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Que le Spectacle commence [feat. An C: ]

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Re: Que le Spectacle commence [feat. An C: ] | Ven 26 Juin - 0:23
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feat. An

Noir. Sombre et abject, solitaire et glacé, rien que cela, en vérité. Le noir n’est pas une couleur, dit-t-on, il n’est ainsi, rien d’autre que la nuance de nos mutuelles existences et au demeurant, il a su, comme nuls autres, assujettir ce que nous étions. Damnés jusqu’au sang, elle est moi, dans cette sombre incompréhension qu’était le court de nos vies, alors que le destin, lui, n’avait plus l’importance qui lui revenait de droit. Le noir était notre couleur, celle de la vérité, prouvant avec franchise que nous n’étions pas dans le déni, comme le reste de la populace. Et quand bien même, elle puisse tromper autrui, cette putain aux iris azurs ne pourra pas éternellement refuser l’aide que je souhaite, désespérément, lui apporter. Une aide qu’elle décline, bon gré, mal gré.

Un sourire presqu’attendri vint fleurir à mes lèvres alors que je buvais ses paroles, laissant mes tympans à la merci de son rejet « Et tu n’aimes pas faire ressortir ce qu’il y a de pire en moi ? » Ma main effleurant sa joue, naviguant vers la rosée de ses lèvres, je l’observais telle une sculpture du plus doué des artistes « Tu es comme Ianna, souveraine du Grand Royaume d’En Haut, dans la mythologie, qui descendit dans le monde inférieur, dénudée et sans protection, pour finir abattue par les sept juges des Enfers : les Anunnaki. Ici, moi. » Pensif, perdant de vue son regard, je replaçais une mèches derrière son oreille, laissant glisser ma main jusqu’aux pointes de sa chevelure « Tu tombes dans un gouffre, ma chère. Comprends-tu, ceci ? Où ne voies-tu pas que la seule chose que tu espères, c’est que quelqu’un te vienne en aide ? Car, après tout, tu n’es pas si différente des autres petites filles qui ne cessent de croire au chevalier qui saura les sauver ». Tandis que nos corps figés s’enfonçaient entre les entrailles du temps s’écoulant, agrémenté de ce silence si pesant, si doucereusement corrosif à mes tympans, je l’attire avec autant de passion que de brutalité contre mon torse. « Alors, j’ai une proposition à te faire. Pactise avec moi, et ta liberté sera assurée. En revanche, chaque geste de bonté possède son prix, lequel serais-tu prête à mettre ? ». Le temps, quant à lui, n’avait plus de valeur. Il n’était qu’un élément futile et brutal qui ne me rappelait que trop bien ce que j’avais perdu : mon âme. Une âme qu’il me semblait avoir vendue au Diable, moi, l’ange déchu qui, tout comme elle, avait été radié d’un paradis avant même de pouvoir y pénétrer.

Nous sommes une histoire à ne jamais conter par la froideur de celle-ci. Pourtant, nul autre ne pouvait la comprendre car Il était le seul capable d'offrir une consistance émotionnelle à l'incohérence du monde dans lequel elle dépérissait, laissant son cœur à la putréfaction. Dans lequel, elle se mourrait un peu plus chaque jour. Et, il était présent. Lui. Lui, le monstre qui m’habitait. Le seul qui était suffisamment fort pour subir la haine qu'elle se vouait. Le seul suffisamment entêté pour l’arrêter. Ce monstre qui la traitait de façon tout à fait abjecte tout en lui permettant de prendre totalement possession de lui. Jusqu'où irait-il avec elle cette nuit encore ? La laisserai-je, une fois de plus, dans cette froide incertitude, ce désir à demi non-dit, ou au contraire, la possèderai-je jusqu’à ce que, seule la mort puisse séparer nos chairs endolories ? I don’t Know, baby.


« if your fate was only evil, then maybe I should, tear your heart»
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Re: Que le Spectacle commence [feat. An C: ] | Dim 5 Juil - 3:06
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Tourner la page. Penser à autre chose. Mettre un pied devant l'autre et tout recommencer. Putain, elle avait juste envie de pleurer devant la facilité de ce qu'il lui proposait, mais elle savait que ce n'était qu'un mirage, qu'elle n'avait pas le droit à l'imagination des rêveurs, et à ce que les gens appelaient innocemment le bonheur. Il caressait doucement, presque tendrement sa peau blanche et glaciale. Un frisson la parcouru alors qu'il retraçait le contour de ses lèvres rosées. Elle fermait les yeux, profitant de ce toucher enivrant, doux et réconfortant. Parfois, il la faisait se sentir pure, comme un ange. Mais la réalité était là. Elle n'était rien. Elle se laissait plonger contre lui, se fondant dans sa chaleur, se confondant dans sa douce noirceur. « Tu comprends pas..tu veux pas comprendre..j'te tâche. Je fais que te tâcher de mon sang et de mes larmes. » souffla-t-elle. Elle était l'échec d'un monde et il ne pouvait rien contre ça. Il devait tout simplement lâcher prise, la laisser, pour que le mal, le noir ne se dilue pas, ne s'insinue pas dans son âme. Je vais froisser ton cœur et ton âme, tout ce qu'il reste de bon en toi. Alors putain, pourquoi tu dégages pas ?
Elle semblait si fragile dans ses bras, comme si d'un battement de cil, elle pouvait disparaître. Et d'un regard, il parvenait à sonder la profondeur noire de son âme. C'était terrifiant. Parce qu'il pouvait voir le Diable qui la hantait, la douleur qui la poursuivait, peu importe l'endroit où elle se trouvait, qu'elle marche ou qu'elle court, elle ne pouvait pas lui échapper, c'était comme gravé sur sa peau blanche où on y décelait les marques. Elle caressait tendrement sa nuque, ses lèvres courbées en une invitation à tout les plaisirs du monde, à tout les malheurs de l'infini. « Ne pactise pas avec le Diable. Je ne me possède même pas. J'ai déjà la mort en moi. » chuchota-t-elle, au creux de son cou. Il semblait si innocent à côté d'elle, si blanc, elle voulait encore profiter de sa chaleur, de tout ce qu'il pouvait encore lui offrir avant qu'elle ne le gâche, qu'elle ne lui arrache l'âme et les entrailles. Ses lèvres se posèrent sur les siennes dans une infinie brutalité, elle tentait de lui froisser le cœur et l'âme pour qu'il comprenne qu'il ne pouvait plus rien pour elle. Mais c'était comme si ses lèvres criaient « aime-moi », elle semblait désespérée dans ce baiser, alors qu'il offrait d'acheter sa liberté. Il lui faisait miroiter ce qui ne lui serait jamais accordé, et elle voulait juste fermer les yeux, ne plus voir rien d'autre que l'obscurité d'une provisoire éternité. Puisque c'est ainsi. Puisque le temps sépare ceux qui s'aiment et que rien ne dure. Elle soupira contre ses lèvres, un simple souffle, court et chaud. « Je ne peux pas entacher le reste de ta pureté. Tu sais...je crois que tu es trop bon pour être souillé par ce que je suis. Tu ne devrais pas être là. Je ne devrais pas être là. » Elle avait raison, il aurait du fuir. Elle aussi. Elle ne faisait que l'enfoncer, que le froisser. Mais il restait, et elle s'effondrait, elle lâchait prise dans sa chaleur et sa douceur. Ils se faisaient perdre pied et ça la terrifiait. Elle voudrait...Elle voudrait, mais ce n'était pas possible, alors elle se taisait. Et elle peinait à respirer. Elle s'asphyxiait dans son propre malheur, dans sa propre douleur. Et alors elle l'enlaçait comme un bonheur impossible à attraper. — Il faut croire que même les monstres peuvent aimer... Mais en réalité, c'est parce qu'ils savent qu'avec un peu d'amour, ils peuvent tout gâcher, tout briser.

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Re: Que le Spectacle commence [feat. An C: ] | Sam 18 Juil - 15:36
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Je suis un être supérieur, et j’en aurais presque ri. Je suis un monstre, et j’en aurais presque pleuré. Le Roi –car tel était mon pseudonyme, l’appellation que l’on m’a donné, le nom auquel, j’aime me faire nommer- était exténué qu’elle se refuse à lutter. Nul ne peut maîtriser son destin, j’ai fini par m’en rendre compte depuis bien des années, et pourtant, je continu à espérer avec la plus stupide des convictions qu’il en sera autrement. Et pourtant, malgré toutes ces réticences, bien malgré ses refus, ses lèvres pendues aux miennes dans ce baiser aussi doux que passionné n’était autre que posé par la plus désespérée des femmes qu’il m’ait été donné de rencontrer. Nos souffles et nos langues mêlées dans cet échange qui semblait durer une éternité tandis que du bout des doigts, j’effleure ses épaules. Frêle, gracile, fragile et d’un comique alors, je retire mes lèvres des siennes pour rire. Rire de ce qu’elle dit. Rire de son histoire inachevée. Rire de sa naïveté. Rire, tout simplement d’elle. Et ce son cristallin traversant la barrière de mes lèvres rosées encore humides par l’échange que nous venions de partager n’était rien d’autre, en vérité, qu’une manière subtile de lui ouvrir les yeux, lui montrer à quel point, elle se trompait. « Penses-tu réellement que je ne sois qu’innocence et pureté ? Regarde-moi dans les yeux, au plus profond de mes iris et ose le redire. Regarde à travers mes yeux, regarde ce qu’il me reste d’âme et redis-moi à quel point, je suis pur. Tu ne vois rien, n’est-ce-pas ? C’est normal parce que je n’ai plus d’âme  ». Embrassant le bout de son nez, je la retourne puis vint la coller contre mon torse, tenant ses hanches de mes mains, l’obligeant de ce fait, à faire face au miroir accroché au mur, nous surplombant avec fierté comme si ce reflet de ce que l'on été, nous jugé de la plus abjecte des manières « Oh si, je comprends. Tu ne peux imaginer à quel point je comprends. A quel point, je te comprendre. Alors, tache-moi davantage. Je ne vois ni tes larmes, ni ton sang sur moi.  ». Soufflant dans son oreille, je m’approche de son coup, enfouissant mon nez dans sa chevelure, baissant la voix tel un secret qui nous unirait « Souille-moi autant que je te souillerais. Écorche-moi de ta mort autant que tu le souhaiteras car la mort est mon Art.  »

A mesure que mes paroles défilent, j’appuie d’autant plus mon membre sur sa croupe tout en posant mes mains sur son bas-ventre, me délectant de ses expressions qu’elle montre face à ce miroir autant que celles qu’elle tente de cacher, en vain cependant « Je ne sais pas pourquoi mais je refuse de te perdre dans les ténèbres  », chuchotais-je alors que je croisais son regard dans la glace « Parce que nous sommes deux êtres sans âmes, jouant dans le déni mais connaissant la cruauté de ce monde. Parce que nous sommes comme la face caché de l’autre alors tout ceci doit forcément ce finir ainsi ? Tu désires baisser les bras sans lutter, avancer ? Alors, c’est ainsi que tout doit s’achever ? Par ce refus brutal ?  ». Une personne vint nous déranger dans cette belle intimité, toquant à ma porte, désireux de savoir si j’allais laisser la belle qu’ils pensaient entre mes bras, pour d’autres filles qu’ils tenaient à me présenter, ne semblant pas penser une seconde que je me refuserais à la posséder. « Quinze minutes et j’descends !  » Et il reparti, ravi à en croire les p’tits cris aigus qu’il poussait dans les escaliers, m’arrachant un soupire avant de mordiller l’extrémité des oreilles de la belle puis la relâche, m’écartant de son corps « Je vais prendre une douche. Tu as cinq minutes pour te décider entre la liberté ou les chaînes de cette vie. Quand j’aurais fini, si tu es encore là, je saurais qu’enfin, tu accepteras l’aide que je veux t’apporter ». C’est ainsi que, me détournant d’elle, je m’enferme dans la salle de bain afin de me laver comme si d’un coup de jet, tous nos tourments seraient effacés et nos cœurs, épris d’un désir solitaire, pourrait retrouver toute leurs vivacités d’antan.  


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Re: Que le Spectacle commence [feat. An C: ] | Dim 9 Aoû - 17:05
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Suppôt des ténèbres, elle te rendit jadis le souffle, et maintenant, elle clôt tes paupières pour que tu ne puisses plus voir la lumière. — Alors qu'elle fixait leur pâles reflets dans le miroir, ses mains graciles entourant  sa nuque, elle n'y voyait plus une once d'innocence, de blancheur. Elle ne pouvait distinguer qu'un halo de noirceur, alors qu'elle se mordillait la lèvre sous cette exquise douleur. Ses ongles se plantaient dans sa nuque, prête à l'écorcher, à l'abîmer. Il était comme elle. Un démon emplit de la pire des douleurs. Elle sentait son sang affluer dans ses tempes, dans un bruit assourdissant. Sa tête tourbillonnait alors que quelques mots semblaient flotter, loin, si loin. Refuse de te perdre dans les ténèbres. Refuse de te perdre.
Un souffle court et haletant s'échappait d'entre ses lèvres rosées. Elle suffoquait sous ses mots retraçant la courbe de son cœur malheureux, sous ses doigts retraçant les courbes de son corps miséreux. Donne moi un sens, et je te ferai l'amour pour l'éternité. Il semblait si sinistre, comme s'il veillait sur elle. Sa posture s'offrait comme une éternité, comme l'étreinte d'amants s'enlaçant. Et elle voulait se nourrir de ses mots, de ses mensonges, jusqu'à en faner. Dans le creux de ses bras, elle semblait éperdue, ses orbes glacées hagards et brisées.
Mais des coups à la porte et des gloussements la sortirent de sa douce et violente torpeur. Elle sursauta, son regard croisant à nouveau ses orbes ténébreuses.  Ses bras la délaissaient, tandis qu'elle restait là, immobile et glacée. Alors qu'il pénétrait dans la salle d'eau, elle se laissa glisser contre la porte, le cœur tambourinant, emplissant alors ses oreilles d'un insupportable tintement, d'une intolérable litanie. Elle avait l'âme bien trop fêlée, bien trop entachée, bien trop écorchée pour pouvoir rester. Elle le briserait, elle le savait, mais pouvait-elle être celle qui lui abîme l'âme, et celle qui le console ? Non, ça n'était pas juste. Elle devait s'éloigner. Pourtant, il lui donnait la permission de lui tordre les entrailles, et elle avait envie de pleurer. Il la laissait le souiller. Elle voulait hurler. Bien sûr que je te ferai mal, mais c'est ça, la condition de l'existence avec moi. Bien sûr que tu me feras mal, mais c'est ça, la condition de l'existence au creux de tes bras. Oh, oui, je rêve de cette douleur avec toi. Elle se levait, chancelante, les pas incertains, elle tourna la poignet de la porte. Elle s'enfuyait. C'était terminé.
Pourtant, elle fit volte face, et d'un pas mesuré mais néanmoins toujours confus et troublé, elle pénétrait dans la cabine de douche. Rapidement et brusquement, ses seins contre son torse, sa peau palpitante contre la sienne, ses bras autour de son cou, ses hanches cherchant désespérément la chaleur de ses mains. Ses cheveux diurnes à présent mouillés dégageaient un doux parfum d'aurore. Comme si le jour venait de se lever. Ses lèvres pleines et rosées se courbaient sur les siennes dans une dévorante passion, dans une douce folie,  comme si elle lui écrivait tout ses silences, toutes ses nuits et ses vertiges. Elle inscrivait en lui l'inexprimable. « Si je reste, nul être au monde ne sera plus atrocement brisé que toi. » Mais malgré ce souffle incertain, cet avertissement doucereux. Elle était là, son corps se moulant au sien dans une tendre et affligeante étreinte. — Je préfère aux constances, à l'opium, aux nuits, l'élixir de ta bouche où l'amour se pavane.

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