We don't have to be ordinary make your best mistakes ‘cause we don't have the time to be sorry. So baby be the life of the party. I'm telling you, take your shot it might be scary. Hearts are gonna break ‘cause we don't have the time to be sorry so baby be the life of the party we are  Seungho & Jordan

L'abandon, le mensonge, l'amour à sens unique, Jordan connaissait ça. Ce n'est pas comme si c'était complètement inconnu pour lui, et là, il était en plein dedans. Il savait de quoi il parlait, il ne prononçait pas ses mots à la légère. Il était persuadé que l'amour n'avait que des effets négatifs et néfastes. C'est ce qu'il avait apprit durant ses dernières années. Il avait compris, assimilé et ce soir, il faudrait que Seungho en prenne aussi conscience. Seulement, Jordan aurait dû prendre des gants pour lui dire tout ça. C'était un peu trop poussé et c'est à l'alcool qu'il fallait dire merci. Ou pas. Peut-être que Jordan était vraiment comme ça dans le fond ?

Il voulut se reculer mais il ne fut pas assez rapide. Au contraire, il heurta le matelas et à défaut de se faire embrasser, lui, se reçut un bon coup du crochet. Le goût métallique du sang se fit sentir, sa lèvre en avait prit un coup, ou bien était-ce sa gencive ? Incapable de savoir et ne voulant pas y réfléchir, Jordan se contenta d'écouter ses paroles acerbes, tout comme l'avaient été les siennes. L'enculer ? Il parlait vraiment comme un gay maintenant. « Et je kifferais ça, crois-moi. » Ses lèvres s'élargirent dans un sourire moqueur. Puis il le relâcha enfin et il pu se redresser en position assise, essuyant du revers de sa manche, sa lèvre meurtrie. « Un raisonnement logique tu dis ? Toi qui as peur des femmes et qui crois être tombé amoureux d'une ? Dis-moi ce qui est logique à ça. » Il grimaça, passant sa langue sur sa lèvre inférieure, chassant la goutte de sang qui était réapparu. Ce goût-là, il le détestait. Son regard se posa sur Seungho, recroquevillé dans un coin. Il poussa un profond soupire et détailla longuement le jeune homme, en proie à une profonde réflexion. Comme quoi, il n'était pas le seul à se poser des questions parfois. « Seungho, t'es pas aussi naïf que ça, j'le sais. J'voudrais juste ne pas avoir à te ramasser à la petite cuillère. Tu vaux mieux que ça. » Il avait prononcé ses paroles d'une voix presque douce. Il se leva et s'approcha de lui. Il s'accroupit pour se mettre à sa hauteur et posa une main délicate sur son épaule, y effectuant une légère pression comme pour le soulager d'un poids qui serait venu se déposer sur ses épaules. « Redresse-toi. Seungho. Te torture pas. » Bon, après lui avoir versé des flots de paroles ignobles, maintenant il se mettait à le réconforter. Jordan pouvait atteindre de gros extrême parfois. Mettons ça sur le compte de sa bipolarité. « Je m'excuse de t'avoir embrassé, ça te va ? » Même s'il pouvait très bien recommencer s'il le voulait. Il ne regrettait pas ce baiser. Il ne regrettait jamais aucun baiser. En vérité, il ne regrettait pratiquement jamais rien de ce qu'il pouvait faire. C'est comme ça, s'il faisait un acte, c'était réfléchi, point.

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L 'alcool l'empêchait d'être logique, lui aussi. Seung Ho n'en pouvait plus. S'il s'était rapproché d'une forme de bonheur, il avait très bien conscience que ce dernier n'était qu'éphémère, voire même artificiel. Un jour, il se retrouverait à nouveau seul et meurtri. Et alors, ça serait encore plus difficile pour lui de croire en l'amour. Le jeune homme se mordillait la lèvre nerveusement, cherchant à évacuer toute cette frustration qui sommeillait en lui. Il n'avait pas envie que quelqu'un le ramasse à la petite cuillère lui aussi mais il ne pouvait pas se sortir de là, c'était la vie après tout. Jordan s'approcha de lui, s'accroupit et posa une main sur son épaule. Seung Ho abaissa la tête, se pinçant les lèvres, restant silencieux. Comment ne pouvait-il pas se torturer alors que tout était comme ça ? Il voulait juste être heureux, et il avait bien dû se faire à l'idée que le seul bonheur qu'on pourrait lui offrir était faux, dénué de sens. Jordan le consolait à présent et s'excusait, mais Seung Ho n'était pas encore calmé. Il en voulait toujours au vert pour ce qu'il avait dit et fait et ça prendrait beaucoup plus de temps pour qu'il ne le pardonne. Redressant lentement la tête pour croiser son regard, son expression était remplie d'amertume et de désespoir. « Ce ne sont pas des excuses sincères. » commença-t-il avant de regarder ailleurs, prononçant faiblement. « Je sais que tu veux recommencer encore et encore. » Jordan devait même en vouloir plus de lui, mais ça n'était pas le genre de choses qui passaient à travers l'esprit de Seungho. Le jeune homme fronça les sourcils. «  Mais je ne veux pas. Quoique tu dises, je n'en ai pas envie. » Il espérait que ses explications étaient claires et nettes. Le jeune homme abaissa à nouveau la tête, bouche entrouverte. Il déprimait grave maintenant. « Laisse-moi penser que ça ne sera pas éphémère.  Laisse-moi être heureux même si je crèverai au final.» Le jeune homme alla glisser ses mains dans ses propres cheveux. Pourquoi parlait-il autant ? Mais encore plus que de l'avoir embrassé, seungho haïssait Jordan pour lui avoir mis dans le crâne que Reeva ne faisait que jouer avec lui. Il avait détruit son bonheur par ces courtes phrases. Seung Ho ne savait plus du tout en quoi croire et se retrouvait de nouveau perdu et vulnérable. Enfin, le temps de dessaouler du moins. Une fois ses esprits retrouvés, le jeune homme aurait sans doute oublié toute cette mauvaise aventure. Il laissa sa tête glisser sur le côté, les yeux fermés, chassant la main de Jordan sur son épaule. La colère s'étant dissipée, Seung Ho devenait une véritable loque, ce qui était plutôt normal pour lui après consommation d'alcool.

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Pas des excuses sincères ? Qu'est-ce qu'il voulait au juste ? Qu'il se mette à genoux, qu'il rampe, qu'il l'implore ? Très peu pour Jordan qui n'avait même pas l'habitude de s'excuser en temps normal. Il poussa un profond soupire, défiant le regard du bleu qui semblait partit à dix milles lieux de là. Loque humaine. Profondément blessé ou profondément saoul surtout. La bouteille, il l'avait oublié, elle était tombée au sol et, tout autour d'elle, l'alcool s'était répendu. Il n'y pensait même plus de toute façon. Il n'avait pas envie. Peut-être pas encore. Tout espoir n'est pas vain. Jordan sentit sa main se faire rejeté mais il pensa bon de ne pas laisser le Gumiho en si mauvais état et en si mauvaise posture. Il râla et agrippa le chandail du jeune homme pour le tirer à lui. Maladroitement, il le prit dans ses bras non pas pour le cajoler mais plutôt pour l'aider à se relever. Lui aussi étant saoul, ils mirent pas mal de temps à trouver une position stable qui leur permettrait de tenir debout. Il le traîna jusqu'au lit et s'y laissa tomber avec lui. Là, au dessus de lui, c'est bien Jordan qui aurait pu 'l'enculer s'il en avait envie'. Il soupira, posa sa joue contre la sienne pour que ses lèvres se trouvent proches de son oreille. « Je m'en fous, je finirais bien par te faire entendre raison. » Ses lèvres glissèrent sur sa joue, puis sur sa machoire. Il termina finalement par un bref baiser à la commissure de ses lèvres avant de se lever et de tirer la couverture sur le corps qui se trouvait en travers du lit. Pour sa part, il se laissa tomber au sol, attirant la bouteille à lui pour essayer de sauver les dernières gouttes d'alcool qui ne s'était pas échappées de la prison de verre. Il les termina cul-sec et relâcha la bouteille qui roula un peu plus loin. S'en griller une. Il chercha dans sa poche son paquet de clopes mais quand il comprit qu'il n'arriverait pas à en sortir une du paquet, il abdiqua et préféra poser son dos contre la table de nuit, son esprit errant quelque part entre la réalité et l'imaginaire. « Tu peux pas être heureux... » Il renifla, son regard fixe sur un point invisible. « … ouaip. Si tu veux crever, j't'aiderais à mourir moins con. » Un sourire s'afficha au coin de ses lèvres et il échappa un petit rire bourré de sarcasmes juste avant qu'il ne jette son paquet de clopes de façon rageuse sur le point invisible qu'il fixait. « Fais chier. Il parlait seul, il ne savait même pas si son pote l'écoutait. Pote... peut-être plus si pote que ça dorénavant.