cela dont elle a présentement envie, et leur moment de calme privilégié l’apaise. Malheureusement, la bulle ne tarde pas à éclater. Elle s’en rend compte une fois amenée dans les coulisses par un In Ha qui, maintenant qu’elle prend le temps d’y repenser un peu, avait les doigts qui tremblaient et le regard qui, vers la fin, semblait se perdre dans des endroits qu’elle ne connaissait pas. Elle se demande si ça va. S’il va bien. C’est probablement une question idiote, surtout lorsqu’on ne la pose pas à voix haute. En proie à ses questions muettes et intérieures, Reeva entend à peine In Ha remercier les autres musiciens et commence à s’éclipser. En guise de justifications, il lance un maigre « Je reviens, d’accord ? Je n’en ai pas pour longtemps, promis ! ». Ce sont les d’accord et les promis, simples petits mots à priori anodins, qui lui mettent la puce à l’oreille. C’est trop insistant, tout à fait le genre de chose qu’elle dit elle aussi lorsqu’elle veut rassurer mais qu’elle sait la situation plutôt mal engagée. La porte se ferme, ou plutôt se calme, et In Ha disparait. Non contente d’être abandonnée comme une malpropre, la tigresse se retourne et lance un regard moitié sombre, moitié interrogatif au dernier musicien resté en arrière. Estimant que la réponse ne vient pas assez vite, elle enchaine alors immédiatement, d’une voix trop froide et contrariée : « Qu’est-ce qu’il fait ? C’est normal ? Il se passe quoi, putain ? » Elle a conscience d’être insupportable, mais elle a aussi conscience de commencer à paniquer un peu, intérieurement. Aussi se précipite t-elle sur la porte sans attendre une quelconque réponse. Ce qu’elle trouve alors la sidère et la désespère en même temps : In Ha s’est effondré et se tient recroquevillé sur lui même, haletant, noyé dans une panique totale. Elle l’a déjà vu dans un état similaire : c’était au même de leur rencontre, en Italie, alors qu’il était perdu au beau milieu de la foule affluant dans les rues. Paniqué, panique… elle comprend lentement qu’il est en proie à une sacrée crise mais n’a aucune idée de comment la résorber. La surdouée en elle cherche à mettre un nom sur ce qu’elle voit : hyper ventilation ? Elle n’en sait trop rien, n’y comprend pas grand chose, et ne voit pas quoi faire à part se baisser et s’agenouiller en face de lui. Elle tente de faire ressortir la Reeva douce, tendre, aimante, va chercher ce petit bout de femme adorable et plus profond d’elle-même tandis qu’elle relève la tête d’In ha pour capter son regard, le plus délicatement possible. C’est de cette manière qu’elle l’avait déjà apaisé, des années en arrière ; peut-être que cette technique marchera de nouveau cette fois-ci. « In Ha, In Ha, regarde-moi. Là. Tout va bien se passer, tu m’entends ? Tu es en sécurité maintenant. Je suis là, et c’est tout ce qui compte. Il n’y a rien que nous deux dans la pièce ; regarde. Tu vas pouvoir respirer, ça va aller de mieux en mieux. » Déjà, elle sent sa respiration chercher un nouveau rythme, et les yeux sombres chercher à se raccrocher aux prunelles vertes de la demoiselle. |
© Pando |
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Re: you could be my muse #reeha | Dim 18 Jan - 15:56 Citer EditerSupprimer
You could be my muse
Reeva & In Ha
Ochlophobie.
Explications : Le sentiment d'oppression au sein d'une foule se manifeste au travers de diverses réactions qui peuvent mener jusqu'à une attaque de panique. Les symptômes les plus typiques d'un tel sentiment d'oppression sont une irrégularité dans la respiration et la fréquence cardiaque, des nausées, des bouffées de chaleur, une nervosité et des tremblements.
L'ochlophobe finit par ne plus distinguer clairement ce qui l'entoure (que ce soit auditif ou visuel), a la sensation que le monde tourne, ou encore fait un malaise qui ressemble fortement à un malaise hypoglycémique mais qui est en fait un malaise vagal.
La méthode utilisée le plus souvent pour remédier à une « crise » est d'isoler la personne, sans nécessairement la laisser seule, dans un endroit calme et spacieux, et, au besoin, de la soutenir moralement.
En voilà une autre. Encore une. Cela devait une habitude, un rituel même, que son corps lui infligeait depuis des années. Ce rituel de le rendre fou, de lui faire perdre le contrôle sur lui-même, de le rendre misérable à ses propres yeux. Si In Ha était quelqu'un de positif, avec lui il l'était beaucoup moins. Son frère aîné s'était toujours chargé de lui remonter le moral, de lui faire regagner sa confiance perdue, de le rassurer, pour petit à petit diminuer cette sensation d'étouffement inévitable en présence d'une foule importante. Avec les années, cela s'était calmé, son adolescence avait été plus douce que sa période au collège. Mais tout est revenu, la douleur a triplé, à la mort de son frère Joon-Ha. Il n'avait jamais autant souffert qu'à ses 18 ans. Cette année avait été la plus horrible de toute sa vie. Même si il avait sa soeur à ses côtés, son père de loin, la solitude n'avait jamais été aussi forte, jamais. Il n'arrivait même plus à aller sur scène seul, c'était fini. Avait suivi deux ou trois ans d'errance, de groupe en groupe, incapable de se stabiliser psychologiquement et physiquement. On vantait sa voix, sa puissance, son charisme, mais les bruits courraient sur sa démence en coulisses, son isolement pendant plusieurs heures, avant et après le show. Il se demandait toujours en se regardant dans le miroir, si il devait arrêter ? Si finalement, son frère avait eu tort, qu'il n'était pas capable de tenir sur scène comme les autres, sans en payer le prix fort ? Mais il était déjà mort, par sa faute, et pour lui, il ne méritait pas que ses crises de panique cessent. Elles devaient toujours être là, comme une épée de Damoclès sous sa gorge, quand il pensera enfin être arrivé au sommet.
Le plaisir et la souffrance, en osmose sur scène. Jamais l'une sans l'autre, s’entremêlant avec perversion. Maintenant qu'il avait goûté le premier avec tant de joie, la seconde faisait son entrée. Il savait qu'elle allait arriver, qu'elle le prendrait par surprise, qu'elle lui sauterait au cou, l'étranglant doucement de son sourire vicieux. C'était fini, il était l'heure de rendre la monnaie de sa pièce pour avoir pu avoir une ou deux heures de répit. Elle aspirait peu à peu toute son énergie, son audace, sa force. Sa main agrippait celle de la jeune femme qui venait de lui apparaître comme par magie, avec sa chevelure si lumineuse. Elle l'éblouissait, trop peut-être à cet instant. Pourtant, il en aurait eu besoin de cette lumière, de cette chaleur, mais il la relâcha, prétextant un instant de solitude, qu'il savait plus long qu'un simple instant. Le souffle s'emballa enfin sans aucune retenu contre la porte fermée par ses soins. Ses genoux rencontrèrent vite le sol, ses poumons cherchant l'air aux alentours. Respiration bruyante, corps chaud, poings tremblants de rage, yeux fermés. Combien de temps aujourd'hui ? Telle était la question qu'il se posait chaque jour.
Il fallait qu'il se calme plus vite, mais son corps était têtu. Même il s'était amélioré depuis quelques temps, éliminer toute trace de cette crise était un challenge et aujourd'hui encore plus. La porte s'entrouvrit, un grognement s'échappa de sa bouche. « JE VAIS BIEN. Je.. Je vais bien, ça va ! » cria t-il, butant tout de même dans ses paroles. Il ne savait pas qui était rentré, un membre de son groupe peut-être ? Voilà pourquoi il employait ce ton, ils savaient. Il retenait son agacement, il n'aimait pas être comme ça, mais il le devenait si facilement quand il était faible. La faiblesse rendait désespéré, impulsif et prêt à tout pour la cacher. Courbé vers le sol, il tentait de retenir le gonflement effréné de son torse, tant que la personne n'était pas sortie. La difficulté de la chose lui réduisait le souffle, mais peu importait. Quelqu'un s'agenouilla devant lui. « VA T-EN ! » s'exclama t-il, la gueule vers le sol. Réaction d'un animal blessé, les crocs en avant. Une main lui releva le visage, et une expression de désarroi posséda le sien. C'était Reeva. Ce n'était pas un membre, mais elle qui était rentrée pour voir ce qu'il faisait. Il n'aurait pas cru qu'elle l'aurait suivi ! Il n'arrivait pas à retenir ses tremblements. « In Ha, In Ha, regarde-moi. Là. Tout va bien se passer, tu m’entends ? Tu es en sécurité maintenant. Je suis là, et c’est tout ce qui compte. Il n’y a rien que nous deux dans la pièce ; regarde. Tu vas pouvoir respirer, ça va aller de mieux en mieux. » Sa voix douce tentait de l'apaiser, mais l'homme se laissa tomber en arrière contre le mur, cognant son crâne contre le béton. Il ne laissa aucune plainte lui échapper, mais s'éloigna de la tentative de contact de l'italienne. Sa mâchoire se crispa, il détourna le regard, comme gêné. Foutue fierté.
Elle l'avait vu. Ses mains se posèrent péniblement sur le mur derrière lui, se relevant comme il le pouvait, appuyant son corps dessus. « C'est rien.. C'est.. C'est rien, c'est normal.. » Il contourna la jeune femme, se dirigeant d'un pas chancelant vers une sorte de coiffeuse, où était étalé un sac. Il le farfouilla en vitesse, s'arrêtant de temps en temps comme figé, le coeur serré. Il sortit une boite de médicament blanche et la vida entièrement devant lui. Tous les compartiments étaient vides, il n'y en avait même plus une, une seule. Il releva ses yeux vers le miroir, croisant ceux de Reeva non loin de lui. « Excuse-moi... Je ne voulais.. Pas te crier dessus.. » Il détestait avoir ce comportement, il devenait froid, presque violent dans son envie d'isolement. Il n'aimait pas cette part de lui-même. Plus il réagissait comme cela, plus il semblait pathétique, plus sa rage s'amplifiait. Il observa sa main qui tremblait toujours, alors qu'il refermait peu à peu le poing. Il asséna un coup sur le meuble devant lui, s'appuyant avec fébrilement, l'autre enchaîné à sa poitrine, essayant d'étouffer les battements qui s'emballaient toujours. Le tournis s'en prenait maintenant à son équilibre, il tanguait légèrement. « J'irais mieux après.. Reeva.. Attends dehors. J'ai l'habitude.. d'être seul. » Seul pour se calmer, seul pour ne plus souffrir, seul pour ne plus dépendre de personne, seul pour éviter de blesser. Il tenta de lui sourire, mais son regard était fatigué, lui, de paraître. Il le trahissait lui aussi, comme tout le reste qui se détraquait...
Explications : Le sentiment d'oppression au sein d'une foule se manifeste au travers de diverses réactions qui peuvent mener jusqu'à une attaque de panique. Les symptômes les plus typiques d'un tel sentiment d'oppression sont une irrégularité dans la respiration et la fréquence cardiaque, des nausées, des bouffées de chaleur, une nervosité et des tremblements.
L'ochlophobe finit par ne plus distinguer clairement ce qui l'entoure (que ce soit auditif ou visuel), a la sensation que le monde tourne, ou encore fait un malaise qui ressemble fortement à un malaise hypoglycémique mais qui est en fait un malaise vagal.
La méthode utilisée le plus souvent pour remédier à une « crise » est d'isoler la personne, sans nécessairement la laisser seule, dans un endroit calme et spacieux, et, au besoin, de la soutenir moralement.
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En voilà une autre. Encore une. Cela devait une habitude, un rituel même, que son corps lui infligeait depuis des années. Ce rituel de le rendre fou, de lui faire perdre le contrôle sur lui-même, de le rendre misérable à ses propres yeux. Si In Ha était quelqu'un de positif, avec lui il l'était beaucoup moins. Son frère aîné s'était toujours chargé de lui remonter le moral, de lui faire regagner sa confiance perdue, de le rassurer, pour petit à petit diminuer cette sensation d'étouffement inévitable en présence d'une foule importante. Avec les années, cela s'était calmé, son adolescence avait été plus douce que sa période au collège. Mais tout est revenu, la douleur a triplé, à la mort de son frère Joon-Ha. Il n'avait jamais autant souffert qu'à ses 18 ans. Cette année avait été la plus horrible de toute sa vie. Même si il avait sa soeur à ses côtés, son père de loin, la solitude n'avait jamais été aussi forte, jamais. Il n'arrivait même plus à aller sur scène seul, c'était fini. Avait suivi deux ou trois ans d'errance, de groupe en groupe, incapable de se stabiliser psychologiquement et physiquement. On vantait sa voix, sa puissance, son charisme, mais les bruits courraient sur sa démence en coulisses, son isolement pendant plusieurs heures, avant et après le show. Il se demandait toujours en se regardant dans le miroir, si il devait arrêter ? Si finalement, son frère avait eu tort, qu'il n'était pas capable de tenir sur scène comme les autres, sans en payer le prix fort ? Mais il était déjà mort, par sa faute, et pour lui, il ne méritait pas que ses crises de panique cessent. Elles devaient toujours être là, comme une épée de Damoclès sous sa gorge, quand il pensera enfin être arrivé au sommet.
Le plaisir et la souffrance, en osmose sur scène. Jamais l'une sans l'autre, s’entremêlant avec perversion. Maintenant qu'il avait goûté le premier avec tant de joie, la seconde faisait son entrée. Il savait qu'elle allait arriver, qu'elle le prendrait par surprise, qu'elle lui sauterait au cou, l'étranglant doucement de son sourire vicieux. C'était fini, il était l'heure de rendre la monnaie de sa pièce pour avoir pu avoir une ou deux heures de répit. Elle aspirait peu à peu toute son énergie, son audace, sa force. Sa main agrippait celle de la jeune femme qui venait de lui apparaître comme par magie, avec sa chevelure si lumineuse. Elle l'éblouissait, trop peut-être à cet instant. Pourtant, il en aurait eu besoin de cette lumière, de cette chaleur, mais il la relâcha, prétextant un instant de solitude, qu'il savait plus long qu'un simple instant. Le souffle s'emballa enfin sans aucune retenu contre la porte fermée par ses soins. Ses genoux rencontrèrent vite le sol, ses poumons cherchant l'air aux alentours. Respiration bruyante, corps chaud, poings tremblants de rage, yeux fermés. Combien de temps aujourd'hui ? Telle était la question qu'il se posait chaque jour.
Il fallait qu'il se calme plus vite, mais son corps était têtu. Même il s'était amélioré depuis quelques temps, éliminer toute trace de cette crise était un challenge et aujourd'hui encore plus. La porte s'entrouvrit, un grognement s'échappa de sa bouche. « JE VAIS BIEN. Je.. Je vais bien, ça va ! » cria t-il, butant tout de même dans ses paroles. Il ne savait pas qui était rentré, un membre de son groupe peut-être ? Voilà pourquoi il employait ce ton, ils savaient. Il retenait son agacement, il n'aimait pas être comme ça, mais il le devenait si facilement quand il était faible. La faiblesse rendait désespéré, impulsif et prêt à tout pour la cacher. Courbé vers le sol, il tentait de retenir le gonflement effréné de son torse, tant que la personne n'était pas sortie. La difficulté de la chose lui réduisait le souffle, mais peu importait. Quelqu'un s'agenouilla devant lui. « VA T-EN ! » s'exclama t-il, la gueule vers le sol. Réaction d'un animal blessé, les crocs en avant. Une main lui releva le visage, et une expression de désarroi posséda le sien. C'était Reeva. Ce n'était pas un membre, mais elle qui était rentrée pour voir ce qu'il faisait. Il n'aurait pas cru qu'elle l'aurait suivi ! Il n'arrivait pas à retenir ses tremblements. « In Ha, In Ha, regarde-moi. Là. Tout va bien se passer, tu m’entends ? Tu es en sécurité maintenant. Je suis là, et c’est tout ce qui compte. Il n’y a rien que nous deux dans la pièce ; regarde. Tu vas pouvoir respirer, ça va aller de mieux en mieux. » Sa voix douce tentait de l'apaiser, mais l'homme se laissa tomber en arrière contre le mur, cognant son crâne contre le béton. Il ne laissa aucune plainte lui échapper, mais s'éloigna de la tentative de contact de l'italienne. Sa mâchoire se crispa, il détourna le regard, comme gêné. Foutue fierté.
Elle l'avait vu. Ses mains se posèrent péniblement sur le mur derrière lui, se relevant comme il le pouvait, appuyant son corps dessus. « C'est rien.. C'est.. C'est rien, c'est normal.. » Il contourna la jeune femme, se dirigeant d'un pas chancelant vers une sorte de coiffeuse, où était étalé un sac. Il le farfouilla en vitesse, s'arrêtant de temps en temps comme figé, le coeur serré. Il sortit une boite de médicament blanche et la vida entièrement devant lui. Tous les compartiments étaient vides, il n'y en avait même plus une, une seule. Il releva ses yeux vers le miroir, croisant ceux de Reeva non loin de lui. « Excuse-moi... Je ne voulais.. Pas te crier dessus.. » Il détestait avoir ce comportement, il devenait froid, presque violent dans son envie d'isolement. Il n'aimait pas cette part de lui-même. Plus il réagissait comme cela, plus il semblait pathétique, plus sa rage s'amplifiait. Il observa sa main qui tremblait toujours, alors qu'il refermait peu à peu le poing. Il asséna un coup sur le meuble devant lui, s'appuyant avec fébrilement, l'autre enchaîné à sa poitrine, essayant d'étouffer les battements qui s'emballaient toujours. Le tournis s'en prenait maintenant à son équilibre, il tanguait légèrement. « J'irais mieux après.. Reeva.. Attends dehors. J'ai l'habitude.. d'être seul. » Seul pour se calmer, seul pour ne plus souffrir, seul pour ne plus dépendre de personne, seul pour éviter de blesser. Il tenta de lui sourire, mais son regard était fatigué, lui, de paraître. Il le trahissait lui aussi, comme tout le reste qui se détraquait...
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Re: you could be my muse #reeha | Sam 31 Jan - 16:03 Citer EditerSupprimer
❝you could be my muse❞ #inha #reeva #reeha Maladroitement, Reeva tente de se mettre à la place du jeune homme : elle aussi aurait probablement cherché à fuir. C’est un reflexe normal, se dit-elle tandis qu’In Ha détourne le regard avec désespoir, un reflexe logique pour quiconque possède un minimum de fierté. Non, elle n’aurait pas aimé qu’il la voit dans un état pareil, elle n’aurait pas supporté ça, et elle comprend ses réactions… mais elle a conscience d’être l’une des seules à pouvoir lui porter secours présentement. A moins qu’elle ne se décide à appeler un autre homme du groupe, ou encore un médecin… l’italienne répugne à devoir utiliser des solutions si radicales, mais elle sait que si la situation ne s’arrange pas et que ses mots ne parviennent pas à calmer In Ha, elle n’aura plus vraiment le choix. Toutefois Reeva tente de s’en sortir par elle-même une dernière fois : elle a peur que les autres ne fassent qu’empirer la crise dont le chanteur est saisi, peur qu’il lui en veuille d’avoir quémandé de l’aide, peur de constater son erreur. Comme pour prouver qu’il est sur la bonne voie pour s’en sortir, In Ha se risque alors à tenter de se relever en s’appuyant sur le mur. L’italienne l’aide comme elle peut, le soutenant au maximum, prête à le rattraper si ses jambes tremblantes décident de ne plus le porter. « C’est rien… c’est… c’est rien, c’est normal.. » Elle hoche la tête de gauche à droite, pas convaincue du tout. Elle connait ce genre d’excuses, celles qui ne sont pas crédibles, qu’on dit en bégayant et en haletant, le coeur soufflé et éreinté. Elle ne le croit pas, voilà la vérité. Elle ne croit pas un traitre mot de tout ce qu’il dit pour minimiser les dégâts. « On sait tous les deux que c’est quelque chose, In Ha. Ça n’a rien de normal, mais c’est pas pour autant que tu ne peux pas aller mieux. » Le blond se met à marcher d’un pas mal assuré, fouille dans son sac comme un dément, l’air d’un drogué en manque. L’image déplait à Reeva, tout comme la précipitation des mouvements désordonnés de son ami, preuve de ses difficultés. Elle s’approche de lui au moment où il vide la boite de médicaments sur la petite table : la notice et des plaquettes vides en tombent, mais rien qui puisse être assimilé aux cachets que le coréen a l’air de convoiter. Dans le miroir, elle croise son regard hanté, et elle prend le parti d’y rester accrochée pour insuffler tout le courage qu’elle a en réserve. Maladroitement, le voilà qui reprend la parole, décontenancé : « Excuse-moi… Je ne voulais… pas te crier dessus. » Cette fois-ci, c’est de haut en bas que l’italienne hoche la tête, décidée à approuver pour lui montrer qu’elle ne lui en tient pas rigueur. Mais le réconfort dont elle fait preuve ne semble pas suffisant à In Ha, qui cède à la tentation de frapper ce qu’il trouve devant lui ; habituée à la violence, l’italienne ne bronche pas, ne sursaute pas, ne clique même pas des yeux. Elle attendra le temps qu’il faut, voilà ce qu’elle se dit, elle attendre que la colère et l’amertume passent et n’habitent plus son ami d’enfance. « J’irai mieux après… Reeva… Attends dehors. J’ai l’habitude… d’être seul. » « C’est hors de question. » Elle répond immédiatement, sans même réfléchir. Elle sait que la solitude peut parfois posséder un pouvoir apaisant, mais elle ne croit pas que ce soit la meilleure chose à faire présentement. Abandonner In Ha lui apparait comme une lâcheté sans nom, une sorte de trahison ; or elle a toujours été courageuse jusqu’ici, tout au long de sa vie, et ne compte pas changer à présent. Le coréen se tourne vers elle, le regard enflammé ; elle sait qu’il ne lui fera jamais de mal, mais cela ne l’empêche pas d’approcher de Reeva d’un pas vif. La panique semble s’amplifier face au refus de la demoiselle ; elle se contente, au lieu de reculer, de l’embrasser vivement. Ce qu’elle espère ? Lui couper le souffle, l’aider à se focaliser sur autre chose. Elle n’a pas l’intention de redémarrer leur idylle adolescent, simplement celui de bouleverser le temps pour couper court à son angoisse… et elle sait, vu l’effet de surprise de cet acte totalement irréfléchi, que sa stratégie pourrait bien fonctionner. |
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Re: you could be my muse #reeha | Dim 1 Fév - 13:51 Citer EditerSupprimer
You could be my muse
Reeva & In Ha
Laisse-moi. Les pensées du jeune homme étaient simples et claires. Sa tête lui tournait, son coeur se serrait dans sa poitrine, empêchant avec plaisir l'air d'entrer dans ses poumons, qui se rétrécissaient pour acquérir un peu de souffle. Même si il faisait de son mieux pour que la situation ne paraisse pas si inquiétante pour l'italienne, il savait qu'il n'était pas entièrement crédible. Son humeur était neutre, imprévisible, changeante. Les sourires, si habituels sur son visage, l'avaient quitté depuis longtemps, laissant place à une crispation dûe à la douleur, et à la perte de contrôle de lui-même. Faites que ça s'arrête vite aujourd'hui... Juste aujourd'hui... La prochaine fois, faites-la moi très longue, affreuse, à m'en faire tomber entièrement à terre... Mais pas devant elle. Devant personne. Sa fierté résonnait presque en un léger murmure dans son esprit, qui se focalisait un instant sur le regard bleu qui ne le quittait pas des yeux. Toute sa volonté était dans son propre regard, il voulait la faire partir, mais seuls ses yeux restaient forts, dû moins le paraissaient. Non. A vrai dire, c'était les seuls qui le trahissaient. La peur s'y cachait derrière, cette émotion qu'il haïssait à chacun de ses concerts, avec laquelle il devait cohabiter, faire des compromis, mais au bout du compte, elle gagnait tout le temps contre lui.
Pars. « Il en est hors de question. » Les yeux d'In Ha se fermèrent instantanément. Était-ce du désespoir, ou peut-être du soulagement ? Il ne voulait pas qu'elle reste là. Point. Il n'aimait pas ça, il y avait déjà assez de personnes qui le regardaient d'un drôle d'oeil quand il passait. Son groupe bien sûr, c'était ses potes, mais les voir s'inquiéter pour lui, lui poser toujours les même questions sur sa santé de la journée, lui faisait toujours réaliser à quel point il n'était qu'un poids dans tous les groupes dans lesquels il avait été. Un soupir de rage traversa ses lèvres. Il s'énervait, contre lui bien entendu. Mais s'énerver n'aidait pas, au contraire, ça ne faisait qu'augmenter son stress. Sa main crispée sur le meuble, s'agrippait avec force, tremblante, toujours ce tremblement qu'il voulait par-dessus tout stopper, une bonne fois pour toute ! La faire sortir, la faire partir ! Sa tête baissée, il se retenait de ne pas crier, ce n'était pas lui, c'était juste le manque d'air, cette oppression, qui le faisait agir les crocs en avant. Il ne fallait pas lui en vouloir... Il allait crier, il le sentait. Il allait dire tout ce qui lui passerait pas la tête, sans doute les pires si il était poussé à bout. Il n'était jamais encore arrivé à ce point, mais comme n'importe qui, il pouvait être mauvais quand ses faiblesses étaient mis à découvert. Il ne voulait pas. Il leva sa main droite et agrippa le bras de Reeva, essayant de ne pas le serrer inutilement. Il allait devoir la mettre lui-même dehors, de force. Une grimace se forma sur son visage. Il se demanda un instant si elle allait partir, vraiment ? Peut-être qu'elle n'allait pas l'attendre, et qu'elle partirait du club, en pensant qu'il avait bien changé depuis tant d'années, qu'il était devenu un taré, et il ne la reverrait jamais. Le doute le traversa un instant, alors qu'il avait avancé d'un pas vers elle.
Sans avoir prévu ce qui allait arriver, sans comprendre d'ailleurs pendant quelques secondes, les lèvres de la blonde se posèrent contre les siennes. L'homme se crispa, surpris, les yeux hébétés, la repoussant un instant, lâchant en un murmure le prénom de la jeune femme d'un air interrogatif alors qu'elle le fît à nouveau taire à sa façon. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qui se passait ? Sa main se resserrait sur l'épaule de Reeva, puis sans s'en rendre compte, se relâchait peu à peu. Il ne comprenait pas ce qu'elle faisait, il n'arrivait pas à réfléchir, si bien que sa seule réaction fût de suivre son geste, comme si sans le savoir, il cherchait quelque chose à laquelle se raccrocher. Il sentait toujours ces mouvements secs et brusques qui enflammaient ses poumons, son coeur, sa gorge... Il avait approfondi le baiser qu'on lui offrait, et imperceptiblement, il ne se concentra que sur ça. Ce simple toucher, cette simple sensation. Sa main qui était sur son épaule, se posa doucement sur la joue de la gumiho. Il ne s'en rendait pas compte, mais son pouls ralentissait, et son coeur battait pour autre chose, et ce battement-là, si familier, lui rendait peu à peu le contrôle de lui-même. Après un peu plus d'une minute, peut-être plus, il avait fini lentement par se détacher d'elle, papillonnant des paupières, toujours étonné par ce qui venait de se passer. Il entrouvrit sa bouche pour dire quelque chose, il fallait bien dire un truc pour ça quand même ! Et puis tout d'un coup, il s'en était rendu compte. Soudainement plus surpris, désarmé, il posa sa main sur son torse, guettant ce son atroce qui le dominait à sa guise, mais ce son n'était plus. Il n'y avait que le coeur qui reprenait son rythme, encore rapide, comme tout le reste. Son regard vers le sol, il resta de longues secondes à analyser, à l'affût, avant de relever les yeux vers elle, calme. « Merci.. » laissa t-il échapper, simplement. Il était vide, et pourtant une tonne de questions lui traversa l'esprit, toutes en désordre. « Mais.. Comment as-tu fais ? Je pensais qu'il n'y avait que la musique qui pouvait me calmer et toi.. ? » La musique, quand elle le voulait à vrai dire. Il fallait qu'il se concentre énormément dessus pour en oublier sa crise. Mais parfois, cela ne suffisait pas, ou cela n'était pas assez puissant. Les anti-dépresseurs ne faisaient que les apaiser, les endormir un petit peu, mais le wonsungi ne faisait que les contourner pour un court moment. « Ou alors euh.. Tu étais si heureuse que ça de retrouver ton amour de jeunesse ? » demanda t-il, toujours un peu égaré par tout ça, mais sa franchise toujours bien présente. « Parce-que.. Pas que ça m'ait déplu hein ! Mais ça m'a surpris. » Oui, c'était aussi simple que ça, il n'avait pas pensé à mal en lui répondant à son tour. Son regard glissa vers le sol, alors qu'il se calait contre l'espèce de coiffeuse contre laquelle il s'appuyait un peu plus tôt. « C'est la première fois que ça s'arrête aussi vite, tout seul... » murmura t-il comme à lui-même. Sans médicament, voilà ce qu'il voulait dire. Un sourire se nicha enfin sur son visage, retrouvant peu à peu son calme qu'il avait perdu.
Pars. « Il en est hors de question. » Les yeux d'In Ha se fermèrent instantanément. Était-ce du désespoir, ou peut-être du soulagement ? Il ne voulait pas qu'elle reste là. Point. Il n'aimait pas ça, il y avait déjà assez de personnes qui le regardaient d'un drôle d'oeil quand il passait. Son groupe bien sûr, c'était ses potes, mais les voir s'inquiéter pour lui, lui poser toujours les même questions sur sa santé de la journée, lui faisait toujours réaliser à quel point il n'était qu'un poids dans tous les groupes dans lesquels il avait été. Un soupir de rage traversa ses lèvres. Il s'énervait, contre lui bien entendu. Mais s'énerver n'aidait pas, au contraire, ça ne faisait qu'augmenter son stress. Sa main crispée sur le meuble, s'agrippait avec force, tremblante, toujours ce tremblement qu'il voulait par-dessus tout stopper, une bonne fois pour toute ! La faire sortir, la faire partir ! Sa tête baissée, il se retenait de ne pas crier, ce n'était pas lui, c'était juste le manque d'air, cette oppression, qui le faisait agir les crocs en avant. Il ne fallait pas lui en vouloir... Il allait crier, il le sentait. Il allait dire tout ce qui lui passerait pas la tête, sans doute les pires si il était poussé à bout. Il n'était jamais encore arrivé à ce point, mais comme n'importe qui, il pouvait être mauvais quand ses faiblesses étaient mis à découvert. Il ne voulait pas. Il leva sa main droite et agrippa le bras de Reeva, essayant de ne pas le serrer inutilement. Il allait devoir la mettre lui-même dehors, de force. Une grimace se forma sur son visage. Il se demanda un instant si elle allait partir, vraiment ? Peut-être qu'elle n'allait pas l'attendre, et qu'elle partirait du club, en pensant qu'il avait bien changé depuis tant d'années, qu'il était devenu un taré, et il ne la reverrait jamais. Le doute le traversa un instant, alors qu'il avait avancé d'un pas vers elle.
Sans avoir prévu ce qui allait arriver, sans comprendre d'ailleurs pendant quelques secondes, les lèvres de la blonde se posèrent contre les siennes. L'homme se crispa, surpris, les yeux hébétés, la repoussant un instant, lâchant en un murmure le prénom de la jeune femme d'un air interrogatif alors qu'elle le fît à nouveau taire à sa façon. Qu'est-ce que c'était ? Qu'est-ce qui se passait ? Sa main se resserrait sur l'épaule de Reeva, puis sans s'en rendre compte, se relâchait peu à peu. Il ne comprenait pas ce qu'elle faisait, il n'arrivait pas à réfléchir, si bien que sa seule réaction fût de suivre son geste, comme si sans le savoir, il cherchait quelque chose à laquelle se raccrocher. Il sentait toujours ces mouvements secs et brusques qui enflammaient ses poumons, son coeur, sa gorge... Il avait approfondi le baiser qu'on lui offrait, et imperceptiblement, il ne se concentra que sur ça. Ce simple toucher, cette simple sensation. Sa main qui était sur son épaule, se posa doucement sur la joue de la gumiho. Il ne s'en rendait pas compte, mais son pouls ralentissait, et son coeur battait pour autre chose, et ce battement-là, si familier, lui rendait peu à peu le contrôle de lui-même. Après un peu plus d'une minute, peut-être plus, il avait fini lentement par se détacher d'elle, papillonnant des paupières, toujours étonné par ce qui venait de se passer. Il entrouvrit sa bouche pour dire quelque chose, il fallait bien dire un truc pour ça quand même ! Et puis tout d'un coup, il s'en était rendu compte. Soudainement plus surpris, désarmé, il posa sa main sur son torse, guettant ce son atroce qui le dominait à sa guise, mais ce son n'était plus. Il n'y avait que le coeur qui reprenait son rythme, encore rapide, comme tout le reste. Son regard vers le sol, il resta de longues secondes à analyser, à l'affût, avant de relever les yeux vers elle, calme. « Merci.. » laissa t-il échapper, simplement. Il était vide, et pourtant une tonne de questions lui traversa l'esprit, toutes en désordre. « Mais.. Comment as-tu fais ? Je pensais qu'il n'y avait que la musique qui pouvait me calmer et toi.. ? » La musique, quand elle le voulait à vrai dire. Il fallait qu'il se concentre énormément dessus pour en oublier sa crise. Mais parfois, cela ne suffisait pas, ou cela n'était pas assez puissant. Les anti-dépresseurs ne faisaient que les apaiser, les endormir un petit peu, mais le wonsungi ne faisait que les contourner pour un court moment. « Ou alors euh.. Tu étais si heureuse que ça de retrouver ton amour de jeunesse ? » demanda t-il, toujours un peu égaré par tout ça, mais sa franchise toujours bien présente. « Parce-que.. Pas que ça m'ait déplu hein ! Mais ça m'a surpris. » Oui, c'était aussi simple que ça, il n'avait pas pensé à mal en lui répondant à son tour. Son regard glissa vers le sol, alors qu'il se calait contre l'espèce de coiffeuse contre laquelle il s'appuyait un peu plus tôt. « C'est la première fois que ça s'arrête aussi vite, tout seul... » murmura t-il comme à lui-même. Sans médicament, voilà ce qu'il voulait dire. Un sourire se nicha enfin sur son visage, retrouvant peu à peu son calme qu'il avait perdu.
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Re: you could be my muse #reeha | Lun 2 Fév - 19:40 Citer EditerSupprimer
Pendant un instant, il a cet air fou qu’elle déteste, celui de l’homme poussé à bout qui ne sait plus reconnaître ses priorités, qui perd pied, qui se sent en train de s’effondrer et qui lutte en laisser ressortir ses mauvais côtés, ceux qui n’arrangent jamais les choses. Mais Reeva ne recule pas, ne panique pas, pas même face à ça, le laisse venir et se laisse emporter en retour ; les lèvres unies sont les seules choses qui comptent alors, et l’angoisse disparait. Elle sent In Ha se calmer, peu à peu. La main du chanteur se décrispe, se fait plus douce, quitte le bras meurtri de l’italienne pour se faire un chemin, délicatement, jusqu’à son épaule. Durant les quelques pauses qu’ils s’accordent, elle remarque que si la respiration du wonsungi est toujours haletante, c’est à présent pour une toute autre raison ; les mauvais ressentis semble l’avoir quitté pour laisser place à quelque chose de plus positif, de largement mieux. Elle le sait déjà plus calme, plus posé, même si elle lit toujours des tas de questions dans ses yeux, des montagnes de questions où subsiste encore ton écho, qu’elle se rappelle d’une petite chanson d’un pays avoisinant le sien. L’Italie, elle y pense quelques secondes, elle ne peut pas s’en empêcher ; le mal du pays la rattrape toujours, immanquablement. Dans ces cas-là, ce sont les bons souvenirs qui prennent le pas sur les mauvais ; aujourd’hui, c’est de In Ha dont elle se souvient. L’homme d’aujourd’hui n’était qu’un gamin à l’époque ; un visage d’ange, une voix déjà merveilleuse, et une curiosité qui le poussait déjà à vouloir tout apprendre, tout absorber de ce bout de terre si différent du sien ; ce bout de terre qui représentait alors si bien Reeva, et qu’elle s’efforce toujours de représenter à présent. Sa langue maternelle lui manque à en crever, tout comme son pays natal, et ce constat lui donne étrangement envie de retenter l’expérience avec In Ha ; il doit lui rappeler l’Italie, c’est surement ça. Les vacances passées tous les deux, deux semaines trop courtes, mais deux semaines ensoleillées ; elle est encore plongée dans ses souvenirs d’amoureuse innocente lorsque In Ha reprend la parole, d’une voix plus grave qui marque les années passées depuis. « Merci… » Il commence tout juste à se remettre du choc, et elle aussi. Aussi curieux que cela puisse paraitre, l’italienne a été la première surprise de son geste ; elle était à des lieux de s’imaginer ce qu’elle ferait pour stopper la crise et l’a fait de manière totalement irréfléchie. Tandis qu’In Ha tente d’intercepter son regard, elle s’aperçoit qu’elle est presque gênée de ce qu’elle a pu faire, qu’avec du recul, elle a presque peur des répercussions possibles : et s’il avait quelqu’un dans sa vie ? La réalité la rattrape : cet homme, elle ne le connait plus depuis des années maintenant, et il y a un fossé entre les enfants qu’ils étaient et les adultes qu’ils sont devenus. Et si elle n’avait fait que mettre de la pagaille dans leurs vies ? Elle partait d’une bonne intention, certes : le calmer, juste le calmer. I read once that holding your breath could stop a panic attack… La phrase tourne en boucle dans sa tête, seule justification qu’elle peut apporter lorsqu’il se à demander : « Mais.. Comment as-tu fais ? Je pensais qu'il n'y avait que la musique qui pouvait me calmer et toi… ? » Et toi… oui, elle est parvenue à faire mieux, à être le calmant, la musique, les anti-dépresseurs. Le tout dans une seule et même personne, pourquoi pas… elle ne s’en savait pas capable, mais si elle peut aider In Ha, c’est tant mieux. Elle s’apprête à reprendre la parole lorsqu’il la devance un nouvelle fois : « Ou alors euh… Tu étais si heureuse que ça de retrouver ton amour de jeunesse ? Parce-que… Pas que ça m'ait déplu hein ! Mais ça m'a surpris. » Reeva comprend alors que, peut-être, il s’en veut d’avoir répondu. Elle s’en souvient parfaitement, c’était il y a quelques minutes à peine : il ne l’a pas repoussée, et il n’a pas non plus enduré leur baiser de mauvaise grâce ; il a répondu. En soi, elle suppose que ça ne signifie rien : ils sont des amis, voilà ce qu’elle se dit, des amis de longue date qui s’étaient perdus de vue et donc les retrouvailles ont été, comment dire, mouvementées. Des amis, certes… mais elle ne peut s’empêcher de penser que si leur amitié prend cette tournure là, alors ils devront sincèrement penser à ce qu’ils sont l’un pour l’autre. Ca lui parait compliqué, et elle ne sait plus comment se placer ; c’est à son tour de perdre pied et de s’en vouloir. Elle doit avoir un problème, voilà ce qu’elle se dit, et elle ne comprend pas exactement de quoi il s’agit, mais il ne lui semble pas normal d’être amoureuse de son frère, de s’enticher en parallèle de Seung Ho et enfin d’embrasser un ami d’enfance comme ça, subitement, poussée par allez savoir quel instinct ou quelle motivation. Elle est tordue et sa vie prend des tournures trop compliquées… « C'est la première fois que ça s'arrête aussi vite, tout seul... » Elle hoche la tête, apprécie le nouveau calme du coréen. C’est au moins ça de pris : elle l’aura aidé… mais elle ne peut s’empêcher de vouloir mettre les choses au clair, ou au mieux essayer de le faire. « Je… écoute, In Ha. Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé, je suis désolée pour ce que je viens de faire… Je voulais simplement aider, et d’ailleurs, je crois bien que ça a marché, mais… enfin, je voudrais pas que ta petite amie soit furax, ni quoi que ce soit du genre, je veux pas te rendre la vie infernale comme j’ai le don de le faire avec tout le monde… » C’est au tour de Reeva d’aller mal, de plaquer ses mains sur son visage et de tenter de mieux respirer pour se calmer : elle ne peut s’empêcher de penser qu’elle vient surement de l’effrayer un peu. Il va la penser folle, en définitive, voilà, surement… Elle vient probablement de jeter à l’eau des retrouvailles qui, jusqu’à présent, avaient tout de merveilleux.
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Re: you could be my muse #reeha | Mar 3 Fév - 14:02 Citer EditerSupprimer
You could be my muse
Reeva & In Ha
In Ha se concentrait sur sa respiration qui ralentissait, il se concentrait, obsédé par son rythme cardiaque, par sa crispation qui le quittait peu à peu. Doucement, doucement, c'est ça... Ses yeux cherchaient ceux de Reeva, intrigués, pendant qu'elle l'évitait soigneusement sans qu'il ne sache encore pourquoi. Lui, il la dévisageait, presque choqué. Voilà bien des années qu'il n'avait laissé quelqu'un assister à l'une de ses crises d'aussi près. Son groupe le voyait souvent, mais juste l'évolution, il n'en voyait jamais la fin. Il ne leur permettait jamais d'entrer quand il s'enfermait, à clé parfois pour être certain que personne ne rentrerait. Ses regards alarmants, ses regards qui ne faisaient qu'augmenter son stress, son agacement contre eux, contre lui-même. Agacement ? Ce mot était bien trop doux, on pouvait sans doute parler de haine, oui c'était mieux. Ses crises pour lui n'étaient que malheur, qu'un poids lourd à porter, qu'il avait partagé avec son frère sur lequel il s'était sans le vouloir trop appuyé depuis son enfance, et celui-ci était mort lorsqu'il accourrait pour l'aider. Depuis ce jour, il n'appelait personne, personne, jamais. Takeru était au courant, il l'avait déjà vu dans cet état, In Ha l'avait prévenu et il avait finalement gardé son calme, même si il voulait l'emmener à l’hôpital. Le chanteur comprenait leurs réactions, quand on ne savait pas, on s'inquiétait. En apparence, on avait l'impression qu'il avait une crise cardiaque, ou une énorme crise d’asthme, c'était un peu les deux mélangées à vrai dire, d'où la peur qu'ils affichaient. Et il n'avait pas envie de voir ça, ça n'aidait pas, il voulait juste les éloigner, son propre regard impuissant, faible, lui suffisait amplement, à en briser les miroirs qui avaient en face de lui, se recroquevillant au sol, désarmé.
Voilà pourquoi il regardait Reeva de cette manière. Elle était la deuxième personne à réussir à le calmer, la première étant morte, elle était la seule depuis plusieurs années. Pourtant, vu comme ça, elle n'avait pas fait grand chose. Elle lui a parlé, mais il avait mis des œillères, comme à son habitude. Elle avait choisi une méthode plus radicale en l'embrassant, chose à laquelle il ne s'était absolument pas attendu ! Il ne comprenait pas encore clairement son geste, il s'embrouillait, son torse se gonflant encore fortement sous sa respiration, tel un athlète après une course. Comment devait-il prendre ça ? Et en plus, elle fuyait son regard, ce qui le déstabilisa un instant. Elle aussi n'expliquait pas son geste peut-être ? Il demanda maladroitement, il ne savait pas comment demander, se remettant calmement de sa crise, baissant peu à peu sa garde, son armure de piquants s'effaçant au rythme de ses battements. Était-ce quelque chose de non contrôlé, ou tout le contraire ? Il ne s'était pas revu depuis leur quinze ans, pourtant ils s'étaient reconnus, bien qu'il soit surpris qu'elle ait pu elle-même reconnaître son visage, alors que les yeux de l'italienne étaient eux uniques, impossible de les oublier. Elle était devenue encore plus belle que dans ses souvenirs, il n'en avait pas douté que sa beauté grandirait avec elle. Au cours des quelques secondes sur scène qu'il avait passé avec elle, il avait compris tout de suite qu'il était ravi de la revoir, tout simplement, ne se posant aucune autre question sur le moment. Juste qu'elle avait toujours cet aura, ce charisme, et cette beauté. Mais ce baiser ? Était-ce plus ? Parce-qu'il lui faudrait un petit moment pour réfléchir là !
Finalement, elle prit la parole. « Je… écoute, In Ha. Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé, je suis désolée pour ce que je viens de faire… Je voulais simplement aider, et d’ailleurs, je crois bien que ça a marché, mais… enfin, je voudrais pas que ta petite amie soit furax, ni quoi que ce soit du genre, je veux pas te rendre la vie infernale comme j’ai le don de le faire avec tout le monde… » La jeune femme s'emballait elle aussi dans ses mots. Le coréen la détaillait, se justifiant comme elle le pouvait, elle semblait elle aussi ne pas trop comprendre son geste, mais qui avait bien semblé viser le but de l'aider avant toute chose. C'était le principal but qu'elle avait cherché, voilà ce qu'il commençait à comprendre, calmement. Mais il ne fallait pas lui en vouloir de se poser quand même des questions et d'avoir eu sur le coup des doutes ! Bon c'est vrai qu'il était loin d'être un homme prude, mais il ne voulait pas mal interprété son geste, surtout qu'il le lui avait rendu. Il n'avait pas juste laissé ses lèvres contre les siennes, il l'avait lui aussi embrassé. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète autant de son geste, ou qu'elle s'en veuille. Si il était un peu plus dans son état normal, il l'aurait déjà pris dans ses bras, parce-qu'il était ce genre de personne, tactile à souhait. Mais il se contenta de se lever, et d'ôter lentement les mains de Reeva qui couvrait son visage. « Tu m'as aidé, ok ? Alors je t'en remercie, même si je n'en ai pas l'habitude... » lui assura t-il d'une voix douce, se penchant vers elle. « Chose à savoir sur moi : j'en veux rarement aux gens et encore moins envers quelqu'un qui m'a aidé. Et ne t'inquiètes pas, aucune petite-amie à l'horizon. Il n'y a que mon coeur que t'as affolé plus positivement ! » rajouta t-il, lâchant un petit rire à ses derniers mots. Sa main glissa dans celle de l'italienne, un geste pour la rassurer. « C'est à moi de m'excuser.. Ce n'était pas le meilleur moment, et c'est la première image que tu as vu de moi, je n'en suis pas très fier... Je suis désolé... » Non, vraiment pas. C'était même ce qu'il évitait le plus de montrer, et voilà que c'était la première chose qu'elle avait vu chez lui. Elle allait croire qu'il était taré, violent même. Cette dernière n'était pas fausse, rare mais pas fausse. Violent contre lui-même plutôt. « Oublie ça d'accord ? Tu ne reverras jamais ça, je te le promets. » Promesse qu'il avait falloir qu'il tienne. « Ah.. Mais au fait, qu'est-ce que tu fais en Corée ? Du tourisme ? » demanda t-il enfin, changeant de sujet, car c'est vrai qu'elle ne devrait pas être là ! Il se recala sur le meuble derrière lui, essayant de regagner au plus vite son humeur habituelle, ce calme était inhabituel chez lui mais justifié par la situation. Ses doigts caressaient toujours ceux de Reeva, sans aucune arrière pensée, il ne savait pas si c'était pour la rassurer elle ou lui-même. N'aie pas peur.. N'aie pas peur, je ne te ferais rien, je suis toujours le même...
Voilà pourquoi il regardait Reeva de cette manière. Elle était la deuxième personne à réussir à le calmer, la première étant morte, elle était la seule depuis plusieurs années. Pourtant, vu comme ça, elle n'avait pas fait grand chose. Elle lui a parlé, mais il avait mis des œillères, comme à son habitude. Elle avait choisi une méthode plus radicale en l'embrassant, chose à laquelle il ne s'était absolument pas attendu ! Il ne comprenait pas encore clairement son geste, il s'embrouillait, son torse se gonflant encore fortement sous sa respiration, tel un athlète après une course. Comment devait-il prendre ça ? Et en plus, elle fuyait son regard, ce qui le déstabilisa un instant. Elle aussi n'expliquait pas son geste peut-être ? Il demanda maladroitement, il ne savait pas comment demander, se remettant calmement de sa crise, baissant peu à peu sa garde, son armure de piquants s'effaçant au rythme de ses battements. Était-ce quelque chose de non contrôlé, ou tout le contraire ? Il ne s'était pas revu depuis leur quinze ans, pourtant ils s'étaient reconnus, bien qu'il soit surpris qu'elle ait pu elle-même reconnaître son visage, alors que les yeux de l'italienne étaient eux uniques, impossible de les oublier. Elle était devenue encore plus belle que dans ses souvenirs, il n'en avait pas douté que sa beauté grandirait avec elle. Au cours des quelques secondes sur scène qu'il avait passé avec elle, il avait compris tout de suite qu'il était ravi de la revoir, tout simplement, ne se posant aucune autre question sur le moment. Juste qu'elle avait toujours cet aura, ce charisme, et cette beauté. Mais ce baiser ? Était-ce plus ? Parce-qu'il lui faudrait un petit moment pour réfléchir là !
Finalement, elle prit la parole. « Je… écoute, In Ha. Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé, je suis désolée pour ce que je viens de faire… Je voulais simplement aider, et d’ailleurs, je crois bien que ça a marché, mais… enfin, je voudrais pas que ta petite amie soit furax, ni quoi que ce soit du genre, je veux pas te rendre la vie infernale comme j’ai le don de le faire avec tout le monde… » La jeune femme s'emballait elle aussi dans ses mots. Le coréen la détaillait, se justifiant comme elle le pouvait, elle semblait elle aussi ne pas trop comprendre son geste, mais qui avait bien semblé viser le but de l'aider avant toute chose. C'était le principal but qu'elle avait cherché, voilà ce qu'il commençait à comprendre, calmement. Mais il ne fallait pas lui en vouloir de se poser quand même des questions et d'avoir eu sur le coup des doutes ! Bon c'est vrai qu'il était loin d'être un homme prude, mais il ne voulait pas mal interprété son geste, surtout qu'il le lui avait rendu. Il n'avait pas juste laissé ses lèvres contre les siennes, il l'avait lui aussi embrassé. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète autant de son geste, ou qu'elle s'en veuille. Si il était un peu plus dans son état normal, il l'aurait déjà pris dans ses bras, parce-qu'il était ce genre de personne, tactile à souhait. Mais il se contenta de se lever, et d'ôter lentement les mains de Reeva qui couvrait son visage. « Tu m'as aidé, ok ? Alors je t'en remercie, même si je n'en ai pas l'habitude... » lui assura t-il d'une voix douce, se penchant vers elle. « Chose à savoir sur moi : j'en veux rarement aux gens et encore moins envers quelqu'un qui m'a aidé. Et ne t'inquiètes pas, aucune petite-amie à l'horizon. Il n'y a que mon coeur que t'as affolé plus positivement ! » rajouta t-il, lâchant un petit rire à ses derniers mots. Sa main glissa dans celle de l'italienne, un geste pour la rassurer. « C'est à moi de m'excuser.. Ce n'était pas le meilleur moment, et c'est la première image que tu as vu de moi, je n'en suis pas très fier... Je suis désolé... » Non, vraiment pas. C'était même ce qu'il évitait le plus de montrer, et voilà que c'était la première chose qu'elle avait vu chez lui. Elle allait croire qu'il était taré, violent même. Cette dernière n'était pas fausse, rare mais pas fausse. Violent contre lui-même plutôt. « Oublie ça d'accord ? Tu ne reverras jamais ça, je te le promets. » Promesse qu'il avait falloir qu'il tienne. « Ah.. Mais au fait, qu'est-ce que tu fais en Corée ? Du tourisme ? » demanda t-il enfin, changeant de sujet, car c'est vrai qu'elle ne devrait pas être là ! Il se recala sur le meuble derrière lui, essayant de regagner au plus vite son humeur habituelle, ce calme était inhabituel chez lui mais justifié par la situation. Ses doigts caressaient toujours ceux de Reeva, sans aucune arrière pensée, il ne savait pas si c'était pour la rassurer elle ou lui-même. N'aie pas peur.. N'aie pas peur, je ne te ferais rien, je suis toujours le même...
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Re: you could be my muse #reeha | Jeu 5 Fév - 22:22 Citer EditerSupprimer
you could be my muse #reeha
Elle s’emballe dans ses mots, se perd dans ses phrases, panique à l’idée d’avoir tout foutu en l’air. Elle s’excuse, à outrance, se demande où elle en est, ce qu’elle ressent réellement, comment elle se sent pour de vrai. Sans mentir. Ca la met dans un sale état, et elle cherche à cacher la tempête qui fait rage dans ses yeux. Elle fixe le sol, inlassablement, puis les murs, évite In Ha à tout prix. Elle attend une réaction de sa part, mais elle ne sait pas au juste laquelle. C’est flou, compliqué, et elle ne sait pas ce qu’elle veut. Elle n’en a aucune idée. C’est ce moment là qu’il choisit pour prendre la parole, tandis que la blonde tremble de peur d’être rembarrée : « Tu m’as aidé, ok ? Alors je t’en remercie, même si je n’en ai pas l’habitude. » Elle acquiesce, lentement, tandis qu’il lui prend les mains pour la calmer. Le contact la brule autant qu’il l’apaise ; elle se sent honteuse et pourtant presque heureuse. Surement les retrouvailles. Les deux sentiments se mélangent, laissant une pagaille sans nom à l’intérieur d’elle ; comme toujours, beaucoup trop d’émotions qui se bousculent et qui la chamboulent de toute part. Elle ferme les yeux, doucement, cherche à faire le vide à l’intérieur d’elle. Elle ne veut plus risquer de s’emballer comme cela lui est arrivé quelques minutes plus tôt maintenant ; elle voudrait éviter tout risque de malentendu. « Chose à savoir sur moi : j'en veux rarement aux gens et encore moins envers quelqu'un qui m'a aidé. Et ne t'inquiètes pas, aucune petite-amie à l'horizon. Il n'y a que mon coeur que t'as affolé plus positivement ! » C’est bien là le In Ha qu’elle se rappelle avoir connu, certes trop brièvement : doux avec ses proches, généreux, quelqu’un de bien. C’est certainement ça qui lui avait plu dès le premier regard : cette gentillesse qu’elle sentait déjà au fond de son coeur d’adolescent. Sa bonté, à elle, est noyée sous un amas de crasse, de suie et de poussière, de cendres noires en couches épaisses. En In Ha, elle avait déjà décelé quelque chose de beau, quelque chose qui lui avait alors semblé presque pur pour la gamine déjà sombre qu’elle était. Lumineuse juste pour lui, et quelques uns, une poignée de privilégiés qui s’arrachent ses sourires communicatifs bien que rares. Il était le visage d’ange au milieu de tous les diables qui l’entouraient déjà, au milieu de ce monde dégueulasse mais propre à l’italienne, ce monde qui était sa famille ; magouilles, argent sale, entrainement dur et sang chaud. Massacre, aussi. La mort de sa mère. La mort de la mère de Nina. La mort des Armani. Elle en garde un goût de fer dans la bouche, mais elle relève tout de même la tête vers son espoir actuel, relève le visage vers l’une de ses lumières, qui prononce de nouveaux quelques mots : « C'est à moi de m'excuser.. Ce n'était pas le meilleur moment, et c'est la première image que tu as vu de moi, je n'en suis pas très fier... Je suis désolé... » Elle s’aventure à sourire : c’est bien ce qu’elle se disait, il est adorable. Ils le sont tous les deux, ce jour-là, à se justifier et à s’excuser à tout bout de champ. Même quand ça n’a pas lieu d’être. « C’est pas à toi de t’excuser, t’as rien fait de mal. Ca arrive à tout le monde de craquer, même à moi, forcément, alors j’ai rien à te reprocher. Et puis la première image que j’ai vu de toi, c’était sur scène. » Reeva agrémente le tout d’un sourire malicieux, parce qu’ils savent tous les deux les aptitudes exceptionnelles que le chanteur possède dès lors que cela touche à la musique. La première image, c’était celle-ci, et elle était magnifique, sans aucun doute. « Oublie ça d'accord ? Tu ne reverras jamais ça, je te le promets. » Elle croit au contraire qu’elle le reverra bien souvent, parce qu’elle n’a pas l’intention de le laisser filer maintenant qu’ils se sont retrouvés. Certainement pas. Et s’il faut passer les mauvais moment avec lui, alors elle y est également prête. Elle est préparée à la douleur, et ce depuis qu’elle est môme. Ca ne lui fait pas peur, loin de là. Elle peut relever un défi de cette ampleur, aider. Surtout si c’est pour un ami d’enfance. « Je pense plutôt que je risque de le revoir. Mais ça ne me dérange pas outre mesure. Tu peux surement t’en sortir si on s’y met à deux. » Elle tripote nonchalamment un objet qui traine sur la table basse, puis prends une chaise laissée dans un coin pour se poser. Elle se doute bien qu’ils ne vont pas rester une éternité de plus ici, qu’ils n’ont plus grand chose à faire dans le coin, mais l’idée de déjà le laisser seul la répugne, et elle aimerait le garder auprès d’elle un peu plus longtemps. « Ah… Mais au fait, qu'est-ce que tu fais en Corée ? Du tourisme ? » Pour le coup, elle se met franchement à rire ; cette fois-ci, il est totalement à l’ouest. « Du tourisme ? Depuis plusieurs années ? Je sais bien que j’ai un accent absolument terrible, mais quand-même, je parle un coréen compréhensible… que je n’aurais pas pu acquérir en quelques semaines ni quelques mois de tourisme, de toute évidence. » Leurs mains sont toujours enlacées, et le coréen continuent à caresser ses doigts, petit geste réconfortant et adorable, répétitif, rassurant. « J’habite ici, In Ha. L’Italie, c’est terminé, il y a eu trop de mauvaises choses là-bas… » Elle laisse son regard s’enfuir une nouvelle fois, mais se rattrape bien vite : « Ça veut dire qu’on va pouvoir se revoir. D’ailleurs tu devrais venir à la maison, voir le bâtiment que papa est parvenu à dégoter, l’endroit est magnifique ! Moins que… moins que la maison familiale en Italie, bien entendu. Mais on l’a vendue, de toute façon… » Les mots lui arrachent la bouche, même si elle maintient qu’elle ne devrait pas parler de telles choses lors d’une journée aussi belle. |
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Re: you could be my muse #reeha | Sam 7 Fév - 18:18 Citer EditerSupprimer
You could be my muse
Reeva & In Ha
« C’est pas à toi de t’excuser, t’as rien fait de mal. Ca arrive à tout le monde de craquer, même à moi, forcément, alors j’ai rien à te reprocher. Et puis la première image que j’ai vu de toi, c’était sur scène. » Je partagea le sourire qu'elle m'offrait. Oui c'est vrai, j'avais presque oublié ce qui s'était passé un peu plus tôt, à croire que j'étais encore embrumé. Elle avait bondi sur la scène, sur moi. Sans même le savoir, ce simple contact m'avait fait du bien pendant quelques secondes, faisant taire la foule dans ma tête, et les battements saccadés qui frappaient mes tempes. Je me souvenais maintenant qu'elle m'avait déjà vu chanter, il y a bien longtemps en Italie. Ma voix était toujours aussi claire, mais avait changé, en gagnant en maturité. C'était sans doute ma plus grande fierté, peut-être même l'une de mes plus grandes forces, car même lorsque l'une de mes crises étaient presque à son apogée, le peu de concentration qui me restait se focalisait sur les mots, les paroles, la prononciation, l'émotion. Il n'y avait que ma voix qui ne perdait jamais en puissance, la seule à porter encore mon corps sur scène. Savoir qu'elle ait vu cette première image de moi me rassura, cela atténuait un instant la seconde partie de notre rencontre... Non, je ne voulais pas qu'elle revoit ça, elle n'en avait pas besoin. Qui avait envie de montrer son pire côté de sa personnalité ? Sa faiblesse stupide, et incontrôlable, dû à un traumatisme qui revenait me hanter depuis des années ? Personne, c'était évident. « Je pense plutôt que je risque de le revoir. Mais ça ne me dérange pas outre mesure. Tu peux surement t’en sortir si on s’y met à deux. » J'aimais son optimisme, je l'étais en général mais pour moi, c'était une autre histoire. Elle était mignonne, si confiante, comme dans mon souvenir, mais je n'étais pas vraiment convaincu, et balaya rapidement cette idée en parlant d'autre chose, voulant lui faire oublier ce qu'elle avait vu.
Je la regarda s'asseoir sur une chaise devant moi, m’intéressant tout d'un coup à elle, mais que faisait-elle ici ?! Voilà, ça c'était la plus grande question de la soirée ! L'italie c'était loin ! Un voyage, du tourisme ? J'étais vraiment curieux, il fallait me comprendre, je n'aurais jamais cru la recroiser dans mon pays natal un jour. C'était le destin, il fallait croire. Elle avait ri, apparemment j'étais sans doute à côté de la plaque, mais c'est pas grave, j'ai l'habitude ! « Du tourisme ? Depuis plusieurs années ? Je sais bien que j’ai un accent absolument terrible, mais quand-même, je parle un coréen compréhensible… que je n’aurais pas pu acquérir en quelques semaines ni quelques mois de tourisme, de toute évidence. » Maintenant que j'y faisais attention, nom de dieu mais elle parlait bien coréen ! Si bien que j'écarquillais les yeux en le réalisant. « Mais ouuuui, tu parles ma langue natale ! Mais mais mais... » J'avais fini par me taire pour la laisser m'expliquer, au lieu de m'enfoncer un peu plus dans mes questions. Sa main toujours dans la mienne, je continuais à caresser le dos de sa main avec mon pouce, machinalement, sans m'en rendre compte. Affection, calme, rassurer. Je ne pensais même pas qu'elle pourrait trouver ça bizarre, sachant certainement qu'elle était devenue le genre de femme qui pourrait sans aucun doute me remettre à ma place si ça ne lui plaisait pas. « J’habite ici, In Ha. L’Italie, c’est terminé, il y a eu trop de mauvaises choses là-bas… » Je remarqua son regard qui suffisait à en dire plus que ses mots. Je n'avais pas passé assez de temps en Italie pour en savoir assez sur les Armani. Tout ce que j'avais appris, malgré ma quinzaine d'années à l'époque, c'était qu'il ne fallait pas être contre cette famille italienne, à la réputation déjà bien connue dans la ville. Puissante, fière et intraitable. Alors, j'avais tout de suite pensé que quelque chose avait certainement mal tourné là-bas. « Ça veut dire qu’on va pouvoir se revoir. D’ailleurs tu devrais venir à la maison, voir le bâtiment que papa est parvenu à dégoter, l’endroit est magnifique ! Moins que… moins que la maison familiale en Italie, bien entendu. Mais on l’a vendue, de toute façon… » Je resserra l'étreinte de ma main sur la sienne, une expression compatissante sur le visage. Son pays devait lui manquer, il faut dire qu'il était si beau, chaleureux, ensoleillé. Même moi, j'aurais bien voulu y retourner, et même l'y retrouver. Mais je n'étais jamais plu reparti, pas en Italie en tout cas.
« Ahh ton père, je me souviens de lui... Il m'impressionnait, il avait un sacré regard. C'est seulement après lui avoir joué un morceau à la guitare qu'il avait enfin souri ! J'ai cru qu'il ne m'aimait pas, mais en fait si ! » lançai-je, en riant légèrement. Je me souvenais quand j'avais suivi Reeva dans sa grande maison, les couleurs, la lumière, quelques membres de sa famille, le regard ténébreux d'un asiatique au loin qui avait attiré mon attention, et puis son père, imposant, charismatique, elle était son portrait craché. « Je serais ravi de voir ça et je suis sûr qu'elle est tout aussi splendide que ta demeure natale. » rajoutai-je en lui souriant, comme si je voulais lui faire disparaître la comparaison qu'elle devait faire avec l'autre maison. « Tu.. Tu n'y es pas retournée depuis ? » demandai-je, avec délicatesse, me doutant que son pays était un sujet sensible et que pour une retrouvaille, je devais peut-être y aller doucement. « Et tout le monde a suivi ? J'ai un bref souvenir de tes frères et soeurs... Rivael ? Ah et ce garçon mystérieux qui me fusillait du regard quand je le rencontrais, Renzo ! » Je venais de me rappeler soudainement qu'il y avait une Rivael chez les wonsungi et je ferma les yeux de ma bêtise de ne pas avoir davantage réfléchi. Quel tête en l'air sérieux. Je soupira. Ahh ce frère, étrange, silencieux, j'avais tout de suite su qu'il veillait sur Reeva dans l'ombre. Je ne savais pas trop quoi en penser à l'époque, je le comparais à un félin noir, lent, attentif, prêt à bondir aux moindres dangers. Je m'étais accroupi tout d'un coup devant la chaise où était assise Reeva. « En tout cas, je suis vraiment ravi de te revoir, vraiment. Merci d'avoir bondi sur moi et merci... pour le reste. » Je pencha ma tête sur le côté, détaillant en silence son visage sans gêne, retraçant dans ma mémoire le visage de l'adolescente de mes souvenirs. « Je te reconnais comme tu m'as reconnu... Mais je me demande qui tu es aujourd'hui. Et comme je suis curieux, je ne vais pas encore te lâcher ! » affirmai-je un large sourire amusé sur mon visage. Non, maintenant je voulais en savoir plus, ce qui s'était passé, ce qu'elle était devenue, ce qu'elle était. Cette femme que je connaissais sans connaître, qui m'attirait sans que je ne sache pourquoi, comme lors de notre première rencontre, comme si c'était naturel et inévitable.
Je la regarda s'asseoir sur une chaise devant moi, m’intéressant tout d'un coup à elle, mais que faisait-elle ici ?! Voilà, ça c'était la plus grande question de la soirée ! L'italie c'était loin ! Un voyage, du tourisme ? J'étais vraiment curieux, il fallait me comprendre, je n'aurais jamais cru la recroiser dans mon pays natal un jour. C'était le destin, il fallait croire. Elle avait ri, apparemment j'étais sans doute à côté de la plaque, mais c'est pas grave, j'ai l'habitude ! « Du tourisme ? Depuis plusieurs années ? Je sais bien que j’ai un accent absolument terrible, mais quand-même, je parle un coréen compréhensible… que je n’aurais pas pu acquérir en quelques semaines ni quelques mois de tourisme, de toute évidence. » Maintenant que j'y faisais attention, nom de dieu mais elle parlait bien coréen ! Si bien que j'écarquillais les yeux en le réalisant. « Mais ouuuui, tu parles ma langue natale ! Mais mais mais... » J'avais fini par me taire pour la laisser m'expliquer, au lieu de m'enfoncer un peu plus dans mes questions. Sa main toujours dans la mienne, je continuais à caresser le dos de sa main avec mon pouce, machinalement, sans m'en rendre compte. Affection, calme, rassurer. Je ne pensais même pas qu'elle pourrait trouver ça bizarre, sachant certainement qu'elle était devenue le genre de femme qui pourrait sans aucun doute me remettre à ma place si ça ne lui plaisait pas. « J’habite ici, In Ha. L’Italie, c’est terminé, il y a eu trop de mauvaises choses là-bas… » Je remarqua son regard qui suffisait à en dire plus que ses mots. Je n'avais pas passé assez de temps en Italie pour en savoir assez sur les Armani. Tout ce que j'avais appris, malgré ma quinzaine d'années à l'époque, c'était qu'il ne fallait pas être contre cette famille italienne, à la réputation déjà bien connue dans la ville. Puissante, fière et intraitable. Alors, j'avais tout de suite pensé que quelque chose avait certainement mal tourné là-bas. « Ça veut dire qu’on va pouvoir se revoir. D’ailleurs tu devrais venir à la maison, voir le bâtiment que papa est parvenu à dégoter, l’endroit est magnifique ! Moins que… moins que la maison familiale en Italie, bien entendu. Mais on l’a vendue, de toute façon… » Je resserra l'étreinte de ma main sur la sienne, une expression compatissante sur le visage. Son pays devait lui manquer, il faut dire qu'il était si beau, chaleureux, ensoleillé. Même moi, j'aurais bien voulu y retourner, et même l'y retrouver. Mais je n'étais jamais plu reparti, pas en Italie en tout cas.
« Ahh ton père, je me souviens de lui... Il m'impressionnait, il avait un sacré regard. C'est seulement après lui avoir joué un morceau à la guitare qu'il avait enfin souri ! J'ai cru qu'il ne m'aimait pas, mais en fait si ! » lançai-je, en riant légèrement. Je me souvenais quand j'avais suivi Reeva dans sa grande maison, les couleurs, la lumière, quelques membres de sa famille, le regard ténébreux d'un asiatique au loin qui avait attiré mon attention, et puis son père, imposant, charismatique, elle était son portrait craché. « Je serais ravi de voir ça et je suis sûr qu'elle est tout aussi splendide que ta demeure natale. » rajoutai-je en lui souriant, comme si je voulais lui faire disparaître la comparaison qu'elle devait faire avec l'autre maison. « Tu.. Tu n'y es pas retournée depuis ? » demandai-je, avec délicatesse, me doutant que son pays était un sujet sensible et que pour une retrouvaille, je devais peut-être y aller doucement. « Et tout le monde a suivi ? J'ai un bref souvenir de tes frères et soeurs... Rivael ? Ah et ce garçon mystérieux qui me fusillait du regard quand je le rencontrais, Renzo ! » Je venais de me rappeler soudainement qu'il y avait une Rivael chez les wonsungi et je ferma les yeux de ma bêtise de ne pas avoir davantage réfléchi. Quel tête en l'air sérieux. Je soupira. Ahh ce frère, étrange, silencieux, j'avais tout de suite su qu'il veillait sur Reeva dans l'ombre. Je ne savais pas trop quoi en penser à l'époque, je le comparais à un félin noir, lent, attentif, prêt à bondir aux moindres dangers. Je m'étais accroupi tout d'un coup devant la chaise où était assise Reeva. « En tout cas, je suis vraiment ravi de te revoir, vraiment. Merci d'avoir bondi sur moi et merci... pour le reste. » Je pencha ma tête sur le côté, détaillant en silence son visage sans gêne, retraçant dans ma mémoire le visage de l'adolescente de mes souvenirs. « Je te reconnais comme tu m'as reconnu... Mais je me demande qui tu es aujourd'hui. Et comme je suis curieux, je ne vais pas encore te lâcher ! » affirmai-je un large sourire amusé sur mon visage. Non, maintenant je voulais en savoir plus, ce qui s'était passé, ce qu'elle était devenue, ce qu'elle était. Cette femme que je connaissais sans connaître, qui m'attirait sans que je ne sache pourquoi, comme lors de notre première rencontre, comme si c'était naturel et inévitable.
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