quelques secondes je retiens mon souffle. refuser la panique, refuser la peur, refuser ce que je pourrait voir, juste accepter. Et quand enfin la main de tara touche la mienne, je l'aide à sortir de la et quand son corps est entièrement visible, la accroupis dans les débris, je n'écoute même pas sa question et la sert contre moi. Peut-être un peu violemment, peut-être pas, mais mon visage enfouis dans son cous et une main dans son dos, je soupire doucement. putain... depuis le jour ou elle avait disparu, jusqu'au jour ou elle était revenu, j'ai pas pu m'empêcher de penser à mille scénarios. sa mort, sa mort, toujours sa mort dans ma tête, en boucle, au point d'en faire des conneries putain. Je me détache, j'y arrive, et je la fixe avec douceur, embrassant chastement ses lèvres. Mais le sang sur ma main qui tenait son visage, le sang. Je regarde alors sa tête, la forçant a ne pas bouger. t'es blessée..ça pisse le sang putain. Je relève la tête vers bobae et an, qui tiens miah, et tout d'un coup les responsabilités qui pèsent sur mon dos me rende loque. Je ne sais plus quoi faire. Moi qui voulait les protéger, moi qui pensait avoir les épaules pour, voilà qu'elles ont toute pleuré. j'vais laver ta plaie, puis on ira au point de ralliement d'accord? dit-je en regardant à nouveau tara. Je me relève doucement en la laissant au sol, regardant quelques secondes twin qui se couche à ses pieds, posant sa tête sur son genoux. Je me tourne vers bobae, m'approche et prend la trousse de secours d'entre ses mains, caressant sa joue avec un murmure tu te sens de faire le tour de la maison ? sunjoo est censé être la... quelque part. Quand tu l'as trouvée tu crie? Une supplication dans ma voix. Il fallait que quelqu'un m'aide. Je la laisse filer et me tourne vers an pour vérifier qu'elle tiens toujours debout, cherchant son regard pour lui insuffler un peu de courage, avant de m’accroupir à nouveau devant tara.

Tara va bien ? Tara va mieux ? Les secondes qui défilent et qui précèdent sa libération me donnent l’impression de suspendre le temps. J’espère qu’il n’est pas trop tard. Que tout ira bien. Je fixe Kan, j’ai mal pour lui, je fixe ce trou béant à ses pieds pour voir le visage de Tara apparaitre. Elle parait fatiguée, faible. Son visage en sang me donne un haut le cœur et je suis pétrifiée. Sur son visage s’ajoute celui de Shin et de Hwan Baek. Je suis censée faire quoi … ? Je m’accroche à cette trousse de secours que je serre contre moi. Comme si elle allait m’empêcher de tomber. Je regarde Tara, les larmes aux yeux je crois. Kan approche. Dis-moi ce que je dois faire Kan. J’arrive plus à réfléchir. Je ne devrais pas être là … J’ai envie de m’enfuir, mais le regard de Kan me brûle. Je lui laisse prendre la trousse de secours et acquiesce comme une automate à ses paroles. Sun Joo. Je fouille le Kurss et finit par entendre sa voix quelque part au fin fond d’une chambre. Les gongs de la porte ont sauté. Elle donne des coups et j’arrive à peine à lui parler. Je me faufile difficilement à l’intérieure de la pièce. Tout risque de s’effondrer d’un moment à l’autre. « Sun…. Sun Joo je suis là … Bo… Bo Bae ! » J’ai mi un temps à comprendre qu’elle était dans l’armoire. Me rendant compte de la situation je tente de soulever l’armoire mais elle est beaucoup trop lourde pour moi, surtout avec un corps dedans. Je me relève brusquement prête à demander de l’aide à Kan mais il doit déjà gérer Tara … « Sun Joo tu m’entends ?! Je vais tenter de casser le fond de l’armoire d’accord ? » Il est plus fin et je n’ai pas dix milles solutions qui s’offre à moi. J’attrape une planche de bois qui traîne à mes pieds et commence à frapper l’arrière de l’armoire. J’ai l’impression de ne pas avoir de muscles, ni de forces. Putain. Je frappe de toutes mes forces et ignore la douleur de mes mains. Un trou apparait mais bien trop petit pour faire passer la jeune femme … Je m’en saisie de mes mains et tire dessus pour l’élargir. « Tape avec ton pied pour m’aider. » Je tire, je m’épuise, je me surprends à vouloir la sortir de là. Comme si, enfermée dans cette armoire, elle risquait sa vie. Mais c’est l’image de l’homme que j’aime qui s’impose à moi brusquement. Il était en voiture de ca matin … et si … ? Je lâche brusquement la paroi fine de l’arrière de l’armoire et murmure à Sun Joo «  Je suis désolée … je… je ne peux pas … » Je trébuche sur les débris en sortant de la chambre. Je l’abandonne, je l’abandonne … Je déboule à l’endroit où tout le monde se trouve. Je suis paniquée, je pleure sans même m’en rendre compte. «  Elle est dans la chambre du fond !! Coincée dans l’armoire !! » J’attrape une veste en jean de Kan, celle qui traine souvent sur le comptoir. «  Je suis désolée … je ne peux pas rester … » lâchais-je brusquement avec l’immonde impression de trahir ceux qui m’ont recueilli. « Je … » Je fixe Kan pour le supplier de ne pas m’en vouloir et je lance à Tara un regard perdue. Je dois aller le chercher tu comprends ? Je trébuche à nouveau en sortant du bar en courant. La scène n’aura duré que quelques secondes mais je m’en veux de fuir comme ça retrouver Shin.

Sun Joo ne distinguait aucune lumière, le noir lui donnait l’illusion d’être devenu aveugle et cette sensation ne lui plaisait pas. Elle ne sentait pas rassuré et la peur la gagnait, la jeune femme inspirait profondément pour essayer de se détendre, mais ça ne fonctionnait pas. Ses yeux s’habituait difficilement à la pénombre, une partie des vêtements accroché à la tringle était tombé sur elle et Sun Joo avait chaud, elle se sentait étouffé. Ses coups de pied ne servait à rien et elle avait cessait de se démener, Sun Joo réfléchissait à la situation. Un éclair la traversa lorsqu’elle se souvint de Dae Ho, son corps c’était arrêté pendant une seconde, elle se sentait mal et elle avait peur pour lui. Elle ne savait pas s’il lui était arrivé quelque chose ou non et elle se mordit la lèvre pour ne pas se mettre à pleurer, elle ne voulait pas le perdre. Le simple fait d’être coincé ici, sans pouvoir sortir pour courir le rejoindre la tordait de douleur, se sentir inutile était une sensation désagréable au possible. Il n’était pas le seul pour qui elle s’inquiétait, il y avait Tasyr, Dewei, Su Ah, tout ceux présent au Kurss et tant d’autre. Pour quelqu’un d’aussi aimant que Sun Joo et bien plus inquiète pour les autres qu’elle-même, se retrouver en position d’inutilité totale la frustrait et la faisait se sentir mal. Soudainement, les pensées noirs de Sun Joo s’évadèrent au son de la voix de Bo Bae, prise d’adrénaline, Sun Joo se redressa tant bien que mal « Bo Bae je suis là ! Je suis coincé dans l’armoire ! » Cria-t-elle pour qu’elle l’entende. « D’accord ! » répondit Sun Joo en se calant dans le coin de l’armoire afin de ne rien se prendre sur la figure. Elle n’en pouvait plus d’être renfermé là dedans et elle se doutait bien que Bo Bae n’allait pas pouvoir soulever l’armoire toute seule. Lorsqu’enfin, Sun Joo aperçut un petit éclat de lumière, c’était minuscule, mais cela lui redonnait foi en la situation, elle n’avait jamais était aussi heureuse de voir un minuscule point de lumière. Lorsqu’elle le lui demanda, Sun Joo retroussa ses jambes pour taper à nouveau avec ses pieds aussi forts qu’elle en était capable, mais la lumière laissa finalement place à un autre type de noirceur lorsque Bo Bae se mit à bredouiller des excuses et à s’enfuir en la laissant seule dans cette armoire « BO BAE ! OU TU VAS ? BO BAE ! » Cria-t-elle si fort qu’elle en avait mal au poumon. Pourquoi était-elle partie ? Les larmes finirent par couler le long des joues de Sun Joo. Ses nerfs lâchaient, elle n’en pouvait sa situation et son inquiétude la rongeait de l’intérieur. C’est par colère et nervosité qu’elle continua de frapper contre l’armoire, elle avait mal à ses pieds, mais elle se moquait de la douleur continuant de frapper comme une folle contre le fond de l’armoire pour agrandir le trou.

L'étreinte de Kan suffit à la soulager,  par la douceur de ses gestes il lui ôte un poids de la poitrine. On ne peut pas dire que toute peur est partie. Après tout c'est impossible en voyant les visages d'An et Bo Bae, en voyant que Sun Joo n'est pas là. Mais pourtant c'est bien un soupir de soulagement qu'elle pousse en se sachant sortie des décombres. Pourtant même sortie de là ce n'est pas encore terminé pour elle. Ses yeux veulent se poser sur la main ensanglantée de Kan mais ce dernier examine la blessure. Elle ne panique pas, elle se sent faible mais elle est persuadée que ce n'est pas aussi grave que ça en à l'air. « Je suis sûre que c'est rien. Où est Sun Joo ? Il faut qu'on aille la chercher. » On, elle veut aider, elle veut se lever mais twin se couche près d'elle et lui en dissuade. Elle tend la main pour caresser le chien mais en voyant le sang sur ses mains elle s'arrête brusquement dans son geste. Elle se frotte les mains pour tenter de faire partir le sang. C'est rien. Elle s'arrête en voyant Kan s’accroupir près d'elle. Elle se laisse soigner sans rien dire. Elle sait qu'il ne la laissera pas faire ce qu'elle veut tant qu'il n'aura pas soigner sa plaie. Aucune réaction face à la douleur et au désinfectant qui la brûle. Elle à mal mais résiste, se mordant simplement la lèvre inférieure. Et puis soudainement Bo Bae réapparaît pour repartir dans la seconde qui suit. S'en est trop pour Tara. Elle tourne brusquement la tête pour ne pas le laisser continuer. C'est inutile, c'est tout ce qu'elle se sent capable de faire. Elle sent bien qu'elle n'a pas la force de le repousser car finalement c'est 'pas rien'. « Il faut retrouver Sun Joo. Le point de ralliement peu attendre. » Elle supportera autant de temps qu'il le faudra.

Ne bouge pas. La voix dur, Kan ne laissai  pas le choix à sunjoo de se lever ou de rester assise. Appliquant le désinfectant sur la plaie, il savait que c'était un brutal mais il fallait agir. Il appuya la compresse sur la blessure, la tiens avec sa main quelques instants, regardant le visage de tara, cherchant son regard du miens. Sa main libre vient caresser avec douceur sa joue, la couvant peut-être un peu trop du regard. Puis tout viens trop vite, le retour de bobae, et la voix époumonée de sunjoo au loin. Kan tourne la tête vers bobae, la regarde, plante son regard dans le siens. Sur le coup, kan la fusille du regard, il suis ses mouvements sans piper mot, pinçant les lèvres. Mais l'expression de terreur fichée sur les traits si doux de bobae lui fait mal au cœur. L'un ou l'autre. Elle ne pouvait pas sauver les deux. Le blanc détourna la tête et reprit d'une voix dur en ignorant le départ de bobae. Bouge pas, j'ai dit. Il prit le visage de tara entre ses doigts et revint appuyer sur sa plaie, puis changea de compresse, en prit une plus petite et la lui fixa dessus.  Kan aida tara à se lever, et regarde An, la couvant du regard. Je vais la chercher, vous pouvez déjà sortir, tara, si tu peux prendre les laisse des clebs.. Il les regarda tour à tour, puis sortis de la pièce en étouffant un grondement. Kan parcouru la distance qui le séparait de la chambre en courant, entrant, il poussa sur sa voix pour parler plus fort que les coups de pieds de sunjoo sunjoo, sunjoo arrête ! Il s'approcha de l'armoire et s’accroupit pour regarder le trou, et la largeur du fond de l'armoire. Arrête, recule le plus possible, et cache ton visage. Kan ne réfléchissait plus, il donnait des ordres, et après avoir attendu que sunjoo fasse ce qu'il dise, il donna un coup de pied plutôt violent dans le boit qui craqua dans un bruit sinistre, du genre à faire craquer les os. Il en donna un deuxième et la planche craqua totalement. Il enleva le bout détaché et tira sur la deuxième planche pour qu'elle cède, la moitié de l'armoire maintenant ouverte. Il inspira un grand coup, passa ses mains dans ses cheveux pour y voir à nouveau quelque chose -les cheveux vraiment trop long, va falloir sévir- puis s'accroupit et passa la main dans l'armoire Viens reprit-il plus doucement. Sa main dans celle de sunjoo, il l'aida à se redresser et la prit par la taille, la souleva pour la sortir de l'armoire. Il la reposa doucement sur le sol mais la garde contre lui, passant une main dans son dos C'est bon, c'est finis.

Les larmes ne cessaient pas de couler le long de ses joues, son maquillage devait couler, mais sincèrement, Sun Joo s’en moquait. Tout ce qu’elle voulait en ce moment, c’était de sortir de cette armoire, elle avait mal partout et elle ne supportait plus d’être enfermée dans le noir avec ce seul point de lumière qui la narguait. Bo Bae était partis et Sun Joo n’avait pas comprit pourquoi, elle s’était sentis abandonné et elle se retrouvait à nouveau seule avec cette armoire. Ses sanglots se faisaient de plus en plus fort et elle n’entendit pas tout de suite la voix de Kan, trop occupé à rué de coup l’armoire avec ses fines jambes sans aucune force contre le bois. Elle finit par l’entendre, lorsqu’il leva la voix et elle s’arrêta net, n’étant pas certaine d’avoir entendu, mais Kan était bien là. « Kan » couina-t-elle en continuant de pleurer, elle avait moins peur maintenant qu’il était là. Un profond sentiment de soulagement l’envahis et elle exécuta les ordres de Kan sans broncher, se reculant au fond de l’armoire, légèrement sur le côté, protégeant son visage. « C’est bon » l’informa-t-elle une fois prête, elle sursauta devant la force de Kan et les grincements de bois, la forte lumière l’aveugla et elle du plisser les yeux pour y voir quelque chose. Sun Joo aggripa la main de Kan pour s’extirper de l’armoire et enfin retrouver sa liberté. Elle se jeta dans les bras de Kan en pleurs, ne voulant plus le lâcher, elle avait vraiment eu peur de rester coincé ici et elle était rassuré de voir que Kan allait bien. Sa tête enfuis dans son torse elle pleura silencieusement pour se calmer, c’était finis maintenant, le pire était passé.

Le garçon ne bougea pas quand sunjoo se jeta contre lui, et il caressait doucement ses cheveux pour la calmer, attendait qu'elle arrête de pleurer. c'est finis... chuchota-il à nouveau, comme pour se le dire à lui-même encore une fois. Après avoir laissé quelques minutes s'écouler, il prit avec douceur le visage de sunjoo entre ses deux mains, embrassa son front, et tout et lui sourit, histoire de la rassurer. Il prit une de ses mains dans la sienne et sortis de la chambre, puis descendit prudemment les escalier en la guidant, poussant les gravas du pied pour qu'elle ai le chemin libre. Les autres était déjà sortis et quand ils se retrouvèrent tous dehors, Kan prit le temps de vérifier qu'elles étaient toute en état de marcher, venant chercher sa fille qui n'arrêtait pas de pleurer dans les bras d'An. Ils se dirigèrent tous vers le point de ralliement, et maintenant que tous avait été sauvés, kan ne doutait pas que dans chaque cervelle, comme dans la sienne, les noms de leur amis tournaient en boucle, soucieux d'en retrouver un mort.