envie de boire qui s'amène. pas envie d'écrire ou même de faire autre chose; ces derniers jours ont été ennuyants. trop de contraintes qui s'imposent à  lui, l'envie de décompresser qui grandit et junji qui devient de plus en plus enseveli. qui peine à contrôler ses émotions et tout le monde qui insupporte sa créativité. il a besoin d'air frais, c'est ce qu'on dit. mais lui, il pense à du whisky ou quelque chose de prenant ; qui lui fasse oublier les pannes d'inspiration. envie qui reste, malgré les heures qui passent. il erre dans la ville avant de finir par entrer dans le premier bar qu'il trouve, évitant soigneusement celui dans lequel il pourrait connaître des gens. il ne peut pas se bercer d'illusions. junji, il en commande un premier. il ignore les messages sur son portable, le monde entier. il veut juste boire paisiblement et il le fait. junji, il se laisse entraîner par des connaissances rapidement faites après un verre renversé. et puis tout dérive ; les rires s'enchaînent et les shots aussi. il ne sait pas trop dire comment il se sent, probablement euphorique et perdu à la fois. il ressent juste de la chaleur et c'est tout ce dont il a besoin. il voit un visage au-dessus de lui, et ses doigts réussissent à bouger pour le toucher. il sourit bêtement, wasted plus qu'il ne l'a été dans le passé. et il murmure, idiot. « t'es qui. » niais, cerveau rongé par l'alcool.

Ivresse.
Rien de nouveau, rien de différent.
Ses mains qui tremblent et ses yeux injectés de sang, ses lèvres étirées en un sourire béat alors que, doucement, lentement, il perd tout contact avec la réalité. Là où plus rien n’existe, seulement ses doigts qui entourent une autre bouteille, versent le contenu du liquide de verre, non sans en faire déborder. Il remonte sa main jusqu’à ses lèvres, lape sur le bout de son index le précieux alcool avant de prendre une longue gorgée. La musique est partout, un simple bar mais ça n’empêche pas quelques personnes de danser. Nova ne tarde pas à se joindre à eux, heureux de se mêler à la foule et ne plus s’entendre réfléchir. Il rit, presque idiot entre des bras d’inconnus. Et des minutes passent ainsi avant qu’il ne se sente le besoin de boire de nouveau. Alors il s’avachi sur la banquette, entend une voix et se tourne doucement, comme au ralenti. Il ne se souvient pas avoir laissé ce garçon à sa table, était-il seulement à sa table ? Il avait de plus en plus mal à se sentir conscient. Des doigts touchent son visage, et sa tête bascule sur le côté, curieux. « Toi, t’es qui ? » et le rire grandit, dévore son visage fatigué.
Totalement perdu.