don't be such a... fkg waitress
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don't be such a... fkg waitress | Mar 10 Fév - 0:52 Citer EditerSupprimer
Saillant dans son pantalon de costard, il observa le tissu noir retomber sur sa maigre silhouette. De quoi avait-il l’air ? Toujours vêtu, prêt à aller conclure n’importe quel contrat ou à démonter la gueule de n’importe qui avec cette dégaine d’homme d’affaires. La seule fantaisie qu’il s’autorisait était celle de remonter les manches de sa chemise. Un soupire s’échappa d’entre ses lèvres à cette idée. Maintenant qu’il sortait avec Persé, certes dans le plus grand des secrets, il n’était plus obligé de s’accoutrer de la sorte au cas où elle l’appellerait en plein milieu de sa troisième tournée à l’Izakaya, si ? Il n’était plus seulement son garde du corps. Pourtant il ne se voyait pas débarquer en jean chez elle. Jetant un coup d’œil à son armoire dont les portes laissées grandes ouvertes laissaient dévoiler une collection de chemises et de pantalons tous plus similaires les uns que les autres, il ria. Une moquerie pour soi-même. Depuis quand se souciait-il de sa façon de se fringuer ? C’était pas un problème de gonzesses ça ? Souriant seul, il s’avança vers un tiroir inexploité pour ressortir des fringues qu’il n’avait pas mises depuis un moment mais qu’il était presque pressé d’enfiler de nouveau. Voilà. Ça c’était lui. Un jean et une parka plus tard il était parti.
Ce soir Kazuya le garde du corps n’était pas de la partie et contrairement à ses petites habitudes ce ne fut pas vers le bar japonais qu’il se dirigea mais vers le Kurss. Il n’affectionnait pas réellement cet endroit mis à part pour les parties de poker qu’il avait pu y jouer il n’y éprouvait aucune attache. Ce lieu était sans charme. Sa réelle valeur ajoutée était Shion. Ca le désolait qu’elle termine serveuse dans un endroit aussi pouilleux, honnêtement elle méritait mieux que ça. Tellement mieux. Shion était une perle précieuse à qui on avait enlevé tout le brillant. La société l’empêchait de briller mais elle restait précieuse. Quelle connasse cette société ; rien d’étonnant de la part d’un yakuza. Poussant les portes du bar, son visage se ferma tant ce lieu ne lui inspirait pas confiance. Le moins qu’il puisse faire était de surveiller qu’il ne lui arrive rien. Surveiller après tout c’était la seule chose qu’il savait faire… autant que ça profit à ceux qui lui étaient chers. S’enfonçant un peu plus dans l’ambiance indigente du bar il perçu enfin son adorée. Croisant son regard il lâcha un « Heeeey ! » tout en longueur pour le salut. Grand sourire il continua. « Devine qui est venu te voir ce soir ? » Ouais il aimait bien lui parler comme à une enfant tout comme il adorait l’enlacer. C’était son bébé. Son grand bébé. Un bébé vicieux. Sournois. Mignon. Adorable. Bref c’était Shion et diantre qu’elle le faisait halluciner à chaque fois qu’il la voyait dans son rôle de serveuse pour les chiens affamés.
Ce soir Kazuya le garde du corps n’était pas de la partie et contrairement à ses petites habitudes ce ne fut pas vers le bar japonais qu’il se dirigea mais vers le Kurss. Il n’affectionnait pas réellement cet endroit mis à part pour les parties de poker qu’il avait pu y jouer il n’y éprouvait aucune attache. Ce lieu était sans charme. Sa réelle valeur ajoutée était Shion. Ca le désolait qu’elle termine serveuse dans un endroit aussi pouilleux, honnêtement elle méritait mieux que ça. Tellement mieux. Shion était une perle précieuse à qui on avait enlevé tout le brillant. La société l’empêchait de briller mais elle restait précieuse. Quelle connasse cette société ; rien d’étonnant de la part d’un yakuza. Poussant les portes du bar, son visage se ferma tant ce lieu ne lui inspirait pas confiance. Le moins qu’il puisse faire était de surveiller qu’il ne lui arrive rien. Surveiller après tout c’était la seule chose qu’il savait faire… autant que ça profit à ceux qui lui étaient chers. S’enfonçant un peu plus dans l’ambiance indigente du bar il perçu enfin son adorée. Croisant son regard il lâcha un « Heeeey ! » tout en longueur pour le salut. Grand sourire il continua. « Devine qui est venu te voir ce soir ? » Ouais il aimait bien lui parler comme à une enfant tout comme il adorait l’enlacer. C’était son bébé. Son grand bébé. Un bébé vicieux. Sournois. Mignon. Adorable. Bref c’était Shion et diantre qu’elle le faisait halluciner à chaque fois qu’il la voyait dans son rôle de serveuse pour les chiens affamés.
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Re: don't be such a... fkg waitress | Mar 10 Fév - 20:51 Citer EditerSupprimer
Perchée devant son armoire, elle avait déjà mémorisé au moins trois fois l'emplacement exact de chaque bout de tissu. Il faut dire que le choix qui lui était offert était restreint : quelques paires de jeans traînassent sur le fauteuil de sa chambre pas bien loin de deux pulls abandonnés au coin du bureau, tandis qu'un nombre incalculable de col roulés servent à remplir les trois étagères de son meuble en bois fraichement débarqué de l'antiquaire le plus miteux de tout Yonsei. D'un coup de main, elle avait réussi à choper une mini-jupe noire qui jonchait le sol non loin d'une chemise transparente de la même teinte, en deux temps trois mouvements tout était enfilé et elle ne prêta même pas attention à son reflet dans le miroir. Shion avait déjà conscience de la sensualité qu'elle dégageait dans cette tenue, et c'était précisément l'effet recherché par l'endroit où elle travaillait. Elle tira une dernière bouffée de sa cigarette avant de l'écraser négligemment dans le cendrier posé par terre. Elle avança péniblement dans la pénombre qui recouvrait sa chambre, il faisait déjà sombre dehors et le vent fouettait d'ores et déjà ses volets contre sa fenêtre alors qu'elle venait de franchir le seuil de sa porte.
Shion ne raffolait pas spécialement de son lieu de travail, c'était toujours mieux que de livrer des journaux à cinq heure du matin, mais on se trouve quand même à des milliers de kilomètres du boulot de rêve les pieds dans le sable et les cheveux au vent. Elle ne jubilait pas plus quant à l'idée de se faire reluquer toute la soirée par des bougres au taux d'alcoolémie dépassant parfois l'entendement et aux mains bien trop souvent baladeuses. L'endroit commençait étrangement à lui plaire, les chiens galeux mis à part, il en était devenu rassurant par sa familiarité, elle avait appris à apprécier le bar au bois douteux et les murs tapissés d'affiches ayant sûrement côtoyés Mathusalem, elle connaissait tout le monde et tout le monde la connaissait. À peine rentrée dans le bar, des mains s'agitaient autour d'elle tandis qu'elle faisait durer le supplice du crissement de ses talons contre le parquet jusqu'à la table de jeux ; Poker, ce soir. Dans deux heures à tout casser, Shion pouvait prévoir une avalanche de testostérone accompagnée de flocons de parfum féminin de bas étage. Ça promettait.
Ce soir, ses collègues s'étaient entendus sur le fait que réussir à lui arracher ne serait-ce qu'un rictus ne semblait même pas envisageable. Elle commença à s'affoler et à s'agiter quand son « faible » taux de caféine lui rappela que sa nuit n'avait duré que deux heures, ce n'est pas une mince affaire que de travailler quatre heures par jour en plus d'aller à la fac et d'avoir une vie sociale plus ou moins remplie. Alors qu'elle triturait sa boite à désir, aussi appelé machine à café, elle fut distraite par une voix qui lui était plus que familière. « Kazuya ? Mais qu'est ce que tu fais ici ? » scanda t-elle perturbée. Le ton de sa voix semblait presque agressif et menaçant. Il affectionnait cet endroit presque autant que Shion appréciait d'y travailler. Elle fit le tour du comptoir et s'avança nerveusement vers lui avant de se réfugier dans ses bras. Il était bien plus grand et imposant qu'elle alors elle releva la tête pour lui adresser la parole « Il t'a envoyé me surveiller, c'est ça? Quel incapable.. ». Elle secoua bêtement sa tête avant de laisser échapper un ricanement. De loin, on pouvait supposer que c'était un rire moqueur, mais à bien y penser c'était plus un acte nerveux quant à la situation. C'était ça, c'était forcément ça. Refusant de faire le sale boulot de lui même, son abruti de frère avait fini par envoyer son meilleur ami s'occuper de sa sale mioche de soeur. Ca se passait donc comme ça ? Elle ne pouvait même plus se rendre au travail sans avoir l'escorte d'Al Pacino avec elle ? Elle se dégagea de son étreinte et lui sourit tant bien que mal avant de détourner le regard, faussement dégoûté.
Shion ne raffolait pas spécialement de son lieu de travail, c'était toujours mieux que de livrer des journaux à cinq heure du matin, mais on se trouve quand même à des milliers de kilomètres du boulot de rêve les pieds dans le sable et les cheveux au vent. Elle ne jubilait pas plus quant à l'idée de se faire reluquer toute la soirée par des bougres au taux d'alcoolémie dépassant parfois l'entendement et aux mains bien trop souvent baladeuses. L'endroit commençait étrangement à lui plaire, les chiens galeux mis à part, il en était devenu rassurant par sa familiarité, elle avait appris à apprécier le bar au bois douteux et les murs tapissés d'affiches ayant sûrement côtoyés Mathusalem, elle connaissait tout le monde et tout le monde la connaissait. À peine rentrée dans le bar, des mains s'agitaient autour d'elle tandis qu'elle faisait durer le supplice du crissement de ses talons contre le parquet jusqu'à la table de jeux ; Poker, ce soir. Dans deux heures à tout casser, Shion pouvait prévoir une avalanche de testostérone accompagnée de flocons de parfum féminin de bas étage. Ça promettait.
Ce soir, ses collègues s'étaient entendus sur le fait que réussir à lui arracher ne serait-ce qu'un rictus ne semblait même pas envisageable. Elle commença à s'affoler et à s'agiter quand son « faible » taux de caféine lui rappela que sa nuit n'avait duré que deux heures, ce n'est pas une mince affaire que de travailler quatre heures par jour en plus d'aller à la fac et d'avoir une vie sociale plus ou moins remplie. Alors qu'elle triturait sa boite à désir, aussi appelé machine à café, elle fut distraite par une voix qui lui était plus que familière. « Kazuya ? Mais qu'est ce que tu fais ici ? » scanda t-elle perturbée. Le ton de sa voix semblait presque agressif et menaçant. Il affectionnait cet endroit presque autant que Shion appréciait d'y travailler. Elle fit le tour du comptoir et s'avança nerveusement vers lui avant de se réfugier dans ses bras. Il était bien plus grand et imposant qu'elle alors elle releva la tête pour lui adresser la parole « Il t'a envoyé me surveiller, c'est ça? Quel incapable.. ». Elle secoua bêtement sa tête avant de laisser échapper un ricanement. De loin, on pouvait supposer que c'était un rire moqueur, mais à bien y penser c'était plus un acte nerveux quant à la situation. C'était ça, c'était forcément ça. Refusant de faire le sale boulot de lui même, son abruti de frère avait fini par envoyer son meilleur ami s'occuper de sa sale mioche de soeur. Ca se passait donc comme ça ? Elle ne pouvait même plus se rendre au travail sans avoir l'escorte d'Al Pacino avec elle ? Elle se dégagea de son étreinte et lui sourit tant bien que mal avant de détourner le regard, faussement dégoûté.
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Re: don't be such a... fkg waitress | Mar 10 Fév - 22:06 Citer EditerSupprimer
Se promener comme quelqu’un de tout à fait normal, en apparence du moins, était d’une jouissance absolue. Il était loin de s’être imaginé en les enfilant que porter un simple jean et une parka lui procurerait autant de bien. Il presque le cœur léger, c’était pour dire. Pour couronner le tout il allait rendre visite à sa petite Shion, certes dans un endroit rempli de pouilleux et de mecs à qui il referait bien le portrait pour oser mater les tenues qu’il s’imaginait complètement affriolantes dans son esprit de surprotecteur, mais il était content. A savoir que lorsqu’il s’agissait de la « petite » Kato un simple décolleté était jugé comme engageant. Et la jupe en dessous du genou s’il vous plait. Oui, il se rendait compte qu’il était complètement extrême avec elle mais ce n’était pas une raison. A côté d’un frère qui était à la limite d’encourager les mini-shorts pour pouvoir mater son cul il fallait bien quelqu’un pour équilibrer la chose. Le troisième mousquetaire s’était donc tout naturellement proposé pour le rôle. C’était plus fort que lui, il ne put réprime rune grimace lorsqu’il entra en ces lieux ; à croire qu’être habillé en civile lambda lui offrait aussi tout un panel d’expressions faciales inexploitées. La simple vue de la charmante serveuse au bar transforma ses traits et c’est dans une incroyable ignorance volontaire qu’il ne releva pas l’accueil chaleureux que celle-ci lui offrit. « Hé c’est quoi ça ? On peut pas laisser ça de côté un peu ? » Donc elle le croyait pas capable de venir lui rendre visite juste pour le plaisir ? Super, il s’en trouvait presque vexé. Les jumeaux Kato étaient ceux qui le reliaient à une vie laissant de côté le détail yakuza. Ils n’avaient aucun pouvoir, aucune pression contre lui contrairement à la plupart des gens qu’il côtoyait en règle générale. Persé. Shuji. Seo… il était le garde du corps vous comprenez. Celui qui n’avait pas le droit de donner son avis sauf si on le lui demandait pourtant il s’en accommodait. Tout avait été fait pour dans le moindre méandre de son enfance. Même sa propre copine possédait une supériorité hiérarchique sur lui. Avec le temps il s’y était fait. Pourtant il avait beau avoir grandi avec cette idée, lorsqu’il était en présence de Shion ou Takuya il se rendait compte à quel point tout ça pouvait lui peser. Certains de ces mécanismes enseignés à coup d’autorité et de rigourosité japonaise s’étaient intégrés à sa personnalité. Son regard plongea littéralement dans celui de Shion qui était bien plus basse et eut avec plaisir à faire face au mécontentement de la demoiselle. Ah ces deux-là… « Tu crois même plus en ma bonne foi, je suis juste venu te voir. » annonça-t-il dépité tandis que Shion quittait ses bras. Par pitié, qu’ils mettent de côté l’aspect garde du corps pour ce soir. « Tu le crois assez malin pour orchestrer un truc pareil ? Si ça avait été le cas tu l’aurais déjà trouvé caché derrière ce pot de fleur. » Il dénonça rapidement la plante de son index et prit place sur l’un de sièges du bar comme s’il était chez lui. « Tu me sers un truc ? Je pensais rester pour la soirée… » Après tout trainer dans les bars le soir c’était une fâcheuse habitude chez lui. Cette fois-ci il voulait simplement profiter d’un instant de répit en compagnie de Shion. S’il se faisait chier il partirait mais il y avait fort à parier qu’il serait tellement vert de rage de voir comment ces porcs regarderaient la jolie brune qu’il finirait par vouloir les dépouiller autour d’une table de poker. « … eux-aussi ? » Coude sur le comptoir il pointa de son doigt, les lèvres durement fermées et le regard dur plongé dans celui de Shion, son chemisier qui laissait tout entrevoir. Ca le gênait ouais.
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Re: don't be such a... fkg waitress | Mer 11 Fév - 18:49 Citer EditerSupprimer
Ça faisait maintenant quelques mois que Shion travaillait au sein de ce bar à pouilleux, mais elle se voyait toujours prise d'une vague de gêne quand il venait lui rendre visite. Quand il s'agissait de voir la grosse tête d'abruti de son frère au Kurss alors qu'elle était en service sa réaction était plus modérée, elle était plus exaspérée de son manque concret de discrétion qu'autre chose. Mais Kazuya c'était différent, plus dérangeant. Ce qu'elle faisait pour ne pas être dépendante financièrement de quiconque n'était pas un secret, loin d'être un embarras non plus, au final elle n'était qu'une hôtesse parmi tant d'autres. Tout ce qu'elle faisait consistait à distribuer des cartes et à aider au bar quand il le fallait. Elle ne s'offrait à personne contrairement à d'autres, n'avait pas besoin de se déshabiller et n'avait pas non plus à plonger ses ongles manucurés dans les contrés inexplorés que représentaient les toilettes des hommes du bar. Mais elle était consciente qu'il n'aimait pas la savoir entourée tous les soirs de guignols saouls et prêt à sauter sur la première biche aux beaux yeux qui oserait répondre à leurs avances, surtout que sa dégaine de prostituée de l'Est dans sa jupe moulante n'aidait en rien l'affaire.
Shion regretta bien vite sa réponse froide et hésitante quant à la venue de son frère de substitution. Honteuse, elle baissa la tête et se mordit la lèvre inférieure. Il était vrai que sa réaction ressemblait plus à un accusatoire et qu'on faisait vachement mieux dans le milieu des accueils chaleureux. Elle s'excusa d'un sourire, mais conserva sa moue boudeuse et gonfla ses joues. « Tu détestes cet endroit, permet-moi d'être sceptique. Et arrête avec ce regard accusateur, je peux le sentir de là où je suis. » lança t-elle tout en gardant les yeux sur ses chaussures flambant neuves. Des chaussures certes jolies à regarder, mais digne de la plus grande torture infligée aux pires traîtres de son pays. D'un petit rebond, elle s'assit sur le tabouret de bar le plus proche et releva la tête pour croiser ses yeux à ceux de Kazuya. « Pitié... S'il avait été là on l'aurait déjà remarqué depuis une heure. Il n'y a qu'un abruti comme lui pour croire qu'une paire de lunettes et un journal datant de l'ère de la VHS trouvé sur le chemin font office d'une bonne couverture. » Elle balança sa main en direction du bout du bar, où trois touristes, sensiblement perdus, se pressaient pour commander leur énième boisson tandis que le barman bataillait pour comprendre leur dialecte. Shion imagina son frère là, dans la masse même de personnes bruyantes et agitées, caché derrière son bout de papier, bière à la main, ses yeux à peine perceptibles, à traquer du regard ses moindres déplacements et à tenter de la suivre discrètement aux toilettes quand celle-ci s'y rendait. Pour être tout à fait honnête, elle était quasiment sûre que ça lui était déjà arrivé ; mais ces pervers se ressemblent tous au final, et il ne représente qu'un poisson affamé de plus dans un océan d'obsédés ivres. Elle esquissa un sourire à cette image alors que Kazuya s'installait sur un des sièges. Il comptait rester toute la nuit ? C'était à ses risques et périls, il ferait mieux de prendre son mal en patience et ce dès maintenant. « C'est pour moi ! Bière ? Whisky ? Coca ? » se pressa t-elle de répondre tout en faisant le tour du comptoir. À peine arrivée à l'envers du bar, elle reprit « Ca sera un Whisky pour toi, t'es un homme, un vrai, un dur de chez dur. Pas vrai ? ». De ce qu'elle savait, Kazuya n'était pas un aussi fameux soulard que son frère ou qu'elle-même, qui buvait du vin comme du petit lait tous les soirs. Elle ne l'avait jamais vu ivre, défoncé ou ne serait-ce que dans un état plus ou moins second. Après tout, peut-être que quand ils se retrouvaient entre hommes, plus ou moins virils, c'était une autre histoire, mais elle n'avait pas le souvenir de s'être déjà saoulée en sa présence. Ou peut-être qu'elle était elle-même bien trop ivre pour s'en rappeler ? Cette solution lui semblait plus probable et plausible. Shion stagna quelques secondes avant de se rappeler de l'endroit où étaient entreposés les bouteilles d'Hibiki. L'alcool japonais était rarement demandé par ici, elle n'avait même pour ainsi dire aucune d'idée depuis combien de temps il n'avait pas été ouvert. Elle souffla sur le cristal quelque peu poussiéreux qui conservait le liquide orangeatre et le déboucha d'une main de maître, du moins elle essaya. C'est qu'il résistait l'enfoiré et Shion avait beau avoir de la force, ça ne suffisait visiblement pas. Elle posa la bouteille sur le comptoir en suppliant du regard son aîné, de quelques mois, mais il restait son aîné, de l'aider. « Ah et, pour information. Ils vont rester toute la soirée, eux aussi. » Elle remarqua par la même occasion une fois encore ce regard. « Rassure-toi, mes yeux sont plus haut. » dit-elle en tentant désespérément de refermer son chemisier. « Ils sont un peu lourds, mais on s'y fait. Tu verras. Tu t'entendras peut-être même avec eux, qui sait ? » sourire béat, elle lui fit un clin d'oeil avant de poursuivre « Tu joues au poker aussi, non ? ».
Shion regretta bien vite sa réponse froide et hésitante quant à la venue de son frère de substitution. Honteuse, elle baissa la tête et se mordit la lèvre inférieure. Il était vrai que sa réaction ressemblait plus à un accusatoire et qu'on faisait vachement mieux dans le milieu des accueils chaleureux. Elle s'excusa d'un sourire, mais conserva sa moue boudeuse et gonfla ses joues. « Tu détestes cet endroit, permet-moi d'être sceptique. Et arrête avec ce regard accusateur, je peux le sentir de là où je suis. » lança t-elle tout en gardant les yeux sur ses chaussures flambant neuves. Des chaussures certes jolies à regarder, mais digne de la plus grande torture infligée aux pires traîtres de son pays. D'un petit rebond, elle s'assit sur le tabouret de bar le plus proche et releva la tête pour croiser ses yeux à ceux de Kazuya. « Pitié... S'il avait été là on l'aurait déjà remarqué depuis une heure. Il n'y a qu'un abruti comme lui pour croire qu'une paire de lunettes et un journal datant de l'ère de la VHS trouvé sur le chemin font office d'une bonne couverture. » Elle balança sa main en direction du bout du bar, où trois touristes, sensiblement perdus, se pressaient pour commander leur énième boisson tandis que le barman bataillait pour comprendre leur dialecte. Shion imagina son frère là, dans la masse même de personnes bruyantes et agitées, caché derrière son bout de papier, bière à la main, ses yeux à peine perceptibles, à traquer du regard ses moindres déplacements et à tenter de la suivre discrètement aux toilettes quand celle-ci s'y rendait. Pour être tout à fait honnête, elle était quasiment sûre que ça lui était déjà arrivé ; mais ces pervers se ressemblent tous au final, et il ne représente qu'un poisson affamé de plus dans un océan d'obsédés ivres. Elle esquissa un sourire à cette image alors que Kazuya s'installait sur un des sièges. Il comptait rester toute la nuit ? C'était à ses risques et périls, il ferait mieux de prendre son mal en patience et ce dès maintenant. « C'est pour moi ! Bière ? Whisky ? Coca ? » se pressa t-elle de répondre tout en faisant le tour du comptoir. À peine arrivée à l'envers du bar, elle reprit « Ca sera un Whisky pour toi, t'es un homme, un vrai, un dur de chez dur. Pas vrai ? ». De ce qu'elle savait, Kazuya n'était pas un aussi fameux soulard que son frère ou qu'elle-même, qui buvait du vin comme du petit lait tous les soirs. Elle ne l'avait jamais vu ivre, défoncé ou ne serait-ce que dans un état plus ou moins second. Après tout, peut-être que quand ils se retrouvaient entre hommes, plus ou moins virils, c'était une autre histoire, mais elle n'avait pas le souvenir de s'être déjà saoulée en sa présence. Ou peut-être qu'elle était elle-même bien trop ivre pour s'en rappeler ? Cette solution lui semblait plus probable et plausible. Shion stagna quelques secondes avant de se rappeler de l'endroit où étaient entreposés les bouteilles d'Hibiki. L'alcool japonais était rarement demandé par ici, elle n'avait même pour ainsi dire aucune d'idée depuis combien de temps il n'avait pas été ouvert. Elle souffla sur le cristal quelque peu poussiéreux qui conservait le liquide orangeatre et le déboucha d'une main de maître, du moins elle essaya. C'est qu'il résistait l'enfoiré et Shion avait beau avoir de la force, ça ne suffisait visiblement pas. Elle posa la bouteille sur le comptoir en suppliant du regard son aîné, de quelques mois, mais il restait son aîné, de l'aider. « Ah et, pour information. Ils vont rester toute la soirée, eux aussi. » Elle remarqua par la même occasion une fois encore ce regard. « Rassure-toi, mes yeux sont plus haut. » dit-elle en tentant désespérément de refermer son chemisier. « Ils sont un peu lourds, mais on s'y fait. Tu verras. Tu t'entendras peut-être même avec eux, qui sait ? » sourire béat, elle lui fit un clin d'oeil avant de poursuivre « Tu joues au poker aussi, non ? ».
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Re: don't be such a... fkg waitress | Mer 11 Fév - 22:31 Citer EditerSupprimer
Il avait beau déjà ruminer quant à la tenue trop exubérante que portait Shion, Kazuya devait tout de même s’avouer qu’elle était ravissante. Il déplorait qu’elle ait à en venir à ça pour gagner de l’argent, elle qui avait toujours tenté de tirer sa famille vers le haut. N’y aurait-il donc jamais de récompense pour tous ses efforts ? Son admission à Yonsei en était en quelque sorte une et le japonais espérait sincèrement qu’elle obtienne son diplôme pour que sa revanche sur la vie soit complète. De son côté il avait toujours fait son possible pour lui apporter le soutien dont elle avait besoin lorsqu’il en était capable. Ce n’était pas chose facile surtout qu’il restait le meilleur pote de son frère avant tout. Il se le prit d’ailleurs en pleine gueule dès son arrivée. Trop aimable Shion, vraiment. Kazuya était confronté tous les jours à Perséphone depuis maintenant trois ans alors ce genre de remarques féminines désobligeantes il avait appris à passer outre. Il haussa les épaules une légère moue prenant place sur ses lèvres. Elle avait tout à fait raison, il détestait cet endroit à l’atmosphère moite et miteuse qui ne lui inspirait que des mauvaises choses. Si elle n’y avait pas travaillé il n’aurait jamais mis les pieds ici, l’Izakaya lui convenait beaucoup plus. « Si t’arrêtais de bouder tu pourrais constater à quel point t’as tort. » Non en fait elle avait tout à fait raison, elle le connaissait trop pour qu’il puisse lui mentir mais il aimait se faire convaincant. De là à dire que son regard était accusateur elle exagérait. Du moins il tentait d’adopter un air plus décontracté pour se préparer au moment où elle freinerait remonter ses yeux de ses talons vertigineux.
Un franc rire lui échappa. Il avait beaucoup connaitre Takuya depuis un une dizaine d’année maintenant il ne ratait pas une occasion de le surprendre. Autant qu’il le connaisse Kazuya ne pouvait jamais prédire la prochaine connerie de son bro et celle-là était franchement pas mal, un classique efficace. « Sérieux ? Il ne m’avait pas raconté ça comme ça. » A entendre Takuya sa sœur avait des yeux supersoniques qui lui permettaient de le repérer à chaque fois malgré ses nouveaux déguisements parfaitement élaborés dans ses tentatives longuement réfléchies. Il comprenait mieux pourquoi maintenant qu’il avait une version plus rationnelle des choses. Son regard se perdit vers le groupe de clients bruyants qu’il analysa par pure déformation professionnelle. « Coca. » dit-il le plus naturellement du monde en se tournant de nouveau vers Shion. Ce n’était évidemment pas sérieux, depuis quand il buvait du coca ? Jamais. Sa résistance à l’alcool était assez impressionnante compte tenu du nombre de soirées qu’il passait à faire le pilier de bar. Au minimum une fois par semaines, c’était ce qui lui fallait pour souffler un peu. Parfois il se retrouvait seul, d’autre fois une personne lui offrait sa compagnie. Il y a deux semaines de cela ce fut Takuya tandis que Moeko lui avait tenu charmante compagnie la semaine passée. Au tour de la jolie Shion mais c’était différent, il faisait le déplacement en tant que personne tout à fait normale et dénuée de tout rapport avec sa fonction de garde du corps. Ça ne l’empêchait pas d’avoir planqué une lame sur lui et de laisser son téléphone allumé au cas où Persé aurait une urgence. Malgré tout c’était pour lui une pause. Shion saisit sans aucune difficulté, sans doute par télépathie, que tout ce qu’il souhaitait boire pour l’instant était un bon whisky. « Il parait. » Un fin sourire passa brièvement sur les lèvres du yakuza avant que celui-ci ne s’élargisse devant la difficulté qu’affrontait avec peine la japonaise. « Tu peux y arriver. Vas-y encore un peu… » Il attendait le dénouement et tout le suspens retomba lorsqu’elle posa la bouteille sur le comptoir. Sans rechigner après sa légère moquerie il ouvrit la bouteille. C’était un homme fort, hein, elle l’avait elle-même déclaré. La vérité c’était que même s’il l’avait voulu il ne pouvait rien refuser devant ce regard. Elle pouvait tout lui demander lorsqu’elle faisait ses yeux de biche. « J’en attendais pas moins de ce bar. » dit-il en déposant de nouveau la bouteille ouverte devant Shion. Il était mauvais, ce n’était pas dans ses habitudes mais il ne cautionnait pas le Kurss par conséquent il ne pouvait y avoir que des clients s’inscrivant dans la même lignée. « Je vois pas en quoi c’est censé me rassurer, je dois être le seul mec ici à préférer regarder tes yeux plutôt que ce qu’il y a sous ta chemise. » Elle était niaise ou bien ? A quoi pensait-elle en portant ça, que les clients préfèreraient malgré tout s’intéresser à son regard de biche des bois ? Shion était bien foutue, là n’était pas le problème. Elle était mignonne, bref physiquement idéale mais la place qu’elle tenait dans son cœur –parce qu’il en avait un, en fait- ne lui permettait pas d’apprécier la vue. Bien au contraire. Il lâcha un rire tant la proposition de la jeune femme était improbable, jetant un rapide regard au groupe non loin d’eux par la même occasion. « Sans vouloir ruiner tes espoirs je suis pas là pour ça. Et s’ils essaient de me voler l’attention de celle pour laquelle je suis venue je les frappe. » Ça c’était la solution radicale yakuza, pas de discussion et des poings à profusion. Il était toujours un peu extrême de ce côté-là. « D’une manière un peu corrompue ouais… j’ai jamais tenté de partie sans que ça dégénère. » C’était la première fois qu’il faisait cette constatation, d’une façon plutôt perplexe d’ailleurs. A chaque fois ça avait terminé soit en bagarre soit en victoire par tricherie. Cependant il pourrait bien essayer de s’y prêter sérieusement pour une fois, sa vie entière était un jeu de bluff il n’aurait pas trop de mal à s’en sortir. Il ne jouait pas le surveillant de couloirs pour le plaisir, loin de là, côtoyer chaque jour un peu plus tous ces bouffons à l’égo surdimensionné ne l’enchantait guère. « Tu m’aideras à arranger mon jeu ? » En tout bien tout honneur. Il se demandait si Shion avait déjà passé des cartes pour certains joueurs. Au pire il pouvait bien tenter d’être honnête pour une fois.
Un franc rire lui échappa. Il avait beaucoup connaitre Takuya depuis un une dizaine d’année maintenant il ne ratait pas une occasion de le surprendre. Autant qu’il le connaisse Kazuya ne pouvait jamais prédire la prochaine connerie de son bro et celle-là était franchement pas mal, un classique efficace. « Sérieux ? Il ne m’avait pas raconté ça comme ça. » A entendre Takuya sa sœur avait des yeux supersoniques qui lui permettaient de le repérer à chaque fois malgré ses nouveaux déguisements parfaitement élaborés dans ses tentatives longuement réfléchies. Il comprenait mieux pourquoi maintenant qu’il avait une version plus rationnelle des choses. Son regard se perdit vers le groupe de clients bruyants qu’il analysa par pure déformation professionnelle. « Coca. » dit-il le plus naturellement du monde en se tournant de nouveau vers Shion. Ce n’était évidemment pas sérieux, depuis quand il buvait du coca ? Jamais. Sa résistance à l’alcool était assez impressionnante compte tenu du nombre de soirées qu’il passait à faire le pilier de bar. Au minimum une fois par semaines, c’était ce qui lui fallait pour souffler un peu. Parfois il se retrouvait seul, d’autre fois une personne lui offrait sa compagnie. Il y a deux semaines de cela ce fut Takuya tandis que Moeko lui avait tenu charmante compagnie la semaine passée. Au tour de la jolie Shion mais c’était différent, il faisait le déplacement en tant que personne tout à fait normale et dénuée de tout rapport avec sa fonction de garde du corps. Ça ne l’empêchait pas d’avoir planqué une lame sur lui et de laisser son téléphone allumé au cas où Persé aurait une urgence. Malgré tout c’était pour lui une pause. Shion saisit sans aucune difficulté, sans doute par télépathie, que tout ce qu’il souhaitait boire pour l’instant était un bon whisky. « Il parait. » Un fin sourire passa brièvement sur les lèvres du yakuza avant que celui-ci ne s’élargisse devant la difficulté qu’affrontait avec peine la japonaise. « Tu peux y arriver. Vas-y encore un peu… » Il attendait le dénouement et tout le suspens retomba lorsqu’elle posa la bouteille sur le comptoir. Sans rechigner après sa légère moquerie il ouvrit la bouteille. C’était un homme fort, hein, elle l’avait elle-même déclaré. La vérité c’était que même s’il l’avait voulu il ne pouvait rien refuser devant ce regard. Elle pouvait tout lui demander lorsqu’elle faisait ses yeux de biche. « J’en attendais pas moins de ce bar. » dit-il en déposant de nouveau la bouteille ouverte devant Shion. Il était mauvais, ce n’était pas dans ses habitudes mais il ne cautionnait pas le Kurss par conséquent il ne pouvait y avoir que des clients s’inscrivant dans la même lignée. « Je vois pas en quoi c’est censé me rassurer, je dois être le seul mec ici à préférer regarder tes yeux plutôt que ce qu’il y a sous ta chemise. » Elle était niaise ou bien ? A quoi pensait-elle en portant ça, que les clients préfèreraient malgré tout s’intéresser à son regard de biche des bois ? Shion était bien foutue, là n’était pas le problème. Elle était mignonne, bref physiquement idéale mais la place qu’elle tenait dans son cœur –parce qu’il en avait un, en fait- ne lui permettait pas d’apprécier la vue. Bien au contraire. Il lâcha un rire tant la proposition de la jeune femme était improbable, jetant un rapide regard au groupe non loin d’eux par la même occasion. « Sans vouloir ruiner tes espoirs je suis pas là pour ça. Et s’ils essaient de me voler l’attention de celle pour laquelle je suis venue je les frappe. » Ça c’était la solution radicale yakuza, pas de discussion et des poings à profusion. Il était toujours un peu extrême de ce côté-là. « D’une manière un peu corrompue ouais… j’ai jamais tenté de partie sans que ça dégénère. » C’était la première fois qu’il faisait cette constatation, d’une façon plutôt perplexe d’ailleurs. A chaque fois ça avait terminé soit en bagarre soit en victoire par tricherie. Cependant il pourrait bien essayer de s’y prêter sérieusement pour une fois, sa vie entière était un jeu de bluff il n’aurait pas trop de mal à s’en sortir. Il ne jouait pas le surveillant de couloirs pour le plaisir, loin de là, côtoyer chaque jour un peu plus tous ces bouffons à l’égo surdimensionné ne l’enchantait guère. « Tu m’aideras à arranger mon jeu ? » En tout bien tout honneur. Il se demandait si Shion avait déjà passé des cartes pour certains joueurs. Au pire il pouvait bien tenter d’être honnête pour une fois.
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Re: don't be such a... fkg waitress | Dim 1 Mar - 3:00 Citer EditerSupprimer
En fin de compte, elle se voyait rassurée par sa présence, il lui était familier, apaisant bien que tout ce qu'elle était arrivée à exprimer était son faux mécontentement quant à sa venue. C'était comme s'il était fait pour ça, fait pour rassurer, calmer. C'était plutôt incroyable à vrai dire, tout de lui inspirait la sérénité. Il avait cette faculté sécurisante, ce don. Finalement offert à peu de gens, mais précieux et rare. C'était peut-être ça qu'elle appréciait le plus chez lui. Elle le connaissait depuis un nombre d'années assez conséquent pour pouvoir clamer haut et fort qu'elle le connaissait sur le bout des doigts, du moins qu'il la connaissait sur le bout des doigts. Parce qu'au final, il était le plus discret des trois, et elle savait parfaitement que toute la face submergée de l'iceberg Eiji Kazuya lui était inconnu et le serait sûrement à jamais alors qu'elle crevait de tout savoir, de pouvoir fièrement clamer haut et fort le connaître comme peu de personnes le font. Pourtant Shion n'était pas mal dans ce domaine aussi, on entend par là que le nombre de personnes pouvant se vanter de connaître le nom de son premier chien se comptait facilement sur les doigts d'une main; ses parents, Makoto, Kazuya et lui-même. Ils étaient les trois mousquetaires, les trois petits cochons, Riri, Fifi et Loulou, les Sannins légendaires. Sauf que Shion ne raffolait pas des limaces et qu'aucun d'eux n'avait pour dessein d'achever l'autre à coup de Jaketsu, bien que ça la démangeait pas mal d'enfermer son frère dans un vivarium le temps d'un week-end. La commissure de ses lèvres s'étira à cette idée sans pour autant oublier que Kazuya n'était pas en reste non plus, il l'exaspérait littéralement tout autant parfois, mais dans le bon sens du terme. Il la déconcertait avec sa bêtise, sa mauvaise foi et son cruel manque de subtilité. Quoi qu'il en soit, il arrivait toujours à lui arracher un sourire, ne serait-ce qu'un instant. « Va, va. On va dire que tu as raison. » Elle se demandait bien qui aurait bien voulu croire que ce n'était pas pour l'espionner qu'il avait posé bagage au Kurss ce soir, mais elle n'en dit rien. « Bien sûr qu'il ne te l'a pas raconté comme ça. Je suis quasiment sûre qu'il a feint de ne pas être au courant que j'y travaillais jusqu'au dernier moment et a bien sûr insisté sur le fait qu'il l'a découvert « PAR ACCIDENT » en venant boire un coup. Mon cul, ouais ! » soupira t-elle. Pour être tout à fait honnête, Shion était quasiment sûre qu'il l'attendait le premier soir. Il avait un sacré don pour la traquer autant qu'elle en avait un pour le démasquer, c'en était carrément pesant parfois. C'était bien sa faute si elle n'avait jamais osé évoquer un quelconque potentiel ex-petit-ami devant lui, elle n'osait même pas se balader sur Yonsei en leur compagnie de peur de voir un singe sauvage apparaître au coin d'un couloir. Ou tout bonnement Kazuya, surveillant dans sa propre université pour une raison qui lui échappait totalement.
Un pouffement, non le moins discret du monde, échappa à Shion quand il annonça vouloir un Soda dans l'ironie la plus totale. Et bien qu'encouragée par ses paroles alors qu'elle tentait de se dépatouiller avec sa bouteille de whisky, ce fut la bouteille qui remporta le duel et Shion comptait bien sur le fait que Kazuya la vengerait. Elle le remercia d'un sourire et n'en attendit pas plus pour servir son ami autant qu'elle même. Il avait raison après tout, les personnes se trouvant dans ce bar n'étaient pas des plus rassurantes et même en les ayant apprivoiser, on n'est jamais à l'abris d'une surprise. D'autant plus qu'avec la dégaine qu'elle avait, elle savait pertinemment qu'un soir ou l'autre elle finirait découpée en tranche dans une benne à ordures non loin de là. « ça va, roh. Ce que tu peux être ronchon ! Je te ferais dire que j'ai beau ne faire qu'un mètre soixante, je sais me servir de mes papattes et cogner où il faut. » lâcha t-elle amusée avant de vider son verre d'une traite. Ses pommettes virèrent au rouge et son visage se froissa en une grimace dans la seconde qui suivi. Certains affirment que le whisky serait un noble spiritueux qu'on se devait de déguster, et sûrement pas avaler comme une vulgaire vodka de bas étage, la prochaine fois elle y pensera à deux fois avant de se moquer des traditions ancestrales des alcooliques. Tout en râlant, Shion pivota vers l'évier placée derrière elle pour se servir un verre d'eau, et en profita pour humecter ses joues devenues pourpres. « Rah putain ! J'aurais pas dû, je me suis sur-estimée. Je t'interdis de rigoler ! » Elle rouspéta une dernière fois avant de murmurer des jurons en japonais incompréhensibles, à croire qu'elle n'était bonne qu'à se plaindre et à geindre, parce que c'était clairement les seules choses qu'elle était arrivée à faire jusqu'à maintenant. Mais petite nature qu'elle était, dans dix minutes à peine on la verra rire aux éclats aux paroles les plus futiles de ses clients tant elle ne tenait pas l'alcool, et ça, Kazuya n'était sûrement pas prêt de le voir. D'autant plus qu'il lui proposait maintenant de l'aider à tricher. Ne se rendait-il pas compte qu'autant au quotidien elle était une dissimulatrice professionnelle, autant qu'avec un coup dans le nez elle était très loin de pouvoir arborer autre chose qu'un sourire niais et des propos incohérents ? Mais ça, il allait le découvrir à ses dépends. « Aller va, ramène ton cul on va plumer des enfoirés ce soir ! » brailla Shion avant de se glisser hors du bar et de galoper, au sens le plus littéral du terme, jusqu'au rideau qui séparait l'officiel de l'officieux. Après tout, le gêne de la triche coulait dans son sang, n'est-ce pas ? Certes, triche ou pas, son père restait un piètre joueur, mais elle avait bon espoir que la chance soit de son, ou leur, côté ce soir. Elle tira le tissu de velours aux couleurs étrangement grisâtres, et attendit sagement que le japonais la suivit. « Attends ! Si on rentre tous les deux en même temps ça va paraître suspect... Je te propose d'y aller cinq minutes sans moi, tu tâtes le terrain, puis j'arrive. Ça marche ? » Ne lui laissant pas le temps de ne serait-ce que de réaliser dans quel galère il venait de se mettre, elle le poussa dans la petite pièce et retourna sagement au bar. Ce n'était que quinze minute plus tard qu'elle réalisa avoir abandonné sa brebis dans la fosse aux lions sans aucune aide et s'y précipita. S'accoudant à la table de jeux, elle congédia sa collègue d'un geste de la main peu élégant et respectueux. Après tout, elles ne se supportaient pas, à quoi bon les faux semblants ? Et puis au pire, ça se voyait bien qu'elle avait un coup dans le nez, suffisait de blâmer l'alcool le lendemain.
Un pouffement, non le moins discret du monde, échappa à Shion quand il annonça vouloir un Soda dans l'ironie la plus totale. Et bien qu'encouragée par ses paroles alors qu'elle tentait de se dépatouiller avec sa bouteille de whisky, ce fut la bouteille qui remporta le duel et Shion comptait bien sur le fait que Kazuya la vengerait. Elle le remercia d'un sourire et n'en attendit pas plus pour servir son ami autant qu'elle même. Il avait raison après tout, les personnes se trouvant dans ce bar n'étaient pas des plus rassurantes et même en les ayant apprivoiser, on n'est jamais à l'abris d'une surprise. D'autant plus qu'avec la dégaine qu'elle avait, elle savait pertinemment qu'un soir ou l'autre elle finirait découpée en tranche dans une benne à ordures non loin de là. « ça va, roh. Ce que tu peux être ronchon ! Je te ferais dire que j'ai beau ne faire qu'un mètre soixante, je sais me servir de mes papattes et cogner où il faut. » lâcha t-elle amusée avant de vider son verre d'une traite. Ses pommettes virèrent au rouge et son visage se froissa en une grimace dans la seconde qui suivi. Certains affirment que le whisky serait un noble spiritueux qu'on se devait de déguster, et sûrement pas avaler comme une vulgaire vodka de bas étage, la prochaine fois elle y pensera à deux fois avant de se moquer des traditions ancestrales des alcooliques. Tout en râlant, Shion pivota vers l'évier placée derrière elle pour se servir un verre d'eau, et en profita pour humecter ses joues devenues pourpres. « Rah putain ! J'aurais pas dû, je me suis sur-estimée. Je t'interdis de rigoler ! » Elle rouspéta une dernière fois avant de murmurer des jurons en japonais incompréhensibles, à croire qu'elle n'était bonne qu'à se plaindre et à geindre, parce que c'était clairement les seules choses qu'elle était arrivée à faire jusqu'à maintenant. Mais petite nature qu'elle était, dans dix minutes à peine on la verra rire aux éclats aux paroles les plus futiles de ses clients tant elle ne tenait pas l'alcool, et ça, Kazuya n'était sûrement pas prêt de le voir. D'autant plus qu'il lui proposait maintenant de l'aider à tricher. Ne se rendait-il pas compte qu'autant au quotidien elle était une dissimulatrice professionnelle, autant qu'avec un coup dans le nez elle était très loin de pouvoir arborer autre chose qu'un sourire niais et des propos incohérents ? Mais ça, il allait le découvrir à ses dépends. « Aller va, ramène ton cul on va plumer des enfoirés ce soir ! » brailla Shion avant de se glisser hors du bar et de galoper, au sens le plus littéral du terme, jusqu'au rideau qui séparait l'officiel de l'officieux. Après tout, le gêne de la triche coulait dans son sang, n'est-ce pas ? Certes, triche ou pas, son père restait un piètre joueur, mais elle avait bon espoir que la chance soit de son, ou leur, côté ce soir. Elle tira le tissu de velours aux couleurs étrangement grisâtres, et attendit sagement que le japonais la suivit. « Attends ! Si on rentre tous les deux en même temps ça va paraître suspect... Je te propose d'y aller cinq minutes sans moi, tu tâtes le terrain, puis j'arrive. Ça marche ? » Ne lui laissant pas le temps de ne serait-ce que de réaliser dans quel galère il venait de se mettre, elle le poussa dans la petite pièce et retourna sagement au bar. Ce n'était que quinze minute plus tard qu'elle réalisa avoir abandonné sa brebis dans la fosse aux lions sans aucune aide et s'y précipita. S'accoudant à la table de jeux, elle congédia sa collègue d'un geste de la main peu élégant et respectueux. Après tout, elles ne se supportaient pas, à quoi bon les faux semblants ? Et puis au pire, ça se voyait bien qu'elle avait un coup dans le nez, suffisait de blâmer l'alcool le lendemain.
- Spoiler:
- Bon, comme tu t'y attendais, c'est pas du grand art. J'essaie de me rattraper au prochain !
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Re: don't be such a... fkg waitress | Mer 3 Juin - 16:29 Citer EditerSupprimer
Son faciès afficha un air outré, les mains écartées et paumes en l’air pour exprimer l’évidence même de la remarque. Evidemment qu’il avait raison, ça l’indignait de constater à quel point Shion le pensait être pion de son frère. Kazuya avait beau vivre sous la commande des autres il savait aussi prendre ses propres initiatives, surtout en ce qui concernait les deux Katō infernaux. Ils pouvaient d’ailleurs l’en remercier, sans ça ils auraient péri il y a déjà bien longtemps; du moins Kazuya en était persuadé. L’idée même que Shion puisse jouer les serveuses aguicheuses dans ce bar miteux et respirant la magouille ne lui plaisait pas, s’il ne pouvait pas la faire changer d’avis il préférait encore venir lui rendre visite. D’un côté la brune n’avait pas tout à fait tort, il ne pouvait pas s’empêcher de zieuter les alentours pour vérifier que toutes les personnes environnantes ne soient pas trop intéressées par elle. Quant à l’idée qu’elle se faisait de la découverte de Takuya sur ses activités… « T’es dure avec lui. Tu devrais revoir ton jugement… mais garde l’idée principale, c’est la bonne. » Annonça-t-il le plus naturellement du monde, un léger sourire venant tout de même traduire son amusement sur le bout de ses lèvres. Quant à la capacité de Shion de se défendre seule, on en rigole aussi ou pas ? Ca Kazuya n’y croyait tout bonnement pas, déjà parce que son côté macho ressortait dans ces moments-là mais aussi parce qu’il connaissait le phénomène et aussi rusée soit-elle il venait d’avoir la preuve que ses « papattes », comme elle le disait si bien, avaient parfois du mal à aller dans le même sens que sa volonté. « Ouais j’ai vu ça avec la bouteille. Mais je te vois venir d’ici, non merci pour la démonstration. » Qu’elle lui prouve qu’elle savait taper où il fallait, très peu pour lui. Quand une femme sortait ce genre d’argument il fallait en général se préoccuper pour son honneur masculin, honneur auquel Sôji s’était déjà attaqué il y a peu, quand même il avait s’agit d’un homme. La lâcheté ça vous fait perdre tous vos moyens, par principe de compassion envers les désavantagés Kazuya ne pouvait pas les en vouloir. Gratifiant la jeune serveuse d’un sourire histoire qu’elle ne soit pas tentée d’insister, il laissa échapper un rire lorsqu’il la vit s’essayer au whisky. Hilare, il ne respecta pas le moins du monde la petite menace de Shion. Non mais sérieusement elle avait pas bientôt fini de tenter de se comporter comme un homme ? « C’est quoi la prochaine étape ? Tu vas vouloir me montrer ce que t’as dans le caleçon en te rendant compte que finalement y a rien ? » Au point où ils en étaient il ne serait même pas surpris. Bon en même temps il en fallait beaucoup pour surprendre Kazuya, entre Perséphone et Takuya il en avait déjà vu pas mal. « Shion calme toi. » Au moins il avait tenté, sans y croire lui-même d’ailleurs. L’observant se mouver d’une démarche qui assurait que l’alcool était déjà en train d’opérer dans le cerveau de la brune, il eut le réflexe de la suivre afin de s’assurer que rien de grave n’arriverait et pour la ramener derrière son bar. S’aventurer vers les joueurs de poker n’avait rien d’une bonne idée. « Non ça marche pas, après ce que tu viens de boire on… » On rien du tout puisqu’il fut expédié dans la salle sans même en avoir demandé l’accès. Merci Shion. Si encore il avait eu lui aussi un coup dans le nez il aurait été beaucoup plus coopératif mais son état de sobriété ne l’encourageait en rien à suivre les conneries que proposait Shion de bon cœur. « Bonsoir Messieurs. » C’est tout ce qu’il trouva à dire sans avoir la foi d’esquisser ne serait-ce qu’un sourire. Il aurait pu faire demi-tour mais c’était sans compter sur l’appel de la table. Il y avait de la mise et il ne pouvait pas y résister. S’attablant il se vit distribuer des cartes et misa le pactole qu’il avait dans la poche de son manteau soit l’équivalant de trois tournées pour le Kurss tout entier. Pourquoi tant de fric ? Quelle question, évitons celle du flingue dans sa poche de manteau alors. D’ailleurs il était resté dans l’autre pièce et c’est lorsque Shion réapparu en pleine partie qu’il fut soulagé, pensant avoir été coincé ici stratégiquement par la brune. Comme un poisson dans l’eau il adopta un air détaché, remontant son regard le long de Shion qui était vraiment habillé comme une pute. Ca l’indignait, tout autant que les sifflements de ces gros dégueulasses que Kazuya s’efforça d’ignorer malgré tout. « Pouvez-vous me ramener mon manteau noir qui est resté seul dans l’autre pièce s’il vous plait ? » Une froideur qui traduisait de son agacement pour ceux sachant lire entre les lignes. « Et un whisky. Prenez en un pour vous aussi, je vous l’offre. Evitez le même que tout à l’heure, son piquant ne m’a pas plu. » Deux, noir, pique, mais sans doute Shion avait-elle l’esprit trop embrouillé pour comprendre le message codé. C’était évident, ils n’avaient même pas mis au point une tactique.
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