Bago ne pouvait pas bouger. Il savait et sentait qu’il était en train de se réveiller mais un mal de tête effrayant l’empêcher de mouvoir. Mais il n’y avait pas que ça. Ses bras, ses jambes ne se déplaçaient pas d’un pouce lorsque le petit essayait de les mettre en mouvement. Il geint. Il a mal, son crâne le fait souffrir mais pourtant il se souvient de tout. Le tremblement de terre, son arrivée dans le centre ville, sa chute provoquée par un véhicule en pleine course sur les trottoirs, même véhicule qui le bouscule et le fait s’effondrer dans la vitrine du centre commercial. Puis une et deux et trois morceaux de plafond tombent sur le corps frêle et abîmé de l’enfant. Il s’évanouit. Il reprend connaissance et essaye de se redresser, une main sort des décombres et il ferme les yeux. Il veut Percy. Il l’a cherché mais il sait qu’il ne le trouvera jamais ici, alors il essaye de se découvrir du mieux qu’il peut. Il arrive à passer un bras dont la peau est affreusement déchirée. Le sango pourrait reconnaître ce bras, il porte son bracelet dont il lui avait fait cadeau lorsque Bago avait emménagé avec lui. L’enfant se met à geindre en pensant à ce souvenir, il ne voit rien, il est étouffé dans le noir. Il se dit soudainement qu’il va mourir. L’étudiant a l’impression que ses jambes sont broyées sous les morceaux de verre et un goût affreux de sang envahit sa bouche. Il a peur, il pleure. Il veut son homme qu’il ne reverra peut-être plus jamais. La bouche de Bago s’ouvre, il a mal à la poitrine et aux côtes. Ses dents se serrent un instant et sa gorge s’ouvre pour pleurer, essayant tout de même de se faire entendre « Aidez moi … ! Il y a quelqu’un ? Aidez moi … » Il reprend son souffle, parler à voix haute se révèle être une véritable torture pour lui. Alors il appelle et il continue. « Percy … Percy où es-tu. » Il se remet à pleurer « Aaaah … aidez moi … »

ce foutu tremblement de terre avait certainement foutu l'appartement en vrac et au final, je me fichais de ça. la seule chose que je voulais, c'était le retrouvé et le ramené chez moi. bago, s'il te plait, dis-moi que tu vas bien. je paniquais rienqu'à l'idée qu'il puisse lui être arrivé quelque chose et le fait de voir des pompiers foncés dans tous les sens ne m'aidait pas du tout. je parti donc à la recherche du fameux petit prince que j'aimais tant, prenant inconsciemment le chemin qu'il empruntait pour venir jusqu'à chez moi. il avait pour habitude de passer par les rues commerçantes et les avenues peuplés de boutiques de luxe. je me dirigeais donc là bas, sans pour autant être sûr qu'il y soit. je gardais pourtant espoir. si il n'était pas là bas, il ne pouvait être qu'à l'université. je me mis donc à courir jusqu'à cette galerie marchande, traversant cette dernière tout en observant les dégats, restant à l'écoute du moindre bruit. je zigzaguais entre les boutiques avant de finalement entendre une voix que je ne connais que trop bien. je me mis donc à courir le plus rapidement possible avant de tomber sur ce petit bras mais surtout ce bracelet. je savais que c'était lui, il n'y avait que lui pour avoir ce genre de bracelet, tout comme il n'y avait que moi pour offrir ce genre de connerie. je me précipitais donc vers lui, essayant de relevé les débris qui le recouvrait, quitte à me tailler la main. à ce moment là, j'avais peur, peur de découvrir son corps sans vie, peur d'être arrivé quelques secondes trop tard. après avoir passé de longue minutes à dégagé son corps, je viens le prendre dans mes bras pour le sortir de ces ruines, l'éloignant de ce lieu avant de le reposer au sol près d'un mur face à cette même boutique. je glissais mes doigts sur son visage tout en commençant à pleuré silencieusement. Dis-moi que t'es toujours avec moi, s'il te plait. il était si fragile et si abimé. pourquoi lui ? il n'avait pas besoin de ça, vraiment pas. Bago.. Bébé, réveilles-toi, t'as promis de pas m'abandonner !

Bago se sentait faiblir, plus les secondes passaient, plus il avait l’impression qu’il ne survivrait pas. Ses cils commençaient à battre doucement et ses yeux commençaient à se voiler. Il avait froid, terriblement froid. Le petit ferma ses paupières un instant, puis ce fut comme un miracle. Il se sentit alléger, les débris jonchant les côtés de ses bras, il n’entendait plus rien, mais il sentait, il sentait une odeur familière il reconnut. Percy était là. Bago pensait être mort, pensant que c’était tout bonnement impossible que son homme l’ait trouvé. Et pourtant, c’était le cas. La douleur était encore présente mais l’enfant se laissa doucement porter et une fois assis contre le mur, il n’avait soudainement plus la force de s’exprimer. Il l’entendait, il entendait son amoureux lui parler, il entendait sa voix dans une gorge qui commençait à se serrer par les larmes. Le garçon ouvrit les yeux, et laissa couler quelques larmes. Il accrocha alors des mains ensanglantées sur le haut du sango et s’effondra sur lui. Il avait besoin d’être soigné, besoin de se reposer. Il ne voulait pas mourir. L’enfant leva la tête, et ses lèvres vinrent embrasser le menton de son aîné avant de se reposer dans son cou. Sa blessure la plus grave était à priori cet avant bras semi arraché. Le petit blond se blottit contre son amour et laissa doucement sa langue parcourir le cou de Percy. « Mon amour … aide moi … je ne veux pas mourir. » Les lèvres de l’ex wonsungi s’écrasèrent contre les clavicules du tatoueur et il se laissa pleurer à chaudes larmes. Il allait vivre, il le savait, mais il avait mal, très mal physiquement, mais moralement, rien que le fait de savoir l’être qu’il aimait le plus au monde près de lui, l’apaisa. Son souffle jadis saccadé et manquant, se faisait de plus en plus régulier, ses sanglots de moins en moins bruyants. Il était calme, affreusement et délicieusement calme.

j'avais tellement peur. peur de le perdre soudainement. peur qu'il m'abandonne. les secours n'étaient toujours pas dans le bâtiment et connaissant l'ancien jaune, il allait certainement refusé que je le laisse seul ici pour aller à la recherche de quelques personnes capables de le soigné. je soupire doucement tout en restant paniqué cependant, au contact de ses lèvres sur les miennes, je venais à me calmé directement. mes yeux venaient à se fermés alors que ma main intacte venait se logée dans ses doux cheveux, effectuant de légères caresses alors qu'il venait se blottir contre moi. je laissais alors ses cheveux pour glisser ma main dans son dos, le caressant lentement lui aussi, le rassurant ainsi que j'allais rester près de lui. T'as besoin de soigné tes blessures.. Je dois aller chercher de l'aide.. ma main saignait mais j'en avais strictement rien à foutre. j'avais plus peur pour lui que pour moi. je calmais mes larmes, déposant plusieurs baisers sur le dessus de sa tête tout en chuchotant de multiples je t'aime contre ses cheveux. J'ai eu tellement peur.. T'as pas le droit de mourir sans moi et tu le sais en plus idiot.. De toute façon, même au paradis je te botterais les fesses si tu venais à m'abandonner comme ça..

Le petit s'écrasait contre le buste de son homme. Il ne réalisait pas encore très bien qu'il avait été à deux doigts de le perdre. Bago se serra aussi fort qu'il le pût contre lui. Il avait froid, une fièvre lui montait à la tête et il se sentait malade. Peut-être que c'était vraiment la fin. Le petit poing de l'enfant s'enfonça dans le dos de son homme. Non. Non ce n'était pas la fin, il avait encore tant de choses à vivre et à faire qu'il ne pouvait pas mourir. Le blond se hissa pour atteindre la hauteur de son amoureux. Et, de toutes les forces qu'il lui restait, il l'embrassa à pleine bouche, lui faisant inconsciemment partager son goût de sang. Il caressa la peau de son cou et le souilla de ses plaies. Il s'était mis à contempler Percy, silencieux, comme s'il ne l'avait pas vu depuis des années. Puis il déclara. "Emmène moi. Ne me laisse plus seul ici...est-ce que tu peux me porter ? Je ne suis pas lourd.." Oh non, ça il n'était pas lourd du tout. Son anorexie lui avait fait encore perdre plus de poids ses dernières semaines, il ressemblait à un bâton. À un bâton brisé. Les bras malades de l'enfant entourèrent alors le cou fin et long de l'homme et il se tira contre lui pour lui faire comprendre qu'il ne le lâcherait pas même s'il refusait de le traîner avec lui pour chercher de l'aide. "Allons y..."

je souris légèrement à ses derniers mots, étant comme légèrement rassuré de le voir demandé ce genre d'aide. je glisse alors mes bras sous lui pour ainsi le soulevé et le porter contre moi comme un enfant. je le maintenais du mieux que je pouvais dans mes bras, me mettant à marcher jusqu'à la sortie de l'établissement alors que je continuais de déposer de délicats baisers contre sa fine épaule. il était tellement maigre. Tu m'avais promis de mieux mangé pour prendre des forces, tu ne l'as pas fait et regardes-toi maintenant idiot.. oui j'étais en colère contre lui mais au final, je soupirais faiblement, lui montrant que je me fichais un peu de ce détail. il était vivant et c'est tout ce qui m'importais. j'avais quelques difficultés à la garder dans mes bras à cause de ma blessure à la main mais, je tenais tout de même bon pour lui. Je dois toujours te sauver de quelque chose sale gosse.. si tout ça prouve pas que je t'aime, je sais pas ce qu'il faut aux gens. je voyais enfin le bout de cette longue marche qui au final, n'avait pas été si longue que ça. après avoir enfin mis un pied à l'extérieur, j'ai pu voir les secours venir vers nous. sans que je ne comprenne, ils venaient d'arraché mon seul amour de mes bras, certainement pour s'occuper de lui mais je refusais de le laisser, je suivais donc les secours jusqu'au camion, attendant qu'ils fassent les soins dont il avait besoin.

Bago savait qu'il lui avait promis de manger, et il l'avait fait. Mais ça n'était pas sans conséquences. Plus il avalait plus il vomissait discrètement après chaque repas. Le petit ferma les yeux et serra le col du haut de son homme avant de porter une nouvelle fois sa petite langue dans son cou, comme l'aurait fait un petit chaton envers son maître ou son protecteur. C'était même limite s'il ronronnait. L'enfant se mit à se reposer contre l'épaule de son amour, il se laissait porter. Il était sauvé. Percy était donc bien son héros, et celui avec qui il voulait vivre le restant de ses jours. "Mais je mange mon amour..je t'assure.." C'est seulement qu'il ne digère plus rien à part de la soupe. Le corps du blondinet était malade et il souffrait, mais le sango arrivait à faire de cette souffrance une force quand Bago le savait derrière lui. "Tu es mon héros bébé. Je t'aime.." étouffa-t-il dans un soupir. Puis il ne dit plus rien, du moins jusqu'à ce que les secours arrivent et le séparent d'un arrachement de son homme. Le petit poussa un cri et pleurnicha "Percy ...laissez moi rester avec lui ! Percy me laisse pas !" Il avait peur, il voulait avoir l'être qu'il aimait près de lui. Mais on le fixa sur un brancard et on le monta dans une ambulance. Quand il vit que le sango n'était pas loin, il s'empara de sa main et la serra contre son cœur alors que le véhicule démarrait jusqu'à l'hôpital. "Mais..tu es blessé mon amour.." déclara l'ancien jaune en léchant la plaie sur la main de son homme tout en continuant de laisser tomber quelques larmes.

Je le laissais faire, étant légèrement perturbé par son acte. il ressemblait surement à un chaton adorable en léchant ma plaie mais à mes yeux, c'était plus que ça. je retirai vite ma main tout en souriant légèrement avant de passer mon autre main dans ses cheveux fins. Je. C'est rien. Ne t'inquiète pas, je ferais soigner ça une fois à l’hôpital, reposes-toi en attendant.je venais me penché légèrement vers lui pour déposer un baiser sur son front avant de caresser ce dernier tout en serrant mon autre main pour évité de perdre trop de sang. il ressemblait à un petit bébé et le simple fait de le voir me faisait sourire malgré son état. j'espérais au fond de moi qu'un jour, il viendrait en me disant que tout va bien et qu'il n'a plus cette foutu maladie. tous les jours en me réveillant, j'espérais le voir venir pour qu'il me dise ça, car au fond, je sais très bien comment ça peut se terminé si il ne se bouge pas. non pas qu'il ne veuille pas en sortir, mais le simple fait de vomir comme il le fait m'énerve. ce n'est pas de sa faute et ça ne l'a jamais vraiment été puis même si il croit le contraire, je sais très bien qu'il continue de vomir, sinon, il aurait repris du poids, hors ce n'est pas le cas. Ça va aller chaton, je suis là..

Bago ne pouvait pas s'en empêcher. Il s'inquiétait pour son homme. Il s'était blessé en le sauvant et pourtant il continuait de s'occuper de lui. Le petit continuait de se blottir contre lui, avant d'être séparé de Percy mais de le retrouver quelques minutes après dans l'ambulance. Son haut était relevé pour laisser passer des tuyaux, et on pouvait voir ses côtes saillantes ressortir. L'enfant attrapa sa main, et continuait de la serrer contre son cœur. Il le regardait avec un regard de pitié. Il ne voulait plus se retrouver seul désormais. D'une main, Bago demanda à son amoureux d'approcher son visage du sien. Il y déposa alors un baiser et murmura doucement contre sa joue "Allonge toi, reste près de moi..tu le jures ?" L'enfant entremêla ses doigts à ceux du sango mais il ferma les yeux de fatigue et de souffrance après s'être arqué doucement. Ils étaient arrivés à l'hôpital. Bago se fit transporter et en aucun cas il n'avait voulu lâcher la main de son homme. Il le voulait près de lui, pour veiller aussi sur lui, savoir s'il allait vraiment se faire soigner sa main meurtrie. Puis vint le silence. Bago ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui mais il voyait flou. Il ouvrit doucement ses lèvres et se mit à geindre "Percy.. Percy est-ce que tu es là.." Sans lui, il avait peur.

pourquoi être comme ça. pourquoi ça devait lui arriver à lui. pourquoi pas un autre ? il y a tellement de personnes qui mérites d'avoir pleins de merdes qui leurs tombes dessus, alors pourquoi lui ? il était innocent. il l'a toujours été. c'était mon bébé. personne n'avait le droit de l’abimer. personne sauf moi. le voir comme ça me briser intérieurement mais je devais le supporter, je n'avais pas le choix. je venais m'allonger près de lui, comme il me l'avais demander, gardant ma main abimer contre moi alors que l'autre restait nouée à la sienne. Dors. Je serais là à ton réveil, je te le promet. je souris finement avant de déposé un doux baiser sur sa tempe, caressant sa main à l'aide de mon pouce. j'étais resté éveiller durant tout le trajet, gardant un oeil sur lui tout en continuant mes caresses, cependant, une fois à l'hôpital, j'ai été forcé de l'abandonné. il devait se faire soigné et moi aussi d'ailleurs. je suivais l'infirmière dans un petit local avant de la laisser recoudre ma main. après quelques soins et un bandage, elle m'accompagna jusqu'à la chambre où l'ancien jaune était. Je venais alors m'assoir près du lit, attends sagement son réveil. après quelques minutes, sa petite voix raisonna dans la pièce, je souris alors finement avant de me lever pour venir à ses côtés. Je suis là bébé, je suis là..