i'm happy, as long as you're there ; shin.
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i'm happy, as long as you're there ; shin. | Lun 19 Jan - 20:27 Citer EditerSupprimer
i'm happy, as long as you're there. lexin ; shin & alexis. ▼ |
Ces dernières heures avaient été épuisantes, mais surtout confuses. La jeune femme avait été soignée à l’hôpital, suite à quoi elle avait enfin pu dormir – après de très, très longues heures - et lorsqu’on dit dormir… elle ne s’était pas réveillée à moins d’une dizaine d’heures après avoir fermé les yeux. L’infirmière avait été claire : elle ne pourrait plus vaquer à ses occupations régulières pendant au moins deux semaines, et devrait se remettre doucement à la marche, mais pas tout de suite. Et elle devait aussi s’attendre à quelques échecs, parce que son muscle était touché et si elle n’y faisait pas attention… ça serait retour à la case départ, en gros. L’infirmière l’aida à sortir de son lit, lui redonna ses vêtements et ses effets personnels, puis l’aida à l’asseoir dans la chaise roulante. Génial… jamais elle n’avait pensé avoir besoin de ça, un jour, mais pour le moment, c’était la meilleure chose à faire, lui avait-elle dit. Ainsi, elle n’avait pas trop d’efforts à faire, et elle permettait à sa jambe de se remettre en douce. La demoiselle lui demanda si quelqu’un venait la chercher au courant de la journée et elle affirma que si, quelqu’un devait venir la chercher, mais que pour le moment, elle n’était pas prête à repartir – elle avait quelqu’un à voir, tout d’abord, et cette personne était très importante. C’était shin, qui apparemment, était à l’étage supérieur. Elle s’était renseignée un peu avant de fermer les yeux pour savoir si quelques-unes de ses connaissances se trouvaient ici, et elle avait été soulagée d’entendre que shin se portait bien, même s’il était blessé. La dame à la réception n’avait pas voulu lui en dire plus, mais savoir qu’il n’était pas entre la vie et la mort était déjà un grand soulagement pour alexis.
L’infirmière l’aida à s’habiller – dieu du ciel – et elle retrouva sa place dans la chaise roulante. Cette dernière l’accompagna jusqu’à l’ascenseur, dans lequel elles discutèrent de tout et de rien, mais pour la jeune femme, c’était peine perdue ; elle parlait, machinalement, sans se préoccuper du sujet de conversation. La seule chose qu’elle avait en tête était de voir son meilleur ami et de s’assurer, une bonne fois pour toute, qu’il n’y avait pas trop de dégâts. La demoiselle la laissa à l’étage, lui dit au revoir, et lexie se mit à la recherche du numéro de la chambre de monsieur kwon. Maintenant, y entrer, c’était une autre histoire. Elle balaya l’étage du regard, n’apercevant personne, et toqua dans la fenêtre de la porte. Au pire, elle se tromperait de chambre et on la prendrait pour une folle, ce qui n’était pas tellement surprenant après l’évènement encore tout frais. Elle se racla la gorge et haussa le ton, espérant qu’il soit réveillé, et mieux encore, qu’il l’entende parler. « shin ? » appela-t-elle, fronçant les sourcils. « shin, tu es là ? c’est alexis. dis-moi que tu m’entends, allez ! » elle toqua à nouveau la porte, ne lui laissant même pas le temps de lui répondre avant de s’impatienter.
L’infirmière l’aida à s’habiller – dieu du ciel – et elle retrouva sa place dans la chaise roulante. Cette dernière l’accompagna jusqu’à l’ascenseur, dans lequel elles discutèrent de tout et de rien, mais pour la jeune femme, c’était peine perdue ; elle parlait, machinalement, sans se préoccuper du sujet de conversation. La seule chose qu’elle avait en tête était de voir son meilleur ami et de s’assurer, une bonne fois pour toute, qu’il n’y avait pas trop de dégâts. La demoiselle la laissa à l’étage, lui dit au revoir, et lexie se mit à la recherche du numéro de la chambre de monsieur kwon. Maintenant, y entrer, c’était une autre histoire. Elle balaya l’étage du regard, n’apercevant personne, et toqua dans la fenêtre de la porte. Au pire, elle se tromperait de chambre et on la prendrait pour une folle, ce qui n’était pas tellement surprenant après l’évènement encore tout frais. Elle se racla la gorge et haussa le ton, espérant qu’il soit réveillé, et mieux encore, qu’il l’entende parler. « shin ? » appela-t-elle, fronçant les sourcils. « shin, tu es là ? c’est alexis. dis-moi que tu m’entends, allez ! » elle toqua à nouveau la porte, ne lui laissant même pas le temps de lui répondre avant de s’impatienter.
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Re: i'm happy, as long as you're there ; shin. | Mar 20 Jan - 20:48 Citer EditerSupprimer
Jeong Alexis a écrit:
i'm happy, as long as you're there.lexin ; shin & alexis.▼ Ces derniers jours avaient été plus que pénibles. J’avais du mal à me rappeler de tout ce qui s’était passé en détail. Je ne me souvenais pas de grand-chose en fait. Outre les moments où je me réveillais et me rendormais, je n’avais que de vagues souvenirs de ces derniers jours. Un homme et une femme qui se disaient mes parents étaient souvent présents quand je reprenais conscience. Je devais halluciner, car mes parents étaient morts dans un accident de voiture quand j’avais deux ans. On avait brièvement tenté de m’expliquer que j’avais été soit-disant adopté, mais je ne les croyais pas. Je vivais à l’orphelinat, pourquoi inventer une histoire pareille. Je voyais souvent la jeune femme sortir pour pleurer. Ca me brisait le cœur, même si je ne la connaissais pas. Mais, le plus souvent, je retrouvais ma Bobae. J’avais bien failli ne pas la reconnaitre tellement elle avait grandi et qu’elle était belle, encore plus que dans mes souvenirs. J’avais dû rester dans les vapes un long moment depuis l’accident du tremblement de terre. Ca aussi, c’était elle qui me l’avait raconté, car je ne m’en souvenais plus, comme si on l’avait effacé de ma mémoire. J’avais l’impression qu’il manquait une partie de mon histoire, bien que Bobae m’en parlait parfois, mais ca n’avait l’art que de me donner des maux de tête atroces. D’après les médecins, j’avais perdu une partie de ma mémoire et le choc avait censuré toute la partie de ma vie où j’aurais connu un traumatisme. En quoi, être adopté aurait-il été traumatisant dites-moi ? J’aurais dû être heureux, plutôt. Outre ma perte de mémoire, j’avais aussi eu droit à un plâtre à la jambe droite. Elle était cassée, disait-il, et il me faudrait 15jours de repos. J’avais quelques égratignures sur les bras pour cause de verres brisés, mais rien de bien grave. Je m’en sortais plutôt bien en fin de compte, ca aurait pu être bien pire.
Je me somnolais encore quand j’entendis quelqu’un m’appeler. J’ouvris péniblement un œil, puis l’autre, afin de jeter un coup d’œil dans la pièce, mais personne n’était là. Sans doute avais-je du rêver. Puis, une nouvelle fois, j’entendis mon prénom. Cette fois, je n’avais pas halluciné. La voix se disait s’appeler Alexis. Alexis ? Je me concentrais pour essayer de mettre un visage sur ce nom. Impossible. Le seul visage qui me venait à l’esprit était celui de cette petite fille dont je croisais le regard quand je me rendais à l’école et dont, j’avais sauté par-dessus la grille de la sienne, pour venir l’aider à lutter contre ses camarades. Mais, qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici ? Je me levais du lit et attrapais mes béquilles pour clopiner sur un pied jusqu’à la porte. Je passais devant le miroir et vis que je portais encore cette horrible blouse d’hôpital à travers laquelle on voyait mes fesses. Tsss. Je secouais la tête avant de venir ouvrir la porte. Je baisais la tête, trouvant une jeune femme assise dans un fauteuil roulant. « Alexis ? » demandais-je avec étonnement. C’était bien la petite fille à laquelle je pensais, mais avec quelques années de plus. Pourtant, elle me fixait toujours de ses mêmes grands yeux. Sans doute était-ce cela qui m’avait permis de la reconnaitre. Je ne savais pourquoi, mais je me sentis soudainement soulagé. « Pourquoi j’ai envie de te sauter au cou en te voyant saine et sauve et en même temps, j’ai envie de t’engueuler de m’avoir causé autant de soucis ? » demandais-je incrédule. Je ne connaissais cette femme que de vue, alors pourquoi m’en inquiétais-je autant ?electric bird.
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Re: i'm happy, as long as you're there ; shin. | Mer 21 Jan - 17:52 Citer EditerSupprimer
i'm happy, as long as you're there. lexin ; shin & alexis. ▼ |
La jeune femme attendait patiemment à la porte, mais au bout d’un moment, elle se demanda si elle n’aurait pas mieux fait d’attendre que son ami lui donne signe de vie. Elle était beaucoup trop inquiète pour ne pas venir le voir, mais en même temps… il n’y avait aucun signe de vie, là-dedans, et peut-être qu’elle se trompait de chambre. Peut-être que derrière cette porte, il ne se trouvait qu’une pauvre dame âgée, apeurée par sa présence. Cette pensée la fit sourire un peu, et la convaincu d’aller retrouver sa chambre… mais juste comme elle s’apprêtait à faire demi-tour, elle entendit la voix si familière de son ami, et redressa la tête, presque trop excitée pour le ton qu’avait pourtant employé shin. C’était lui, elle en était convaincue, mais la façon qu’il avait eu prononcé son prénom lui semblait presque… comment dire, perplexe ? lorsqu’il ouvrit la tête, elle ouvrit grand les yeux, le fixant, comme si elle s’attendait à une réaction particulière. il avait l’air confus, soulagé, perdu et froissé à la fois. La robe lui allait bien, il fallait dire – ça n’aidait pas son teint de malade. Mais le plus surprenant, dans tout ça, c’est ce qu’il lui dit. La jeune femme pinça les lèvres et baissa la tête un peu, confuse. Pourquoi lui adressait-il la parole comme ça ? pourquoi n’avait-il pas tout simplement l’air heureux de la voir ? elle n’avait pas fière allure, dans sa chaise roulante, mais au moins, elle était en vie. Redressant la tête de nouveau, elle retroussa les lèvres.
« oppa. » dit-elle, le nez retroussé et les sourcils froncés. Il devait lui faire des blagues, tout simplement. Elle étira le bras et le tapa doucement sur la main. « c’est pas drôle, fais pas comme si tu comprenais pas qui j’étais. » fit-elle enfin, même si un petit sourire venait de s’esquisser sur ses lèvres. Maintenant, c’était clair, il devait juste la mener en bateau pour qu’elle s’inquiète. Peut-être s’était-il trop inquiété et voulait-il lui rendre la pareille ? non, c’était impossible. Il n’avait pas pu s’inquiéter plus qu’elle ne s’était inquiétée pour lui. Perdre shin aurait été perdre une partie entière de sa vie, il était important à ce point, pour la jeune asiatique. « laisse-moi entrer, avant que tout l’étage admire tes jolies fesses. » un sourcil haussé, elle le fixait, l’air amusé. Elle n’y pouvait rien, il avait l’air de sortir tout droit d’une série animée, ainsi vêtu… reprenant un air sérieux, elle leva le regard vers son visage et lui adressa un sourire un peu plus tendre, cette fois. « je suis contente que tu n’aies rien de plus… je pense que je crèverais, si t’étais plus là. » sur ces mots, elle lui fit signe de se dépêcher à la faire rentrer. Hop, ils avaient certainement beaucoup de trucs à se dire.
« oppa. » dit-elle, le nez retroussé et les sourcils froncés. Il devait lui faire des blagues, tout simplement. Elle étira le bras et le tapa doucement sur la main. « c’est pas drôle, fais pas comme si tu comprenais pas qui j’étais. » fit-elle enfin, même si un petit sourire venait de s’esquisser sur ses lèvres. Maintenant, c’était clair, il devait juste la mener en bateau pour qu’elle s’inquiète. Peut-être s’était-il trop inquiété et voulait-il lui rendre la pareille ? non, c’était impossible. Il n’avait pas pu s’inquiéter plus qu’elle ne s’était inquiétée pour lui. Perdre shin aurait été perdre une partie entière de sa vie, il était important à ce point, pour la jeune asiatique. « laisse-moi entrer, avant que tout l’étage admire tes jolies fesses. » un sourcil haussé, elle le fixait, l’air amusé. Elle n’y pouvait rien, il avait l’air de sortir tout droit d’une série animée, ainsi vêtu… reprenant un air sérieux, elle leva le regard vers son visage et lui adressa un sourire un peu plus tendre, cette fois. « je suis contente que tu n’aies rien de plus… je pense que je crèverais, si t’étais plus là. » sur ces mots, elle lui fit signe de se dépêcher à la faire rentrer. Hop, ils avaient certainement beaucoup de trucs à se dire.
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Re: i'm happy, as long as you're there ; shin. | Dim 1 Fév - 23:42 Citer EditerSupprimer
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Oppa. Ce simple mot me fit sursauter. Je la regardais, les yeux écarquillés, plus que surpris. Elle avait l’air fâchée… ou vexée ? Ses sourcils froncés formaient de petites rides sur son front. Je fus attiré immédiatement pour elles. C’était à peine si j’entendais ce qu’elle venait de me dire, mais sa tape sur ma main, ramenait mon attention sur elle. « Hein ? Je sais qui tu es… » Je me grattais la tête, faisant mine de réfléchir pour trouver une autre signification à ce qu’elle me disait. Ne comprenant pas, je haïssais les épaules, tout simplement. Ses petits rides entre ses deux yeux venaient à nouveau me titiller et, par reflexe, je posais mon indexe dessus, secouant la tête. « Tu ne devrais pas froncer les sourcils ainsi, tu vas te choper des rides de vieille. » J’avais un ton taquin. Ce qui me surprit. J’avais toujours été un sans gêne, mais de quel droit je lui parlais de cette manière. Je retirais mes doigts, comme si j’avais reçu un choc électrique, un peu mal à l’aise. « Je sais pas trop pourquoi je fais ça… » Mon geste était si naturel, comme une vieille habitude qui resurgissait malgré elle. Je repris ma béquille, me hissant sur le côté pour la laisser entrer. Je refermais tant bien que mal la porte derrière moi. Je rêvais où elle me parlait ouvertement de mes fesses ? Alors soit elle était très mal polie, soit elle me faisait du rentre dedans. Je ne savais pas sur quel pied danser. Pourtant, un sourire se dessina sur mes lèvres à sa remarque. La petite fille que j’avais aidée dans mes souvenirs avait bien pris en assurance. « Je suis sure que ca ne dérangerait pas certaines infirmières de pouvoir les mater, mes fesses. » C’était vrai, non ? Elles étaient fermes et muscles, que demander de mieux ? Je levais un sourcil étonné à la suite de ses dires. « Tu crèverais si je n’étais pas là ? … tu ne crois pas que tu exagéré un peu la chose ? Ce n’est pas parce que je t’ai aidé une fois que c’est le grand amour entre nous… ne te méprend pas ! » Mon ton était un peu froid, je l’avouais. Mais pour qui se prenait-elle de me dire cela ? Pourtant, sans comprendre pourquoi, mon cœur se pinçait à mes mots. Je m’en voulais déjà de la traiter ainsi. Mais enfin… pourquoi cette fille me perturbait tant ? Je la poussais à l’intérieur de la pièce et vins m’assoir sur le lit. Rester debout avec des béquilles sa fatiguait l’air de rien. Je changeais de sujet, préférant ne pas continuer sur ce qui me paraissait incertain. « Tu as l’air d’avoir morflé aussi lors du tremblement de terre… il t’est arrivé quoi à toi ? » lancais-je de manière désinvolte. Elle avait pris la peine de venir me voir alors qu’elle était en charrette roulante. La moindre des choses étaient de lui demander ce qui lui était arrivé. Et puis, je n’allais pas me mentir, je m’inquiété pour elle. Et bien plus que je ne voulais bien le laisser croire…
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Re: i'm happy, as long as you're there ; shin. | Lun 2 Fév - 14:15 Citer EditerSupprimer
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Ses mots l’avaient d’abord frappée. Elle s’était arrêtée et avait fixé le fond de la chambre, passée devant lui à présent, sans savoir quoi dire. Mais de quoi parlait-il ? il l’avait aidée une fois ? le grand amour ? mais ça n’avait absolument rien à voir… et pourquoi disait-il qu’elle exagérait ? du coup, elle oublia tout ce qu’il dit ensuite, ses mots passant d’une oreille à l’autre et la quittant tandis qu’elle se tournait tout doucement pour l’observer en face, muette un instant. Une fraction de seconde se passa pendant laquelle elle se demanda si shin avait décidé de faire un trait sur elle, si une brique lui était tombée sur la tête et lui avait fait réaliser qu’il vivrait beaucoup mieux avec sa copine si elle n’était pas dans sa vie, mais elle se ressaisit et se dit que ce n’était pas possible : il ne l’aurait jamais laissée entrer dans sa chambre, sinon, n’est-ce pas ? elle retroussa les lèvres, le questionnant du regard, confuse. « shin… mais de quoi tu parles ? » demanda-t-elle enfin, tout simplement, ne sachant plus trop à quoi s’attendre comme réponse, ni même quelles questions poser. Elle l’avait trouvé étrange dès les premiers mots qu’il lui avait adressé, mais maintenant, ça lui semblait carrément inimaginable qu’il ne lui dise de telles choses. « ça fait des années qu’on se connait… pourquoi tu dis ça ? ils t’ont fait un lavage de cerveau ou bien tu fais exprès pour m’embêter ? » cette fois, on pouvait déceler un ton un peu boudeur dans la voix de la plus jeune. Elle tentait de le camoufler, mais au fond, de tels mots venant de la part d’une telle personne ne pouvaient qu’être durs et blessants. Ne sachant plus trop où se placer, ni si elle devait quitter la chambre et attendre le verdict, elle baissa la tête, les lèvres pincées en une moue confuse et reflétant toute son incompréhension. Avait-il perdu la mémoire ? ne se rappelait-il pas d’elle, de toutes ces années ? si c’était le cas, elle ne pouvait qu’espérer une chose : que c’était temporaire, parce qu’elle ne s’imaginait pas tenter de remettre en ordre et de recommencer toutes ces années passées à ses côtés… il n’était certes pas question de sentiments amoureux, ça ne l’avait jamais été, mais il était pour elle plus qu’un frère, après tout. elle redressa la tête à nouveau et cette fois, elle lui posa une question plus claire : « ton seul souvenir de moi est la petite fille que tu as sauvé lorsque tu étais un gosse encore ? » demanda-t-elle, espérant presque qu’il lui dise que c’était une blague déjà, même si tel était le cas, c’était une blague faite à un bien mauvais moment.
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Re: i'm happy, as long as you're there ; shin. | Sam 14 Fév - 3:34 Citer EditerSupprimer
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J’avais l’impression que nous avions un discours de sourd. Elle ne comprenait pas ce qu’elle me disait ? Et bien, on était deux ! J’avais l’impression de la blesser à la moindre phrase que je disais, pourtant, je ne voyais pas ce que je disais de mal. Il n’y avait que la vérité dans ce que je disais en ce moment. Peut-être lui avais-je parlé un peu trop durement ? Sans doute qu’elle seule comprenait le vrai sens de ses mots. Pour moi, ils n’avaient ni queue ni tête. Pourtant, juste le fait de pouvoir la vexer me pinçait le cœur. Allez savoir pourquoi. La question qu’elle me posait ensuite, elle, avait le mérite d’être clair. J’eu un moment d’hésitation, comme si ma sincérité pouvait la blesser. Ridicule n’est-ce pas ? Elle me posait juste une question. Je me devais de lui répondre. Je commençais par hocher la tête. « J’ai eu un accident de voiture pendant le tremblement de terre… » Je soulevais mes bras bandés, un à un pour ne pas lâcher mes béquilles. « Parait que le pare-brise aurait éclaté et que je me serais protégé la tête avec mes avant-bras qui ont pas mal morflé avec les bouts de verres et … » Je lui montrais ma jambe dans le plâtre d’un geste de la tête. « on m’a retrouvé coincé sous la voiture, la jambe broyée. » Je ris pour essayer de détendre l’atmosphère. Dit ainsi, mon accident paraissait grave, mais il y avait plus de peur que de mal. J’étais en vie, c’était le plus important, non ? Puis, a force de parler, je me souvins d’une chose. Les médecins avaient aussi parlé d’un choc à la tête et de perte de mémoire. « Dis-moi ! On a eu quelle genre de relation, nous deux, ces dernières années ? » Je me fis subitement suspicieux. Si on se connaissait, si on était proche, cela expliquerait sa réaction et je passerais vraiment pour un pauvre con. « C’est ca n’est ce pas ? On se connait… » Ca me paraissait comme une évidence, maintenant que je le disais tout haut, mais j’avais besoin d’entendre la confirmation de sa bouche. J’avais l’impression de trahir une personne importante pour moi en ne me souvenant pas qui elle était. Et cette situation commençait à me mettre mal à l’aise. Je vins m’assoir sur le bord du lit d’hôpital, avec un air penaud. Je passais une main dans les cheveux comme je le faisais quand j’étais nerveux. « On était proche comment ?... » Murmurais-je. Je voulais savoir. Je voulais savoir ce que j’avais raté de ces dernières années. C’était abominable de ne pas se souvenir d’une partie de sa vie. Je me concentrais pour me souvenir, je me concentrais si fort au point qu’un mal de crane me submergea comme à chaque fois que j’essayais de me souvenir de quelque chose. Je pris ma tête entre mes mains et me plaignis d’une voix tellement triste. « Je me souviens pas … je me souviens de rien … »
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