(event) let the skyfall ✎ bae bo won, moon eun ha & sun joo hee
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(event) let the skyfall ✎ bae bo won, moon eun ha & sun joo hee | Lun 19 Jan - 0:16 Citer EditerSupprimer
J e n'arrêtais pas de tousser. Je sentais la poussière infester mes poumons. Je ne voyais pas grand chose, mais j'étais grandement inquiet que je ne sentais pas mes jambes. Je n'étais plus sûr de rien, en réalité. Le sang coulait de ma tempe, de tout mon corps en fait. J'essayais de recoller des bribes de ma mémoire tout doucement, alors que mes yeux tentaient de trouver de la lumière dans cette pénombre. Un séisme. Un tremblement de terre. Voilà, je me souvenais à présent. J'étais dans la salle de bains, en train de me préparer à donner un cours de tutorat à un ami... Le sol avait commencé à trembler et je m'étais réfugié sous le lavabo. Mais dans ma tête, je sentais que c'était une mauvaise idée. Alors je n'avais pas réfléchi, je m'étais enfui de la chambre, laissant tout en plan. Mes serpents étaient en sécurité dans leurs vivariums, et j'avais eu la bonne idée de ramener Berlioz chez maman la veille. Une aubaine. J'avais pressé le pas dans les couloirs, à la recherche d'autres membres de la fraternité dans le coin. Mais j'étais tout seul. Paniqué, je m'étais perdu bêtement, et j'avais mis du temps à retrouver mon chemin. Sauf que je n'avais pas vu le plafond du couloir me tomber dessus. Et je me retrouvais là, sous les gravas, à tousser et à tenter d'appeler à l'aide, alors que ma voix ne parvenait pas à se faire entendre. Je tremblais, je gémissais, je souffrais. J'avais de plus en plus de mal à respirer. Instinctivement, ma main libre vint se frayer un chemin parmi les morceaux de plafond, et je réussis à l'extirper. Sanguinolente, toute écorchée, je tapotai le sol poussiéreux. J'agitai mes doigts dans l'espoir que quelqu'un la remarque. Mais j'étais bien trop faible pour bouger ainsi, et bientôt ma main pendait hors des gravas. Car hormis cette main, rien d'autre n'était visible de mon corps. Et je toussai une nouvelle fois, les poumons remplis de poussière. Mais il y avait comme un sale arrière-goût de mort, à chaque bouffée d'air sale.
let the skyfall
ft. bae bo won, moon eun ha & sun joo hee
« I couldn't help but be impressed by the magnitude of the earthquake. »
code by ORICYA.
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Re: (event) let the skyfall ✎ bae bo won, moon eun ha & sun joo hee | Lun 19 Jan - 1:19 Citer EditerSupprimer
Tout ça était arrivé bien trop vite. J'ai à peine eu le temps de poser ma guitare, prendre mon chiot dans mes bras et de me jeter sous le bureau quand ça à démarré. Dire que j'avais peur était un euphémisme à vrai dire. J'étais seule dans ma chambre en train de jouer mon instrument, seule puisque mes colocataires étaient déjà partis, cela aurait pu être une journée comme n'importe laquelle si ce petit événement de rien du tout n'était pas venu troubler mon quotidien tranquille. Un séisme, rien que ça. À vrai dire je ne me souviens même pas de ce qu'il s'est passé pendant les secousses, mais quand j'ai ouvert de nouveau les yeux, tout était saccagé. Tous les objets étaient tombés des meubles et le plafond s'était en parti écroulé. J'avoue avoir cru pendant un instant être morte, n'être plus qu'un fantôme, mais après vérification je me permet de me qualifier de miraculée. Mis à part quelques égratignures et de la poussière partout, il semblerait que je sois en parfait état, physiquement parlant. Je reste ainsi immobile encore quelques minutes pour me remettre du choc et me met subitement à penser à mes proches. Y avait-il d'autres retardataires comme moi au dortoir ? Et ma petite soeur, comment va-t-elle ? Et Sam ? Et là c'est la panique. Mon téléphone est bien sur inutilisable et je sens la terreur m'envahir et sors donc de mon abri en poussant quelques débris. Les murs sont fissurés de partout, il faut que je sorte, il faut que je retrouve ceux que j'aime. Et c'est là que j'entend un message diffusé en boucle provenant de l'extérieur. Il faut que j'aille au gymnase, ils seront sûrement là bas.
Je réussis non sans quelques difficultés à débloquer la porte de ma chambre pour sortir. Le couloir est recouvert de débris, de morceaux de plafond et de murs, tout à été détruit. Et parmi ce tas de poussière blanche et de béton, un léger bruit et surtout, une main, du sang. Des larmes viennent brûler mes yeux et je me précipite vers cette personne, totalement paniquée. « Oh mon dieu, ça va ? » Question stupide, mais avant tout question réflexe. « T'en fais pas je vais chercher les secours ! » Plus facile à dire qu'à faire. Non seulement l'accès à la sortie et donc aux secours est quasiment impossible à franchir, mais en plus je ne suis pas sûre d'avoir la force nécessaire pour le faire. La peur me paralyse complètement et en plus, je ne peux pas me résoudre à laisser ce Pyo ici, seul, en attendant mon retour. C'est une impasse et une vie est en jeu, ô joie. Enfin une vie, qui sait, peut-être qu'il y en a d'autres, coincés dans le dortoir mais y penser ne m'aidera pas à retrouver mon sang-froid bien au contraire. Je passe quelques secondes à faire les cents pas en me tenant la tête, et ce laps de temps semble durer une éternité; il n'y a pas de temps à perdre et chaque instant compte. Mais que faire ? Seule je suis parfaitement impuissante, les débris s'empilant au dessus de ce corps sont lourds, et même si je parvenais à les soulever, il suffirait d'une minuscule erreur de ma part pour que tout s'écroule encore plus sur lui. De l'aide, du monde, c'est de ça dont j'ai besoin dans l'immédiat pour sortir la victime de là. Je me met finalement à espérer que nous n'étions pas seuls au dortoir, et que mes autres camarades s'en sont sortis indemnes, des grands costauds tant qu'à faire. Je retourne donc auprès de cette main que je saisis doucement entre les miennes qui tremblent trop pour que je ne réussisse à sentir son pouls. Dans un élan de lucidité, je la serre doucement, espérant ainsi faire comprendre à son propriétaire que j'étais là, doutant fortement du fait qu'il en soit conscient. « Écoutes, je vais chercher de l'aide d'accord ? Je t'en supplie tiens encore un peu, on va te sortir de là, je te le promet. » Je me relève ensuite, essayant tant bien que mal de rester aussi calme que possible -et ce n'est pas chose simple quand on a quelqu'un si près de la mort à seulement quelques mètres- et descend à toute allure les escaliers menant à l'étage inférieur du dortoir, ignorant les gravats qui me gênaient le passage. Ici aussi il y a eu des dégâts, mais au moins l'accès au couloir menant aux chambres n'est pas bloqué. Je traverse ce dernier en frappant aux portes dans l'espoir d'entendre une voix, de trouver quelqu'un, quelqu'un de vivant. Cependant le bourdonnement du séisme résonne encore dans ma tête et s'il y a en effet quelqu'un, alors je ne l'ai pas entendu. J'hésite à entrer dans chaque pièce, mais faute de temps je décide plutôt de crier, de hurler à m'en brûler la gorge, à m'en vider les poumons. « Y'a quelqu'un ? Pitié répondez, il y a des blessés à l'étage, on doit les sortir de là ! »
Please,don't die please stay alive, I still need you.
Tout ça était arrivé bien trop vite. J'ai à peine eu le temps de poser ma guitare, prendre mon chiot dans mes bras et de me jeter sous le bureau quand ça à démarré. Dire que j'avais peur était un euphémisme à vrai dire. J'étais seule dans ma chambre en train de jouer mon instrument, seule puisque mes colocataires étaient déjà partis, cela aurait pu être une journée comme n'importe laquelle si ce petit événement de rien du tout n'était pas venu troubler mon quotidien tranquille. Un séisme, rien que ça. À vrai dire je ne me souviens même pas de ce qu'il s'est passé pendant les secousses, mais quand j'ai ouvert de nouveau les yeux, tout était saccagé. Tous les objets étaient tombés des meubles et le plafond s'était en parti écroulé. J'avoue avoir cru pendant un instant être morte, n'être plus qu'un fantôme, mais après vérification je me permet de me qualifier de miraculée. Mis à part quelques égratignures et de la poussière partout, il semblerait que je sois en parfait état, physiquement parlant. Je reste ainsi immobile encore quelques minutes pour me remettre du choc et me met subitement à penser à mes proches. Y avait-il d'autres retardataires comme moi au dortoir ? Et ma petite soeur, comment va-t-elle ? Et Sam ? Et là c'est la panique. Mon téléphone est bien sur inutilisable et je sens la terreur m'envahir et sors donc de mon abri en poussant quelques débris. Les murs sont fissurés de partout, il faut que je sorte, il faut que je retrouve ceux que j'aime. Et c'est là que j'entend un message diffusé en boucle provenant de l'extérieur. Il faut que j'aille au gymnase, ils seront sûrement là bas.
Je réussis non sans quelques difficultés à débloquer la porte de ma chambre pour sortir. Le couloir est recouvert de débris, de morceaux de plafond et de murs, tout à été détruit. Et parmi ce tas de poussière blanche et de béton, un léger bruit et surtout, une main, du sang. Des larmes viennent brûler mes yeux et je me précipite vers cette personne, totalement paniquée. « Oh mon dieu, ça va ? » Question stupide, mais avant tout question réflexe. « T'en fais pas je vais chercher les secours ! » Plus facile à dire qu'à faire. Non seulement l'accès à la sortie et donc aux secours est quasiment impossible à franchir, mais en plus je ne suis pas sûre d'avoir la force nécessaire pour le faire. La peur me paralyse complètement et en plus, je ne peux pas me résoudre à laisser ce Pyo ici, seul, en attendant mon retour. C'est une impasse et une vie est en jeu, ô joie. Enfin une vie, qui sait, peut-être qu'il y en a d'autres, coincés dans le dortoir mais y penser ne m'aidera pas à retrouver mon sang-froid bien au contraire. Je passe quelques secondes à faire les cents pas en me tenant la tête, et ce laps de temps semble durer une éternité; il n'y a pas de temps à perdre et chaque instant compte. Mais que faire ? Seule je suis parfaitement impuissante, les débris s'empilant au dessus de ce corps sont lourds, et même si je parvenais à les soulever, il suffirait d'une minuscule erreur de ma part pour que tout s'écroule encore plus sur lui. De l'aide, du monde, c'est de ça dont j'ai besoin dans l'immédiat pour sortir la victime de là. Je me met finalement à espérer que nous n'étions pas seuls au dortoir, et que mes autres camarades s'en sont sortis indemnes, des grands costauds tant qu'à faire. Je retourne donc auprès de cette main que je saisis doucement entre les miennes qui tremblent trop pour que je ne réussisse à sentir son pouls. Dans un élan de lucidité, je la serre doucement, espérant ainsi faire comprendre à son propriétaire que j'étais là, doutant fortement du fait qu'il en soit conscient. « Écoutes, je vais chercher de l'aide d'accord ? Je t'en supplie tiens encore un peu, on va te sortir de là, je te le promet. » Je me relève ensuite, essayant tant bien que mal de rester aussi calme que possible -et ce n'est pas chose simple quand on a quelqu'un si près de la mort à seulement quelques mètres- et descend à toute allure les escaliers menant à l'étage inférieur du dortoir, ignorant les gravats qui me gênaient le passage. Ici aussi il y a eu des dégâts, mais au moins l'accès au couloir menant aux chambres n'est pas bloqué. Je traverse ce dernier en frappant aux portes dans l'espoir d'entendre une voix, de trouver quelqu'un, quelqu'un de vivant. Cependant le bourdonnement du séisme résonne encore dans ma tête et s'il y a en effet quelqu'un, alors je ne l'ai pas entendu. J'hésite à entrer dans chaque pièce, mais faute de temps je décide plutôt de crier, de hurler à m'en brûler la gorge, à m'en vider les poumons. « Y'a quelqu'un ? Pitié répondez, il y a des blessés à l'étage, on doit les sortir de là ! »
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