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ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble
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ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Lun 2 Fév - 2:23 Citer EditerSupprimer
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Shin&Bae
t'envole pas avec mes rêves, toi qui es mon paradis
J’ai mal au ventre, j’ai mal au cœur. Il faut que je le retrouve. Parfois je me demande comment j’ai fait pour supporter son absence. Tellement de temps gâché que je ne pourrais jamais rattraper. Toutes ces nuits d’orages où je rêvais de me glisser dans ses draps pour être à l’abri, tous ces anniversaires gâché parce qu’il n’était pas là, tous ces noël où sa place restait désespérément vide. Tous ces cadeaux que je lui avais acheté mais que je n’ai jamais pu lui donner. Toutes ses lettres que j’ai écrite qui sont resté sans réponse. Oui j’étais sûrement ridicule à croire qu’il reviendrait, chaque soir de date importante j’attendais sur le pas de la porte, assise sur les marches. C’était mon secret, j’attendais Shin, parfois je le voyais arriver à travers les flocons mais ce n’était jamais que mon imagination débordante. Quand minuit sonnait je rentrais parce que toute façon c’était trop tard. J’attendais, mon téléphone en main, j’attendais longtemps si longtemps que je pouvais compter les étoiles du ciel deux fois … Mais il ne venait jamais, pourquoi viendrait-il hein ? On était si proche petits, je me sentais si … liée à lui. Nous étions pareil, uniques dans notre complicité. Unique dans notre façon d’être. On se ressemblait bien plus qu’on ne pouvait penser, il me fascinait tellement que je m’amusais à copier tous les mimiques de Shin, forçant le trait sur sa façon de rire, de bouder, de sourire. Je le copiais, lui, sa façon de bouger, de s’habiller, de parler. Je voulais être sa copie conforme pour que le monde entier sache que j’étais sûrement la personne al plus proche de Kwon Shin. Mon héros, le plus grand de tous les héros. Il n’avait pas peur d’attraper les crabes, ni de l’orage, il était toujours courageux et savait comment s’occuper de moi. C’était mon ange, mon tout. Il était ma famille et l’homme que j’ai aimé, le seul. Je n’avais besoin que de lui, les autres m’importaient peu. Puis il est partit. J’ai perdu mon ami, mon frère, mon confident. J’ai perdu mon attache à cette vie. J’ai cru devenir folle mais je me raccrochais à l’espoir de le revoir bientôt … Alors quand il a coupé les ponts avec moi … J’ai cru crever. Son absence, son vide … quand le sol a censé de trembler j’ai aidé les gens au kurss, j’ai tout fait pour les aider sauf Sun Joo, Sun Joo je l’ai laissé dans cette armoire, à sa peur. Je frissonne à cette pensée mais rien ne pourra m’empêcher de retrouver Shin. La route est bloquée, elle est fermée. Il y a des blessés partout. Les fumées qui se dégagent de chaque véhicule est noir, je crache mes poumons. La veste de Kan est trop grande pour moi. Je me cache dedans pour échapper au gaz. Ca fait une éternité que je remonte cette rue à sa recherche. Des ambulances hurlent leurs sirènes autour de la ville. Je cours sur cette route en regardant chaque voiture … Shin m’a envoyé un sms juste avant le sms en me disant où il se trouvait environ. De longues minutes plus tard, une éternité, j’ai réussis à le trouver … inconscient. Mon cœur lâche alors que je le crois déjà mort. Je me précipite sur lui et ouvre sa portière. « Bébé ! » ma voix se casse alors que je n’ose pas le toucher. Sa jambe est coincé et le pare brise à volé en éclat. Je le redresse doucement, il a l’air si mal en point ... Je lui caresse le visage du bout des doigts. Tout ce sang me fait peur ... je déteste le voir comme ça … Mes yeux se remplissent de larmes en sentant son corps si lourd, comme s’il était sans vie … « Bébé me fait pas ça … » murmurais-je le souffle court, paniquée. Il ne peut pas m’abandonner … Je me redresse et aperçois un secouriste plus loin. Je cours vers lui et l’oblige, le tire, le force à venir jusqu’à Shin qu’il examine … un violent choc à la tête, faut l’emmener à l’hôpital … J’ai le cœur qui lâche. Je grimpe avec lui dans l’ambulance et lui tient la main. L’urgentiste m’a dit de lui parler, de ne pas m’arrêter … alors je me penche vers lui et je lui parle, sans cesse … « Bébé, reste avec moi … »
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Sam 14 Fév - 2:16 Citer EditerSupprimer
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t'envole pas avec mes rêves, toi qui est mon paradis
Je ne me souvenais de pas grand-chose. Juste des images floues qui me revenaient par intermittence. Comme des photos aléatoires que l’on passait en diaporama. Sauf que l’écran n’était pas un grand mur blanc, mais mon esprit. Tout aussi blanc, propre comme neige. Dans les premiers flashbacks qui défilèrent, je me voyais sortir de l’aéroport, le sourire aux lèvres, heureux de pouvoir revoir ma Bobae après une semaine d’absence. J’avais mis ma valise dans le coffre avant de lui envoyer un texto pour lui dire que j’étais bien arrivé et que je n’allais pas tarder. Juste le temps de faire le chemin en voiture, et je serais bientôt au chaud, dans ses bras, la dévorant de baisers. Rien que cette pensée m’avait fait bouillir d’envie pour elle. Ce que je ressentais et l’attirance physique qui me gagnait quand je pensais à elle me faisait un peu peur. Je me disais que si une personne pouvait bien être ma fin, c’était elle. Elle était ma faiblesse, ma destruction et en même temps, mon bonheur et ma vie. C’était avec une Bobae plein ma tête que j’avais pris la route, au volant de ma voiture. Il me semblait lui avoir dit que j’avais des affaires à régler auprès de mon père adoptif. Elle avait acquiescé, ne posant pas plus de questions que nécessaire. Ce qui m’arrangeait, au fond. J’avais accéléré, ne voyant que l’instant où je serrerais ma petite femme contre moi. je voulais arriver vite, car elle m’avait tellement manqué que je ne pouvais plus rester une seule seconde loin d’elle, sachant qu’elle était si près. C’était à cet instant précis que c’était arrivé. Les images prirent de la vitesse dans ma tête, me donnant une douleur aigue. Tout devenait si rapide, si flous. Je perdis le contrôle de ma voiture qui vint s’encastrer dans une voiture qui venait dans le sens inverse. J’avais à peine eu le temps de mettre mes mains devant mon visage quand le pare-brise éclatait en éclat. Je me sentis secouer dans tous les sens. Sans doute que la voiture avait fait un ou deux tonneaux. Je n’en savais rien. Tout ce que je voyais, c’était un paysage à l’envers, un paysage de l’enfer. Je sentais le sol qui tremblait, accentuant la douleur qui me lançait subitement dans ma jambe droite. Je ne savais plus bouger. Je voyais du sang sur mes mains, sur mes vêtements. Mon si beau costume que Bae aimait tant. Je l’avais mis exprès pour la voir aujourd’hui. Ces taches seraient irrécupérables. Elle sera triste de le voir dans cet état. Je me souvenais que mon cœur s’était pincé à cette pensée. Puis, le trou noir. Est-ce que j’étais mort ? Est-ce que j’étais en enfer ? Était-ce le moment de mon jugement pour tout ce que j’avais pu faire de mal sur terre ? Allais-je être séparé de mon bébé une nouvelle fois ? Tout, mais pas ça … svp.. je n’y survivrais pas une deuxième fois … Et comme si ma supplique fut entendue, je sentis mon corps bouger. J’ouvris péniblement un œil, voyant le visage de la jeune femme que j’aimais pensé sur moi. Je crois que je n’avais jamais été plus heureux qu’à cet instant. Je souris, murmurant un merci au dieu ou à la personne qui avait exhaussé mon vœu. « Je t’aime, Bo Bae… »Avais-je simplement dit avant de me sortir partir à nouveau dans les limbes. Ces quatres mots me semblaient les plus importants du monde à ce moment-ci. je voulais qu’elle le sache, qu’elle les entende au cas où je ne reviendrais pas. Je voulais qu’elle ne m’oublie pas. Je l’avais vu au moins une dernière fois. Son visage… il resterait à jamais graver en moi au fer rouge.
Les ténèbres qui m’enveloppaient, se dissipèrent doucement. Mes paupières me paressèrent si lourdes. Il me fallut un gros effort pour qu’elles se soulèvent et me permettre de voir à nouveau. Le blanc qui se dégageaient des murs me fit presque mal aux yeux tellement la lumière que je reçus, m’éblouis. Je clignais des cils pour éclaircir ma vue. Peu à peu, je distinguais une silhouette d’une jeune femme, non loin. Tres vite, je pus voir son visage avec clarté. Elle me rappelait quelqu’un… puis, ca me fit tilt. « Bo Bae ? … » Soufflais-je. « C’est bien toi ? » Je n’en revenais pas. Comment avait-elle pu grandir aussi vite, alors qu’hier, elle était encore une petite fille. Je ne faisais pourtant pas erreur. Cette belle jeune femme aux courbes équivoques, avait les mêmes traits que ma Bo Bae. Avais-je fais un bond dans le temps ? …
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Mar 17 Fév - 21:40 Citer EditerSupprimer
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« Je t’aime, Bo Bae… » Ne me dit pas ça bébé … ne me dit pas ça comme ça. Ça sonne comme la fin. Ça a un goût d’adieu que je ne peux pas supporter. Je le fixe en serrant mes poings. Je ne veux pas le perdre. Je ne peux pas le perdre. Prenez ce que vous voulez mais pas ma vie. Pas lui. Pas celui qui est ma raison de vivre. Ne me privez pas de lui, pas encore … je préfère crever que vivre sans lui et je panique, les larmes aux yeux en voyant son visage si pâle, si inerte. Je ne peux pas supporter l’idée qu’on me l’arrache aujourd’hui. Ne meurs pas Shin… Je t’en supplie, accroche toi bébé … le trajet en ambulance me parait être une éternité et je repense à toute notre histoire, notre vie … Non décidément, ça serait trop stupide que les choses se terminent ainsi … j’ai le cœur en morceau, j’ai la peur qui vrille mon ventre. J’ai ce sentiment, ce sentiment menaçant qu’il pourrait m’échapper à nouveau … je m’accroche à sa main qui n’a même pas la force de répondre à mon étreinte. Bébé … tu te souviens …Séoul. Il y a un peu plus de 5 ans.J’éclate de rire en me jetant contre lui pour échapper à cette averse. Ce pauvre abri bus n’est pas assez grand pour nous accueillir tous les deux. La veste de Shin est dans un piteux état. La pluie la tellement trempée. Je lui souris, les joues rougies par notre course. Cette averse nous a surpris et c’est rapidement qu’on a tenté de se trouver un abri. Je suis contre lui et je mentirais si je disais que je voudrais être ailleurs à cet instant. Je frissonne en souriant. Sa proximité fait monter le rouge à mes joues déjà bien marquées par le froid. Je ris pour cacher mon trouble et détourne mon visage rougi. Je perds toujours mes moyens quand je suis avec lui, près de lui, si près … Je sais qu’il ne me voit que comme une petite sœur, la petite sœur que Francky et lui s’évertuent à protéger. Je sais que … je n’ai rien d’une femme fatal. Je suis jeune, mais j’ai le regard triste, marqué par la vie. Je sais que je ne suis plus une enfant mais j’ai encore du mal à être à l’aise dans mon corps de femme … j’ai parfois trop tendance à me cacher derrière des t-shirts trop large, mes shorts se raccourcissent avec le temps et il m’arrive de troquer mes baskets pour des escarpins mais ça reste … si rare. Alors j’avais parfois honte de moi, honte de mon corps, honte de mes formes. Les seuls modèles que je pouvais avoir étaient ces filles dans les magazines, ou les femmes de l’orphelinat. Rien qui puisse me donner confiance en moi … Alors c’est la tête baissée à prier pour que Shin ne remarque pas mon trouble que je me mets à grignoter mon mikado. J’ai le cœur qui bat la chamade et j’ai le ventre rempli de papillon. Ce sont d’abord ses doigts que je sens dans que le creux de mes reins qui me rapprochent de lui, puis sa main, qui glisse sur ma joue pour me faire relever la tête. Son regard me semble si … confus. Troublé, mitigé. Il me fixe douloureusement. J’ai toujours mon mikado en bouche et il vient le grignoter jusqu’à frôler mes lèvres. Je devrais reculer. Ce n’est pas ce qu’on fait entre amis … mais je n’en fais. Je suis figée, contre lui, je refuse de bouger. Il avale sa dernière bouchée chocolatée et se penche vers moi pour venir goûter à mes lèvres. Je suis à la fois paniquée, surprise et … incertaine. Je ne sais pas ce que je dois faire. J’ai peur de le décevoir … Pourtant mon poing s’accroche fermement à sa veste et je le tire à moi. Je réponds à son baiser maladroitement, rougissant lorsque je sens sa langue taquiner la mienne. Je m’accroche à lui laissant tomber ma boite de mikado au sol … quelle importance ? J’ai le cœur qui éclate. J’ai le souffle court. Dans mon élan je le plaque contre cette vitre en plexi glace de cet abris bus et l’empêche de s’éloigner de moi. Je crois que j’ai attendu ce baiser depuis … que je le connais. Lentement nos lèvres se décollent l’une de l’autre et nos souffles finissent par de se séparer. Je mets quelques secondes avant de pouvoir redescendre sur terre « Bae … » murmure-t-il en collant son front au mien. Il me garde, possessivement dans ses bras. Il me vole un nouveau baiser, coupable. Je ne comprends pas cette ombre dans son regard alors qu’il me murmure douloureusement « Ne dit rien à Francky s’il te plaît … » et si je n’ai pas comprit pourquoi il tenait tant à ce que ça reste notre secret, j’ai finis par acquiescerHôpital de Séoul, de nos jours.Recluse dans ce couloir blanc et blafard je me laisse tomber le long du mur en éclatant en sanglot. J’ai pas le droit de le suivre, je n’ai pas le droit d’aller plus loin … je vois sa main, pendre dans le vide, glisser de ce lit sur lequel il est emmené loin de moi. J’enfouis mon visage dans le creux de mes mains. Ce n’est qu’après avoir lâché ma tristesse de longues minutes que je sors fébrilement mon portable. Le réseau est difficilement stable, j’imagine tout un tas de personne dans mon cas … les couloirs de l’hôpital ressemble à … l’apocalypse. Des cries, des larmes, des personnes blessées jonchant les mètres carrés. J’essuie mes larmes et renifle en réussissant après 20 minutes d’essais à tomber sur la messagerie de Franklin. « Bobby … » gémissais-je « Je suis à l’hôpital… c’est Shin et je … il a eu un accident de voiture et … » est-ce qu’il va mourir ? Je crevais d’envie de lui demander mais j’ai trop peur de prononcer ces mots …J’attends, patiemment qu’il ouvre les yeux. Depuis la veille son corps se repose. Son esprit aussi. Les médecins disent qu’il est tiré d’affaire. Franklin vient de partir. Il est inquiet pour lui mais il a tellement de chose à gérer avec ce tremblement de terre … Je regarde par la fenêtre en serrant mes bras contre mon ventre. Je regarde le bandage à mes mains et caressant le tissu. Soudain c’est sa voix que j’entends, mon cœur rate un battement alors que j’arrive rapidement vers lui. « Hé … » bébé. J’ai la voix si enroué que je n’arrive même pas à finir ma phrase. « Oui c’est moi … » je lui caresse la joue en venant m’assoir sur le lit, près de lui. Je n’y peux rien mais mes yeux se remplissent de larmes qui contrastes avec mon sourire soulagé. « T’es réveillé … » lâchais-je dans un sanglot en cachant un rire nerveux. Il est avec moi … à nouveau … Je passe ma main sur sa pommette bleutée en murmurant « J’ai eu peur de te perdre … »
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Ven 6 Mar - 21:27 Citer EditerSupprimer
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J’avais le cerveau comme endormi. J’avais un peu de mal à me concentrer et un mal de tête menaçait de se pointer au moindre effort. Je sentais une douleur qui me lançait doucement dans ma jambe droite et une gêne à mon poignet. Je regardais autour de moi, sans comprendre ce qu’il se passait vraiment. Il faisait tout blanc, les murs comme le plafond ou le sol étaient blanc. Un tableau suspendu à une paroi en face de moi était la seule note de couleur dans la pièce. Cet endroit me rappelait vaguement celui que j’avais déjà visité il y a quelques mois, alors que je venais de me battre une énième fois avec un garçon de mon collège qui avait cherché la bagarre en insultant mes parents qui n’étaient plus. J’avoue que j’avais parfois du mal à contenir ou à exprimer mes sentiments et ca finissait toujours de la même façon. Je ne savais m’exprimer par la violence, je ne connaissais aucun autre mode de communication. Sauf quand j’étais avec Bobae et Francky, que je considérais comme ma seconde famille. Il n’y avait qu’avec qu’eux que j’arrivais à être doux, comme si ils avaient réussi à dompter l’animal sauvage que j’étais. Ils étaient parvenus à me domestiquer à leur façon et moi, je leur mangeais dans la main comme un pauvre petit chaton en quête d’un peu d’amour. Mais au fond, on était tous les trois un peu pareil et c’était sans doute pour cela qu’on s’entendait si bien. C’était d’ailleurs Bobae qui m’avait arrêté, se jetant sur moi pour me serrer fort contre elle, me supplier de stopper d’abattre mes poings sur ce pauvre garçon. Je pensais que j’aurais pu le tuer si elle ne m’avait pas arrêté. J’avais du mal à contrôler ma colère, et je ne savais jamais quand je devais m’arrêter. Elle était la seul à pouvoir me faire sortir de mon état de liturgie à ces moments-là. Elle était comme une petite lumière qui s’allumait dans le noir et qui me demandait de la suivre, qu’elle allait m’emmener plus loin, dans un endroit meilleur et ensoleillé. Cette histoire m’avait valu un tour à l’hôpital pour soigner mes plaids, une nuit en garde à vue, car je n’étais pas encore majeur et l’orphelinat était trop pauvre pour pouvoir payer quelque caution que ce soit. Et la cerise sur le gâteau, une semaine de renvoi. Ce qui n’arrangeait pas forcement les choses, car n’étant pas en cours, je vagabondais en ville et me retrouvais souvent dans des quartiers peu fréquentables.
Et cet endroit tout de blanc vêtu, me rappelait les urgences de cet hôpital si familier de Séoul. Je ne me souvenais pourtant pas m’etre battu ces derniers temps. Mais cela devait être le cas, et j’avais du être salement amoché pour me retrouver allonger sur un lit. Je souris à la vue de la jeune femme assise à mon chevet. Un instant, j’avais failli ne pas reconnaitre notre princesse. Je la surpris à pleurer en me répondant. Je levais péniblement un bras pour venir déposer ma main sur sa joue, essuyant une larme qui coulait, de mon pouce. « Pleure pas, princesse… je suis là … » Chuchotais-je de peur de perturber le silence du lieu. J’observais son visage dans ses moindres détails. Elle avait changé, elle avait grandi. Elle avait pris des formes. C’était devenu une femme. « Tu es si belle… » lui lâchais-je tout simplement en la fixant. J’avais tout haut ce que je pensais tout bas, depuis que je l’avais vu en ouvrant les yeux. Cette scène un peu mélodramatique me mettait un peu mal à l’aise. J’avais l’habitude d’être familier avec Bobae, mais de la à la voir pleurer pour moi et s’inquiéter autant pour une petite bagarre, c’était bien la première fois. Et, je n’aimais pas ca. La voir pleurer. La voir se faire du souci. Cette tristesse que je lisais dans son regard m’avait toujours déchiré le cœur. Peut-être devrais-je me calmer sur les provocations ? Je m’en faisais la promesse intérieurement. Je voulus détendre l’atmosphère en faisant une de mes blagues habituelles, un peu lourdaud, mais que la jeune femme ne m’en avait jamais tenu rigueur. A croire que ça la faisait rire aussi. Je laissais glisser mes doigts le long de son visage avant d’attraper son menton et de l’approcher un peu de moi. « Dis-moi, ma belle … je suis resté combien de temps dans les vaps pour que tu deviennes une vraie femme pulpeuse ? » Je ris d’un air malicieux, celui que je prenais quand j’étais fier de moi. Puis, malgré moi, je jetais un coup d’œil vers son léger décolleté qui laissait apercevoir quelque chose qui s’annonçait merveilleux. Je n’avais encore jamais eu ma première fois, et j’avouais que les femmes nues dans les magazines ne me suffisaient plus. J’avais toujours apprécié Bobae, je crois même que j’en suis amoureux. Francklin aussi l’est. Et à cause de cela, il m’est interdit de la toucher, même pour un petit baiser. Et bon sang, qu’est-ce que j’en rêvais. Machinalement, je lâchais son menton et malgré moi, ma main agrippa son sein gauche. Je fus surpris moi-même par ce geste. Qu’est-ce que j’étais entrain de foutre ? Ne connaissant pas les mots désolé ou excuse-moi, ~ Vous m’avez déjà vu m’excuser ?~, je réagissais à ma manière, comme je le faisais toujours quand j’étais embarrassé. Par la rigolade. « Dis-moi ! Ceux-ci aussi ils ont bien grossis. » J’arborais un sourire de bien heureux sur le visage et je me frappais la tête contre un mur intérieurement. T’es vraiment con, mec. Puis, je baisais les yeux sur ses bras, un bandage blanc dépassant de sa manche avait attiré mon attention. Reprenant mon sérieux je me redressais sur mon lit, grimaçant de douleur, avant d’attraper le poignet de Bobae et de l’observer. « Tu es blessé… » Dis-je simplement avant de la fixer droit dans les yeux, le regard reflétant toute ma colère. « Qu’est ce qui s’est passé Bobae ?... Est-ce que je t’ai embarqué dans une de mes emmerdes ?... » Je n’étais en rien en colère contre elle… toute ma haine était dirigé vers moi… comment j’avais pu laisser celle que j’aimais être blessé par ma faute… je n’avais pas été capable de la protéger et je m’en voulais pour cela.
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Ven 20 Mar - 14:42 Citer EditerSupprimer
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« Dis-moi, ma belle … je suis resté combien de temps dans les vaps pour que tu deviennes une vraie femme pulpeuse ? » Je retiens un rire en le cachant derrière le dos de ma main tant l’émotion de le retrouver est grande. J’ai envie de me jeter sur lui et de l’embrasser, à en perdre haleine, à en perdre la raison. Ces dernières 48h étaient les pires que j’ai pu vivre. Et j’en ai vécut des choses, des événements dans ma vie qui m’ont marqué et parfois même traumatisés, mais putain … ça jamais. L’imaginer mort c’était l’apogée de la souffrance à mon sens. J’aurais préféré qu’il disparaisse encore pour 5 longues années plutôt que de devoir lui dire adieux … je savoure sa caresse, la chaleur de sa paume avec un soupire de plaisir. Ça fait un bien fou de le sentir vivant. Je le fixe doucement en retenant encore mon émotion. Et je dois l’avouer que je m’attendais à tout sauf à ce qu’il s’agrippe à mon sein … Je le regarde interloqué avant d’éclater de rire à sa remarque et rougi. Il est idiot bon sang … le temps n’a pas pourtant du avoir beaucoup défait sur moi en quelques heures … Mais peut-être qu’il avait oublié à quel point sa femme peut être … bonne. Je croise les bras en affichant une moue boudeuse m’apprêtant à lui dire que c’est sûrement ces trop longues absences qui me rendent si changé à ses yeux, mais il me coupe dans mon élan et se saisie de mon poignet et de mes mains bander. Son expression devint soudain sérieuse, grave, inquiète. Lui qui avait retrouvé un semblant de malice était désormais à nouveau sérieux. Je me dégageais de sa poigne avec douceur et porta ma main à son visage. « Bébé … » murmurais-je en caressant sa joue « Ce n’est pas de ta faute … c’est un accident, à cause du tremblement de terre ? Tu ne te souviens pas … ? » Je pinçais doucement mes lèvres en passant une main nerveuse dans mes cheveux. Mon pouce vint effleurer ses lèvres avec délicatesse. Je détestais voir cet air perdu sur son visage … Je me rapprochais de lui un peu plus en m’asseyant plus haut dans son lit. Je détestais ce sentiment qui me serrait la poitrine, je détestais cette nausée qui me vrillait l’estomac quand mon regard se posait sur lui. La peur panique que j’avais ressenti quand je l’ai vu dans cette voiture déglinguée me saisit le cœur et fit monter à nouveau les larmes à mes yeux. Larmes que je masquais bien vite en fermant les yeux. Mais une expression de triste crispa les traits de mon visage que je tentais de chasser bien vite … Reniflant doucement en rouvrant mes yeux rougis je ne pu me retenir et me pencha vers lui pour l’embrasser. Mes lèvres trouvèrent les siennes de façon maladroite. Je me pressais contre lui, encadrant son visage de mes mains froides mais douces. Je l’obligeais presque à se rallonger sur le lit et je refusais de lâcher ses lèvres. Je liais nos langues avec passion. J’étais en manque de lui, j’avais beau l’avoir contre moi, j’avais toujours ce trou béant dans la poitrine … Il me faudra du temps avant de pouvoir me débarrasser de cette peur qui m’enserrait le cœur. Je refusais de m’éloigner et reprenais mon souffle entre deux baisers. Je crois que rare on été les baisers que je lui donné ainsi. « Ne me re-refais … jamais … une peur comme ça bébé … » finissais-je par lâcher en m’éloignant de ses lèvres à regret. Je collais mon front au sien en picorant ses lèvres de petits baisers. « Je t’aime tellement Shin … » murmurais-je dans un soupir douloureux avant de croiser son regard, désespérée. Oui je l’aime comme une dingue … et je ne peux pas me résoudre à l’idée qu’un jour il m’échappera … Sans attendre son avis, ni même en me demandant si c’était décent, je retire rapidement mes chaussures et me glisse sous le drap avec lui en me blottissant lui, enfouissant mon visage dans le creux de son cou. Je veille à ne pas lui faire mal puisqu’il vient à peine de se réveiller, mais je prends à peine de la place, logée entre le bord du lit et son corps. J’aimerais n’avoir jamais à bouger … je respire son parfum en agrippant mon poing sur sa blouse de patient. Je t’aime bébé …
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Dim 10 Mai - 18:10 Citer EditerSupprimer
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La vue de ses poignets bandés m’inquiéta au plus haut point. Je me demandais qu’est-ce que j’avais encore bien pu faire comme connerie. Que je me retrouve étendu sur un lit d’hopital était une chose, que Bobae se retrouve blessée par ma faut en est une autre. Je m’étais toujours promis que je ne la ferais pas sombrer dans mon déclin avec moi. Et pourtant, à cet instant, j’avais l’impression de perdre le contrôle. C’était presque si je n’entendais pas ce qu’elle venait de me dire, comme si je regardais la scène via quelque d’autre. Que mes yeux étaient un écran par lequel j’observais ce qui se passait sans prendre part aux évènements. Je n’arrivais pas à me retirer l’image de ses bandages de la tête. Ca m’obsédait. C’était si confus la haut. Je sentais la douleur repointer le bout de son nez en remontant le long de ma nuque. Comme si trop réfléchir allait me donner un mal de crâne lancinant. Sa main sur ma joue me fit le plus grand bien, tel un effet de fraicheur qui me remit les idées en place. Les paroles qu’elle venait de prononcer ne prirent leur sens que maintenant. « Princesse, de quel tremblement de terre tu parles ? Je ne suis pas à l’hopital parce que je me suis battu avec plus fort que moi ? » Demandais-je, les yeux écarquillés pas l’incompréhension. « Je ne comprends pas … » me plaignis-je tel un gamin qui ne comprenait pas pourquoi il réservait une correction alors qu’il n’avait rien fait de mal. J’étais complètement perdu, ne comprenant à peine ce qui que je faisais là. Je fus surpris par son geste qui suivit. Depuis quand Bobae m’embrassait-elle aussi ouvertement ? Et si Francky débarquait à l’instant dans la chambre et nous surprenait ? Il ne me pardonnerait jamais d’avoir brisé notre promesse… Pourtant, je me laissais faire docilement, répondant même à son baiser. Je ne comprenais pas grand-chose, mais si c’était ce qu’elle voulait, jamais je ne la repousserais. Elle accentua même le baiser en jouant avec sa langue à laquelle je joignis bien vite la mienne. Je la laissais me pousser en arrière pour me rallonger et la laisser se blottir contre moi. Il était bien arrivé une fois où l’on s’est embrassé sous un abri bus alors qu’il tombait des cordes. Mais ca n’avait rien avoir avec ce baiser. Le premier était maladroit, cherchant et discret. Le deuxième était assurée, aventureux et puissant. Je crois même que je me sentis rougir quand elle se décrochait de moi. J’eus un moment de battement où je n’osais la regarder dans les yeux. J’avais l’impression que c’était une nouvelle Bobae, rein avoir avec la petite fille timide que j’avais connue. Elle était si entreprenante avec moi et ca lui paraissait si naturel de m’embrasser de la sorte. Une idée saugrenue me passa par la tête… L’avait-elle fait avec d’autres aussi pour que ca lui soit si facile ? Mais je n’eus pas le temps de lui poser la question, que déjà, elle me pestait dessus me demandant de ne plus jamais lui faire une peur pareil. Encore une fois, j’étais confus, mais je hochais de la tête. « Promis… » Je l’observais de mes grands yeux de chien battu me questionnant sur ce que j’avais encore pu faire de mal. « Mais qu’est-ce que j’ai fait, cette fois ?... » Murmurais-je penaud. Les mots qui suivirent me pincèrent le cœur, ne sachant comment réagir. Elle venait de dire ces trois petits mots que j’espérais depuis si longtemps l’entendre prononcer de ses lèvres. « Tu le penses vraiment ?... » Chuchotais-je, baissant la tête, rougissant tel un adolescent devant son premier amour. Ce que j’étais d’ailleurs. Je me mis à caresser ses cheveux doucement, reprenant un peu de contenance. « Je t’aime aussi Bobae … depuis toujours à vrai dire. » Voilà, je l’avais dit. C’était la première fois que je me confessais à elle, et vu qu’elle l’avait fait avant, je m’avais pris confiance, me jetant à l’eau à mon tour. Je crois que je ne remercierais jamais assez ce tremblement de terre qui m’avait enfin permis d’être avec celle que j’aimais depuis l’enfance. « Tu sais ? J’ai toujours cru que tu choisirais Francky …. C’est toujours lui qui arrivait à te faire sourire, même si ca été le premier à te faire pleurer… Je pensais plus avoir ma chance, tu sais … » dis-je un peu nostalgique avant de me tourner vers elle en souriant. Je ne voulais pas plomber ce moment magique que j’attendais depuis si longtemps. « Je t’aime Lim Bo bae, c’est tout ce qui compte. » Oui, c’était tout ce qui comptait pour moi, car maintenant, le reste n’avait plus aucune importance.
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Dim 10 Mai - 20:45 Citer EditerSupprimer
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Il est bizarre …. Ce n’est pas le Shin que je connais. Il est … différent. Il est lointain, et si près à la fois. Il n’ose même pas tenir mon regard. Il me fixe sans me voir. Il est là, mais il est … dans son monde. Notre baiser est doux, tendre, un peu perdu mais il est aussi maladroit. Il me répond avec envie mais quelque chose cloche, quelque chose qui n’a pas le même goût. Je suis blottit contre lui, et je soupire d’aise de l’avoir entre mes bras. Le perdre une fois m’a suffi pour toute une vie. Maintenant que j’ai la chance de l’avoir avec moi à nouveau, je ne laisserais rien n’y personne nous séparer. Pas même la mort. Pas même un cataclysme. Rien, ni personne. Je lui dis que je l’aime, avec toute la sincérité du monde. La peur au ventre m’a fait tenir près de lui jour et nuit depuis son admission. Je n’ai pas beaucoup dormi. Je n’ai pas beaucoup mangé non plus. Je voulais juste qu’il ouvre les yeux et qu’il me revienne. Et il l’a fait. Il est revenu. Mais pas comme avant. Son je t’aime semble plein d’émotion. Il le lâche comme un secret bien trop longtemps gardé. SI je le pense vraiment ? Evidemment que je le pense vraiment … ? Pourquoi en doute-t-il ainsi ? Je fixe le mur, pas certaines de comprendre ses mots. Je me redresse. Je suis perdue à mon tour. Que je choisisse Franklin ? Je fronce les sourcils en le regardant. J’ai envie d’entrer dans sa tête pour le comprendre … il m’aime depuis toujours, et c’est réciproque, et c’est ça notre amour. C’est ce qu’on est. Pourquoi parler de Francky ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Je ne comprends pas … se rend-t-il soudain compte de tout ce que nous avions vécut ? De tout ce que nous avons traversé. Il me dit ça comme des secrets inavoués … ? Tant de secret qu’il cache en lui. Je quitte son torse pour me redresser sur une main et pose celle libre sur son ventre que je caresse doucement. « Shin … » murmurais-je la mine basse. « Ça a toujours été toi tu sais … même quand je suis sortie avec Franklin … c’était juste le manque de toi qui me poussait dans ses bras. Je voulais te retrouvé et me donner l’impression que tu étais encore là … » je relève mon visage vers lui et sourit tristement. « Tu l’as ta chance, tu l’auras toujours Shin … parce qu’il n’y a que toi qui compte bébé … Et … je suis tellement … mais tellement désolée d’avoir été aussi dur avec toi pendant ton absence … je … je m’en veux … » J’eus du mal à finir ma phrase parce que les larmes me sont monté tout de suite. J’ai encore du mal à encaisser la nouvelle. Je m’en veux tellement … mais tellement. Je le fixe en tentant de ravaler ma peine, il n’a pas besoin de voir ça. « Je suis désolée … » soufflais-je dans un gémissement alors qu’une lame roulait sur mes joues. Je comprends pourquoi il n’a jamais voulu montrer son dos. Mais l’idée qu’il ait souffert à ce point quand moi je le maudissais … ça me donne des nausées. J’ai été dégueulasse avec lui … Alors oui certes je ne savais pas, je ne pouvais me fier qu’à ce que je voyais … mais putain j’aurais dû lui faire confiance. Ce n’est pas lui qui m’a abandonné c’est l’inverse … et je m’en veux. Mais je ne lui dirais rien. Je respecterais sa décision. S’il décide un jour de m’en parler je serais à son écoute sinon … j’encaisserais et je resterais près de lui … je devrais me lever, et aller prévenir les médecins qu’il s’est réveillé mais je déteste l’idée qu’on me prive de lui … alors tant que personne ne vient je resterais avec lui, rien que lui et moi. Je caresse sa joue et lui sourit tristement. « Pourquoi tu me parles de Franklin bébé … ? Il va passer ce soir je pense, il passe tous les soirs. Il veille sur toi depuis que tu es ici … t’es resté inconscient plusieurs jours. » lui précisais-je pour qu’il comprenne un peu son état.
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Mer 15 Juil - 2:24 Citer EditerSupprimer
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Je venais de lui avouer mon amour que je gardais secret depuis tant d’années et rien. J’attendais un peu plus enthousiasme de sa part, mais j’eu droit à rien. Aucune réaction. Comme si elle savait déjà tout et que ce que je venais de lui avouer était comme une évidence. Comme si ce n’était pas la première fois que je lui disais. Comme si c’était normal d’entendre ces trois mots sortir de ma bouche à son attention. Un peu déçu, je l’observais me caresser doucement le ventre. Geste qui avait le don de me calmer depuis la tendre enfance. Je ne comprenais pas pourquoi elle se mettait subitement à faire ce geste. Comme si elle anticipait une quelconque crise de colère de ma part. Vu la situation, je n’avais aucune raison de me mettre dans un tel état. Je trouvais Bobae bizarre. J’avais un mauvais pressentiment, et il se concrétisa quand elle commença par prononcer mon prénom avec sa petite voix qu’elle avait quand elle se sentait coupable. Je fronçais les sourcils, prêt à la questionner sur un tel comportement de sa part, mais je n’eus pas besoin de le faire, car elle me déballa tout. Je crus que l’on venait de m’enfoncer une lame en plein cœur. Mon rêve se transformait en cauchemar et je n’aimais pas cela. Je détestais cette boule qui me serrait le ventre. Je l’avais ressenti plus d’une fois. Chaque fois que je me sentais comme abandonné ou trahi en réalité. Mais jamais elle ne m’avait procuré un tel sentiment à part aujourd’hui. Elle était entrain de m’annoncer le plus naturellement possible qu’elle était sortie avec Francky, mon meilleur ami… Je secouais la tête, n’écoutant pas le reste de son monologue, calant sur le fait qu’elle avait été la copine de Francky. Pourtant, je ne comprenais pas. « Quand ? » arrivais-je à articuler entre mes dents, encore médusé d’apprendre une telle nouvelle. Comment aucun d’entre eux ne m’avait prévenu ? Pourquoi ne m’avaient-ils jamais rien dit ? « Combien de temps ? » C’était tout ce qui m’intéressait. Et une dernière question me brulait les lèvres. En vérité, il y en avait plus d’une centaine, mais c’était celle-là qui me titillait le plus. « Tu l’aimes aussi ? » lâchais-je sur un ton trop froid, trop brusque. Le ton de ma voie n’avait plus rien avoir avec la douceur qu’elle donnait auparavant. Je la vois pleurer. Je la vois s’excuser. Pourtant, ca ne m’attendrit pas comme ca le ferait d’habitude. J’ai cette émotion en moi qui me lacère de l’intérieur. J’ai l’impression d’avoir été trahi par les deux personnes qui comptaient le plus pour moi Je me redresse, attrapant sa main au poignent pour qu’elle arrête ses caresses au ventre. « J’ai pas envie de le voir. » crachais-je subitement. C’était bien Francky. Veiller sur moi. Il avait toujours été protecteur avec moi, comme un grand frère. Et pourtant… il avait brisé notre pacte. Même si je l’avais brisé en premier avec un bisou, lui avait fait bien pire. « Vous avez couché ensemble ? » demandais-je sur un ton de glace tout en regardant enfin Bobae en face, les yeux brillant. Je sentais que les larmes n’allaient pas tarder à couler sous le choc de la nouvelle, mais je ne voulais pas qu’elle voie ca. Je ne voulais pas qu’elle voit quelle emprise elle pouvait avoir sur moi. Pas apres cela. Je voulais pouvoir sortir avec la tête haute. J’avais mon égo de mâle que je voulais encore sauvé. Mais cette question qui ne cessait de tourner dans mon esprit me faisait un mal de crâne terrible. Pourquoi as-tu fais cela Bobae… Pourquoi me dire que tu m’aimes alors que tu as un autre dans ta vie … est ce que cela n’a pas marché avec Francky, alors tu te rabats sur moi ? … Cette simple idée me faisait un mal de chien de l’intérieur. C’était insupportable.
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Jeu 16 Juil - 13:32 Citer EditerSupprimer
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Quand son regard se pose sur le visage du jeune homme, elle est perdu, ses lèvres tremblent et son nez rougi par les larmes qui coulent sur ses joues, frémit. Elle ne comprend pas. Ni sa réaction, ni sa colère, ni ce regard soudain noir. Elle voudrait juste profiter de ses bras. L’embrasser à en perdre haleine comme il le faisait, rester allongée des heures sous la couette et rire, et s’embrasser, et se câliner. Juste profiter de l’autre. Oh oui, elle donnerait tout ce qu’elle a pour juste se blottir contre lui. Mais tout semble devenir compliqué en ce moment. Bae ne sait pas qu’elle choix faire. le bon ? le mauvais ? Elle n’a jamais eu un mauvais fond, elle aime ses proches, elle se sacrifierait pour eux, elle a toujours eu ce petit côté attachant et doux, mais aujourd’hui quand elle se regarde elle ne voit que des défauts, ces défauts qu’on lui renvoi. Exigeante. Égoïste. Hystérique. Jalouse. Possessive. Extrême. Elle n’est même pas de ces jolies filles sur qui on se retourne. Plus les jours avancent et plus elle s’oublie, elle ne sait plus qui elle est, qui elle était et qui elle voulait être. Elle se contente de trébucher et d’attendre la chute. Elle déçoit, sans cesse, chacun de ses gestes, chacune de ses décisions a été un mauvais choix et elle le sait, elle le sait en croisant le regard de Shin jour après jour. Il ne dit rien, il se contente d’être là et elle le sait, il serait heureux sans elle. Et elle s’en persuade, tout le monde serait bien mieux sans elle. Et elle ne cherche pas à s’en plaindre, ni a prouver le contraire, elle s’en persuade justement, s’enfermant dans sa vérité en fixant Shin. « Bébé … » murmure-t-elle le souffle court « Pourquoi tu demandes … ? » sa voix couine, sa voix se casse, elle ne veut pas voir cette lueur dans son regard, pas celle qui lui donne l’impression de l’avoir trahis. Elle n’a jamais supporté ce regard … « Tu connais la réponse … » ajoute-t-elle en se redressant. Et elle le sent lointain, elle le sent distant, en colère, blessé et elle, elle ne fait que se détester un peu plus. Depuis, le reflet dans le miroir lui est devenu insupportable. « On en a déjà discuté Shin … tu sais très bien que ce n’était pas … que je ne savais pas comment reprendre le court de ma vie depuis ton départ. » et le goût de trahison lui était insupportable, et la nausée qui lui serrait la gorge lui donnait encore plus de dégoût d’elle. Elle lui en avait toujours voulu de ne pas comprendre ce qu’elle avait ressenti. D’accepter, de se résigner tout au plus de cette situation, voilà tout ce qu’il avait fait. et elle …. Elle se dégoutait toujours un peu plus. Se murant dans son silence. « C’était trois ans après qu’on ait arrêté de se parler et ce n’était pas … comme nous. » elle évitait consciencieusement la dernière question. Ce n’était qu’une enfant qui jouait au femme forte. Face à l’expression que lui offrait son petit ami, la jeune femme finit par articuler, la crainte se lisant sur son visage « Mon amour … on est le combien aujourd’hui … ? » souffle-t-elle difficilement.
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Re: ShinBae + Déroutés, on aimerait tant souffrir ensemble | Mar 28 Juil - 2:01 Citer EditerSupprimer
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Ces questions que j’ose lui poser me brulent les lèvres, m’arrachent le cœur, me broient de douleur. La seule pensée qu’un autre puisse la toucher me mettait déjà en rogne, mais je pouvais le comprendre. Mais pourquoi m’avouez qu’elle m’aimait alors qu’elle s’offrait déjà à un autre ? Ca, je ne le comprenais pas, et mon esprit refusait de l’assimiler. Je n’avais rien à lui offrir, pas de beaux-parents, pas d’argent, pas de maison… juste moi. Moi tout entier. Je n’avais jamais eu de chance dans la vie et ca avait commencé dès mon enfance quand j’avais perdu mes parents dans un accident de voiture. J’étais le seul survivant, mais à quel prix ? Je n’avais rien de bon à lui offrir, que de l’insécurité et de la souffrance. Pourtant, je faisais toujours de mon mieux pour la combler, même si j’étais maladroit et que je la blessais bien plus que je ne la rendais heureuse. Je sens une larme coulée le long de ma joue quand elle me regarde avec ses yeux de malheureuse qui ne comprenaient pas de quoi on lui parlait tout en prononçant ce petit surnom qu’elle me donnait avec sa voix fébrile. Elle me brisait le cœur. J’avais l’impression d’être le méchant dans l’histoire, comme à chaque fois qu’elle me regarde de la sorte. Ce n’était peut-être pas faux au fond. Oui ! Qui étais-je pour lui demander cela ? Instantanément, je détournais le regard, essayant la goutte d’eau salé qui s’échappait seul sur ma peau d’un revers de main, espérant lui cacher ma blessure. Je connaissais la réponse… d’après elle… je connaissais la réponse…. Si seulement je le savais. Qu’on en a déjà discuté. Qu’elle se cherchait après mon départ. « Quel départ ? » demandais-je distant. J’avais du mal à me concentrer sur ce qu’elle disait tellement ca avait tout l’air d’un charabia pour moi. Tout ce que je ressentais de cette discussion, c’était comme une trahison. Je n’en avais pas après elle. Elle était assez grande pour mener sa propre vie après tout. Mais je m’en voulais de ne pas avoir tenté ma chance avec elle bien plus tôt. Je m’en voulais d’avoir attendu si longtemps. « Tu te comportes de la sorte avec moi, car je suis sur un lit d’hôpital ? » demandais-je de but en blanc à la jeune femme sans même prendre la peine de la regarder en face, ayant bien trop peur de faire couler une autre larme non contrôlée. J’avais répondu sèchement, car c’était le seul moyen que je connaissais pour me défendre. C’était comme de l’auto défense. Quand on me blessait verbalement, je ne trouvais rien de mieux que de rétorquer sur le même ton et de la même manière. Pourtant, dans ce cas précis, je ne voyais que cela comme explication plausible pour qu’elle dise amen à tout ce que je lui disais, même à ma déclaration improvisée et qu’elle soit si douce et câline avec ma personne alors qu’elle est déjà avec une autre. Et elle continuait dans ses explications, m’enfonçant son poignard virtuel un peu plus dans le cœur. J’encaissai chacune de ses paroles sans broncher, me demandant juste pourquoi j’étais si maso de vouloir des explications alors qu’elle ne me devait rien. Elle finit par changer de sujet, me demandant quel jour on était. Je crus un instant qu’elle se foutait de moi, mais elle était bel et bien sérieuse. Je ne connaissais que trop bien ce regard. « Le 2 juillet ? » demandais-je un peu hésitant sans grande conviction. A vrai dire, je n’avais aucune idée de quel jour on était et plus j’essayant de m’en souvenir, plus me mal de crane augmentait. « Je ne sais pas quel jour on est… et franchement, je m’en fiche. » répliquais-je de nouveau sèchement, un peu brusque. Il était hors de question que je sois faible face à elle. Elle avait ce pouvoir sur moi, et je n’avais aucune envie qu’elle ne le sache… Sinon de quelle façon pourrait me sortir de cette situation en un seul morceau ?
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