La terre avait tremblé huit longues putain de minutes. Pendant huit minutes sous une table avec un bébé qui pleure toute les larmes de son corps entre vos bras, il peut s'n epasser de trucs dans un cerveau. Kan réfléchissait à toute vitesse. Le hangar dans lequel il avait emménagé était solide donc ni les murs, ni le toit risquait de s’effondrer. seules les chambres, la pièce secrète et l'arrière boutique possédait un faux plafond, qui lui devait s'être bien cassé la gueule, ainsi que meubles et autres conneries. Quand la terre avait enfin cessé de bouger, kan était sortis indemne avec mi ah de sous la grosse table en bois et métal. Il avait relevé sa capuche sur sa tête et tenait mi ah serré fort contre lui. ès que le bruit s'atténua et que les sirènes étaient passées devant le hangar, kan poussa de sa voix forte. An ? Tara ? Bo bae ? si vous m'entendez faites du bruit ! Les gémissement d'un animal attira son attention et il vit gap sortir de sous le canapé, s'ébrouer et aboyer. Gap, chut, chut. Le propriétaire s'approcha du chien et le flatta rapidement pour voir si il n'avait rien de casser, et le chien lui répondu par une léchouille amicale. Un gémissement poussa kan vers le fond de la pièce ou une étagère était tombé. Twin essayait de s'en extirper, et tout en tenant mi ah contre son torse d'une main, il poussa un peu l'étagère pour qu'il puisse sortir. Plus de peur que de mal pour lui aussi, heureusement. Après une autre caresse, il siffla Cherche, tara, an, bobae, aller et les chiens partirent chacun dans une direction différente. Kan prit le temps de regarder le visage du poupon contre lui, lui caresser doucement la joue avant de bouger à nouveau. Kan refusait simplement de paniquer, il avança et quand un des chien aboya, se dirigea rapidement vers lui Y'as quelqu'un? Kan trouva sa soeur dans les escaliers, qu'il monta en poussant les débris du pieds. An, ça va?

La terre avait tremblé sous ses pieds, et pendant huit longues minutes, elle était restée dans les escaliers, accrochée comme une démente, une damnée à la rambarde, elle avait le cœur affolé. Elle tentait de s'extirper d'entre les décombres des escaliers, mais il y en avait trop. Elle avait le cœur paniqué. Elle n'entendait plus les pleurs et les cris de mi ah, elle ne savait pas comment interpréter cela. Est-ce que cela signifiait que Kan était avec elle ? Elle n'entendait plus un bruit à par les sirènes dans la rue, créant un vacarme assourdissant autour d'elle. Puis soudain un jappement. Et d'une main, son frère poussa les dernières décombres. Et elle vit la petite dans ses bras. Son cœur loupa un battement. Elle allait bien, et c'était tout ce qui comptait. Elle avait déjà perdu un enfant, elle ne voulait pas perdre cette toute petite innocente. Elle hocha la tête, elle avait encore la voix tremblante, elle le savait, elle n'osait pas parler. Elle se releva, les jambes flageolantes et elle s'approcha de son frère. « Et..et mi ah ? » demanda-t-elle, la voix mal assurée. Elle regarda le visage du poupon dans ses bras. Elle ne pouvait s'empêcher de remercier Dieu pour l'avoir protégée. Elle prit la petite dans ses bras, la serrant alors contre elle. Et un sentiment de soulagement  envahit tout le cœur de l'estonienne, ce sentiment que seule une mère peut avoir. En regardant cette petite princesse aux yeux ivoires, elle avait un tonitruant remords dans l'âme. Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Le jappement d'un des chiens se fit à nouveau entendre. « il faut chercher les autres. Tu crois qu'il a trouvé quelqu'un ? »

Quand an bouge pour se lever, la main libre de kan viens la soutenir, la tenant au bras. Son regard analysa très rapidement le corps de sa petite soeur pour voir si elle n'avait pas de grosses encombres. Quand an lui prend la petite mi ah des bras, kan la lui laisse en les couvant tout les deux du regard. Le tatoué s'approcha de sa soeur et passa une main délicate dans sa nuque, embrassant son front du bout des lèvres. Tu es sur que ça va? Il la regarda encore une fois et passa une main dans son dos, avant de passer un doigt délicat sur la joue de mi ah. Le jappement du chien lui fit tourner la tête. Kan passa à nouveau une main dans le dos d'an et l'aida a quitter les escaliers, poussant les débris sur le côté. Kan siffla, court et net, et le chien jappa à nouveau, ce qui entraîna kan vers le bruit Y'as quelqu'un? Tara ? Bo Bae ?

Pendant combien de temps la ville a tremblé ? Tara n'en a aucune idée. Réveillée en sursaut par le bruit elle s'était recroquevillée, mains sur les oreilles et yeux fermés. Pendant ces plusieurs minutes c'est comme si son esprit avait déconnecté de la réalité. Elle avait fait taire les questions dans sa tête. Les battements de son cœur réguliers, elle était calme comme s'il ne s'était rien passé. Indifférente, trop indifférente. Son cerveau imaginait les pires scénarios, elle ne voulait plus penser. Elle luttait contre ses pensées pour chasser les mauvaises idées. Puis plus rien. L'espagnole veut sortir. Tara est dans le déni, elle refuse qu'il se soit passé quelque chose de grave. Elle veut se lever, elle parvient seulement à faire reculer une table de jeu qui lui bloque le passage. Choquée, la brune ne réalise pas que pendant que ses yeux étaient fermés tout était tombé autour d'elle. Elle n'a rien de cassé mais plusieurs douleurs dans le corps, certaines choses ont dû lui tomber dessus avant de finir par terre. Elle tente encore de se lever mais avec la fatigue et le réveil brutal ses forces l'ont abandonné. A moins que se soit plus ? Peu importe, elle donne des coups de pied pour dégager le passage, elle entend des aboiement. Elle tape encore plus fort, ne pensant pas à la douleur. C'est comme si elle n'existait pas, alors qu'elle est bien là. Tara saigne, un côté de son visage est en sang. Déni.

Elle n'était pas encore habituée à la douceur de son frère et sous ses doigts, elle frissonnait, elle frémissait. Puis le jappement d'un chien la sortit de sa torpeur. Il y avait quelqu'un. Elle s'avança doucement derrière kan alors qu'il enlevait les décombres sur son passage. Elle serrait la petite contre elle, de peur de la perdre ou qu'une nouvelle secousse se fasse sentir. La pièce cachée du kurss, délabrée se dévoilait sous ses yeux. ..Elle avait vu Tara y pénétrer dans la nuit, et elle n'en était pas ressortie. Quelque chose tapait contre les quelques décombres. Elle vit du sang à ses pieds. « Tara..C'est..C'est tara qui est là..en dessous. » Elle ne voulait pas y croire. Il lui semblait impossible que l'espagnole soit là, sous ses décombres. Et pourtant c'était bel et bien le cas, et le sang à ses pieds n'en était que la preuve la plus concrète. Et le bruit assourdissant autour d'eux ne l'aidait pas. Les sirènes continuaient à hurler. Elle n'arrivait plus à réfléchir, et elle pouvait simplement serrer mi ah contre elle qui recommençait à pleurer.

Putain. Le sol a cessé de trembler mais j’ai tellement peur de sortir de là où je suis. Autour de moi les bouteilles continue de tomber une à une autour de moi et une poussière épaisse remplie mes poumons. J’étais dans la réserve quand le sol s’est mit à se révolter. Je me suis cachée, réflexe de survie. Je suis morte de trouille, j’ai envie de pleurer mais la peur me tétanise. Le bruit était si assourdissant que le silence m’accable encore plus. Ici et là j’entends quelques planches chuter encore au sol et j’ai du mal à réaliser que je vais bien. Enfin bien en dehors des écorchures à cause des bris de verre. Je m’extirpe difficilement de ma cachette et m’entaille l’intérieure des paumes en marchant à quatre patte sur le sol. Ce n’est rien. Je vais bien. Je ne cesse de me répéter pour me rassurer. Je vise l’escalier, une hécatombe semble s’être abattue sur le Kurss. Le bâtiment n’avait rien des normes antisismiques en vigueur. C’est une chance que je sois encore en vie mais ce qui me préoccupe surtout c’est … Shin, Hwannie … Je sors mon téléphone en plein milieu de cet escalier pour voir que tous les réseaux sont coupé. Fait chier. Je grimpe à quatre pattes sous le craquement du bois et pousse la porte d’un coup d’épaule. Elle cède brusquement sous mon poids et me fait tomber au sol. J’entends mon nom au loin je murmure faiblement « Je suis là … » en cherchant Kan. Ils sont à l’étage ? Soudain un des chiens de Kan me saute et le lèche le visage. « Hé mon beau tout doux … rien de cassé ? » demandais-je au chien en m’appuyant doucement sur lui pour me lever. Il se met soudain à aboyer et sauter dans tous les sens. Surement pour prévenir de ma présence. Comme je peux je me mets à marcher pour rejoindre les autres. Je trébuche, ma tête tourne mais je continue d’avancer. J’aperçois Kan et sans un mot je l’aide à tirer les débris qui bloque l’accès a Tara. Je tombe à genoux et me crier en sentant tout mon trembler « Tara c’est bae ! Tu m’entends ?! Donne deux coups si tu m’entends. Tu es blessée ? » je tirais de toutes mes forces, j’avais enroulé deux pauvre torchon de fortune autour de mes paumes pour panser mes blessures légères.

tout allait bien trop vite mais j'étais obligé de rester came. Je ne pouvait simplement pas céder à la panique quand autour de moi des gens avaient besoin d'aide. une fois que an est descendu des escaliers, je me détourne d'elle et accélère le pas en direction de twin qui aboie, et entend taper contre des planches, le billard et quelques tables. Tara ? Arrête de taper je vais t'enlever tout ça, bouge pas. dit-je d'une voix qui se voulait rassurante. Forte au moins, elle l'était. En poussant les tables de jeux, de toute mes forces, je commence à dégager un passage sous le billard (qui lui est bien trop lourd pour le bouger), quand bobae entre dans la pièce. Pris de court, je la regarde un instant crier et enlever les planches, et je voit très vite que ça ne va pas du tout. Je lâche alors la table qui est plus loin maintenant et m'approche d'elle, la force à lâcher la planche. Je m'accroupis près d'elle et passe mes deux mains sur ses jours, le regard dur Arrête, arrête. tu vas te faire mal. mais c'est avec douceur que j'embrasse son front. Malgré tout, je la fait se relever avant de dégager un autre planche. Tara, attention dit-je avant de donner un coup de pied sur la dernière qui bloque le passage, et tousser à cause de la poussière. Je m'accroupie alors devant le trou et tend une main Viens

 Elle est son vide. Son putain de vide qui le fait crever et qui le tient debout. Ensevelie sous ses gravas il y a cette fille qu’il a aimé comme un dingue. Il y a cette personne qui l’a tué. Qui l’a fait tomber dans le vide. Il y a Tara. Ma jolie Tara. Je tire ces planches en grimaçant. Je veux aider, j’essaye d’aider mais je crois que je le ralenti plus qu’autre chose. Kan me retient, me tire, me dit que ca ira, m’embrasse le front. Il fait toujours ça pour me rassurer … et ça marche je crois. Abasourdie, en état de choc je me laisse retomber sur les fesses en le regardant. Je vois la scène comme au ralenti. La poussière nous enveloppe et mon regard se porte sur le bébé qui ne devrait pas rester là. Kan se tue à la tâche, sans relâche, il tire ses planches et les tires jusqu’à dégager un passage pour ce vide auquel il tient tant … Je me redresse en chancelant et le regarde, je fixe cette ouverture en craignant de voir ce que je verrais. Tara blessée et pire encore. Trébuchant sur les gravas je me précipite derrière le bar. Le verre au sol rend l’accès impossible mais qu’importe, j’écrase consciencieusement les débris au sol et cherche la boîte de secours que je trouve au sol. Tout ce qu’elle contenait jonche le sol. Je ramasse tout en tentant de prendre les pochettes de compresses les plus sèches et ramène tout ce qu’il faut pour des blessures superficielles. Et si elle a besoin de plus ? Me tarauda mon esprit alors que je serrais la boite contre moi, guettant le visage de la belle …

Il y a trop de bruits autour d'elle, Les chiens qui aboient, des sirènes au loin, c'est comme si elle revenait petit à petit à la réalité. Comme si, en plus d'avoir déconnecté pendant la secousse, il n'y avait eu aucun son qui était parvenu jusqu'à ses oreilles pendant les plusieurs minutes du tremblement. Et la tout revient en même temps. Elle entend des voix aussi Bo Bae ? An ? Difficile à dire, on tente de lui parler mais les voix sont coupées par les coups de pieds qu'elle donne pour se dégager. Puis elle s'arrête d'un coup. La voix de Kan. Tara n'a compris que la fin. Elle ne bouge plus, elle pense trop. Les questions chassées de ses pensées reviennent à la charge. Il n'y a que lui. Lui et personne d'autre dans son esprit. C'est égoïste mais elle ne contrôle rien. Poussière, elle ferme les yeux et elle le voit, sain, sauf, blessé, les scénarios se déchaînent. Alors elle ouvre à nouveau les yeux. Tara attention. Elle affronte, elle ne sursaute même pas en entendant le dernier coup de pied. Elle le voit, attrape sa main et la serre comme jamais. L'espagnole se faufile difficilement vers l'extérieur avec l'aide de Kan. Elle s'accroche à son bras « Tu vas bien ? Dis moi que tout le monde va bien. » Demande t-elle fatiguée, vraiment fatiguée, alors qu'elle devrait s'inquiéter pour elle et son visage en sang.

Sun Joo n’avait pas bien compris ce qu’il venait de se passer, tout était allé si vite et elle avait du mal à réaliser sa situation. Sa tête lui faisait un peu mal, son dos aussi, mais rien de bien méchant, elle allait surement avoir quelques bleus et une belle bosse. Elle essaya de comprendre ce qu’il venait de se passer, elle était devant l’armoire, dans la chambre, cherchant des vêtements pour Mi Ah afin de l’habiller. Le sol c’était mit à trembler violemment, Sun Joo avait été incapable de tenir sur se jambes plus de 5 secondes et elle s’était effondré sur le sol, s’agrippant à la porte de l’armoire. Effrayé, elle c’était cachée dedans pour ne rien se prendre sur la tête, sauf que même si ça paraissait être une bonne idée sur le moment, elle n’avait pas prévue que l’armoire se renverse par terre du côté de la porte avec elle dedans. Qu’est ce qu’il s’était passé ? Le sol tremblait beaucoup, c’était un tremblement  de terre ? Encore étourdis, elle passa sa main dans ses cheveux en inspirant et expirant profondément pour ne pas paniquer. Mais lorsqu’elle comprit que c’était vraiment un tremblement de terre qui venait de se produire, la peur s’empara d’elle. Où étaient les autres ? Kan, Mi Ah, An, Bobae et Tara allaient-il bien ? Elle était effrayé à l’idée qu’il ait pu se passé quelque chose de grave, mais aussi agacé d’être coincé dans l’armoire sans pouvoir partir à leur recherche. « Il y a quelqu’un ? »cria-t-elle. Seul le silence lui répondit et elle soupira. Sun Joo donna des coups de pieds dans l’armoire par dépit, elle voulait savoir si tout le monde allait bien et sortir de cette stupide armoire.