Live, travel, adventure, bless, and don't be sorry (renvael)
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Live, travel, adventure, bless, and don't be sorry (renvael) | Dim 18 Jan - 23:45 Citer EditerSupprimer
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America del Sur, República del Perú, aeropuerto de Lima, 12° 01′ 19″ S 77° 06′ 52″ O ; pleine journée. Tout va pour le mieux, comme dirait l'autre. Un peu hagarde, embrumée par le jetlag so pretentious des hommes d'affaires, Rivael comprend enfin la définition de ramper debout. L'air est irrespirable, constante de gaz, d'essence, et d'humidité. Est-ce-qu'allumer une cigarette ferait sauter l'aéroport derrière elle ? Elle tente, rien ne se passe, et elle s’asphyxie un peu plus, se raccrochant désespérément au bras du meilleur frère du monde. Le titre était nouvellement acquis, bien sûr, elle l'avait décoré au moment-même où il avait accepté de l'accompagner dans ce foutu pays. Les anges existent vraiment dans ce bas monde. Ou alors merci papa Al Pacino d'avoir inculqué le devoir familial à son armée de rejetons. Elle regarde un peu autour d'elle, les businessmen qui sortent précipitamment, les familles qui se retrouvent dans un bain de larmes et de rires, les touristes européens avec appareil photo et bob immonde, les riches marginaux avides de découvrir la vie sans plastique en gueulant un « amazing » condescendant à la moindre occasion. C'est beau, plein de couleurs qu'elle ne connaissait pas. Même s'ils la regardent tous d'un mauvais œil, avec ses cheveux bleus et son gros manteau en fausse fourrure, à ce moment-là, elle les aime profondément. La jeune femme se réveille doucement de son coma, en regardant droit devant elle. On ne dirait pas comme ça, mais elle jubile. Elle se sent un peu comme les héros préférés de sa Ô divine littérature américaine. C'est avec un sourire d'enfant qu'elle se tourne vers son héros du moment, trop heureuse de partager quelque chose avec lui. « Dis, on pourra faire un peu de tourisme ? » Déjà elle commence, se détourne de son objectif premier. Et il n'est pas des moindres, l'objectif, elle voit les choses en grand.
Des cailloux. Deux, pour la précision. D'une rareté incontestable, protégées dans un écrin, une boîte, une mallette, un homme louche costume cravate lunettes noires et flingue dans les chaussettes. Loin d'elle l'idée s'en emparer vilement, non. C'était plus comme un emprunt à long terme. Personne ne le saurait de toute façon, ce genre de petite pierre passait discrètement d'un mafieux à un autre, il n'y avait rien de déclaré. C'était facile. Le but était honorable : empêcher dieu sait quel señor de les tailler en bagues pour sa pétasse croqueuse de riches. Rivael les voulait entières, brutes, pures, pour en admirer toutes les couleurs. Elle s'imaginait déjà marchant partout, les tenant sur les yeux, pour y voir toutes les nuances qui lui avaient échappé jusqu'ici. Et quand le mot « Pérou » était arrivé jusqu'à ses oreilles, elle n'avait hésité qu'une minute pour acheter deux billets d'avion – autant partir en vacances avec un proche. Juste deux allers, ils aviseraient pour le retour.
Ils en étaient donc là, devant l'aéroport de Lima. Un taxi-driver posté juste devant eux leur explique certainement quelque chose d'important, comme ses tarifs ou les bons hôtels, dans un un langage plus qu'obscur. C'est ainsi que Riv espère sincèrement, du plus profond de son être même, les yeux déjà mouillés d'une gamine à qui l'on ne peut pas dire non, « au fait, tu parles espagnol ? » Tout va pour le mieux ouais.
Des cailloux. Deux, pour la précision. D'une rareté incontestable, protégées dans un écrin, une boîte, une mallette, un homme louche costume cravate lunettes noires et flingue dans les chaussettes. Loin d'elle l'idée s'en emparer vilement, non. C'était plus comme un emprunt à long terme. Personne ne le saurait de toute façon, ce genre de petite pierre passait discrètement d'un mafieux à un autre, il n'y avait rien de déclaré. C'était facile. Le but était honorable : empêcher dieu sait quel señor de les tailler en bagues pour sa pétasse croqueuse de riches. Rivael les voulait entières, brutes, pures, pour en admirer toutes les couleurs. Elle s'imaginait déjà marchant partout, les tenant sur les yeux, pour y voir toutes les nuances qui lui avaient échappé jusqu'ici. Et quand le mot « Pérou » était arrivé jusqu'à ses oreilles, elle n'avait hésité qu'une minute pour acheter deux billets d'avion – autant partir en vacances avec un proche. Juste deux allers, ils aviseraient pour le retour.
Ils en étaient donc là, devant l'aéroport de Lima. Un taxi-driver posté juste devant eux leur explique certainement quelque chose d'important, comme ses tarifs ou les bons hôtels, dans un un langage plus qu'obscur. C'est ainsi que Riv espère sincèrement, du plus profond de son être même, les yeux déjà mouillés d'une gamine à qui l'on ne peut pas dire non, « au fait, tu parles espagnol ? » Tout va pour le mieux ouais.
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Re: Live, travel, adventure, bless, and don't be sorry (renvael) | Lun 19 Jan - 15:43 Citer EditerSupprimer
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«… Ouais, on sera rentrés dans quelques jours… Vérifie bien que la porte principale soit bien fermée… Et qu'il n'y ait pas d'animaux au labo ! Pas même un insecte, sinon je te ferai la misère… Rappelle à Bok de nettoyer le labo tous les jours… Quoi ? Abuse pas, je te rappelle juste les règles de sécu… Mais laisse-moi parler !… Bon, ta gueule, à plus. » Beugle-t-il en raccrochant brusquement. Alors qu'il rappelait minutieusement les règles de sécurité, Reeva s'était mise à lui crier dans les oreilles et… Enfin de compte, il n'avait pas très bien compris ce qu'elle avait crié. Il se tourne vers Rivael et en un coup de tête, il lui fait comprendre que le message est passé. Ils venaient d'atterrir à Lima, merveilleuse capitale du Pérou, sainte terre des lamas. Le pays où les cochons d'inde sont élevés et mangés au petit-déjeuner – Rivael lui avait parlé en long et en large de la merveilleuse vie des cochons d'inde durant le trajet en avion, il n'avait pas osé lui dire qu'il s'en talquait les aisselles de ces bébêtes. Renzo prend les valises en mains, et claque des doigts devant Rivael pour la faire revenir sur terre. « Dis, on pourra faire un peu de tourisme ? » Il grogne en guise de réponse mais dans son langage, c'est plus un grognement d'affirmation – monsieur a des grognements pour tout, il suffit seulement de les déchiffrer. Il décide de prendre les devants pour laisser rêvasser de nouveau son arc-en-ciel de sœur. En suivant les indications en anglais, ils parviennent à sortir de l'aéroport et arriver à la station de taxis. Au vue de leurs têtes d'étrangers, un chauffeur les aborde aussitôt qu'ils franchissent les portes ; la moustache et la casquette de celui-ci ne mettent pas tout à fait Renzo à l'aise. L'autre semble tout droit sorti des clichés de chauffeurs sud-américains. « Au fait, tu parles espagnol? » Lui demande Rivael tandis que le chauffeur continue de débiter des paroles à une vitesse folle. Ren secoue négativement la tête, penchée vers Riv mais les yeux fixés sur le moustachu. « Mon espagnol se résume à 'como esta dans la casa' et 'cojones'. Acquiesce, acquiesce, ça a l'air important ce qu'il vient de dire ! » L'ordonne-t-il car au même moment, le chauffeur les regardait semblant attendre une réponse même s'ils n'avaient absolument pas compris tout son charabia. Renzo tousse légèrement et s'approche du moustachu à la petite taille et au ventre bedonnant. « Hotel ? Euh… Economico ? » Il se prend un petit coup de coude de la part de Riv', forcément, il a prononcé « pas cher » en italien. Mais vu la tête du moustachu, celui-ci semble avoir compris et les guide vers la voiture. Renzo hausse les épaules et dépose les bagages dans le coffre. Il contourne la voiture et prend place à l'arrière à côté de l'arc-en-ciel. « Tu crois que Juanito a compris ? De toutes façons, il doit y avoir des hôtels un peu partout ici. Suffira qu'on s'y pose et qu'on cherche un plan pour Tu-Sais-Quoi. » La mission est top secrète, d'après Riv', il ne faut pas trop attirer l'attention apparemment… Renzo ne sait vraiment pas dans quoi il a mis les pieds mais il n'aurait pas laissé Rivael partir seule dans cette aventure. Advienne que pourra…
© charney
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Re: Live, travel, adventure, bless, and don't be sorry (renvael) | Jeu 22 Jan - 11:25 Citer EditerSupprimer
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que le voyage commence bien. Le petit chauffeur, espèce de Mario américanisé à coup de Big-Mac, déballait ses conseils à une vitesse aussi impressionnante qu'effrayante. Mon dieu, dites-moi que je ne parle pas aussi vite, se dit-elle avec l'envie légère de lui enfoncer son poing dans la mâchoire pour le ralentir un peu. Et merde à la paix dans le monde. « Mon espagnol se résume à 'como esta dans la casa' et 'cojones'. Acquiesce, acquiesce, ça a l'air important ce qu'il vient de dire ! » Riv' répond par un claquement de langue avant de faire des signes de têtes mécaniques à chaque mot de Mario. Elle se concentre au maximum pour trouver des mots, des sons, n'importe quoi de commun avec sa langue à elle. Bordel, même un coréen rural est plus compréhensible que ce bonhomme. « Hotel ? Euh… Economico ? » Le coup de coude part par réflexe, s'en suit un petit regard d'excuse en voyant que le chauffeur a parfaitement compris ce qu'ils attendaient. Elle pousse un soupir de soulagement. Une minute de plus et elle aurait paniqué, se disant que c'était la plus mauvaise idée de sa vie, mais là, un petit espoir subsistait encore. Elle grimpe dans la voiture et s'empresse d'ouvrir la fenêtre ; la pollution parait encore plus présente dans ce tout petit espace clos. « Fumare ? » Mario comprend, Mario donne son accord, plus jamais elle ne l'appellera Mario. Dans la foulée elle envoie son paquet de cigarette sur les genoux de Renzo après en avoir piqué une. « Tu crois que Juanito a compris ? De toutes façons, il doit y avoir des hôtels un peu partout ici. Suffira qu'on s'y pose et qu'on cherche un plan pour Tu-Sais-Quoi. » Elle sourit légèrement en crachant sa fumée par la fenêtre. Un autre détail qu'elle avait oublié ça, l'hôtel et toutes ces conneries. Remarque, ça ne l'aurait pas dérangée de dormir à la belle étoile, à l'écart de la ville. Mais elle ne voulait pas infliger ça à son pauvre frère. « Juanito est un gars bien, il nous trouvera ce qu'on demande. N'est-ce-pas Señor ? » Le chauffeur acquiesce frénétiquement d'un un rire un peu gras. Il n'entrave rien à ce qu'elle raconte. Mais il est efficace, en une dizaine de minutes ils sont arrivés devant leur hôtel economico, sorte de trou à rat près à s'effondrer. Elle ne perd pas de temps avant de payer Juanito le Serviable et de sortir pour poser négligemment les bagages sur le trottoir. Un peu plus, et elle en aurait fait de même avec Renzo. La délicatesse d'une jeune fille en fleur, dit-on. Elle l'attend quand-même, et fait des grands signes de mains à Juanito qui s'éloigne déjà. « Alors... c'est pas le grand luxe, mais ça devrait aller. » Elle salue le patron qui semble les attendre en se frottant les mains. Avec son anglais d'italienne, la jeune femme arrive à demander une chambre avec deux lits séparés, où ils sont conduits presque aussitôt. « J'ai pensé que tu préférerais ça, au cas-où ça te pose un problème de morale de dormir avec ta petite sœur, paraît que c'est pas bien vu. » Elle se jette lamentablement sur le lit, au passage le plus inconfortable jamais inventé. De l'une des poches intérieures de son manteau, elle sort une pile de papiers froissés par le voyage. « Je suis désolée, je ne t'ai pas attendu pour chercher un plan. J'ai les noms des gars, les horaires, l'adresse des maisons et des hôtels, là où ils font leurs échanges – tu n'imagines même pas combien ça m'a coûté, au moins la moitié de mon héritage. » rit-elle un peu en se rasseyant. « J'ai aussi un plan de la ville et du quartier qui nous intéresse. Du coup j'ai essayé de broder un peu tout ça. Viens voir. Apparemment la vente se fera cette nuit, dans ce coin, j'ai le lieu exact sur un autre papier. On pourrait louer une voiture, et prendre ce trajet-ci à l'aller, et celui-là au retour. C'est leur ville, ils la connaissent mieux que nous, mais si on les surprend, ça doit être faisable, non ? Le tout c'est d'aller assez vite pour les semer, et de se barrer le plus loin possible de Lima. Après... après on verra, en fait. Tu en penses quoi, pour l'instant, l'Intelligence ? » L'Intelligence. Chaque personne a le droit à son substantif en fonction de la qualité prédominante. Et pour Renzo, une référence à son cerveau semble être la meilleure possibilité, étant donné que c'est surtout de ça dont elle a besoin maintenant, d'un esprit plus vif et plus logique.
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Re: Live, travel, adventure, bless, and don't be sorry (renvael) | Lun 2 Fév - 14:55 Citer EditerSupprimer
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Quand le chauffeur acquiesce à la question de Rivael, Renzo retire toutes les malédictions qui lui avaient traversé l'esprit à son encontre : des heures et des heures qu'il n'avait pas fumé. Jamais il n'avait tenu aussi longtemps. Les yeux brillants, il prend une clope du paquet que Rivael lui a lancé et en coince une entre ses lèvres. Nom de dieu, ça lui avait tellement manqué. « Juanito est un gars bien, il nous trouvera ce qu'on demande. N'est-ce-pas Señor ? » Un petit sourire en coin étire ses lèvres, il se concentre plus sur les ronds de fumée que sur la conversation. Ils arrivent finalement devant l'hôtel et Juanito s'en va après que Rivael l'ait payé. « Alors… c'est pas le grand luxe, mais ça devrait aller. » « Normal, faut pas qu'on attire l'attention. » Devant le réceptionniste, Rivael se charge de demander une chambre. « J'ai pensé que tu préférerais ça, au cas-où ça te pose un problème de morale de dormir avec ta petite sœur, paraît que c'est pas bien vu. » Une grimace qui signifie qu'elle lui a rappelé de mauvais souvenirs. « Pour info, Père nous déjà a foutus dans la baignoire tous les trois. Questions de morale, on repassera, hein, madame-j'ai-un-grin-de-beauté-sur-la-fesse-droite. » Dès qu'ils entrent dans la chambre, il enlève veste et chemise et les accroche délicatement dans la penderie – paraît qu'il est maniaque le nord-coréen. Il attrape également deux barres de chocolat dans l'un des sacs et en jette une à Riv. « Je suis désolée, je ne t'ai pas attendu pour chercher un plan, il hausse les épaules, il ne s'est jamais fait du souci sur les plans de sa frangine, aussi colorés puissent-ils être. J'ai les noms des gars, les horaires, l'adresse des maisons et des hôtels, là où ils font leurs échanges – tu n'imagines même pas combien ça m'a coûté, au moins la moitié de mon héritage. » En même temps qu'il l'écoute attentivement, il fait craquer également ses vertèbres – l'avion lui avait démonté le dos complètement. « J'ai aussi un plan de la ville et du quartier qui nous intéresse. Du coup j'ai essayé de broder un peu tout ça. Viens voir. Il acquiesce et finalement après avoir fini de craquer sa nuque, il s'approche du lit et s'y allonge sur le ventre, prenant appui sur ses coudes. Apparemment la vente se fera cette nuit, dans ce coin, j'ai le lieu exact sur un autre papier. On pourrait louer une voiture, et prendre ce trajet-ci à l'aller, et celui-là au retour. C'est leur ville, ils la connaissent mieux que nous, mais si on les surprend, ça doit être faisable, non ? Le tout c'est d'aller assez vite pour les semer, et de se barrer le plus loin possible de Lima. Après… après on verra, en fait. Tu en penses quoi, pour l'instant, l'Intelligence ? » Renzo fronce les sourcils mais tire vers lui les différents papiers, pour mieux les analyser. Mais soudainement, une musique retentit – un vieux son, du Tupac. « Le voisin a de bons goûts. » La musique ne le déconcentre même pas, au contraire, elle permet à son cerveau de mieux former les images dans sa tête. « Junaito nous a parlé d'une fête près du port, de ce que j'ai compris, ça dure deux jours et une nuit. Et regarde les dates et les horaires des échanges, ça concorde. Plan A : on emprunte la route que tu as montré, là, pour les semer et aller dans cette fête. Ils ne nous trouveront pas parmi tous ces gens. Plan B : si on ne parvient pas jusqu'au port par cette route, on emprunte celle-ci – un cul-de-sac. On pourra filer vers le parc, ici, après avoir abandonné la voiture, et aller jusqu'au port en courant. Par contre, pour assister à la vente, il va nous falloir une histoire en béton. Ça te branche de jouer les potiches ? Mais tu risques d'attirer l'attention, faudra juste teindre tes cheveux. Et devenir une crétine. T'es partante ? »
© charney
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