Moeko inspire un grand coup, la au coin de la rue, ferme les yeux pour contrôler ses émotions, passe ses deux mains sur son visage puis dans ses cheveux pour se donner du courage avant de fourrer ses même mains dans ses poches. Le moment était dur, la période, la semaine dernière aussi. si dur. Lorsqu'areum lui avait envoyé un message, elle n'avait réussis à lui répondre que bien des heures après. C'était si dur de regarder la réalité en face : Elle la ferait souffrir, et elle souffrait aussi. Leur relation n'avait rien du grand amour, et bien qu'elles étaient toute deux au courant que ça risquerait d'être dur, moeko n'arrivait pas à se rendre à l'évidence : si elle était la aujourd'hui, pour voir areum, c'était certainement pour... mettre les choses à plat. Prenant son courage à deux mains, moeko tourne au coin de la rue pour rejoindre areum. La voir lui fit un pincement au coeur, et avant même qu'elle n'ai pu dire quoi que se soit, sa compagne avait pris la parole, et les devant, en poursuivant son chemin. La japonaise pinça les lèvres et la suivis en silence, s'installant au café quelques minutes après, jouant avec ses mains, le regard baissé. écoute areum... je suis désolée de pas t'avoir appelée après le tremblement de terre mais... il s'est passé tant de choses et... La gorge serrée, la japonaise avait du mal à parler. Les sentiments, ça avait toujours été compliqué pour elle, encore plus aujourd'hui, alors qu'après avoir réfléchis toute la nuit, elle se rendait compte que sa relation avec areum n'avait jamais été la plus belle et insouciante. mh..

C'est pas comme si elles s'étaient déchirées toute les deux, c'est pas comme si c'était une des relations post dramatiques à de grosses séquelles. C'est juste une histoire prise un peu rapidement dans les suites de soirées et de bonne entente, c'est aussi et surtout des découvertes pour l'une et un besoin d'affection de l'autre. Mais qu'on t-elles réellement fait à part s'amuser un temps ? Et quand ça deviens trop dur, et quand il faut commencer à réellement assumer, tout part en vrille. Dans la tête de moeko, les relations amoureuses étaient toujours désastreuses. Elle n'as jamais eu d'histoire fixe, belle, poignante dans le bon sens du terme. Moeko a toujours souffert de l'amour, et ça a sûrement joué sur le point de non -retour atteint avec areum. « je veux bien... la même chose que toi » laissa t-elle échappé en voyant areum se lever. Mal à l'aise, moeko passa une main dans ses cheveux et glissa ses mèches derrière son oreille en soupirant longuement. C'était si dur que ça, de dire la vérité ? Oui, oui quand on sait que ça va faire mal derrière. Quand areum revint avec leur boissons, la japonaise esquissa un léger sourire en signe de remerciement, glissa ses doigts sur le gobelet avant de boire une gorgée. « je suis désolée areum. Il s'est passé quelque chose avec... un ami. C'est une relation destructrice et on a couché ensemble... j'ai pas réussis à l'arrêter. » Ce n'était pas l'entière vérité mais était-ce le moment de montrer à areum ô combien elle souffrait ? Non, la coréenne n'avait pas besoin de souffrir autant. « puis y'as eu le tremblement de terre juste le lendemain, on a perdu des amis, y'as eu beaucoup de blessés... j'ai pas supporté devoir m'occuper de tout ça, j'ai craquée, je pète un plomb. »  moeko releva les yeux (étonnement encore secs) sur areum et la fixa, désolée. « j'ai eu peur pour toi. »

Moeko n'était plus que l'ombre d'elle-même depuis quelques semaines déjà. De plus en plus, elle régnait les valeurs qu'elle avait eu par ses parents, elle régnaient les limites qu'elles s'étaient fixés, sortait trop, fumait trop, buvait trop, travaillait trop. Se réfugier dans le travail (le mauvais travail) était pour elle la façon la plus facile d'expliquer qu'elle ai raté des cours. Et elle avait mal, et elle souffrait tellement, mais personne ne savait. Comment aurait elle pu le crier sur tout les toits. Elle qui avait toujours été aussi franche ne faisait que se renfermer un peu plus sur elle-même. Littéralement, elle n'étais plus qu'une enfant perdue. Son cœur saignait si fort, ses yeux pleurait trop souvent, et elle tremblait à l'idée de devoir avouer à quelqu'un ce qui la torturait à ce point. Qu'était-ce au final, si ce n'est un trop pleins de trop de choses ? Elle aurait du partir. Partir et souffler, partir et vivre, partir et pleurer tout le mal pour qu'il sorte. Mais elle était la, sur la chaise en face d'areum, à l'écouter. L'écouter ?

Elle l'écoutait mais ne pipait mot. Elle sentais qu'areum avait du mal à se lancer, mais elle ne voulait surtout pas l'arrêter. Areum avait toujours été si dure à percer, à comprendre. Ele avait toujours eu trop de secrets pour quelqu'un d'aussi franche que moeko. Et la japonaise faisait tout les efforts du monde pour contrôler sa peine, pour aider son amie, pour la comprendre, mais areum était pire qu'une huître quand les problèmes venaient d'elle. C'est du moins ce que ressentait moeko. Les yeux tristes de la coréenne en face d'elle lui brisait le cœur, comme à chaque fois qu'elles se voyaient. Areum avait-elle seulement sourit une seule fois avec du cœur, depuis qu'elles étaient ensemble ? Ne joue pas la victime. C'est quelque chose que vous avez fait tous les deux ou pas Il n'y a pas de juste milieu et maintenant c'est fait de toutes façon..  Moeko releva des yeux choquée sur areum. Parce qu'elle croyait qu'elle avait choisis de subir la pression morale que faisait jouer hoseok sur elle ? Parce qu'elle avait choisis de laisser son corps pour préserver son peu de cœur qui lui restait ? Parce qu'elle avait choisis de pleurer et de souffrir seule, et d'accepter un compromis pour pouvoir souffler quelques minutes ? Moeko était choquée de comment areum tournaient les choses, mais en même temps, comment aurait-elle pu savoir ? Areum... je ne joue pas la victime. Moeko avait tellement de mal à trouver ses mots. j'assume, puisque je viens te le dire. J'ai toujours été honnête avec toi, je t'ai toujours tout dit, je ne sais pas mentir tu le sais. Mais ça... ça c'était trop puissant, ça fait trop mal, je voulait pas que tu souffres avec moi. Penses que je joue la victime si tu veux, je pourrais pas te faire changer d'avis, j'ai jamais réussis à discuter réellement avec toi de toute façon. Et Moeko redevenait celle qu'elle était, dans un mélange de franchise abrupte qui faisait parfois bien plus mal que le mensonge. il m'as forcé. Il m'a violé. Puis j'ai accepté pour arrêter d'avoir mal. Pour arrêter de voir ça comme un viol. Maintenant c'est de la prostitution gratuite, nuance. Mais ça fait tellement mal. Tellement mal.. La gorge serrée, moeko releva la tête et planta son regard dans celui d'areum. Pourquoi t'es pas venu au dortoir ? Pourquoi tu t'es pas montrée ? Es-tu seulement une wonsungi ? Naoji est mort, areum. Naoji est mort, takuya est à l'hôpital, avec seong hee, yi ming, Dae hyun. Les autres sont tous traumatisés. Je devait gérer tellement de chose. La japonaise jouait avec son gobelet, essayant de contrôler ses sentiments. t'étais ou quand tout le monde avait besoin d'aide ? T'as pensée à moi toi ? Pourquoi t'as pas répondu à mes appels, à mes sms ? T'as mis longtemps avant de donner signe de vie... J'ai eu très peur pour toi, byeol areum.

Les lèvres pincées, moeko regard areum lui répondre, et quand celle ci leva la voix, moeko explosa. son cri se transforma en murmure, mais elle était vraiment à bout. tu crois que j'ai pas essayé ? Je peux pas ! De toute ce qu'elle lui avait dit, Areum n'avait retenu que le fait qu'elle était resté -par obligation- près de son homme. Moeko tapa du poing, et passa ses deux mains dans ses cheveux, se redressant en inspirant un grand coup, s'excusant auprès de la serveuse qui la regardait, apeurée. elle se pencha en avant, à la japonaise, et serra les poings pour ne pas s'énerver à nouveau. La japonaise planta son regard noir, déçu, apeurée, dans celui de moeko, qui comme à son habitude restait insensible à tout ce qui l'entourait. Il est mort, areum. Mort. mort. Elle se leva, laissant son gobelet, et se pencha vers areum, les yeux complètement remplis de larmes sais-tu au moins qui c'est ? J'me doute. Elle se releva, attrapa sa veste et son sac, et regarda une dernière fois Areum, ne retenant pas les larmes qui coulaient sur ses joues. Tu t'es jamais occupée de personne d'autre que ta petite personne. Le monde ne tourne pas autour de toi areum, et tu aurais pu faire l'effort de comprendre que j'avais beaucoup de choses à gérer. Elle ravala ses larmes, sa tristesse, sa colère, et tourna les talons. elle s'essuya les joues avant de passer la porte du magasin, déçue, démunie, et apeurée par la suite.

Moeko ne pouvait plus garder pour elle au sujet d'Areum, qu'elle avait essayé d'accepter, de faire des efforts pour. Mais quand on sort avec quelqu'un en se disant que ça pourrait marcher, parce qu'on fait semblant, alors pourquoi pas pour de vrai, mais qu'on e la connaît pas, c'est une bien grosse erreur. A peine passer la porte du café, moeko avait enfilé sa veste et essuyé ses yeux, mais c'est la main d'areum sur son poignet qui la fit s'arrêter. Elle retira vivement son bras en se tournant à demi vers elle, l'écoutant parler, folle de rage. Moeko voulait prendre la parole mais areum ne lui laissa pas le temps. Et intérieurement, la japonaise se demandait si c'était bien utile de continuer la conversation. Je me demande bien ce que tu fais inscrite dans notre dortoir, alors que tu ne t'y intéresses pas. T'es occupée, très bien, moi aussi. Je sais ce que c'est de vivre ta vie, je te rappelle. Moi aussi j'ai un travail, même deux, le même que le tiens si t'as oublié, j'ai aussi les même passions, j'ai aussi des responsabilités. Moeko ne continua pas puisque la jeune femme en face d'elle reprenait la parole. Et c'en fut trop pour elle, la japonaise leva les yeux aux ciel et laissa échapper un soupire d'ironie. Tu joue pas la victime la peut-être ? Arrête, areum. Ça va dans les deux sens! Moeko pris le temps de pincer les lèvres en observant areum, puis finalement plissa les yeux, serrant son poing autour de son téléphone qu'elle tenait à la main. Je me rend pas compte de quoi au juste ? Du fait que tu veuilles parler de rien et que tu me caches tes sentiments ? Oh que je m'en rend compte. Elle haussa les épaules J'me demande pourquoi on discute encore de ça, apparemment aucune de nous deux ne comprend l'autre. Tu m'as demandée de venir et tu n'écoutes pas vraiment ce que je dit. Bonne soirée, byeol areum. Moeko tourna à nouveau les talons et traça sa route, marchant légèrement plus vite que d'habitude. Elle ne voulait pas que la coréenne la suive, elle ne voulait plus voir personne, elle voulait juste... danser. Danser jusqu'à mourir.