sa tête lui faisait un mal de chien, c'était comme si on la pressait entre deux briques qu'on venait cogner systématiquement contre elle, la brune avait la bouche pâteuse, la gorge sèche et était bien incapable de se souvenir de quoi que ce soit. et c'était ce détail-là qui la mettait mal à l'aise, ses doigts touchant le tissus sous elle - à en voir la texture elle devait se trouver dans un lit, son coeur qui sombre dans sa poitrine, elle ouvre soudainement les yeux. la pièce était sombre, seuls quelques rayons de lumières perçaient à travers les volets fermés, malgré son mal de tête, jini était trop mortifiée pour s'y attarder, ses yeux s'habituant petit à petit à l'obscurité, elle se mit à observer ce qui semblait être une chambre. il lui faut plusieurs minutes pour reconnaître les meubles, la familiarité des lieux... elle était dans sa chambre. comment elle avait fait pour revenir chez elle sans qu'elle en ait le moindre souvenir, c'était une autre paire de manches. fronçant les sourcils, elle vient passer ses mains sur son visage puis dans ses cheveux pour chasser la fatigue et les restes d'ivresse de son corps. elle n'aurait pas dû abuser hier, et si quelqu'un l'avait reconnu malgré toutes les dispositions qu'elle avait prises ? elle avait d'abord voulu mettre une perruque mais le duo n'était pas encore suffisamment connu pour qu'elle en arrive à ce point, alors elle s'était contenté de prendre un chapeau pour lui couvrir une partie du visage, mais entre les verres et les danses, qui sait ce qui avait bien pu se passer ? attrapant son portable, elle voit qu'elle a reçu plusieurs messages des amies de l'université avec qui elle était sortir hier soir, elle avait apparemment disparue sans dire où elle allait, ni avec qui et les filles étaient mortes d'inquiétude. les rassurant dans un message, leur disant qu'elle était chez elle, saine et sauve, jini sort de son lit pour se diriger vers la cuisine, elle avait besoin de prendre de l'aspirine et un bon verre d'eau pour chasser son mal de crâne - et accessoirement sa gueule de bois. ses pas sont légers mais ils résonnent dans le silence de la villa, personne ne devaient être présent comme d'habitude, par moment si elle n'était pas aussi propre, jini l'aurait considérée comme une maison hantée. quand elle arrive dans la cuisine, elle s'arrête soudainement en voyant la silhouette de son frère. « euigeon ? » dire qu'elle était surprise de le voir, c'était un euphémisme, lui qui était rarement ici.« qu'est-ce que tu fais là ? »