Mon Nah était à l'hôpital aujourd'hui. Elle était censée se reposer, rester tranquille et éviter de se mouvoir, parce que son corps manquait de force. Seulement, son lit était vide, tout comme sa chambre : la petite blonde courait littéralement dans les couloirs de l'hôpital, sans entendre les plaintes du personnel, qui lui demandait de ne pas courir dans cet établissement. Ses oreilles étaient devenues sourdes dés le moment ou, quelques minutes auparavant, elle avait entendu les commérages d'un duo d'infirmières dans sa chambre, sur Naoji. Elles disaient que c'était triste qu'il soit déjà au bout de sa vie alors qu'il était encore si jeune, que si il aurait eu une greffe, il aurait pu être sauvé, que c'était injuste. Cela avait suffi à décider Mon Nah à se rendre dans la chambre de son ami, malgré les ordres du docteur à son égard. Cela n'était un secret pour personne que Naoji allait mourir, mais la petite blonde n'avait aucune idée que la fin était si proche. Elle pensait encore avoir du temps à passer avec lui, des fous rires à partager avec lui. Pourtant, la vie n'allait pas leur accorder tous ces moments privés. Arrivée devant la porte de sa chambre, elle s'arrêta devant la porte, le cœur battant à ses tempes. Qu'allait-elle lui dire, maintenant ? Qu'elle était désolée, qu'elle ne voulait pas qu'il parte ? Elle n'allait faire qu'empirer le sentiment de souffrance qu'il devait ressentir en quittant ses proches. Finalement, d'une main tremblante, Mon Nah ouvrit la porte, avec un sourire faible mais sincère au visage.  « Naoji, c'est moi, Mon Nah ! » s'exclama-t-elle avec énergie, se ruant jusqu'au chevet du malade pour le prendre dans ses bras. Parce qu'elle savait que bientôt, elle ne pourrait plus le faire. Et c'était assez triste comme ça.

Pour une fois depuis un moment, naoji se sentait bien. Bien qu'il avait fait une grosse bêtise en sortant deux jours de l'hopital pour profiter des wonsungis, il étaient revenue en piteux état mais après deux jours de dodo intensif, il allait mieux. le blanc du ciel contrasté avec le gris des immeubles l'occupait depuis peut-être déjà un quart d'heure. A vrai dire, il était préoccuper par toute ce qui s'était passé ces derniers temps. La discussion avec naomi tournait et retournait dans sa tête sans qu'il puisse réfléchir correctement. Avec un petit sourire, et soupire, le blond s'installa à nouveau sur son lit, reprenant son bouquin d'économie la ou il l'avait laissé. Non pas que ça le passionnait, mais comme il n'avait plus le droit de faire aucun sport, sous peine de mourir dans les secondes qui suivaient, il s'était tourné vers les matière qu'il avait jusque la négligé. Mais alors qu'il commençait tout juste à comprendre la phrase qu'il lisait en boucle, la porte s'ouvrit sur la petite frimousse de mon nah. Avec un sourire il la salua et l’accueilli volontiers dans ses bras. tu devrais pas être couchée toi aussi? Il la serra un peu contre lui avant de la repousser en arrière et d'embrasser sa joue avec un léger sourire gêné. Ces deux la c'était vachement rapproché du aux nombreux séjours ensemble à l'hôpital. bien que maloe ne puisse pas vraiment la voir en peinture de par sa jalousie, naoji adorait passer du temps avec elle. ça va? tu me sauves la vie, je commençais à mourir d'ennuis !

La première chose qui traversa l'esprit de Mon Nah en relevant les yeux vers son visage fut : il va bien. C'était étrange pour quelqu'un qui allait bientôt partir pour d'autres horizons de paraître aussi bien, aussi serein. Peut-être que tous les futurs mourants ressentaient cette sorte de paix intérieure. Peut-être qu'elle l'expérimenterait elle aussi, un de ces jours. Lorsque Naoji lui rendit son étreinte, elle cacha son nez contre sa poitrine, profitant encore un peu du poids rassurant de ses bras autour d'elle. Naoji était son meilleur ami, ici comme à l'extérieur de l'hôpital, et il ne se passait pas un jour sans qu'elle ne s'inquiète pour lui. Lorsqu'elle tournait des photoshoots, elle prenait toujours cinq minutes pour lui envoyer des messages, pour savoir comment il allait. Elle avait tellement peur qu'il disparaisse sans elle, qu'elle ne puisse pas le revoir une dernière fois avant la fin.  « Si, mais j'avais envie de te voir.» marmonna-t-elle contre le tissu qui couvrait sa poitrine, à moitié endormie. Il y avait quelque chose dans l'étreinte de certaines personnes qui vous faisaient vous sentir en sécurité, et qui vous donnaient envie de vous endormir, pour toujours. Un rire s'échappa de ses lèvres lorsque Naoji l'embrassa sur la joue. C'est certainement Maloe qui crierait en les voyant comme ça : elle ne supportait pas leur proximité. La petite blonde le relâcha pour s'asseoir sur le lit, du bout des fesses, ses mains attrapant par réflexe celles de son ami. « Le dernier examen médical était fatiguant. Regarde, ils m'ont fait pleins de piqûres !» se plaignit-elle en soulevant la manche de sa robe d'hôpital, pour lui montrer l'intérieur de son coude, parsemé de petits trous semblables les uns aux autres. « Et toi alors ? Tu te sens comment aujourd'hui ?» ajouta-t-elle avec précaution, son inquiétude se reflétant dans ses yeux noisettes.

La petite blonde contre lui était un de ses rayon de soleil qu'on ne croise pas trois fois dans une vie. Souriante et aimante, elle avait toujours le petit truc dont elle ne se rendait pas compte mais qui faisait craquer naoji. Quand elle marmonne, il rit, quand elle se relève, il l'embrasse sur la joue, elle sourit. Quand leur mains se trouvent il la laisse faire avec un demi-sourire. C'est bon, cette présence. toute petite présence de tout les jours. Quand elle reprend la parole, il l'écoute avec attention, et baissant le regard sur son bras, il l'attrape avec douceur et embrasse du bout des lèvres sa peau bleutée, relevant la tête avec un petit sourire. a plus mal. dit-il avec un petit air enfantin. Il hausse doucement les épaules avec un énième sourire pas trop mal. j'suis pas fatigué, j'aimerais sortir mais j'ai pas le droit. le coloré regarde la blonde avec un petit air de chien battu avant de sourire à nouveau, jouant avec sa main J'revisais ma gestion mais je comprend rien... tout ce que j'aime c'est le sport et j'ai jamais eu droit d'en faire... j'aurais pas du forcer pour entrer en staps, ça a pas fait du bien lâcha t-il avec un peu d'indifférence. Naoji avait pris l'habitude de dire les choses clairement, surtout avec monnah. elle savait de toute façon, que c'était bientôt la fin. elle savait, de toute façon, elle était pareil. t'as pas froid comme ça ? tu veux un pull? dit-il en passant une main sur l'épaule de son amie. Inquiétude partagée.

Et quand tu partiras, comment est-ce que je ferais moi ? Tu vas vraiment me laisser seule ici, dans cet endroit blanc ? Ces pensées obscures erraient dans l'esprit de Mon Nah depuis le jour ou on lui avait annoncé que l'état de Naoji empirait de jour en jour. Il était le seul qui pouvait comprendre ce que ça faisait d'être différent, de savoir que notre temps est compté. Et il allait partir en la laissant derrière lui, dans cet hôpital si grand et pourtant si vide de chaleur. Il suffisait d'un sourire, de bras tendres pour ramener un peu de chaleur dans un endroit aussi morbide et funeste. Et pourtant, tout le monde ici était triste. Mon Nah essayait de garder le sourire même ici, mais dieu seul sait à quel point c'était difficile. Tous les jours, elle croisait des familles en larmes, qui s'effondraient à genoux en suppliant le ciel de les aider. Et ça lui brisait toujours le cœur, parce qu'elle savait que ce genre de scène se répéterait pour elle et Naoji. Elle ne voulait pas de cela, elle ne voulait pas que l'on pleure pour elle. Lorsque Naoji saisit son bras pour embrasser la peau bleutée, là ou se trouve les trous des piqûres, Mon Nah glousse à nouveau. « Ça chatouille.» Qui serait là, lorsque Naoji serait parti, pour lui offrir le bisou magique, celui qui guérit tous les bobos ? C'était peut-être enfantin, mais pour des patients comme eux, cela représentait bien plus qu'on ne pouvait le croire. C'était une once d'espoir dans tout ce malheur, un rayon de lumière dans l'obscurité, une main sur leur chemin parcouru d'embûches. Elle le laisse jouer avec sa main, comme il s'est habitué à faire, par ennui. « Ne t'en fais pas, petit cœur. On va fuguer toi et moi ! Je ne sais pas comment encore, j'y réfléchis.» assura-t-elle avec un sourire à moitié sincère. Elle disait ça, mais elle savait que le personnel ne laisserait pas Naoji poser un seul pied en-dehors de l'hôpital. Mais c'était sa façon de lui dire de s'accrocher, d'attendre jusque-là. De l'attendre, rien qu'un peu. Elle le regardait fixement tandis qu'il parlait, revisitant les traits de son visage comme si c'était la première fois qu'elle le voyait. Elle avait peur de ne pas se souvenir de Naoji. La tumeur grignotait sa mémoire de jour en jour, et elle oubliait peu à peu ses proches. Mon Nah s'en voudrait tellement d'oublier le blond, de ne plus se rappeler de celui qui était son reflet dans le miroir. « Tu auras essayé, au moins...» lâcha-t-elle dans un souffle, les yeux rivés sur leurs doigts entremêlés. Naoji s'était battu jusqu'à la fin, quoi qu'on en dise. Il avait surmonté bien des obstacles, gravi des montagnes pour faire ce qu'il ne pouvait pas faire. Et c'était triste de voir qu'en fin de compte, c'est la maladie qui avait gagné ce combat. La petite blonde frissonna lorsqu'il posa sa main sur son épaule, surprise du contact. « Un peu, mais ne t'en fais pas, j'ai vécu pire.» plaisanta-t-elle. Il était évident qu'elle mentait, si on en jugeait par les poils de ses bras, qui s'hérissaient à cause du froid.

Elle est si belle, si douce, cette enfant qui a grandit trop vite, comme moi en fait. Comment on a pu passer d'enfant assis dans le même lit à deux adolescent entré à la fac ? Et ou étaient nos familles quand nous pleurions, tout les deux ? On avait mal, on a toujours eu ce petit truc qui ne reliaient. Et maintenant, comment on allait faire ? Y'as t-il un après ? Si oui pitié, dieu du soleil, fait que monnah me retrouve dans l'après, qu'on soit ensemble et heureux, après. Et surtout qu'elle ne souffre plus. « Ne t'en fais pas, petit cœur. On va fuguer toi et moi ! Je ne sais pas comment encore, j'y réfléchis.» Le rire, non, mon rire traversa mes lèvres avec aisance et bien que mon coeur, toujours dans les moments heureux, se manifestait pour dire attention, ne rit pas trop, n'aime pas trop, ne cours pas trop, ne mange pas trop, je riait. grâce à monnah, mes jours finissaient en soleil. Nos mains jouent l'une avec l'autre et nos regards s'entrechoquent, comme toujours. de ses yeux noisettes elle me redonne espoir, quand j'ai tendance à baisser les épaules. Le stresse me tourne autour de façons vautours, mais je sais qu'elle sera la pour chasser la nuit, reprendre la place dans la vie, à deux, nous deux « Tu auras essayé, au moins...» Je lui répond d'un sourit, de toute façon les mots sont souvent inutile, mais parle, parle naoji, pour lui remonter le moral. oui, et je suis fier d'avoir fait tout ce que j'ai fait, d'avoir vécu tout ce que je pouvait. Il me manque encore quelques petites choses.... comme l'amour, un baiser, la sensation de vertige, la mer... mais c'est pas grave, j'ai vécu pleins de belles choses. comme un murmure, c'était une confession, mais pas une révélation. J'ai toujours tout dit à monnah, toujours tout raconté. Elle est mon miroir. « Un peu, mais ne t'en fais pas, j'ai vécu pire.» Je rit à nouveau, laisse retomber mon bras mais me relève du lit pour aller fouiller dans le sac que maloe m'avait préparer. J'en sort un bon gros pull, bien douillet, un de mes préférés, et je le donne a mon ami avec un léger sourire. met le, tu vas tomber malade, se serait bête de mourir d'un rhume non? j'accompagne mes paroles d'une tête outrée avant de rire et de me rasseoir sur le lit, poussant mes livres de gestion. tu as vu mon ih?

C'était tellement effrayant de se dire qu'un beau jour, Naoji ne serait plus là. A chaque fois que ce genre de pensées traversaient l'esprit de Mon Nah, elle se sentait moins motivée pour continuer à se battre chaque jour contre la maladie. Car après tout, elle serait celle qui gagnerait, n'est-ce pas ? Elle gagnait toujours, quoi que l'on fasse, qu'importe les efforts de la personne pour vivre, qu'importe les traitements inventés pour aider. Mon Nah n'avait jamais vu la famille de Naoji, à part bien sûr, sa soeur, qui venait régulièrement le voir pour prendre de ses nouvelles. Forcément, son jumeau, Mun Nih, connaissait aussi Maloe et Naoji. Pour lui comme pour elle, seul les liens de fraternité comptaient encore aujourd'hui. Elle n'avait jamais osée lui poser des questions sur ses parents, parce qu'elle se doutait que si elle ne les voyait jamais ici, c'était pour une bonne raison. Lorsque son ami rit, elle rit avec lui. Il est si facile de rire alors qu'ils étaient tous deux mourants. « On les feras, toutes les choses qui te manquent ! Tu as...encore du temps devant toi, tu sais !» s'exclama-t-elle énergiquement, en serrant soudainement ses mains plus fort. Elle s'accrochait à lui parce qu'il avait toujours été là lorsqu'elle était sur le point d'abandonner et de baisser les armes. Le voir se démener comme un diable pour essayer de se battre contre la maladie l'aidait toujours à garder la tête haute et à rester en vie. Alors si il partait, qui serait là pour la convaincre de ne pas déclarer défaite trop vite ? Naoji se lève pour fouiller son sac, et lui tendre un de ses pulls. La petite blonde le prend en hésitant, en l'interrogeant de son regard pour savoir si il était vraiment d'accord avec ça. Puis, elle l'enfile en se battant avec les manches, qui sont de quelques centimètres trop larges pour elle, et qui pendent au niveau de ses mains. « Merci, c'est plus chaud.» Sa plaisanterie la fait rire à nouveau. Mourir d'un rhume lui paraissait tellement stupide, comparé aux maladies dans le monde qui pouvaient vraiment tuer. Il avait raison, ce serait bête. Lorsqu'il parle de son jumeau, ses yeux brillent plus que d'habitude, et elle pouffe de rire derrière ses mains, sa bouche couverte par les manches longues du pull. « Mmh, il est passé ce matin. Il voulait me laisser un oiseau blessé qu'il avait trouvé à l'extérieur, mais les médecins ne l'ont pas laissés entrer avec, à cause des bactéries.» expliqua-t-elle en souriant toujours, un air tendre au visage. Son frère était adorable, et il était vraiment aux petits soins avec elle. « Et toi, Malee est venu te voir ?» demanda-t-elle en pointant le sac avec les affaires de Naoji dedans.

Naoji finissait par être égoïste, à ne pas vouloir penser au futur de ses proches. A vouloir trop les protégés, il n'avait fait que renforcer l'amour qu'ils avaient et les larmes qui couleront. La mort est un sujet si sensible, tout le monde en a peur, tout le monde en vomis, en pleure. La peur. La mort. Deux sujets si tabou dans une société ou les maladies rongent toujours les moins bénis. « On les feras, toutes les choses qui te manquent ! Tu as...encore du temps devant toi, tu sais !» La phrase de monnah agit comme un baume au coeur. Comme toujours, quand le noir envahissait un peu trop la tête du rouquin, la blonde savait comment le lui réchauffer « Merci, c'est plus chaud.» Un sourire, il vint se rasseoir près d'elle et reprit naturellement sa place, ses mains entre les siennes pour l'écouter parler. « Mmh, il est passé ce matin. Il voulait me laisser un oiseau blessé qu'il avait trouvé à l'extérieur, mais les médecins ne l'ont pas laissés entrer avec, à cause des bactéries.» Naoji fit la moue pour la fin de l'histoire Ils sont chiant avec leur restriction... pauvre oiseau. il baissa les yeux mais les releva très vite quand monnah prononça le prénom de sa soeur adoptive. « Et toi, Maloe est venu te voir ?» Le jeune garçon hocha la tête et sourit, tendre, comme à chaque fois qu'il parlait de maloe. oui, elle m'as apporté des habits... elle devrait revenir dans pas trop longtemps d'ailleurs. Elle supporte pas de me laisser seul à l'hôpital, elle connait surement les couloirs mieux que moi, ça c'est sur! Il rit doucement et pencha doucement la tête sur le côté. Elle prend vraiment bien soin de moi... je suis tellement heureux d'avoir maloe et keoni avec m-oi... le moi c'tait finis alors que naoji relevait la tête sur l'infirmière qui venait de toquer puis d'entrer dans la chambre, indiquant à la demoiselle qu'elle devait retourner dans son lit et plus vite que ça et avec le sourire, ce qui fit rire naoji, qui vint embrasser la joue de son amie, serrant doucement ses mains entre les siennes. va. On se verra plus tard. comme une promesse soufflée, il avait lâché ses main et s'était légèrement courbée pour saluer l'infirmière. Qui se serait douté que c'était la dernière fois que naoji parlerait de façon si tranquille avec monnah ? allez file. il s'approcha à nouveau, comme pour la retenir, et chuchota dans son oreille je t'aime très fort avec un sourire des plus innocent fiché sur le visage.

Spoiler:

C'était égoïste, mais Mon Nah ne voulait pas que Naoji s'en aille. Alors elle s'accrochait à lui comme elle le pouvait, en le câlinant et en lui montrant bien d'autres gestes affectifs. C'était en quelque sorte sa façon de lui dire de s'accrocher, qu'il avait des gens qui le manqueraient plus tard, si jamais il partait. Elle opina derechef lorsqu'il plaignit l'oiseau que son frère n'avait pas pu introduire au sein de l'hôpital, une moue boudeuse au visage. Refuser une pauvre bête blessée, sincèrement, ce n'était pas humain. Enfin, la petite blonde avait eu de la chance que son jumeau ne fasse pas un scandale pour ça. Elle comprenait le désir de Mun Nih de lui ramener cet oiseau, de lui montrer qu'il était lui aussi blessé mais qu'il allait s'en sortir. Mais elle comprenait aussi les règles d'hygiène de l'hôpital. Elle lui enverra un message plus tard pour lui demander de l'emmener en cachette aux dortoirs des Gumihos. Elle avait bien réussie à introduire un sdf, alors un oiseau, ce n'était pas un gros challenge. « Salue-la de ma part, alors.» dit-elle en entendant Naoji parler de sa soeur, Maloe. Maloe s'occupait beaucoup de son frère, elle le couvait littéralement, une vraie maman-poule. En cela, elle ressemblait énormément à Mun Nih, qui tentera surement de rentrer dans l'hôpital à nouveau, ce soir peut-être. Elle regarda le sourire de Naoji, qui était contagieux, essayant de graver cette image de lui derrière ses paupières à moitié closes. Malheureusement, Naoji fut interrompu dans ce qu'il disait par une infirmière, qui avait compris que Mon Nah s'était à nouveau enfuie de sa chambre, et qui réclamait à ce qu'elle y retourne tout de suite. La petite blonde ne voulait pas, c'était évident : elle voulait passer plus de temps avec son ami. Ce dernier déposa un baiser sur sa joue, serrant ses mains une dernière fois entre les siennes. Mon Nah avait peur, soudainement, de partir. Ses yeux s'agrandissaient sous l'anxiété qui commencait à envahir son corps, et des larmes brûlaient ces derniers, menaçant de couler à tout instant. « Naoji-» Elle fut également interrompue par l'infirmière, qui commencait à s'impatienter derrière eux. Elle savait que les deux malades voulaient rester ensembles, mais elle ne faisait que son métier après tout. Alors que Mon Nah paniquait vraiment, intérieurement comme extérieurement, Naoji se rapprocha d'elle, pour lui glisser quelques mots à l'oreille, comme un secret, juste entre eux deux. La petite blonde fit de son mieux pour retenir ses larmes, mais malgré tous ses efforts, elles coulèrent quand même. Sachant que Naoji n'aurait pas la force de reposer tranquillement en la voyant dans cet état, elle enroula ses bras autour de son cou pour l'étreindre du plus fort qu'elle était capable avec sa force de fille malade. « Je t'aime aussi Naoji. Dis au Dieu du soleil de prendre soin de toi, sinon, je le gronderais quand je te rejoindrais. » murmura-t-elle à son oreille, avant de s'enfuir, sans même attendre l'infirmière. Elle savait qu'elle passerait certainement plusieurs heures à pleurer et à se lamenter sur le sort de son ami, sans se douter une seule seconde que ce dernier partirait si tôt.