sombre
-55%
Le deal à ne pas rater :
Friteuse sans huile – PHILIPS – Airfryer HD9200/90 Série 3000
49.99 € 109.99 €
Voir le deal


    :: Défouloir :: 2015

i've had a good life.

Invité
Invité
avatar
 
i've had a good life. | Dim 8 Fév - 2:35
Citer EditerSupprimer

i've had a good life
FT. BANG IL HAN

i have not failed. i've just found 10,000 ways that won't work "




D
epuis combien de temps ai-je baissé les bras pour choisir de m'étendre par terre et attendre mon destin ? Je l'ignore. J'aurais au moins pu enfiler autre chose qu'une tenue de nuit en satin et un string, mais à quoi bon ? Je suis coincée dans mon propre appartement avec mes deux fidèles alliés. Comme quoi le chien est le meilleur ami de l'Homme. Je passe les doigts entre la fourrure de Peanut qui a posé la tête sur mon ventre depuis belle lurette tandis que Jelly s'est roulé en boule contre mon flanc. Levant ma main libre dans les airs pour la centième fois, je regarde les quelques coupures présentes en soupirant dramatiquement. Je vais crever de faim dans ce merdier parce que mon connard de téléphone a décidé de non seulement cesser de capter le réseau, mais s'est également dit que c'était le moment idéal pour se suicider. Ah oui, merci de ton soutiens, putain de technologie. Bien sûr, le temps est long, mais il a fallu en plus que l'horloge autrefois accrochée au mur survive à sa chute et me gratifie de son tic tac régulier parmi les décombres qui sépare l'appartement en deux. Au moins j'ai la moitié avec la salle de bain, mais je crève de faim là. Ma virginité pour du chocolat. Enfin, façon de parler. Une fellation pour des pop tarts ? Tout de suite plus crédible. Même pas on est à ma recherche ? N'ai-je donc aucune importance ? Pourquoi est-ce qu'on ne vient pas enquêter dans mon logis ou celui d'en bas ? D'ailleurs, les voisins de l'étage du dessous ont de très mauvais goûts en terme de décoration intérieure - oui j'ai eu le temps de juger. Ça doit faire des heures que je suis prisonnière.

Je finis par rouler, tirant les deux chiens de leur sommeil pour faire la larve humaine sur le ventre quelques centimètres plus loin. Mon ventre gargouille bruyamment pour me rappeler que je vais bientôt me dessécher comme tomate au soleil. « Ah ! » Je suis sur pied en une fraction de seconde puisque je me souviens soudainement avoir caché un sac de chips dans ma chambre récemment. J'y cours, j'y vole, tirant le tiroir de ma commode avec un peu trop de force et l'envoie au sol. Oups. Bon tant pis, c'est déjà l'anarchie dans l'appartement, on est pas à ça près. « Ouiiiiiii ! » Il est là dans son emballage jaune à me faire les yeux doux et je l'extirpe d'entre une paire de chaussettes et une brassière pour le tenir en l'air de manière triomphale. Je vais pouvoir survivre un peu plus longtemps. Revenant dans ma moitié de salon où je m’assois en indienne, mes deux bébés poilus s'empressent de venir foutre leur museau partout sur mes victuailles et je ronchonne. « Non, c'est à moi. Vous avez vos croquettes, vous ! Laissez mes chips tranquille. » Dans un bruit sourd, j'ouvre le sac pour prendre une première poignée de pommes de terre cuites au four et les force dans ma bouche. Je dois avoir sale allure avec la couette de cheveux attachée sur le dessus de la tête qui n'est même pas centrée, en petite tenue avec des miettes de chips partout sur le visage.


Invité
Invité
avatar
 
Re: i've had a good life. | Mar 17 Fév - 17:48
Citer EditerSupprimer

i've had a good life
FT. AHN NA YUNG

i found a way back to you. "




J
’essaie de ne pas trop m’en faire. De me dire que ce qui s’est passé aujourd’hui n’est rien de bien grave et que, de toute façon, la vie suit son cour normal. Un tremblement de terre, à Séoul, ça peut arriver n’importe quand, hein. Un typhon, aussi. Au moins, nous n’étions pas ensevelit sous un million de litres d’eau. Il y avait matière à se redresser rapidement et je savais que la ville ne tarderait pas à mettre les bouchées doubles pour remettre la ville sur pieds. En attendant.. C’est moi que je devais remettre sur pieds. Après avoir passé une bonne partie de la journée avec Dewei, à m’assurer qu’il aille bien et qu’il aille un endroit où passer la nuit, j’avais filé vers mon propre appartement. Sincèrement, l’idée de passer par le gymnase de l’université ou même par l’hôpital dans le but de me faire soigner ne m’était absolument pas passée par la tête. Je savais que ce n’était pas grave. Que je n’allais pas en mourir, que je me fasse soigner immédiatement ou un peu plus tard dans la journée. Je n’avais qu’une seule chose en tête : rentrer à la maison et m’assurer que Nayung était saine et sauve. Je retrouvai le building dans un très piteux état. La porte d’entrée se balançait d’elle-même sur ses gonds et je n’eus même pas besoin d’utiliser la clé. Je replaçai lentement mon haut, qui me servait maintenant de garrot à la blessure marquant mon flanc, fronçant le bout de mon nez en entrant dans l’appartement même. Nayung…? Demandais-je assez fort, espérant recevoir une réponse assez rapidement. Je savais qu’elle devait être à la maison. Et connaissant ma princesse, elle devait encore être au lit lorsque le ciel nous tomba sur la tête. Premier réflexe : filer vers sa chambre. Sauf que se rendre à sa chambre me serait extrêmement difficile. Les dommages s’élevaient jusqu’à notre appartement, maintenant devenu deux appartements. La faille qui scindait le logement en deux était impressionnante et, surtout, difficilement franchissable. Nayung, t’es là, princesse? Ce fut au tour de mes sourcils de se froncer. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir utiliser pour me rendre de l’autre côté? Ton preux chevalier arrivera.. un jour. Murmurais-je plus pour moi-même qu’autre chose. Je filai d’abord à la salle de bains, du mieux possible, attrapant la trousse de premier soin sous le meuble de l’évier, me disant que ce serait utile autant pour moi que la demoiselle. Puis je fis lentement le tour des pièces, constatant les dégâts de pièce en pièce, mes prunelles s’arrêtant sur la table de la cuisine. Ce tremblement de terre avait du bon. J’attrapai la haut de la table, maintenant dépourvue de pattes, et le traînai jusqu’à la faille, arquant un sourcil en voyant les chiens de l’autre côté du gouffre. J’utilisai donc ce morceau de bois comme pont assez précaire, me permettant toutefois de traverser sans grand problème, passant rapidement la tête dans le cadre de porte de sa chambre, poussant un soupir presque soulagé de la voir étalée au sol. Rien de cassé..? Murmurai-je lentement, m’agenouillant douloureusement près de ma colocataire. Elle était vivante. C’est ce qui m’importait le plus en ce moment.


Une petite réponse rapide