they can't hold us (renva)
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they can't hold us (renva) | Lun 12 Jan - 22:20 Citer EditerSupprimer
they can't hold us × part. I
Ça le perturbe tout ce blanc, c'est sinistre et sans âme, quelque chose s'est mal passé, il en est certain. Sa tête roule sur le côté et tombe sur des rideaux tirés, aussi immaculés que le reste de la pièce. Hôpital. Il grogne et tente de se dépêtrer de cet état groggy, sans doute trop assommé par les médicaments. Et puis, son esprit se concentre sur l'absence de présence à ses côtés… Et cette pensée-là le fait se lever dans son lit, les yeux grands ouverts. Il arrache les perfusions et écarte la couverture… mauvaise idée. C'est seulement maintenant qu'il remarque le pyjama… rose que l'hôpital lui a refilé. En décidant de s'occuper de sa tenue plus tard, il pose doucement ses jambes par terre ; une en bandages et une intacte. Une douleur aiguë se propage lorsqu'il tente de se lever, il aurait dû y aller progressivement… Mais Renzo n'a pas le temps, il ne sait fichtrement pas où se trouve Reeva et ça l'inquiète. Cette inquiétude a pourtant un drôle de rôle : elle lui insuffle du courage. Alors il fait un pas, puis un deuxième… Tout en boitant, tout en supportant la douleur. Il n'entend vraiment pas un bruit, à part un bip constant des machines. Il s'avance dans la pièce, inspecte tous les coins des yeux, trouve même la porte vitrée où il aperçoit un policier passer. En écartant le premier rideau qu'il croise, il la trouve, complètement endormie. Il ne connaît pas l'état de ses blessures mais rien que cette vue-là le chamboule : là, de nouveau, son cœur qui se réveille. Mais ça lui fait surtout un pincement, là, dans sa cage thoracique, alors il se met à prier tous les Dieux qu'il connaisse pour qu'elle ne garde pas de séquelles. « Reeva… Je suis tellement désolé. » Et il s'agenouille et attrape la main de la blonde, laissant sa tête reposer près du corps de celle-ci. Il baragouine des mots insensés et décousus, des rimes creuses et sans vers, pendant quelques minutes. Et puis, une envie subite le prend : elle ne saura rien, n'est-ce-pas ? Renzo se relève, soudainement en forme. Sans doute les médicaments qui lui procurent ce genre d'envies… Comme s'ils lui annihilaient tout bon sens. Alors il approche son visage près de celui de Reeva, doucement, lentement. Et il dépose un baiser sur son front. Mais ses yeux captent les lèvres ourlées, les tentatrices du Diable, comme il les appelle. Et comme subjugué par elles, il descend lentement jusqu'à arriver à leur niveau. Il l'aurait fait… Il l'aurait sans doute fait, si elle n'avait pas ouvert les yeux à ce moment-là. Il entend une porte s'ouvrir ; timing parfait, se dit-il. « Fais semblant de dormir, j'ai un plan pour nous sortir de là. » Excuse pour rompre l'ambiance dans laquelle il les a plongés. Mais il retourne brusquement jusqu'à son lit, se recouvre de la couverture et fait le mort. Chercher un plan, chercher un plan… Pour ne pas y penser, pour ne pas penser à ce qu'il s'apprêtait à faire. Ça semble être une bonne idée. |
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Re: they can't hold us (renva) | Ven 23 Jan - 13:10 Citer EditerSupprimer
they can't hold us × part. I
C’est totalement dépassée par les évènements que Reeva ouvre les yeux, encore un peu endormie, assommée par les médicaments qu’on lui a administré pour tenir le coup. Le choc est rude : la demoiselle ne s’est que rarement retrouvée à l’hôpital, préférant de loin les opérations clandestines et barbares pour éviter d’avoir à se justifier. Toutefois elle doit reconnaitre que le lieu a quelque chose de rassurant ; elle se sent en sécurité, prise en charge, comme reposée… sauf au moment où elle prend conscience que Renzo est juste au dessus d’elle, à quelques centimètres de son visage, l’air de ne pas être à sa place. « Fais semblant de dormir, j'ai un plan pour nous sortir de là. » Mouais, elle y croit moyen, mais pourquoi pas. Alors que le nord coréen se hâte de réintégrer son lit, qu’elle devine à quelques mètres de là derrière un rideau blanc, l’italienne referme les yeux sans demander son reste et travaille sa respiration ainsi qu’une myriade d’autres petits détails pour paraitre profondément assoupie. L’infirmière passe, ne semble pas trop s’intéresser à Reeva, fait son travail à la vitesse de l’éclair et repart comme elle est venue. La blonde en profite alors pour se lever, filer jusqu’au lit de Renzo et s’y faire une place. La bouche pâteuse de ne pas avoir parlé durant des heures, ses paroles se libèrent soudainement et s’enclenchent en une multitude de questions : « C’est quoi ton plan ? Il a intérêt à être sans failles, j’en ai marre des galères… Attends, t’es blessé où au fait ? Tu vas bien ? Tu tiens le coup ? T’es sur ? » Elle a un peu de peine pour Renzo, qui hoche la tête avec l’air de ne pas bien suivre le flot de mots de sa bien aimée pour confirmer son bon état de santé. « J’te crois pas, laisse-moi voir. » Sans attendre une quelconque réponse de la part du jeune homme, elle retire la couverture et ses yeux se posent sur la jambe blessée. Son coeur loupe un battement, fais des bonds, s’affole et hurle : elle s’imagine immédiatement le pire, à savoir que cette blessure n’est que la partie visible de l’iceberg et qu’elle pourrait bien cacher plus dur. Cette constatation la stoppe dans sa frénésie, semble la choquer et l’arrêter net ; la voilà qui ne sait plus quoi dire. Comme à son habitude face à un sujet gênant, elle opte alors pour le changement de conversation : « Trop sexy, le pyjama rose. Tu me fais de l’effet. » Mais rien à faire, l’inquiétude est plus présente que jamais et elle voudrait serrer son frère adoptif dans ses bras ; pour éviter cette effusion de sentiments malvenue, la blonde opte pour une solution alternative plus calme : sortir du lit, chercher les fringues, et questionner de nouveau à propos de ce fameux plan. |
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Re: they can't hold us (renva) | Ven 30 Jan - 23:03 Citer EditerSupprimer
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Mauvaise idée, vraiment mauvaise idée. Cette proximité, même son anatomie l'avait appréciée : s'ils ne s'étaient pas trouvés à l'hôpital, Renzo aurait certainement filé sous la douche. Pour une bonne douche froide. Sous la couverture, il compte les moutons, endigue la frustration ; ça tombe bien, l'infirmière ne remarque absolument rien. Durant ce court moment, il parvient à se calmer, sans qu'aucune bosse ne se forme sous la couverture. Mais… Évidemment, Reeva trouve cela nécessaire de venir s'installer à ses côtés. Renzo se raidit instantanément, et fort heureusement que son esprit ne s'égare par et qu'il reste concentré sur l'objectif de… de ne rien ressentir du tout. Après tout, il est habitué à cette proximité ; du moins, il a toujours eu l'habitude d'être collé à Reeva mais un peu moins de l'avoir à quelques millimètres de lui, dans son propre lit. Cette situation-là est moins habituelle, mais il réussit à ne rien dévoiler – faut dire que son attitude immobile et l'inexpression de son visage sont plutôt convaincantes. S'ensuit alors une multitude de questions que Renzo a du mal à suivre. Automatiquement, il hoche la tête, non sans grogner un petit peu. Après tout, les questions sur son état physique et mental, Renzo n'aime vraiment pas y répondre. « J’te crois pas, laisse-moi voir. » Panique. Reeva écarte rapidement la couverture et regarde de ses propres yeux le corps du nord-coréen. S'il avait ressenti quelques envies, tout s'est envolé à la vue de son pyjama rose. « Trop sexy, le pyjama rose. Tu me fais de l’effet. » Il grogne mais se fait une note mentale pour plus tard : attaquer l'hôpital en justice pour cet affront. « Ta gueule. » Dit-il avec tout son amour pour la blonde. « Et toi ? » Demande-t-il à son tour inquiet, pendant qu'ils sortent du lit. Elle l'interroge de nouveau sur le plan. Qu'il n'a pas encore trouvé mais il improvisera. Enfin, il a une petite idée – il doute que Reeva soit coopérative à ce sujet. « Ils ont pris toutes nos affaires. Viens, l'appelle-t-il près de la porte de la chambre. Regarde le flic, il consulte nos papiers. » Mais en regardant bien attentivement, Renzo remarque que le flic en question n'est pas tout à fait concentré sur les documents entre ses mains mais surtout sur l'infirmière qui secoue ses bouclettes sous son nez. Un deuxième policier passe, il pousse Reeva de l'autre côté et s'écarte légèrement à son tour. Le policier n'a pourtant pas jeté un seul regard à la porte, trop concentré – à son tour – à échanger les salamalecs avec l'infirmière. « Bon, le plan : tu joues l'hystérique italienne devant ces flics, ils seront tellement paniqués qu'ils pourront pas te maîtriser. Utilise tes mains, prends même une chaise pour les attaquer. Pendant ce temps, je prends nos affaires et… On court jusqu'à la sortie qui se trouve à droite. Des objections ? » |
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Re: they can't hold us (renva) | Lun 2 Fév - 19:57 Citer EditerSupprimer
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« Ta gueule », au moins c’est rien. Mais Reeva n’est pas agacée face à la remarque de son frangin adoptif : la demoiselle est depuis longtemps habituée aux humeurs du nord-coréen, et sait depuis la petite enfance comment décrypter ses dires. « Ta gueule », chez eux, c’est l’équivalent de « va te faire foutre » et de toute une myriade d’insultes, qu’elle se plaît à considérer comme des marques d’affection. Oui, voilà de quoi il s’agit : l’amour, chez les Armani, ça ne s’avoue pas comme chez les autres familles. La blonde sourit, mais malheureusement cette trace de bonheur s’efface bien vite : voilà que Renzo lui demande comme elle va, et plutôt crever que de laisser passer une quelconque faiblesse. Elle ne veut pas l’inquiéter, tout comme lui refuse souvent de lui dire ce qui déconne. Pour faire diversion, elle évoque le plan… et le changement de sujet fonctionne à merveille. « Ils ont pris toutes nos affaires, viens. » Elle ne connait rien au fonctionnement d’un hôpital, elle l’admet. Alors elle se contente de suivre Renzo, docilement, jusqu’à la porte de leur chambre. « Regarde le flic, il consulte nos papiers ». Reeva hoche la tête sans vraiment comprendre quel est le rapport, d’autant plus que le flic a l’air de s’en tamponner le coquillage. Elle se demande ce que ces papiers peuvent bien comporter, mais c’est à peu près tout. « Bon, le plan : tu joues l'hystérique italienne devant ces flics, ils seront tellement paniqués qu'ils pourront pas te maîtriser. Utilise tes mains, prends même une chaise pour les attaquer. Pendant ce temps, je prends nos affaires et… On court jusqu'à la sortie qui se trouve à droite. Des objections ? » Alors c’est ça, le fameux plan ? Pour le coup, l’italienne affiche un air peu convaincu et cherche un moyen de faire comprendre à son frangin qu’elle n’a pas tellement envie de tenter le coup… le tout sans le vexer ou le mettre de mauvaise humeur. Problème : Reeva n’a jamais été très délicate. « Ouais, des tas d’objections, même… Y’a plein de failles dans ton truc. J’suis pas sûre du tout que ça fonctionne. Et puis pourquoi c’est toujours moi qui hérite du rôle de la folle furieuse ? » M’enfin, a bien réfléchir, elle ne voit pas vraiment d’autres solutions. Aussi accepte t-elle, de mauvaise grâce, de se plier aux exigences du bridé ; l’italienne enclenche le mode furie, tape l’esclandre au beau milieu de l’hôpital sous les visages médusés du corps médical et des représentants des forces de l’ordre. Elle hurle des trucs indistincts mélangés à des mots acides ; refuse d’en arriver à prendre la chaise mais gagne un maximum de temps pour Renzo. Elle se permet d’ailleurs de stopper son cinéma dès qu’elle le voit faire un signe, et tous les deux courent comme des dératés jusqu’à la sortie. Ils sont en mauvais état, l’un comme l’autre, et la jeune femme ne donne pas cher de leur peau vu les bruits de course qu’elle entend à leur suite ; mais toutefois, par un miracle divin, ils parviennent jusqu’à la rue. « Et maintenant, y’a une suite à ton plan galère ? » |
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Re: they can't hold us (renva) | Lun 2 Fév - 22:06 Citer EditerSupprimer
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Les secondes défilent, Renzo reste collé à la vitre de la porte, faisant le guet, pendant que Reeva réfléchit au plan. Il remarque que les infirmières n'ont pas de bague au doigt, il se dit que ça doit être pour cette raison qu'elles font les yeux doux aux policiers – il paraît que le mariage est extrêmement important en Corée. Pour être bien vu en société, il faut être marié, c'est ce qu'on lui avait appris quand il était petit, quand il portait encore son nom du Nord. « Ouais, des tas d’objections, même… dit finalement Reeva, attirant l'attention de Renzo qui fronce les sourcils et la regarde intensément. Y’a plein de failles dans ton truc. J’suis pas sûre du tout que ça fonctionne. Et puis pourquoi c’est toujours moi qui hérite du rôle de la folle furieuse ? » À la base, il voulait protester et défendre son plan mais la dernière question de Reeva le fit sourire. « Parce que tu ES une folle furieuse. » Reeva doit sans doute ignorer elle-même qu'elle a un tempérament de feu mais Renzo se retient de lâcher d'autres remarques comme : tu gueules trop, tu bouges les bras comme une hystérique, tu agresses les gens, etc… Mais enfin de compte, Reeva finit par accepter le plan et il la voit débouler comme une furie sur les policiers et les infirmières. Personne n'arrive à la gérer, absolument personne. Lui, il se dépêche d'aller près de l'accueil que les infirmières ont abandonné pour tenter de calmer l'hystérique italienne. Il attrape les portes-feuilles que les policiers ont laissé pour s'occuper de l'hystérique et vérifie bien que leurs papiers d'identité sont bien dedans mais ne s'arrête pas là. Quelques regards frénétiques vers Reeva pour voir comment elle s'en sort et il plonge sur l'ordinateur ; apparemment, les infirmières étaient tout juste en train de remplir leurs données. Il repère rapidement deux dossiers « Armani » ouverts mais rien d'autres n'est encore rempli. Il supprime les deux. Sa mission ne dure que quelques minutes à peine, il prend la direction de droite et indique à Reeva qu'elle peut arrêter l'hystérie. Avec sa jambe en mauvais état, il tente de courir le plus vite qu'il peut. Les minutes défilent, Reeva à ses côtés, elle parvient même à le dépasser tant sa jambe le ralentit. Mais malgré la douleur, Renzo n'abandonne pas la course, un sourire en coin étire son faciès tant il se sent vivant, tant son cœur s'affole dans sa cage thoracique. Finalement, ils parviennent à rejoindre la rue. « Et maintenant, y’a une suite à ton plan galère ? » Il ne prend pas la peine de lui répondre et la tire vers une ruelle sombre, près des bennes à ordures. Personne ne penserait à les chercher-là. En retrouvant un souffle normal, il tend à Reeva ses affaires et garde son propre porte-feuilles sur lui. « Tout est supprimé. Pas de traces de notre passage dans cet hôpital. » Il repousse sa tête en arrière, et reste un moment silencieux. Mais il se rappelle bien vite de quelque chose alors il décide de ne pas la laisser pas tranquille pour autant. Il se poste face à elle, plaçant ses bras de part et d'autre de son visage. « Maintenant qu'on est tranquilles… tes blessures te font souffrir ? Et celle-là, il touche son ventre, qu'est-ce qui t'est arrivée ? » |
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Re: they can't hold us (renva) | Mar 3 Fév - 22:01 Citer EditerSupprimer
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« Parce que tu ES une folle furieuse. » Reeva ne peut s’empêcher d’afficher un air scandalisé : elle ne voit pas du tout de quoi il parle. Certes, il lui arrive de s’énerver d’un coup, d’exploser au moment où personne ne s’y attend, mais c’est un peu à la manière d’un volcan : après des années d’inactivité. Bon, chez elle, les années deviennent facilement des jours, certes. Mais quand même, elle trouve ça pas trop mal niveau contrôle. Bref, elle décide finalement de se plier au bon vouloir de Renzo, joue à la perfection le volcan en éruption, la mama italienne contrariée, ce genre de choses, et les voilà dehors - essoufflés, transpirants, et toujours fringués avec les chiffons de l’hôpital. Niveau sexy, on a déjà vu clairement mieux, et la fashionista intérieure de Reeva proteste avec véhémence. En plus, l’éclairage est mauvais : la ruelle où ils se sont planqués est sombre, malsaine, un véritable coupe-gorge. Elle aimerait s’en tirer le plus vite possible ; aussi se saisit-elle ses affaires que Renzo lui tend, malheureusement toujours aussi miteuses que lorsqu’on les lui a retirées. « Tout est supprimé. Pas de traces de notre passage dans cet hôpital. » Elle hoche la tête, hésite à lui dire qu’il a fait un bon boulot, mais se retient en pensant qu’en l’occurrence, ils n’étaient pas en train de travailler. « Maintenant qu'on est tranquilles… tes blessures te font souffrir ? Et celle-là, qu'est-ce qui t'est arrivé ? » Elle le voilà qui appuie comme un boeuf sur le ventre de la blonde, sans ménagement. La réaction ne se fait pas attendre : « AIE ! Bordel, mais t’es con ! Tu le fais exprès ou c’est comment ? » Furieuse, Reeva lui lance un regard assassin et décide de lui rappeler qu’elle a été élevée pour aller toujours bien, en toutes circonstances, par un simple « Je te l’ai déjà dit, je suis pas en sucre » agacé. Pour se trouver une contenance, elle jette un coup d’oeil à son reflet dans une flaque d’eau, et se scandalise ensuite face aux traces de sang qui maculent encore son débardeur, constatant avec mécontentement que son short est troué. « T’as quelque chose pour notre air de couple sorti d’un film d’horreur ? Une idée ? » Reeva relève les yeux vers le nord coréen, mais n’attend pas sa réponse pour embrayer : « On devrait rentrer se changer au dortoir, non ? Ou au moins acheter un change, je sais pas… » Nouveau coup d’oeil à la flaque d’eau, et cette fois-ci ce sont ses cernes énormes et ses cheveux emmêlés que l’italienne remarque. « En plus de ça, je suis vraiment affreuse… » Mais le regard que lui renvoie Renzo la chamboule toute entière : de toute évidence, il la trouve très bien, même dans un si piteux état. Ce n’est pas une relation saine, elle le sait. Elle se le repasse en boucle, se le répète intérieurement, pour se persuader qu’ils ont tous les deux fait le bon choix en cherchant à rester des frères et soeurs. Mais très honnêtement, elle n’en est plus très sure. Et leur manière de s’inquiéter l’un pour l’autre, toujours, comme Renzo l’a encore fait quelques secondes plus tôt… n’y tenant plus, elle s’approche pour le serrer dans ses bras, enlace sa taille de ses petits bras, et murmure au creux de son cou ce qui la ronge depuis trop longtemps : « J’ai vraiment cru que t’allais y passer. Et je crois que je supporterais pas de te perdre. » |
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Re: they can't hold us (renva) | Mar 3 Fév - 22:55 Citer EditerSupprimer
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« AIE ! Bordel, mais t’es con ! Tu le fais exprès ou c’est comment ? » En roulant des yeux, il ne peut s'empêcher de la trouver contradictoire lorsqu'elle ajoute : « Je te l’ai déjà dit, je suis pas en sucre ». Si elle n'est pas en sucre, pourquoi elle crie « aïe », alors ? Il se retient pourtant d'en faire la remarque. Autant ne pas réveiller le volcan de nouveau, surtout que la blonde peut être particulièrement impressionnante dans cet état ; Renzo est certain qu'elle va figurer dans les annales de cet hôpital. Toujours face à Reeva, Renzo n'a pas bougé ses bras, ses yeux la détaillent attentivement, observent le moindre de ses gestes ; en fin observateur, il remarque évidemment le coup d’œil qu'elle lance à la flaque d'eau. Il n'a jamais vraiment compris le besoin d'avoir une apparence impeccable en toutes circonstances. Sans doute parce qu'il n'a jamais eu à s'en préoccuper, en vérité. C'est sans doute pas le trip des européens, alors qu'ici en Corée, les hommes sont beaucoup plus coquets – et hétérosexuels, en plus – qu'ailleurs. Différences de culture sans doute. Pourtant, il ne se rappelle pas du tout avoir vu ça en Corée du Nord… « T’as quelque chose pour notre air de couple sorti d’un film d’horreur ? Une idée ? » Il se contente de secouer la tête négativement, ayant la flemme d'ouvrir la bouche et de chercher des mots. « On devrait rentrer se changer au dortoir, non ? Ou au moins acheter un change, je sais pas… » Cette fois-ci, il acquiesce, avec toujours la même flemme de débiter des mots. De toute façon, il n'avait jamais autant parlé de sa vie que durant ces dernières heures. « En plus de ça, je suis vraiment affreuse… » Et en cet instant, par habitude, il commence par hocher de la tête pour marquer son accord mais se ravise aussitôt : heureusement que Reeva ne semble pas avoir remarqué quoique ce soit. Pour ne pas attirer les courroux de Reeva sur lui, il met toute sa sincérité dans son regard. De toute façon, il n'y a rien de faux là-dedans, il n'a jamais été quelqu'un de superficiel. D'ailleurs, il préfère les filles au naturel plutôt que préparées comme des voitures volées. Pas qu'il ne regarde pas ce genre de filles mais… Les filles naturelles, c'est une autre histoire. Et soudainement, Reeva le prend au dépourvu : elle l'enlace. Sur le moment, il ne sait pas comment réagir, ses bras ne bougeant pas du mur. Le souffle sur son cou l'électrise et le perturbe à la fois ; une petite voix lui dit que ce n'est pas bien ce qu'ils font. Une autre voix précise qu'ils sont simplement frère et sœur et que ça ne signifie absolument rien. « J’ai vraiment cru que t’allais y passer. Et je crois que je supporterais pas de te perdre. » Mais ces mots qu'elle souffle contre sa peau… Il grommelle quelque chose d'incompréhensible, tousse légèrement pour retrouver contenance et lâche : « Hm, tout pareil. » Une petite tape dans le dos de Reeva, une tape fraternelle et il se décolle. « Y'a une boutique par-là. » Et sans l'attendre, il contourne les bennes à ordures et s'engouffre dans la boutique qu'il avait indiquée. L'ambiance d'il y a quelques secondes étant rompue, Renzo se dit qu'ils peuvent de nouveau reprendre leur relation là où ils l'avaient laissée. « Choisis les vêtements. » Et pour une fois, ça n'est pas un ordre mais plutôt parce qu'il a la flemme de s'en occuper. « J'ai faim. » Comme pour confirmer ses dires, son traître de ventre grogne bruyamment à ce moment-là. |
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Re: they can't hold us (renva) | Mer 4 Fév - 19:18 Citer EditerSupprimer
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« Toujours aussi loquace, hein ? » Voilà ce qu’elle a envie de balancer à son frangin. Il lui arrive d’adorer ce côté de Renzo, celui qui ne gaspille pas sa salive, parce qu’elle le possède également. Mais chez lui, tout est poussé à l’extrême et présentement, rien ne l’énerve plus que d’avoir un patin sous les yeux. Dis quelque chose, bordel. Prends des décisions, prononce un mot. La blonde ne tarde pas à être encore plus agacée par le comportement du nord coréen : l’amour et la tendresse qu’elle a tenté de lui faire passer se sont retrouvés merveilleusement rejetés. Elle met bien vite fin à cette étreinte cauchemardesque, pour jeter un regard assassin à la main de Renzo qui lui tapotait l’épaule quelques secondes plus tôt, de manière tout à fait agaçante. Et encore, avant, c’était pire : il n’avait même pas bronché d’un pouce… Reeva se demande ce qui est le pire, au final : le fait qu’elle ait tenté un rapprochement, raison suffisante pour s’enterrer dans un trou et ne plus jamais en ressortir, ou le fait que ce dernier ait lamentablement échoué suite au fameux petit « Hum, tout pareil. » qui a sonné son glas ? « Y’a une boutique par là. » Elle le suit et entre dans le magasin, encore plus soulée qu’il n’ait pas remarqué les regards terribles qu’elle lui lance depuis la tentative de câlin ratée. « Choisis les vêtements. » Elle sent qu’elle va exploser, cherche à contenir le volcan, à maintenir le calme parfait qu’elle était parvenue à conserver tout le long du chemin, laissant juste son agacement percer par les yeux… mais c’en est trop. « Mais t’es obligé de parler pour ne rien dire ? Quand on s’en fout, tu l’ouvres, et quand c’est important, tu… tu… tu dis « tout pareil » ? C’est… » Pathétique, c’est le mot qu’elle avait en tête ; mais elle préfère arracher d’un geste rageur le tissu le plus proche pour s’échapper en direction de la cabine. Derrière le rideau, elle l’entend grommeler, se plaindre ; lorsqu’il dit qu’il a faim, Reeva ouvre le rideau en grand et hurle un « TA GUEULE » retentissant. C’est alors qu’elle se rend compte qu’elle vient d’enfiler une robe de soirée trop moulante, trop courte, trop décolletée, et trop rouge. Bien sur, aucun des deux n’a rien remarqué, trop idiots qu’ils sont… L’agacement monte d’un cran alors qu’elle se sait en train de rougir, et qu’elle repense à sa tentative de sincérité à la sortie de l’hopital, totalement loupée… Dans le magasin, tout le monde leur lance des regards outrés, comme pour en rajouter une couche sur son malaise. Elle relève la tête, bien décidée à ne pas se laisse abattre ; attrape à la va vite un change pour Renzo, marmonnant « j’espère que c’est ta taille » ; prends un manteau pour elle histoire de couvrir le trop plein de peau nus et débarque à la caisse en imposant ses conditions : elle refuse de se changer une nouvelle fois, elle veut se casser au plus vite, et… « Renzo ! C’est toi qui paye. » Sans attendre une quelconque réponse, elle sort dans la rue, serrant contre elle son manteau… en fourrure blanche. Damn. « Puisque je suis en tenue de soirée, tu m’emmènes en soirée. Restaurant, cinéma, ce que tu veux, mais t’as intérêt à te faire pardonner. » |
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Re: they can't hold us (renva) | Ven 6 Fév - 14:56 Citer EditerSupprimer
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« Mais t’es obligé de parler pour ne rien dire ? Quand on s’en fout, tu l’ouvres, et quand c’est important, tu… tu… tu dis « tout pareil » ? C’est… » Il cligne des yeux à plusieurs reprises, sans rien comprendre à la situation. Pourquoi les filles sont-elles aussi compliquées ? Pourquoi elles recherchent toujours des mots rassurants, des gestes réconfortants ? Lui, il n'en voit pas l'intérêt ou du moins, ne pense pas du tout à rendre ce genre de gestes – les mots, c'est totalement banni. Au lieu de ça, il la regarde partir comme une furie dans une cabine d'essayage. « Psychopathe », murmure-t-il pour lui-même, en passant une main sur son visage, incompris de la vie. En jetant un regard dans la boutique, il cherche des vêtements qu'il pourrait mettre mais rien ne le tente. La seule chose sympathique ici, c'est l'affiche qu'il voit derrière le caissier : une projection en plein air d'un vieux film, Le Bon, la Brute et le Truand. Il hausse les épaules, il peut toujours regarder le film sur un ordinateur de toutes façons. Il a beau regarder autour de lui, rien ne le tente. C'est à moment-là que son ventre se met à gargouiller, s'ensuit une remarque sur la faim et un « TA GUEULE » particulièrement bruyant. Et une Reeva furieuse qui sort de la cabine. Honnêtement, Renzo a beau analyser ce qui s'est passé, il n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi Reeva s'est énervée de cette façon. Elle a peut-être ses règles ? Mais sur le calendrier de la blonde, il a vu que c'est pour la semaine prochaine… Les menstruations ne doivent pas être stables alors, ou alors, il n'a toujours rien compris aux femmes. Elle lui balance un jean et une chemise à carreaux entre les mains, qu'il attrape rapidement et file se changer avant que le courroux de la blonde ne s'abatte encore sur lui. L'enfer n'est rien à côté de la colère d'une femme, il paraît. Il se débarrasse rapidement de ce pyjama rose immonde qui lui sort par les yeux et enfile ses nouveaux vêtements, peinant à insérer sa jambe bandée dans le jean. Au bout de quelques minutes, après avoir bataillé avec le pantalon, il sort de la cabine et fait face à une Reeva complètement fourrée. « Renzo ! C’est toi qui paye. » En grognant, il s'approche de la caisse docilement, il préfère laisser couler cette fois-ci et ne pas énerver la bête davantage. Carte de crédit insérée, il compose son code secret sans même faire attention au montant de la commande. « Puisque je suis en tenue de soirée, tu m’emmènes en soirée. Restaurant, cinéma, ce que tu veux, mais t’as intérêt à te faire pardonner. » L'entend-il en sortant dehors à son tour. Franchement, il ne sait absolument pas de quoi il doit se faire pardonner mais il paraît c'est préférable de ne pas agacer une femme qui a ses règles. Non sans grogner, il finit par accepter. « Un film en plein air alors. Ils passent Le bon, la Brute et le Truand pas loin d'ici. Mais j'ai faim, on va d'abord acheter de la bouffe. » |
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