[EVENT] Bitch please, are you dead ?

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[EVENT] Bitch please, are you dead ? | Sam 17 Jan - 16:43

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I'm a motherfuckin' kid !

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Une fois certain que sa crise d'angoisse était terminée, les bruits de détonations ayant cessé, et les mains tremblantes étendues devant lui, le syrien tenta maladroitement de se dégager de la montagne de bois, de plastique et de draps qui lui étaient tombées dessus. La vision floue, un voile noir menaçant ses yeux, il percevait à peine les tâches de sang et de sueur qui s'étaient répandues sur chacun de ses vêtements. Une fois debout, relevé et assuré de la fiabilité de ses jambes pourtant flageolantes, Taz retira les échardes dans le dos de ses mains. La douleur de son corps et les lancements de ses muscles ne parvenaient pas encore à son cerveau paralysé et tétanisé par la peur. Aussi, bizarrement et pour le moment, tout allait bien ou s'évertuait-il à le penser. Rien ne le faisait souffrir, ou plutôt il n'en avait pas encore conscience. La seule chose qu'il savait, qu'il comprenait, était qu'il ne fallait pas rester là, qu'il lui fallait fuir le plus loin possible et prendre ses jambes à son cou. Maintenant.

Non pas qu'il ait craint de rester dans cette chambre chaotique à cause de son état. C'était plus terrible que ça encore. Le tremblement de terre avait réveillé des démons insoupçonnés qu'il n'aurait pas pensé vivre aussi près. Le nid d'araignées blotti entre le plafond et la charpente venait simplement d'exploser, laissant le sol se couvrir d'un flot noiraud et crapahutant. Et ça, c'était la pire chose qu'il pouvait bien arriver au garçon dont le cri strident et aigu aurait pu alerter jusqu'aux contrées voisines. Sautillant sur place tel l'hystérique un moment, se débarrassant de diablotins invisibles qui ne montaient pourtant pas sur ses jambes, il prit la fuite en ignorant jusqu'aux plaies qui striaient ses joues pâles de rouge.

Pourquoi la bibliothèque ? Simplement pour savoir comment vaincre les armées d'Aragog qui s'appropriaient le sol de sa chambre en relisant ces foutus bouquins d'Harry Potter. La solution ne pouvait se trouver qu'ici, et malgré les cris dans les rues et le spectacle désolant, Tasyr ne restait fixé que sur cette idée. chacun pour soi, il en avait déjà assez avec ses problèmes pour jouer au bon samaritain. Clopinant jusqu'à la Yonsei, titubant jusqu'à la bibliothèque, il remarqua directement le gros ouvrage posé au sol. Ainsi que l'étagère humaine qui lui servait de socle. Irrité, il chercha tout d'abord à attraper le bouquin qu'il souillait de son sang avant de comprendre que si quiconque le voyait en Non-assistance à personne en danger, il risquait quelque chose. Foutues lois. Il s'accroupit près du visage de l'inconnu, tapota sa joue de son pouce et grimaça sous la douleur vive et brûlante de ses articulations enfin perçue. « T'es mort ? Oh ! T'es mort ? .... bon.. Tant pis, je t'ai pas vu d'accord ? » Non parce que, autant il voulait bien se montrer volontaire et compréhensif pour cette fois, autant il ne pouvait carrément rien pour les défunts. Il se redressa en prenant appui sur la table qui surplombait le cadavre, haussant les épaules. Non-assistance aux morts, ça ne lui coûtait rien.

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Re: [EVENT] Bitch please, are you dead ? | Jeu 22 Jan - 19:26

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take me away from this.

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Je n’ai pas trop compris de qui se passait. Tout tanguait autour de moi. Un vacarme assourdissant m’empêchait d’entendre correctement ce qui se déroulait dans la bibliothèque et même si je tentais de voir quoi que ce soit de sous ma cachette, la multitude de livres qui tombait et s’amassait sur le sol, tout près de l’endroit où je me trouvais, m’empêchait d’y voir clair. La panique qui, rapidement, me serrait à la gorge, ne m’aida aucunement à mettre un peu de lumière sur la situation, encore moins à me décider à bouger de sous cette table en me disant que c’était probablement le pire endroit pour se cacher lors d’un tremblement de terre. Et pourtant, les représentants en matière de sécurité publique nous disaient que c’était sécuritaire. En Angleterre, selon mes souvenirs, ce n’était pas la mesure à prendre. Il fallait dire que ce genre de catastrophes naturelles ne se produisait que très rarement dans ma mère patrie et qu’ici, je n’avais eu que très peu de rencontre avec ceux-ci. Et franchement, j’aurais préféré ne jamais avoir à faire à eux. Mes yeux se posèrent sur l’enseigne de sortie sans vie, évaluant la distance se trouvant entre cette dernière et ma personne. Si je me dépêchais, je pouvais m’y rendre sans problème et me retrouver à l’extérieur, échappant à cet enfer – bien que la situation au grand air devait ressembler à celle en espaces clos. Je me soulevai lentement du sol, me retrouvant à quatre pattes avant de me donner un élan. La seule chose dont je me souviens, c’est qu’un livre sembla me frapper à la tête et qu’une vive douleur remonta de ma jambe gauche à ma nuque. C’est le seul souvenir que j’ai avant que j’aie glissé, mes yeux se fermant, la vie semblant me quitter.

Un mouvement. Pas celui causé par le tremblement. J’entends un mouvement et une voix lointaine, tout près de moi. Une voix qui, visiblement, ne m’est pas familière. Je suis mort..? Attends, quoi?! J’entrouvre les yeux avec difficulté, mon environnement teinté de rouge. Cette flaque de sang qui cour sous mon corps… Provient-elle vraiment de ma personne? Qu’est-ce qui a pu causer cette perte de sang, surtout. Je tente de m’appuyer sur mon bras afin de me redresser, mais je ne peux que pousser un gémissement presque désespéré en sentant la douleur insoutenable le traverser. « Pars pas, putain… » Je ne le voyais déjà plus dans mon champ de vision. Je n’osais même pas tourner la tête pour voir ce qui s’était logé dans mon bras, mais vu l’état de la table qui me surplombait, je me disais bien que la patte de cette dernière n’y était pas pour rien. Ma main se tendit lentement vers l’avant, tremblant dangereusement, poussant un peu plus loin la flaque de sang qui ne semblait plus finir. « Aide m-moi… Je t’en prie… » Je ne veux pas crever sous les débris. J’arrivais à peine à sentir ma jambe et je me disais que la douleur que j’avais ressentit avant de perdre conscience avait été causé par un objet bien plus lourd que la simple table. Si l’autre jeune homme ne pouvait faire quoi que ce soit, qu’il aille au moins chercher de l’aide. Je ne pouvais voir très loin, mais je me disais que la bibliothèque ne devait pas être belle à voir. « Tu peux bouger ce qui me bloque…? » Par chance, il en serait capable, mais mes espoirs ne volaient pas bien haut.

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Re: [EVENT] Bitch please, are you dead ? | Ven 20 Fév - 16:33

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I'm a motherfuckin' kid !

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Tasyr en avait déjà assez à sauver de sa peau. Ses jambes flageolaient désormais, ne tenant plus que par l'adrénaline qui battait à ses tempes et serrait sa gorge pâteuse. Les tâches de sang imbibant ses tissus, il les chassait du revers de la main lorsqu'elles s'étalaient jusque sur sa peau laiteuse. Le cadavre avait occupé son attention une fugace seconde et désormais qu'il y songeait, son indifférence se mutait en une panique sans nom. Il avait trop croisé de morts jonchant les rues et de corps livides se vidant de leur sang pour rester stoïque face à la personne immobilisée sous le poids des livres et du bois. Sa propre respiration haletante et douloureuse suite à l'effort qu'elle lui demandait, Taz esquissa quelques pas en arrière et posa ses pupilles tremblantes sur la forme humaine. Ses bras pris de spasmes se soulevèrent lorsqu'il réalisa concrètement la situation, et ses mains incontrôlables se glissèrent dans ses cheveux de chaque côté de ses tempes, tirant inlassablement ses mèches de jais. Enfin un gémissement, une voix et un signe de vie.

Un hoquet s'échappa d'entre les lèvres devenues bleues du syrien, et de foulées rapides il rejoignit le corps de l'étudiant. Son souffle de vie avait chassé la crainte de son esprit et bien qu'il ignorait tout de l'état actuel du garçon, son orgueil démesuré semblait voué à se manifester. « ça dépend, tu m'offres quoi en échange ? » Taquin, il s'accroupit près du jeune homme et constata d'une grimace son état, réprimant le rire qui naissait dans sa gorge et le sourire narquois qui l'avait habité une fugace seconde. La respiration de Taz était sifflante et difficile, les échardes et bouts de bois restaient ancrés à sa peau, mais il lui semblait alors qu'il était en bien bon état en comparaison à cet inconnu. Il hocha la tête et se redressa très vite. Il était hautain et fier, bien trop orgueilleux, mais le syrien n'était aucunement méchant avec volonté. « Bien sûr, attends. » Il attrapa entre ses mains pâles striées de rouge les pieds branlants de la table qu'il tenta de soulever, pliant peu à peu sous le poids pourtant pas si imposant de l'objet. Ses dents s'enfonçaient dans sa lèvre inférieure, détachant la croûte de sang séché en son coin. Finalement, après plusieurs efforts, soupires, geignements et frayeurs, il souleva la table et s'empressa de repousser les ouvrages qui avaient élu domicile sur le corps de son interlocuteur mal en point. Tasyr se laissa tomber, les fesses au sol, et souffla comme un bœuf en serrant entre ses poings le tissu de son t-shirt au niveau de la poitrine. « Tu peux bouger ? » Contre toute attente, malgré la situation et le caractère qu'il avait laissé entrevoir plus tôt, sa voix frisait cet aiguë innocent tandis que sa tête se penchait sur le côté, un sourire encourageant peint sur le visage.