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You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon

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You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Dim 1 Fév - 22:43
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You look into my eyes, put me out of my misery
Bowon & Gon

L'université n'avait pas changé d'un pouce. Cela faisait pourtant un an que Gon n'y avait plus mis les pieds. La semaine de son retour s'était déroulée calmement même s'il pouvait sentir le regard dubitatif de ses élèves. Un évènement pareil, ça vous change un homme. Le professeur de math avait repris petit à petit ses repères et accueillit d'un regard froid tous ses collègues qui le regardaient d'un air compatissant. Cela faisait déjà un an qu'elle était partie. Il se replongeait quelques mois plus tôt où ces mêmes collègues lui avaient souhaité de sincères condoléances en assistant à l'enterrement. De mauvais souvenirs qui l'avait distancé encore plus qu'il ne l'était avant. Gon avait passé une journée plutôt calme. Bien évidemment, il  n'y avait pas grand chose qui pouvait le secouer en ce moment, si bien qu'il ne porta pas attention aux élèves perturbateurs ni même augmenter le rythme de ses cours. C'était déjà bien qu'il soit revenu travailler et il préférait d'abord calmer le remue ménage que causait son retour avant de se concentrer sur son job.


Il ne pouvait pas nier que finalement sortir de chez lui et côtoyer des gens lui faisait du bien. Gon avait passé la majorité de cette dernière année cloîtré chez lui, seul, refusant de croiser sa propre fille qui avait été placée chez ses parents le temps que son état mental se stabilise un peu. Aujourd'hui encore, Gon n'avait pas repris contact avec sa famille, mais il savait bien qu'il ne pourrait pas rester comme cela encore bien longtemps. Beaucoup de difficultés arrivaient dans sa vie. Après avoir terminé sa dernière heure de cours, le professeur s'étira discrètement, regardant d'un oeil non intéressé ses élèves sortir de la classe. Bientôt, la salle fut vide. Le professeur s'installa sur sa chaise et s'étira, soupirant longuement. Il comptait profiter d'être seul pour régler quelques paperasses mais la porte s'ouvrit pour laisser entrevoir une jeune demoiselle. Une élève, pensa Gon tout en songeant qu'il ne l'avait jamais vue à ses cours, bien que son visage ne lui était pas du tout inconnu. Gon avait le don de retenir tous les visages et informations qu'il entendait sur une personne. Après, il n'était pas surhumain non plus et il avait tout de même un sacré tas d'élèves...mais quelque chose lui semblait bizarre. Accueillant la jeune femme d'un simple regard, il s'enquit finalement tout en tirant sur la manche de sa chemise afin de cacher les cicatrices de brûlures qui de toute façon, étaient également visibles sur ses mains. C'était une habitude qu'il avait pris au fil du temps. Ces marques rouges, cette peau à la fois neuve et détruite le rendait mal à l'aise. On pouvait y lire l'horreur qu'il avait vécu et ça n'était pas pour lui plaire. « Je peux t'aider ? » Le professeur se laissa un instant distraire par la jeune fille, la regardant droit dans les yeux.

Emi Burton
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Lun 2 Fév - 1:43
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Il y avait de ça bientôt un mois, Bo Won avait eu la mauvaise surprise de faire face à un problème de mathématiques faisant partie des fameux problèmes du Prix Millénaire, en guise de travail pour combler deux heures de colle. Le surveillant qui lui avait donné ça avait dû croire qu'elle était capable de résoudre l'un d'entre eux, or, ce n'était pas le cas. Si Bo Won avait un Q.I supérieur à la moyenne, il ne lui permettait cependant pas de résoudre un tel casse-tête chinois. Pourtant, elle avait tenté des trucs sur un papier, mais elle ne savait pas si ça tenait la route, ou non. Si elle pouvait en être fière, ou au contraire, être humiliée.

La seule solution, c'était de demander à un prof de Maths. Alors pour ça, elle décida de se rendre dans le bâtiment où elle ne mettait quasiment jamais les pieds: le bâtiment des sciences. Elle ne savait pas trop qui était prof de maths dans cette université mais il lui suffit de demander à un étudiant, qui sortait de cours, de trouver un prof de maths. et le jeune homme lui avait montré du doigt la salle de cours dont il sortait, en lui disant que le professeur qui s'y trouvait était l'un des meilleurs. la Pyobeom remercia l'étudiant d'un geste de la tête et s'avança alors doucement vers la porte close, avant de la pousser doucement pour y laisser passer son nez. Ses yeux se posèrent directement sur le silhouette du prof, qui venait de s'étirer. La vache, elle s'attendait à voir un type d'une soixantaine d'années, voilà que devant elle, se trouvait un home âgé tout au plus d'une trentaine d'années.

Sa voix retentit. Un ton froid, un regard froid, de quoi refroidir illico la Pyobeom qui était venue pour une bonne intention. Les Maths n'étaient pas du tout une matière qu'elle avait en Sciences Po, et ce problème là était devenu plutôt un passe-temps pour elle, qui rêvait d'empocher la somme promise à celui qui réussirait à le résoudre. Mais là, en voyant ce jeune professeur lui répondre aussi froidement, la brunette s'était demandé ce qui lui avait pris de venir ici. Le destin, peut-être? Hum... Oui. Répondit-elle, baissant la tête et s'avançant jusqu'à son bureau. Une fois devant, elle leva les yeux pour le regarder. Je m'excuse de vous déranger, mais j'aurais besoin de votre aide. Mais avant, il valait mieux s'assurer d'une chose. Vous êtes bien prof de Maths, n'est-ce pas? Et quand elle eut sa réponse, Bowon dévoila un mince sourire, nerveux, avant de baisser la tête vers son sac bandoulière pour y chercher la feuille. Elle la sortit de son sac et la posa sur le bureau, à plat, passant ses mains plusieurs fois dessus pour l'aplatir du mieux qu'elle pouvait... Elle était prête à parier qu'elle n'avait pas besoin de lui expliquer ce que c'était, il devait déjà connaître ces fameux problèmes du Prix Millénaire.  
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Lun 2 Fév - 2:22
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Bowon & Gon

Elle semblait nerveuse. Ça n'était pas impressionnant, beaucoup d'élèves l'étaient envers leurs professeurs et Gon avait conscience de ne pas être très sympathique en plus de cela. La jeune femme lui demanda s'il était bien professeur de maths tout en affirmant avoir besoin de son aide. Le jeune professeur acquiesça et prit la feuille dans ses mains, y lisant le contenu. Il s'agissait d'un problème du Prix Millénaire, ainsi que les plusieurs essais de la jeune fille pour le résoudre. Gon arqua un sourcil. C'était surprenant qu'une élève souhaite résoudre ce genre de problème complexe...même ses propres élèves adorant les maths n'étaient pas curieux et autant compétitif. «  Je ne m'attendais pas à ce qu'une élève me montre ce genre de problème un jour. Quelqu'un a dû te faire un pari. » Le professeur lui lança un coup d'oeil, légèrement amusé derrière son indifférence. Poussant la chaise à côté de lui, il poursuivit. « C'est impressionnant, l'un de tes raisonnement est presque correct. Installe-toi. » Le professeur prenait en compte qu'elle n'étudiait peut-être même pas les maths..comment avait-elle fait pour parvenir à déceler ce genre d’exercice que même les mathématiciens peinaient à comprendre ? En tout cas, il acceptait de lui expliquer la solution. Pourquoi pas, après tout ? C'était son métier, et c'était tellement plus intéressant que ce qu'il enseignait à ses élèves. Ça n'était pas comme s'il était d'humeur à résoudre des problèmes mathématiques mais au moins celui-ci en valait la peine. Et pendant tout ce temps là, il pouvait penser à autre chose qu'à ses problèmes personnels. Après avoir expliqué à la jeune fille tout en notant son raisonnement, Gon s'assura qu'elle ait bien tout compris avant de lui demander, perplexe.  « Tu t'intéresses aux mathématiques ? La plupart auraient déjà abandonné face à un tel casse tête.. » Ou peut-être était-elle juste curieuse, c'était possible. Gon aimait savoir qu'il n'était pas la seule personne sur cette planète à toujours vouloir avoir une raison à tout. C'était assez spécial de ne pas se sentir différent pour une fois. Quelque chose chez cette demoiselle lui ressemblait beaucoup, il le sentait. Ils venaient à peine de se rencontrer mais Gon en était sûr. Intrigué, il fixa à nouveau la feuille pour y lire le nom de la jeune femme. Bae Bo Won. Tout comme il n'avait pas oublié ce visage, il n'oublierait pas non plus ce nom.


Emi Burton
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Lun 2 Fév - 11:53
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Il prit la parole. Bo Won arqua un sourcil à sa remarque qui venait de la surprendre. Certes, elle se doutait bien que ce genre de problème n'était pas à la portée de tous, mais de là à ce que personne n'essaye de les résoudre, il y avait une marge. Oui, c'est... Un pari, enfin, en quelques sortes. C'est un surveillant qui me l'a donné. Parlant de ça, elle se demandait si le fameux surveillant avait sous-entendu un partage de la somme avec elle, mais elle n'arrivait pas à s'en souvenir. Fallait dire qu'elle s'était tellement concentrée sur le problème qu'elle ne l'avait même plus écouté par la suite.

Il poussa la chaise de son pied et demanda à Bowon de prendre place, après lui avoir révélé qu'un de ses raisonnements était presque bon. Etonnée, la miss n'hésita pas à se pencher pour regarder sa feuille, tandis qu'elle prenait place sur la chaise. Vraiment? s'étonna-t-elle. Si les maths avaient toujours été la matière qu'elle aimait le moins, elle était quand même restée très forte. En fait, son faible niveau relevait surtout de la fainéantise, et rien d'autre. Alors vint la question fâcheuse du professeur de maths qui lui demandait si elle était intéressée par la matière. Sans perdre de temps, elle secoua la tête. Non non, je suis en Sciences Po. Les maths c'est pas trop mon fort en fait... Elle leva les yeux vers lui pour le regarder. Mais disons que j'aime les défis alors je ne pouvais pas baisser les bras sans avoir essayé. Elle se pencha à nouveau sur sa feuille et relut ce qu'elle avait rédigé. Je suis étonnée d'apprendre que j'avais presque juste. Puisque vous êtes prof, vous pouvez m'expliquer ce que j'aurais dû faire? Elle reposa alors ses yeux noisettes sur lui et le dévisagea, un peu intimidée face à son apparence froide et indifférente. Elle se demandait si elle n'avait pas été trop indiscrète à ce moment-là... Enfin, si vous avez le temps, bien sûr. Oui parce qu'il n'avait peut-être pas que ça à faire. D'autant plus que c'était la fin de la journée, le pauvre devait sûrement envie de rentrer chez lui pour retrouver sa vie personnelle. Quelle plaie, cette Bo Won. Se rendant compte de son impolitesse, elle était presque gênée maintenant.  
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Lun 2 Fév - 12:38
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Elle semblait étonnée d'avoir un raisonnement correct. Gon était de plus en plus perplexe tandis que la demoiselle affirmait ne pas être très douée ou même intéressée par les maths. Peut-être qu'il venait de trouver quelqu'un comme lui. Il comprenait alors qu'elle ne veuille pas abandonner sans avoir tout donné. Bo Won lui demanda alors de lui expliquer plus concrètement ce qu'elle aurait dû faire afin de résoudre le problème. Le professeur ignora sa dernière remarque : il avait toujours le temps. Ça n'était pas comme si une famille l'attendait chez lui...pas pour le moment en tout cas. « ça ne prendra pas qu'une seule leçon pour t'expliquer» lança-t-il sans même la regarder. « Et je n'accepte pas la fainéantise, j'espère que tu sais dans quoi tu te lances, miss Bo Won. » Gon avait l'air embêté alors qu'en réalité, il était amusé par la tournure des évènements. Il n'était même pas censé pouvoir donner ce genre de « cours » mais il se fichait bien de ne pas respecter le règlement. Il n'y avait rien de mal à ça. Gon pouvait en plus juger le niveau d'intelligence de cette jeune femme rien qu'avec ça. C'était un peu trop personnel pour qu'il le lui demande mais il l'apprendrait forcément en lui apprenant tout ce qu'elle avait à savoir pour résoudre cet exercice. La jeune femme semblait gênée. Le prof l'observa sans un mot. Elle avait l'air autant indécise que déterminée. Allant attraper un stylo sur le coin de son bureau, il s'approcha de Bowon sans réellement y faire attention. Il ne faisait jamais attention à ce genre de choses. Il nota l'exercice et entonna à la manière d'un prof. « Bien. Commençons par le début. » S'ensuivit formules et procédés que Gon expliqua comme s'il s'agissait d'évidences. Cependant, contrairement à la plupart de ses élèves, Bo Won ne semblait pas gênée par sa façon d'enseigner. Tandis qu'il la laissait résoudre la première partie de son exercice en l'observant, il s'enquit de sa voix grave. « Tu dois avoir une bonne mémoire. » Il n'avait pas pu s'empêcher cette remarque tout en sachant qu'il se faisait bien trop curieux à l'égard d'une simple élève. Ou bien trop curieux tout court en fait. Cela dit, c'était en partie pour ça qu'il était revenu travailler. Il avait nettement besoin de changer d'air et de s'intéresser à son entourage. Et il fallait que cela tombe sur cette jeune femme. Plus Gon la regardait, plus elle lui rappelait sa fiancée. Il ne savait pas si c'était lui qui délirait et qui la retrouvait dans toutes les filles tant il était désespéré ou bien si Bo Won lui ressemblait vraiment. Dans tous les cas, il ne pouvait pas se laisser penser ça. Alors qu'il pensait avoir une simple discussion, le revoilà encore à se tourmenter pour rien..le regard vague, Gon fixait un point invisible sur son bureau, cherchant à se sortir de cette dépression qui faisait de sa vie un véritable enfer.


Emi Burton
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Lun 2 Fév - 18:50
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Il disait qu'il fallait du temps, plus d'une leçon, pour qu'elle puisse comprendre. Ainsi, elle haussa les épaules pour lui montrer qu'elle s'en fichait. Elle n'était plus vraiment à ça près. En tout cas, ce prof avait l'air vraiment impliqué dans son travail, car à ses dires, Bowon comprit qu'il n'était pas le genre de prof à laisser tomber les explications qu'il donnait à un élève. Il y avait longtemps qu'elle n'avait pas vu de prof comme ça... Alors un sourire apparut sur ses lèvres. Un sourire sincère, et rassuré. Je suis courageuse!

Déterminée, bien sûr qu'elle l'était. Elle était peut-être trop joueuse sur les bords, à toujours accepter de relever les défis. Sans ce défi, elle ne se serait jamais intéressée à ce problème, et elle n'aurait jamais rencontré ce professeur. D'ailleurs, ce dernier commença alors à lui expliquer. Elle l'écoutait attentivement, la tête appuyée sur sa main alors qu'avec son stylo, il écrivait parfois les formules et les procédés. Elle essayait de suivre bien que parfois, elle avait l'impression de perdre le fil. Mais après ça, il lui tendit son stylo, lui disant qu'elle devait avoir bonne mémoire pour résoudre la première partie. Elle souffla un coup et se lança alors, écrivant sur la feuille, alors que le prof semblait la regarder.

Elle sentait le regard sur elle mais elle était bien trop concentrée pour se laisser déstabiliser par ça. Elle hésita à un passage, avant de finalement continuer d'écrire, achevant ainsi la résolution de la première partie. Elle jeta un oeil, se relut, puis posa ses yeux sur l'homme à ses côtés. Il semblait pensif, et... fragilisé. Bowon fronça alors les sourcils. ... Ca va? Elle n'avait pas de retenue sur son côté maman poule, quand elle voyait que quelqu'un n'allait pas bien, il fallait qu'elle le sache, en posant la question. C'était encore déplacé pourtant. Je crois avoir fini la première partie. Elle fit glisser la feuille, la tournant vers Gon, avant de lui sourire maigrement. Alors que le professeur lisait ce qu'elle avait fait, c'était maintenant son tour de profiter que son attention soit portée sur autre chose pour le regarder, l'air vague... Et un sourire béat qu'elle essayait de cacher. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas ressenti ça. Le cœur qui battait vite sans raisons apparentes. Elle se sentait petite, faible, pour la première fois depuis des années. Et ce n'était pas seulement parce que c'était un professeur.  
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Ven 6 Fév - 19:42
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Pourquoi ce sourire le troublait tant ? Le professeur de math avait l'impression que cette jeune femme en face de lui était loin de ressortir de sa vie, contrairement à quiconque autre personne. Pourquoi était-ce le cas ? Il n'arrivait pas à le comprendre. C'était juste une élève un peu curieuse, voila tout. Mais la ressemblance avec son épouse lui donnait le vertige. Ça le rassurait autant que le faisait souffrir. Son ancien amour lui avait dit un jour, que si elle mourrait, elle souhaitait que Gon refasse sa vie avec une autre femme, ce à quoi l'homme la sermonnait à toujours parler de mort. Il n'en serait pas capable. L'amour n'avait jamais été quelque chose de simple pour lui et si la vie avait décidé de l'en séparer...pourquoi ferait-il l'effort de le rencontrer à nouveau ? Il était de toute façon destiné à être malheureux jusqu'à sa mort, selon sa propre pensée. Le professeur observait la jeune femme répondre à l'exercice avant de se perdre dans ses pensées. La fatigue mentale était intense, si bien qu'il réagit à peine lorsque Bo Won lui demanda s'il allait bien. Il s'était contenté de tourner la tête lentement pour la regarder, le visage vague. Pourquoi lui dire qu'il allait bien ? Ça n'était que mensonge et il détestait ces réponses toutes faites. Cependant, il ne comptait pas non plus lui dire qu'il allait mal. Ne pas répondre aux questions était la meilleure solution pour s'en sortir. Ayant terminé l'exercice, Bo Won fit glisser la feuille vers Gon en lui souriant à nouveau. Le professeur ne répondit pas et se contenta de lire ce qu'avait noté l'élève. Il sentait bien le regard insistant de la demoiselle sur sa personne, sans que ça ne le trouble plus que ça. Il avait appris à tolérer le regard des gens sur lui. Avec ses avants bras brûlés, pour le peu qu'il sorte en tee shirt à l'extérieur, c'était comme s'il se métamorphosait en monstre. Cette jeune femme avait dû apercevoir la peau de ses mains et se poser des questions, voila tout. S'il se fichait un peu de passer pour un monstre, ça n'était pas le cas pour Haneul. Son coeur se serrait à chaque fois qu'il pensait le calvaire de cette gamine qui s'était retrouvée défigurée. Après avoir terminé de lire l'exercice, le prof tourna finalement la tête vers Bo Won. « Tu.. » le prof s'arrêta en chemin, perturbé par le sourire presque béat qu'il avait entre aperçu. La regardant longuement avec les yeux ronds, le professeur finit par poursuivre sérieusement. « C'est correct. Tu te sens d'attaque pour continuer aujourd'hui ou alors on s'arrête là  ? » C'est que le temps passait, mine de rien. Gon s'en fichait un peu mais il se demandait si la demoiselle n'avait pas autre chose à faire, comme le problème en question ne concernait pas ses cours.

Emi Burton
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Sam 7 Fév - 15:07
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Elle était curieuse mais elle ne s'attendait pas non plus à avoir une réponse de la part du prof. Elle ne le connaissait pas, donc forcément, il n'allait pas se confier, d'autant plus que, de ce qu'elle voyait, ce n'était pas du tout son style. Ainsi, Bo Won laissa passer la chose et préféra le regarder pendant que lui jetait un oeil à son exercice, et le raisonnement qu'elle avait utilisé. Elle n'avait fait que suivre les conseils qu'il lui avait donné mais apparemment, ça avait porté ses fruits. En relevant la tête vers elle, il l'avait surprise en train de le bader. Alors aussitôt, la Pyobeom s'était redressé. Elle avait envie de rire mais elle allait se retenir pour le coup. C'était préférable.

En tout cas, il venait de lui dire que c'était bon. Alors elle acquiesça, fière, un sourire quasi invisible sur les lèvres. Elle leva les yeux vers le professeur de Maths qui lui demandait si elle voulait continuer pour aujourd'hui. Mine de rien, elle sortait d'une journée de cours, et achever sur un tel problème lui demandait des forces physiques et mentales. C'est pourquoi elle écarta la feuille d'eux. Non, je vous avoue que ça m'a achevé. Un rictus étira ses lèvres et la voilà qu'elle rangea la feuille dans une chemise en carton qu'elle rangea dans son sac. Elle n'allait pas s'éterniser ici, mais avant, il fallait qu'elle demande quelque chose. Mon père recherche un prof de Maths pour moi... Elle marqua une pause. Je souhaite tenter le concours d'entrée pour une grande école mais il y a une épreuve de Maths. Et j'avoue que j'aurais besoin d'aide. Bon, pour informations c'était faux mais ça servait quand même d'excuses pour revoir le prof. Non?

Est-ce que vous donnez des cours particuliers? Bowon garda ses yeux sur le prof face à elle. L'air interrogateur, elle attendait sa réponse comme le messie. S'il disait non, ce n'était pas bien grave pour elle, mais ça lui faisait quand même une raison qui s'envolait pour essayer de le connaître un peu plus. Pourquoi cette curiosité qu'elle n'avait presque jamais? Il y avait quelque chose de fascinant chez cet homme. Un charme qui opérait avec brillo sur la miss Bae.   
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Dim 8 Fév - 18:00
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Bowon & Gon

Comme il s'y était attendu, la jeune femme était un peu trop fatiguée pour poursuivre aujourd'hui. Après une journée de cours, c'était compréhensible. Le professeur hocha doucement de la tête, songeant lui aussi qu'il ferait mieux de rentrer chez lui, quand bien même il n'avait pas grand chose à y faire. Alors qu'il s'attendait à ce que la demoiselle quitte la place, cette dernière lui raconta que son père lui cherchait un professeur de math. Gon croisa les bras et l'écouta, comprenant un peu mieux sa venue ici. Si elle préparait un concours d'entrée, il pouvait forcément l'aider. Mais le prof se demandait si elle comptait vraiment passer ce genre de test. Il ne savait pas pourquoi, quelque chose ne lui semblait pas normal. Il mit cela sur le dos de la fatigue et hocha de nouveau vaguement de la tête. Avant sa pause d'un an, il avait aidé certains élèves en leur donnant des cours particuliers. C'était l'époque où il s'attachait vraiment à ses élèves et les aidait à construire leur futur. Et ça ne lui semblait pas une mauvaise idée de recommencer. « Hmmm..j'en donne oui. Si ton père voit en moi un bon enseignant, ça ne me dérange pas de te donner des leçons privées. » Le professeur lui lança un regard un peu curieux, décroisant les bras pour les poser sur son bureau. Il n'avait pas besoin de lui rappeler qu'avec lui, elle ne chômerait pas. Et bizarrement, il trouvait cela une bonne opportunité pour la revoir. Il était tellement troublé par elle. Au fond, c'était peut-être une mauvaise chose. Il ne devait pas se laisser distraire de la sorte. Mais en même temps, il se sentait complètement hypnotisé par cette nouvelle rencontre et se dire que tout finirait une fois qu'elle quitterait cette salle le rendrait déçu. Gon alla écrire son adresse privée sur un bout de papier et le tendit à Bowon. Il n'avait pas pour habitude de léguer ce genre d'informations à ses élèves mais il l'avait souvent fait auparavant lorsqu'il donnait des cours privés. Ainsi, ses élèves pouvaient lui poser des questions et résoudre des exercices et demander des corrections plus facilement. «Tu peux me contacter avec cette adresse. On s'arrangera  pour placer les heures de cours. » Et aussi pour déterminer où ils pourraient les donner, ces cours. Le professeur se leva finalement tandis que la jeune femme fit de même. « Eh bien, à la prochaine fois miss Bo Won. » Il l'observa à nouveau, sentit son coeur s'alléger l'espace d'un instant, puis se concentra sur ses propres affaires. Il n'allait pas tarder à partir lui aussi, il le devait.

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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | Jeu 19 Fév - 19:55
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Si son père voyait en lui un bon enseignant... Comment dire à cet homme que le père Bae ne connaissait même pas son existence. Et qu'il ne le saurait jamais sûrement puisque Bowon ne comptait pas vraiment lui en parler. Oui, elle comptait se débrouiller toute seule et faire les démarches elle-même, puisque son père refuserait catégoriquement de lui payer un prof de Maths alors qu'elle n'en avait pas besoin.

Du coup, les paroles de Gon la firent hésiter. Devait-elle vraiment se jouer de lui et de son père sur un petit caprice ou devait-elle jouer la carte de l'honnêteté? Non elle ne pouvait simplement pas lui dire qu'elle faisait ça pour le revoir, il l'enverrait balader. mais quand elle le vit écrire son numéro de téléphone sur un papier, la brunette des Pyobeom ouvrit de grands yeux. Il lui avoua qu'elle pouvait le contacter sur ce numéro pour caser les heures nécessaires, et quand il quitta sa chaise, Bowon se sentit obligée de faire de même. Mais, gênée, elle écouta le professeur lui adresser ses aux revoirs alors que ses yeux étaient rivés vers le sol. Elle les leva, le regarda, puis esquissa un petit sourire gêné, avant de prendre la parole... En fait... Elle déglutit, puis reprit, une fois le courage en main. Je pense qu'il serait mieux que j'minscrive à un de vos cours de soutien. Elle se gratta la nuque. J'ai vu une affiche une fois devant la salle des profs. Pour l'organisation, ce sera mieux en fait... Pour moi. Excuse en béton, ou en bois, au choix. Mais elle ne voulait pas prendre le risque de le payer pour qu'au final, il découvre qu'elle ne faisait ça que sur un coup de tête. Son père la tuerait, ça, c'était sûr. En tout cas, Bowon prit le papier où il avait écrit son numéro et le rangea dans son sac après l'avoir plié.

Je vous contacte rapidement pour vous confirmer mon inscription à votre cours de soutien. Elle leva les yeux vers lui et lui adressa un sourire chaleureux.  
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Re: You look into my eyes, put me out of my misery ▲ bogon | 
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