fear cuts deeper than swords | Rey Tara
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fear cuts deeper than swords | Rey Tara | Mar 3 Fév - 23:05 Citer EditerSupprimer
Rey Tara & 양민지
fear cuts deeper than swords
Mais le métro n'est vraiment pas ton endroit de prédilection. Tu n'es certes pas vraiment claustrophobe mais il est difficile pour toi de te sentir tout à fait en sécurité dans ce genre d'endroit. Être sous-terre dans une zone géographique où les séismes sont fort probables comme quelques jours auparavant, ça ne te rassure pas vraiment. Et puis dans ta Californie natale, tu ne prenais jamais le métro. Le bus et la voiture étaient tes seuls moyens de transports. Ce fut assez difficile la première fois que tu as pris le métro ici à Séoul.
Tu prends donc le métro à la station en bas de chez toi pour te rendre vers le centre ville. Comme à chaque fois tu te sens perdue dans cette foule si dense. Fort heureusement les gens semblent civilisés et ordonnés, mais il y a tellement de monde. Tu as l'impression d'être perdue au beau milieu d'une fourmilière. Tu es toujours aussi impressionnée par cette manière à tous marcher dans le même sens et du même côté, à ne pas regarder où ils vont, comme s'ils n'étaient que des robots ou des pantins. Tu es toujours tentée de marcher à contre courant, pour briser ce côté trop parfait qui règne parfois dans ce pays. Mais tu ne veux pas te mettre à dos toute une société, tu as déjà bien trop de mal à t'intégrer comme tu le voudrais alors que tu es coréenne d'origine.
Tu attends sagement la rame de métro qui est à l'approche. Tu es calme, tu attends sagement. Tu observes autour de toi. Des couples, des travailleurs, tous concentrés sur leur smartphone. Est-ce qu'un jour ils daigneront se sortir de leur univers virtuel ? Même les couples agissent comme ça, tu as du mal à comprendre. Ils sont ensemble et ils ne profitent même pas, ça te dépasse.
La rame de métro arrive enfin. Machinalement tu suis le mouvement pour y entrer. Par chance tu arrives à obtenir une place assise. Vu le chemin que tu as à faire, ça te soulage. Le boulot que tu fais est tellement épuisé que tu aimerais bien être considérée comme une ajumma parfois pour avoir droit aux places prioritaires dans les transports. Mais tu es encore jeune. Tu observes tout autour de toi et ton regard est attiré par une jeune femme. Pas n'importe laquelle, non, c'est une jeune femme occidentale. Tu te surprends à commencer à agir comme les coréens natifs, être attiré par le différent. Mais c'est tellement surprenant d'en croiser, surtout durant l'hiver en fait. Tu te poses toujours la question de ce qui a pu les amener jusqu'ici. Mais elle te fait sourire parce qu'elle ne semble pas être la touriste complètement paumée. Elle semble même presque intégrée.
Puis soudain, un freinage violent. Heureusement que tu es assise mais tu as quand même été un peu secouée. Personne ne semble savoir ce qu'il se passe, c'est normal. Tu te dis que ça va vite s'arranger, un problème de signalisation et tout va se remettre en route. Mais aussitôt les lumières s'éteignent et là ça devient très difficile pour toi de garder ton calme. Tu essayes de te contenir mais tu as l'impression que tout le monde va profiter de l'obscurité pour te faire du mal, une sorte de paranoïa que tu ne connaissais pas. Tu tentes de te retenir mais ça finit par sortir. « OH my god. I don't wanna die... » Une simple expression en anglais qui finit par ressortir et ce simplement parce que la peur t'a rattrapée. Tu sens les larmes couler sur ton visage. Tu n'oses même pas te lever, ton réflexe est d'aller te recroqueviller au sol, en attendant que les choses passent.WILDBIRD
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H
abiter loin du centre ville est devenu un réel problème depuis que tu as un nouveau boulot. Puis même si à Gangnam il y a pas mal de labels dans lesquels tu pourrais postuler, celui qui retient le plus ton attention est à Digital City. Tu dois donc régulièrement prendre le métro. Hors de question d'utiliser ta camionnette pour aller au Youth Lagoon, ton patron t'a assez bien fait comprendre qu'il trouvait ta situation ridicule, donc il est inutile d'en rajouter une couche.Mais le métro n'est vraiment pas ton endroit de prédilection. Tu n'es certes pas vraiment claustrophobe mais il est difficile pour toi de te sentir tout à fait en sécurité dans ce genre d'endroit. Être sous-terre dans une zone géographique où les séismes sont fort probables comme quelques jours auparavant, ça ne te rassure pas vraiment. Et puis dans ta Californie natale, tu ne prenais jamais le métro. Le bus et la voiture étaient tes seuls moyens de transports. Ce fut assez difficile la première fois que tu as pris le métro ici à Séoul.
Tu prends donc le métro à la station en bas de chez toi pour te rendre vers le centre ville. Comme à chaque fois tu te sens perdue dans cette foule si dense. Fort heureusement les gens semblent civilisés et ordonnés, mais il y a tellement de monde. Tu as l'impression d'être perdue au beau milieu d'une fourmilière. Tu es toujours aussi impressionnée par cette manière à tous marcher dans le même sens et du même côté, à ne pas regarder où ils vont, comme s'ils n'étaient que des robots ou des pantins. Tu es toujours tentée de marcher à contre courant, pour briser ce côté trop parfait qui règne parfois dans ce pays. Mais tu ne veux pas te mettre à dos toute une société, tu as déjà bien trop de mal à t'intégrer comme tu le voudrais alors que tu es coréenne d'origine.
Tu attends sagement la rame de métro qui est à l'approche. Tu es calme, tu attends sagement. Tu observes autour de toi. Des couples, des travailleurs, tous concentrés sur leur smartphone. Est-ce qu'un jour ils daigneront se sortir de leur univers virtuel ? Même les couples agissent comme ça, tu as du mal à comprendre. Ils sont ensemble et ils ne profitent même pas, ça te dépasse.
La rame de métro arrive enfin. Machinalement tu suis le mouvement pour y entrer. Par chance tu arrives à obtenir une place assise. Vu le chemin que tu as à faire, ça te soulage. Le boulot que tu fais est tellement épuisé que tu aimerais bien être considérée comme une ajumma parfois pour avoir droit aux places prioritaires dans les transports. Mais tu es encore jeune. Tu observes tout autour de toi et ton regard est attiré par une jeune femme. Pas n'importe laquelle, non, c'est une jeune femme occidentale. Tu te surprends à commencer à agir comme les coréens natifs, être attiré par le différent. Mais c'est tellement surprenant d'en croiser, surtout durant l'hiver en fait. Tu te poses toujours la question de ce qui a pu les amener jusqu'ici. Mais elle te fait sourire parce qu'elle ne semble pas être la touriste complètement paumée. Elle semble même presque intégrée.
Puis soudain, un freinage violent. Heureusement que tu es assise mais tu as quand même été un peu secouée. Personne ne semble savoir ce qu'il se passe, c'est normal. Tu te dis que ça va vite s'arranger, un problème de signalisation et tout va se remettre en route. Mais aussitôt les lumières s'éteignent et là ça devient très difficile pour toi de garder ton calme. Tu essayes de te contenir mais tu as l'impression que tout le monde va profiter de l'obscurité pour te faire du mal, une sorte de paranoïa que tu ne connaissais pas. Tu tentes de te retenir mais ça finit par sortir. « OH my god. I don't wanna die... » Une simple expression en anglais qui finit par ressortir et ce simplement parce que la peur t'a rattrapée. Tu sens les larmes couler sur ton visage. Tu n'oses même pas te lever, ton réflexe est d'aller te recroqueviller au sol, en attendant que les choses passent.
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Re: fear cuts deeper than swords | Rey Tara | Sam 7 Fév - 18:23 Citer EditerSupprimer
En cherchant du boulot tu n'imaginais pas que tu finirai à l'opposé du centre. Il y a tellement de postes possibles là bas que tu ne peux pas accepter l'idée de perdre du temps dans les transports. Tu n'as pas que ça à faire et ça te démotive dans tes recherches. Financièrement tu ne t'en sors pas trop mal, tu as même deux toits. Alors pourquoi un emploi ? Parce que tu veux une indépendance sans limites. Tu ne veux pas t'appuyer sur quelqu'un en cas d'imprévu. Tu veux pouvoir aider en cas de problème. Problème comme le séisme, en plus tu as été obligée de payer des soins médicaux. Alors il te faut trouver quelque chose. Tu veux l'indépendance mais tu veux surtout la sécurité. Mais aller si loin pour l'avoir, tu ne sais pas si tu es prête à faire ce compromis. Et puis tu es déjà assez occupée de quoi te faire encore plus douter.
Recherche terminée pour aujourd'hui, tu descends les escaliers qui mène au métro. Tu n'es pas pressée mais tu marches vite. Tu ne supportes pas les gens lents. Tu te faufiles entre eux pour rentrer au plus vite. Tu coupes à travers la foule jusqu'à la rame. Puis tu attends. Tu es de nature impatiente mais étrangement dans les transports en commun tu arrives à prendre ton mal en patience. Le métro arrive, tu laisse sortir les gens et ne rentre qu'au dernier moment. Tu vois des places assises libres mais tu ne fais que les regarder. Toi tu t'appuies sur les portes une fois fermées. L'avantage c'est que tu pourra sortir plus vite même si t'es pas à quelques secondes près.
L'air pensive tes yeux se perdent sur les gens. Silencieuse, tu les observes et laisse aller tes pensées pendant que les stations passent. Ton regard croise celui d'une jeune femme assise. Elle a les cheveux colorés, tu trouves que ça lui va bien. Elle a une jolie coupe. Puis tes yeux se portent sur quelqu'un d'autre et ainsi de suite. De temps en temps tu regardes la pancarte qui indique les stations, tu connais déjà leur nom mais ça t'aide à te situer. Parfois il t'arrive même de compter les stations jusqu'à destination pour oublier le chiffre la minute d'après. Qu'est ce que tu t'ennuies dans le métro, tu serai bien mieux en voiture.
Ennui, ennui et puis soudain un violent freinage te sors de tes pensées. Toi qui avait le dos contre la porte du métro tu te retrouves projetée. Il en a fallu de peu pour que tu te retrouves par terre. Tu t'accroche à ce que tu peux pour reprendre ton équilibre. Tu reprends ta position de départ et tu attends. Évidemment tu t'interroge sur ce qui se passe mais c'est tout. Aucune inquiétude en toi. Même quand les lumières s'éteignent. La colère t’envahis doucement. Tu commences à en avoir marre de tout ce qui se passe dernièrement comme si la poisse te collait. Les gens commence à paniquer, pleins de question se font entendre. De l'anglais te parvient même aux oreilles. Tu n'as aucune notion d'anglais si tu dois aider un étranger. Super. Tes yeux se ferment, tu soupires discrètement – de toute façon personne ne peut te voir – et tu attends. Encore et toujours.
Enfin, les lumières se rallument. Tu ne sais pas combien de temps après, tu as cette manie de déconnecter à chaque signe de danger. Les gens se rassoient, se regardent avec effroi et toi tu es la au milieu. Indifférente. Personne n'ose bouger, même la rame semble vouloir rester immobile. Puis c'est là que tu l'aperçois, la jeune femme aux cheveux colorés. On dirait que tu es la seule à y prêter attention. Tu t'avances et t’accroupis vers elle. Ta main se pose sur son bras pour attirer son attention. « Tu peux te relever c'est terminé. » Tu tends ta main pour l'aider à se relever. « Faut pas se mettre dans cet état. » Facile à dire. Ouais tu sais.
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Re: fear cuts deeper than swords | Rey Tara | Lun 23 Mar - 0:32 Citer EditerSupprimer
Rey Tara & 양민지
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Ta réaction pouvait paraître stupide aux yeux des autres personnes présentent dans le wagon, mais ton réflexe fut de quitter ton siège pour t'agenouiller au sol et te recroqueviller. Tu ignores combien de temps ça dure. Quelques secondes ? Quelques minutes ? Des heures ? Tu entames une sorte de prière dans ta tête afin que les choses se terminent rapidement, tu veux de la lumière, tu veux voir ce qui se passe, tu veux que ça se termine. Décidément ces derniers jours rien ne va comme tu veux. Tremblement de terre, agression dans la rue, et puis maintenant une crise d'angoisse dans le métro. Ton karma est vraiment mauvais.
Après quelques temps à prier pour la fin de ce cauchemar, les lumières se rallument. Les gens autour de toi marmonnent, soulagés, énervés. Mais la vie reprend son cours rapidement et le métro se remet en marche. Sauf que tu ne bouges pas. Tu as honte d'être là, au milieu de tout le monde. Tu sais que tu ne passeras pas inaperçue de toute manière vu ta chevelure, mais tu as honte parce qu'en plus d'être dans une position particulière, tu as crié. Que faire ? Tu risques de manquer ta station si tu ne regardes pas où tu es, mais lever la tête pour voir les gens autour de toi te fait bien trop peur. Tu veux rentrer, tu veux retourner en Californie. Mais alors que tu es encore recroquevillée, une main vient se poser sur ton bras. Tu sursautes. Une voix s'adresse à toi et te fait savoir que c'est terminé, que tu peux te relever. Tu relèves la tête pour voir qui s'adresse à toi. C'est la fameuse occidentale qui avait retenu ton attention juste avant le coup de frein violent du métro. Tu lui adresses un sourire timide, tu es encore sous le choc.
Elle te tend la main pour que tu te relèves, tu la saisis et te remets sur tes deux pieds. « Merci... Je sais que c'est ridicule de se mettre dans un tel état mais moi-même je ne sais pas pourquoi j'ai réagit comme ça, c'est la première fois que je panique autant... » Je regarde autour de moi, les gens semblent tous dans leur monde, pas une personne ne s'est inquiétée de savoir si tu allais bien. Même si ta réaction semblait un peu exagérée, tu aurais pu faire un malaise que ça n'aurait inquiété personne, sauf la jeune femme. Elle n'a rien fait d'extraordinaire, si ce n'est tenter de te rassurer, ce qui est déjà pas mal. « C'est pour ça que je ne prends jamais le métro... Moi c'est Yang Min Jee, et toi ? » Quitte à ce qu'elle t'ait adressé la parole, autant faire un peu connaissance, le temps que vous arriviez respectivement à votre station.WILDBIRD
Rey Tara & 양민지
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T
u n'avais pas fait de crise d'angoisse depuis un bon moment déjà. En fait, depuis que tu étais arrivée à Séoul, tu n'en avais pas faite, étrangement. Et pourtant c'était un pays si étrange auquel tu pensais avoir du mal à t'intégrer, mais pas une fois tu n'avais fait de crise. La dernière fois, c'était en Californie lorsque l'une des maisons du voisinage a pris feu. Tu ne supportes pas la vue du feu. Mais cette fois-ci, ce qui avait causé ta crise était complètement différent. C'était cette sensation que l'obscurité était synonyme de danger. C'était la première fois que tu réagissais de cette manière face à l'obscurité. Il faut dire que depuis qu'un mec t'avait stalkée dans la rue pour te toucher, tu étais devenue parano. Tu avais pourtant trouvé ce pays assez sûr mais plus maintenant.Ta réaction pouvait paraître stupide aux yeux des autres personnes présentent dans le wagon, mais ton réflexe fut de quitter ton siège pour t'agenouiller au sol et te recroqueviller. Tu ignores combien de temps ça dure. Quelques secondes ? Quelques minutes ? Des heures ? Tu entames une sorte de prière dans ta tête afin que les choses se terminent rapidement, tu veux de la lumière, tu veux voir ce qui se passe, tu veux que ça se termine. Décidément ces derniers jours rien ne va comme tu veux. Tremblement de terre, agression dans la rue, et puis maintenant une crise d'angoisse dans le métro. Ton karma est vraiment mauvais.
Après quelques temps à prier pour la fin de ce cauchemar, les lumières se rallument. Les gens autour de toi marmonnent, soulagés, énervés. Mais la vie reprend son cours rapidement et le métro se remet en marche. Sauf que tu ne bouges pas. Tu as honte d'être là, au milieu de tout le monde. Tu sais que tu ne passeras pas inaperçue de toute manière vu ta chevelure, mais tu as honte parce qu'en plus d'être dans une position particulière, tu as crié. Que faire ? Tu risques de manquer ta station si tu ne regardes pas où tu es, mais lever la tête pour voir les gens autour de toi te fait bien trop peur. Tu veux rentrer, tu veux retourner en Californie. Mais alors que tu es encore recroquevillée, une main vient se poser sur ton bras. Tu sursautes. Une voix s'adresse à toi et te fait savoir que c'est terminé, que tu peux te relever. Tu relèves la tête pour voir qui s'adresse à toi. C'est la fameuse occidentale qui avait retenu ton attention juste avant le coup de frein violent du métro. Tu lui adresses un sourire timide, tu es encore sous le choc.
Elle te tend la main pour que tu te relèves, tu la saisis et te remets sur tes deux pieds. « Merci... Je sais que c'est ridicule de se mettre dans un tel état mais moi-même je ne sais pas pourquoi j'ai réagit comme ça, c'est la première fois que je panique autant... » Je regarde autour de moi, les gens semblent tous dans leur monde, pas une personne ne s'est inquiétée de savoir si tu allais bien. Même si ta réaction semblait un peu exagérée, tu aurais pu faire un malaise que ça n'aurait inquiété personne, sauf la jeune femme. Elle n'a rien fait d'extraordinaire, si ce n'est tenter de te rassurer, ce qui est déjà pas mal. « C'est pour ça que je ne prends jamais le métro... Moi c'est Yang Min Jee, et toi ? » Quitte à ce qu'elle t'ait adressé la parole, autant faire un peu connaissance, le temps que vous arriviez respectivement à votre station.
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