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bringing on the heartbreak.

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bringing on the heartbreak. | Ven 6 Fév - 19:07
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Bringing On The Heartbreak
You're a mystery


Il n'y avait pas de place au hasard. C'était tout du moins ce que se disait Takeru à chaque fois qu'il rencontrait quelqu'un sans même le vouloir. Il y avait des visages qui marquaient plus que d'autres. En l’occurrence, celle d'une jeune inconnue avait éveillé sa curiosité. Il ne savait pas trop pourquoi ni comment, mais cela était arrivé un soir de pluie. Il était entré dans une supérette dans le seul but de se mettre à l'abri. Puis au bout de quelques minutes interminables, son ventre l'avait conduis à aller acheter un truc à boire et à manger. A la caisse, une demoiselle aux longs cheveux couleur caramel, petite et svelte, l'avait accueillie avec un sourire triste et absent. Il ne l'avait pas non plus dévisagé, mais le nippon était d'autant plus certain qu'il aurait pu le faire sans qu'elle le réalise vraiment ! La miss s'était probablement faite réprimander par son chef, mais ça, Takeru n'y pouvait malheureusement pas grand-chose… Il avait donc réglé ses achats, non sans un dernier regard en arrière où il distingua une petite particularité qui le fit doucement sourire. Tout comme lui, elle avait un grain de beauté au menton. Il ne connaissait pas beaucoup de monde qui l'avait supposément à cet endroit. Mais il savait que sa sœur jumelle en possédait un tout comme le sien. Depuis ce soir-là, Takeru n'avait donc pas cessé d'y repenser. Son cœur palpitait sans raison apparente et une étrange sensation l'envahissait instantanément. Il se sentait comme pousser des ailes mais était incapable de quitter ses pieds du sol, car trop lourd. Rien de tout cela n'avait de sens, d'autant plus qu'il ne l'avait vu qu'une pauvre petite minute, sans qu'il y ait un échange quelconque… Et puis il lui avait fallu une semaine. Une semaine pour oublier ce visage, ce regard triste et cette sensation inexplicable.

Ce soir-là, Takeru était de sorti avec ses copains de chambré pour les quartiers sympas de Hongdae. Il était prêt à parier qu'il rentrerait avec un ou deux de ces gus sur son dos, mais que voulez-vous ? Aucun d'entre eux ne savaient vraiment tenir l'alcool et surtout s'arrêter quant il le fallait ! Non pas que Takeru était l'image même de la sagesse – enfin si il l'était – mais il était surtout très influençable et facilement enclin à imiter ses copains pour les pires déboires inimaginables ! Sauf que ce soir-là, il veillerait sur la merveilleuse troupe. Sa dernière cuite remontait à quelques semaines et il n'était pas tout à fait prêt de recommencer… Il s'était mis à boire seul dans un bar suite à une violente dispute avec son paternel. Les raisons étaient souvent diverses mais s'il en était venu à vouloir se bourrer la gueule, c'était parce que son paternel lui avait suggéré d'abandonner pour sa sœur. Qu'il devait tourner la page… Mais ce cher Takeru ne tournait jamais une page. Il en écrivait une autre au pire des cas, mais jamais il ne voulait oublier.  

Alors qu'ils traversaient un passage piéton, un cri retentit dans le dos du japonais et quant il se retourna, une jeune fille heurta un passant avant de lui retomber dans les bras de manière un peu brusque. Le tout se déroula en a peine quelques secondes, mais le cœur de Takeru manqua de rompre dès l'instant où il reconnut la fille de la supérette. En moins de temps pour le dire, la jolie inconnue avait aussitôt déguerpis, suivis de près par quatre ou cinq policiers à ses trousses !! Encore un peu abasourdi, l'un de ses potes lui déposa un bras sur son épaule avant de le ramener contre lui. « Woow ! Ça va ? C'est qu'elle court vite la petite ! » Ce dernier continuait de lui parler mais Takeru n'écoutait rien, ni personne. C'était comme s'il était tombé tout au fond d'une piscine avec des échos et des voix s'adressant à lui de manière incompréhensible. Sans prévenir il accourut également dans la direction qu'avait emprunté la demoiselle, en tête de la retrouver avant les flics. Il ne savait absolument pas pourquoi il faisait ça, mais il le faisait. Il sentait qu'il devait le faire…

Il y eut un moment où les forces de l'ordre durent se séparer chacun de leurs côtés, probablement parce qu'ils avaient perdu sa trace. Mais Takeru, lui, était toujours guidé par ce sentiment qui lui dictait de tourner à la première intersection qu'il croisa. Il s'agissait d'une ruelle aussi bombée qu'une autre à cette heure tardive, mais il sentait sa présence d'une certaine façon, non loin de lui… Alors qu'il s'était arrêté un instant pour reprendre sa respiration, il y eut une silhouette parmi la foule, qui se détacha des autres à l'apparition d'un policier à l'autre bout de l'assistance. Le nippon comprit alors qu'elle faisait volte-face sous la panique, mais ainsi en contre-sens face à la foule, Takeru craignit qu'elle se fasse plus facilement repérer. Ce pourquoi il s'avança rapidement vers elle, non sans une hésitation. Il lui attrapa le bras et l'attira contre son torse, le doigt sur ses lèvres pour lui faire comprendre de se taire. D'autres policiers rejoignirent le premier au pied de course, et ne sachant que trop quoi faire, car à découvert, Takeru se baissa vers l'inconnue et fit semblant de l'embrasser, la main sur son visage et le pouce feutré entre leurs lèvres. L'action avait été irréfléchi, mais au moins il était certain qu'ils ne prêteraient pas attention à eux… Il resta alors un moment, les yeux ouverts et le regard très sérieux à attendre qu'ils s'en aillent pour de bon, espérant intimement qu'elle ne le prendrait pas pour un ennemi lui non plus.
© cassie at atf.
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Re: bringing on the heartbreak. | Ven 6 Fév - 23:25
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Les jours se ressemblent. C'était le constat qu'Eun Seol avait fait sur sa vie. Tous les jours, elle devait lutter vaillamment pour ne pas perdre son boulot et pour ne pas être mise à la rue. Des fois, il lui arrivait de vouloir tout abandonner et se laisser mourir à petit feu pour rejoindre son jumeau bien aimé. Mais d'un côté, elle était contente qu'elle était la survivante des deux, jamais sa moitié n'aurait à connaître ce qu'elle a vécu. Bien qu'en étant immigrés, ils ne devaient pas avoir une belle vie non plus, mais au moins, il n'avait pas à vivre comme un minable pendant toutes ces années. Oui, minable était le mot qui qualifiait bien sa vie et elle était bien déterminée à changer ça. C'est pour cela qu'elle travaillait d'arrache pied, en espérant qu'un jour, elle aurait une vie un peu plus banale. Mais en attendant que ce jour arrive, Eun Seol n'avait plus vraiment la notion du temps, pour elle, elle vivait le même combat tous les jours. La seule fois où elle était sortie un peu de sa routine c'était la semaine dernière, lorsqu'elle avait vu le jeune homme de la TV apparaître dans son lieu de travail. Sur le moment Eun Seol n'avait pas réagit, ce n'était que lorsqu'il avait quitté l'endroit qu'elle réalisa que c'était bel et bien le même jeune étudiant au grain de beauté qu'elle avait vu dans une émission. Depuis ce jour, son cœur battait très fort, elle ressentait une nouvelle sensation indescriptible qui l'a rendait un peu plus vivante que d'habitude. Mais sa raison la poussa à faire taire ses émotions. Son frère était mort, alors ça ne servait à rien d'espérer le voir apparaître, avoir ce genre de pensée ne fera qu'augmenter sa déception face à l'implacable vérité.

Ainsi, sa vie reprit son cours normal. Elle venait de finir une livraison à Hongdae. Normalement, elle devait déjà avoir fini de travailler, mais son patron lui avait demandé à continuer à effectuer les commandes car les livreurs étaient tous occupés. Et parce qu'elle était incapable de refuser cette demande, elle avait accepté. Heureusement pour elle, cette commande était la dernière. Elle avait encore assez de temps pour se « reposer » avant d'enchainer son boulot en tant que femme de ménage dans un centre commercial. Eun Seol déambulait dans les rues, observant les personnes qui y passent. C'était essentiellement des jeunes, des personnes de son âge. Un groupe d'étudiantes rigolaient follement à sa droite, une bande de jeunes hommes bourrés était un peu plus loin, un couple se tenait amoureusement la main devant elle, un autre duo – Eun Seol était persuadée qu'ils étaient frère et sœur – s'amusait à sa gauche. Elle était entourée de gens qu'elle enviait profondément. Peut être à cause de son regard posé sur eux trop longtemps, elle attira l'attention de plusieurs policiers. Se sentant naturellement coupable, Eun Seol prit la direction opposée à ces hommes. Et comme ces derniers avait décidé de la suivre, la jeune japonaise accéléra le pas et se mit à courir.

Le temps de se retourner pour vérifier qu'ils étaient toujours à ses trousses, Eun Seol rentra dans quelqu'un avant de tomber sur une autre personne. Elle était tellement pressée qu'elle ne remarqua pas le visage de cette personne. Mais même si elle l'avait reconnu, il ne pourrait pas faire grand chose. Eun Seol était convaincue que dans ce monde, on ne pouvait réellement compter que sur soi même, ou plutôt, la seule personne sur qui elle comptait n'était plus là. La japonaise disparut aussitôt de cette rue pour se diriger vers une autre ruelle. Avec cette foule, ils ne la retrouveront pas si facilement. C'était ce qu'elle croyait jusqu'à ce qu'elle ne remarque la présence d'un policier. Comment avait il fait pour la retrouver ? Elle devait s'en éloigner le plus vite possible. Tout d'un coup, on lui attrapa le bras et elle se retrouva contre le torse de quelqu'un. Qui et pourquoi étaient les deux seules questions qu'elle avait à son esprit. En relevant sa tête, elle reconnu le jeune homme au grain de beauté. Eun Seol avait espéré le revoir mais pas dans ces conditions, les policiers se rapprochaient d'elle. Elle se débattit un instant avant de voir le visage du bel inconnu devenir de plus en plus près du sien et fit mine de l'embrasser.

En temps normal, Eun Seol aurait reculé quitte à se faire remarquer par ses poursuivants, mais là, son instinct lui dit de se laisser faire pour le moment. Les policiers passèrent devant eux sans les remarquer. Une fois qu'elle était sure qu'ils ne reviendraient pas, la japonaise rompit le contact avec son « sauveur ». Cette fois ci elle eut le temps de l'observer attentivement. Il était grand et charmant, et ce grain de beauté... C'était la seule particularité de son frère qu'elle avait réussi à se souvenir. Pourquoi on devait lui infliger tout cela ? Rencontrer quelqu'un qui semblait avoir le même âge qu'elle et avoir la même caractéristique que son jumeau. Ce n'était pas parce qu'elle n'y croyait pas qu'on devait tester à nouveau ses limites. Elle avait vraiment l'impression qu'on se jouait d'elle, qu'on remuait le couteau dans la plaie. Et aussi forte qu'elle ne puisse paraître, cela la blessait beaucoup. Après ce moment de silence à l'observer, Eun Seol réagit enfin. Il fallait qu'elle trouve quelque chose à dire.

« Merci. » C'était déjà un bon début. Elle devait le remercier de l'avoir aidée à s'échapper de ses poursuivants, même si la méthode employée était... originale. « Mais vous n'auriez pas du m'aider, je ne veux pas que vous ayez des problèmes à cause de moi. » Elle afficha un petit sourire en guise de remerciement. Ah c'était bien digne de toi Eun Seol, de sourire alors que tu mourrais d'envie de pleurer, de ne plus voir ce visage qui te rendait si nostalgique. « Mais je me sens tout de même redevable envers vous. Comme je n'aime pas avoir des dettes envers quelqu'un, j'aimerai faire quelque chose pour vous. Je vous aurai bien invité à boire quelque chose, mais j'ai fais tombé mon porte feuille en courant... » Voilà un beau mensonge qui venait de sortir de la bouche d'Eun Seol. Elle ne voulait tout simplement pas dépenser de l'argent, quoique, ce quartier était connu pour avoir des prix assez bas.
@ pyphi(lia)
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Re: bringing on the heartbreak. | Sam 7 Fév - 11:32
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On pouvait clairement lire le soulagement sur son visage maintenant que les ennuis se trouvaient loin derrière eux et que la foule continuait de les contourner de part et d'autre de cette allée. Ressentant bien un certain malaise suite à ce faux contact qu'il s'était permis auprès d'une inconnue, le nippon l'attrapa doucement par les bras pour la faire basculer sur le côté. Là, c'était beaucoup mieux que de rester au milieu des gens et de leur couper la route. Il eut un petit rire nerveux alors qu'il s'autorisait enfin à regarder la demoiselle. Derechef sa main se logea derrière sa nuque, signe de nervosité chez ce cher Takeru qui n'avait pas l'habitude de se comporter ainsi, sans réfléchir, surtout auprès des forces de l'ordre. C'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité lorsque l'on savait que son père était lui-même flic… Mais peu importe. Il sentait avoir fait ce qui était juste.

Quand la jolie inconnue le remercia pour son aide, ses lèvres s'étirèrent en un sourire doux et timide. Il ne savait pas ce qu'il lui prenait, mais il était clairement sous le charme de cette dernière, mais d'une façon totalement nouvelle. Pas comme il pouvait l'être lorsqu'il en pinçait pour une fille, mais il ressentait comme un sentiment de bien-être inexpliqué. C'était comme s'il l'avait toujours connu. Comme si… elle venait soudain de replacer une pièce primordiale et manquante du puzzle qu'était son cœur. Il continua de l'écouter, toujours avec autant d'intérêt, puis ses sourcils se arquèrent lorsqu'elle lui révéla avoir perdu son porte-feuille. Évidemment, il ne pensa pas une seule seconde qu'elle puisse mentir. Il ne voyait pas pourquoi elle l'aurait fait… «  Ah mince… C'est pas cool ça. Je vais vous aider à le retrouver ! »

Il n'hésita pas même un instant lorsqu'il s'aventura dans l'allée principale, la posture penchée vers le bas et le regard aux aguets, veillant tout de même à ne pas rentrer dans les gens. En même temps avec la taille qu'il faisait, il était facilement repérable ! Tant bien, il aurait agit de cette façon avec n'importe quelle personne. Une âme charitable ce Takeru. Il s'immobilisa alors pour questionner quelques passants, même s'il doutait fortement que l'on puisse rendre un porte-feuille égaré dans la nature… «  Excusez-moi, vous n'auriez pas trouvé un porte-feuille... ? Non ? Merci quand même. ». Il répéta cette même action avec quelques têtes qui lui paressait bienveillantes jusqu'à ce que la frimousse de la jolie inconnue ne revienne jusqu'à lui. Il lui offrit alors un sourire désolé sans pour autant abandonner l'affaire. «  Ca risque d'être compliqué… mais pas impossible. Vous n'auriez pas une idée d'où est-ce qu'il aurait pu tomber ? » Commencer par poser cette question était peut-être plus judicieux. Il se posa alors une autre question tout aussi bête. «  Au fait, je ne connais même pas votre nom ! A qui ai-je honneur ? » S'il le savait… il n'aurait probablement pas ce sourire idiot et un brin farceur sur ses lèvres.
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Re: bringing on the heartbreak. | Sam 7 Fév - 12:48
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Il lui adressa un sourire, timide mais chaleureux. Elle ne comprenait pas pourquoi ce sourire pouvait la faire sentir si nostalgique, la rendre encore plus misérable que jamais. Tout ça à cause de ces éléments qui lui rappellent son défunt jumeau. Après lui avoir menti lâchement, Eun Seol n'était que spectatrice des actions qui suivent. A sa grande surprise, l'inconnu s'éloigna d'elle et commença la recherche de son porte feuille présumé disparu. La japonaise était là, à ne pas bouger et ne faisait que l'observer. Il était vraiment une gentille personne, un peu trop gentil pour elle. Et la gentillesse gratuite, Eunseol n'y croyait pas, bien que son cœur lui disait que son sauveur semblait vraiment être une bonne personne, sa raison l'empêchait de se laisser aller.

Cependant elle devait l’arrêter, ce qu'il faisait était inutile, elle n'avait jamais fait tombé son porte-feuille, ce n'était qu'un autre vil mensonge qu'elle avait inventé pour ne pas lui montrer qu'elle était incapable de le remercier comme il se le devait. Eun Seol s'approcha du jeune homme. Celui ci lui avoua que la tâche était certes compliquée, mais pas impossible avant de lui demander si elle n'avait pas une idée de là où elle l'avait perdu. Et tout cela accompagné d'un autre type sourire. Il était vraiment quelqu'un de vivant, pas comme elle qui ne pouvait toujours faire le même type de sourire. Le bel inconnu étira à nouveau ses lèvres – toujours d'une autre façon – et lui demanda son nom. « Na na. Je m'appelle Na na. » Encore un autre mensonge. Elle aurait pu révéler son nom comme n'importe qui l'aurait fais, après tout, ce n'était pas comme si elle allait revoir cette gentille personne. Mais c'était justement parce qu'Eun Seol était persuadée qu'elle n'allait plus le revoir qu'elle ne voulait pas se montrer d'avantage. La japonaise ne voulait plus ressentir toutes ces émotions qu'elle avait face à cet intriguant inconnu. Ce pourquoi elle ne lui avait pas demandé son nom. Moins elle avait d'informations sur lui, moins elle ne se sentirait coupable. Ce n'était pas parce que son sauveur pouvait correspondre à être son jumeau, qu'elle allait le remplacer, ni parce qu'elle se sentait perdue qu'elle pouvait trouver des repères en ce jeune homme. Pitoyable. « Ce n'est pas la peine de chercher, tout ce qui est perdu reste perdu. » Une phrase qu'elle se disait plus à elle même. Les miracles n'existaient pas. Une personne morte restera toujours dans l'au delà. Eun Seol sera toujours celle qui avait perdu sa moitié pour toujours.

« Ne m'aidez plus, je ne veux pas me sentir à nouveau redevable face à vous. Je vous remercie encore une fois. » La japonaise se tenait juste en face de l'inconnu. Elle le fixa à nouveau. Il était si rayonnant, elle avait espéré que son frère jumeau puisse devenir un bel homme comme celui qui se trouvait en face d'elle. D'un mouvement hésitant, sa main vint se poser sur le visage de l'inconnu. C'était un geste instinctif qu'elle n'avait pas pu contrôler. Et lorsque le contact fut établit, elle retira très vite sa main. Qu'est ce qui m'a pris de faire ça ? Surtout qu'il lui donnait l'envie de se confier, de pleurer à chaudes larmes comme une enfant. D'ailleurs, elle avait du mal – bien que pour l'instant elle y arrivait -  à ne pas se laisser aller, à retenir les gouttes de couler.
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Re: bringing on the heartbreak. | Sam 7 Fév - 16:57
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« Na Na ? » avait-il répété dans une intonation suave. Na Na, c'était le genre de prénom simple et mignon qu'il affectionnait plutôt bien. Et puis il ne fallait pas chercher la logique, il aimait ce prénom, point. Il s'était donc présenté à son tour sans qu'elle ait à le demander parce que cela lui semblait naturel. « Moi c'est Takeru. Moins passe partout ! » Un léger rire s'échappa de ses lèvres bien que cela n'avait de très drôle. Il n'allait pas non plus faire une dissertation là-dessus et puis le regard qu'eut la prénommée Na Na stoppa net son enthousiasme. Comme un cheveu sur la soupe, il eut l'impression qu'elle était sur le point d'éclater en sanglot. Ce qu'elle lui dit n'arrangea en rien la situation, effaçant même ce sourire constant qui ne quittait presque jamais le nippon. Se demandant même s'il y avait une face cachée derrière cette phrase, le nippon resta un pendant un moment bête, sans rien dire dire, avec pour fond sonore les échos et les éclats de rire des passants aux alentours. Il resta d'autant plus stoïque lorsqu'elle lui fit clairement comprendre à sa façon qu'elle ne voulait pas de son aide. Un peu désarçonné, Takeru se demanda ce qu'il avait fait de mal pour qu'elle se braque tout d'un coup au point de vouloir le fuir, peut-être. Ce porte-feuille avait tant de valeur que ça à ses yeux ? Il tenta alors de relativiser en esquissant un maigre sourire sur son minois. « Vous aviez quelque chose d'important à l'intérieur ? ». Probablement pas de l'argent, parce qu'elle n'avait pas l'air de s'en soucier comme l'aurait fait une personne normale, donc peut-être une photo, n'importe quoi. Il tentait de trouver une réponse logique quant à sa réaction incompréhensible…

Et puis elle fit quelque chose qui le surprit au plus haut point. Sur l'instant, son geste avait provoqué en lui un sursaut au moment où elle effleura sa joue. Une main qui ne tarda pas à déguerpir aussi vite qu'elle était venue mais le nippon la rattrapa presque aussitôt, par instinct également. Il se perdit pendant un bref instant dans son regard et sans même le réaliser, ses propres yeux se recouvrirent d'une file toile larmoyante. Il avait fini par refermer les yeux et par serrer un peu plus cette main qu'il détenait pour la rapprocher de son visage. C'était étrange comme ce sentiment nostalgique l'envahissait alors qu'il se remémorait un chapitre de sa vie antérieure où sa jumelle se tenait justement là, une main réconfortante contre sa joue. Tout cela avait de quoi le paralyser et pourtant, cela ne fit qu’accroître son sentiment de bien-être. Si elle semblait plutôt réticente à rester, lui ressentait l'inexplicable envie d'être à ses côtés, pour toujours. Il avait fini par relâcher sa main, essuyant les quelques larmes qui s'étaient extirpés au moment où il avait refermé les paupières. En temps normal il se serait senti con, surtout au milieu d'une foule, mais là, c'était comme si le temps s'était soudain arrêté. Il n'y avait qu'elle. Il n'y avait qu'eux. « En plus… ça serait risqué d'aller au commissariat pour signaler une perte de bien. » Oui, elle n'irait pas leur demander de l'aide alors qu'elle les fuyaient, supposément. Il la fixa alors avec plus de conviction. « Mais pourquoi est-ce qu'ils vous suivez ? ». Il était quand même curieux de l'apprendre maintenant qu'il avait recouvert ses esprits.
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Re: bringing on the heartbreak. | Sam 7 Fév - 20:56
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Takeru... Même son prénom sonnait japonais. Eun Seol avait conscience qu'un prénom ne signifiait rien, le sien était le parfait contre exemple. Takeru. Comment s’appelait son jumeau ? Elle l'avait oublié. « Vous êtes japonais ? »  Question inutile, quelle que soit la réponse, elle en sera déçue. Il fallait qu'elle arrête d'afficher ce genre d'expression. D'habitude, elle réussissait bien à mentir aux autres, mais avec Takeru c'était différent, plus elle mentait, plus elle se sentait honteuse. Surtout qu'elle devait paraître bizarre au yeux de celui ci. « Juste de simples souvenirs. »  dit elle en affichant un sourire nostalgique. Elle était définitivement bizarre, en même temps c'était sa vraie nature. En temps normal, elle s'efforçait de jouer le rôle d'une personne banale. Mais pourquoi sur toutes les personnes présentes à Seoul, elle avait choisit d'être elle même avec Takeru ? Ou plutôt, pourquoi Takeru lui donnait envie de se révéler complètement ?

C'était avec ce genre de pensées qu'elle lui avait caresser la joue. Il était spécial. Ce dernier n'était pas dégouté par le geste d'Eun Seol, au contraire, il l'encouragea même à continuer son mouvement, celui d'avoir la main contre sa joue. Pour la jeune fille, ce moment dura une éternité, comme ci le temps s'était stoppé et qu'il n'y avait plus qu'eux deux. Ça faisait depuis si longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien. Elle avait oublié tous ses soucis du moment, elle était retournée à l'époque où seul son jumeau importait pour elle. Bien sur, toute chose a une fin et la réalité lui tomba à nouveau dessus. La question qu'elle ne voulait pas qu'il pose sortit de la bouche de Takeru. « Je... Je pense qu'ils ont cru que j'étais une voleuse. »  C'était partiellement vraie. Mais si Eun Seol n'avait pas de casier judiciaire, elle n'avait pas à fuir et à se sentir coupable, elle se serait laissée poliment interroger puis ils l'auraient laissée partir. « Une dame qui passait à coté de moi m'a accusée de voleuse. Elle ne voulait pas me laisser partir, je l'ai fait tombée sans faire exprès, des policiers qui passaient par là ont voulu m'emmener. Et je me suis échappée. »  Pourquoi à chaque fois qu'elle mentait à Takeru, elle ressentait un pincement au cœur ? Mais en même temps, cette histoire était plus plausible que la sienne. Qui croirait le fait qu'elle était poursuivit parce qu'elle avait eu le malheur d'avoir un regard envieux envers les gens qui l'entouraient ? « C'est pour ça que je préfère ne pas me montrer maintenant. »  dit elle en affichant un petit sourire embarrassé. Ne voulant pas qu'on s'attarder sur ce sujet, elle préféra parler d'autre chose, d'une chose plus intéressante selon elle.

« Takeru »  C'était la première fois qu'elle l'appela par son prénom, mais pourtant, elle avait l'impression de l'avoir dit tellement de fois. « Vous êtes célèbre ? Je crois vous avoir déjà vu à la télévision. »  
@ pyphi(lia)
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Re: bringing on the heartbreak. | Sam 7 Fév - 22:05
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C'était marrant comme les gens s'étonnaient souvent lorsqu'ils apprenaient pour ses origines. A croire qu'il n'avait rien du japonais pur souche. En même temps, c'était un peu vrai. Il était plus grand et plus élancé que la moyenne. Qui plus est il possédait des traits fins et virils que l'on associait plus facilement aux coréens. Mis à part sa couleur de peau plus foncée que ses semblables, il n'avait rien de typique chez les nippons. Pas même le style, ni les habitudes alimentaires. Il était devenu coréen dès l'instant où il avait été adopté. D'ailleurs, même son père lui avait offert un nom coréen qui n'était certes pas reconnu, mais ce dernier l'appelait Yong Jae. Il était bien seul d'ailleurs… « Oui j'ai été adopté… Ce sont des choses qui arrivent. » Il avait dit cela avec le sourire, mais bien entendu qu'il ne prenait pas cela à la légère. Sa vie aurait pu être tout à fait différente, voir même inexistante s'il y était resté ce jour-là. Il n'aimait pas trop y penser. Cela lui donnait toujours le cafard et lui rappelait sa sœur… Sa sœur qui lui manquait éperdument. Le plus étrange était les déclarations de la prénommée Na Na. Il avait bien saisi qu'elle parlait plus pour elle-même qu'autre chose, mais il était intrigué par ses réactions. Bizarre n'était peut-être pas suffisant pour la qualifier réellement. Il y avait plus que ça, c'était certain.

« Une voleuse ? » Il avait du mal à croire que l'on puisse soupçonner quelqu'un comme elle… Mais en même temps, l'habit ne faisait pas le moine. Mais en écoutant ses explications, Takeru ne considéra à aucun moment qu'elle puisse mentir. Les policiers n'étaient pas toujours très malins. Ils assuraient peut-être leur sécurité mais beaucoup trop d'entre eux étaient impulsifs et dénués de toutes logiques. A croire qu'ils faisaient exprès de rechercher les conflits pour avoir à occuper leurs journées autrement qu'en postant des PV… « Je comprends… Il y a des jours comme ça, où rien ne va. Vous feriez peut-être mieux de rentrer. » Non pas qu'il voulait se débarrasser d'elle, au contraire, il souhaitait surtout la préserver d'un éventuel « danger ». Après son conseil était à prendre ou à laisser. Elle était suffisamment grande pour décider.

Son cœur eut un léger soubresaut au moment où elle l'appela par son prénom. Réaction bête qui lui décocha un sourire tout aussi idiot. Ses sourcils se arquèrent dès l'instant où elle supposa sa dite célébrité. Il ne put s'empêcher de rire dans un premier temps. Un léger rire tout du moins, parce que c'était tout de même flatteur et innocent à la fois. C'était la première fois qu'on lui disait ça. « Eh bien… d'une certaine façon oui. Aussi célèbre que peuvent l'être des stars de la télé-réalité ! » Leur show était quelque peu tournée dans cet esprit là, même si Takeru était loin de se prendre au sérieux devant les caméras. Il n'était pas l'étudiant le plus en vogue dans le genre, mais il ressortait davantage du lot par sa différence et son calme apparent. Apparent, seulement. Il lui offrit un doux sourire. « Vous voulez un autographe ? » lui demanda t-il, tout sourire. Il ne se moquait pas d'elle. Il s'amusait davantage de la chose en fait.

Dans la poche de son blouson en cuir, son téléphone vibra, et le nippon reconnut la sonnerie qu'il avait sélectionné pour tous les membres de sa fraternité. A tous les coups c'était In Ha ou l'un de ses potes qu'il avait lâchement abandonné un peu plus tôt. C'était qu'il les avaient presque oublié… Il décrocha. « Ouais…. ? Nan t'inquiète, tout va bien ! J'ai juste… voulu jouer au super héro pour voir ce que ça faisait… Où je suis ? Hum… ». Il tourna un moment sur lui-même avant d'étirer un nouveau sourire de ses lèvres. « Je suis pas loin du stand de Pépé Chang… Oui celui qui fait griller des poulpes… Bah oui c'est toi-même qui disais qu'elle courrait vite… j'y peux rien. Vous me rejoignez, ok ? ». Que c'était mal de mentir… Oui, parce que le stand du Pépé en question se trouvait dans le quartier voisin à quelques kilomètres d'ici. Takeru venait donc d'envoyer ses amis à parfait opposé d'où il se trouvait ! A croire que c'était quelque chose de famille… Même si dans son cas il ne mentait que pour la bonne cause. En l’occurrence, Na Na en était une. Son âme de chevalier fervent qui reprenait le dessus. Il pouvait pas juste la laisser partir comme ça. « Permettez-moi de vous raccompagner ? Je serais mal à l'aise de vous laisser seule alors que les poulets sont toujours de sortis… Et je vous acquitte de votre dette. » Si c'était pas un marché honorable ça.
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Re: bringing on the heartbreak. | Lun 9 Fév - 17:48
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Who are you ?

Eun Seol avait remarqué qu'elle avait posé une question assez délicate. Elle, qui n'aimait pas qu'on s'interroge sur ses origines, venait de le faire sur Takeru. Elle avait voulu lui dire de ne pas répondre si l'envie n'y était pas, mais, contrairement à ce qu'elle pensait, le jeune homme lui révéla qu'il a été adopté. Au final, Eun Seol aussi a été adoptée par son protecteur. Il n'avait jamais voulu qu'elle l'appelle « papa » mais c'était la figure paternelle qu'elle se représentait. En effet, Eun Seol n'avait pas vraiment de souvenirs sur ses vrais parents. Mais c'était quelque chose de, relativement, normal puisque même pour quelqu'un qu'elle considérait comme son tout, elle avait presque tout oublié de lui.

Takeru semblait croire ce qu'elle disait. En même temps, elle avait passé beaucoup de temps à mentir, et c'était devenu partie intégrante de son caractère. Au début, elle mentait sur son état, sur son passé, puis plus  Elle n'avait pas le choix, il n'y avait pas beaucoup de personnes qui pourront l'accepter telle qu'elle est réellement. Mais si elle voulait qu'on l'accepte réellement, il fallait qu'elle arrête de mentir. Elle était entrée dans un cercle vicieux et n'était pas encore capable d'en sortir. Eun Seol se contenta de hocher la tête face à la suggestion du jeune homme. Oui, rentrer était la meilleure des solutions. Elle allait surement avoir un petit pincement au cœur de devoir quitter ce charmant jeune homme, mais elle devait le quitter.

Ce dernier émit un petit rire lorsqu'elle posa sa question. Etait il une super star et elle ne l'aurait pas reconnu ? Elle n'avait jamais prêté attention aux célébrités, et ce n'était qu'à travers la télévision de ses lieux de travail qu'elle avait pu l'apercevoir. Donc elle espérait qu'elle n'avait pas fait de petite boulette. Heureusement, Takeru mit fin à ses doutes. Eun Seol sentit son cœur s'accélérait quand il lui sourit. Il était vraiment quelqu'un pas comme les autres. « Avec plaisir. » Elle lui répondit avec un sourire un peu plus joyeux que les précédents. D'habitude, elle aurait pensé à le vendre, car elle était persuadée que Takeru pouvait avec un petit nombre de fan, mais à croire qu'elle était devenue elle aussi une « fan ».

La sonnerie de Takeru retentit. Eun Seol fit mine détourner son attention. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher d'entendre ce qu'il disait. « Pépé Chang ? » Elle n'avait pas la moindre idée de qui s'était mais le seul restaurant où on vendait des poulpes grillées n'était pas dans ce coin là. « Je vous remercie, mais je ne rentre pas encore chez moi, je dois aller travailler chez un particulier. » Elle s’arrêta un instant avant de reprendre. « Mais je veux bien faire le trajet ensemble. Ce n'est pas très loin d'ici. » La japonaise commença à entreprendre le pas. Elle avait prit un peu d'avance par rapport à Takeru puis s’arrêta brusquement sans se retourner vers lui. « Je m'appelle Eun Seol. Je suis désolée de vous avoir menti sur mon nom. » Elle l'était réellement désolée. Elle se sentait vraiment mal lorsqu'elle mentait à Takeru, encore pire que de arnaquer les vieilles dames... Du coup, elle redoutait un peu la réaction du jeune homme. Elle n'avait certes pas menti sur quelque chose d'important, mais ça restait tout de même un mensonge. 
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Re: bringing on the heartbreak. | Lun 9 Fév - 22:55
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Bringing On The Heartbreak
You're a mystery


Mine de rien, ses copains avaient toujours le chic pour l'appeler dans les moments les moins convenables. Pendant toute la conversation, Takeru craignit que la jeune femme n'en profite pour se retirer en douce ! Allez savoir… Il la sentait tout à fait capable de lui faire ce coup. Une espèce d'intuition ou une raison suffisamment lucide à ses yeux pour qu'il la prenne au sérieux. Il ne savait pas tant pourquoi, mais le simple fait qu'elle le repousse ou le rejette d'une quelconque façon le terrifiait. Comme un peu tout à l'heure, lorsqu'elle avait voulu qu'il cesse ses recherches… Il y avait quelque chose qui clochait chez elle, mais en même temps, lui-même réagissait anormalement à son encontre et il le savait. Qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à venir en aide à une parfaite inconnue ? Il n'y avait que les films à l'eau de rose pour tenter ce genre d'idée… Au bout du compte, la miss lui révéla ne pas pouvoir rentrer tout de suite à cause d'un travail qui l'attendait. Sur le coup, il se demanda bien ce qu'elle pouvait traficoter à une heure aussi tardive, les bras croisés contre son torse, l'air plus sérieux. Il arqua un sourcil, perplexe, refusant toute possibilité qu'elle puisse lui mentir pour se faire la malle. D'autant plus qu'elle l'invitait à faire le trajet ensemble. Ce n'était donc pas ça. « Un travail au black ? » supposa t-il en gardant son perpétuel sourire. Il n'allait pas la juger si tel était le cas. Après tout, il avait un peu connu ça aussi avant d'être le populaire barman saisonnier du Kurss. « Je vous suis ! Je n'ai qu'une parole. » Il avait accompagné ses paroles par un clin d’œil complice.

Il avait sans grand mal finit par la rattraper grâce à ses grandes jambes qui le portait plus loin dans ses pas. Le contraste entre eux avait quelque chose de drôle et de mignon à la fois. Il ne pouvait s'empêcher de sourire lorsqu'il la regardait. Elle lui procurait ce bien-être inexplicable qui suffisait à son bonheur, ou tout du moins, l'illusion que cela pouvait procurer. Il n'en fut que plus dérouté lorsqu'elle s'immobilisa sans rien dire, jusqu'à l'instant où elle lui fit une révélation à laquelle il ne s'y attendait pas. Ainsi donc, elle s'appelait Eun Seol, et non Na Na. D'accord… Mais il y avait une chose qu'il ne saisissait pas. « Euh… OK. Mais pourquoi m'avoir menti ? ». Y avait-il un quelconque intérêt de lui dire la vérité maintenant qu'elle se l'imaginait comme étant quelqu'un de célèbre ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Au vu de la réaction qu'elle eut, son expression profondément peinée lui arracha presque le cœur. « C'est pas grave… J'imagine que c'est pas évident pour tout le monde d'accorder sa confiance à un inconnu. Je vous en veux pas. ». Après tout, il ne la connaissait pas. Elle devait avoir ses raisons, il en avait conscience. Et puis il n'était peut-être pas le premier à l'avoir secouru un jour. Peut-être que la précédente personne s'était joué d'elle, qui sait. Elle avait l'air tellement mystérieuse… Plus qu'il ne l'était. « Vous prenez à quelle heure, au juste ? J'aimerai vous inviter à boire un café... ». C'était ce qui le réconfortait toujours quand il avait un coup de blues. Mais considérant que c'était une fille, il reformula une tout autre idée. « Ou un chocolat chaud ? ». Un incomparable. Il avait néanmoins poursuivit dans le seul et unique but de lui décrocher un sourire. « Un milshake ? » Et ça pouvait encore durer des heures si elle ne cédait pas illico-presto !
© cassie at atf.
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Re: bringing on the heartbreak. | Mer 11 Fév - 21:03
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Who are you ?

Eun Seol fut surprise par la perspicacité de Takeru. D'habitude, on pensait plus un job de nuit, par exemple une vendeuse dans un combini. Devant ce sourire, elle ne put mentir une autre fois et se contenta de hocher timidement la tête. Elle allait devoir rejoindre une petite entreprise et y faire le ménage. A part être vendeuse/livreuse ou femme de ménage, elle n'avait pas vraiment d'autres qualifications requises pour prétendre à accéder à d'autres métiers. Elle n'avait pas fini le lycée, ni aucun diplôme, par contre elle avait un beau casier judiciaire. Alors il était normal pour elle de ne pas viser plus haut. La japonaise était réellement contente lorsque Takeru ne changea pas son avis, il allait l'accompagner pendant le trajet. Contrairement à elle, il n'avait « qu'une parole ». Pour Eunseol, Takeru était quelqu'un de sincère et de droit. Il était tellement différent d'elle, si différent mais pourtant elle avait l'impression d'être proche de lui.

Ce pourquoi, elle ne voulait plus lui mentir sur son nom. Il avait l'air surpris par sa révélation, et la question qu'elle redoutait fut posée par le jeune homme. Eun Seol détourna son regard, elle n'avait pas d'excuse. C'était dur de dire la vérité, elle aurait du continuer à jouer le rôle de Na na. Ainsi, elle n'aurait pas connu cet incapacité à lui répondre. Heureusement, mais malheureusement pour elle, la japonaise n'était pas une lâche, bien qu'elle avait envie de partir aussi loin que possible, elle ne prit pas ses jambes à son cou. Elle allait affronter la situation – bien que affronter était un grand mot puisqu'elle restait immobile - Comme s'il avait ressentit son désespoir à parler, Takeru essayât de rassurer Eun Seol. Cette dernière releva la tête. Il allait lui pardonner ? A cette pensée, elle sourit faiblement, il était vraiment gentil... Et ça lui faisait se sentir encore plus mal. Le japonais lui proposa même de prendre un café. Elle ne répondit pas. Il enchaina par une invitation pour un chocolat chaud. Toujours pas de réponse de la part de la jeune fille. Cette dernière l'avait menti et il allait tout de même l'inviter à boire. C'était quelque chose de pas normal pour elle, et ça lui faisait un peu peur. Non pas parce qu'elle risquait de se faire agresser ou autre, mais elle avait peur de se laisser aller et de devenir dépendante à la gentillesse de Takeru. Ce dernier était effrayant, car il n'avait toujours pas abandonné sa proposition. Eun Seol finit par accepter. « Un milkshake serait parfait. Je vous remercie d'avance pour l'invitation. Je travaille dans environ une heure et c'est à 15 min d'ici. Si ça ne vous dérange pas, on peut aller dans là-bas. » Elle désigna le coffee shop un peu plus loin à leur droite. Elle l'avait désigné parce que c'était le premier qu'elle trouvait, et comme elle avait déjà travaillé pour cet enseigne, elle savait que le rapport qualité/prix allait. Eun Seol redoutait ce moment à discuter tranquillement autour d'une table, mais en même temps elle en avait envie. Beaucoup même. 
@ pyphi(lia)
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Re: bringing on the heartbreak. | 
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