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    :: Défouloir :: 2015

let's catch fireflies Ϟ yuxis.

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let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Jeu 22 Jan - 8:51
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burning fires in this room, it just fits; light and smooth. little one, lie with me, sew your heart to my sleeve, we'll stay quiet underneath the stars. if it helps you sleep, hold me tight, don't let me breathe. there's a firefly loose tonight, better catch it before it burns this place down... and i lie if i don't feel so right, but the world looks better through your eyes.
Fireflies.
Les quelques derniers jours n’avaient pas été de tout repos – entre le tremblement de terre, ses multiples blessures, et tout ce qu’on lui avait demandé de faire afin de vérifier son état et de s’assurer qu’elle serait capable de rentrer à la maison… elle avait l’impression de ne plus avoir de répits. Mais aujourd’hui, c’était la première journée qu’on le lui permettait : dormir tranquillement, sans horaire fixe. Et lorsqu’on lui avait demandé qui allait venir la chercher, elle avait demandé qu’on contacte la seule personne à qui elle avait pu penser, et cette personne, c’était yuan, évidemment. Ses parents étaient en vacances pour au moins deux semaines, encore, et elle ne se rappelait plus tellement de qui pouvait ou non venir la chercher à l’aide d’une voiture… dans tous les cas, elle n’était même pas certaine que tous ses amis se portent bien, en ce moment, et c’était bien une des choses qui l’inquiétaient le plus. L’infirmière avait eu beau lui dire qu’il fallait qu’elle pense à elle pour se rétablir, mais rien n’y faisait. Elle se tracassait, se posait sans cesse des questions, et allait même jusqu’à imaginer les pires scénarios catastrophes…. Ce fut d’ailleurs sur un de ceux-là qu’elle s’endormit, après avoir donné les informations du garçon à ladite infirmière et lui avoir passé les clés de chez ses parents, au cas où elle n’arriverait pas à se réveiller. Et elle avait bien fait.

Ses rêves étaient parsemés de scènes négatives, de scénarios terribles, mais aussi entrecoupés par autre chose : yuan qui la soulevait de son lit. malee prise sous les décombres d’un quelconque bâtiment affaissé de l’université. Yuan qui bouclait sa ceinture. Logan qui ne se réveillait plus. Yuan qui lui adressait un petit regard avant de se garer dans le parking devant chez ses parents. Shin qui ne la reconnaissait plus du tout…

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle n’entendit rien de plus que le silence total, et ne vit rien de plus que la chambre, vide, de ses parents. Elle avait rejoint la demeure familiale – ce n’était pas le bon lit, mais au moins, yuan s’était visiblement souvenu de l’endroit où ses parents résidaient. La confusion du réveil ne tarda pas à se dissiper et bientôt, elle se demanda si elle était complètement seule et s’il l’avait laissée dans ce lit avant de s’éclipser… elle aurait pu comprendre, au fond, c’était un lourd fardeau, tout ça, mais elle espérait au fond d’elle le voir au bout du lit, attendant qu’elle se réveille au moins avant de prendre une quelconque décision et de la quitter pour de bon. Ils devaient se parler. Et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait finalement reposée. Rongée d’inquiétudes diverses, mais reposées, et à la fois tellement épuisée mentalement qu’elle n’avait plus la force de se poser toutes ces questions. Elle préférait faire le vide et tenter d’avoir une journée normale… c’était impossible, mais c’était tout ce dont elle avait envie. Elle se redressa dans le lit, seulement pour se rendre compte qu’il n’était pas là… un soupir lui échappa, et elle observa la chaise roulante à ses côtés, prête à l’accueillir. Elle n’osait pas s’imaginer être prise dans cette chaise pour les prochains jours, mais elle n’aurait visiblement pas le choix…

Écartant la couverture, elle observa un moment sa jambe endolorie. Ce n’était pas joli, mais un énorme bandage couvrait au moins le pire, et même si bouger la fit grimacer, elle trouva un moyen de la camoufler sous le long t-shirt qu’elle portait – la seule chose qu’elle avait accepté d’enfiler avant de s’endormir, parce qu’elle ne supportait vraiment pas les pantalons, pour le moment. Elle réussit à se hisser dans la chaise, mais elle le regretta presque instantanément lorsqu’elle réalisa qu’elle s’imaginait très mal tenter de faire la manœuvre dans le sens inverse… mais elle ne pouvait pas y rester clouée toute la journée, il n’en était pas question. C’est sur cette pensée qu’elle se mit en route, un peu maladroitement, peu habituée à ce genre de déplacement, mais elle réussit tout de même à sortir de la chambre et se diriger vers le salon. Plus elle s’approchait, plus elle entendait du bruit, et plus elle espérait ne pas être seule. c’était la télévision, qu’elle entendait, elle en était certaine. Et lorsqu’elle arriva enfin au salon, un sourire dessina ses pâles lèvres lorsqu’elle vit la tête du jeune homme. Quelle heure était-il ? depuis quand attendait-il un signe de vie de sa part ? « oppa. » dit-elle, les mots de malee lui revenant vaguement en tête. Ce garçon était incroyable, pensa-t-elle, alors qu’elle se frayait un chemin jusqu’à lui, tant bien que mal.
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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Dim 1 Fév - 4:30
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Fireflies.
Elle avait été à la limite du délire durant la totalité du trajet, dormant et se réveillant seulement pour quelques maigres secondes qui ne lui permettaient pas vraiment de poser la moindre question ou demander le moindre renseignement, ce pourquoi il dû se remémorer presque entièrement la façon de se rendre chez ses parents, ne sachant vaguement que l’adresse que l’infirmière lui avait donné et les morceaux de mémoire lui revenant de la seule et unique fois qu’il avait emprunté le chemin pour la ramener au domicile familiale. Il s’était trompé une fois ou deux, mais il avait bien finit par trouver, malgré les difficultés engendrées par la situation. Il avait prit l’une des places de stationnement de l’entrée du garage, sachant déjà que ses parents n’étaient pas sensé être là, ce pourquoi il était actuellement présent pour être là pour elle si elle en avait besoin. Il avait tant bien que mal sortie l’endormie de sa voiture, la traînant jusqu’à la porte, puis jusqu’à la première chambre qu’il trouva. Il doutait honnêtement que c’était bien la chambre de la jeune femme, mais il avait beau être en forme, il était encore courbaturé de tous les efforts qu’il avait dû fournir les derniers jours pour commencer le plus gros de la remise en forme du café. C’était sa première journée de congé depuis les trois derniers jours, et on parlait de journée de 10 – 12 heures de travail, et c’était assez épuisant. Il l’avait quand même déposé avec délicatesse, et recouverte du duvet couvrant le pied de l’énorme lit trônant dans la large pièce. Il fit ensuite un nouveau voyage entre sa voiture et la chambre pour y ramener la chaise roulante que l’hôpital lui avait fournit, puis le petit sac contenant ses effets personnels. Ce n’était pas beaucoup, et il n’y avait rien là dedans pour la changer si jamais elle n’avait plus de vêtement ici. Mais l’infirmière lui avait assuré que c’était fort peu probable qu’elle n’ait plus rien sur les lieux. Il l’observa pendant un moment, les bras croisés, appuyé sur le chambranle de la porte menant entre le couloir et la chambre qu’elle occupait maintenant. Il ne savait plus que faire, exactement. Il ne pouvait pas la laisser seule, du moins pas dans la maison, pas tout de suite alors qu’elle allait commencer par s’habituer à manoeuvrer en chaise roulante pour les quelques jours suivants. Il ne pouvait pas la laisser se débrouiller seul tant qu’il n’était pas convaincu qu’elle n’aurait pas besoin de son aide pour quoi que ce soit dans l’immédiat. L’infirmière avait eut la gentillesse de lui faire une liste des choses qu’il aurait probablement à faire et elle n’en finissait pas. Il l’avait seulement parcouru des yeux et avait arrêté sa lecture en rougissant comme une pivoine en lisant le paragraphe s’adressant à l’hygiène générale.

C’était pourtant évident, qu’elle ne pourrait pas s’occuper d’elle aussi facilement, pas avec une jambe dans cet état, mais il avait voulu ignorer la situation. Il aurait probablement à trouver quelqu’un pour le faire, une amie à elle, quelqu’un d’autre parce qu’il était sans doute certain qu’elle refuserait directement que ce soit lui qui s’y mette, que ce soit par pudeur ou par malaise face à lui. Si ce n’était que de lui, il n’aurait aucun problème à veiller sur elle de n’importe quelle manière, même si plusieurs l’auraient jugé fou, dérangé ou cherchant visiblement quelque chose d’elle. Mais ce n’était pas ça, et il avait l’étrange sentiment que ce n’était pas de la sympathie ou de la pitié qui avait attiré ses pieds à l’hôpital, la tête acquieçant à n’importe quoi sans son accord, alors qu’il n’avait autre choix que de suivre ses décisions inconscientes et de jouer le jeu, un peu coincé dans tout ça, mais se sentant responsable de son état pour une raison qu’il ignorait. Peut-être était-ce à cause de lui, après tout, c’était bien lui qui s’occupait de l’horaire des serveuses, mais comment aurait-il pu prévoir une telle chose? Ce n’était pas de sa faute, au fond, mais il avait quand même envie d’être à ses côtés pour l’aider, et avait-il réellement une raison de le faire? Non, sûrement pas, c’était juste parce qu’il voulait, voulait être celui sur qui elle pourrait s’appuyer en cas de problème. Qu’elle lui accorde cette confiance pour qu’il soit celui qui la soutienne pendant ses moments de vulnérabilité. Il se secoua, se détachant du cadrage de la porte pour rejoindre le salon qu’il avait aperçu depuis l’entrée, et s’installa sur le canapé sans vraiment y penser deux fois. Ses parents n’étaient pas sensés être de retour avant encore plusieurs jours, et ils étaient donc seul, non? Il attrapa la télécommande avec un petit sourire et l’alluma, ses yeux brillants alors qu’il voyait l’écran géant s’ouvrir sous ses yeux et lui offrant l’image la plus claire qu’il n’ait jamais vu. Il se décida sur une série d’action bien connue, croisant ses bras derrière sa tête pour être bien appuyé.

Il avait passé un quatrième épisode et commençait sérieusement à somnoler quand il entendit sa voix, en entendit le bruit sourd des roues sur la moquette. Il se redressa en se frottant le visage pour se réveiller, souriant légèrement en la voyant se rapprocher, se tournant à demi pour l’accueillir pratiquement de face, ses yeux la parcourant à la recherche de toute trace d’inconfort, ou tout du moins de douleur visible, plutôt satisfait de voir qu’elle ne semblait pas souffrir bien plus qu’elle ne le devrait, parce que bien évidemment elle n’était pas encore tout à fait hors de problème, et même si ce n’était plus dangereux, c’était certainement encore bien douloureux. Il attrapa le bras de la chaise roulante pour la tirer vers lui, l’aidant un peu à venir s’installer juste à côté du canapé. Il se cala contre le dossier, éteignant le son de la télévision un peu à l’aveugle, réussissant probablement avant de réussir de changer de poste deux ou trois fois et d’enregistrer une quelconque émission peu intéressante. Il reposa la télécommande en la balançant plus loin sur le canapé. « Hey... tu me dis si ça fait trop mal, hein. » Il pencha la tête en retournant son regard vers un petit sac pharmaceutique sur la table basse, songeant à la myriade de médicaments dont il n’était pas certain de l’utilisation qu’on lui avait donné avec milles recommandations sur la façon de les ingérer et à quel moment. Mais il était bien trop nerveux pour tout retenir et bien trop stupide pour penser à tout noter ça. Enfin... il devait bien y avoir au moins les dosages et la posologie, c’était déjà pas mal. « Bien dormi? »

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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Lun 2 Fév - 6:35
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Il n’avait pas pris trop de temps avant de réaliser qu’elle était là, de lui accorder de l’attention, et elle n’avait pu que baisser la tête en un premier temps. Elle se sentait un peu gênée, pour tout plein de raisons, et elle n’arrivait pas vraiment à démêler tout ce qu’il s’était passé au courant des derniers jours – ou était-ce des semaines, maintenant ? – et elle avait l’impression que le fixer trop longtemps ne ferait que l’obliger à y penser. Elle se laissa toutefois guider et ;a faire prendre place à ses côtés – ou du moins, à côté du canapé, c’était toujours ça – et haussa les épaules à ses mots tout comme à sa question. C’était douloureux, tout particulièrement lorsqu’elle se réveillait, mais c’était normal, et l’infirmière l’avait bien rassurée à ce sujet ; lorsqu’elle se reposerait, elle se réveillerait un peu enflée, et il n’y avait pas de quoi s’inquiéter à moins que ça ait vraiment l’air grave. En l’occurrence, elle s’était un peu habituée à la douleur constante – ou plutôt, au tiraillement et à la tension qu’elle ressentait à présent. Ce n’était pas si mal, ça finirait bien par guérir… ce qui l’énervait un peu plus, par contre, c’était le fait qu’elle se retrouvait dépendante et quasi non-autonome pour au moins une bonne semaine. Elle soupira et s’assura qu’il ne la regardait pas directement lorsqu’elle reposa son regard vers lui, observant ses cheveux à présent mal peignés, chose à laquelle elle commençait étrangement à s’accoutumer… « je sais pas… je crois bien que oui, je sais même pas il est quelle heure.. » elle grimaça, levant une main dans les airs comme si elle abandonnait déjà l’idée de mettre une logique sur le temps. Elle ne savait plus trop combien de temps il s’était passé depuis le tremblement de terre, ni quelle heure il était maintenant et encore moins quelle heure il était lorsque ledit tremblement s’était produit. Elle était un peu perdue, mais ce n’était pas trop alarmant, du moment où elle ne découvrait pas qu’elle était endormie depuis une trentaine de jour. Mais très franchement, elle se doutait qu’elle ne se retrouverait pas ici en ce moment, si c’était le cas…

« toi… ça va ? » demanda-t-elle finalement au bout d’un moment, hésitant à lui poser une tonne de questions. Dans ce cas, le ‘ça va’ était lourd, et peut-être un peu indiscret, même. Avait-il été plus blessé que ce qu’elle ne savait ? ses parents se portaient-ils bien ? ou… avait-il croisé malee, logan, d’autres gens, comment allaient-ils, eux ? elle se mordillait déjà les lèvres, inquiète de savoir ce qu’il avait pu se passer pendant ce temps où elle n’avait pu se renseigner. Certes, elle avait bien discuté avec shin, mais vu l’état de son ami… il n’avait pas vraiment pu lui fournir quelconque renseignement, au fond, malheureusement. Elle tira sur le long tee-shirt qu’elle portait, le faisant descendre sous ses genoux, et se pencha vers le canapé, s’y appuyant. Son inquiétude concernant les sujets un peu risqués s’évaporait doucement, et elle réalisait qu’ils avaient des sujets beaucoup plus prioritaire que ces deux baisers qu’ils avaient échangés à mettre sur la table… ouais, sûrement. « merci, hein. » dit-elle enfin après une nouvelle pause, lui pinçant la joue et tournant la tête vers la télévision, lui faisant signe de la faire jouer à nouveau. Ça faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas juste assise devant la télévision, comme ça, en plus… « de toujours me sortir de la merde. » elle le dit sur la légère, un petit sourire aux lèvres, mais c’était sincère, vraiment.
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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Lun 2 Fév - 19:52
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Cette question quotidienne, si habituelle à son oreille mais pourtant aujourd’hui inconnue, d’une lourdeur et d’un fond beaucoup plus profond. Il avait l’impression que le tremblement de terre avait rendu toute situation plus grave qu’avant, et qu’il faudrait un bon moment avant que les choses reprennent leur cours normal. Il avait perdu son dortoir et une bonne partie de ses effets personnels dans tout ça, et n’osait pas trop en parler à ses parents pour ne pas les inquiéter, le rendant temporairement sans logis fixe. Il avait bien entendu eut plusieurs propositions pour l’aider de la part de ses compagnons de dortoir qui eut aussi était à la rue jusqu’à la présentation d’un nouveau dortoir, mais il n’avait rien accepté pour l’instant, ne sachant trop vers qui aller, mal à l’aise encore en présence de beaucoup. Il n’avait pas réellement réfléchit à ce que ça impliquerait de devoir s’occuper d’elle à temps plein pendant au moins la prochaine semaine, mais il jugeait que peu importait sa propre situation, s’il pouvait aider la jeune femme à se rétablir. Après tout, elle était dans une bien mauvaise position comparée à lui, alors il n’avait pas à se plaindre. Il repensa à l’état du café, aux réparations à faire chez ses mères, à son dortoir, à ses courbatures constantes, à ses amis qui étaient eux aussi à la rue pour le moment, et il haussa une épaule, lui offrant un faible sourire. « Ça va aller. » Ce n’était pas très bon pour le moment, il pouvait l’admettre, mais tout allait se rétablir, il en était certain. Il avait encore beaucoup de boulot pour que ça arrive, beaucoup de douleurs à venir, et probablement pas assez d’heure de sommeil, mais il voyait ça d’un oeil optimiste, et même si ce n’était au top pour le moment, ça irait mieux bientôt. Il se secoua hors de ses pensées pour ne pas l’inquiéter, gonflant les joues sous ses doigts alors qu’elle le pinçait en le remerciant pour ce qui resta pendant quelques secondes une raison totalement inconnue, alors qu’il ne comprennait pas de quoi exactement elle le remerciait. Bien entendu la réponse suivit bientôt, mais il ne pouvait encore une fois pas vraiment comprendre. Quand exactement l’avait-il sortit des emmerdes ? Parlait-elle seulement du tremblement de terre ? Il pencha la tête en ramassant la télécommande d’un mouvement pratiquement automatique, réfléchissant à ses mots sans réellement vouloir y penser.

« Quelles emmerdes ? Si tu parles du tremblement de terre... » il commença avant de se taire un court instant, essayant de nouveau d’imaginer de quelles genre d’emmerdes elle parlait, puisqu’elle semblait mettre ça au pluriel, comme s’il l’avait fait plusieurs fois, et il n’arrivait pas vraiment à saisir quand et quoi, mais était-ce si important ? C’était agréable de se faire remercier, mais il ne voulait pas qu’elle voit ça comme quelque chose de particulièrement spécial, surtout qu’il était naturel d’aider son entourage comme ça. Ou du moins le croyait-il. C’était normal, non ? Bon, il n’était pas assez naïf pour croire que tout le monde était bon et généreux, mais ils se connaissaient, et il n’avait aucune raison de vouloir la laisser croupir à quelque part sans l’aider, encore moins lorsqu’il songeait à cet intérêt qu’il lui portait, mais encore là... elle n’était pas au courrant, et ne le saurait sans doute jamais, à moins qu’il ne perçoive que son intérêt était partagé, mais... c’était peu probable. Il essayait déjà de ne pas trop y penser, ignorer totalement ces élans un peu trop tendres qu’il ressentait souvent en sa compagnie. Il ne voulait pas l’effrayer ou lui faire croire qu’il essayait subtilement de se glisser dans sa vie, même s’il aurait bien voulu, au fond. « Je n’ai rien fait d’extraordinaire. » Il termina en haussant les épaules, ramenant ses yeux sur la télévision. Il ne jouait pas les héros, et il ne cherchait pas la reconnaissance. Ça le rendait plutôt mal à l’aise en fait, d’être traité comme s’il avait fait quelque chose de particulier alors qu’il trouvait cela simplement normal. « Il y a des anti-douleurs dans le sac, sur la table. » Indiqua-t-il finalement en réalisant qu’il ne lui avait toujours pas mentionné ce détail. « Mais tu dois en prendre seulement en cas d’extrême douleur. » Parce que ce type de médicament pouvait être hautement addictif, et ni le médecin, ni lui n’avait envie que cela arrive.



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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Lun 2 Fév - 20:12
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C’était difficile de croire qu’il se posait même la question. De quelles emmerdes parlait-elle ? de toutes les fois où il avait refusé de la laisser partir seule alors que ce n’était pas sûr, alors qu’il faisait mauvais temps à l’extérieur, de cette fois où il l’avait ramenée chez lui alors qu’elle aurait facilement pu se retrouver dans le lit d’un inconnu dont elle ne voudrait normalement absolument pas, puis du tremblement de terre, et finalement maintenant… il était venu la chercher, avait fait une place dans son horaire probablement chargé en ce moment, et était même resté jusqu’à ce qu’elle se réveille. Et maintenant, il prenait du bon temps avec elle, et dieu seul savait à quel point elle en avait besoin, de ce temps. Ce temps de calme, de repos, un peu de platitude, sans aucune substance étrangère ou situation bizarre pour la faire disjoncter un peu. Ce devait être la première fois qu’ils se voyaient en dehors du boulot, et pour de vrai cette fois, même si elle ne s’était pas imaginée discuter avec lui dans une chaise roulante, et encore moins si peu vêtue. Elle retroussa les lèvres, se questionnant à savoir si elle devait vraiment lui faire la liste de toutes ces choses qu’il avait fait volontairement ou involontairement pour elle, et elle décida de ne pas en parler, plutôt. Il avait l’air mal à l’aise à l’idée d’aborder ce sujet, et elle préférait ne pas le tirer vers des sujets qu’il ne semblait pas trop vouloir aborder. Mais tout ça, par contre, pouvait expliquer la grimace qu’était apparue sur son visage lorsqu’il lui avait proposé les anti-douleurs. Elle préférait de loin endurer la douleur, franchement, que de devoir avaler ces foutus gélules et être dans un autre genre de transe. Elle haussa les épaules, puis hocha négativement la tête.

« non, j’aimerais bien être complètement sobre en ta présence, pour une fois. » blagua-t-elle, laissant même un faible rire passer alors qu’elle reposait son regard vers le jeune homme qui, lui, à présent, fixait la télévision qui s’était visiblement remise à passer les images. Ça aurait pu être sa chaîne préférée qu’elle n’aurait même pas remarqué. Ses pensées étaient toutes dirigées ailleurs, et elle avait tellement de trucs à dire, mais tellement de trucs qu’elle ne voulait pas dire en même temps… c’était compliqué. Elle soupira, découragée face à toutes ces dites choses, puis changea déjà le sujet, repoussant ce moment le plus possible. « tu me fais une place ? » demanda-t-elle finalement, se dégageant de la place qu’il lui avait réservée à côté du canapé pour se mettre devant lui, lui bloquant certainement la vue sur la télévision mais lui affichant une petite moue. Elle préférait de loin le canapé à cette chaise froide et peu confortable, il fallait dire, et c’était probablement plus facile de lui parler ainsi, aussi. Elle posa ses deux mains dans son visage pour l’embêter, lui cachant les yeux du bout des doigts et le forçant à lui porter son entière attention pour quelques secondes. Parce qu’elle avait réussi à se hisser sur sa chaise, mais elle n’était pas convaincue de la réussite du transfert au canapé, et c’était sa façon peu subtile de lui proposer de l’aider. Elle se sentait presque mal à l’aise de le lui demander, et ce fut d’ailleurs ce pourquoi elle ne lui demanda pas directement. « j’ai les cuisses qui collent sur cette foutue chaise. » expliqua-t-elle, retirant ses mains de son visage et haussant innocemment les épaules, comme si c’était la seule raison pour laquelle elle avait envie de poser ses fesses à ses côtés.
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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Mar 3 Fév - 5:53
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Il ne pouvait que la comprendre, sachant que les dernières fois qu’ils avaient été en présence l’un de l’autre, c’était soit lorsqu’elle était en état d’ébriété, soit avec la tête fendu et la cuisse ouverte, ce qui ne lui laissait pas beaucoup de place au niveau cérébral pour lui permettre d’avoir une discussion normale avec lui, ce qui était assez... embarrassant, si l’on puisse dire ainsi. De son côté, il n’avait pas eut beaucoup de chance, et les deux dernières rencontres s’étaient soldées de beaucoup de confusion, d’espoir, d’incertitude et de doute. Ce qui n’était pas particulièrement agréable, surtout chez une personne comme lui, mais il n’avait jamais demandé plus, jamais poussé ces rencontres plus loin et laisser couler ces histoires comme si elles n’étaient rien, mais il en était en réalité profondément chamboulé, autant par ses envies de tendresse lorsqu’elle était saoûle que sa demande de baiser alors qu’elle était à moitié dans les vapes. Pouvait-il réellement croire qu’elle voulait quelque chose de lui, avec lui, peu importe... quelque chose, au moins ? Ou était-ce seulement que des moments opportuns qui, poussés par ses états peu logiques, l’avaient poussée à faire quelque chose qui était complètement hors de ses pensées habituelles, hors de ses envies normales ? Il ne pouvait pas en être sûr, et même s’il le cachait derrière son masque de joie et de chevalerie, ces doutes le grugeaient un peu de l’intérieur, à chaque fois qu’il se retrouvait en sa présence. Ce n’était pas agréable, et il pouvait à peine endurer le tourment parfois, lorsqu’il y pensait très très fort en cherchant une réponse qu’il n’aurait sans doute jamais, s’il ne posait pas la question directement à la principale concernée. Mais il n’arrivait pas à se décider à demander, surtout lorsqu’il considérait que ce n’était jamais vraiment le bon moment pour évoquer ces moments passés.

Il hocha simplement la tête en réalisant après un petit moment qu’elle souhaitait en fait qu’il l’aide à changer de sa chaise au canapé, se redressant pour la soulever, sans grande difficulté encore une fois, pour la placer à ses côtés, souriant légèrement en l’installant confortablement à ses côtés, gardant une petite distance confortable entre eux pour lui permettre de bouger et de s’installer comme elle le voulait si la position ne lui convenait pas. Après tout, il ne savait pas exactement comment la placer pour qu’elle n’ait pas mal, du moins pas trop, et souhaitait tout de même lui permettre une certaine autonomie en ce qui concernait sa manière de s’asseoir. Il ne fallait pas non plus qu’il la traite comme si elle était paralysée, quand même. Ce serait sans doute exagéré et elle n’apprécierait sans doute pas. « C’est vrai que c’est la première fois qu’on peut vraiment parler hors du boulot. » Il haussa une épaule, comme si ça l’indifférait moyennement et qu’il ne se sentait pas stupide d’avoir dit quelque chose du genre. Ce n’était pas sa faute si elle était dans des états secondaires les deux autres fois. Enfin, peut-être un peu la première, parce que quand même, il ne croyait pas que quelqu’un lui ait forcé l’alcool dans la gorge mais quand même... ce n’était pas prévu que ce soit chez lui qu’elle termine la nuit. Vraiment pas, même, si l’on jugeait des circonstances dans lesquelles ils s’étaient croisés. « Je veux dire... première fois... normale ? » Il émit un petit rire gêné, tournant son regard vers la télévision même s’il ne s’y intéressait pas du tout, juste pour ne pas avoir à croiser son regard. Quel idiot il était. « J’suis con, désolé. Ce que j’essaie de dire c’est que ça fait du bien de juste parler, comme ça, sans rien qui ne joue avec ta tête. » Il était pratiquement certain qu’il s’enfonçait, mais il ne savait comment exprimer ce qui se tramait dans sa tête.


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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Mar 3 Fév - 6:48
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Est-ce qu’il était en train de bafouiller ? ça y ressemblait, en tous cas. Elle ne savait pas si elle devait rouler les yeux, parce qu’au fil du temps, elle avait réalisé que c’était bien son genre de se mettre dans des situations quelque peu… malaisantes, ou si elle devait en rire, mais elle ne fit rien du tout, risquant de l’inquiéter et de l’enfoncer encore plus. Au final, elle ne savait plus quoi lui dire. Y avait-il seulement quelque chose à ajouter ? elle se posa confortablement sur le canapé et tira le vêtement entre ses jambes, celui-ci suffisamment ample pour y retomber, et redressa sa jambe indemne contre son corps, tentant de trouver une position lui convenant. Elle dut grimacer une ou deux fois avant d’y arriver, mais elle posa finalement son menton contre son genou, figeant son regard vers la télévision et tombant dans un nouveau silence. sans rien qui ne joue avec ta tête. c’était encore drôle, ça, pensait-elle. Elle avait envie de lui dire que ça n’avait jamais été que la situation ou bien les substances qui jouaient avec sa tête, mais elle pinça les lèvres, préférant ne rien dire et ne pas se mettre les pieds dans les plats. Qu’est-ce qu’elle aurait pu lui dire, de toute façon ? elle n’aurait même pas su répondre à ses propres questions… dans ce cas, c’était bien la vérité ; mieux valait ne pas en parler tout simplement, même si certains mots lui brûlaient les lèvres. Ils la brûlaient parce qu’ils étaient un poids, peut-être, se confortait-elle. Elle soupira au bout d’un moment, mal à l’aise vis-à-vis du silence qui s’étirait de plus en plus, mais elle n’arrivait toujours pas à trouver les mots à lui dire. Elle se perdait plutôt dans ses pensées, sans jamais en saisir une qui valait réellement la peine ou qu’elle avait suffisamment de courage pour aborder. Elle finit tout de même par tourner la tête, réalisant qu’il fixait lui aussi la télé, comme s’il regrettait d’avoir parlé. C’était attendrissant, d’un sens, et elle aurait pu en rire ou même juste sourire, mais son visage restait sérieux, sans qu’elle ne comprenne trop elle-même pourquoi exactement.

« c’est pas parce que les situations étaient un peu.. étranges, que j’étais pas normale. » finit-elle par dire, ne réalisant pas vraiment l’ampleur de ses mots. Ce qu’elle voulait dire, c’était que ce n’était pas parce qu’elle était soit intoxiquée ou carrément sonnée qu’elle regrettait d’avoir passé du temps avec lui, ou bien qu’elle aurait préféré passer ces soirées-là avec un autre… loin de là. En ce qui concernait les deux baisers qu’ils avaient échangés – non pas un, mais deux, oui, et le deuxième avait été sa propre demande – elle ne se l’expliquait toujours pas. ça n’avait jamais été par autre chose que par envie, c’était tout ce qu’elle savait, et elle n’avait pas envie de chercher à ressasser le pourquoi du comment elle s’était sentie ainsi à un certain moment, ou pourquoi elle trouvait que c’était carrément étrange de se tenir à une telle distance après tout ça. Comme le calme après la tempête. Une tempête chaotique qui n’avait jamais réellement aboutit, mais qui s’était terminée sans laisser de trace. Aujourd’hui, elle était mal à l’aise en sa présence et avait l’impression qu’il l’était tout autant. Mais quelques jours auparavant, elle était collée à ses lèvres et n’aurait souhaité rien d’autre. Les pensées se défilant dans sa tête, elle la secoua vaguement, embarrassée à cette idée, se demandant bien ce qu’il pouvait penser d’elle à présent… « tu dois te dire que je mène une vie de dingue... ou que je suis dingue. » mais c’était tellement faux. Sa vie n’avait rien de dingue, c’était le plat total. Il avait juste eut la malchance de ne voir que ces côtés-là.
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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Mer 4 Fév - 3:19
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Fireflies.
Il roula des yeux à son commentaire, penchant la tête en retournant la tête vers elle, clairement peu convaicu de ce qu’elle disait. Pas anormale ? C’était pratiquement ridicule d’entendre ça venant de sa part. Bien sûr qu’elle n’avait pas été normale, qui serait normal en était bourré ou assomé. Lui-même pouvait admettre qu’il avait fait des choses qu’il n’aurait jamais pu en ayant un verre de trop dans le nez, alors il saviat parfaitement que non, il n’avait pas été normal, et heureusement que les gens savaient qu’il n’était pas dans son état habituel sinon bonjour le malaise. Il ne comprennait pas exactement comment elle pouvait dire qu’elle avait été “normale”, quand son attitude avait été plus que contradictoire et sporadique pendant ces moments, mais il n’osait pas trop le lui dire, de peur de l’offenser d’une manière ou d’une autre. Il se mordit l’intérieur de la joue un moment, cherchant ses mots, l’observant sans rien dire en réfléchissant. Il ne savait que lui répondre. Pourquoi voulait-elle le convaindre qu’elle avait agit de façon normale de toute façon ? Que ce n’était pas sur le coup d’un mode de pensée dérangé qu’elle avait fait tout ça ? Tout ça quoi, d’ailleurs ? Il ne savait pas ce que comprennait exactement ces agissements considérés comme normaux, par elle. C’était compliqué. Mais peut-être n’était-ce qui lui qui compliquait tout par peur d’arriver à une conclusion qui ne lui plairait pas, ou qui serait fausse et décevante au final. Il retroussa légèrement le nez et finit par s’avouer vaincu, laissant défiler les informations dans sa tête sans tenter de formuler une nouvelle réponse, secouant la tête avec un air presque défaitiste. « Qu’est-ce qui était normal, dans tout ça ? » Demanda-t-il d’une voix basse, se retournant vers la télévision en essayant de capter le sujet de l’action, sans vraiment y être capable, par sérieux manque d’intérêt envers la série qui pourtant lui plaisait beaucoup. Il haussa une épaule et se permit un petit sourire, sachant très bien que les situations qu’ils avaient rencontré n’étaient sans doute pas le genre de truc habituel qui constituait son quotidien. Et si ça l’était, et bien, il la plaignait beaucoup. « C’est pas toi qui est dingue, c’est ce que la vie provoque qui l’est. »

Il tapa nerveusement ses doigts sur son pantalon, se penchant de nouveau sur le sujet des baisers, tout du moins mentallement. Bien sûr que c’était ce à quoi il pensait lorsqu’il songeait à quel point ces deux rencontres avaient été un peu tordues, non pas dans un sens démentiel mais... c’était juste bizarre. Ce n’était pas le genre de chose auquel il était habitué, et il avait beaucoup de mal à sortir de son esprit ces deux courts, relativement chastes embrassades qui l’avaient enflammé sans qu’il ne s’accorde le droit de le faire, pourtant. Il était perturbé, à un certain niveau, mais c’était plutôt clair à voir, si l’on était capable de lire par-dessus sa façade décontractée. Mais peut-être était-elle incapable de le voir, pour le moment, alors il se taisait, incertain de comment ses questionnements seraient accueillit si jamais il osait les demander. Il les rangea donc très temporairement dans le fond de son cerveau, sachant très bien qu’elles devraient être posées à un moment ou un autre... juste pas tout de suite. « De toute façon, tu ne pouvais quand même pas être aussi... normale que maintenant, disons. »


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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Mer 4 Fév - 4:29
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Elle avait envie de lui crier après. Non, elle n’était pas bipolaire ; mais elle avait l’impression qu’il la rendait bipolaire, lui, oui. Comment pouvait-il poser une telle question ? il manquait de tact à un point inimaginable, et en plus, il ne la ménageait pas. elle ferma les yeux une seconde et prit une longue inspiration, discrète, tentant de repousser tout ce qu’elle avait envie de lui balancer à la gueule dans un coin reculé de son esprit. S’il n’en tenait qu’à elle, elle lui aurait déjà foutu une bonne tape sur la gueule et lui aurait crié toutes sortes d’i.sanités – mais elle n’était pas comme ça. Enfin… pas en temps normal. Elle savait se tenir. En l’occurrence, elle n’arrivait pas à comprendre la logique de yuan. C’était pourtant évident, non ? était-il en train d’insinuer que si elle l’avait embrassé, si elle l’avait suivi jusque chez elle, si elle lui avait demandé de rester avec elle, tout ça, c’était uniquement parce qu’elle n’était pas dans un état normal et que donc, automatiquement, tous les gestes qu’elle avait posé, toutes les paroles qu’elle lui avait adressé, tout ça, ce n’était pas normal ? c’était le pire mot qu’il ait pu utiliser, d’ailleurs. Il donnait un ton négatif à toute cette histoire, et elle n’appréciait pas l’utilisation dudit mot. Elle dut se faire violence mentalement pour ne pas lui dire toutes ces choses, tourner sa langue plusieurs fois dans sa bouche et même pincer les lèvres. Découragée. Était-elle bête, ou était-ce lui qui l’était ? peut-être l’étaient-ils tous les deux, à éviter si clairement un sujet dont ils devaient vraiment causer, même s’ils devaient risquer de passer pour ces idiots qu’on voyait dans ces films peu crédibles de comédie romantique. ‘tu sais, pour l’autre soir, on peut oublier hein…’ et ils se jettèrent l’un sur l’autre et vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. Mais voilà, la vie, ce n’était pas comme ça. Dans un élan de courage, elle attrapa la télécommande qu’il tenait toujours et fit pause, laissant cette dernière retomber derrière elle alors qu’elle se calait un peu mieux dans le canapé, suffisamment pour se tourner un peu vers lui et arriver à le regarder. L’envie n’y était pas, mais après l’avoir fixé longuement, elle parla enfin.

« alors c’est ce que tu penses ? » demanda-t-elle après un long silence, son ton un peu plus dur et son regard reflétant l’agacement qu’il venait de causer en elle. Au moins, elle n’était pas saoule, pensa-t-elle, un peu ironiquement certes, mais ainsi elle ne perdait pas le contact avec la réalité et savait mieux que de lui balancer des mauvais mots à la gueule. Elle ne se rappelait pas de tout ce qu’elle avait bien pu lui dire, mais elle se rappelait au moins d’une chose : jamais elle n’aurait embrassé n’importe quel inconnu sous seul prétexte qu’elle était sous l’emprise de l’alcool. Cette pensée la répugnait, et, d’un sens, l’idée qu’il pense ainsi la dérangeait profondément. « tu penses que si ça avait été un autre, n’importe quel, je serais partie avec lui ? » demanda-t-elle après un autre petit moment de réflexion. Elle avait fini par trouver un moyen de le mettre en mot sans toucher le sujet directement, mais cette fois, elle espérait vraiment qu’il comprenne le sous-entendu. « tu penses que j’ai l’alcool facile, que j’agis tellement différemment lorsque j’ai bu que je n’arrive plus à penser à ce que je fais, que peut-être, même, je ne te reconnaissais même pas, tant qu’à y être ? » elle poussa un soupir et tenta de calmer ses nerfs un peu. Elle se sentait doucement déraper vers la colère, et c’était bien la dernière chose dont elle avait envie, en ce moment. Elle n’était pas en colère – peut-être un peu froissée, mais ce qu’elle voulait qu’il comprenne, ce n’était pas qu’elle était en colère. « oui, c’est vrai. l'alcool fait faire bien des choses qu’on ne ferait pas en temps ‘normal’. mais ça ne veut pas dire qu’on ferait ces choses avec n’importe qui, tu vois. e tous cas, pas moi, yuan. » conclut-elle, convaincue que ça ne pouvait être plus clair que ça, maintenant.
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Re: let's catch fireflies Ϟ yuxis. | Mer 4 Fév - 6:26
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Il l’avait fixé tout au long de sa tirade, silencieusement, un peu choqué mais en tout et pour tout plutôt troublé par les révélations qu’elle venait de faire. Bon, elle n’avait pas tout bien saisit ce qu’il voulait dire par anormal, parce qu’il ne voulait pas du toute dire ce qu’elle avait dit, et qu’elle l’avait fait uniquement parce qu’elle était saoûle, même s’il avait certains doutes à ce sujet sans toutefois avoir poser un trait définitif dessus. Il savait juste qu’elle ne l’aurait pas fait si elle n’était pas en état d’ébriété. Si elle n’était pas dans un état semi-secondaire, tout du moins, et ça, elle ne pouvait pas le nier. Elle ne l’aurait pas fait. Non, cela ne voulait pas dire qu’elle ne voulait pas, ou encore que n’importe qui aurait suffit, mais dieu du ciel, il ne pouvait pas savoir si la jeune femme était une saoûle affectueuse ou si elle avait tendance à pleurer lorsqu’elle avalait un verre de trop. Il ne l’avait jamais vu ainsi, et il ne savait même pas si, peut-être, elle l’aurait fait avec n’importe qui, parce qu’il ne la connaissait pas de cette manière. Maintenant il avait été mis au courant, bien sûr, et il allait au moins être à point sur ce sujet, mais elle ne pouvait pas lui reprocher de douter alors qu’il y avait tant de gens qui étaient justement du genre facile sous l’alcool. Bien entendu il avait souhaiter que ce ne soit pas le cas, qui ne le ferait pas, mais c’était hors de son contrôle, et puisqu’ils n’en avaient jamais reparler par la suite, il avait pensé qu’elle ne s’en souvenait pas ou qu’elle n’y accordait pas vraiment d’intérêt. Ou bien, comme lui, elle était un peu mal à l’aise par rapport à ça... autre possibilité qui semblait soudainement se dévoiler à lui. « C’est pas que j’ai pensé ça, mais comment veux-tu que je le sache ? » Il détourna le regard, tentant de reformuler tout ce qu’elle avait dit de manière claire dans son propre cerveau, jouant nerveusement avec le tissu rêche de son jeans, alors que les informations coulaient lentement entre ses synapses et cliquaient finalement en place de manière définitive. Il se mordit l’intérieur de la joue et releva les yeux vers elle, presque à contre-coeur, la fixant d’une manière incertaine, comme s’il doutait de ses mots, et c’était un peu le cas. Après tout, elle venait d’admettre qu’elle avait en quelque sorte eut envie de l’embrasser. Ou quelque chose dans le genre. Ou peut-être qu’il voyait trop loin. Non, elle ne l’aurait pas dit ainsi si ce n’était pas de ça dont elle parlait. On ne s’agaçait pas comme ça pour des supposés câlins avec quelqu’un.

« J’suis pas sûr de comprendre. » Il se mordit la langue, parce que c’était un peu faux, mais ce n’était pas exactement assez clair à son goût. Il avait besoin de quelque chose de concret, et il jure intérieurement en sentant la petite flamme de son espoir prendre de la grosseur et de la chaleur alors qu’elle jetait de l’huile dessus avec ses insinuations. Il retroussa le nez de nouveau, croisant les bras pour arrêter de jouer avec n’importe quoi de ses mains libres, feignant un air un peu détaché alors qu’à l’intérieur il se rongeait les ongles jusqu’au sang tant il était fébrile, titubant entre l’anxiété et l’excitation, incertain de savoir s’il devait voir tout cela d’un point de vue positif ou non. « Okay, que tu aies envie de revenir avec moi... mais de ne pas être séparée de moi ? Des câlins ? » Et des baisers, mais encore une fois, il évita le sujet, comme si toucher à cette partie de la situation était tellement précaire qu’il vallait mieux le tasser et l’émettre seulement en arrière mot, en insinuation et en compréhension mutuelle que c’était bien de ceci qu’ils discutaient. « Pas que je sois contre. » Il secoua la tête légèrement et baissa les yeux, les mots se bousculant dans son esprit. Il ne voulait en aucun cas se montrer insultant, mais il y avait quand même de quoi être vachement surpris, surtout lorsque rien ne l’avait mis sur ce genre de voie, avant tout ça. S’il y avait eut des signes, il les avait manqué, mais de plusieurs centaine de kilomètres rendu à ce point. « Mais je croyais pas possible que.. enfin, c’est normal que je doute... non ? » Il se sentait vaguement pitoyable, mais que pouvait-il dire ? Merci de me rassurer ? Est-ce que t’as vraiment voulu m’embrasser et tout ? Donc tu en aurais envie là tout de suite ? Non, bien sûr que non. Tout cela devait rester dans sa tête, malgré son envie de demander, parce que ça l'épatait un peu, qu'elle ait réellement voulu ça de lui.


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