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Where is happiness ? » KWANGYR

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Where is happiness ? » KWANGYR | Dim 25 Jan - 19:51
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where is happiness ?
Fané, givré, esseulé, le garçon remonta ses genoux contre son torse. Qui aurait pu lui prédire un avenir si misérable, qui avait pu permettre aux nuages de s'amasser devant le soleil autrefois radieux. Ses plumes virevoltaient dans son dos pour s'échouer sur le sol sombre. C'était ainsi pour la deuxième fois : il avait pris son envol et s'était approché du soleil en tendant ses doigts neigeux. Ses ailes déployées lui avaient permis de contempler le monde d'un oeil nouveau. Et puis, les cumulus avaient obstrué sa vue, lui avaient fait perdre le contrôle. Il avait chuté, et dans sa chute, ses ailes s'étaient enflammées, ne laissant que des plumes ternies en souvenir d'un temps perdu.  Tasyr redressa la tête, perdant ses yeux embués sur le sol foulé par la population naïve. Amaigri, amoché par la température et la douleur au creux de son être, il porta ses doigts devant ses lèvres pour souffler dessus, espérant les réchauffer. Lorsqu'ils eurent perdu cette teinte bleue de givre, il les passa dans ses cheveux corbeaux ternes, les ébouriffant d'un geste aussi maladroit que vain. Puis il attendit. Voilà des jours qu'il s'asseyait ici et s'oubliait dans la contemplation de la foule, des heures perdues à l'attendre comme s'il eut été le but de sa vie et sa raison de ne pas défaillir. Mensonge doucereux, bernant son âme et la préservant d'une vérité plus corrosive encore. Le syrien savait que ça n'était qu'une question de temps, qu'il passerait en insufflant à sa vie cette chaleur qu'il dégageait, qui le prendrait aux tripes en s'immisçant jusqu'à ses reins. Il se redressa, grimaçant de son instabilité et de ses jambes flageolantes, peina à retrouver un équilibre certain. Du revers de la main, il frotta ses joues rouges et s'approcha du bout de la ruelle dans laquelle était installé depuis le début de la journée, les hauts murs le protégeant un tant soit peu du froid hivernal.
Le souffle soudain le fit esquisser une moue dépitée, retroussant le bout de son nez et plissant ses yeux éteints aussi gelés que la ville. Enfin, il passa. Il passa et, sans se poser de question, accoutumé à cette étrange manie, Tasyr jaillit de sa cachette pour marcher sur ses talons. Marcher dans son ombre et contempler son dos, la dorure de sa nuque, la largeur de ses épaules, imaginer la chaleur de ses bras toniques. Étrange spectacle que celui d'un garçon, transit par la chaleur que cet autre provoquait, suivant ledit sans un mot, sans un souffle d'air, sans un son, sans un regard pour les rieurs et les incompréhensibles incompétents. Il se rassurait de sa présence bien qu'en se sachant indésiré. Il se rassurait de songer qu'il pouvait à nouveau aimer ou le croire du moins, qu'il pouvait être fasciné une fois de plus. Il se rassurait et aimait à penser qu'il désirait son corps, ses poings et son souffle autant qu'il eut pu désirer celui de la personne qui s'était déjà fanée. Fou d'être ainsi, fou d'être lui, mais surtout fou du mystère qui entourait cet homme. Et, lorsque sa vue se troublait d'une seconde seulement, lorsqu'ils dédoublaient les traits de cette silhouette longiligne, il secouait la tête, las d'apercevoir un corps qu'il n'était plus en droit d'aimer.

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Re: Where is happiness ? » KWANGYR | Mar 17 Fév - 19:40
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Wow my Bitch ♥

Ft — la femelle



Frapper, respirer…Frapper, respirer…

Un mantra au commencement sans fin qui faisait écho dans son esprit. Sa seule pensée s’arrêtait sur ces termes qui n’étaient qu’un apaisement illusoire afin de panser ses plaies. Frapper pour oublier, frapper pour détruire et ne faire qu’un avec le sang de la chose sanguinolente à terre, son adversaire, brisant avec une euphorie à demi-teinte, ses longs doigts fins. Un moyen éphémère de voiler la façade du monde au-delà de ces simples mots. Les coups redoublaient avec force. L’espace d’une brève seconde, chaque attaque laissait apparaître une trace prononcée de ses phalanges, rougissant sévèrement à présent au travers d’une douleur qui ne comblait pas son manque malsain, presque lubrique, de violence, comme d’une amante qui hante nos songes, jours et nuits. Ô oui, il se savait prit au piège par cet insatiable besoin et la nécessité de s’unir à la douleur d’autrui dans une férocité décadente sans cesse plus dévorante. La perversion de Kwang Ho n’était que cruauté et immoralité, mais essentielles dans sa réalité. La colère grondait en lui. Elle animait un brasier qu’il ne pouvait maîtriser, contrastant avec les flammes de cette froideur, ce supplice qu’il s’infligeait lui-même. Ce n’est qu’une fois sa vengeance accomplit qu’il se retira, tournant les talons sans une once de honte ou de regret. Rien. Seulement le vide dans ses yeux lorsque l’on plongé dans ses orbes noirâtres, masquaient d’une paire de lunettes couleur terre de sienne, Kwang Ho déambulait à présent d’une marche effrénée, un reste de sang sécher au coin des lèvres, cachant derrière cette noirceur protectrice, les restes d’un regard enflammé de sadisme. Enfin loin, éloigné de l’odeur de ce liquide vermeil, le silence en ces lieux se faisait pesant, et c’est pourtant au sein de ces ruelles qu’il s’engouffrait, humant l’air insipide, observant d’un œil les fissures jonchants les murs qui savaient en devenir fortement intéressants, tel des souvenirs comme s’ils racontaient silencieusement les combats d’un passé ensanglanté. Fermant les yeux, le dealer aurait presqu’imaginé les fantômes des gémissements de ces pauvres naïfs maltraités alors que ses pas le menaient inexorablement entre les croisements de l’ombre, étroits cependant, comme une sorte d’invitation à une possible embuscade de tous ceux qui ne le portait pas dans leurs cœurs.

Tandis qu’il s’enfonçait entre les entrailles du temps s’écoulant, agrémenté de ce silence si pesant, si doucereusement corrosif à ses tympans, il tendit l’oreille avec curiosité, écoutant le son de pas jaillir en un instant, claquant faiblement, et à l’unisson avec les siens, sur le sol de béton dur. Ralentissant sa route tout en crachant la fumée de ses lèvres entrouvertes, Kwang Ho serre les dents dans un grognement bestial. L’animal qu’il est, se sent épié. « Qu’est-ce-que tu m’veux, microbes ?! » D’un ton glacial, il échappe ces paroles, laissant entendre à demi-mots qu’il n’était pas d’humeur joviale. Ainsi las de cette mascarade, c’est avec une surprise non-feinte qu’il se détourne de sa trajectoire afin de voir la dernière personne qu’il voulait croiser : Hwang Tasyr. Il n’a jamais su comprendre le problème chez son vis-à-vis, pourtant, une chose qu’il avait retenue de ses dernières entrevues avec lui, c’est très certainement que tout venant de ce gars était synonyme d’anormal, à commencer par ces yeux, ternes et sans vies. Oui, il n’existe pas pire pour Kwang que cette indifférence, cette perte d’être, qu’il peut lire chaque fois qu’il plonge son regard dans le sien. « Qu’est-ce-que tu veux, le clebs ? T’as pas un autre gars à suivre ? Tch. Vas donc à la S.P.A, j’suis sûr qu’un pervers t’adopteras pour te Ken un d’ses quatre. Fou l’camp et va ouvrir les cuisses dans un club pourri, là où est ta place. »






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Re: Where is happiness ? » KWANGYR | Ven 20 Fév - 23:01
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where is happiness ?
C'était un combat qu'il livrait en habitué de sa défaite. Passant outre les jugements de ignorants, le petit prince savait que la nuit entendait et comprenait sa douleur. Il leva son visage clair vers la Lune qui s'imposait peu à peu en cette fin de froide journée, baigné des translucides rayons striant sa peau. Sa requête était silencieuse, mais son corps bougeait en conséquence et aux pas de sa soudaine idylle il coupla les siens. Le seul son du sol résonnait sa douleur dans un rythme inlassablement régulier et à la façon d'un enfant, il calait sa marche sur la sienne. Peut-être pour se fondre dans le paysage dont il commençait à faire partie. Peut-être pour se fondre en lui qu'il admirait de dos sans jamais déchanter. Et parfois, il accélérait. Peut-être pour un jour lui faire face, et cesser alors de marcher à ses arrières. Tasyr ne frôlait pas l'espoir d'une victoire mais n'entrevoyait la défaite et alors que son aîné avançait, il respirait en chacun de ses gestes la frustration et la colère qu'il transpirait. Il avait appris à le cerner de sa contemplation silencieuse, de ses rondes journalières.

Ses yeux s'ouvrirent plus grand sous la menace de sa voix perçante et le reproche de ses mots. Lentement, comme pris au piège dans sa traque, il remonta contre son menton l'écharpe de laine et fuit son regard. Ses prunelles givrées examinèrent avec minutie le sol, sa gorge serrant son étau noueux pour lui couper le souffle. Dans un tressautement de sourcils synonyme de douleur, Tasyr serra son poing blanc contre son buste protégé d'un vêtement, la honte teintant ses joues d'une couleur vermillon. Il refusait d'être le réceptacle de pareilles accusations, lui qui courait à en perdre haleine après son innocence, après la chaleur d'un être capable de l'enlacer de ses bras. Mais de cette même façon, il se mordit la lèvre inférieure comme névrosé ; la culpabilité rongeait son sang à contre-courant, et le syrien ne pouvait que se sentir touché par ses mots véridiques bien qu'acerbes. Il déglutit et serra davantage les poings, les yeux égarés sur un vide qui reflétait son âme à la perfection dans un miroir ondin. « Je m'appelle Tasyr. » Dans la recherche de Mea Culpa qu'il adressait à ses démons, le diablotin en avait perdu son orgueil, sa fierté et cette audace qui faisait de lui l'un des gamins que l'on détestait autrefois. Brisé, fissuré, tombant en ruines. Dans un semblant de courage, il redressa le menton et vrilla ses orbes dans celles froides et noires de son interlocuteur. « Alors, appelle moi Tasyr. Tu sais bien que ce n'est pas eux que je veux Kwang Ho, ils ne sont pas.. » Ils n'étaient pas comme lui, ils n'étaient pas à son goût. Ils n'étaient pas aussi charismatiques et pourtant d'une douceur masquée par une arrogance et un caractère ignoble. Ils n'étaient pas aussi familiers que pouvait lui sembler l'homme qui lui faisait face. Tasyr ravala son amertume et, une fois de plus face à ce Némésis, se courba en quatre, abaissant sa fierté au niveau du sol. « S'il te plait, ne me demande pas de partir. » A nouveau, le syrien baissa le menton tout en fuyant son regard. Il haïssait avoir à prendre ces décisions, à prononcer ces mots. Il détestait vendre de lui une image qui n'était pas la sienne, qui le dépossédait. Mais dans ses tourments, il avait perdu le choix.

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Re: Where is happiness ? » KWANGYR | Jeu 26 Mar - 17:19
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Wow my Bitch ♥

Ft — Mon Tazcouille ♥



Les Hommes, au sens large de ce même terme, gardent, pour une majorité d’entre-eux, une foudroyante capacité pour se montrer profondément stupides, inhumains et bon à frapper jusqu’à ce que mort s’en suive. Humblement, et dans toute la royauté qu’il pense être sienne, il sait au-delà des tréfonds de son être, contempler d’un œil subtil cette connerie qu’il exècre. De vulgaires bestiaux. Loin d’être différent de ceci, tout au contraire, Kwang Ho est un animal, un prédateur humant sa proie tout autant que l’observer et feindre de ne pas l’attaquer afin de la prendre au piège pour ne pouvoir en faire qu’une bouchée. Certes, et pour ainsi dire, beaucoup doivent se demander ce qui ne le fait pas chier. Que trop de peu de choses, semblerait-t-il et il se trouve que ce p’tit gars maigrichon savait attiser son mépris. Dans la lune, au détour de sa douleur et dans toute sa miséricorde, Tasyr paraissait vouloir, avec un fringuant désespoir, que le Roi lui tende cette main qu’il lui refusé avec sadisme et cruauté. Il est identique. La proie et le prédateur, ne sont pas si différents qu’ils sembleraient le penser. Cependant, l’espoir reste encré en eux telle une sangsue. Un vulgaire parasite qu’ils ne peuvent glisser hors de leur coeur par un simple claquement de doigts. Il fait partie de ce qu’ils sont à chaque instant et les détruits à petit feu, car aussi longtemps que ils croiront à une échappatoire, ce cœur qui est leur, se consumera pour n’en garder que des cendres. Espérer vainement  un lendemain meilleur mais il ne reste qu’un vieux rêve pour devenir qu’un fantasme vite oublié, ardemment désiré pour n’être qu’à la fin qu’une sombre destiné truffé d’embûches et pointes dirigées vers leurs jambes pour les empêcher d’avancer.

Tasyr, de son nom. Celui qu’il souhaitait que le prédateur utilise pour le nommer tandis que les yeux de l’enfant perdu observait le dealer d’un fragile regard ou se mêlé innocence et oubli comme si l’ancien Sango n’était plus que peine et désespoir. Une sorte de coquille vide d’émotion. Un coquille qu’il aimait à regarder comme d’un objet défait, brisé et sans vie, qui ne pourra rien lui refuser, ni lui échapper. Kwang Ho, de sa douce Némésis, ne voyait en lui qu’un objet vulgaire qu’il pourra asservir comme tant d’autres avant lui, et c’est tournant autour de son prochainement esclave, les yeux rivés sur lui, qu’il souriait. ô oui, le monstre jubilait. Et, c’était d’un jouissif plaisir qu’il désirait le torturer d’autant plus car il se souvenait du temps ou celui qui le suppliait de rester n’était qu’un petit diablotin de bas de gamme, aujourd’hui n’étant rien de plus qu’une presque pute ayant perdu son âme. Malgré cet altruisme qui pourrait l’aider à agir selon l’éthique, malgré la main qu’il pourrait lui tendre, c’est sans une once de culpabilité que Kwang Ho tourne autour de sa proie tel un prédateur, crocs de sortis, prêt à déchirer la chaire, un sourire sardonique aux lèvres « Ils ne sont pas quoi ? Alors, j’attends la suite ! ». Et il se rapprochait à mesure que les minutes défilaient, exigeant humer sa chaleur, s’approprier les frissons qui émanés de lui tout autant que toucher de son index les fantômes d’une ancienne audace, perdue à jamais. Derrière lui, l’incube vint passer ses bras autour de la fine taille de son interlocuteur avant de mordiller la base de son cou « Qu’ais-je de mieux qu’eux, cher Taz ? Je peux t’appeler Taz ? Bien sûr que j’p’eux. Peut-être pas assez de compassion pour te laisser fuir ? Pas d’assez d’altruisme pour te tendre la main ? Ou assez de sadisme pour te posséder comme la dernière des traînée que tu es, comme tu me l’a quelque fois, demandé ? » Il ne se lassait pas de le rabaisser et c’était sans doute ça le plus anesthésiant : d’une voix suave, il savait proférer milles insultes et tourments « Ou est donc passé le petit Sango, tête à claque et diablotin comme pas deux que je croisais de temps à autres ? »





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Re: Where is happiness ? » KWANGYR | 
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