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« say something »
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« say something » | Ven 9 Jan - 17:30 Citer EditerSupprimer
Le sourire aux lèvres, il rangea son portable dans le font de sa poche de veste. Tasyr avait ce truc, ce truc inconnu qui pouvait lui rendre le sourire en n'importe quelle situation, même les plus dérangeante comme celle d'aujourd'hui. Malgré tous, son rictus se fana aussitôt lorsque sa conversation avec le syrien n'était plus et il repensa à son objectif à présent. An. Les messages qu'elle lui avait envoyé plus tôt l'avaient laissé perplexe et submergé de questions. Sans attendre plus longtemps, Dewei enfourche sa moto, allumant le moteur qui rugit directement. Il ferme sa veste en cuire à la va vite et démarre en trombe, ne se préoccupant plus de la limitation de vitesse. Le visage légèrement penché vers l'avant pour se protéger du vent, il n'avait pas besoin de regarder la route, connaissant le chemin sur le bout des doigts. De nombreuses hypothèses naquirent dans sa tête et il imagina le pire, lui donnant froid dans le dos. Il accéléra encore plus, se foutant des nombreux feux tricolore qu'il venait de griller comme un pro. Il espérait tout de même ne pas croiser les forces de l'ordre, il avait besoin de tout, sauf de se retrouver au trou.
Sans encombre, le Kurss s’éleva face à lui et il se gara devant se dernier, laissant son bolide contre un poteau. Le pas pressé, il pénétra dans le bar le visage fermé de toute émotion, presque un peu effrayant et paniqué quant à ce qu'il allait trouver en retrouvant An dans sa chambre. Le chinois ne regarda personne, ne salua personne et monta directement à l'étage qu'il sait pour y être allé plus d'une fois. Devant la porte, il s'arrête un instant, hésitant à entrer ou non. Il devait y aller, elle avait besoin de lui, mais pour une fois le chinois avait peur. Peur de se qui l'attendait de l'autre côté, peur de comment il allait bien retrouver l’estonienne. Fébrilement, il frappa deux coups à la porte et la poussa sans attendre de réponse. Son regard se posa directement sur la jeune femme et son cœur se serra douloureusement « An.. » Il poussa la porte derrière lui mais ne bougea pas, n'osant pas faire un pas de plus. Il la scrutait fermement, les orbites floutés d'incompréhension. « Qu'est ce qu'il c'est passé An ? Tu vas bien ? »
Le sourire aux lèvres, il rangea son portable dans le font de sa poche de veste. Tasyr avait ce truc, ce truc inconnu qui pouvait lui rendre le sourire en n'importe quelle situation, même les plus dérangeante comme celle d'aujourd'hui. Malgré tous, son rictus se fana aussitôt lorsque sa conversation avec le syrien n'était plus et il repensa à son objectif à présent. An. Les messages qu'elle lui avait envoyé plus tôt l'avaient laissé perplexe et submergé de questions. Sans attendre plus longtemps, Dewei enfourche sa moto, allumant le moteur qui rugit directement. Il ferme sa veste en cuire à la va vite et démarre en trombe, ne se préoccupant plus de la limitation de vitesse. Le visage légèrement penché vers l'avant pour se protéger du vent, il n'avait pas besoin de regarder la route, connaissant le chemin sur le bout des doigts. De nombreuses hypothèses naquirent dans sa tête et il imagina le pire, lui donnant froid dans le dos. Il accéléra encore plus, se foutant des nombreux feux tricolore qu'il venait de griller comme un pro. Il espérait tout de même ne pas croiser les forces de l'ordre, il avait besoin de tout, sauf de se retrouver au trou.
Sans encombre, le Kurss s’éleva face à lui et il se gara devant se dernier, laissant son bolide contre un poteau. Le pas pressé, il pénétra dans le bar le visage fermé de toute émotion, presque un peu effrayant et paniqué quant à ce qu'il allait trouver en retrouvant An dans sa chambre. Le chinois ne regarda personne, ne salua personne et monta directement à l'étage qu'il sait pour y être allé plus d'une fois. Devant la porte, il s'arrête un instant, hésitant à entrer ou non. Il devait y aller, elle avait besoin de lui, mais pour une fois le chinois avait peur. Peur de se qui l'attendait de l'autre côté, peur de comment il allait bien retrouver l’estonienne. Fébrilement, il frappa deux coups à la porte et la poussa sans attendre de réponse. Son regard se posa directement sur la jeune femme et son cœur se serra douloureusement « An.. » Il poussa la porte derrière lui mais ne bougea pas, n'osant pas faire un pas de plus. Il la scrutait fermement, les orbites floutés d'incompréhension. « Qu'est ce qu'il c'est passé An ? Tu vas bien ? »
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Re: « say something » | Ven 9 Jan - 23:18 Citer EditerSupprimer
On dit souvent que peu importe l'erreur que l'on commet, on en ressortira toujours plus fort et grandi. Mais on oublie d'y inclure ces erreurs que l'on a commises volontairement, celles dont nous sommes le seul et unique responsable. Et certaines de ces erreurs sont impardonnables. — Elle s'était réveillée en sursaut, le visage ravagé par les larmes. Et c'était ainsi toutes les nuits depuis qu'ils étaient revenus de Séoul. Depuis que la mort était venue habiter ses entrailles. Elle n'arrivait pas à oublier le sang, tout ce sang, partout. Et ce vide, cet brisure, cette fissure en elle. Cette fissure qu'elle s'était infligée elle-même. Elle pleurait sans comprendre comment, ni pourquoi. Elle qui n'arrivait pas à verser une larme éveillée, dans la nuit noire ses yeux bleus s'emplissaient d'un océan de larmes prêt à éclater et déverser ces perles salées sur ses joues nacrées. Une tâche de sang sur ses draps blancs, c'était la première chose qu'elle avait vu en se réveillant. Elle avait retenu un cri, effrayée. Le Diable, même le Diable la punissait pour ce qu'elle avait fait. Son cœur était sur le point d'exploser, tandis que le remords et la mort rongeaient ses entrailles. C'est l'esprit complètement embrumé, un peu déboussolée et paniquée, qu'elle avait attrapé son portable, tentant vainement d'appeler son frère qui n'était pas là cette nuit. Un sanglot étranglé sortit de ses lèvres. Elle avait simplement peur. Cette même peur qui l'avait poussée à réclamer Dewei. Et à présent, il était en chemin. Elle avait la respiration courte, la voix brisée, les jambes tremblantes. Elle était assise dans son lit, acculée dans un coin, incapable de bouger. Et elle fixait de ses yeux pleins de larmes et de crainte cette tâche rouge dans ses draps blancs. Et à travers cette tâche rouge, elle revivait ce jour, ce jour coupable. Elle était à nouveau spectatrice de ce silence qui l’oppressait.
Deux coups à la porte la sortir de sa torpeur. Ses orbes bleutés tombèrent dans ceux du chinois, inquiet. Elle ouvrit la bouche pour lui parler, mais il n'en sortit que de l'air, elle avait la voix brisée, elle était incapable de parler, et un sanglot l'étouffait. Elle était là, dans ce lit tâché de sang, dans toute sa fragile impuissance. Et elle le regardait, comme s'il était capable d'absoudre son crime, son pêché. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps, rongée, tout simplement dévorée par ce remord et cette honte qui en elle pourrissaient. Et pour la première fois depuis longtemps, elle avait simplement envie de crever, de s'arracher la vie, qu'on l'en démunisse. Elle avait joué à Dieu, à la Mort. Elle avait franchi l'interdit. Elle lui avait enlevé la vie. Elle en payait à présent simplement le prix. Pretium Doloris. C'était le prix de la douleur. — Savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ? C'est de le perdre.
On dit souvent que peu importe l'erreur que l'on commet, on en ressortira toujours plus fort et grandi. Mais on oublie d'y inclure ces erreurs que l'on a commises volontairement, celles dont nous sommes le seul et unique responsable. Et certaines de ces erreurs sont impardonnables. — Elle s'était réveillée en sursaut, le visage ravagé par les larmes. Et c'était ainsi toutes les nuits depuis qu'ils étaient revenus de Séoul. Depuis que la mort était venue habiter ses entrailles. Elle n'arrivait pas à oublier le sang, tout ce sang, partout. Et ce vide, cet brisure, cette fissure en elle. Cette fissure qu'elle s'était infligée elle-même. Elle pleurait sans comprendre comment, ni pourquoi. Elle qui n'arrivait pas à verser une larme éveillée, dans la nuit noire ses yeux bleus s'emplissaient d'un océan de larmes prêt à éclater et déverser ces perles salées sur ses joues nacrées. Une tâche de sang sur ses draps blancs, c'était la première chose qu'elle avait vu en se réveillant. Elle avait retenu un cri, effrayée. Le Diable, même le Diable la punissait pour ce qu'elle avait fait. Son cœur était sur le point d'exploser, tandis que le remords et la mort rongeaient ses entrailles. C'est l'esprit complètement embrumé, un peu déboussolée et paniquée, qu'elle avait attrapé son portable, tentant vainement d'appeler son frère qui n'était pas là cette nuit. Un sanglot étranglé sortit de ses lèvres. Elle avait simplement peur. Cette même peur qui l'avait poussée à réclamer Dewei. Et à présent, il était en chemin. Elle avait la respiration courte, la voix brisée, les jambes tremblantes. Elle était assise dans son lit, acculée dans un coin, incapable de bouger. Et elle fixait de ses yeux pleins de larmes et de crainte cette tâche rouge dans ses draps blancs. Et à travers cette tâche rouge, elle revivait ce jour, ce jour coupable. Elle était à nouveau spectatrice de ce silence qui l’oppressait.
Deux coups à la porte la sortir de sa torpeur. Ses orbes bleutés tombèrent dans ceux du chinois, inquiet. Elle ouvrit la bouche pour lui parler, mais il n'en sortit que de l'air, elle avait la voix brisée, elle était incapable de parler, et un sanglot l'étouffait. Elle était là, dans ce lit tâché de sang, dans toute sa fragile impuissance. Et elle le regardait, comme s'il était capable d'absoudre son crime, son pêché. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir son regard plus longtemps, rongée, tout simplement dévorée par ce remord et cette honte qui en elle pourrissaient. Et pour la première fois depuis longtemps, elle avait simplement envie de crever, de s'arracher la vie, qu'on l'en démunisse. Elle avait joué à Dieu, à la Mort. Elle avait franchi l'interdit. Elle lui avait enlevé la vie. Elle en payait à présent simplement le prix. Pretium Doloris. C'était le prix de la douleur. — Savez-vous quel est le seul moyen de mesurer combien vous aimez quelqu'un ? C'est de le perdre.
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Re: « say something » | Mar 13 Jan - 15:20 Citer EditerSupprimer
En entrant dans cette chambre qu'il commençait à bien connaître désormais, l'ambiance pesante qui l'avait englouti lui avait donné froid dans le dos. Son regard c'était posé sur la jeune femme qu'il était venu retrouver et ça l'avait frappé. Lui coupant la fonction de parler, lui donnant froid dans le dos. An était détruite d'ordinaire, mais aujourd'hui, c'était encore pire. Il la savait perturbé dans le sens ou elle était meurtrie par ses propres démons. Pourtant à l'instant, courbée dans son lit, Dewei avait l'impression que l'Estonienne portait sur ses épaules tous les malheurs d'une vie tant elle semblait au bout du gouffre.
Comme il aurait dû s'y attendre, elle évinça ses interrogations à la perfection, préférant son silence au lieu d'avouer un vérité qui pourrait déranger. Le sango s'approcha d'elle et n'osa même pas la toucher de peur de la briser un peu plus encore. Normalement, il aimait la serrer fort contre lui, pour prouver combien elle était plus forte qu'elle n'y semblait, mais ce soir il ne voulait pas essayer. Elle allait se briser sous ses doigts, c'était certain. « An.. » Sa voix n'était qu'un murmure, il ne pouvait pas parler plus fort, il n'en avait pas la possibilité. Le visage un peu déformé de toute évidence, il la regardait de haut, ne prêtant même pas attention aux tâches sur les draps froissés. Peut-être 5 minutes, il ne bougea pas, le regard penché vers elle, mais perdu à la fois, il ne réagit plus, comme coupé du monde face à la scène qui se déroule devant ses yeux. Il repensa à Iseul et se fit la réflexion qu'elles c'étaient toutes passé le mot. Ces filles qui comptaient pour lui, toutes désespérées à peut de temps d’écart. Lorsqu'il reprit ses esprits, bougeant faiblement la tête de droite à gauche. Ses genoux se fléchirent et il s'accroupit devant elle, posant ses mains sur les cuisses couvertes de la brune. « Il c'est passé quoi ? » L'une de ses mains remonta contre ses joues et dégagea quelques mèches du visage de poupée qu'il aimait. Penchant sa tête sur le côté, il la sonda sans hésitation. Elle était désemparée, mais d'une manière différente de d'habitude. Ca semblait plus profond, et beaucoup plus dur à encaisser. « Qu'est ce que t'as fais beauté.. ? » Parce qu'au final quelque chose lui disait que ça venait d'elle, qu'elle était la responsable de son chagrin et ça aussi ça lui foutait un coup. Qu'importe tes choix, je sécherais tes larmes et te soutiendrais autant de temps que tu me permettras de t'avoir à mes côtés.
En entrant dans cette chambre qu'il commençait à bien connaître désormais, l'ambiance pesante qui l'avait englouti lui avait donné froid dans le dos. Son regard c'était posé sur la jeune femme qu'il était venu retrouver et ça l'avait frappé. Lui coupant la fonction de parler, lui donnant froid dans le dos. An était détruite d'ordinaire, mais aujourd'hui, c'était encore pire. Il la savait perturbé dans le sens ou elle était meurtrie par ses propres démons. Pourtant à l'instant, courbée dans son lit, Dewei avait l'impression que l'Estonienne portait sur ses épaules tous les malheurs d'une vie tant elle semblait au bout du gouffre.
Comme il aurait dû s'y attendre, elle évinça ses interrogations à la perfection, préférant son silence au lieu d'avouer un vérité qui pourrait déranger. Le sango s'approcha d'elle et n'osa même pas la toucher de peur de la briser un peu plus encore. Normalement, il aimait la serrer fort contre lui, pour prouver combien elle était plus forte qu'elle n'y semblait, mais ce soir il ne voulait pas essayer. Elle allait se briser sous ses doigts, c'était certain. « An.. » Sa voix n'était qu'un murmure, il ne pouvait pas parler plus fort, il n'en avait pas la possibilité. Le visage un peu déformé de toute évidence, il la regardait de haut, ne prêtant même pas attention aux tâches sur les draps froissés. Peut-être 5 minutes, il ne bougea pas, le regard penché vers elle, mais perdu à la fois, il ne réagit plus, comme coupé du monde face à la scène qui se déroule devant ses yeux. Il repensa à Iseul et se fit la réflexion qu'elles c'étaient toutes passé le mot. Ces filles qui comptaient pour lui, toutes désespérées à peut de temps d’écart. Lorsqu'il reprit ses esprits, bougeant faiblement la tête de droite à gauche. Ses genoux se fléchirent et il s'accroupit devant elle, posant ses mains sur les cuisses couvertes de la brune. « Il c'est passé quoi ? » L'une de ses mains remonta contre ses joues et dégagea quelques mèches du visage de poupée qu'il aimait. Penchant sa tête sur le côté, il la sonda sans hésitation. Elle était désemparée, mais d'une manière différente de d'habitude. Ca semblait plus profond, et beaucoup plus dur à encaisser. « Qu'est ce que t'as fais beauté.. ? » Parce qu'au final quelque chose lui disait que ça venait d'elle, qu'elle était la responsable de son chagrin et ça aussi ça lui foutait un coup. Qu'importe tes choix, je sécherais tes larmes et te soutiendrais autant de temps que tu me permettras de t'avoir à mes côtés.
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Re: « say something » | Mar 13 Jan - 22:08 Citer EditerSupprimer
A la simple pensée que lui aussi puisse partir, disparaître, son cœur se fana. — Elle se sentait déchirée en deux. Elle avait tout simplement le cœur émietté. Mais elle le méritait. Le regard de Dewei sur elle était bien trop lourd à porter pour la déception qu'elle représentait. Elle avait honte. Honte jusqu'au plus profond de son âme. Alors, lorsqu'il posa une main sur ses cuisses néanmoins recouvertes d'un drap, elle ne put s'empêcher de se recroqueviller sur elle-même. Elle avait honte d'elle telle qu'elle lui apparaissait. Son regard exerçait un poids sur elle, par son jugement, comme une abrupte violence. Et par son regard, il l'emprisonnait dans cette apparence honteuse et désolante, vulgaire et désobligeante, dont elle ne pouvait se défaire, il lui ôtait tout simplement la liberté d'être autre chose que ce qu'elle était en cet instant, une pute, un être déchu, le diable, la mort. Et malgré la douceur dans ses gestes, elle n'avait qu'une envie, vomir à son toucher, parce qu'elle ne le méritait pas. Elle ferma fortement les yeux, un haut le cœur la prenant quand il posa délicatement sa main contre sa joue pâle, elle ne méritait pas cette attention, son toucher la consumait jusqu'à la blesser jusqu'au plus profond d'elle-même. Il aurait du lui piétiner le cœur. Elle aurait préféré. Elle rouvrit les yeux, sondant dans son regard une once de déception, un soupçon désillusion. Il n'y en avait pas, pas encore. Mais quand il saurait..il la haïrait, elle le dégoûterait, il ne la toucherait plus jamais. Et lui aussi aller partir, s'envoler, comme l'enfant qu'en son sein elle avait tué. Elle détruisait chaque être qui s'approchait d'un peu trop près. Et c'était son tour. Un sanglot l'étouffait rien qu'à cette pensée. Elle avait tant besoin de lui et pourtant, d'un seul coup, il disparaîtrait. En vain, elle chercha que dire ; ses mots étaient d’une lourdeur de plomb et rendaient un son faux, ses mots qui ne représentaient jamais avec exactitude les chamboulements en son cœur. Et pourtant, elle devait mettre des mots, des sons sur ce qu'elle avait fait, sur ce qui s'était passé, douloureusement passé. Et quelques mots tel un requiem retentirent dans la pièce. « Il est parti. J'l'ai tué. Il était..il était là. » bégaya-t-elle, les yeux baissés, révoltée toujours dans son âme et dans sa chair. « Dans mon ventre...et je l'ai tué. » Et à cet instant, elle avait l'impression d'incarner le Diable lui-même, sous sa forme la plus vile, la plus cruelle, la plus coupable, la plus infâme. Dans sa tête se rejouait le film monstrueux de cette journée où elle avait ôté la vie, et ces tâches de sang sur les draps blancs revenaient sans cesse dans sa tête, comme un fantôme qui la hanterait pour toujours et à jamais, ces tâches de sang, promesse d'un souvenir ineffaçable et d'un pacte avec le diable. Ses mains blanches serraient fortement les draps, attendant simplement une réponse, un son alors que son requiem se jouait en boucle dans cette chambre rendant l'atmosphère encore plus étouffante. Elle ferma à nouveau les yeux, incapable de le voir partir, de le voir l'abandonner. Mais pourtant, au fond d'elle, elle le savait s'il le faisait c'était uniquement pour se protéger de la chute qu'elle annonçait. Elle n'était que malheur et désolation, il devait fuir pour survivre à la tempête qu'elle représentait, sinon elle finirait par le détruire et le briser elle-même, elle fanait tout ce qui l'entourait. « ..pars. » s'étouffa-t-elle dans un sanglot. — cet instinct, ce pressentiment profond qui nous indique que ceux qui tombent, entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours.
A la simple pensée que lui aussi puisse partir, disparaître, son cœur se fana. — Elle se sentait déchirée en deux. Elle avait tout simplement le cœur émietté. Mais elle le méritait. Le regard de Dewei sur elle était bien trop lourd à porter pour la déception qu'elle représentait. Elle avait honte. Honte jusqu'au plus profond de son âme. Alors, lorsqu'il posa une main sur ses cuisses néanmoins recouvertes d'un drap, elle ne put s'empêcher de se recroqueviller sur elle-même. Elle avait honte d'elle telle qu'elle lui apparaissait. Son regard exerçait un poids sur elle, par son jugement, comme une abrupte violence. Et par son regard, il l'emprisonnait dans cette apparence honteuse et désolante, vulgaire et désobligeante, dont elle ne pouvait se défaire, il lui ôtait tout simplement la liberté d'être autre chose que ce qu'elle était en cet instant, une pute, un être déchu, le diable, la mort. Et malgré la douceur dans ses gestes, elle n'avait qu'une envie, vomir à son toucher, parce qu'elle ne le méritait pas. Elle ferma fortement les yeux, un haut le cœur la prenant quand il posa délicatement sa main contre sa joue pâle, elle ne méritait pas cette attention, son toucher la consumait jusqu'à la blesser jusqu'au plus profond d'elle-même. Il aurait du lui piétiner le cœur. Elle aurait préféré. Elle rouvrit les yeux, sondant dans son regard une once de déception, un soupçon désillusion. Il n'y en avait pas, pas encore. Mais quand il saurait..il la haïrait, elle le dégoûterait, il ne la toucherait plus jamais. Et lui aussi aller partir, s'envoler, comme l'enfant qu'en son sein elle avait tué. Elle détruisait chaque être qui s'approchait d'un peu trop près. Et c'était son tour. Un sanglot l'étouffait rien qu'à cette pensée. Elle avait tant besoin de lui et pourtant, d'un seul coup, il disparaîtrait. En vain, elle chercha que dire ; ses mots étaient d’une lourdeur de plomb et rendaient un son faux, ses mots qui ne représentaient jamais avec exactitude les chamboulements en son cœur. Et pourtant, elle devait mettre des mots, des sons sur ce qu'elle avait fait, sur ce qui s'était passé, douloureusement passé. Et quelques mots tel un requiem retentirent dans la pièce. « Il est parti. J'l'ai tué. Il était..il était là. » bégaya-t-elle, les yeux baissés, révoltée toujours dans son âme et dans sa chair. « Dans mon ventre...et je l'ai tué. » Et à cet instant, elle avait l'impression d'incarner le Diable lui-même, sous sa forme la plus vile, la plus cruelle, la plus coupable, la plus infâme. Dans sa tête se rejouait le film monstrueux de cette journée où elle avait ôté la vie, et ces tâches de sang sur les draps blancs revenaient sans cesse dans sa tête, comme un fantôme qui la hanterait pour toujours et à jamais, ces tâches de sang, promesse d'un souvenir ineffaçable et d'un pacte avec le diable. Ses mains blanches serraient fortement les draps, attendant simplement une réponse, un son alors que son requiem se jouait en boucle dans cette chambre rendant l'atmosphère encore plus étouffante. Elle ferma à nouveau les yeux, incapable de le voir partir, de le voir l'abandonner. Mais pourtant, au fond d'elle, elle le savait s'il le faisait c'était uniquement pour se protéger de la chute qu'elle annonçait. Elle n'était que malheur et désolation, il devait fuir pour survivre à la tempête qu'elle représentait, sinon elle finirait par le détruire et le briser elle-même, elle fanait tout ce qui l'entourait. « ..pars. » s'étouffa-t-elle dans un sanglot. — cet instinct, ce pressentiment profond qui nous indique que ceux qui tombent, entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours.
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Re: « say something » | Mer 14 Jan - 16:08 Citer EditerSupprimer
Il la regardé, emprunt d’inquiétude ne sachant quoi faire pour absoudre ce mal qui la rongeait. Fragile comme une fleure, en paraissait abattue comme jamais Dewei ne l'avait vu. Inconsciemment, il eut mal aussi et senti son cœur se serrer dans sa poitrine. La vague pression qu'il exerçait sur sa cuisse recouverte du draps n'osait bouger, de peur de briser l'instant. Il ne comprenait pas et voulait savoir. Il n'aimait pas la voir ainsi, recroquevillée sur elle-même sans savoir quoi faire pour pouvoir la réconforter ne serais-ce qu'un peu. Son regard perdu sur son visage, il attendait qu'elle ouvre la bouche, encore fallait-il qu'elle le fasse, rien n'était moins certain quant à ça. Seulement elle l'avait fait venir jusqu'ici en pleine nuit, ce n'était pas pour rien n'est ce pas ? La voix brisée d'An s'éleva enfin, lui donnant froid dans le dos. « Parti ? » répéta-t-il juste après elle, sans attendre la suite. Posant dans ses yeux à elle un regard interrogatif. Et la fin tomba sur lui comme une coup de massue ou quelque chose de lourd qui assomme. Encore plus perdu qu'en arrivant, le visage tordu d'une moue indéchiffrable, il la toisait encore oubliant quoi dire. Il fallu quelques instant à Dewei pour se repasser les paroles de l'estonienne et enfin saisir où elle voulait en venir. Tué, ventre, tué. « Tu étais enceinte.. » Le murmure était sortie seul, sans qu'il ne puisse le contrôler. Il eut envie de se reculer et de partir, mais se força à ne pas bouger. Il se confronta à sa propre réalité, à sa propre vie de gamin abandonné à la naissance et il eut mal, un mal de chien. Ce n'était pas la même chose et pourtant la douleur était la même. Il voulait bien comprendre que la jeune fille allait mal elle aussi, il n'en douterait jamais, mais il aurait aimé savoir avant. Savoir pour pouvoir être présent pour elle et la soutenir. Ses yeux se fermèrent à demi et il inspira fortement. « Qui t'as fait ça An ? Qui est le salop qui à osé te foutre en cloque ! » Il se doutait que ça devait être un de ces connards dégueulasse qui profitait de son corps étranger. « Excuses moi.. » Le chinois pris conscience de ses mots et se ravisa, il se redressa, passant une main sur son visage. Comment avait-il pu ne rien voir du tout, ne pas comprendre, être aussi aveugle. Il s'en voulu à lui, peut-être autant qu'il lui en voulait à elle de lui avoir caché ça. Ce n'était pas comme dissimuler un petite bêtise, c'était juste beaucoup plus que ça. « Non beauté, je reste là. » Le chinois ne comptais pas partir, il en oublia presque les messages qu'il avait envoyé à Tasyr avant d'arriver, il ne pouvait pas juste s'en aller comme ça et la laisser seul face à sa réalité. « J'vais pas partir. » S'installant cette fois sur le lit, à côté d'elle, il ne la prit pas dans ses bras, dans la crainte qu'elle ne se ferme encore plus et caressa ses cheveux comme plutôt, embrassant brièvement son front. Qu'est-il censé faire de plus ?
Il la regardé, emprunt d’inquiétude ne sachant quoi faire pour absoudre ce mal qui la rongeait. Fragile comme une fleure, en paraissait abattue comme jamais Dewei ne l'avait vu. Inconsciemment, il eut mal aussi et senti son cœur se serrer dans sa poitrine. La vague pression qu'il exerçait sur sa cuisse recouverte du draps n'osait bouger, de peur de briser l'instant. Il ne comprenait pas et voulait savoir. Il n'aimait pas la voir ainsi, recroquevillée sur elle-même sans savoir quoi faire pour pouvoir la réconforter ne serais-ce qu'un peu. Son regard perdu sur son visage, il attendait qu'elle ouvre la bouche, encore fallait-il qu'elle le fasse, rien n'était moins certain quant à ça. Seulement elle l'avait fait venir jusqu'ici en pleine nuit, ce n'était pas pour rien n'est ce pas ? La voix brisée d'An s'éleva enfin, lui donnant froid dans le dos. « Parti ? » répéta-t-il juste après elle, sans attendre la suite. Posant dans ses yeux à elle un regard interrogatif. Et la fin tomba sur lui comme une coup de massue ou quelque chose de lourd qui assomme. Encore plus perdu qu'en arrivant, le visage tordu d'une moue indéchiffrable, il la toisait encore oubliant quoi dire. Il fallu quelques instant à Dewei pour se repasser les paroles de l'estonienne et enfin saisir où elle voulait en venir. Tué, ventre, tué. « Tu étais enceinte.. » Le murmure était sortie seul, sans qu'il ne puisse le contrôler. Il eut envie de se reculer et de partir, mais se força à ne pas bouger. Il se confronta à sa propre réalité, à sa propre vie de gamin abandonné à la naissance et il eut mal, un mal de chien. Ce n'était pas la même chose et pourtant la douleur était la même. Il voulait bien comprendre que la jeune fille allait mal elle aussi, il n'en douterait jamais, mais il aurait aimé savoir avant. Savoir pour pouvoir être présent pour elle et la soutenir. Ses yeux se fermèrent à demi et il inspira fortement. « Qui t'as fait ça An ? Qui est le salop qui à osé te foutre en cloque ! » Il se doutait que ça devait être un de ces connards dégueulasse qui profitait de son corps étranger. « Excuses moi.. » Le chinois pris conscience de ses mots et se ravisa, il se redressa, passant une main sur son visage. Comment avait-il pu ne rien voir du tout, ne pas comprendre, être aussi aveugle. Il s'en voulu à lui, peut-être autant qu'il lui en voulait à elle de lui avoir caché ça. Ce n'était pas comme dissimuler un petite bêtise, c'était juste beaucoup plus que ça. « Non beauté, je reste là. » Le chinois ne comptais pas partir, il en oublia presque les messages qu'il avait envoyé à Tasyr avant d'arriver, il ne pouvait pas juste s'en aller comme ça et la laisser seul face à sa réalité. « J'vais pas partir. » S'installant cette fois sur le lit, à côté d'elle, il ne la prit pas dans ses bras, dans la crainte qu'elle ne se ferme encore plus et caressa ses cheveux comme plutôt, embrassant brièvement son front. Qu'est-il censé faire de plus ?
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Re: « say something » | Mer 14 Jan - 21:06 Citer EditerSupprimer
Elle est une bête monstrueuse. Un petit monstre qui déchire tout, fracasse la terre et aspire l'énergie vitale des gens. — « Enceinte », ce mot la frappait de plein fouet et s'abattait sur elle. La seule fois où elle avait osé prononcer ce mot était avec Kan. Jamais elle ne l'avait reformuler après. Elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait pas. Parce que ce simple mot aurait donné une dimension réelle, bien trop réelle et concrète à ce qui allait suivre, à la réalité en elle-même. C'est ainsi qu'elle s'était tu, qu'elle n'avait rien dit, comme une vérité voilée dont on ne perçoit que les contours, pour ne pas rendre la situation réelle. Cette vérité douloureuse et qu'au fond, personne ne veut entendre, ni lui, ni elle, surtout pas elle. Elle ne pouvait pas accepter ce qu'elle allait faire à l'époque, et encore aujourd'hui, elle ne pouvait pas accepter ce qu'elle avait fait, ce qu'elle avait osé faire. Elle avait tué. Et à bien y regarder, elle ne savait plus vraiment si elle l'avait fait pour elle ou pour cet enfant avec son poison dans les veines. Elle n'était qu’infamie. Et elle se noyait dans les Enfers, et dans son fleuve aux larmes des voleurs et des pêcheurs. Elle se noyait dans ce fleuve des damnés, parce que c'était tout ce qu'elle était. Lui aussi devait la détester, après tout, elle avait abandonné son enfant de la pire des manières qui soit. Elle l'avait tué, sans lui laisser la moindre chance de survie. Froidement, cruellement. Elle ne voulait pas recommencer les mêmes erreurs, alors elle en avait fait d'autres. Parce qu'elle n'aurait tout simplement pas supporter d'être comme sa mère, et pourtant, elle avait fait pire. Elle avait commis le pêché suprême. Et elle allait en crever. Elle me méritait. Et il y avait en elle cette dualité, ce paradoxe, elle avait mal, elle souffrait, et pourtant elle se haïssait de cette culpabilité qui la rongeait. Elle se sentait souffrir éternellement, comme un condamné à perpétuité, sans plus sentir la chaleur du soleil. Elle se laissa aller contre lui, un instant, juste un simple instant. Et les larmes ruisselèrent sur ses joues, tâchant de sillons sa peau pâle. Elle rayonnait de ses larmes qui fuyaient. En cet instant, elle n'avait semblé plus noble, plus honnête qu'en cédant librement à ses sentiments, jamais cette princesse déchue, fanée n'avait semblé plus royale que maintenant, entre ses bras, faible et blême, seule et incertaine, grêlée d'imperfections, dans cette vulnérabilité terrifiante que lui offrait l'obscurité qui lui promettait de garder le secret. Et ses larmes dégringolaient, vers une fin incertaine, elles étaient sa chute originelle. Un baiser sur son front, comme un baiser sur son âme. Malgré le dégoût qu'elle lui inspirait, il était toujours là. Elle ne comprenait pas, mais elle ne savait pas si elle avait le courage, la force de comprendre. Sûrement pas, parce qu'elle n'avait même plus la force de l'être pour elle-même. Parce qu'être forte, c'est rayonner de bonheur quand on est malheureux, c'est sourire quand on a envie de pleurer. Alors, elle serait forte, elle le promettait, mais pas en cette nuit, pas en cet instant dans ses bras. Elle n'y arrivait pas. « ..j'suis..désolée. J'suis désolée, j'suis désolée. » Et c'était une litanie, une infinie litanie qui passait ses lèvres et brisait le silence de la pièce. Les sanglots sortaient du plus profond d'elle. C'était la première fois qu'elle pleurait éveillée, c'était la première fois qu'elle exprimait sa peine. « je..j'me déteste. Si tu savais... » souffla-t-elle, la voix brisée dans un sanglot à peine voilé. Non, il ne pouvait pas savoir, il ne pourrait jamais, mais pourtant en cet instant, elle avait l'impression de partager sa peine et toute sa brisure avec lui. — Et ce fut sans conscience qu'elle se laissa aller dans ses bras, pourvu qu'il y absorbât son âme et que l'existence entière y disparût.
Elle est une bête monstrueuse. Un petit monstre qui déchire tout, fracasse la terre et aspire l'énergie vitale des gens. — « Enceinte », ce mot la frappait de plein fouet et s'abattait sur elle. La seule fois où elle avait osé prononcer ce mot était avec Kan. Jamais elle ne l'avait reformuler après. Elle ne pouvait pas, elle n'y arrivait pas. Parce que ce simple mot aurait donné une dimension réelle, bien trop réelle et concrète à ce qui allait suivre, à la réalité en elle-même. C'est ainsi qu'elle s'était tu, qu'elle n'avait rien dit, comme une vérité voilée dont on ne perçoit que les contours, pour ne pas rendre la situation réelle. Cette vérité douloureuse et qu'au fond, personne ne veut entendre, ni lui, ni elle, surtout pas elle. Elle ne pouvait pas accepter ce qu'elle allait faire à l'époque, et encore aujourd'hui, elle ne pouvait pas accepter ce qu'elle avait fait, ce qu'elle avait osé faire. Elle avait tué. Et à bien y regarder, elle ne savait plus vraiment si elle l'avait fait pour elle ou pour cet enfant avec son poison dans les veines. Elle n'était qu’infamie. Et elle se noyait dans les Enfers, et dans son fleuve aux larmes des voleurs et des pêcheurs. Elle se noyait dans ce fleuve des damnés, parce que c'était tout ce qu'elle était. Lui aussi devait la détester, après tout, elle avait abandonné son enfant de la pire des manières qui soit. Elle l'avait tué, sans lui laisser la moindre chance de survie. Froidement, cruellement. Elle ne voulait pas recommencer les mêmes erreurs, alors elle en avait fait d'autres. Parce qu'elle n'aurait tout simplement pas supporter d'être comme sa mère, et pourtant, elle avait fait pire. Elle avait commis le pêché suprême. Et elle allait en crever. Elle me méritait. Et il y avait en elle cette dualité, ce paradoxe, elle avait mal, elle souffrait, et pourtant elle se haïssait de cette culpabilité qui la rongeait. Elle se sentait souffrir éternellement, comme un condamné à perpétuité, sans plus sentir la chaleur du soleil. Elle se laissa aller contre lui, un instant, juste un simple instant. Et les larmes ruisselèrent sur ses joues, tâchant de sillons sa peau pâle. Elle rayonnait de ses larmes qui fuyaient. En cet instant, elle n'avait semblé plus noble, plus honnête qu'en cédant librement à ses sentiments, jamais cette princesse déchue, fanée n'avait semblé plus royale que maintenant, entre ses bras, faible et blême, seule et incertaine, grêlée d'imperfections, dans cette vulnérabilité terrifiante que lui offrait l'obscurité qui lui promettait de garder le secret. Et ses larmes dégringolaient, vers une fin incertaine, elles étaient sa chute originelle. Un baiser sur son front, comme un baiser sur son âme. Malgré le dégoût qu'elle lui inspirait, il était toujours là. Elle ne comprenait pas, mais elle ne savait pas si elle avait le courage, la force de comprendre. Sûrement pas, parce qu'elle n'avait même plus la force de l'être pour elle-même. Parce qu'être forte, c'est rayonner de bonheur quand on est malheureux, c'est sourire quand on a envie de pleurer. Alors, elle serait forte, elle le promettait, mais pas en cette nuit, pas en cet instant dans ses bras. Elle n'y arrivait pas. « ..j'suis..désolée. J'suis désolée, j'suis désolée. » Et c'était une litanie, une infinie litanie qui passait ses lèvres et brisait le silence de la pièce. Les sanglots sortaient du plus profond d'elle. C'était la première fois qu'elle pleurait éveillée, c'était la première fois qu'elle exprimait sa peine. « je..j'me déteste. Si tu savais... » souffla-t-elle, la voix brisée dans un sanglot à peine voilé. Non, il ne pouvait pas savoir, il ne pourrait jamais, mais pourtant en cet instant, elle avait l'impression de partager sa peine et toute sa brisure avec lui. — Et ce fut sans conscience qu'elle se laissa aller dans ses bras, pourvu qu'il y absorbât son âme et que l'existence entière y disparût.
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Re: « say something » | Jeu 15 Jan - 2:30 Citer EditerSupprimer
Il l'avait pris dans ses bras, la serrant aussi fort qu'il en était capable. Il pouvait entendre ses sanglots et même sans les apercevoir, visualisait ses larmes meurtrir son visage laiteux. Ses propre paupières closes, Dewei n'arrivait qu'à la bercer pour peut-être calmer ce mal qui la rongeait. Peut-être qu'au fond de lui, le chinois ne voulait pas comprendre son geste bien qu'au final il l'acceptait de toute façon. Il ne pouvait simplement pas la laisser là, meurtrie dans son lit souillé, face à sa réalité désolante. Jamais il ne serait capable de faire ça. Sous ses allures de gros durs se cachait un homme au cœur tendre, du moins avec ceux qu'il aimait et An, malgré ses déboires et son mal-être en faisait partie. Alors il restait là, assis comme un con à ne savoir quoi faire d'autre que l'enserrer dans ses bras et embrasser ses cheveux de temps à autre pour lui dire que oui, il était là. Qu'il n'allait pas partir comme elle le lui avait demandé, et qu'il pourrait passer la nuit à l'écouter pleurer parce qu'il n'en était pas possible autrement. Son cœur à cet instant était fendu, il avait peut-être sous estimé la puissance avec la quelle il pouvait tenir à L'estonienne, mais la voir dans cet état le rendait fou. Fou de tristesse, mais surtout de rage contre lui. Car hormis le fait d'être présent à ses côtés, il ne pouvait rien d'autre pour elle et ça le bouffait complètement. Il inspirait et expirait à fréquence régulière, semblant vouloir conserver ce calme qui lui faisait défaut avant. Si Dewei avait pu prendre sa douleur, il l'aurait fait sans hésitation, pourvus qu'elle arrête de pleurer sur le champs. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi, aussi faible face à elle-même à tel point qu'elle n'en contrôlait même plus ses émotions. La poupée de porcelaine avait ce soir jouait sa dernière cartes et les barrières étaient tombées, du moins pour la soirée. De toute évidence, demain ça irait mieux, mais ce soir elle se laissait aller dans ses bras et lui et il en était un peu flatté. Ce n'était pas son frère qui l'a réconfortait actuellement, c'était lui et lui seul. « Tout ira bien ma beauté. » Son murmure était faible, ses mots lui semblaient irréels parce qu'il savait que non ça n'irait pas. Elle recommencerait à faire semblant, à leurrer tout le monde ses beau sourire sournois mais non, ça n'irait pas. Parce qu'au final, An n'allait jamais bien ou du moins pas complètement. Seulement il essayait de s'en convaincre, si lui avait pu aller de l'avant, pourquoi elle ne pourrait pas ? « Ni penses plus, c'est fini maintenant. » il la redresse pour qu'elle soit face à lui. D'un bref coup de main, il essuya ses larmes et voir ses yeux rougit et mouillés lui fit froid dans le dos. Dewei s'obligea à sourire, car il ne pouvait simplement pas faire la tête lui aussi. Et d'un geste naturel, il posa ses lèvres contre les siennes, parce que c'était une habitude, parce que c'était eux et qu'aucune connotation perverse ou autre ne venait s'infiltrer dans cette action. Il dégagea le visage de la jeune femme de ses cheveux et la plaqua à nouveau contre lui, comme pour absorber sa douleur, soupirant fortement. « Ne pleures plus, tout ira bien. » Et il ne pouvait dire que ça.
Il l'avait pris dans ses bras, la serrant aussi fort qu'il en était capable. Il pouvait entendre ses sanglots et même sans les apercevoir, visualisait ses larmes meurtrir son visage laiteux. Ses propre paupières closes, Dewei n'arrivait qu'à la bercer pour peut-être calmer ce mal qui la rongeait. Peut-être qu'au fond de lui, le chinois ne voulait pas comprendre son geste bien qu'au final il l'acceptait de toute façon. Il ne pouvait simplement pas la laisser là, meurtrie dans son lit souillé, face à sa réalité désolante. Jamais il ne serait capable de faire ça. Sous ses allures de gros durs se cachait un homme au cœur tendre, du moins avec ceux qu'il aimait et An, malgré ses déboires et son mal-être en faisait partie. Alors il restait là, assis comme un con à ne savoir quoi faire d'autre que l'enserrer dans ses bras et embrasser ses cheveux de temps à autre pour lui dire que oui, il était là. Qu'il n'allait pas partir comme elle le lui avait demandé, et qu'il pourrait passer la nuit à l'écouter pleurer parce qu'il n'en était pas possible autrement. Son cœur à cet instant était fendu, il avait peut-être sous estimé la puissance avec la quelle il pouvait tenir à L'estonienne, mais la voir dans cet état le rendait fou. Fou de tristesse, mais surtout de rage contre lui. Car hormis le fait d'être présent à ses côtés, il ne pouvait rien d'autre pour elle et ça le bouffait complètement. Il inspirait et expirait à fréquence régulière, semblant vouloir conserver ce calme qui lui faisait défaut avant. Si Dewei avait pu prendre sa douleur, il l'aurait fait sans hésitation, pourvus qu'elle arrête de pleurer sur le champs. C'était la première fois qu'il la voyait ainsi, aussi faible face à elle-même à tel point qu'elle n'en contrôlait même plus ses émotions. La poupée de porcelaine avait ce soir jouait sa dernière cartes et les barrières étaient tombées, du moins pour la soirée. De toute évidence, demain ça irait mieux, mais ce soir elle se laissait aller dans ses bras et lui et il en était un peu flatté. Ce n'était pas son frère qui l'a réconfortait actuellement, c'était lui et lui seul. « Tout ira bien ma beauté. » Son murmure était faible, ses mots lui semblaient irréels parce qu'il savait que non ça n'irait pas. Elle recommencerait à faire semblant, à leurrer tout le monde ses beau sourire sournois mais non, ça n'irait pas. Parce qu'au final, An n'allait jamais bien ou du moins pas complètement. Seulement il essayait de s'en convaincre, si lui avait pu aller de l'avant, pourquoi elle ne pourrait pas ? « Ni penses plus, c'est fini maintenant. » il la redresse pour qu'elle soit face à lui. D'un bref coup de main, il essuya ses larmes et voir ses yeux rougit et mouillés lui fit froid dans le dos. Dewei s'obligea à sourire, car il ne pouvait simplement pas faire la tête lui aussi. Et d'un geste naturel, il posa ses lèvres contre les siennes, parce que c'était une habitude, parce que c'était eux et qu'aucune connotation perverse ou autre ne venait s'infiltrer dans cette action. Il dégagea le visage de la jeune femme de ses cheveux et la plaqua à nouveau contre lui, comme pour absorber sa douleur, soupirant fortement. « Ne pleures plus, tout ira bien. » Et il ne pouvait dire que ça.
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Re: « say something » | Jeu 15 Jan - 11:03 Citer EditerSupprimer
J'ai touché terre. Je suis passé a travers. De toute ma vie je n'ai jamais ressenti ça. Rien de pareil. J'ai éprouvé la honte et la lâcheté, la faiblesse et la force. J'ai connu la terreur et l'indifférence, la haine de soi et le dégoût de tout. J'ai vu des choses qu'on ne peut ne pas voir. Et pourtant, je n'ai jamais connu un sentiment aussi atroce, aussi horrible, aussi paralysant. Je me sens estropiée, incontrôlable. Et ça ne fait qu'empirer. Chaque jour, je me sens nauséeuse. Vide. Et j'ai mal. — Ses larmes ne semblaient pas pouvoir se tarir, pas cette nuit, ses sanglots ne semblaient pas pouvoir se calmer, et pourtant il le fallait. Parce qu'elle ne pouvait pas complètement lui partageait sa douleur, lui donnait ainsi, se donner ainsi, corps mais aussi âme. Parce que deux personnes ne se pénètrent jamais jusqu'à l'âme, jusqu'au fond des pensées, qu'elles sont parfois enlacées, mais non mêlées et que l'être de chacun de nous reste éternellement seul par la vie. Et en cette nuit, cette barrière, cette ultime barrière venait de tomber. La poupée de porcelaine venait de se briser, la poupée de papier venait de se froisser. Mais elle ne pouvait pas continuer, elle ne pouvait pas. Parce que la solitude était tout ce qui la constituait, ces barrières l'aidaient, elle, cet être déchu, cet être damné, à survivre dans ce noir chaos. Alors après avoir étouffé un cri contre lui, après avoir déversé sa peine sur lui, après avoir brisé ses larmes sur lui, après que les éclats de verre de son cœur en miette aient dégringolés sur lui. Tout s'arrête, lentement. Elle avait encore la respiration sifflante et pleine de larmes, mais c'était fini. Elle n'avait plus de larmes, plus rien. Elle était à nouveau démunie de toutes émotions. Mais n'était-ce pas ça le plus effrayant, le plus terrible ? Comme si elle n'éprouvait aucun remords, aucun sentiments, rien. Elle était redevenue si rapidement ce monstre froid et insensible, qui ne craint rien et se moque de tout, dont elle se donnait l'image. Mais la vérité, sa seule vérité était sa souffrance. Et dans le bleu infini de ses yeux, dans ce miroir de l'âme, on pouvait y voir les étoiles fanées et les démons rirent de leur victoire. — L'enfer est vide, et tous les démons sont ici.
« Ne fais pas semblant. J'sais que tu me détestes. » C'est un sifflement. Un sifflement qui s'insinuait doucement dans tout les pores de sa peau, dans toutes les fissures de son âme. Et malgré la douceur de ses gestes, la chaleur de son corps contre le sien. Malgré, sa main effleurant les larmes tombées sur ses joues, malgré ce doux baiser, ce doux baiser qui éloigne les démons et la douleur un cours instant. Il y avait un goût amer. Elle le savait. Il la détestait pour son geste. Et elle ne s'en sentait que plus coupable. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'aimer par la douleur, elle y était condamnée et elle le marquait de son amour damné, cet amour, cet attachement tombé de tout son haut dans les plus profondes abîmes, s'abattant alors avec une abrupte violence sur son cœur terrorisé. Et elle n'arrivait pas à se détacher de lui pour le protéger. « Je le sais. » Oui, elle savait, elle le reconnaissait ce sentiment qui hantait son cœur lorsqu'il y penserait, lorsqu'il évoquerait. La haine, le dégoût. C'était tout ce qu'elle pouvait lui inspirait. Et elle se sentait pathétique. Et elle ne comprenait pas pourquoi il ne fuyait pas. Peut-être plus tard. Mais il aurait du fuir, dès à présent. Parce qu'elle l'enchaînait à elle, contre son propre gré. Et il n'était pas immunisé contre elle, princesse de la destruction, de la dévastation. — Bien sûr, je te ferai mal. Bien sûr, tu me feras mal. Bien sûr, nous aurons mal. Mais ça, c'est la condition de l'existence, la condition de l'existence avec moi, avec un monstre comme moi.
J'ai touché terre. Je suis passé a travers. De toute ma vie je n'ai jamais ressenti ça. Rien de pareil. J'ai éprouvé la honte et la lâcheté, la faiblesse et la force. J'ai connu la terreur et l'indifférence, la haine de soi et le dégoût de tout. J'ai vu des choses qu'on ne peut ne pas voir. Et pourtant, je n'ai jamais connu un sentiment aussi atroce, aussi horrible, aussi paralysant. Je me sens estropiée, incontrôlable. Et ça ne fait qu'empirer. Chaque jour, je me sens nauséeuse. Vide. Et j'ai mal. — Ses larmes ne semblaient pas pouvoir se tarir, pas cette nuit, ses sanglots ne semblaient pas pouvoir se calmer, et pourtant il le fallait. Parce qu'elle ne pouvait pas complètement lui partageait sa douleur, lui donnait ainsi, se donner ainsi, corps mais aussi âme. Parce que deux personnes ne se pénètrent jamais jusqu'à l'âme, jusqu'au fond des pensées, qu'elles sont parfois enlacées, mais non mêlées et que l'être de chacun de nous reste éternellement seul par la vie. Et en cette nuit, cette barrière, cette ultime barrière venait de tomber. La poupée de porcelaine venait de se briser, la poupée de papier venait de se froisser. Mais elle ne pouvait pas continuer, elle ne pouvait pas. Parce que la solitude était tout ce qui la constituait, ces barrières l'aidaient, elle, cet être déchu, cet être damné, à survivre dans ce noir chaos. Alors après avoir étouffé un cri contre lui, après avoir déversé sa peine sur lui, après avoir brisé ses larmes sur lui, après que les éclats de verre de son cœur en miette aient dégringolés sur lui. Tout s'arrête, lentement. Elle avait encore la respiration sifflante et pleine de larmes, mais c'était fini. Elle n'avait plus de larmes, plus rien. Elle était à nouveau démunie de toutes émotions. Mais n'était-ce pas ça le plus effrayant, le plus terrible ? Comme si elle n'éprouvait aucun remords, aucun sentiments, rien. Elle était redevenue si rapidement ce monstre froid et insensible, qui ne craint rien et se moque de tout, dont elle se donnait l'image. Mais la vérité, sa seule vérité était sa souffrance. Et dans le bleu infini de ses yeux, dans ce miroir de l'âme, on pouvait y voir les étoiles fanées et les démons rirent de leur victoire. — L'enfer est vide, et tous les démons sont ici.
« Ne fais pas semblant. J'sais que tu me détestes. » C'est un sifflement. Un sifflement qui s'insinuait doucement dans tout les pores de sa peau, dans toutes les fissures de son âme. Et malgré la douceur de ses gestes, la chaleur de son corps contre le sien. Malgré, sa main effleurant les larmes tombées sur ses joues, malgré ce doux baiser, ce doux baiser qui éloigne les démons et la douleur un cours instant. Il y avait un goût amer. Elle le savait. Il la détestait pour son geste. Et elle ne s'en sentait que plus coupable. Comme si elle n'avait pas d'autre choix que d'aimer par la douleur, elle y était condamnée et elle le marquait de son amour damné, cet amour, cet attachement tombé de tout son haut dans les plus profondes abîmes, s'abattant alors avec une abrupte violence sur son cœur terrorisé. Et elle n'arrivait pas à se détacher de lui pour le protéger. « Je le sais. » Oui, elle savait, elle le reconnaissait ce sentiment qui hantait son cœur lorsqu'il y penserait, lorsqu'il évoquerait. La haine, le dégoût. C'était tout ce qu'elle pouvait lui inspirait. Et elle se sentait pathétique. Et elle ne comprenait pas pourquoi il ne fuyait pas. Peut-être plus tard. Mais il aurait du fuir, dès à présent. Parce qu'elle l'enchaînait à elle, contre son propre gré. Et il n'était pas immunisé contre elle, princesse de la destruction, de la dévastation. — Bien sûr, je te ferai mal. Bien sûr, tu me feras mal. Bien sûr, nous aurons mal. Mais ça, c'est la condition de l'existence, la condition de l'existence avec moi, avec un monstre comme moi.
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Re: « say something » | Jeu 22 Jan - 17:06 Citer EditerSupprimer
Son cœur se broyait un peu plus à mesure qu'il voyait ses larmes s'échouer sur son visage déformé par la tristesse. Dewei aurait voulu détourner le regard pour ne pas assister à ce spectacle déplorable. Il n'avait jamais su comment consoler quelqu'un, lui pourtant assez bavard d'habitude, ses mots le quittaient et il se retrouvait bien souvent la bouche en cœur à uniquement bercer la personne concernée. Pourtant avec An, il aurait souhaité pouvoir lui dire des choses réconfortante, lui dire que ce n'était pas si grave que ça, qu'elle avait fait le bon choix et que ça vie irait mieux désormais. Il aurait aimé oui, mais il n'en avait pas la possibilité. Car ce serait mentir, il ne savait pas de quoi demain serait fait, alors il se contentait d'être simplement là et de ne pas bouger. Au fond de lui, le chinois était peut-être un peu déçu. Abandonné lui même, il n'arrivait pas à saisir son geste et pourtant, d'un autre côté il se disait que ouais, c'était certainement la meilleure décision qu'elle ait prise. Qu'aurait-elle eut à offrir à ce gosse ? Ce gosse issu d'une relation soumise et forcé. Ses poings se serrèrent en songeant au connard qui avait bien pu lui faire ça. Il était conscient que lui aussi, fût un temps, il faisait parti de ces cons qui utilisent l'estonienne comme si elle n'était qu'une simple poupée sans vie. Aujourd'hui c'était tellement plus que ça et il n'assumait pas que d'autres hommes puissent la toucher. An n'était pas sa chose et encore moins sa propriété, cela faisait un moment qu'il se limitait à de simple baiser avec elle, mais cette fille méritait tellement mieux. Il la voyait rester au même stade qu'avant, ne pas avancer et encore une fois, ça lui faisait du mal. Il aurait voulu la traîner vers le haut, lui montrer la vie et lui crier que de temps à autre elle méritait d'être vécu, mais il n'y faisait rien et lui rendait toujours visite le soir lorsque la nuit était tombée. « Je ne te déteste pas An, comment est-ce que je pourrais.. » Dewei tenait beaucoup trop à elle pour oser la détester un instant. Au plus loin qu'il se souvienne, il ne l'avait jamais haïs et certainement qu'il serait capable pour elle, de faire les choses les plus folles. Il n'aspirait qu'à son bonheur, et son propre bonheur à lui dépendait du sien. « non tu ne sais rien alors tais toi. » Il la serra un peu plus contre lui, nichant son nez dans sa chevelure et inspira profondément, s’imprégnant de son odeur. « Tu sais An, dans la vie on fait tous des erreurs, voilà la tienne. Maintenant va de l'avant et avance. » Je te tiendrais la main qu'importe le chemin que tu décideras d'emprunter. Je te relèverais si tu tombe ou alors je tomberais avec toi, mais tu ne seras pas seule, jamais. Je ne partirais que le jour ou tu me le demanderas de vive voix, pour le moment je reste juste au près de toi, encore un peu, toute la vie si tel est ton souhait.
Son cœur se broyait un peu plus à mesure qu'il voyait ses larmes s'échouer sur son visage déformé par la tristesse. Dewei aurait voulu détourner le regard pour ne pas assister à ce spectacle déplorable. Il n'avait jamais su comment consoler quelqu'un, lui pourtant assez bavard d'habitude, ses mots le quittaient et il se retrouvait bien souvent la bouche en cœur à uniquement bercer la personne concernée. Pourtant avec An, il aurait souhaité pouvoir lui dire des choses réconfortante, lui dire que ce n'était pas si grave que ça, qu'elle avait fait le bon choix et que ça vie irait mieux désormais. Il aurait aimé oui, mais il n'en avait pas la possibilité. Car ce serait mentir, il ne savait pas de quoi demain serait fait, alors il se contentait d'être simplement là et de ne pas bouger. Au fond de lui, le chinois était peut-être un peu déçu. Abandonné lui même, il n'arrivait pas à saisir son geste et pourtant, d'un autre côté il se disait que ouais, c'était certainement la meilleure décision qu'elle ait prise. Qu'aurait-elle eut à offrir à ce gosse ? Ce gosse issu d'une relation soumise et forcé. Ses poings se serrèrent en songeant au connard qui avait bien pu lui faire ça. Il était conscient que lui aussi, fût un temps, il faisait parti de ces cons qui utilisent l'estonienne comme si elle n'était qu'une simple poupée sans vie. Aujourd'hui c'était tellement plus que ça et il n'assumait pas que d'autres hommes puissent la toucher. An n'était pas sa chose et encore moins sa propriété, cela faisait un moment qu'il se limitait à de simple baiser avec elle, mais cette fille méritait tellement mieux. Il la voyait rester au même stade qu'avant, ne pas avancer et encore une fois, ça lui faisait du mal. Il aurait voulu la traîner vers le haut, lui montrer la vie et lui crier que de temps à autre elle méritait d'être vécu, mais il n'y faisait rien et lui rendait toujours visite le soir lorsque la nuit était tombée. « Je ne te déteste pas An, comment est-ce que je pourrais.. » Dewei tenait beaucoup trop à elle pour oser la détester un instant. Au plus loin qu'il se souvienne, il ne l'avait jamais haïs et certainement qu'il serait capable pour elle, de faire les choses les plus folles. Il n'aspirait qu'à son bonheur, et son propre bonheur à lui dépendait du sien. « non tu ne sais rien alors tais toi. » Il la serra un peu plus contre lui, nichant son nez dans sa chevelure et inspira profondément, s’imprégnant de son odeur. « Tu sais An, dans la vie on fait tous des erreurs, voilà la tienne. Maintenant va de l'avant et avance. » Je te tiendrais la main qu'importe le chemin que tu décideras d'emprunter. Je te relèverais si tu tombe ou alors je tomberais avec toi, mais tu ne seras pas seule, jamais. Je ne partirais que le jour ou tu me le demanderas de vive voix, pour le moment je reste juste au près de toi, encore un peu, toute la vie si tel est ton souhait.
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Re: « say something » | Jeu 22 Jan - 22:00 Citer EditerSupprimer
Il devait la lâcher. Il devait arrêter de lui tenir la main. Parce qu'elle n'était que désolation et dévastation. Elle le tuerait. Elle l'achèverait sans qu'il ne le sache, sans qu'il ne comprenne, il devait fuir. Elle le haïssait de ne pas partir, mais elle se haïssait encore plus de ne pas pouvoir le repousser. Et pourtant...Il tenait encore et toujours la main de cette princesse fanée aux ailes brûlées, comme s'il n'y avait dans ce noir chaos, pas plus blanc et plus pur qu'elle et les limbes d'étoiles se dessinant dans le bleu infini de ses yeux. — De ses doux mots, il tentait de mettre un baume sur la plaie béante en son cœur, d'en stopper le flot. Et elle s'accrochait à lui, à ses mots, parce qu'elle avait cru tout perdre, mais il était là, malgré la noirceur de son âme, il était là, et il la regardait, comme si elle n'avait rien perdu de sa pureté et de son innocence d'enfant, alors que tout deux savait pertinemment qui elle était réellement. Souillée et tragique. Elle n'était plus qu'une âme violemment, abruptement désespérée. Elle s'accrochait à lui parce qu'elle n'avait plus que lui et ses yeux d'onyx pour la regarder. Elle s'accrochait, complètement éperdue, se livrant à sa puissance, telle que les enfers la firent dans sa miséricorde. Et les démons dans ses yeux ivoires riaient, dansaient. Parce qu'elle tentait de ne pas se noyer dans le fleuve de l'affliction et de la désolation.
Et tout d'abord, elle déposa doucement ses lèvres pleines de désespoir contre les siennes, le ravageant de sa rage, s'accrochant à lui, désespérément, passionnément. Et de ses lèvres rosées et amères cherchant un semblant d'amour, de vérité en ses mots qui semblaient trop doux pour être vrai, elle maltraitait les siennes. Dans ses mots, pleins d'un espoir qu'elle n'avait pas, de cette douceur qu'elle ne méritait pas, elle cherchait la vérité, l'atroce, l'abrupte vérité. Et dans ses yeux abyssales, elle ne trouvait que tendresse, à s'y perdre. Et dans ses lèvres qu'elle croyait rancunières, elle ne trouvait que douce affection, à s'en damner. Elle s'accrochait à lui, à ce garçon aux yeux noir de l'abîme. Parce qu'elle savait qu'il lui était impossible de vivre sans lui, autant mourir. Alors, éperdument, elle s'offrait à lui, corps et âme. Comme si de ses doigts, il effaçait la honte qui traînait sur son corps diaphane, comme si de ses doigts il effaçait la noirceur des flammes de son âme. Et il n'y avait qu'entre ses doigts qu'elle semblait d'une pureté précieuse et inestimable. Pourtant, auparavant, lui aussi n'avait été là que pour souiller, pour salir d'un peu plus de déshonneur, son corps de poupée. Mais étrangement, sous ses doigts, son âme détrempée et noyée dans l'affliction recouvrait étrangement toute sa blancheur, lui déposant une effluve d'amour et d'espoir au creux du cœur.
Puis le baiser se fit plus doux, comme pour s'excuser des larmes, démons invisibles lui dévastant les entrailles, de ses larmes qui avaient roulées sur ses joues, transperçant le cœur du garçon, et l'écorchant, laissant alors une trace au cœur ineffaçable. Et contre ses lèvres, elle déposa un dernier baiser, aussi léger que l'envol d'un papillon, une effluve d'amour s'en dégageant. Elle n'avait la saveur de l'amour que dans ses lèvres, dans ses yeux, dans ses mains, uniquement contre ce corps d'homme auquel elle se livrait, corps et âme, dans ses plus douces et périlleuses faiblesses. « Et même si c'est un mensonge, dis moi que tu m'aimes. » chuchota-elle contre sa bouche, comme un simple mouvement de l'air, comme une simple demande d'amour, comme la preuve de son désespoir le plus profond. Parce qu'elle ne pouvait pas goûter à l'amour, elle n'en aurait jamais que le goût amer. Alors, frêle et blême, faible et pâle, elle quémandait un semblant de tendresse, incapable de se satisfaire du peu qu'il lui avait offert. — Mais en vérité, la princesse fanée ne peut que s'accroche. De ses douces faiblesses, elle ne peut s'en détacher. Parce que tout ce qu'elle souhaite, c'est un peu d'amour, brûlant au creux de ses reins. Et il n'y a que ce garçon aux yeux noirs abyssales, qui lui en soupire l'odeur en son cœur. Alors, sans s'en rendre compte, elle le suppliait de rester, sa main dans la sienne, leurs doigts entrelacés. Et l'effluve d'un bonheur fané.
Il devait la lâcher. Il devait arrêter de lui tenir la main. Parce qu'elle n'était que désolation et dévastation. Elle le tuerait. Elle l'achèverait sans qu'il ne le sache, sans qu'il ne comprenne, il devait fuir. Elle le haïssait de ne pas partir, mais elle se haïssait encore plus de ne pas pouvoir le repousser. Et pourtant...Il tenait encore et toujours la main de cette princesse fanée aux ailes brûlées, comme s'il n'y avait dans ce noir chaos, pas plus blanc et plus pur qu'elle et les limbes d'étoiles se dessinant dans le bleu infini de ses yeux. — De ses doux mots, il tentait de mettre un baume sur la plaie béante en son cœur, d'en stopper le flot. Et elle s'accrochait à lui, à ses mots, parce qu'elle avait cru tout perdre, mais il était là, malgré la noirceur de son âme, il était là, et il la regardait, comme si elle n'avait rien perdu de sa pureté et de son innocence d'enfant, alors que tout deux savait pertinemment qui elle était réellement. Souillée et tragique. Elle n'était plus qu'une âme violemment, abruptement désespérée. Elle s'accrochait à lui parce qu'elle n'avait plus que lui et ses yeux d'onyx pour la regarder. Elle s'accrochait, complètement éperdue, se livrant à sa puissance, telle que les enfers la firent dans sa miséricorde. Et les démons dans ses yeux ivoires riaient, dansaient. Parce qu'elle tentait de ne pas se noyer dans le fleuve de l'affliction et de la désolation.
Et tout d'abord, elle déposa doucement ses lèvres pleines de désespoir contre les siennes, le ravageant de sa rage, s'accrochant à lui, désespérément, passionnément. Et de ses lèvres rosées et amères cherchant un semblant d'amour, de vérité en ses mots qui semblaient trop doux pour être vrai, elle maltraitait les siennes. Dans ses mots, pleins d'un espoir qu'elle n'avait pas, de cette douceur qu'elle ne méritait pas, elle cherchait la vérité, l'atroce, l'abrupte vérité. Et dans ses yeux abyssales, elle ne trouvait que tendresse, à s'y perdre. Et dans ses lèvres qu'elle croyait rancunières, elle ne trouvait que douce affection, à s'en damner. Elle s'accrochait à lui, à ce garçon aux yeux noir de l'abîme. Parce qu'elle savait qu'il lui était impossible de vivre sans lui, autant mourir. Alors, éperdument, elle s'offrait à lui, corps et âme. Comme si de ses doigts, il effaçait la honte qui traînait sur son corps diaphane, comme si de ses doigts il effaçait la noirceur des flammes de son âme. Et il n'y avait qu'entre ses doigts qu'elle semblait d'une pureté précieuse et inestimable. Pourtant, auparavant, lui aussi n'avait été là que pour souiller, pour salir d'un peu plus de déshonneur, son corps de poupée. Mais étrangement, sous ses doigts, son âme détrempée et noyée dans l'affliction recouvrait étrangement toute sa blancheur, lui déposant une effluve d'amour et d'espoir au creux du cœur.
Puis le baiser se fit plus doux, comme pour s'excuser des larmes, démons invisibles lui dévastant les entrailles, de ses larmes qui avaient roulées sur ses joues, transperçant le cœur du garçon, et l'écorchant, laissant alors une trace au cœur ineffaçable. Et contre ses lèvres, elle déposa un dernier baiser, aussi léger que l'envol d'un papillon, une effluve d'amour s'en dégageant. Elle n'avait la saveur de l'amour que dans ses lèvres, dans ses yeux, dans ses mains, uniquement contre ce corps d'homme auquel elle se livrait, corps et âme, dans ses plus douces et périlleuses faiblesses. « Et même si c'est un mensonge, dis moi que tu m'aimes. » chuchota-elle contre sa bouche, comme un simple mouvement de l'air, comme une simple demande d'amour, comme la preuve de son désespoir le plus profond. Parce qu'elle ne pouvait pas goûter à l'amour, elle n'en aurait jamais que le goût amer. Alors, frêle et blême, faible et pâle, elle quémandait un semblant de tendresse, incapable de se satisfaire du peu qu'il lui avait offert. — Mais en vérité, la princesse fanée ne peut que s'accroche. De ses douces faiblesses, elle ne peut s'en détacher. Parce que tout ce qu'elle souhaite, c'est un peu d'amour, brûlant au creux de ses reins. Et il n'y a que ce garçon aux yeux noirs abyssales, qui lui en soupire l'odeur en son cœur. Alors, sans s'en rendre compte, elle le suppliait de rester, sa main dans la sienne, leurs doigts entrelacés. Et l'effluve d'un bonheur fané.
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