« killing me softly »
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« killing me softly » | Mer 28 Jan - 4:41 Citer EditerSupprimer
song▬ Je suis arrivée à un stade de ma vie où je suis littéralement prise au piège. Le courage qui m'avait attrapé la main huit ans plus tôt semble m'avoir abandonné. J'avais beau retourner la question dans tout les sens, je ne voyais aucune issue. Pourtant il fallait bien en trouver une : je refuse d'avoir à vivre comme ça plus longtemps. Ca serait un beau mensonge, de dire que je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemi. Car à mon pire ennemi, je lui souhaite la pire des souffrance. Je souhaiterais le voir brûler vif, à présent. Je me suis défaite de toute sympathie à présent. Il fallait que je crache mon venin.
Il aime me convier à des heures indécentes, me voir déambuler dans son appartement quand la lune devient soleil. Il restait dans un long silence, il me fixait sans rien dire de son regard meurtrier. Et juste au moment où vous décidez de quitter les lieux il entame son long discours. Très recherché, parfaitement maîtrisé. Une affreuse odeur de perfidie émane de lui, cachée par un parfum nommé douceur. Il m'a fallut un temps pour comprendre que lorsque l'on rencontre le Diable, on ne peut se défaire de lui que très difficilement.
Alors j'étais là. Pour là énième fois. J'attendais juste qu'il me lance ce qu'il avait à dire et je pouvais repartir, sans même avoir à ajouter quoi que ce soit. Quand on est pas accoutumé à ce petit rituel, cela installe vite un malaise. Au final, vous êtes simplement lassés et pris d'une colère que même les Dieux ne peuvent imaginer. Il se joue de vous, s'amuse à vous avoir dans un contrôle des plus totales. Et c'est en attendant qu'il ouvre la bouche que vous vous dîtes enfin : il m'a au creux de sa main. Et c'est en y repensant quand vous repartez chez vous que vous vous dîtes alors : ca ne peut pas continuer. Sauf que si ça arrive, et plusieurs fois. Jusqu'à qu'un jour vous sentiez la bombe à retardement dans vos entrailles.
« Pour m'avoir fait venir à une heure pareille, s'il te plait, dis ce que tu as à me dire. » Je devais sûrement l'interrompre en pleine jubilation, ou en pleine méditation. Je jetai un coup d’œil autour de moi alors que je vis un verre plein accompagné d'une bouteille d'alcool. Je soupirai et m'approchai doucement en faisant claquer mes talons sur le sol. Cela faisait un moment que ma politesse et mon amabilité n'était plus de rigueur avec mon cher Tae Won. Et l'appartement où j'avais l'habitude de le rejoindre me faisait sentir de moins en moins confortable à chaque fois que j'y mettais les pieds. J'étais épuisée de tout cela, épuisée d'avoir à endurer sa personne. Parce qu'il est le genre d'homme à vous dépecer l'âme, à vous réduire à néant.
Je croisai mes bras, le regardant assis. « J'aimerais pouvoir retourner chez moi rapidement. »
killing me softly
song▬ Je suis arrivée à un stade de ma vie où je suis littéralement prise au piège. Le courage qui m'avait attrapé la main huit ans plus tôt semble m'avoir abandonné. J'avais beau retourner la question dans tout les sens, je ne voyais aucune issue. Pourtant il fallait bien en trouver une : je refuse d'avoir à vivre comme ça plus longtemps. Ca serait un beau mensonge, de dire que je ne souhaiterais pas ça à mon pire ennemi. Car à mon pire ennemi, je lui souhaite la pire des souffrance. Je souhaiterais le voir brûler vif, à présent. Je me suis défaite de toute sympathie à présent. Il fallait que je crache mon venin.
Il aime me convier à des heures indécentes, me voir déambuler dans son appartement quand la lune devient soleil. Il restait dans un long silence, il me fixait sans rien dire de son regard meurtrier. Et juste au moment où vous décidez de quitter les lieux il entame son long discours. Très recherché, parfaitement maîtrisé. Une affreuse odeur de perfidie émane de lui, cachée par un parfum nommé douceur. Il m'a fallut un temps pour comprendre que lorsque l'on rencontre le Diable, on ne peut se défaire de lui que très difficilement.
Alors j'étais là. Pour là énième fois. J'attendais juste qu'il me lance ce qu'il avait à dire et je pouvais repartir, sans même avoir à ajouter quoi que ce soit. Quand on est pas accoutumé à ce petit rituel, cela installe vite un malaise. Au final, vous êtes simplement lassés et pris d'une colère que même les Dieux ne peuvent imaginer. Il se joue de vous, s'amuse à vous avoir dans un contrôle des plus totales. Et c'est en attendant qu'il ouvre la bouche que vous vous dîtes enfin : il m'a au creux de sa main. Et c'est en y repensant quand vous repartez chez vous que vous vous dîtes alors : ca ne peut pas continuer. Sauf que si ça arrive, et plusieurs fois. Jusqu'à qu'un jour vous sentiez la bombe à retardement dans vos entrailles.
« Pour m'avoir fait venir à une heure pareille, s'il te plait, dis ce que tu as à me dire. » Je devais sûrement l'interrompre en pleine jubilation, ou en pleine méditation. Je jetai un coup d’œil autour de moi alors que je vis un verre plein accompagné d'une bouteille d'alcool. Je soupirai et m'approchai doucement en faisant claquer mes talons sur le sol. Cela faisait un moment que ma politesse et mon amabilité n'était plus de rigueur avec mon cher Tae Won. Et l'appartement où j'avais l'habitude de le rejoindre me faisait sentir de moins en moins confortable à chaque fois que j'y mettais les pieds. J'étais épuisée de tout cela, épuisée d'avoir à endurer sa personne. Parce qu'il est le genre d'homme à vous dépecer l'âme, à vous réduire à néant.
Je croisai mes bras, le regardant assis. « J'aimerais pouvoir retourner chez moi rapidement. »
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