mummy 》ft. eiji kazuya
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mummy 》ft. eiji kazuya | Mar 13 Jan - 23:26 Citer EditerSupprimer
Mon fils boude. Il ne m'adresse plus la parole depuis exactement deux heures, trente-huit minutes et quinze secondes. Depuis que je lui ai dit que non, nous n'irons pas au cirque. Maman a du travail. Des articles à rédiger, des copies à corriger. Il a pleuré, crié, tapé du pied. Le sachet de bonbons que j'ai acheté dans l'espoir de le calmer n'a visiblement pas suffi. C'est à peine s'il y a touché... J'entends déjà son père dire que je ne sais pas m'en occuper. Pour lui, c'est facile de donner des leçons. Il m'a trompée avec la nounou et l'a épousée. Je n'ai malheureusement pas pu m'offrir ce luxe. Voilà pourquoi je me vois contrainte, un vendredi soir, d'amener avec moi ma progéniture au bureau. La clef tourne dans la serrure. Je déplace quelques piles de journaux afin que le petit ait un endroit où s'installer. J'arrive à dégager même à lui dégager un peu d'espace sur une table basse. 《 Je vais essayer de faire vite. On ira au zoo demain. S'il fait beau, on prendra des glaces. 》 Pas de réponse. Son regard fuit le mien, sa main se referme simplement sur sa trousse de crayons de couleurs. Faute de mieux, je prends cela pour un signe d'acquiescement. Je me mets donc à ma table de travail et m'attaque à la pile de devoirs qui m'y attends. Mon stylo rouge gratte le papier, répand son encre en diverses remarques et conseils. Des notes apparaissent en marge, assorties de commentaires, voire de compliments. Contre toute attente, cette tâche me plaît. Elle me paraît infiniment plus aisée que celle qui consiste à tenter de communiquer avec un enfant de cinq ans. A cette pensée, je me redresse un tant soit peu et jette un coup d'oeil à ma montre. 22h17. Plus de trois heures se sont écoulées. Je n'ai même encore terminé ; je croyais que je terminerais nettement plus tôt. Min Woo doit être mort de faim. Eprouvant une soudaine culpabilité, j'appelle son nom. Seul un silence de plomb me répond. Je me souviens que le gamin a décidé de ne plus me parler. Je le cherche donc des yeux, mais mon regard ne le trouve nulle part. Ni sur le divan encombré, ni les multiples cartes remplis de dossiers qui envahissent mon bureau. L'anxiété me fait me lever d'un bond. Mes dents s'enfoncent dans ma lèvre inférieure. 《 Min Woo ? Min Woo, où est-ce que tu te caches ? Si c'est un jeu, ce n'est pas drôle. Vraiment pas. 》 Ma voix inquiète résonne dans les couloirs déserts que je parcours à la hâte. J'ouvre des portes à la volée, regarde sous des tables, crie à tue-tête. Rien. Il a disparu. Mon coeur cogne contre les parois de ma cage thoracique. Egarée, je ne vois pas où je mets les pieds et bouscule quelqu'un. Il ne me vient même pas à l'idée ce que fait cette personne à une heure pareille. Je ne songe qu'à m'enquérir: 《 Est-ce que vous avez vu un enfant ? Il est tout petit. Je ne le trouve plus, je...》
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Re: mummy 》ft. eiji kazuya | Lun 26 Jan - 22:10 Citer EditerSupprimer
La journée fut longue. Kazuya n’attendait qu’une seule chose : rentrer chez lui. Chez elle. Bref, sortir de ces couloirs blancs et vides de monde. La paperasse terminée il se devait de faire un dernier tour afin de vérifier qu’aucun élève ne mijotait un coup d’état ou quoi que ce soit y ressemblant. Avec tous les clans stupides qui se livraient bataille dans cet établissement il se devait de faire la police malgré lui. Plus d’une fois il était parti en ignorant totalement les clauses de son contrat dont il n’en avait rien à foutre mais cette fois-ci il respecta soigneusement les consignes de son prétendu supérieur hiérarchique. Ça aussi ça le faisait bien rire. Son réel supérieur était un mec ayant tué un nombre inconcevable de types dangereux en tout genre, un mafieux comme on en faisait plus, et le voilà qui devait parader proprement dans des couloirs d’université en prétendant répondre à une hiérarchie qui ne lui faisait ni chaud ni froid.
Trainant le pas, il constata avec aisance que comme d’habitude il n’y avait pas un chat pour pimenter son chemin. Mais ça c’était parler trop vite. Une voix de femme se mit à résonner. Fronçant les sourcils, il ne comprenait pas bien ce que cette voix articulait mais il ne lui en fallait pas plus pour se diriger vers ce son qui se rapprochait de plus en plus de lui. Ni une ni deux au tournant d’un couloir il se prit une jeune femme ne regardant pas devant elle en plein buste. S’il avait vu un enfant ?« Non désolé, j’allais justement partir. » Regardant sa montre par réflexe il constata avec effroi l’heure. Il devait passer récupérer Sora et ne pouvait plus tenir à l’idée de passer la soirée avec elle. C’était plus que l’empressement de courir veiller à sa sécurité par préoccupation, il trépignait à l’idée de la retrouver. Cependant il lui fallut remonter son regard du cadran de sa montre jusqu’aux beaux yeux noisettes qui lui faisaient face pour qu’il soit épris de compassion. Ils étaient inquiets et perdus. Ces jolis yeux, cette jolie femme… bon ok. Ok il l’aiderait. Il ne pouvait résister à toute personne en détresse quelle qu’elle soit, si en plus il s’agissait d’une personne de sexe féminin il était doublement fichu. Il ne pouvait donc pas lutter face à cette maman paniquée. « Enfin je peux bien prendre quelques minutes pour vous aider. Calmez-vous. » Calmement il posa ses mains sur les frêles épaules de la professeur, c’était avec cette méthode qu’il avait su calmer Sora plus d’une fois… dans les moments les plus softs où il n’avait pas eu à utiliser sa force pour que ce soit le cas mais soit. « Il ne doit pas être bien loin. Il s’appelle comment votre miniature ? » Kazuya l’insensible épisode n°1. Appuyant son regard sur la brunette dans le but inconscient d’accélérer le processus de réponse de sa part, il était prêt à partir à la recherche du petit gosse. A force de les traverser de long en large depuis trois ans il en connaissait tous les travers, ce n’était pas un petit haut comme trois pommes qui allait pouvoir prétendre le vaincre à un cache-cache sur son propre terrain.