person a owns a flower shop and person b comes in so many times to buy flowers that person a thinks they must be quite the casanova.

chaque fleur avait son propre langage, et rian avait toujours trouvé passionnant de découvrir quel message telle ou telle fleur pouvait bien avoir, dans quelle circonstance il était plus poli d'offrir une rose ou bien une tulipe par exemple, les couleurs aussi étaient importantes. tous ces petits détails, qui pour beaucoup ne voulaient rien dire, mais la jeune femme était passionnée, au milieu de ses compositions et de ses odeurs délicieuses, elle était au paradis. la demoiselle était plutôt fière de sa petite boutique, et elle s'était toujours dit que jamais, ô grand jamais, elle ne jugerait sa clientèle, après tout il en existait pour tous les goûts, mais il y avait bien une personne qui avait attiré son attention et piqué sa curiosité. la fleuriste avait composé rien que ce dernier mois pas moins d'une vingtaine de bouquet pour cette personne, tous différents, ce qui était romantique si c'était bel et bien pour la même destinataire, mais rian en doutait beaucoup. tous ces bouquets n'évoquaient pas les mêmes messages, certains plus profond que d'autres, mais bon ce n'était que par son expertise qu'elle en connaissait les confessions, tout le monde ne s'intéressait pas à cela, ce qui était dommage. parce que ce client avait quand même réussi à confesser par quatre bouquets différents : un amour sincère, un deuil, des regrets et de la passion. elle ignorait bien pour qui, et combien elles étaient à les recevoir, mais il allait lui arriver des bricoles si les destinataires s'y connaissaient ne serait-ce qu'un peu. et quand on parle du loup, le voilà qui pointait le bout de son museau, la porte d'entrée de la boutique faisant carillonner la petite clochette, ce petit sourire amusé qui étire ses lèvres, fleurs en mains dans une nouvelle composition, la petite mémé d'à côté était venue la voir pour préparer un bouquet pour la naissance de son petit-fils. « bonjour, ravie de vous revoir. » elle chantonne d'une voix douce. « ce sera pour quoi aujourd'hui ? » elle demande, haussant un sourcil, éclat malicieux dans le regard. ele ne devait pas, ce n'était pas professionnel, mais la situation était tellement particulière, elle ne pouvait s'en empêcher.

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— sorry i got lost in your eyes, what were you saying ?

il fait beau, le soleil brille à son zénith. j’aime ce pays, ces plaines verdoyantes où je peux me promener à ma guise, ou prendre mes jambes à mon cou pour échapper à la justice. mais entre cet arbre vieux de 200 ans et ces jonquilles absolument fabuleuses, qui peut me remarquer ? et cette fois, je me suis arrêté, à bout de souffle, les mains sur les jambes, avant de me laisser retomber sur l’herbe verte. je les entends rouler à vive allure non loin de là, avec des retrouvez-le, ou encore, je l’ai vu passer par-là ! je glousse un peu, sourire fier qui orne mes lèvres et pose mes bras derrière ma nuque. j’observe le ciel bleu azur et prend le temps de respirer plus calmement. cette vie, remplie de liberté me plaît. quelque chose me dit que dans une autre vie, j’étais loin d’être libre et que j’étais enfermé dans un manoir qui rêvait de faire de moi quelqu’un que je ne suis pas. ça tombe bien que la vie que je vis actuellement, soit celle-ci. je me redresse et laisse mes yeux balayer les alentours doucement. je suis libre, oui, mais pas complètement. et ça fait quelques temps que ça dure. je me relève, frotte mes vêtements d’allure un peu rock mais classe et me dirige vers la petite boutique de fleurs aux abords du chemin. ça fait quelques temps que ça dure, ce petit manège de bouquets. j’essaie à tout prix d’attirer son attention, par tous les moyens mais jusque là, mes efforts me paraissent vains. après tout, nous ne sommes pas du même monde. je suis de ceux qu’on chasse parce qu’ils sont hors-la-loi, elle est de ceux qu’on oserait effleurer parce qu’ils sont trop importants. la petite clochette de la boutique retentit, un premier pas à l’intérieur, une salutation douce, presque comme une chanson. « bonjour, le plaisir est partagé. » je pose mon regard sur la fleuriste, habituée à me voir ici. « un bouquet de camélia blanc, s’il vous plaît. » signifiant l’amour éternel. le deuil avait été le bouquet qui avait le plus fonctionné, après le décès de son père. tandis que celui des regrets, n’avait pas du tout atteint sa cible. j’espérais pouvoir faire mieux cette fois-ci.

@yi ri an

Spoiler:

rian n'était pas partisante des ragots, le plus souvent, elle en avait été victime par le passé quand elle avait refusé de suivre la voie du paternel, attirant les regards quand elle avait ouvert sa boutique de fleurs parce que tout son être criait je ne suis pas d'ici, elle avait choisi le quartier le plus éloigné de sa vie passée, de la richesse de sa famille, des regards et commentaires de leur milieu. et pourtant, ce client habituel avait su faire naître dans la petite boutique divers paris sur ce qu'il allait bien pouvoir acheter ce jour-là, et puis la fois d'après, certaines de ses vendeuses pensaient que c'était un amour éconduit, priant que la belle retourne son affection, d'autres juste un homme amoureux et heureux dans son couple et qui voulait couvrir d'amour sa moitié. rian ne disait rien, mais elle voyait à travers le langage des fleurs, que ce n'était pas aussi simple, elle était intriguée, clairement. rian n'avait pas pour habitude de se faire des idées sur sa clientèle, parce que ce n'était pas sa place, mais elle l'avouait, la curiosité était un vilain défaut, et ce client familier en était devenu la cible principale. et quand il passe la porte, le carillon de celle-ci résonnant dans la boutique, elle laisse un sourire éclatant naître sur ses lèvres alors qu'elle accueille le jeune homme, question qui ne tarde pas à être posée, innocente et pourtant elle sait que c'est ce que les filles attendent de savoir. quoi ? pour qui ? elles ne disent rien mais la brunette le voit aux regards en coin lancés dans leur direction. sans le savoir, le garçon était devenu l'objet de toute l'attention. « des camélias ? magnifiques fleurs, on va vous préparer ceci de suite. » elle fait signe de la tête à l'une de ses vendeuses de commencer à préparer le bouquet, terminant celui qu'elle avait en main, le posant avec délicatesse sur le comptoir derrière elle. « j'espère au moins que l'âme à qui ses fleurs sont destinées en est reconnaissante. » elle murmure, ne voulant pas paraître intrusive, léger sourire au visage. « vous avez du goût. » elle ajoute, sincère.

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— sorry i got lost in your eyes, what were you saying ?

mon regard vif balaie les couleurs chatoyantes de toutes les fleurs de la boutique. mes réflexions tournent à rapide allure. j’aimerais qu’elle partage enfin ce que je ressens pour elle. mais comme nous sommes loin l’un de l’autre, elle me semble si inatteignable dans sa tour dorée. j’observe quelques camélias blancs sur le côté. l’amour éternel pourrait peut-être me permettre de faire passer un message ? la fleuriste approuva mon choix et mes yeux se stoppèrent dans leur échappée, pour se poser fixement sur elle. c’est une jolie femme, élégante et avec un charme qui doivent en faire tomber plus d’un derrière ses fleurs. je la vois terminer le bouquet qu’elle avait avant de le poser sur le comptoir juste derrière elle. les mains dans les poches, je me balance d’un pied sur l’autre, presque impatient d’obtenir le résultat de ma demande. mes boucles d’oreilles en forme de croix suivent mes mouvements, et comme une réponse, elles tintèrent aux remarques de la belle. son murmure apparaît comme une mélodie apaisante à mes oreilles d’aventurier toujours en mouvement. si j’aime venir ici, c’est peut-être aussi parce que l’atmosphère me permet de me détendre… mais mes mouvements continus d’un pied sur l’autre trahissent tout de même ma nervosité masculine. je la remercie d’un hochement de tête, et affiche enfin un petit sourire, croisant son regard. « j’espère aussi, que ses fleurs vont lui plaire. comme toutes les autres d’ailleurs. » aussi triste soit-il, je n’ai jamais reçu de réponse de sa part. est-ce que je vivrais dans un rêve avec un but que je ne peux pas atteindre peu importe tout mes efforts pour y parvenir ? gardant un air mystérieux, j’observe à nouveau les bouquets déjà confectionnés qui sont incroyablement beaux. « je pense que ce sont les dernières que je vais lui offrir. je ne crois pas… être celui qu’il lui faut. » dans une autre vie, il me semblait qu’on était plus proches. pourquoi n’est-ce pas le cas dans cette vie ? aimerais-je cette vie-là enfermé dans mon manoir avec sa compagnie plutôt que celle-ci, libre mais sans aucun contact avec elle ? tant de questions, qui ne trouvent aucune réponse. « et vous ? avez-vous aussi des fleurs à offrir à quelqu’un ? » la curiosité est un vilain défaut, mais les paroles sincères et le léger sourire qu’elle m’adressait me mettait à l’aise.

la boutique de fleurs était calme aujourd'hui, du moins jusqu'à ce que la bouille familière d'un client en passe la porte, attirant dès les premières secondes l'attention sur lui, celle de rian en premier lieu mais également les autres vendeuses. les filles s'étaient données pour mission de trouver pour qui le jeune homme venait commander les nombreux bouquets qu'elles avaient eu l'occasion de composer depuis des semaines, des mois presque. elle aurait dû leur dire de se calmer, après tout ce n'était pas leur place de venir fouiner, mettre leurs petits nez dans les affaires du garçon en question, mais elle ne pouvait le nier même elle était curieuse, alors elle ne s'était pas montrée trop dure avec les filles, les rabrouant doucement de retourner travailler dès qu'elle les entendait chuchoter entre elle et qu'elles mentionnait le jeune homme. c'était ça de mettre des femmes ensemble, toujours prêtes pour le moindre commérage, mais elle imaginait sans mal les hommes faire de même, peut-être que la seule différence serait les sujets de conversations. offrant un sourire amical au jeune homme, elle espère du fond du coeur que cela sera le cas, elle ne feignait pas cette sincérité. « elle a de la chance. » elle murmure, après tout elle trouvait tout cela vraiment romantique, mais ça c'était probablement parce qu'elle adorait voir une belle histoire d'amour naître, à défaut d'en vivre une. son coeur qui se serre en songeant à jeha, ce qu'ils avaient eu, ce qu'ils avaient perdus à cause de son père. redressant la tête quand elle entend les mots du garçon, elle ne peut s'empêcher de froncer légèrement les sourcils, une pointe de tristesse venant lui titiller le coeur. « vous savez, ce n'est pas ma place pour le dire je le sais bien, mais tout ceci... les bouquets, leur signification, peu d'hommes montreraient autant de dévouement, cela montre à quel point vous tenez à cette personne. pourquoi vous ne seriez pas la perle rare pour elle ? » rian n'attendait pas forcément une réponse, mais elle trouvait cela triste, de voir l'expression sur le visage du garçon. ne s'attendant pas à cette question, elle cligne des yeux à plusieurs reprises, cherchant ses mots, elle voyait les filles s'agiter du coup de l'oeil, mettant leurs coeurs à l'ouvrage, pour sa commande à lui, et les autres encore en attente. « il fut un temps oui. » elle souffle, plantant son regard dans le sien. « jusqu'à ce que l'on décide pour moi qu'il n'était pas assez bien. »

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— sorry i got lost in your eyes, what were you saying ?

qu’était-ce que ces souvenirs qui venaient et revenaient en moi ? j’avais cette double impression ; cette première qui m’indiquait que ma vie ici n’était pas réelle, cette seconde qui me disait que tout ce que je voyais n’étaient que des fragments de rêves. quand je l’ai aperçu, avec ses longs cheveux blonds, sur son cheval, telle une princesse toute droit sortie d’un conte de fée, son visage m’est apparu aussi clair que l’eau de roche. c’était celui que j’aimais lors de mes rêveries, la nuit. l’idée de continuer à lui envoyer ces fleurs… j’aurais peut-être dû l’abandonner, mais ça avait toujours été plus fort que moi. espérais-je encore une réponse à l’heure qu’il était ? j’avais pratiquement perdu tout espoir. elle a de la chance. le sourire amical que la fleuriste m’adressa me mit en confiance. tout cela confirmait mon envie récurrente de venir ici chercher mon dû aux senteurs parfumées. les mots trouvèrent la sortie de mes lèvres tout seuls. en vérité, c’était sûrement le sentiment de désespoir qui me poussait à me livrer intimement, de la sorte. « pourquoi… ? » certes, je faisais beaucoup d’efforts, mais les choses sont compliquées. ce n’est pas comme si… elle se souvenait de moi. et éventuellement cet écart de statut social qui compliquait la situation. je détourne mon regard et reste silencieux un moment avant de répondre d’un air mélancolique, me stoppant dans mon agitation. « elle vit là-haut. vous savez, dans ce château après la colline. et moi… je vis dans la cabane à côté. » c’était exagéré pour ma cabane, mais c’était en même temps un peu la réalité. « nous étions proches avant. mais… elle a perdu la mémoire. » depuis, je ne suis pas moins qu’un simple étranger vagabond pour elle. d’autant plus que ce n’est pas sa famille qui m’approuverait pour elle. je ne suis pas assez riche, pas assez élégant, pas assez beau, pas assez tout. et puis, comme une envie d’engager la conversation avec cette fleuriste si douce, qu’elle apaise mon cœur virulent. nos regards se croisent. son souffle parvient jusqu’à mes oreilles. je ressens sa tristesse, similaire à la mienne. la tristesse de ne pas pouvoir aimer quelqu’un, malgré tout. « qui… » ai-je commencé à intervenir. « qui aurait pu décider à votre place ? vous êtes la seule qui puisse décider si une personne vous convient ou non. » j’hoche la tête comme pour me convaincre moi-même de mes mots. je m’avance, posant mes avant-bras dans ma veste en cuir contre le comptoir de manière familière. « ça vous dit, de faire un tour ? » ai-je demandé avec un sourire mystérieux. histoire de lui montrer à quel point un rien peut nous faire nous sentir libre, juste un instant.

ce n'était pas forcément le genre de rian de se mêler de la vie de ses clients, après tout ce n'était pas vraiment ce qu'on lui demandait en premier lieu, non elle était là pour préparer les bouquets et faire en sorte que le message souhaité soit transmis de la meilleure des façons. on pouvait dire que c'était un peu une déformation professionnelle dans un certain sens, de parfois être curieuse, de se poser des questions sur l'histoire derrière tout cela, c'était dans la nature humaine d'être curieux après tout. mais elle ne voulait pas forcer le jeune homme à parler si il n'en éprouvait pas le besoin, ni l'envie, ce n'était pas son rôle et elle en avait parfaitement conscience, cela n'enlevait en rien que les attentions du garçon étaient romantiques et des nombreuses filles rêveraient d'être celle recevant les bouquets. néanmoins cette belle histoire ne semblait pas si facile, et en entendant les paroles du jeune homme, rian ne peut retenir un pincement de pitié pour lui, son coeur se serrant à mesure que les mots glissaient entre ses lèvres, oh c'était donc cela. « c'est tragique. » elle murmure, que pouvait-elle dire de plus ? un pardon semblait trop cliché ou trop peu, et ce n'est pas comme si elle était à la bonne place pour tenter de le consoler, ils n'étaient pas amis, ils se connaissaient à peine, seojun était un client rien de plus. « mais je suis certaine que, même sans ses souvenirs, cela doit la toucher au fond, il faudrait être sans coeur pour que cela ne soit pas le cas. » elle finit par ajouter avec douceur. et le sujet qui se tourner vers elle, l'amertume et les regrets qui reviennent dans son esprit, elle essaye de sourire mais c'est crispé. « mon cher père avait l'air de penser que l'on était pas du même monde. » c'était le cas, mais rian s'en moquait bien de tout ça, c'était lui qu'elle avait aimé pas son argent, ou son manque justement, elle avait aimé jeha pour qui il était pas son statut. haussant un sourcil à la question du jeune homme, elle laisse un sourire amusé naître sur ses lèvres. « et pour aller où, roméo ? » allait-il la trouver trop familière ? pourtant le surnom lui allait comme un gant avec son histoire d'amour impossible.

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— sorry i got lost in your eyes, what were you saying ?