Janvier.
Un courant d'air froid qui passe dans le dos à cause d'une veste trop courte. Les mains froides calées au fond des poches de la veste en cuir. Le frisson passe, une menotte vient remonter l'écharpe devant le visage du brun, statique sur le trottoir d'en face depuis une bonne demie heure.

Il n'y arrive pas.

Ce n'est pas que c'est trop dur, c'est qu'il est incertain. Il ne sait pas sur quoi il va tomber de l'autre côté de cette rue, dans ce bar. Peut-être un ami, ou pire : un ennemi. On ne lui en a pas assez dit au final à Suwon, et il n'en a pas assez découvert. Jae Duk soupire, laissant un petit nuage s'échapper à travers la laine qui le couvre.

Il n'a plus grand chose à perdre, alors pourquoi ne pas y aller ?

Il hausse les épaules. Il ne sait pas lui-même pourquoi il hésite tant. Ça se trouve, ce type ne sera même pas là, alors... Alors il repartira après avoir pris un café. Un café bien chaud. De préférence un expresso, pour repartir plus vite. Serait-ce de la peur ? De la couardise ? Clairement. Jae Duk n'est pas si pressé de découvrir son passé, même s'il semble impatient à la fois. Il reste indécis sur la suite de sa vie, la tournure qu'elle pourrait prendre.

Un pas, puis deux. Une voiture passe puis il traverse. Ses mains gelées sortent de ces poches inutiles pour pousser la porte du bâtiment. Emmitouflé dans son écharpe en laine, il lève a peine la tête. La panique le prend lorsqu'il voit un homme près du comptoir : un homme, serveur ou client, qu'importe ? Il tourne la tête, le coeur tambourinant sa poitrine pour aller s'installer sur une banquette près de la fenêtre.

Comment l'aborder ?

Il plante son coude sur la table, fixe la fenêtre, cachant du mieux qu'il peut son visage sous la laine. Couard. Fuyard. Quelque chose en lui semble s'agiter, mais plutôt que de répondre à cette pulsion il ajuste le béret sur sa tête. En voulant passer incognito, on risque de le prendre pour une personnalité populaire qui souhaite garder son anonymat. Sans quitter la rue des yeux, Jae Duk décide, en quelques secondes, d'oter cette écharpe. Il ne tient pas en place, on dirait un manique, si bien qu'il répète silencieusement ce moment ou il devra dire : un expresso et ajouter "s'ilvousplait". Parce qu'il faut quand même le dire : Duk a du mal à parler, notamment à cause de l'accident.

Kan reviens de l'hopital, et dans les rues de la mini-ville, le vent mord sa peau à travers son blouson, la main qui tiens sa clope pourrait être bleutée si il n'avait pas autant l'habitude du froid et de l'atmosphère de la rue le soir. Plongé dans ses pensées, kan prenait instinctivement le chemin de ce qui était son lieu de travail ainsi que sa maison, son tout ici au final. Il n'étais pas trop attaché aux lieu, mais les personnes qui en faisait la chaleur réconfortante dans les nuits noir, ça, ça il le chérissait de tout son corps. D'un geste discret, il passe sa main sur ses côtes bleuté par le dernier petit problème qu'il a croisé, et devant la porte du kurss, il s'arrête et inspire doucement. La nuit est fraîche mais lui, il aime ça, la fraîcheur de la nuit. Il s'y sent dans son élément. Il pousse la porte, clope au bec, et se dirige avec un petit sourire de courtoisie pour ses clients vers le bar, s'accoudant à ce dernier pour discuter avec hee jae. Un fin sourire, sincère cette fois-ci, se fige sur ses lèvres, et alors qu'ils discutent, hee jae li montre un gars emmitouflé dans ses vêtements à une des tables du fond, lui disant qu'il fallait le servir. Kan se tourna et passa le bar au peigne fin à la recherche de bobae, qui n'était effectivement pas la. Il prit le temps de passer dans la deuxième salle puis derrière le rideau noir ou il trouva sunjoo en train de jouer au poker avec tara et deux hommes. D'un regard discret mais protecteur, il vérifiait que tout allait bien avant de retourner du côté bar et se dirier vers la table, celle avec l'homme bizarre. Relevant un sourcil en s'approchant, la clope toujours en train de se consumer entre ses lèvres, il posa une main sur le plat de la table et se pencha afin de voir le visage de son interlocuteur Salut, tu veux boire qu-.. Kan ouvrit les yeux pour mieux regarder et cru que la drogue qu'il avait ingurgité lui jouait encore des tours. jae duk ? Paek jae duk?

Articuler et parler lentement. Ne pas perdre son sang froid. Un marteau-piqueur à la place de la jambe gauche, les mains qui viennent se poser devant sa bouche. Un expresso. Le souffle lui réchauffe à peine les doigts. Il inspire. S'il vous plait. Sa paume se pose contre sa joue, l'air pensif. Répéter incessamment cette phrase a le don de l'apaiser. Temporairement. Jae Duk a presque oublié la raison de sa présence ici, si bien qu'il ne se laisse pas envahir par la panique en entendant des pas se rapprocher de lui. C'est lorsque la main se pose sur la table qu'il remarque réellement que quelqu'un va s'adresser à lui. Il détourne lentement les yeux de la fenêtre, son coeur tambourinant sa poitrine de plus en plus fort. Le coréen ose à peine relever la tête pour observer son interlocuteur lorsqu'il remarque les tatouages sur cette même main.

U.. Un..

Putain, ça y'est. Il a perdu le fil. Ses mains retombent nerveusement sur la table. Croisant les doigts, serrant les dents. Sentant ses menottes trembler, le jeune homme sert les poings lorsqu'il entend ce prénom. Son prénom. C'est lui qu'on appelle.

Que doit-il faire ? Agir comme si tout était normal ? Après tout il ignore la totalité de cette relation avec cet homme, si bien que Paek Jae Duk ne sait pas comment réagir. Peut-être se sont-ils quittés en mauvais terme. Peut-être se sont-ils embrouillés pour une histoire de drogue. Pinçant sa lèvre entre ses dents, l'homme au béret s'arme de courage. Son visage pivote, si bien qu'il fait désormais face. Il prend cette bataille de front.

Ses yeux trahissent le doute qui prend place. Il a beau essayé de faire tout beau tout fier comme pouvait l'être "Paek Jae Duk", il parvient à peine à articuler lorsqu'il parvient enfin à desserrer l'emprise de ses dents contre sa propre chair. Bonsoir. Un souffle, un murmure ne trahissant pas son malaise grandissant ni même ces tremblements dans sa voix tandis que ses yeux dévisagent ce visage si familier.

Kan regarde ce qui semble à priori être un inconnu dans le corps d'un ami, un peu perturbé. Il penche un peu la tête pour mieux le regarder, tirant une latte de sa cigarette avant de la récupérer dans sa main libre. Il semblait si... peureux ? toute l'aura du jeune homme en face de lui semblait crier à l’incompréhension, ce qui avait le don de foutre mal à l'aise kan, en règle général. Heureusement, ou malheureusement pour lui, il avait pris un peu de kétamine plus tôt dans la soirée, du coup, il tenait plutôt bien le coup et avait du mal à rester en place. Sa main sur la table commence à tapoter, légèrement impatient, alors qu'enfin jae duk - et c'est bien lui- relève la tête vers lui. Le blanc regarde le revenant droit dans les yeux, sans se douter qu'il pourrait le mettre mal à l'aise, et ne peut pas s'empêcher de lâcher un court rire en entendant le bonsoir de son interlocuteur. Mec, c'est bien toi? maintenant qu'il avait relever la tête, kan lui sourit et remis sa cigarette à ses lèvres pour avoir la main libre, prendre celle de son ami et la checker comme ils le faisaient avant, sans vraiment faire attention au fait que jae duk ne suive pas. qu'est ce que tu fou la ? tu me reconnais pas ? T'as l'air bizarre ça va? dit-il avec un petit sourire, sortant de sa poche son paquet de clope et son feu avant de s'asseoir en face de lui. Mais au vu de son malaise, kan se renfrogne un peu et demande plus sombrement t'as des problèmes? avant de pousser son paquet vers lui afin de lui proposer un cylindre. Assis, la jambe de kan bougaait toute seule sous l'effet de la drogue, mais il ne semblait pas non plus à l'ouest... juste bien réveille.

Putain. Il se fou de sa gueule en plus. Il ne sait pas. Personne ne sait. Tu n'en as fait qu'à ta tête après les événements. La voix de sa mère résonne au fond de son crâne, comme un écho assourdissant. Il voudrait boucher ses oreilles et ne plus l'entendre lui rappeler qu'il était trop fier et immature. Ce n'est qu'une voix dans sa tête. Une simple voix qu'il doit ignorer et pourtant sans s'en rendre compte l'une de ses main tremblante vint couvrir l'oreille opposée à Kan. Il se renferme dans sa bulle, tel un enfant autiste refusant d'affronter la vérité.

Que doit-il faire au final ? Répondre et lui dire que c'est lui sans l'être ? Sa paume quitte son oreille pour passer dans son cou, sous cette écharpe en laine ou l'emprise de ses doigts se resserre sur sa chair lorsque son "pote", cette "connaissance" ou plutôt cet "inconnu" lui prend la main pour un rituel qui lui semble complètement poussé. Sa main retombe, presque innerte. Les questions se bousculent en sortant de la bouche de Kan, heurtant le bridé de plein fouet tandis que son coeur ne cesse de s'emballer. Duk avait pourtant décidé de faire front, il retombe encore dans son mutisme.

Il ne se souvient pas, ne le reconnait pas. Ce n'était qu'un nom comme un autre, peut-être une simple coïncidence, mais ça n'explique pas pourquoi ce type semble connaître Paek Jae Duk. Ses lèvres tremblent. Le jeune homme sait pertinemment qu'il a perdu tout ses moyens à cet instant précis et pourtant, il entrouvre la bouche, coupé dans son élan en baissant les yeux pour contempler le paquet qu'on lui tend.

Non.

Encore un soupir, un murmure presque inaudible avec l'ambiance autour d'eux... Pourtant au fond de lui, Duk est persuadé que son "ami" l'entendra. Il se fait mal à serrer la peau dans son cou de la sorte pour tenter de canaliser son malaise qui est plus que visible. Il se fait mal à tenter de contrôler toutes ces émotions qui se bousculent.

J.. Je suis d..désolé.

Il fuit. Couard. Ses jambes se lèvent automatiquement. Un piquet devant cette table, la tête baissé. Le coréen n'ose même plus regardé le propriétaire du bar.

Je n'...n'aurais p..pas du venir.

Une ombre. Simple ombre. L'ombre d'un homme qui n'assume plus.

Kan hésitait entre se calmer et prendre le temps de comprendre dans quel état était jae duk ou de s'impatienter et lui dire encore milles questions. C'est comme si son ami -ce qu'il était, avant en tout cas- était resté perché, ou avait complètement changer. Mal à l'aise, kan l'observe sans savoir quoi faire, il attend jusqu'il parle, ce qu'il fait dans un murmure. Décidément, y'avait clairement un truc qui clochait là. Le blanc pince ses lèvres, écrasant sa cigarette dans le cendrier sur la table. non? Le voir si mal à l'aise était une chose inimaginable pour kan qui avait connu jae duk... avant. Avant quoi d'ailleurs ? C'est sur cette question qu'il se rendit compte qu'il n'avait prévenu personne pour avoir pris la fuite dans la capitale, après avoir quitté suwon.Sur le coup, il s'en voulait affreusement. Le plus plausible c'est qu'il soit arrivé quelque chose à jae duk, et lui, son pote des tsebe, n'avait pas été la pour le soutenir. Kan se reprit au moment ou son ami se relève (et il n'as pas pris de cigarette non plus, lui qu'en avait toujours une au bec), raide comme un piquet, et tourner les talons. désolé? Kan mit quelques secondes à réagir en voyant partir son invité vers la porte, penchant légèrement la tête en réfléchissant. fau tdire que le peu de neurones qui lui restaient tournait bizarrement sous la drogue, mais il réagit assez vite et d'une main, attrapa son paquet pour le fourrer dans sa poche, alors qu'il se releva du même mouvement pour courir derrière son ami. attend attend! dit-il en posant sa main sur l'épaule de l'intéressé. Il pressa un peu sa main pour affirmer sa prise et le fit doucement pivoter, un léger sourire sur le visage. mec, j'veux pas te faire peur mais t'es un peu bizarre... viens, prend le temps de boire un truc, on va monter se sera plus calme, tu seras plus à l'aise... peut-être le peut-être murmuré, le regard ailleurs, comme si il essayait de se convaincre que son pote ne lui faisait pas une mauvaise blague. Passant un bras autour des épaules de son ami, il l'attira vers les escaliers qui montent dans son loft j'vais pas te bouffer, j'te promet dit-il sur le ton de la rigolade, se trouvant drôle sur le coup. Une fois en haut, kan laisse entrer jae duk avant de fermer la porte avec son pied. Dans l'air flotte encore le parfum d'une femme qui aujourd'hui est partie, Kan se dirige vers la cuisine après avoir jeté sa veste sur une des chaises du salon tu veux boire quoi ? Fait comme chez toi hein

Alors ils n'étaient pas de simple amis. N'importe qui aurait laissé le brun s'enfuir devant une telle situation. En fait, il le savait déjà. On ne se souvient pas d'un simple nom par hasard. Aussi simple soit-il, la complexité du lien qui rapproche au final ces deux là n'est pas anodine.

Dans un sens, il se rassure petit à petit. On lui propose un peu d'hospitalité, on prend soin de lui. Bien que ses parents aient fait ça pendant des mois, la proposition du blanbec lui fait étrangement plaisir. Un sentiment qu'il ne comprend pas, comme toutes ces impressions qui le hantent constamment sans réelle raison. Duk est surpris, si bien que ses yeux se sont écarquillés en voyant qu'on le retenait. Il y a quelque chose de bon ce soir ici, quelque chose de rassurant. Alors, il décide de se laisser embarquer, hoche doucement la tête pour approuver et se laisse embarquer.

Au moins, quelqu’un est heureux de le voir. A Suwon, surtout à la bibliothèque qu'il avait fréquenté pour faire ses recherches ses brides de souvenirs et dans un quartier plutôt mal famé, les gens se retournaient et s'écartaient. Ici, on se rapproche de lui. Les pas résonnent dans les escaliers, si bien qu'il se laisse de nouveau bercer par ce petit son jusqu'à pénétrer dans le logement de sa connaissance.

Il ne va pas le manger. Cette remarque lui arrache un sourire incontrôlé encore une fois. Quelque chose lui dit qu'il n'a rien à craindre et pourtant son cœur trahit tout ce en quoi il essai de croire en cet instant. Je sais. murmure t-il toujours, doutant que cette fois, l'homme l'ai entendu tandis qu'il refermait la porte derrière lui.

Un pas puis deux, puis le voilà au milieu du salon dont ses yeux parcourent chaque recoin à la recherche d'un indice. Le voilà dans une toute autre dimension contrairement au bar au rez-de-chaussée. Un expresso. Phrase automatique, il ne s'en rend même pas compte sur l'instant si bien que la paume de sa main s’abat contre son front. Facepalm. Il inspire profondément. T...Tu vis tout seul ici ? pour la première fois, il s'exprime à voix haute. C'est étrange comme il se sent à l'aise ici, cette pièce a quelque chose de confortant et familier.

Ses mains trouvent refuge dans les poches de sa veste en cuir. Il pivote de nouveau. cette fois il ne va pas fuir. S'il est ici, c'est qu'il doit avoir une quelconque importance dans la vie de ce Ju Kan. Ce n'est pas n'importe qui. Il peut l'aider. Tandis que son cœur manque de lui arracher sa poitrine, il inspire une seconde fois, fixant l'homme dans la cuisine.

J'ai oublié. Il marque une pause, conscient de l'incompréhension que sa phrase peut causer. Jae Duk réfléchit à comment tourner sa phrase ; encore une conséquence de l'accident, il lui arrive d'avoir des troubles pour s'exprimer clairement en plus de ses soucis d'élocution. Je ne sais pas qui tu es. Les cartes sur table, il s'attend à voir l'homme en face de lui s’esclaffer... Et il se contente de repincer sa lèvre entre ses dents.

Kan dans la cuisine, attrape la zappette du chauffage pour le pousser un peu, frottant ensuite ses mains l'une contre l'autre pour se réchauffer. Il fut dire qu'il n'était pas souvent en haut ces derniers temps, ayant un peu déserté le lieu depuis que mika était partis. Ou alors, jamais seul. Il n'y faisait pas froid, et c'était accueillant, mais le jeune homme aimait avoir chaud. Plus chaud que froid disons. Il entend alors un expresso et lance la machine en route après avoir fouiller dans les placards pour trouver la bonne dosette. Lui, se chercha plutôt un soda dans le frigo, qu'il posa sur la table, cherchant quelques trucs à grignoter pour aller avec. Il trouva dans ses placards des biscuits, des chips et des machins épicés, qu'il posa aussi sur la table en répondant à la question posé. mh, ouais. Jusqu'à y'as pas longtemps y'avait mika avec moi. N'ayant toujours pas calculé que son ami avait un problème, il ne prit pas la peine d'expliquer qui était la mika en question et se tourna lorsqu'il l'entendit avancer, un sourire scotché sur les lèvres. Mais les mots de jae duk résonnent bizarrement. oublier? c'était sortis tout aussi vite que les mots prononcé par le coréen, et un sourcil se haussa sur le visage du tatoué. a la suite de la phrase, kan regarda jae duk avec l'expression du parfait idiot qui ne comprend pas, avant de passer une main dans son cou. Attend hein? Tu me reconnais pas? ça semblait carrément ouffissime pour kan, qui avait côtoyer jae duk pendant toute sa scolarité à suwon. Mais comment t'es arrivé jusqu'ici ? Tu sais vraiment pas qui je suis ? Kan regardait son ami avec incrédulité. sérieusement ? Alors c'était pas juste une mauvaise blague ou un mauvais trip ? t'es perché? demanda t-il tout de même, se souvenant de certains soir ou il avait pu ramener jae duk au dortoir dans un sale état. Il n'en avait pas l'air, alors kan bougea sa main de droite à gauche devant son visage. nan, nan t'es pas perché. Glissant les paquets de nourriture sous son bras, il tendit son café à jae duk avant de récupérer son soda viens, on sera mieux la bas dit-il avec un petit sourire, bien qu'il ne détourne bien vite les yeux, l'air perplexe, en se dirigeant vers le canapé qu'il laissa libre pour s'asseoir sur un des fauteuils en face. hm. Il t'es arrivé quoi, dit ? tu te souviens de quoi au juste ? C'est du déliiiiire laissa t-il échappé en posant toute les conneries sur la table basse sert toi hein dit-il en montrant les trucs du menton, ouvrant de lui-même le paquet de chips pour en grignoter une. mh, j'vais me présenter alors dit kan en ne laissant pas le temps à jae duk de répondre à toute ses questions. Il ne pu s'empêcher de pouffer de rire devant la situation, se reprenant assez rapidement j'm'appelle ju kan, on était ensemble en cours pendant... peut-être bien 6 ans? Et dans la même fraternité aussi, les tsebe, tu te souviens pas?

La réaction au tac au tac de son ami le surprit, si bien qu'il garda le silence, arrêtant même de mâcher sa chips pendant deux secondes. Il regardait jae duk, assez perdu faut dire. Le blanc prenait enfin le temps de regarder son ami, ou du moins ce qu'il restait de l'ancien Paek Jae Duk. Son corps avait un peu changé, son regard était plus doux, puis sa posture surtout. Lui qui avait pris l'habitude de traîner dans les canapés, dans les rues, dans les bars avec Jae duk, le retrouvait assis bien sagement sur son canapé -un canapé bien plus propre qu'à l'époque des Tsebe d'ailleurs. Le tatoué reteint ses dires bien trop peu réfléchis et laissa son ami commencer à raconter. Au ton de sa voix, il compris que ça allait être long et dur pour lui de mettre des mots sur sa situation, ce qui calma la bonne humeur -pourtant rare- du tatoué. La taule ? Kan se rappela soudain la dernière connerie qu'il avait fait avant de quitter la fraternité, puis la fac avec son diplôme en poche, par on ne sait quelle miracle. ça, pour pas être commode.. t'étais pas commode Laissa échapper Kan en penchant légèrement la tête sur le côté avant de lâcher un petit rire. J'savais pas que tu t'étais fait choppé... tu veux... que j'te raconte? demanda t-il, un peu gêné. Kan avait un peu du mal à se positionner, lui qui avait prit la fuite pour oublier ses problèmes, il avait agit assez égoïstement, et avait pris l'absence de Jae Duk comme il la pensait la plus logique : il s'était terré dans un trou le temps que l'université l'oublie. Apparemment, il s'était plutôt foutu en prison. T'étais président des Tsebe, une fraternité de l'université de Suwon. On était les moins commodes... Faut dire qu'on regroupait les plus gros fêtards du campus, puis aussi toute les têtes brûlées. Moi, j'étais genre, ton conseiller. On formait un bon groupe !  Kan étira ses lèvres en un sourire nostalgique. Il entendit aboyer de l'autre côté de la porte, alors il posa son soda et se leva, allant ouvrir aux deux chiens, qui depuis que mika s'était envolée, pouvait monter à l'étage. Dit, tu te souviens d'aucun autre nom ? Tara, ça te dit rien? Le doberman brun, gap, alla directement se coucher près du canapé, la ou il avait l'habitude de se caler, en ignorant royalement Jae duk, alors que twin, plus sociable, vint le renifler, posant sa tête sur sa cuisse. j'espère que t'as pas peur des chiens.. D'ailleurs, tu te souviens d'eux? Kan eu un petit rire nerveux C'est les chien de notre dernier coups, j'pense que c'est ce même coup qui t'as valu la taule d'ailleurs. Kan appela son chien qui fit le tour de la table pour se coucher à ses pieds.