(event) radioactive
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(event) radioactive | Dim 18 Jan - 19:01 Citer EditerSupprimer
deep in my bones, straight from inside
Garde ton calme, garde ton calme garde ton calme. Plus il regarde les dégâts autour d'eux, plus son calme s'effrite. Morceaux par morceaux, il sent même l'inquiétude l'assaillir. Pire encore, l'angoisse. Son palpitant a des ratés lorsqu'il songe à ses poches… C'est perturbant, lui qui est habituellement si hermétique à ce genre de sentiments ; pourtant, quand il ancre son regard dans celui de Reeva, son inquiétude se distille dans le fleuve émeraude de ses yeux. La voir si angoissée lui rappelle le rôle qu'il a toujours joué. Alors il annihile toute inquiétude, se calme et se concentre sur sa sœur. Elle répète inlassablement qu'ils doivent vérifier si les autres Gumihos sont également indemnes alors il acquiesce et s'avance dans le couloir à moitié en ruines. Des gravas s'agglutinent un peu partout, l'absence de lumières le dérange énormément mais il s'avance quand même dans le couloir, le plus vite possible. Il concentre son énergie dans ses oreilles, en quête d'un quelconque bruit qui leur donnerait une information ; ses yeux plissés ont du mal à voir à cause de la poussière qui forme un brouillard aux alentours. Ils s'arrêtent près d'une première porte, du moins, ce qu'il en reste… Complètement brisée. Ils jettent un coup d’œil à l'intérieur de la chambre en ruines. « Elle est à qui cette chambre ? » Pourtant, il n'attend pas de réponse de Reeva, il fait quelques pas en avant et soulève des débris pour chercher si une personne est restée coincée en dessous. Il remarque que Reeva fait de même. Mais plus les minutes passent, plus cette idée semble erronée : rien n'indique une présence humaine. Et puis, soudainement, il se redresse. « T'as entendu ? » Le son venait du couloir. Sans attendre davantage, il rebrousse son chemin et s'arrête un instant dans le couloir. De gauche à droite, il tente de se concentrer sur les sons qu'il entend. « C'est par-là. » Lui dit Reeva et ils courent, longent plusieurs portes mais s'arrêtent devant une qui est fermée. Pourtant, les bruits proviennent bien de-là. « Y'a quelqu'un ? » Et de nouveaux petits bruits lui répondent. « C'est Ji Bok ! » Renzo tente d'ouvrir la porte mais celle-ci semble bloquée – sans doute à cause de quelque chose derrière. Alors avec Reeva, ils tentent de toutes leurs forces de la pousser, pendant de longues minutes. Dans la foulée, ils balancent même d'autres gravas sur la porte qui finit par céder. À moitié cassée, ils sont obligés de baisser la tête pour entrer mais l'important c'est qu'ils sont parvenus à s'engouffrer à l'intérieur. Ils trouvent le président assez rapidement : sous les gravas au milieu de la pièce. Hyo Jin est également présent et au premier coup d’œil, il ne semble pas blessé, ce qui soulage Renzo. « T'as pas bonne mine, mon pote. » Dit Renzo en se baissant au niveau de Bok, avec même un sourire compatissant sur le visage ; enfin, ce sourire est plutôt malsain qu'autre chose.
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Re: (event) radioactive | Mar 20 Jan - 23:19 Citer EditerSupprimer
Je suis en train de penser à tous les gens qui ont subit un tremblement de terre avant moi au cours de l'histoire de l'humanité et qui eux aussi ont demandé à Dieu de les aider, en regardant le plafond. Plafond qui était à deux centimètres de mon visage, puisqu'il s'était tout naturellement écroulé sur moi après le choc des secousses. Mais j'avais beau prier Dieu sauvagement, pour le résultat j'aurais tout aussi bien fait de prier Mr. Jeong. Quel est l'intérêt de demander des choses à Dieu si c'est pour qu'il reste les bras croisés ? Demain j'achète un Bouddha. Quand j'y repense il était quoi, à peine huit heures ? J'étais en train de heu... Bref, il était huit heures et j'ai failli faire une syncope en entendant une grosse explosion. J'ai tout de suite capté qu'il s'agissait d'un tremblement de terre, mais j'ai moins capté quand mon lit s'est effondré sous le sol et que j'me suis retrouvé emprisonné sous une tonne de décombres. Dans un élan d'altruisme, j'ai tout de suite pensé à protéger Onyx. Si ça avait pu s'arrêter là à la limite mais j'avais une forte douleur qui vrillait ma poitrine, quelques petits (gros) problèmes pour respirer et si ça continuait comme ça je ne donnais pas cher de ma petite personne. Je ne pouvais plus bouger, c'est simple, au moindre mouvement, je recrachais ma souche. En gros, j'étais incapable de guduler au secours !! Comment je vais faire moi pour me sortir de ce trou ?? Et les autres ils étaient morts ou quoi !! Bon, faut pas que je panique. J'ai relevé un peu la tête pour voir ce que j'avais à portée de main et chopé un caillou juste à côté pour essayer de faire du bruit. On sait jamais si j'pouvais attirer quelqu'un... Ou même Angus tient. Avec ses énormes pattes hybrides d'ours il aurait été tout à fait capable de me sortir de là. « hééééééé... !! » J'ai donné tout ce que j'avais pour essayer de crier mais je ne suis même pas sûr d'avoir eu plus d'impact que les insectes qui s'écrasent contre le pare-brise de la vie. J'ai juste eu le temps de relever un peu la tête pour cracher le fer que j'avais dans la bouche. Sur mon magnifique t-shirt. Ewww dégueu ptin, j'en avais partout. En plus, j'ai le nez qui gratte. D'autres bonnes nouvelles ? Je crois que je vais me laisser mourir, c'est juste impossible de respirer sans avoir l'impression que mes côtes twerkent joyeusement entre elles. Je bouffais littéralement mon sang, et j'commençais à désespérer avec mon pauvre caillou. Je me demande qui viendra à mon enterrement. Sunmi bien évidemment, enfin je suppose. D'ailleurs, j'espère qu'elle au moins n'a rien. J'imagine que y'aura les bleus aussi, et Dylan, et Junho ? Et Sunah ; Dewei et Joohee... J'suis sûre qu'elle me détestera encore plus après ça, tellement elle est nulle. Enfin, si ça se trouve, ils sont tous morts. Notre Seigneur !! Je commençais à avoir la larmichette quand il me fit ENFIN un signe. « Y'a quelqu'un ? » OUIIIII !! Si vous voulez mon avis, Dieu devrait investir dans la fibre optique, ce serait plus pratique pour recevoir plus rapidement les prières. J'ai tapé mon caillou partout où je pouvais jusqu'à ce que je sente le poids des gravas s'alléger contre moi. J'ai fermé un œil quand Renzo a libéré ma sale gueule, Reeva était là aussi, et j'crois que j'ai jamais été aussi heureux de voir des ritals de toute ma vie. « T'as pas bonne mine, mon pote. » J'ai souris béatement avec ma bouche en sang. On se refait pas niveau sexe à pile.
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Re: (event) radioactive | Mer 21 Jan - 2:09 Citer EditerSupprimer
i feel it in my bones, enough to make my systems blow
« Renzo ? » Ce qu’elle peut détester ces moments où elle se met à l’appeler comme une pucelle en détresse, putain. Ce qu’elle peut détester être minable, comme ça, et contempler les murs et les meubles trembler comme une idiote… bon, ça, certes, ça n’arrive pas tous les jours. Aujourd’hui, en tout cas, Reeva en est réduite à observer les trajectoires bizarres que prennent les objets de la chambre, projetés un peu partout - leurs objets. Elle a bien envie de protéger Teddy, son ours en peluche multicolore, mais un élan d’intelligence la pousse bien entendu à protéger son frangin d’abord ; d’ailleurs, le cri d’angoisse de début se transforme bien vite en ordres, laissant apparaitre la véritable Reeva, définitivement intouchable, même par des décombres en furie. « On doit rechercher les autres, absolument. Il est hors de question qu’on laisse quelqu’un crever ici, pigé ? » Le regard que lui renvoie Renzo est sans équivoque : encore une fois, les deux amoureux sont sur la même longueur d’ondes. Lancés dans le couloir, les voici en train d’escalader les gravats du mieux qu’ils peuvent. Ce qui l’inquiète, elle, c’est de voir qu’ils sont les seuls à être sortis de la chambre : et si tout le monde était coincé ? Il lui semble impossible de pouvoir venir en aide à toute la frat… insurmontable, même. « Elle est à qui cette chambre ? T’as entendu ? » Surtout, elle ne veut pas envenimer les choses, elle ne veut pas rendre la situation encore plus négative qu’elle ne l’est déjà… mais non, elle n’a rien entendu. Leur dortoir est un chaos, et il semblerait qu’il n’y ait pas âme qui vive. Alors qu’elle s’apprête à faire part à Renzo de ses merveilleuses observations, elle entend enfin quelque chose et identifie l’emplacement du bruit dans la foulée. Les italiens courent comme deux dératés, menaçant de trébucher à chaque pas, et… se retrouvent bloqués par une porte récalcitrante. Heureusement cette dernière daigne s’ouvrir après un combat acharné mais Reeva, après avoir lancé des gravats comme une forcenée pour la faire céder, est pratiquement sure que personne ne leur en voudra vu l’état déjà déplorable du bâtiment. S’ensuit une parole de Renzo qui se veut rassurante (« t’as pas bonne mine, mon pote », le tout accompagné d’un sourire scary, plus flippant tu meurs) lorsqu’ils trouvent le président des Gumihos joliment décoré de rouge. Tout près, sonné mais indemne, Hyo Jin ; en le voyant debout, Reeva ne peut s’empêcher de laisser filtrer un soupir de soulagement. Reste maintenant à tirer d’affaire l’énergumène qui s’obstine à leur offrir une vue magnifique sur ses dents peintes en rouges. « J’ai peur qu’on empire son état en le bougeant… » Commence t-elle, testant du regard les réactions des deux hommes valides. Ils ne sont pas urgentistes, elle ne connait même pas les gestes de premier secours, et elle n’a pas l’intention de s’improviser héroïne… toutefois attendre les secours sans rien faire lui parait immédiatement comme une idée intenable. « Autant retirer tous les gravats pour commencer, on avisera après. » Et ça ne lui semble pas être une mince affaire, vu leurs états respectifs et le poids de certains morceaux. Mais soudain, amen, un éclair de lucidité la traverse : Hyo Jin ! Ce sera lui le sauveur, voilà ce qu'elle pense en relevant vers lui des yeux pétillants, et en déclarant d'une voix claire : « Mais attends, t'es en médecine toi ! »
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Re: (event) radioactive | Dim 25 Jan - 22:43 Citer EditerSupprimer
i feel it in my bones, enough to make my systems blow
Je m’étais réveillé il y a peu, me préparant pour les cours. C’était Sunah qui était de garde à la bijouterie ce matin, j’étais censé la rejoindre dans l’après-midi pour achever les dernières commandes. Je n’avais encore enfilé que le bas de mes vêtements, trainant mes pieds sur le sol à la recherche d’une chemise dans le bordel que Kong Mee avait mis dans mes affaires. Je frottais mes yeux encore à moitié endormis et trouvais enfin ce que je cherchais avant de lancer mes vêtements sur le lit. Je fis demi-tour me diriger vers la toilette. J’avais une subite envie de pisser qui ne pouvait plus attendre. Je me soulageais quand je sentis le sol sous mes pieds bouger, me faisant perdre l’équilibre. Je me rattrapais au mur tant bien que mal pour rester debout. J’entendis d’énormes fracas derrière la porte et quelqu’un gémir de douleur. Par reflexe, je regardais dans la direction de la porte, la fixant, attendant que les tremblements s’arrêtent avant de bouger. De la poussière tombait du plafond, mais la pièce avait l’air de tenir le coup. Les cris reprirent. Alerté, je refermais ma braguette et me précipitais vers la porte pour l’ouvrir. Malheur. Elle ne voulait pas s’ouvrir. J’avais beau la pousser, elle ne bougeait pas d’un pouce. Je jurais entre mes dents. Les cris que j’avais entendus auparavant ne pouvaient appartenir qu’au Bokal, il n’y avait que nous deux dans la chambre à l’instant. Et merde. Il était vrai qu’on n’était pas les meilleurs amis du monde et qu’on se cherchait souvent des noises, mais je n’étais pas un salaud au point de le laisser agoniser sur le sol tout seul. Merde. J’essayais de défoncer la porte à coup d’épaule. Elle bougeait de quelques centimètres avant de revenir à sa place initiale. Quelque chose devait bloquer derrière. Je devais me dépêcher, je ne connaissais pas la gravité des blessures du président, et coincé dans les wc, je n’allais pas pouvoir lui être d’une grande aide. J’étais comme un lion en cage. Je ne savais plus que faire pour sortir de là, je venais de m’éclater l’épaule à force de frapper la planche de bois et l’espace qui que j’avais, ne me permettait pas de grands gestes. Il ne fallait pas que je cède à la panique. J’étais quelqu’un qui réagissait plutôt bien sous stress intense. J’avais plutôt bien réussi mes stages dans la section urgence de l’hôpital, mais là, c’était sur le terrain. C’était tout autre chose. De plus, j’étais calé dans un putin de wc. La tête posée contre le mur, j’essayais de me calmer, de me concentrer, et de réfléchir. Surtout, ne pas penser aux autres dehors, à Kong Mee qui n’était pas dans la pièce, à Sunah en route pour la bijouterie, ou même à Hansa. Etonnement, je me faisais du souci pour elle aussi. Je ne savais si elles étaient indemnes ou blessées, ou pire… mieux valait ne pas y penser. Pensons aux priorités : Bok était celle du moment. J’entendis soudain un bruit sourd, puis d’autres voix provenant de notre chambre. Je reconnus immédiatement Ren. Génial ! Il allait pouvoir nous aider. J’allais appeler à l’aide quand je pensais à Bok. Il était plus pressant de l’aider lui que moi. J’attendis donc patiemment, l’oreille collée à la porte jusqu’au moment où je les entendis bouger de gros trucs lourds et prononcer les mots « mauvaise mine ». Dans un élan d’adrénaline, je pris appui sur le dessus de la cuvette pour pouvoir lancer un coup de pied sur la porte. Elle vibra bien plus qu’auparavant. Voyant un brin de miel d’espoir, je répétais mon geste jusqu’à ce que la porte de brise en partie sur son milieu. A partir de là, il fut facile de m’extirper de là. Mes pieds souffraient le martyre avec les échardes, mais ça pouvait attendre. J’étais en sueur sous mes efforts, mais je hochais la tête quand Reeva eut sa révélation. Je fus soulagé de les voir en un seul morceau. Je m’approchais de Bok, regardant les dégâts. « Et bah, mon vieux, tu t’es pas raté ! » Je m’accroupis à ses côtés. J’ouvris un rien sa bouche pour voir le sang à l’intérieur. « Que quelqu’un m’apporte un bassine ou un récipient. Si jamais il vomit ou crache encore du sang, il faudra le conserver à l’intérieur et l’apporter au docteur aux urgences qui s’occupera de lui. » Ce médecin saura dire mieux que moi d’où venait tout ce sang, et si il y avait une quelconque hémorragie interne. « Je vais palper ton corps Bok, si tu as mal là où j’appuis, cris, gémis, hurle, lèves le doigt… fais ce que tu veux mais il faut que je le sache… » Je commençais à le palper du bout des doigts sur la nuque, la bougeant doucement de gauche à droite, puis descendis sur le torse et le ventre, passant par les bras et finissant par les pieds. Cette étape était importante, elle allait nous dire ce qu’il avait de casser exactement et on pourra savoir si on peut le déplacer ou attendre les secours ici.
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Re: (event) radioactive | Mer 28 Jan - 16:58 Citer EditerSupprimer
i feel it in my bones, enough to make my systems blow
« Eh bah, mon vieux, tu t’es pas raté ! » C’était le moins qu’on puisse dire. Et le meilleur, c’était que dans la situation actuelle, Reeva se sentait plus qu’empotée. A part tenter de rassurer le président des Gumihos et essayer de le dégager au mieux, elle n’était pas en mesure de faire grand chose. L’italienne pris alors la décision de reporter tous ses espoirs sur Hyo Jin, le seul étudiant en médecine du coin, et elle fut plus que soulagée de constater qu’il prenait les choses en main : « Que quelqu’un m’apporte une bassine ou un récipient. (…) » Ça, elle était en mesure de le faire… tout du moins elle aurait été en mesure de le faire avant le tremblement de terre, avant que tout ne soit détruit, mis à terre, perdu dans un enchevêtrement sans queue ni tête de choses brisées. Marchant entre (ou sur) les décombres, l’italienne se mit toutefois en tête de trouver de quoi faire dans ce fatras, et parvint, à son plus grand bonheur, à dénicher un espèce de bol en ferraille. Elle ne savait pas trop à quoi il servait avant la tempête (un pot à crayons, peut-être ? elle n’en avait encore jamais vu d’aussi moche, mais pourquoi pas) mais elle ne savait que trop bien à quoi il servirait maintenant, et retourna illico aux côtés de son président mourant.
Ce dernier, d’ailleurs, ne semblait pas apprécier les méthodes de Hyo Jin, qui avait commencé, depuis le départ de Reeva, à tripoter Ji Bok et à le palper un peu partout. A sa place, elle n’aurait pas tellement apprécié non plus ; mais le cri de douleur qu’il lâcha lorsque Hyo Jin appuya sur un os cassé commença à mettre Reeva hors d’elle. L’italienne était déjà sous pression depuis qu’ils étaient entrés dans la pièce et avaient découvert Ji Bok en si mauvais état - elle ne voulait pas le se l’avouer, mais elle s’inquiétait à outrance pour lui - et elle menaçait à présent d’exploser face aux bruits de chaos qui, de toute évidence, lui rappelaient de bien trop mauvais souvenirs. « Je peux pas tenir… » Ce n’était qu’un murmure, adressé à Renzo, que les deux autres ne devraient logiquement pas entendre, et elle regretta immédiatement ; elle venait d’avouer que dans l’instant présent, elle peinait à faire face. « Hyo Jin, qu’est-ce qu’on peut faire pour t’aider maintenant ? » Maigre tentative pour reprendre contenance ; toutefois il fallait bien que la situation avance, parce qu’elle commençait déjà à saturer et qu’elle ne souhaitait pas rester là pour l’éternité. Leurs visages à tous étaient déjà trop pâles, trop rongés par l’inquiétude, l’angoisse ; il fallait que cela cesse. « On devrait sortir, maintenant. Vraiment, on devrait pas trainer. » Comme pour appuyer les dires de la demoiselle, un objet tomba à grand fracas dans la pièce d’à côté, et Reeva se mit à espérer que rien ne leur bloque le chemin jusqu’à la sortie.
Ce dernier, d’ailleurs, ne semblait pas apprécier les méthodes de Hyo Jin, qui avait commencé, depuis le départ de Reeva, à tripoter Ji Bok et à le palper un peu partout. A sa place, elle n’aurait pas tellement apprécié non plus ; mais le cri de douleur qu’il lâcha lorsque Hyo Jin appuya sur un os cassé commença à mettre Reeva hors d’elle. L’italienne était déjà sous pression depuis qu’ils étaient entrés dans la pièce et avaient découvert Ji Bok en si mauvais état - elle ne voulait pas le se l’avouer, mais elle s’inquiétait à outrance pour lui - et elle menaçait à présent d’exploser face aux bruits de chaos qui, de toute évidence, lui rappelaient de bien trop mauvais souvenirs. « Je peux pas tenir… » Ce n’était qu’un murmure, adressé à Renzo, que les deux autres ne devraient logiquement pas entendre, et elle regretta immédiatement ; elle venait d’avouer que dans l’instant présent, elle peinait à faire face. « Hyo Jin, qu’est-ce qu’on peut faire pour t’aider maintenant ? » Maigre tentative pour reprendre contenance ; toutefois il fallait bien que la situation avance, parce qu’elle commençait déjà à saturer et qu’elle ne souhaitait pas rester là pour l’éternité. Leurs visages à tous étaient déjà trop pâles, trop rongés par l’inquiétude, l’angoisse ; il fallait que cela cesse. « On devrait sortir, maintenant. Vraiment, on devrait pas trainer. » Comme pour appuyer les dires de la demoiselle, un objet tomba à grand fracas dans la pièce d’à côté, et Reeva se mit à espérer que rien ne leur bloque le chemin jusqu’à la sortie.
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Re: (event) radioactive | Ven 30 Jan - 18:44 Citer EditerSupprimer
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En général, c'est dans les films qu'un scénario pareil se produit – dans la vraie vie, les catastrophes naturelles n'arrivent surtout qu'aux autres. C'est difficile d'admettre les faits réels, de marcher sur les débris, de regarder les blessures… Pourtant, ils ne sont pas tous blessés. Il jette un coup d’œil sur Hyojin et c'est un véritable soulagement qu'il ressent. Hyojin est là, tout ira bien… Pas vrai ? Silencieux, il laisse Reeva et Hyojin s'occuper des dialogues, d'un plan quelconque – l'important pour lui, c'est de sauver le président. « T'en fais pas, murmure-t-il au président, c'est pas aujourd'hui que tu vas crever. Pigé ? » C'est sa façon de le réconforter ; il ne sait pas si Jibok a entendu ses mots, ni s'il les a compris, mais il se plaît à croire que Bokal va résister encore un peu. Du coin de l’œil, il voit Reeva sortir et il se rappelle brièvement des instructions de son frère de cœur : elle est partie chercher une bassine ou un équivalent. Lui, il reste les bras ballants, à regarder Hyojin palper le corps meurtri du président. Nuque, torse, bras, ventre, pieds… Les minutes s'égrènent, Reeva n'est pas encore revenue. Renzo s'avance près de ce qu'il reste de la fenêtre. « Les routes sont complètement détruites de ce côté. Les secours n'arriveront pas à temps… » Il y a bien un moyen de contourner le bâtiment mais vu les dégâts aux alentours, il doute fortement que quiconque puisse manœuvrer un véhicule d'urgence dans ces conditions. À moins de déblayer le terrain et encore, Bokal n'y survirait pas jusque-là. Par hélicoptère, peut-être ? Reeva revient à ce moment-là avec un bol en ferraille et il voit bien qu'elle angoisse encore plus à mesure que Hyojin continue de palper Ji Bok. Il s'éloigne de la fenêtre et se poste à côté des la blonde. « Je peux pas tenir… » « Faut bien que tu le fasses… » Son ton est dur mais il faut qu'elle tienne le coup ; sinon il est fichu. « Hyo Jin, qu’est-ce qu’on peut faire pour t’aider maintenant ? On devrait sortir, maintenant. Vraiment, on devrait pas trainer. » Renzo regarde dans la pièce à la recherche de quelque chose et trouve une cordelette. « Je vais le transporter. On a pas d'autre solution. Y'aura moins de secousses si je le transporte sur mon dos. Avec ça, il tend la cordelette, vous attachez ses mains autour de mon cou pour l'empêcher de glisser. » C'est risqué mais le risque est aussi grand sans rien faire et juste attendre les secours.
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